Quand rien ne va plus...( Libre )

Un coin tranquille pour se cacher ? Venir avec elle ? Bien sûr qu'il en serait ravi, quelle question ! Et apparement, la femme était coutumière de ce genre de rencontres. Lelfic n'était peut-être donc pas le premier mutant qu'elle recueillait ? En tous les cas, la présence de cette autre mutante semblait confirmer tout cela.

Lelfic avait été impressionné en voyant les magnifiques ailes blanches que la jeune fille aux cheveux châtins semblait essayer de cacher. L'adolescent avait été comme frappé par cette vision. Elle avait vraiment tout d'un ange.

Il en fut si surpris qu'il ne dit rien et ne réagit pas d'avantage quand la femme l'avait entraîné à l'écart, mais il avait en revenche réagit à ses paroles. Du moins avait-t-il l'intention de le faire. Mais lorsqu'elle s'avança vers lui les yeux fermés, il en fut également impressionné et et ne réagit toujours pas. Ce n'est que lorsqu'elle eu posé sa dernière question qu'il ouvrit enfin la bouche. Il voulait acquiescer vivement, exprimer sa joie de trouver des semblables et qu'on lui propose un abri.
Mais il ne put bredouiller qu'un "Oui...merci"

Il ne put s'empêcher de tourner à nouveau son regard vers l'ange qui terminait de se changer à quelques mètres de là. Ses ailes étaient à présent cachées mais il avait l'impression de les voir encore dans le dos de la jolie jeune fille, grandes et majestueuses, d'une blancheur immaculée, tout simplement belles.

[HRP, on va accélérer la manoeuvre ...]

Alors que Angèle se changeait et que Lelfic la matait (le vilain), Silenna se tendit et fit signe au jeune homme de ne pas bouger. Elle partit alors en courant, laissant les deux jeunes tous seuls. C'est alors que deux hommes, visiblement pas commodes arrivèrent en sifflotant. C'était des gars qui ne payaient pas trop de mine, mais il fallait mieux s'en méfier, du moins c'était ce qu'il semblait.

Car en plus de leur air mauvais, ils étaient vétus à la mode racaille, c'est à dire : un sweat à capuche. Capuche remontée cela va de soi. Un baggy porté tellement bas qu'on avait envie de faire un sondage pour leur demander comment il le vivent au quotidien et comment ils font s'ils ont besoin de courir. Des chaussures pourries aux lacets défaits et la marque des racailles de tous les temps, un accent déplorable que tous les jeunes rêvent d'avoir pour se faire respecter. L'un des deux s'approcha d'Angèle et l'autre de Lelfic.

Alors t'es un monstre toi aussi ? Je crois que je vais m'amuser, ça saigne rouge les mutants ?

Il sortit un couteau et s'avança avec un sourire pervers et sadique aux lèvres, un peu comme celui de Twi, mais en moins gentil ...

Celui qui allait vers Angèle n'avait pas le même sourire, non, lui il semblait vouloir voir ce qui se passerait s'il découpait les ailes de la jeune fille.

[HRP : suivant vos performances des gains à la clef ...]

Lelfic était perdu dans la contemplation de la jeune fille. Le jeune homme avait fuit son orphelinat à l'âge de 11 ans et avait depuis vécu en solitaire. Il ne pouvait donc qu'être subjugué par la beauté de cette jeune fille dont il ne connaissait même pas le nom, la grâce de ses mouvements, la finesse des traits de son visage, l’aspect soyeux de ses cheveux …
Lorsqu’il se rendit compte de ce qu’il était en train de faire, il s’empressa de détourner le regard. Ce n’était pas une question d’éducation ou d’impolitesse, ayant passé son adolescence seul, il n’avait pas vraiment reçu d’éducation. Mais il se dit que si la jeune fille le surprenait à la regarder comme ça, elle pourrait en être embarrassée, ou même énervée, qui sait ?

Puis la femme se tendit soudain et lui fit signe de ne pas bouger avant de partir au pas de course. Lelfic se demanda brièvement ce qui se passait mais se pensées prirent vite un autre chemin. Il se dit qu’il ne connaissait même pas leur nom, ni de la femme, ni de la jeune fille. Le seul nom qu’il avait était celui de ce mystérieux Fraust dont il ignorait absolument tout.

Soudain, deux hommes sortirent de la pénombre du bâtiment. Le genre d’hommes qu’on préfère éviter de contrarier lorsqu’on les croise dans la rue. Et comme ils venaient vers eux, Lelfic fit un pas en arrière, presque par réflexe, serrant son arc dans sa main gauche.

Alors t'es un monstre toi aussi ? Je crois que je vais m'amuser, ça saigne rouge les mutants ?

A la seule mention de « monstre », Lelfic fit aussitôt deux pas en arrière et brandit son arc tout en attrapant une flèche dans le carquois pendant à sa ceinture. Il continua de reculer alors que l’homme au couteau avançait vers lui et que l’autre se rapprochait de la jeune fille.

Mais comment savait-il ? Les ailes de la jeune fille étaient cachées sous le manteau et sa propre mutation ne se manifestait d’aucune manière perceptible pour tout autre que lui.

Bien qu’il manie son arc et ses flèches avec habileté en temps ordinaires, il encocha sa flèche avec maladresse, ses mains tremblant un peu. Il avait toujours utilisé son arc dans le cadre de l’entraînement et n’avait jamais eu à affronter quelqu’un. La tension d’une telle situation le faisait paniquer et perdre une partie de ses moyens. Il finit tout de même par bander son arc et en darder la flèche vers l’homme qui marqua une hésitation.

Il avait reculé pour maintenir une certaine distance entre lui et son agresseur, mais du coup, il s’était éloigné de la jeune fille qui était désarmée. L’homme au couteau n’était plus qu’à trois mètres de lui lorsqu’il s’arrêta sous la menace de l’arc, mais l’autre se rapprochait toujours de la jeune fille.

