The Faculty
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilPortail2RechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

 

 Quand rien ne va plus...( Libre )

Aller en bas 
4 participants
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Angèle Eola
3ème année - Elève sérieux
3ème année - Elève sérieux
Angèle Eola


Nombre de messages : 255
Age : 33
Age du perso : 17 ans
Langues parlées : Anglais et Français
Pouvoir du perso : Voler, grâce à deux magnifiques ailes qu'elle a dans le dos.
Date d'inscription : 21/08/2006

Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptyLun 7 Jan - 0:32

[ Voilà Charlie, Iwëne, Twi et les autres à qui je l'avais juré : Un post de moi avant demain soir^^ ]

Ces derniers temps, Angèle avait été victime de symptômes étranges : Tout d'abord, elle s'était sentie plus faible, puis toute drôle.
Etait ensuite venue s'y ajouter une fièvre qui ne cessait de grimper, ainsi qu'un grand chamboulement intérieur :
Ses pouvoirs se déclenchaient à leur guise, devenant incontrôlables et dangereux...
Bref, après plusieurs mois de " crise ", la jeune mutante avait été soignée dans un hôpital spécial, dans le but de déterminer son problème et de le résoudre.

Ce début d'après-midi d'hiver était spécial :
En effet, après deux longues semaines d'examens et de soins, l'ange avait été autorisée à sortir.
Heureuse de retrouver sa " liberté ", cette dernière s'était empressée de quitter l'atmosphère opressante du bâtiment, afin de regagner sa maison, la Faculté.
Depuis plusieurs années déjà, elle considérait le Manoir comme son chez elle, et ses habitants comme des membres de sa famille.
Quoi de plus normal après tout, avec les liens qu'elle avait tissé avec certains d'entre eux !

Après avoir traversé une ruelle plutôt étroite et obscure, elle avait débouché sur un quartier plus vaste, parcouru par des centaines de personnes.
Et pour cause !
Angèle se trouvait à Paris, capitale de la France, lieu où l'on ne pouvait pas trouver un diabolo fraise à moins de 5 euros sans marcher pendant une heure.
Légèrement mal à l'aise, malgré le fait que son statut soit soigneusement dissimulé par son éternel harnais, l'adolescente avait fait un bout de chemin, avat d'entendre des sirènes.

Deux camions de pompier étaient passé à toute allure sur l'avenue, pour s'arrêter non loin de là...
C'est ainsi que la jeune fille avait remarqué qu'une colonne de fumée noire s'élevait dans le ciel, signe qu'un incendie s'était sûrement déclaré quelque part.
Comme vous le savez sans doute, la curiosité est un vilain défaut.
C'est ce qui poussa pourtant Angèle à se rapprocher du lieu de l'accident...
Une fois arrivée à destination, elle avait fait face à l'objet de l'agitation qui régnait autour d'elle :
Un petit immeuble miteux était en flammes, et ne tarderait sans doutes pas à se consummer entièrement, ou pire encore.

Alors qu'elle allait passer son chemin, impuissante face au désastre, une voix désesperée s'était détachée du lot :

- Mon petit garçon ! Il est encore à haut, je vous en supplie, sauvez le !

Le chef de la brigade des pompiers, un homme qui devait avoir une trentaine d'années, plutôt bien bâtit, avait donné plusieurs ordres à la fois, avant d'attirer la malheureuse loin du bâtiment :

- Ca va exploser ! Suivez moi madame, on s'occupe de votre enfant...

La vérité était toute autre : Comprenant que tout était perdu, l'homme préférait retirer ses hommes plutôt que de courir à la catastrophe, même si pour cela il devait sacrifier la vie d'un gamin...
La mutante n'avait pas hésité très longtemps :
Sachant que le temps lui était compté, elle s'était faufilée à l'intérieur du brasier.
Une fois sur place, elle s'était mise à la recherche du petit, espèrant le trouver très vite.
Enfin, dans un placard étroit, elle avait fini par le trouver recroquevillé sur lui même, pleurant à chaudes larmes.

Le soulevant de terre pour venir le plaquer contre elle, Angèle avait fait apparaître son bouclier de protection...
Juste à temps !
Quelques secondes plus tard, une terrible explosion retentissait aux oreilles des passants...
Un épais nuage de poussière et de fumée s'était formé sur les lieux de l'accident, si bien que les curieux n'avaient pas de suite pu distinguer la sphère scintillante qui brillait parmi les débris.
Pourtant, quelques instants plus tard, un petit groupe s'était attroupé autour de la jeune fille, qui avait eu juste le temps de faire disparaître sa protection.

Mais pendant son " sauvetage ", son manteau s'était déchiré, détachant les sangles du harnais et dévoilant ses immenses ailes blanches...
Affolée, Angèle avait reculé, laissant à la mère de son protégé le loisir de le récupérer, en braquant sur elle un regard eberlué...
Déployant ses attributs angéliques, la mutante avait prit son envol aussi vite que possible, mais le mal était fait.
Le pire était que dans sa précipitation et sous le coup de la peur, elle n'avait pas remarqué qu'un journaliste avait braqué sa caméra sur elle...
Encore faible après son hospitalisation, elle avait été contrainte de se poser quelques kilomètres plus loin, à l'abri d'une rame de métro abandonnée.
Repliant ses ailes, qu'elle avait recouvertes comme elle avait pu, la jeune fille avait mit sa tête au creux de ses mains :
Fraust se donnait tant de mal à garder l'identité des leurs secrète, et elle réduisait ses efforts à néant en quelques minutes...
Absorbée par ses remords, elle n'avait pas entendu qu'on l'approchait...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptyVen 11 Jan - 22:11

Merci France Telecom d'avoir pu permettre à nos hommes, d'ajouter aux bruits de la ville et des klaxons la douce sonnerie du téléphone...

Silenna marchait dans la rue, les cours à la Faculté avaient ça de bon, elle pouvait faire des pauses, d'ailleurs elle aimait bien se distraire et se changer les idées souvent. Car enseigner à des morveux incapables de faire ce qu'elle leur demandait sans avoir l'air ennuyé était pénible. Pour tout dire, elle en avait marre assez vite. Mais au moins, elle pouvait quitter les lieux, et être détendue, loin des mutants et de ceux qu'elle considérait comme une partie de sa famille. On avait raison d'ailleurs de dire qu'on ne choisit pas sa famille, parce que entre un gars capable de lancer des éclairs, un autre obnubilé par ses attributs féminins, et des gosses qui mettent trois plombes à appliquer un simple exercice, bof bof ! Enfin ... Là n'était pas la question pour le moment elle était seule et loin des mutants.

Mais, comme toujours dans la vie, on fait des rencontres qu'on attendait pas et là c'était exactement ce qui allait se passer. Son téléphone sonna et la prévint qu'une mutante avait été vue. Un ange pour tout dire. La fille avait sauvé quelqu'un d'un immeuble en feu, mais son contact ne savait rien de plus. Si ce n'était qu'elle était partie en volant et dans la direction où se trouvait le professeur. Elle haussa les épaules et soupira, elle allait encore devoir faire la leçon à une gamine incapable de se maitriser. Certainement une mutante organique qui pouvait voler par l'intermédiaire de son pouvoir, donc une organique oiseau. Elle vit passer les deux ailes et la mutante accrochée dessous et décida de suivre la trace. Dans le genre pas discret, on ne pouvait pas mieux faire.

Elle s'avança en direction d'une vieille rame de métro, un coin paumé où devaient trainer des rats, des cafards et même des racailles. Un endroit vraiment peu agréable et que Silenna n'aurait jamais visité de son plein gré s'il n'y avait pas eu cette mutante à protéger. Elle devrait lui dire que se poser là était un truc stupide. Mais bon....

Elle s'approcha lentement et sans bruit pour ne pas effrayer la jeune ange posée et recroquevillée au sol. Bon, le sermon viendrait ensuite, pour le moment il fallait la consoler et l'aider.

Bonjour, est-ce que tu veux parler de ce qui t'arrive ?

Sa voix était douce et calme, elle alla même jusqu'à s'asseoir sur le sol en face de l'inconnue pour essayer de lui montrer qu'elle ne lui voulait aucun mal.
Revenir en haut Aller en bas
Angèle Eola
3ème année - Elève sérieux
3ème année - Elève sérieux
Angèle Eola


Nombre de messages : 255
Age : 33
Age du perso : 17 ans
Langues parlées : Anglais et Français
Pouvoir du perso : Voler, grâce à deux magnifiques ailes qu'elle a dans le dos.
Date d'inscription : 21/08/2006

Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptyVen 11 Jan - 23:25

Angèle avait à peine entendu qu'on l'approchait, tant elle était perdue dans ses pensées.
A vrai dire, elle ne s'était retournée que lorsqu'une voix douce avait retentit à quelques mètres d'elle.
Faisant bruquement volte face, prête à se défendre en cas de besoin, elle avait découvert une jeune femme d'âge mûr ( j'ai pas dis vieille hein ! ), qui ne semblait lui vouloir aucun mal.
Restant malgré tout prudente, la jeune fille s'était interrogée : Cette inconnue était-elle là par hasard, ou bien avait-elle été envoyée par quelqu'un ?

Une question lui avait été posée, sur le ton qu'on emploie pour s'adresser aux gamins...
Ce qui, pour dire vrai, l'agaça un peu...
Après tout, elle avait fêté ses 17 ans récemment !
Secouée par l'expérience qu'elle avait vécu plus tôt, et fidèle à son caractère aimable, la jeune fille avait pourtant répondu :

- J'ai fais une bêtise...J'ai voulu aider un petit garçon, mais je n'ai pas pensé aux conséquences que cela pourrait entraîner...

C'est alors qu'elle réalisa que ses ailes, bien que dissimulées sous ce qui lui restait de manteau, étaient susceptibles d'être vues si elle faisait le moindre geste.
Un peu raide, elle avait à son tour questionné la femme qui l'avait abordée, prenant bien soin de ne pas risquer de la froisser. Elle avait fait suffisament de bêtises pour la journée !

- D'où venez vous, si ce n'est pas indiscret ?

En effet, Fraust serait déjà assez ennuyé lorsqu'elle lui apprendrait sa bavure, alors si en plus elle se faisait capturer par la GC !
Et puis, on est jamais trop prudent, surtout quand on est un mutant !
Angèle ignorait que la nouvelle arrivante était en réalité une prof de la Faculté...
Mais cela n'allait sans doutes pas tarder à changer.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptyDim 13 Jan - 17:15

La peine était quelque chose que Silenna ne supportait pas, pas plus que le regret. La jeune fille en face d'elle ne devait pas regretter d'avoir fait une bonne action, même si cela faisait qu'elle était maintenant la proie de chasseurs de mutants. Elle était, et elle devait rester, gentille et serviable pour son prochain. C'était pour elle quelque chose d'obligatoire et Silenna se sentait désolée pour la jeune personne. Elle lui sourit avant de répondre à ses questions.

Mais que lui dire, elle ne pouvait pas lui parler directement de la Faculté, enfin pas en la nommant, mais en lui vantant les mérites de cette institution. Et puis lui proposer aussi de se reprendre en main en apprenant à se maitriser.

Aider les autres n'est jamais une mauvaise chose. Et cela pourrait montrer que nous ne sommes pas des monstres. Quand à l'endroit d'où je viens, ce n'est pas indiscret. Je suis en vacances dans la région tout simplement. Et accessoirement je pense que l'école où je suis professeur pourrait t'aider. C'est une école créée spécialement pour les jeunes ayant des dons particuliers comme les tiens, je suppose que tu me comprends lorsque je te dis cela.

Elle regarda la jeune fille en se rappelant ce qu'elle était à cet âge. Une fille libre de toute entrave, mais ayant envie d'être plus forte et plus puissante, capable de ne plus se découvrir des écailles dès que sa peau touchait l'eau. Et en cela, la méditation l'avait aidée, énormément aidée. Il faudrait qu'elle apprenne cela à ses élèves un jour, pour qu'ils cessent de se battre les uns contre les autres. Ce serait vraiment super, que ces mutants au moins soient plus calmes et posés. Mais pour le moment, certaines scènes lui revenant en tête, ce n'était pas gagné !
Revenir en haut Aller en bas
Angèle Eola
3ème année - Elève sérieux
3ème année - Elève sérieux
Angèle Eola


Nombre de messages : 255
Age : 33
Age du perso : 17 ans
Langues parlées : Anglais et Français
Pouvoir du perso : Voler, grâce à deux magnifiques ailes qu'elle a dans le dos.
Date d'inscription : 21/08/2006

Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptyMer 16 Jan - 17:57

Lorsque la jeune femme s'était mise à vanter les mérites d'une institution spéciale pour les personnes possèdant des dons hors du commun, Angèle avait tout de suite fait le rapprochement avec la Faculté :
Quelle autre institution serait disposée à accueillir des mutants mis à part le Manoir rénové par Fraust ?
Aucune, cela ne faisait aucun doute, mis à part celles qui, comme la GC, cherchaient à les exploiter comme de vulgaires animaux de laboratoire ( Encore devrais-je dire objets. Pauvres animaux...)
Visiblement, l'inconnue était de son côté donc, et comme elle commençait à lui faire confiance, l'adolescente ailée s'était risquée à poser une question à voix basse :

- Cette école dans laquelle vous êtes professeur, c'est la Faculté n'est-ce pas ?

Bien entendu, la mutante avait prit ses précautions avant de mentionner ce nom.
Personne n'avait pu l'entendre, c'était une certitude, et une membre de la firme qui l'avait retenue plusieurs années durant n'aurait pas fait dans la dentelle pour lui soutirer des informations.
Une question trottait pourtant dans son esprit :
La femme avait-elle assisté à la scène de sauvetage qui s'était déroulée quelques minutes auparavent ?
Etais-ce Fraust qui l'envoyait, ou était-elle ici par hasard et de son plein gré ?

Curieuse, et mise en confiance, Angèle s'était enquit auprès de son interlocutrice :

- Quelle catégorie de pouvoir possédez vous ?

Cela était une information fort utile. En plus de satisfaire la curiosité d'une ado, elle lui conférait une nouvelle preuve de la bonne foi de la nouvelle venue...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptySam 19 Jan - 14:16

La question à voix basse fit mouche auprès de Silenna. Ainsi cette jeune fille connaissait la Faculté et elle n'y était pas en ce moment ? Elle avait peut-être prit des vacances en avance tout comme le professeur. Mais que lui dire ? Devait-elle lui répondre tout simplement ou bien cela pouvait-il être un piège grossier de la GC. Ce serait totalement idiot étant donné ce que pouvait faire Silenna. Elle était tout à fait capable de s'enfuir de cet endroit en très peu de temps. Mais bon, pour le moment autant faire confiance.

Je suis bel et bien en train de parler de la Faculté.

Elle attendit ensuite que l'autre question soit posée. Ainsi elle avait deviné que Silenna était une mutante. Cela n'était pas un problème en soi, mais pouvait le devenir en cas de gaffe de la jeune fille. D'un autre coté, comment une jeune fille ailée pouvait-elle espérer passer inaperçue et dissimuler son coté mutant. Impossible, tout comme Silenna ne pouvait pas dissimuler son propre coté mutant lorsqu'elle était en contact avec l'eau.

Elle ne réfléchit pas bien longtemps avant d'accepter de répondre à la requête. Oui, aucun souci, elle expliquerait son pouvoir si la jeune fille le désirait. Mais mieux valait une présentation qu'un long discours. Le professeur regarda autour d'elle et vit un petit filet d'eau coulant le long d'un mur à moitié effondré. Cela suffirait pour une démonstration de base. Ensuite si elle devait en faire plus, autant aller auprès d'une rivière et se jeter dedans. Elle avait vu un très beau coin dans les environs, un endroit éclairé par une sorte de phare censé guider les péniches. Une rivière ou un fleuve nommé Seine enjambé par de nombreux ponts dans une ville nommée Paris. Dont un pont, le pont de l'Alma qui permettait de plonger facilement. Elle pourrait ainsi montrer ses aptitudes dans l'eau. Mais bon, cette Seine était certainement bien trop polluée pour qu'un bain y soit agréable. Dommage car le coin était pourtant super pour un câlin collectif ...


Elle s'avança vers le léger filet d'eau et en récolta quelques gouttes sur le bout de son index avant de remonter son pantalon et d'appliquer les gouttes sur sa cheville. Aussitôt la peau se fit plus lisse et plus grise comme celle du dauphin dont l'ADN était mêlé à celui du professeur.

Je pense qu'on peut me classer comme une organique dauphin. Tu ne veux pas de détail supplémentaire j'espère, j'ai pas envie de ne plus pouvoir marcher avant que ma peau ne sèche ...

Quand rien ne va plus...( Libre ) DSC00078


Dernière édition par le Lun 4 Fév - 22:35, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Angèle Eola
3ème année - Elève sérieux
3ème année - Elève sérieux
Angèle Eola


Nombre de messages : 255
Age : 33
Age du perso : 17 ans
Langues parlées : Anglais et Français
Pouvoir du perso : Voler, grâce à deux magnifiques ailes qu'elle a dans le dos.
Date d'inscription : 21/08/2006

Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptyJeu 24 Jan - 16:16

[ Une photo de l'IRL !!! Un câlin collectif !!! Désolée pour le retard, j'ai pas mal de boulot en ce moment...]

Lorsque la femme avait confirmé qu'elle parlait de la Faculté, Angèle s'était détendue.
Une personne que Fraust avait accepté comme professeur au sein du Manoir avait forçément sa confiance, et ne lui voulait logiquement aucun mal.
Attentive et sereine, l'adolesçente avait attendu qu'une réponse soit apportée à la question qu'elle avait posé :
Quel type de pouvoir possèdait son interlocutrice.
Une démonstration visuelle avait été choisie par la nouvelle venue :

Ayant recueillit une goutte d'eau sur son index, elle avait appliqué le liquide sur l'une de ses chevilles, qui avait parut changer de couleur et de texture.
Devenant lisse et grise, sa peau ressemblait maintenant à celle d'un mammifère marin.
Ainsi donc Silenna était une mutante organique, possèdant en elle des gênes de dauphin...
Bien que la jeune fille n'en ai jamais vu pour de vrai, elle aimait la description qui en était faite dans les livres :
Des animaux joueurs et amicaux, mais aussi de merveilleux nageurs, élégants et graçieux.

Laissant aller son imagination débordante, Angèle avait imaginé son interlocutrice dans une étendue d'eau plus grande, comme la Seine, se demandant jusqu'ou les transformations physiques de cette dernière pourraient aller.
Etait-elle capable de prendre l'apparence complète de la bête dont elle portait une partie de l'ADN ?
Déçidant qu'elle avait posé assez de questions pour le moment, la jeune fille ailée s'était contenté de dire :

- Non bien sûr, cette preuve me suffit. Mais, comment faites vous lorsqu'il pleut ?

Les averses devaient en effet être fort problématiques. Une fois mouillée, la femme perdait tout espoir de passer inaperçue...
Cela dit, elle n'était pas la seule dans ce cas.
Angie, elle, n'avait jamais pu se promener en ville avec l'esprit tranquille, comme n'importe quelle humaine ordinaire.
Au lieu de ça, elle devait porter un harnais pour cacher ses immenses ailes aux yeux de tous.
Source de bien des problèmes, elle savait cependant que ses deux membres supplémentaires lui manqueraient affreusement s'ils venaient à disparaître...
Ils faisaient partie de ce qu'elle était, c'était ainsi...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptyVen 1 Fév - 21:49

Sa démonstration sembla avoir son petit effet. Il est vrai que cela faisait toujours quelque chose de voir une peau aussi belle et lisse que la sienne devenir encore plus lisse, humide et nettement plus grise. De plus, elle savait que de montrer ainsi une partie de son pouvoir pouvait l'avantager dans son travail et dans les relations qu'elle entretenait avec ses élèves. Mais la jeune fille qui se trouvait à coté d'elle ne semblait pas être du genre à avoir besoin de cours comme ceux qu'organisait Silenna. Non bien au contraire, elle était calme face à la situation. Cependant, elle savait d'expérience que toute personne avait besoin d'apprendre. C'était pourquoi elle comptait faire en sorte de toujours apprendre de ses rencontres et tenter toujours également d'apprendre quelque chose à celles et ceux qu'elle rencontrait.