Alors sa main cessa de trembler. Il pivota légèrement et lâcha la corde. La flèche partit et passa à quelques centimètres de l’oreille droite de l’homme au couteau puis juste devant le nez de l’autre homme qui s’arrêta net, pour aller se ficher dans une poutre pourrie.

L’adolescent ne pouvait pas le tuer. Tuer un homme même mauvais était au-delà de ses forces, c’était … mal ! Il n’avait même pas essayé de le blesser. Il avait pourtant des raisons d’en vouloir à ceux qui haïssent les mutants. Mais Lelfic était ainsi, trop gentil, trop magnanime… trop faible. Mais il espérait ainsi figer la situation, gagner du temps, et peut-être même effrayer les deux hommes. De fait, l’homme qui s’approchait de la jeune fille s’était figé et son visage avait perdu des couleurs.

Mais l’autre avait profité de la situation et avait bondit sur Lelfic, couteau en avant, avec l’intention manifeste de le tuer. Heureusement, s’il n’était pas fort, le jeune homme était vif et il réussit à esquiver l’assaut en se vissant pour se mettre de profile par rapport à l’homme et en s’écartant un peu sur le côté. La lame du couteau déchira son t-shirt et Lelfic récolta une petite coupure au torse, à peine une griffure, qu’il ne sentit même pas grâce à l’adrénaline qui courait dans ses veines.

L’homme perdit un peu l’équilibre, bouscula Lelfic dans sa course et s’éloigna de deux enjambées maladroites avant de se rétablir et de se retourner vers sa proie. Lelfic se retrouva les fesses par terre, appuyé sur sa main droite, et ses flèches éparpillées dans la poussière.

L’homme chargea à nouveau le jeune homme à présent dans l’impossibilité de bouger. Animé par une peur atroce et un primaire instinct de survie, Lelfic attrapa une flèche par terre et la brandit en direction de l’homme qui vint s’embrocher dessus.

C’est du moins ce qui se serait passé s’il n’avait pas freiné au dernier moment. Il ne put s’arrêter mais parvint à éviter de se faire tuer pour ne recevoir qu’une vilaine blessure au ventre. Sous le coup de la douleur, l’homme avait lâché son couteau et mis un genou à terre, les mains sur sa blessure et vociférant des jurons colorés que Lelfic ne connaissait même pas.

Tout tremblant sous le coup de l’émotion, Lelfic attrapa une autre flèche et se releva en s’éloignant de son agresseur, après avoir encoché sa flèche et bandé son arc, il tourna la tête pour voir ce qui se passait du côté de la jeune fille.

[HRP : Depuis quand on prend des initiatives avec mes pesos pnj créés juste pour vous ! Vilain !]

Du coté de Angèle ? Rien du tout, car l'homme que tu venais de tuer avait fait assez de bruit pour attirer l'attention de l'autre. Et maintenant c'était toi qui était visé et cette fois pas par un couteau. Il était armé et il s'avançait.

Lache cet arc monstre ! Sinon je te buttes comme le chien que tu es ! Tu vas souffrir pour avoir eu mon pote.

Tuer n'était certainement pas la meilleure solution dans l'état actuel des choses.

[HRP : Et cette fois attention, pas d'action avec celui là, il reste à moi... Sinon je pourrais devenir méchant]

[HRP] Désolé, c'est mon premier rp et ma première baston, je savais pas, je croyais que j'avais le droit de diriger les pnj [HRP]

Lelfic vit que l'autre homme s'était détourné de la jeune fille et braquait son arme sur lui en lui intimant l'ordre de lâcher son arc. Par réflexe, il faillit tourner son arc pour le braquer sur l'homme mais parvint à s'en abstenir. S'il l'avait fait, il serait probablement mort avant même que sa flèche ne soit dans la bonne trajectoire.

La situation était vraiment mauvaise. L'homme au couteau était allongé par terre et saignait abondamment. Etait-il mort ? Ce serait désastreux ! Lelfic n'avait pas voulu le tuer et il s'en voudrait s'il devait avoir une mort sur la conscience. Mais il n'avait pas vraiment le loisir de penser à ça. Le deuxième homme le menaçait.

Lelfic abaissa son arc, relâchant doucement la pression sur la corde pour la laisser revenir en position normale, la flèche pointée vers le bas. Mais il laissa ses doigts sur la corde.

Que faire à présent ? L'éventail des posibilités n'était pas large. Et il semblait inutile de compter sur un hypothétique retour de l'autre femme. Il réfléchissait à toute vitesse comme les secondes s'égrennaient lentement, comme au ralentit.

Il n'avait que deux possibilités. Obéir et lâcher son arc pour se faire tuer et probablement torturer, et ensuite vindrait le tour de la jeune fille, ou bien se faire tuer en luttant de toutes ses forces.
Aucune de ces alternatives n'était agréable, mais dans l'état actuel des choses, Lelfic n'en voyait pas d'autre.

Pourtant, grande était la tentation de se rendre avec l'espoir naïf d'être épargné. Mais c'était une idée qui semblait absurde. L'homme était en colère et avait le regard fou de la haine. Lelfic n'avait aucune chance d'en réchapper. S'il se battait, il se ferait probablement tuer dans la lutte, mais s'il se rendait, il serait tué ainsi que la jeune fille.

Il n'avait pas le choix. Il devait au moins essayer de sauver la jeune fille. Il ne voulait plus jamais voir mourir un mutant. Alors dans un même mouvement, il se mit à courir sur la droite, et avant même d'avoir terminé le premier pas, il avait redressé et bandé son arc puis lâché la corde pour laisser partir la flèche.