Elle regarda la jeune fille après sa question et lui sourit.

Je comprends et il est vrai que lorsque j'étais plus jeune, je ne savais pas contrôler ces transformations, je vivais donc toujours auprès de l'eau. Mais à présent, je suis bien plus capable qu'il y a quelques temps et cela m'a permis d'être plus maitresse de mes transformations. Je ne crains donc plus la pluie. Et toi, dis moi, ces ailes sont une partie de toi ou bien tu as un pouvoir organique comme le mien ?

Elle regarda la jeune fille, se demandant ce qu'elle pourrait lui apprendre ou bien ce qu'elle pouvait faire pour l'aider, mais elle ne pouvait pas la forcer à parler et elle devait attendre les interrogations futures.

[HRP : Désolé du retard et du post tout petit]
Revenir en haut Aller en bas
Angèle Eola
3ème année - Elève sérieux
3ème année - Elève sérieux
Angèle Eola


Nombre de messages : 255
Age : 33
Age du perso : 17 ans
Langues parlées : Anglais et Français
Pouvoir du perso : Voler, grâce à deux magnifiques ailes qu'elle a dans le dos.
Date d'inscription : 21/08/2006

Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptySam 2 Fév - 17:23

[ Auncun problème, on peut vraiment pas dire que les miens sont supers non plus ! ]

Plus le temps passait, et plus Angèle trouvait son interlocutrice sympathique. A vrai dire, à partir du moment ou elle avait annoncé faire partie de l'équipe professorale de la Faculté, toutes ses craintes s'étaient évanouies dans la nature.
Oh bien sûr, il aurait pu s'agir d'un vulgaire mensonge me direz-vous !
Pourtant, la jeune fille était convaincue que ce n'était pas le cas. Les agents de la GC étaient bien moins subtiles que ça :
Ils attaquaient derechef, prêt à faire usage de leurs armes à seringues hypodermiques en cas de tentative de fuite...

Silenna n'avait rien sur elle, et était sincère. La jeune mutante, un sourire dessiné sur ses lèvres fines, était tout à fait sereine.
Enfin, restait le problème de sa " bavure ", qui la tracassait fortement...
Essayant sans grand succès de ne plus y penser, elle avait répondu à la question de sa vis-à-vis, avec une voix empreinte d'un sentiment confus :

- Nos dons nous mènent parfois la vie dure, surtout lorsqu'on ne les contrôle pas encore...Mes ailes m'ont causé bien des soucis, mais elles font partie intégrante de moi, comme un bras en vérité... Je ne choisirais pour rien au monde de m'en séparer, même si à cause de ça, je dois éviter le contact des humains ordinaires...

Cherchant une nouvelle fois à les mettre hors de vue, Angèle avait remonté son manteau en loques sur ses épaules, espérant réussir à masquer au moins une partie de ses plumes d'une blancheur immaculée.
Le harnais qui retenait l'ensemble était sur le point de lâcher, et elle ignorait comment passer inaperçue quand serait venu le moment de regagner le Manoir.
Et puis, qu'en serait-il de l'incident qui s'était produit plus tôt ?
Les images capturées seraient-elles assez nettes pour être diffusées ?
Enore honteuse de sa bêtise, l'adolescente avait reprit :

- A propos de ce qui s'est passé tout à l'heure...Pensez-vous qu'il y aura des répercussions qui pourraient nuire à nos frères mutants ?

Une fois sa prise de parole achevée, elle s'était tut, laissant le soin à l'adulte de répondre...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptyLun 4 Fév - 22:44

Nos frères ? Mais quels frères ? Ben quoi ? Silenna ne considérait pas les autres mutants comme ses frères, sinon comment qu'elle ferait pour en trouver certains agréables à regarder. On en pouvait pas fantasmer sur son frère donc non, jamais un mutant ne pourrait être considéré comme son frère. Surtout qu'en y repensant, elle avait eut une relation assez longue avec un de ses compagnons organiques. Pas un mamifère marin, mais terrestre. Pour tout dire, un chacal... (^___^).

La scène s'était déroulée dans une tente en plein désert alors qu'ils se demandaient tous deux si les dragons existaient. En fond sonore, pour une raison étrange, la musique : Dur dur d'être un bébé de Jordy et de temps en temps des piaillements d'oiseaux qui semblaient venir droit du Paradis. Mais impossible d'en savoir plus auprès de leurs compagnons de route. Une fille un peu obsédée ayant envie absolument de réciter des poésies et un mec coincé incapable de tourner à gauche. A croire qu'un mauvais génie les avait frappé. Mais bon, passons car cela n'intéresse personne ce que Silenna avait fait avec ce chacal.

Elle regarda Angèle qui rappelons le ne s'est toujours pas présenté du moins si ma mémoire est bonne et consenti tout de même à lui répondre. Elle est gentille et adorable Silenna et pardonne facilement.

Je comprends que cela fasse partie de toi et je ne voulais pas te demander de les oter. Par contre j'aimerais savoir comment tu vas faire pour les dissimuler. Tu veux que j'aille te chercher des vêtements plus amples quelque part ?

Et non, elle n'avait pas encore répondu, il fallait qu'elle propose cela avant toute chose, avant même de la rassurer sur ce qui s'était passé.

Et pour les conséquences, je ne sais pas plus que toi, je ne suis pas devin désolé. Mais je ne pense pas que cela porte préjudice à qui que ce soit. Et les autres humains seront de toute façon toujours ravis de mettre de coté ceux qui ne leur ressemblent pas.
Revenir en haut Aller en bas
Angèle Eola
3ème année - Elève sérieux
3ème année - Elève sérieux
Angèle Eola


Nombre de messages : 255
Age : 33
Age du perso : 17 ans
Langues parlées : Anglais et Français
Pouvoir du perso : Voler, grâce à deux magnifiques ailes qu'elle a dans le dos.
Date d'inscription : 21/08/2006

Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptyMer 6 Fév - 22:49

Alors qu'elle attendait sa réponse, Angèle s'était souvenue d'un détail important, qui avait dû la faire passer pour une impolie auprès de la prof organique :
Elle ne s'était même pas présentée...
Un peu confuse, elle avait néanmoins écouté ce que lui disait son interlocutrice à propos du problème qui allait se poser d'ici peu de temps :
Comment allait-elle s'y prendre pour cacher ses ailes ?

Décidant que la nouvelle venue était décidemment digne de confiance, et après s'être assurée qu'il n'y avait personne dans les environs, l'adolescente s'était débarassée de son manteau, dévoilant ses magnifiques attributs angéliques.
Désignant du doigt son défunt harnais, elle expliqua avec calme :

- J'avais l'habitude de plaquer mes ailes à mon corps avec ce système, mais je crois que ça ne va plus être possible... Quand à mon manteau, j'ai peur qu'il ne soit...endommagé...

Le mot était un peu faible : En effet, le vêtements était troué en de multiples endroits, quand il n'était pas brûlé ou sale.
C'est pourquoi la mutante avait reprit, reconnaîssante pour l'aide qui lui était offerte :

- Votre aide serait la bienvenue, mais je ne voudrais pas vous déranger plus que je ne l'ai déjà fais.

S'interrompant de nouveau, elle avait entendu la seconde réponse qui lui était fournie.
Tout comme elle, Silenna n'avait aucune idée des répercussions qu'aurait sa bavure...
Après avoir laissé un petit moment de silence, l'ange avait de nouveau prit la parole, pour dire une chose que son interlocutrice aurait déjà du savoir depuis un moment :

- Pardonnez moi, mais je ne me suis même pas présentée. Je m'appelle Angèle, Angèle Eola.

Après quoi, elle s'était tut, patientant un peu mal à l'aise en attendant de pouvoir de nouveau dissimuler sa nature profonde...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptySam 16 Fév - 19:43

Le dispositif que lui montrait la jeune Angèle était en effet dans un piteux état. Impossible pour Silenna de le réparer ou de s'en procurer un nouveau. Il faudrait donc improviser pour dissimuler les ailes. Et ensuite il faudrait trouver un moyen de retourner à la Faculté sans poser de problèmes à Fraust ou à qui que ce soit. En gros un programme des plus réjouissants !

Et en plus elle ne connaissait certainement personne qui soit digne de confiance dans un lieu pareil, donc il lui fallait trouver une idée ! Et cela serait possible mais délicat. Silenna regarda Angèle avant de lui répondre.


Tu vas te taire ! Tu ne me déranges pas du tout ! J'avais envie justement d'un peu d'action et comme ça ce sera fait !

Elle réfléchit à ce qu'elle pourrait bien faire pour aider la jeune ange à dissimuler ses ailes et donc la partie la plus visible de son pouvoir. Elle était certaine de pouvoir le faire, mais il lui fallait un peu de temps et que la jeune fille ne bouge pas de sa cachette. Ensuite elle n'aurait qu'à aller chercher un nouveau manteau et à les conduire (le manteau et la fille) dans son hotel pour trouver un moyen de les rapatrier à la Faculté.

Tu peux patienter ici un peu le temps que j'aille te chercher de quoi te changer ? Ensuite on verra pour rentrer à la Fac. Ca te va comme début de plan ?

C'était réellement un début et simplement un début, mais après tout, il ne fallait pas tant de choses que cela pour éllaborer un plan qui tienne la route, simplement des actions simples et faciles à exécuter pour ne pas avoir de soucis. Donc cela devrait pouvoir se faire de la façon dont Silenna avait exposé les faits.
Revenir en haut Aller en bas
Angèle Eola
3ème année - Elève sérieux
3ème année - Elève sérieux
Angèle Eola


Nombre de messages : 255
Age : 33
Age du perso : 17 ans
Langues parlées : Anglais et Français
Pouvoir du perso : Voler, grâce à deux magnifiques ailes qu'elle a dans le dos.
Date d'inscription : 21/08/2006

Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptySam 16 Fév - 20:52

Visiblement, l'action ne dérangeait pas Silenna. Angèle aurait même juré qu'elle éprouvait un certain plaisir à la sortir du mauvais pas dans lequel elle s'était fourré, bien malgré elle.
Attentive aux directives de la prof organique, l'adolescente avait hoché positivement la tête :
Le plan qui lui était proposé lui convenait tout à fait.
Un bémol cependant : Elle n'était guère ravie d'être encore une fois inutile, et d'être celle qui restait en attente.

Mais avait-elle vraiment le choix ?
Dans une telle situation, l'aide de la jeune femme était une bénédiction sur laquelle elle ne pouvait nullement se permettre de cracher.
Masquant ses ailes au mieux derrière son corps, la mutante avait répondu, confiante à présent :

- Ca me va oui.

Elle avait patienté un court moment, avant de reprendre :

- Soyez prudente...Maintenant qu'ils m'ont vue, je suis sûre que les journalistes sont à mes trousses.

En regardant l'adulte s'éloigner, Angèle avait pensé à ce qu'elle aurait pu faire si elle avait été plus imprudente encore :
S'élever, loin au dessus des toits, et voler en direction de la Faculté de son ami Fraust.
Néanmoins, cette solution était perilleuse et fatiguante.
N'étais-ce pas ce qu'un autre aurait fait ?

Attentive au moindre bruit qui parvenait à ses oreilles, la presque ange avait attendu le retour de sa sauveuse, immobile comme une statue.
Inutile d'attirer d'avantage l'attention sur elle, surtout que le coin ne devait pas être très sûr...
Revenir en haut Aller en bas
Lelfic
3ème année - Elève sérieux
3ème année - Elève sérieux
Lelfic


Nombre de messages : 141
Age : 37
Age du perso : 18
Langues parlées : Français
Pouvoir du perso : Focus sur les flèches
Date d'inscription : 20/02/2008

Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: [France] Un nouveau départ.   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptySam 23 Fév - 15:11

EDIT by Twi : Sujets fusionnés comme convenu.

Comme bien souvent dans ces cas-là, tout avait commencé de façon innocente, et s'était enchaîné à son insu. Mais comment prévoir une chose pareille avant d’être plongé dedans jusqu’à la taille ?
La première fois qu'il avait vu les appartements du prêtre qui prenait soin de lui, Lelfic en fut à la fois étonné et intrigué. Il n'avait jamais vu auparavant ce style d'ameublement dans aucune des maisons qu'il avait "visitées" pour y chercher de quoi manger. Et pourtant, il en avait visité un bon nombre.
La salle à manger était occupée par une table basse sur laquelle reposait une grande coupe pleine de fruits et à côté étaient disposés des sortes de couchettes. Le sol de la pièce était en marbre et devant les fenêtres pendaient des rideaux de tissus diaphanes. Les murs étaient barrés de colonnes ou de demi-colonnes et dans les coins, des bustes en marbre trônaient sur des piédestaux de pierre parfaitement blanche. Tous ici n’était que clarté. L’ensemble conférait à la pièce une impression de sobriété mêlée de luxe. Même l’argenterie trônant dans la vitrine adossée au mur semblait d’aspect ancien. Lelfic n’aurait jamais cru trouver un tel endroit dans une église.
D’après les explications du prêtre qui répondit à ses interrogations, il s’agissait là d’une reconstitution d’un fragment de la grande civilisation romaine. Et le vieil homme semblait très fier de ce petit coin d’anachronisme qu’était sa demeure.
C’est dans ce cadre peu banal que Lelfic avait bénéficié pour la première fois de la générosité du prêtre qui lui avait pour ainsi dire sauvé la vie. Il ne mit pas longtemps à s’habituer à cette étrangeté un tantinet cocasse et qui ajoutait à son monde gris une touche d’originalité.
Quelques temps plus tard, alors qu’il s’entraînait à l’arc comme à son habitude, il vit le prêtre quitter son église. Le vieil homme partait régulièrement, quelques jours durant, ne disant jamais où il allait ni ce qu’il faisait. Mais cette fois, Lelfic avait brusquement décidé de saisir l’occasion qui se présentait à lui de satisfaire sa curiosité et s’était mit à le suivre, discrètement.
Il avait marché ainsi des heures durant, s’étonnant de l’endurance du vieil homme, manifestement plus solide qu’il en avait l’air. Il le vit alors s’engager enfin dans une allée privée, en direction d’une habitation peu banale. Une grande demeure de pierre blanche, au toit pointu presque plat et entourée de colonnades. L’entrée en était gardée par deux statues représentant des lions assis sur leur séant.
Le garçon entendit des coups frappés à une porte puis deux hommes s’échanger des « Avé » avant d’entrer dans l’imposante bâtisse. C’était donc ici que venait le prêtre lorsqu’il s’absentait. Mais que pouvait-il bien faire dans cette étrange maison ? Cela n’était pas resté un mystère très longtemps.
Après quelques minutes passées à rôder autour de la villa, l’espion en herbe eu la surprise d’entendre le prêtre l’appeler. Il avait été repéré. Depuis quand ? Depuis le début ? Ou bien à cause de ses explorations aux alentours ?
Il dut néanmoins laisser ces questions en suspend lorsque le prêtre renouvela son appel. Lelfic sortit des fourrés et contourna une colonne pour rejoindre le vieil homme. Quelle ne fut pas sa surprise en le trouvant vêtu non pas de son habituelle robe d’ecclésiaste mais d’un étrange vêtement blanc constitué semblait-il d’une seule pièce de tissus passée avec complexité autour du corps, et qui semblait peser son poids.
On ne peut plus surpris de ce changement aussi brusque qu’inattendu, Lelfic resta sans réaction et finit par se faire entraîner par le bras à l’intérieur de la demeure.
« L’empereur veut te voir, lui murmura le prêtre. »
Après une courte attente dans un vestibule tout de marbre, on lui ordonna de laisser là son arc et ses flèches avant d’aller plus loin. Lelfic hésita un long moment, il rechignait à se séparer de son arc et en ressentit un léger malaise lorsqu’il le laissa derrière lui pour entrer dans la pièce suivante. Mais il l’oublia vite en débarquant dans ce grand salon meublé au même goût que la salle à manger de l’église, mais chargé de beaucoup plus de luxe et de volupté, de bibelots précieux, d’étoffes colorées…
Plusieurs hommes drapés du même vêtement étrange étaient présents, allongés sur les couchettes ou debout, discutant en groupes. L’un d’eux, dont le vêtement était rehaussé d’un tissu rouge, arborait une couronne faite de ce qui semblait être des feuilles dorées. Il était allongé à côté d’une table et picorait des raisins en sirotant le liquide que contenait sa coupe en or, probablement du vin.
Légèrement poussé par le prêtre, Lelfic s’avança vers ce singulier personnage et s’arrêta à quelques pas de lui.
« Comment t’appelles-tu, jeune homme ? Lui demanda-t-il sur le ton de la conversation.
- Il s’appelle… commença le prête. Mais il fut coupé par un geste autoritaire de l’homme allongé.
- C’est au garçon que je pose la question. Alors ?
Lelfic était méfiant, et une infime partie de lui murmurait de s’éloigner d’ici. Mais il était surtout intimidé, et ne put faire autrement que de répondre à la question, paralysé par ce regard inquisiteur fixé sur lui.
- Lelfic, dit-il d’une voix hésitante.
- Je n’ai pas entendu.
- Je m’appelle Lelfic, répondit-il avec un peu plus d’assurance.
- Et bien Lelfic, que penses-tu de ma maison ? Demanda-t-il avec un sourire.
Le garçon promena un regard autour de lui avant de répondre.
- C’est étrange, je n’avais jamais vu ça. Mais c’est plutôt joli.
Le sourire de l’homme s’élargit.
- C’est exactement ce que je me disais. Tiens, goûtes quelques fruits. »
Lelfic accueilli cette proposition avec une certaine gratitude car il était affamé. Il mordit donc de bon cœur dans la pomme que l’homme lui avait donné. Et il s’en régala. Jamais il n’avait goûté quelque chose d’aussi bon, la peau était tendre, la chair sucrée et juteuse stimulait chacune de ses papilles en une explosion de joie. N’y résistant pas, il pris un second fruit et le dévora sous l’œil à la fois amusé et satisfait de celui que le prêtre avait appelé l’Empereur.
Le reste de cette journée était plutôt flou dans sa mémoire, ainsi que la suivante d’ailleurs. Il se souvenait vaguement s’être fait expliquer que ces hommes constituaient un groupe qui s’amusait à vivre à la manière des romains à leur apogée deux millénaires auparavant. Il eut droit à un cours d’histoire sur ce grand peuple civilisateur qui, à son grand étonnement, le captiva.
Le lit qu’on lui proposa au soir venu était d’un grand confort. Grand et spacieux, les draps étaient d’une douceur incomparable et dégageaient un léger parfum de lavande. Et c’est presque avec regret qu’il quitta la villa le lendemain pour revenir à l’église en compagnie du prêtre.
Deux semaines plus tard, il s’était montré sceptique lorsque le prêtre lui avait proposé de l’accompagner pour sa prochaine visite. Mais il le suivit quand même, sans trop savoir pourquoi. Peut-être pour le souvenir de cette si bonne nourriture que l’on trouvait là bas.
Cette fois, à son entrée dans la villa, on lui ordonna de se dévêtir afin d’enfiler la toge qu’on lui tendait, ce qu’il finit par faire après un moment d’hésitation. Celle-ci était différente de celles des autres par la bande pourpre qui la bordait.
L’Empereur, que chacun nommait César, expliqua alors à Lelfic que cette toge était celle des jeunes garçons et qu’il ne tarderait pas à passer le rite vers l’âge adulte s’il choisissait de revenir régulièrement et de rejoindre les rangs de ces adeptes antiques.
Pour le coup, le jeune garçon mastiquant un morceau de poulet en fut transporté de joie et de gratitude, et également d’exaltation. Ce soir-là, il assista à un véritable banquet, nourriture abondante et délicieuse, musique entraînante jouée par des instruments oubliés, et des danseuses plus dénudées que vêtues dont les formes généreuses et le déhanchement lancinant fit monter le rouge aux joues du jeune garçon. Et le lendemain, c’est avec plus de regret encore que la dernière fois qu’il quitta la villa pour regagner la morne tranquillité de l’église.
Le temps fila, les semaines devinrent des mois, durant lesquels Lelfic se rendait régulièrement à la villa en compagnie du prêtre. Mais cela s’était révélé vite insuffisant à son goût et il s’y rendait également seul, finissant par passer là-bas bien plus de temps qu’à l’église. Là-bas, il mangeait à s’en faire éclater la panse et buvait jusqu’à plus soif. Il discutait avec ces hommes jusque tard dans la nuit, du monde perdu des romains, du monde actuel pervertit par toutes sortes de choses, des gens ordinaires qui vivaient esclaves de la technologie, et de bien d’autres choses encore. Jusqu’au jour où César annonça que la semaine suivante, le nouveau venu passerait la toge virile, rite d’initiation à l’âge adulte.
Et il se retrouvait là, debout devant l’entrée de la villa, fébrile comme un gamin avant l’arrivée du père Noël, témoignant de la même excitation impatiente. Comme à chaque fois qu’il venait, il déposa son arc dans le vestibule de l’entrée et retira ses vêtements trop ordinaires pour enfiler, avec l’aide d’un autre homme, sa toge à bande pourpre, pour la dernière fois.
Il fut accueilli dans le grand salon comme un prince. La fête en ce jour était la sienne, il était à l’honneur, et avant que le soleil ne se couche, il serait un homme. L’Empereur lui donna une pièce de monnaie, ainsi que des instructions sur ce qu’il devait en faire.
Les suivants à la lettre, le garçon se rendit dans une pièce attenante où trônaient une dizaine de bustes à l’effigie de différents dieux. Après un instant, il trouva celui qu’on lui avait indiqué, s’agenouilla devant l’autel qui le séparait de la statue de Juventas et y déposa la piécette. Il passa quelques instants à réciter mentalement une coure prière puis se leva et revint dans le salon. Alors on lui fit retirer sa toge à bande pourpre avec des gestes lents et précis, des gestes cérémonieux, puis on l’aida passer une toge entièrement blanche. Lorsque enfin ce fut fait, la vingtaine d’hommes en demi-cercle autour de lui applaudirent chaleureusement son entrée dans le monde des adultes, dans leur monde à eux, si particulier. Et Lelfic en ressentit une grande joie, ravi et fier d’appartenir à ce groupe si peu commun.
« - Et maintenant, annonça César d’une voix de stentor, nous allons fêter l’événement comme il se doit jusqu’à la nouvelle aube.
Puis il murmura à l’oreille de Lelfic en l’entraînant par les épaules.
- La fête ne se déroule pas ici, nous devrons marcher un peu. Tu vas aimer ce que tu vas voir, j’en suis certain. »
Alors accompagné du jeune homme, il pris la tête du groupe et les mena dans une autre pièce de la grande demeure. Puis il ouvrit une porte dérobée donnant accès à un tunnel dans lequel il s’engagea sans hésitation.
Le passage souterrain était éclairé par des torchères accrochées au mur à intervalles réguliers, et qui avaient également pour fonction de baliser le chemin car plusieurs galeries partaient du tunnel principal pour s’enfoncer dans les ténèbres.
Les minutes s’étirèrent et au fur et à mesure de leur avancée, le jeune homme était de plus en plus impatient. Puis enfin il finirent par arriver dans immense caverne donc Lelfic ne vit pas grand chose dans les premières secondes car il fut aveuglé par la lumière du jour.
Sa vue s’habitua peu à peu et il put promener sur les environs un regard effaré. L’endroit était une immense caverne à ciel ouvert et la lumière du soleil tombait sur la grande étendue de sable en contrebas. Autour de cet espace, la roche était taillée en escaliers, en gradins, mais Lelfic ne vit que les dizaines de personnes qui les occupaient, vêtus de toges aux couleurs diverses et variées. Cet endroit était une arène !


Dernière édition par Lelfic le Sam 23 Fév - 18:43, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Lelfic
3ème année - Elève sérieux
3ème année - Elève sérieux
Lelfic


Nombre de messages : 141
Age : 37
Age du perso : 18
Langues parlées : Français
Pouvoir du perso : Focus sur les flèches
Date d'inscription : 20/02/2008

Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptySam 23 Fév - 15:12

La grotte faisait écho aux conversations, aux rires, et aux acclamations qui s’élevèrent soudain à l’arrivée de l’Empereur parmi son peuple en une explosion sonore qui mettait les oreilles à rude épreuve.
César salua la foule exaltée et s’assit sur un fauteuil de marbre qui avait toutes les allures d’un trône dans la loge au-dessus des gradins. Puis d’un geste, il invita Lelfic à prendre place à ses côtés.
Le jeune homme ne se sentait plus de joie. Il était là, parmi une foule de gens qui lui ressemblaient, différent des gens ordinaires mais accepté de tous sans retenue. Cette agréable chaleur en lui était une sensation grisante. Lelfic s’assit à côté de son mentor, dont il venait de se rendre compte que c’était un personnage vraiment important, ce qui le remplissait de fierté.
Une cascade de trompettes retentit soudain dans la grotte baignée de soleil et tous les regards se portèrent sur l’étendue de sable. Alors une lourde grille s’ouvrit et une panthère noire fit son entrée dans l’espace. L’animal, surpris par la clameur de la foule, rugit de colère, et Lelfic fut heureux de se trouver dans cette loge hors de sa portée. Puis une autre porte s’ouvrit et c’est une lionne qui fit son entrée à son tour. La foule encourageait les animaux de vivas et d’exhortation en tous genres.
Les deux félins se regardèrent de longs instants, tournant l’un autour de l’autre, se jaugeant du regard et se défiant de rugissements sonores. Puis aussi brusquement que tombe la foudre, il se jetèrent en avant toutes griffes dehors pour se percuter violemment. Les cris de la foule galvanisée redoublèrent alors que les deux acteurs du spectacle luttaient dans un concert de rugissements, lançant griffes et crocs à toute volée, ouvrant des plaies dans le corps de l’adversaire et ignorant la douleur de leurs propres blessures.
Dans la loge, Lelfic commençait à perdre son enthousiasme. Bien que fasciné par ce spectacle de puissance à l’état pur, une petit partie de son esprit lui murmura que c’était un jeu bien cruel et que se réjouir d’un tel spectacle n’était pas une excellente chose. Et dans ce cours de pensée, cette situation lui sembla quelque peu familière, sans pour autant pouvoir mettre le doigt sur les souvenirs que cela évoquait.
Par un bond d’une agilité surprenante, la panthère esquiva un coup de griffes de la lionne et bondit, prenant son adversaire à la gorge de ses mâchoires puissantes. La lionne prisonnière tomba et la panthère la maintint clouée au sol, l’étouffant de sa prise mortelle. Le félin prisonnier griffa les flancs de son bourreau avec fureur pour tenter de se libérer, se débattant avec la dernière énergie, mais peine perdue, la panthère tint bon et au bout d’interminables secondes, la lionne cessa de bouger, comme tombant dans un sommeil reposant, mais dont elle ne se réveillera jamais.
Après le bref silence qui tomba sur l’arène, les acclamations explosèrent à nouveau, plus puissantes que jamais, et Lelfic, presque aussi surpris que l’animal sur le point de dévorer sa proie, sursauta sur son fauteuil.
La panthère acclamée fut attirée par un moyen quelconque hors de l’arène et des hommes vinrent enlever le cadavre du vaincu. Quelques longues minutes passèrent, occupées dans les gradins, et même dans la loge, de conversations diverses et enjouées. Mais Lelfic sur son fauteuil ne disait pas un mot, et ne pouvait détacher son regard du sang qui maculait le centre de l’arène à l’endroit où était tombée la lionne. Il avait soudain une très mauvaise impression, et pour la première fois, il envisagea la possibilité d’écouter cette petite voix dans son esprit qui lui disait de fuir. Mais il ne bougea pas. Attendant la suite avec un mélange d’appréhension et d’impatience. Il n’eut pas à attendre très longtemps.
De nouvelles acclamations s’élevèrent lorsqu’une autre porte s’ouvrit, et le jeune homme sentit son cœur faire un bond d’effrois en voyant entrer dans l’arène des hommes ! Des gladiateurs vêtus de protections en cuir, armés pour certains d’une épée et d’un bouclier, pour d’autres d’un trident et d’un filet, ou encore de deux épées, ou même d’un arc.
Ces hommes, au nombre d’une quinzaine, entrèrent en file indienne, et firent le tour de l’arène avant de venir s’aligner face à la loge de l’Empereur pour réciter leur litanie d’une voix forte et puissante.
« - Avé César ! Morituri te salutant ! »
L’Empereur leur adressa un signe de la main et les combattants allèrent se placer le long de l’enceinte de l’arène, à intervalles réguliers. Puis César donna le signal et les hommes engagèrent la lutte avec des hurlements de rage à faire dresser les cheveux sur la tête.
Jusqu’au dernier instant, Lelfic avait caressé l’espoir de voir ces hommes exécuter une simple chorégraphie, offrant un beau spectacle au public. Mais c’était bien sûr trop optimiste.
Ces hommes s’entre-tuaient réellement. Les lames taillaient les chairs, blessaient les membres, et tuaient les hommes, inondant du fluide carmin le sable de l’arène.
Pour la seconde fois dans sa courte existence, Lelfic fut frappé avec violence par la folie des Hommes. Les pensées s’enchaînèrent à une vitesse folle. Comment avait-il bien pu en arriver là ? Comment s’était-il laissé entraîné dans cette histoire de fous ? Dans cette bande de fous !
Au bord de la panique, il regarda autour de lui comme s’il s’éveillait soudain d’un rêve. Ces vêtements qu’il portait étaient trop étranges, cela ne lui ressemblait pas. Et où était son arc ? Il ne se séparait jamais de son arc, où était-il ?
Comme une illumination, il se souvint l’avoir laissé dans le vestibule de la villa. Comment avait-il pu faire ça ? Il s’était juré de ne jamais s’en séparer, et il s’en était tant éloigné qu’il était à présent hors de sa portée.
Un regain de puissance sonore en provenance de la foule l’incita à regarder ce qui se passait dans l’arène. Et son cœur se souleva à cette vision d’horreur. Un rétiaire avait fait prisonnier de son filet un autre gladiateur et s’acharnait sur sa prise avec son trident. Lelfic se sentit comme tomber dans un gouffre sans fond, la grotte sembla tourbillonner autour de lui, les images se succédant comme un kaléidoscope. L’homme mortellement blessé au centre de la place, le bourreau qui s’acharnait sur lui avec rage, la foule tout autour qui hurlait « A mort ! » avec une joie sauvage et meurtrière…
Le jeune homme eut l’impression de revoir Sylvain, prostré et ensanglanté au centre de la place, exécuté avec fureur par des villageois sans pitié, au milieu d’une foule où jeunes et vieux hurlaient leur haine. Il tomba à genoux devant son fauteuil et son estomac de vida douloureusement, emplissant sa gorge d’une acidité désagréable.
L’Empereur se leva pour venir en aide au jeune homme, ainsi que les deux hommes assis derrière lui. Mais lorsque Lelfic sentit une main se poser sur son épaule, il s’en dégagea avec terreur et regarda César complètement paniqué.
Il commença par se traîner en arrière pour s’éloigner de ce fou mais celui-ci fit un pas vers lui en demandant ce qui n’allait pas. Alors le jeune homme se retourna et poussa sur ses jambes avec toute la force qu’il put déployer pour se relever et courir vite, plus vite, toujours plus vite et plus loin. Il s’engagea dans le tunnel par lequel il était arrivé, le bruit des poursuivants à ses trousses lui donnant des ailes, il courut plus vite que jamais, suivant la lumière des torches.
Et il arriva enfin à la lumière du jour, au bout d’un temps qui lui sembla ridicule. Les pas se rapprochant derrière lui, il ferma la porte dérobée et se précipita dans le grand salon puis le vestibule. Dans la plus grande précipitation, il récupéra son arc, le carquois de flèches qui allait avec et ses vêtements ordinaires roulés et boule. Puis il sortit à l’air libre sans prendre le temps, et le risque, de se changer, et courut encore, le long de la route. Il courut un bon moment avant de se voir forcé de faire une pause. Le temps de reprendre son souffle et il repartit au pas de marche rapide.
Arrivé à l’église, il constata avec soulagement que le prêtre était absent. Il ôta la lourde toge blanche et la jeta dans un coin de sa petite chambre, pour passer avec soulagement des vêtements normaux. Il attrapa le sac à dos qui l’accompagnait depuis son départ de l’orphelinat et se dirigea vers le cellier pour y faire des réserves de provisions. Fin prêt, il quitta l’église déserte avec une certaine précipitation.
Il était temps pour le jeune exilé de prendre un nouveau départ, pour une nouvelle errance désespérée. Tout comme six années auparavant, un cadre agréable qu’il considérait comme un foyer était devenu pour lui une menace qu’il lui fallait fuir. Le cœur lourd mais poussé par la peur, il quitta la route et partit à travers champs sans se retourner.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptyLun 25 Fév - 20:31

Silenna laissa l'ange en place et partit en direction de la ville pour lui trouver de quoi se vêtir convenablement tout en dissimulant ses ailes. Au moins son pouvoir n'était pas si visible que cela et elle pouvait rester avec les humains sans se poser trop de questions. Mais tout ce faisant cela, elle oubliait tous les autres mutants persécutés pour une différence minime finalement. Enfin, ce n'était pas le moment de penser à tout cela et il valait mieux être plus tranquille et partir le coeur un peu léger.

Elle parvint bien vite aux abords de l'hôtel miteux où elle logeait et sortit quelques affaires de son sac. Ca n'irait pas forcément, mais ce serait mieux que rien. Elle prépara un petit sac à dos avec tout ce qu'il fallait pour vêtir une pauvre ange en détresse mais sans tresses et elle ressortit de l'hôtel. Le problème avec Silenna est que son sens de l'orientation est parfait sous l'eau, mais déplorable sur terre. Aussi, elle tourna un petit moment en rond pour trouver où était planquée la jeune ange quand elle reconnu le coin.

Elle était à la limite de la ville et vit qu'un garçon courait à perdre haleine droit devant lui. Elle le regarda, se demandant ce qui pouvait bien lui prendre d'aller aussi rapidement en risquant de se payer n'importe quel obstacle dans l'herbe haute. Mais il ne ralentissait pas et elle dut le stopper de la voix. Prenant sa voix d'adjudant, celle qu'elle prenait pour parler aux mutants qui allaient à ses cours et qui ne voulaient pas comprendre que le mieux dans un cours s'est d'écouter le prof !


Et toi ! Tu vas me faire le plaisir de ramener tes petites fesses par ici pour éviter de te faire bouler par une voiture. Et en vitesse !

Elle ne rigolait pas du tout et il avait intérêt à l'écouter parce qu'elle ne comptait pas se répéter ! Après tout, c'était pénible d'être ainsi obligée de faire comprendre à un gamin qu'il devait écouter ce que lui disait une femme parce qu'elle savait ce qui était bon pour lui. Et surtout, il fallait qu'il arrête de courir comme ça, il serait crevé avant même d'avoir atteint le but de son voyage (certainement le distributeur de cigarettes le plus proche ou bien le distributeur d'autre chose de son âge, comme des bonbons par exemple ou bien des pommes sans pépins*).

Pour plus de sécurité elle se plaça sur la trajectoire du jeune homme et attendit son arrivée de pied ferme. Et pas de nageoire ferme, non mais alors !


___________________________________
*A propos du distributeur de pommes sans pépins...
Un gars que je connais (il avait 14 ans à l'époque et était un petit garçon relativement naïf) se promenait une fois avec sa mère et trouva fort étrange que à coté des toilettes d'un restaurant il y ait un distributeur de pommes sans pépins. Il regarda la machine et demanda à sa mère ce qu'elle en pensait. La mère s'approcha et regarda à son tour l'appareil étrange et novateur. C'était une boîte blanche rectangulaire avec un beau dessin de pomme et un slogan : "Vivez la vie sans pépins". Le prix n'était pas exorbitant puisque deux euros suffisaient pour avoir droit à six sachets. Ma sa mère refusa de lui acheter, lui expliquant qu'il était un peu jeune pour ça et qu'il devait tout lire. En effet, à coté du prix, un petit texte présentait les risques de certaines maladies et les risques de ne pas sortir couvert. Autant dire que le gars ne s'en vanta pas ensuite et que cette histoire fut racontée par sa mère...
Revenir en haut Aller en bas
Lelfic
3ème année - Elève sérieux
3ème année - Elève sérieux
Lelfic


Nombre de messages : 141
Age : 37
Age du perso : 18
Langues parlées : Français
Pouvoir du perso : Focus sur les flèches
Date d'inscription : 20/02/2008

Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptyLun 25 Fév - 22:26

Les herbes hautes fouettaient le pantalon du jeune homme sans plus d’effet que la vive caresse du vent froid sur son visage rougit par l’effort. Il devait continuer à courir, malgré la fatigue, droit devant lui et toujours plus loin. C’était vital.

Mais pourquoi courir ? Et pour aller où ?

Après une longue errance de plusieurs jours à travers la campagne, le jeune homme était arrivé aux abord d’une grande ville, et même une ville immense, d’après ce qu’il avait pu en juger du haut d’une colline, qui s’étendait jusqu’à l’horizon et probablement au delà encore. Un spectacle que le petit campagnard n’avait que rarement eu l’occasion de contempler.

Mais il avait été plus ravi encore à la vue des premières maisons les plus proches de lui : des pavillons d’un ou deux étages entourés de jardins coquets. Ce genre de maisons, toujours vides en pleine journée, étaient pour lui une source de nourriture salvatrice depuis des années.

Il avait alors dévalé la colline, son arc à la main et son carquois battant sa cuisse droite, puis avait parcouru avec un peu plus de prudence les cent derniers mètres qui le séparaient encore du jardin le plus proche.
Le jeune adolescent affamé – il n’avait rien mangé depuis presque deux jours, son dernier repas se constituant d’un corbeau qu’il avait eu la chance de pouvoir tirer alors que l’animal était posé sur une branche – avait sauté la clôture et gagna le mur de la maison à moitié plié en deux. Puis avec une dextérité née de l’habitude, il avait fouillé les alentours à la recherche d’une entrée praticable dans l’une ou l’autre des maisons.

Lorsqu’il l’avait enfin trouvée, il avait brisé un morceau de carreau pour ouvrir la porte et foncé tout droit vers la cuisine et le réfrigérateur. A gestes fébriles et précipités, il avait fourré dans son sac à dos un morceau de pain, du fromage et quelques fruits.

Mais en ressortant, il s’était figé en apercevant une silhouette derrière une fenêtre de la maison voisine. Une silhouette indistincte qu’il aurait juré vêtue d’une toge. Immobilisé, ne sachant que faire, les secondes s’étaient égrainées lentement, jusqu’à ce que l’aboiement furieux d’un chien du voisinage le pousse à prendre ses jambes à son cou.

Il était donc partit dans la direction qui lui semblait la plus appropriée : loin des habitations. Et à présent, il cavalait à travers les champs infinis, la peau de son visage souffrant du froid hivernal que le soleil caché par les nuages blanc ne parvenait pas à réchauffer.

Mais pourquoi courir ainsi ? Avait-il vraiment vu cet homme vêtu d’une toge ? Il n’en était même pas certain. La toge était plus que probablement un délire de son esprit sous tension, mais si quelqu’un l’avait bel et bien vu entrer par effraction dans cette maison, il aurait bientôt la police à ses trousses. SI on l’avait vu. SI son esprit ne lui avait pas joué un tour sous l’effet de la fatigue, de la faim et de la tension du moment. Si, si et encore si …

Soudain, une voix s’éleva dans l’air. Une voix féminine et ferme, lançant un ordre impérieux.

Et toi ! Tu vas me faire le plaisir de ramener tes petites fesses par ici pour éviter de te faire bouler par une voiture. Et en vitesse !

Sous le coup de la surprise, le jeune adolescent regarda frénétiquement autour de lui, car cet ordre lui était destiné, à n’en pas douter. Il freina soudain des quatre fers lorsqu’il vit une femme se placer devant lui avec l’intention manifeste de l’intercepter dans sa course.

Il n’avait pas la moindre idée de qui pouvait bien être cette femme sortie de nulle part, mais au ton de sa voix et à l’expression qu’elle affichait, c’était de toute évidence le genre de personne à ne pas contrarier et l’adolescent fut tenté d’obéir. Il n’eut qu’un seul instant d’hésitation. Peu importait qui elle était de toute manière. Il avait déjà eu bien assez d’ennuis avec les différents représentants de l’espèce humaine et ne tenais pas à risquer de s’en attirer d’avantage. En une demi-seconde, sa décision était prise.

Cherchant le peu d’énergie qu’il lui restait, il donna de la voix à l’intention de la femme qui lui barrait le chemin et se remit à courir en obliquant sa trajectoire pour passer loin d’elle.

« Désolé, je suis pressé. »

Mais il ne devait pas aller loin. Sous l’effet de la fatigue intense, combinée à l’inégalité du terrain accidenté, il trébucha au moment où il prenait appui pour sauter au dessus d’un petit ruisseau sur son chemin.

Par réflexe, il avait lâcha son arc qui tomba sur l’autre rive et se retrouva les mains et le nez dans l’eau, mais plus grave encore, son carquois se vida dans sa chute et la moitié de ses flèches se laissèrent emporter par le courant du petit cours d’eau.

« Oh non, mes flèches ! » S’exclama-t-il paniqué et tendant une main impuissante vers les projectiles flottant loin de lui.

Il ne devait pas les perdre, elles étaient trop importantes pour lui. Mais il ne parvenait pas à se relever, cloué au sol à la fois par son épuisement et par l’herbe humide et glissante. Des larmes de frustration perlèrent aux yeux de l’adolescent déplorant une perte si cruelle et maudissant sa propre impuissante.

Puis il revint soudain à la réalité. Cette femme était toujours là, elle allait probablement venir à sa rencontre et ignorant tout de ses intentions, le jeune homme ne pouvait que craindre ce qu’elle lui ferait.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptyMar 26 Fév - 19:04

Pressé ? Et puis quoi encore, il allait finir par se prendre un truc dans les dents si ça continuait ! Et ce serait bien fait pour sa pomme ! Et voila ! Il trébucha dans un ruisseau. A qui la faute ? Et bien comme dirait Gavroche : "je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau c'est la faute à Rousseau." Mais comme ni Voltaire, ni Rousseau n'étaient dans le coin, il fallait croire que c'était sa faute à lui. Et il ne pourrait dire que "Mea Culpa". Cependant, Silenna était d'accord pour lui accorder que "Errare Humanum Est" à condition qu'il n'oublie pas que "Perseverare Diabolicum"...

Puis il commença à piailler que ses flèches étaient parties partout et qu'il les perdait. Là encore c'était de sa faute et en plus les précieuses armes étaient dans un ruisseau mouillé et Silenna n'avait pas du tout envie de se concentrer pendant Dieu sait combien de temps pour que sa peau sèche ! Donc pas question de l'aider par des moyens conventionnels. Elle observa les alentours en quête de quelque chose pour bloquer le courant et elle le trouva. Une très jolie planche de métal (quoi ça se dit pas et alors ?) qui allait stopper le ruisseau pour que le garçon puisse récupérer ses si jolies flèches. Elle attrapa la plaque et la posa fermement contre le courant. Les flèches arrivèrent dans sa direction et elle n'eut plus qu'à les ramasser. Comme quoi les femmes avaient toujours un meilleur sens pratique que les gamins...

Elle se dirigea vers le pauvre petit être tout trempé et le toisa d'un air professoral (autant dire impressionnant)


Bon alors, tu peux me dire ce qui nous a valu ce plongeon ! C'était idiot de ta part de t'enfuir comme un lapin. Je ne vais pas te faire de mal tu sais ! Franchement, maintenant tu es tout sale, on dirait un petit mendiant. Ah ! Les jeunes ! Je vous jure ! Alors où tu vas si pressé que ça ?

Silenna ne remarqua point les gouttes qui tombaient des flèches et qui mouillaient ses jolies chevilles en faisant changer la couleur et la texture de sa peau pour qu'elle devienne une peau nettement moins humains et nettement plus poissonneuse. Mais bon, c'pas grave !
Revenir en haut Aller en bas
Lelfic
3ème année - Elève sérieux
3ème année - Elève sérieux
Lelfic


Nombre de messages : 141
Age : 37
Age du perso : 18
Langues parlées : Français
Pouvoir du perso : Focus sur les flèches
Date d'inscription : 20/02/2008

Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptyMar 26 Fév - 19:38

Le jeune homme était au comble du désespoir en voyant s’éloigner la moitié de ses flèches sans rien pouvoir y faire. Alors quelle ne fut pas surprise lorsqu’il vit la femme bloquer le courant du ruisseau et les récupérer une à une avant de s’approcher de lui. Mais il n’était pas complètement rassuré et lorsqu’elle s’approcha de lui, il attrapa frénétiquement les flèches qui traînaient dans l’herbe autour de lui avant de porter son regard sur cette femme qui le toisait. C’était une femme très impressionnante, du moins du point de vue du jeune homme assis dans l’herbe car elle était debout devant lui et le dominait de toute sa hauteur. Il ne put s’empêcher de rentrer la tête dans les épaules par réflexe lorsqu’elle prit à nouveau la parole.

« Bon alors, tu peux me dire ce qui nous a valu ce plongeon ! C'était idiot de ta part de t'enfuir comme un lapin. Je ne vais pas te faire de mal tu sais ! Franchement, maintenant tu es tout sale, on dirait un petit mendiant. Ah ! Les jeunes ! Je vous jure ! Alors où tu vas si pressé que ça ? »

Cela en faisait des questions. Et cette fois, il ne pouvait que s’incliner devant l’autorité de cette femme qui le tenait pratiquement à sa merci. Mais ce n’est pourtant pas la première chose qu’il fit.

« Merci … pour mes flèches. » Bredouilla-t-il.

Il comptait s’en tenir là, mais le regard de la femme indiquait clairement qu’elle ne contenterait pas de ça.

« Je ne vais nulle part, seulement devant moi. Je n’ais… »

Il s’interrompis soudain. Il avait baissé les yeux, incapable de soutenir le regard de la femme et avait aperçu la peau de ses chevilles, grise et lisse.

« C’est quoi ça ?! Vous êtes … une mutante ? »

Je jeune homme écarquillait des yeux pleins de surprise … et d’espoir.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptyVen 29 Fév - 20:23

Au moins il avait quelques notions de politesse et il l'avait remerciée pour ses flèches. Mais quelle idée de partir comme ça en courant aussi, est-ce qu'elle courait elle ? Non, pas du tout, donc pas la peine de faire le pressé...

Elle entendit ensuite les paroles, oups oups, elle n'avait pas fait gaffe aux gouttes d'eau et elle commençait à avoir une peau pas particulièrement humaine. Donc il fallait agir et agir vite si possible. Mais comment ? Que dire et que faire pour ça ? La première réponse fut rien, car après tout, il n'avait pas eu l'air d'être effrayé ou bien particulièrement remonté contre elle. Mais en même temps, elle ne pouvait en être certaine. Peut-être que finalement ce garçon un peu pataud était plus intelligent que cela et qu'il allait avoir une envie folle de la dénoncer pour gagner on ne sait quel privilège dans un monde humain où les mutants n'avaient pas leur place.

Puis Silenna se dit que c'était juste un enfant, quelle avait tout à fait le droit de lui montrer ce qu'elle savait faire et que si cela ne lui plaisait pas elle pouvait lui faire ravaler ses théories idiotes sur la supériorité des humains sur les mutants.


Oui, je suis une mutante et alors ? J'espère que toi tu n'es pas un de ces petits c*ns qui se prennent pour le nombril du monde simplement parce que leurs gènes ne sont pas trop différents des autres. Parce que si tu es dans ce cas, je peux te dire que ça va vite barder pour toi mon petit.

Elle s'était redressée de toute sa hauteur et toisait l'impudent enfant de son regard de professeur (et un regard de professeur ça fait peur ...) Qu'allait-il lui répondre ? Elle aurait bien aimé le savoir, mais elle avait un grand et rapide besoin d'aller chercher la petite ange, donc autant ne pas trop trainer là avec un gamin.

Petit, je peux te faire confiance et crois que tu ne vas le dire à personne ? Sinon je serais forcée de te faire du mal et ce serait déplaisant pour moi, et surtout pour toi.

Non non, elle ne venait pas du tout de le menacer, où allez vous chercher cette idée ?
Revenir en haut Aller en bas
Lelfic
3ème année - Elève sérieux
3ème année - Elève sérieux
Lelfic


Nombre de messages : 141
Age : 37
Age du perso : 18
Langues parlées : Français
Pouvoir du perso : Focus sur les flèches
Date d'inscription : 20/02/2008

Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptySam 1 Mar - 19:46

Oui, je suis une mutante et alors ? J'espère que toi tu n'es pas un de ces petits c*ns qui se prennent pour le nombril du monde simplement parce que leurs gènes ne sont pas trop différents des autres. Parce que si tu es dans ce cas, je peux te dire que ça va vite barder pour toi mon petit.

Ces phrases étaient tombées sur le jeune homme comme la foudre s’abattant sur un arbre sans défense. Et il s’était flétrit sous le regard impitoyable de l’adulte.
Qu’avait-il dit ou fait qu’il n’aurait pas dut ? Quel impair avait-il pu commettre ? L’enthousiasme qui l’espoir qui l’avait gagné quelques secondes plus tôt fondit comme neige au soleil. Il espérait seulement ne pas avoir commis de bourde irréparable.

Petit, je peux te faire confiance et crois que tu ne vas le dire à personne ? Sinon je serais forcée de te faire du mal et ce serait déplaisant pour moi, et surtout pour toi.

A ces mots, il redressa brusquement la tête, les yeux écarquillés de stupeur et de crainte. Il comprenait bien le pourquoi d’une telle menace, mais pas pour quelle raison elle lui était adressée. Il avait passé des années à fuir et à se cacher pour la seule raison qu’il était un mutant, et avait vu son meilleur ami se faire exécuter monstrueusement pour la seule raison que c’était un mutant. Jamais il n’aurait assez de malveillance pour vouloir infliger ce sort à quelqu’un d’autre. Il ne pouvait pas laisser cette femme croire qu’il serait capable de lui attirer volontairement des ennuis.

« Mais non… ce n’est pas … je ne ferais jamais ça … enfin… je ne pensais pas qu’il existait d’autres mutants encore en vie. Je croyais qu’ils étaient tués dès qu’on découvrait leurs pouvoirs. C’est pour ça que je …heu… j’ai été surpris, c’est tout. Mais je ne vous dénoncerais pas. Surtout que je serais aussi … enfin … »

Le pauvre garçon s’embrouillait, intimidé par la femme qui le regardait tenter en vain se dépatouiller dans ses phrases. Finalement, il se tut pour ne reprendre que quelques secondes plus tard, d’une petite voix, presque un murmure, les yeux rivés au sol.

« Est-ce que … je peux récupérer mes flèches … s’il vous plait ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptyMer 5 Mar - 23:17

Le petit tout timide à présent. Mais elle n'était pas là pour jouer à la poupée avec des gosses bon sang ! Et la voila qui se rapproche et se raccroche à chaque mot pour comprendre le sens caché des phrases prononcées. Après tout c'était la moindre des choses d'être ainsi, quand on était programmée pour être une bouée de sauvetage. Mais là ce n'était pas la pleine mer et Silenna n'était pas si à l'aise que cela.

Par contre, elle avait bien pigé ce que le gamin n'avait pas osé dire. Ce n'était pourtant que compliqué comme mot, mais beaucoup de gens étaient tout simplement incapables de le prononcer. Mutant. Un mot qui englobait tellement de choses que s'en était presque douloureux. Le professeur tendit les flèches au gosse sans pour autant les lacher.


Dis le moi, allez, ce n'est pas compliqué, dis moi ce que tu es toi aussi. Et ensuite on parlera tous les deux.

Lui tendant toujours les flèches, elle se recula et commença à aller vers le coin où Angèle s'était planquée. Car elle devait lui apporter des vêtements et c'était tout aussi important que de faire parler un enfant.

Allez, viens pour tes flèches et n'oublie pas, je veux savoir QUI tu es et ne pas avoir de mensonge.

Elle commença le trajet de retour, ce ne serait pas long.
Revenir en haut Aller en bas
Lelfic
3ème année - Elève sérieux
3ème année - Elève sérieux
Lelfic


Nombre de messages : 141
Age : 37
Age du perso : 18
Langues parlées : Français
Pouvoir du perso : Focus sur les flèches
Date d'inscription : 20/02/2008

Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptyJeu 6 Mar - 19:05

Elle avait manifestement compris ce qu’il n’avait pas dit, ce qu’il avait laissé échapper par mégarde. Mais elle l’encourageait néanmoins à le dire pour de bon. Et plus surprenant encore, elle l’encourageait à la suivre alors qu’elle s’éloignait avec ses flèches. Il n’avait pas vraiment le choix.

Lelfic se releva, avec toujours un peu de difficultés, et enjamba prudemment le ruisseau pour récupérer son arc qui était tombé sur l’autre rive lors de sa gamelle. Puis il repassa de l’autre côté pour suivre la femme. Peut-être pouvait-il lui faire confiance ? Après tout, elle ne semblait pas lui vouloir du mal malgré son air sévère.

Il hésita et garda le silence un long moment, mais il finit par le dire à mi-voix.

« Je suis aussi un mutant. »

Il avait rentré la tête dans les épaules et regardait fébrilement autour de lui, comme s’il s’attendait à ce que la foudre le frappe aussitôt qu’il eut prononcé ces mots. Une phrase toute simple dont le sens avait bouleversé sa vie, et avait été fatal pour Sylvain, tant d’années auparavant. Il avait beau avoir 17 ans et être armé d’un arc, il se sentait à cet instant aussi vulnérable qu’un nourrisson.

Mais rien ne se passa rien. Aucune détonation ne claqua dans l’air, aucun châtiment ne s’abattit sur lui pour punir l’aveu de cette particularité tant haïe des humains. Il continuait simplement à marcher à la suite de la femme dans ce froid après-midi.

Cela l’encouragea à poursuivre.

« Je m’appelle Lelfic. J’ai grandi dans un orphelinat mais j’en suis partit quand j’ai découvert mon pouvoir. J’ai eu … peur. Je ne voulais pas mourir. »

Il décida de s’en tenir là. Elle n’avait pas besoin des détails et cela faisait ressurgir en lui des souvenirs pénibles et, à sa grande surprise, d’une précision effrayante.

« Et vous, qui êtes-vous ? Et … où allons-nous si vite ? »

Car c’était un fait, il devait allonger le pas pour ne pas se faire distancer.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptyVen 7 Mar - 23:00

Enfin il acceptait son statut, c'était bien ! Un premier pas vers l'âge adulte. Et hop, un second pas quand il parla et se présenta. Et hop un troisième pas quand il demanda où ils allaient. Mais pourquoi disait-il qu'ils marchaient vite. Non pas particulièrement, il n'avait pas l'habitude de faire du sport ou quoi ? Parce que là Silenna n'était pas à un rythme si rapide. Ce qui donnait cette illusion c'était qu'elle marchait droit devant elle, sans faire particulièrement attention à ce qui l'entourait et en tentant de trouver un café pour boire un diabolo fraise et un verre d'eau pas trop chers... Quoi ? Ah oui, c'est pas là ! Désolé ! Je reprends...

Elle reconnut le bâtiment à moitié en ruine sous lequel devait se cacher Angèle et elle consentit à expliquer à Lelfic ce qu'elle faisait.


Une amie est coincée ici suite à une petite erreur de pouvoir. Tu dois déjà en avoir eu alors je ne cherche pas à te culpabiliser. Mais tu sais que tu devrais suivre des cours...

Elle n'avait pas fait attention à ce qu'elle avait dit et en avait peut-être dit trop, mais cela était trop tard pour se rattraper maladroitement, s'il avait entendu ce serait toujours ça de prit. Elle s'avança dans le bâtiment avant de hurler sur un ton suraigü.

Angèle, vient, j'ai ce qu'il te faut et j'ai même trouvé un gars très sympa qui s'amuse avec des flèches. Je suis certaine que Fraust l'aimerait bien.

Et hop, on explique en quelques mots que c'est un mutant et qu'il est gentil, Angèle n'étant pas bête, elle allait bien comprendre ...
Revenir en haut Aller en bas
Lelfic
3ème année - Elève sérieux
3ème année - Elève sérieux
Lelfic


Nombre de messages : 141
Age : 37
Age du perso : 18
Langues parlées : Français
Pouvoir du perso : Focus sur les flèches
Date d'inscription : 20/02/2008

Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) EmptyLun 10 Mar - 13:56

Les pensées de Lelfic allaient vite au fur et à mesure que la femme parlait. Une amie ? Une erreur de pouvoir ? S’agissait-il donc d’une autre mutante ? Probablement. Contrairement à lui, elle n’avait pas eu l’air surprise de rencontrer par hasard un autre mutant. Etaient-ils donc si nombreux alors qu’il ignorait jusqu’à leur existence en ce monde ? Le jeune homme avait toujours cru que les mutant libres n’existaient pas, que les rares mutants laissés en vie étaient utilisés comme armes ou pour des expériences, selon les quelques rumeurs qu’il avait entendues lors de ces années d’errance.

Une erreur de pouvoir … Non, il n’en avait jamais eu. La seule manifestation visible de son pouvoir était celle qui l’avait poussé à fuir l’orphelinat et il n’avait réussit à la reproduire. Sa seule faculté était de pouvoir « sentir » ses flèches. Il pouvait même les perdre, il lui suffisait de fermer les yeux pour savoir où elles se trouvaient. Là était son seul pouvoir. Alors à quoi lui serviraient des cours ?

Des cours ?! Elle avait dit des cours ?! Des cours pour maîtriser ses pouvoirs ? Non impossible ! Etait-il vraiment possible qu’il existe une telle chose ? Cela lui semblait simplement délirant.

Le jeune homme sortit des méandres de ses pensées pour revenir au monde réel, un monde peu accueillant. Ils entraient à présent dans un bâtiment sinistre à moitié délabré, pas vraiment engageant…

Il sursauta au moment où la femme se mit à hurler à tue-tête. Elle cherchait à ameuter la moitié de la ville ou quoi ? Angèle ? Etait-ce son amie ? Oui, probablement. C’était un joli nom. Quoi ? Elle le trouvait sympa ?! Elle n’était peut-être pas aussi sévère qu’elle le laissait croire après tout. Et qui était ce Fraust ? Encore un autre mutant ?

Lelfic voyait soudain son regard sur le monde changer du tout au tout. D’un monde inhospitalier, hostile, où la survie était le souci de chaque jour et où tous les humains n’étaient que des ennemis, il voyait un présent un monde avec d’autres gens comme lui, des gens différents et rejetés par le commun du peuple, des alliés prêts à le comprendre et peut-être à l’aider.

Que faire à présent ? Des dizaines de questions étaient en équilibre au bord de ses lèvres mais le moment ne semblait pas opportun pour les poser. Il ne pouvait qu’attendre que cette Angèle se montre et que la femme qui l’avait trouvé soit encline à lui expliquer tout ce qu’il ne comprenait pas.

Mais sa pensée pris soudain une autre direction. Il allait rencontrer un autre mutant ! Quel était son pouvoir ? Comment avaient-ils survécu l’un et l’autre dans ce monde hostile où les mutants étaient exécutés dès la révélation de leur nature comme l’avait été Sylvain sept années plus tôt ? Avaient-il comme lui fuit la proximité des gens ordinaires ? Probablement pas. La femme qui l’avait trouvé ne semblait pas avoir l’habitude de se cacher en permanence. Existait-il en ce monde un endroit où les mutants seraient en sécurité ?

Comme il envisageait cette possibilité, il sentit une euphorique excitation le gagner. Un endroit pour les mutants ? Ce serait un paradis ! Plus besoin de fuir, plus besoin de se soucier de trouver de quoi manger, ne plus vivre dans l’angoisse permanente de se faire attraper et tuer.

Mais pour l’heure, il se trouvait encore dans un bâtiment en ruines, sombre, sans aucune certitude, sans même savoir qui était la femme qu’il suivait et attendant qu’Angèle réponde à son appel sonore.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty
MessageSujet: Re: Quand rien ne va plus...( Libre )   Quand rien ne va plus...( Libre ) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Quand rien ne va plus...( Libre )
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Quand deux esprits se rencontrent [Pitcairn] [PV]
» Quand Tara sortit de l'ombre...
» Quand on veut chanter l'espoir [PV Malia]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Faculty :: Archives :: Nouvelles archives :: Archives Reste du Monde :: Archives 2050/2051-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser