[EVENT 4] Doherty et le M.I.L. entrent en action

Après que la jeune Darshaw eut fit bon profit de son don, en envoyant un flash lumineux à travers toute la salle, les événements qui suivirent cette petite diversion se déroulèrent superbement vite. Tout d'abord, la sniper qui jusque là semblait maîtriser la situation fut stupidement déstabilisée par le petit tour de Vitalie, ce qui eut toutefois pour conséquence de lui faire appuyer sur la gâchette. Pas très malin, ni très professionnel de sa part, c’est vrai... Toujours est-il que la balle se perdit dans la salle, et avait peut-être malencontreusement touché un des membres du MIL. Sur le moment, la jeune fille ne chercha même pas à savoir si il y avait eu des blessés ou pas. L'important pour l'instant était de se défendre et d'avancer, pas de venir en renfort toute les cinq minutes pour soigner les petits bobos de l’union mutante. Union, qui soit dit en passant, semblait quelque peu dessoudée... En effet, le travail d'équipe ne semblait pas avoir été superbement efficace jusqu'à maintenant puisque sans l’intervention de la jeune Américaine, ils seraient déjà tous plus ou moins foutu...
Bref, après ce cour flash, la jeune fille sentit à nouveau les picotements de son œil gauche qui la titillaient pour lui rappeler qu'il était toujours en état de fonctionner. Sans perdre de temps, elle posa sa main libre sur sa paupière droite, comme pour la protéger. En réalité, c'était pour calmer son oeil qui ne demandait qu'une chose : jouer encore et encore avec la lumière alentour. L'inconvénient avec ce genre de pouvoir, c'était qu’il fallait constamment cacher l'anatomie meurtrière. Vitalie ne pouvait pas remettre maintenant son cache oeil, auxquels cas, lorsqu’elle aurait besoin de lancer un nouveau flash, les quelques secondes perdues à enlever le bandeau de pirate pourraient lui être fatale.
Entre sa main gauche qui protégeait son oeil et sa main droite qui tenait son gun, ça n'allait pas être particulièrement agréable de gérer la situation... Quoi que...
Lorsque l'un des membres de la GC envoya sa grenade en direction du couloir, la jeune Darshaw n'eut qu'à faire un pas sur le côté, histoire de ne pas se la prendre en pleine figure. Facile comme astuce… Et encore une fois, lorsque l'artilleur envoya une rafale de missiles en leur direction, de simples pirouettes sans l'aide d'aucune de ses deux mains lui avaient suffit a éviter les attaques. Bien sûr, cette tactique du "Je tire n'importe où" dont avait usé un des ennemis, avait été employée dans un cas d'urgence et les autres membres bien que pas mal chamboulés par le flash de Vitalie, étaient certainement en train de sortir des armes de malades pendant que l’autre les occupait. Le résonnement de la jeune fille fut bien vite confirmé. Le loup en uniforme venait tout juste d'envoyer deux nouvelles grenades, mais avec un effet tout a fait différent des précédentes. Lorsque le détonateur s'activa, une épaisse fumée légèrement bleutée sortit des deux projectiles qui venaient d'exploser à quelques mètres de la stinger. Sans plus attendre, le brouillard de la même couleur que les glaces Mister Freez à la menthe extrême, se durcit pour laisser apparaître une sorte de mur gélifié. La jeune fille observait la jolie décoration avec un soupir on ne peut plus lasse. C'était à croire qu'elle faisait tout pour se replier cette sois disante bande de "protecteurs de la bâtisse". Et justement, quelques secondes à peine après que le lycanthrope ait envoyé ses deux joujous, la petite troupe militaire se retirait et disparaissait sans même maudire sur trois générations les membres du MIL... Légèrement interloquée par cette fuite soudaine, la jeune Darshaw regardait en leur direction, cherchant la faille d'une ruse quelconque. Peine perdue, le loup et ses amis étaient de véritables poules mouillées...
Exaspérée, la jeune fille reporta enfin son attention sur ses "compagnons" de mission, se décidant enfin à savoir si les blessés étaient à la mode aujourd'hui. Plus de danger en vue, elle ne remit pas pour autant son cache oeil, et avança tranquillement vers ses camarades tout en jetant des regards méfiants en direction de l'endroit où s'était enfui le petit groupe. A quelques mètres de deux jeunes gens, dont une fille aux cheveux châtains et un mec scotchés à son ordi, Vitalie fut coupée dans son diagnostique des blessures par une voix féminine qui demandait si tous se portait bien. Pour un peu, la jeune Darshaw aurait eut un petit rire sarcastique, mais la situation n'étant pas de degré humoristique, elle s'en retint. La mercenaire à côté du garçon semblait mal au point et du sang coulait un peu partout sur sa tenue de combat. Sans proposer son aide ou quoi que ce soit, la jeune rebelle l'observa quelques secondes, grimaçant de douleur pour elle. Si quelqu'un devait soigner cette fille, ce ne serait sûrement pas elle. Non pas qu'elle était égoïste et dépourvus d'émotion envers ses semblables, mais disons simplement que la médecine et tout ce qui l’entour faisait parti des chapitres qu’elle avait zappés depuis un bon bout de temps... Puis, Vitalie vit un autre membre du MIL blessé, mais pas autant que l’autre. Sur le coup, elle s'en voulut un peu de ne pas s'être plus penchée sur le sujet « guérison ». Si ça se trouve, personne n'était apte à les soigner tout les deux... Il restait plus qu'à prier pour la jeune fille aux blessures profondes terminent cette mission sans avoir le coeur inactif.
Mais l'heure n'était pas aux supplice envers Dieu, car déjà de nouveaux ennemis s'avançaient en leur direction. C'était à prévoir, rien de surprenant…
Bizarrement les deux nouveaux arrivant ne ressemblaient en rien à la bande de trouillards qui les avaient précédés. Et pour cause, ils n'étaient pas d'allure commode, comme le sont les gens qu’on est supposé rencontrer entre les murs de la GC. Un mec aux cheveux quelque peu multicolore, et un gaillard d'une quinzaine d'année qui était particulièrement imposant malgré son jeune age. D'autant plus que du haut de son 1 mètre 58, Vitalie se sentait encore plus petite qu'avant...
Après des salutations plus que cordial et légèrement déplacées dans un moment pareil, le mec aux couleurs flashis fit un tour de magie pour émerveiller les gamins de la salle. Comme s'ils avaient besoin de ça... Le jeune garçon qui l'accompagnait se reçut une des sphères que venait de créer son compagnon, ce qui eut pour effet de le flanquer à terre. Pas très commode l'ami en question, c'était le cas de le dire. Tandis que le mioche se tordait de douleur, le ringard habillé pour l'occasion comme un véritable clown envoya une de ses autres baballes en direction du groupe. Comme la magie était au rendez-vous, la sphère heurta un des mercenaires. Et comme Vitalie évitait tout sans même bouger le petit auriculaire, elle aurait tout aussi bien pu enfiler un habit de pom-pom girl et encourager ceux qui se faisaient bombarder. Mais le problème, c’est que la jeune Darshaw n’avait jamais aimé rester à l’écart. Elle préférait se trouver sur le terrain, dans le feu de l’action. Aussi, c’était à prévoir qu’elle économisait son énergie pour quelque chose de plus important. Grosso modo, elle se réservait le gamin à l’allure animale
Enfin, comme les attaques défilaient, un des mercenaires se dévoua pour arrêter le fou furieux propriétaire des fameuses sphères. Pas très grand, plutôt gringalet, et les cheveux décoloré façon acier, la jeune Darshaw ne pariait pas cher sur lui. Et pourtant, lorsque la jeune homme rejoignit le dénommé Ray, pour lui foutre un bon coup, il fit preuve d'une bonne efficacité. Et toc que tu te prend le fusil ! Autant dire que le clown commençait à faiblir à vue d’oeil. En revanche, le mioche qui était atteint d'une sorte de rage (n’oublions pas la mousse qui s’échappait de sa bouche) se réveilla enfin de sa mutation douloureuse. Transformé en véritable bête féline, il est vrai qu'il donnait les choquotes. Toutefois, il en fallait beaucoup plus pour impressionner la jolie Vitalie. Après avoir donné un coup féroce dans la tronche du mec aux cheveux gris, le bestial de service fonça droit sur la jeune blessée et son ami l'informaticien. Ce dernier prouva qu'il pouvait être autrement utile qu'avec ses touches de clavier et s'interposa entre le jeune Lionel et la militaire souffrante, toutes lames dégainées. L'amie du petit brun lui déclara qu'à lui tout seul il ne le vaincrait pas, et appuya deux fois de suite sur la gâchette.
-Bon c’est pas que je m’ennuie, mais j’ai d’autres choses plus importantes à faire, voyez-vous…
Sans plus attendre, la jeune blonde s’était mise en position de tir. Sa main gauche sur l'oeil, se fut donc à sa main droite de se pointer en direction du félin. Son gun rechargé pour une petite partie de plaisir, ce fut à l'exemple de la blessée non loin d’elle que Vitalie tira deux balles consécutives en direction de l'ennemi.

Les deux balles tirées en direction du jeune fauve par notre jeune Vitalie, n'atteignirent pas à la perfection leur cible. En effet, l'un des projectiles s’envola complètement au dessus du mutant, loin de lui l’idée de toucher l’ennemi, quand au second, il réussit simplement à érafler l’épaule déjà meurtrie de Lionel. Un tel échec en aurait fait pester plus d’un, pour sûr. En ce qui concernait la jeune Darshaw, elle aurait probablement poussé un petit cri d'indignation qui démontrerait alors son caractère de mauvaise perdante. Par la suite, elle aurait répliquer : "Pfff, c’est n'importe quoi ! Normal que je l'ai loupé, l’autre imbécile. Il a bougé quand je tirais !"
Cela n’aurait rien paru d’étrange, une réaction comme celle-ci, venant de sa part. Or, ce qui était spécial, c’était que la jeune fille affichait un sourire… pour le moins douteux. Etait-ce dans l’ordre des choses de la voir ravie alors qu’elle venait de se planter en beauté ? Etait-elle complètement folle alliée ?
Le bras gauche toujours en avant, le gun pointé vers Lionel, elle semblait néanmoins sérieuse, prête à attaquer dans les prochaines secondes. Mais lorsque le demi lion s’en prit au petit brun qui s’était interposé entre la blessée et l’ennemi, Vitalie n’osa pas appuyer de nouveau sur la gâchette. En visant Lionel, elle risquerait de blesser l’informaticien. C’était donc, en position de tir, le regard pétillant et le sourire aux lèvres que la jeune motarde observa la suite des événements. Quelques secondes après avoir embrocher sa victime, l’ennemi envoyait valser son joujou dans un coin de la salle, celui où se trouvait déjà Ray et le mec aux cheveux décolorés. Ce dernier venait de réussir à mettre hors compétition le mutant aux sphères magiques. Ci et là, des traces de sang, des morceaux de cerveau, des débris tous aussi funestes les uns que les autres, peignaient de grande traînées rougeâtres, souvenir d’un être composé de chair et d’os. Autant dire que le spectacle était assez gore, et même à cette distance, la jeune Darshaw en avait des nausées. Ce n’était pas la première fois qu’elle se battait, mais il est vrai que cette fois-ci, c’était bien différent des précédentes. Ses combats n’avaient jusqu’alors, jamais aboutis à des fins aussi morbides, et elle n’avait pas vu la mort apparaître autant de fois en une soirée. Combien de cadavre traînait dans la salle et ses alentours à l’heure actuelle ? D’après ce qu’elle avait entendu, sans y prêter plus d’attention, l’un des leurs était décédé à l’extérieur, un certain Vassili ou plus communément appelé « Chef ». Ca en faisait déjà un. Venait ensuite Ray, qui certes l’avait mérité, mais qui avait à présent l’âme décousue du corps. C’était le second. Au nombre de deux, à sa connaissance, il n’était pas exclu qu’il y en ait un nouveau. N’y avait-t-il pas un proverbe qui affirmait : « Jamais deux sans trois. » ?
La suite était donc attendue et prévisible… « Jeff », voilà ce que ne cessait de crier le militaire près de lui. Comme dans les films d’action forte, la scène en aurait donné les larmes aux yeux et choqué les plus jeunes. Sauf que ce n’était pas une histoire sur toile qui se déroulait, mais bel et bien la réalité. En tant que combattants, tous se retenaient d’exprimer leur sentiment, n’accompagnant pas leurs camarades dans la danse funèbre et les rituels d’enterrements, comme cela se déroulait lors des instants où chacun offrait une prière aux défunts. C’était dur, très dur pour quelques uns. Mais personne ne pouvait plus rien faire pour eux, à présent…
La jeune Vitalie n’était pas particulièrement touchée par ces nombreux décès Il est vrai qu’aucun de ces êtres ne lui avaient été cher. Pour être exacte, elle ne les connaissait pas. Mais cette atmosphère lugubre l’aurait sans doute atteint au moral si elle avait eu le temps d’y songer quelques instants. En effet, Lionel n’avait pas perdu de temps, et dès que Jeff avait cogné le mur, il s’était précipité en direction de la motarde.
Voila donc pourquoi elle avait souri face à son échec…
Avant que ses balles ne ratent leur cible, elle avait secrètement espéré que son tir foirerait. Son idée de départ était de détourné l’attention du fauve vers elle, et non sur la blessée qui avait mal agis en tirant. Si Darshaw n’était pas intervenu, l’enragé de service se serait sans aucun doute acharné sur la souffrante, offrant ainsi aux membres du MIL, un coéquipier perdu de plus. Dans le cas présent, si la rebelle avait tiré juste, la bête gigantesque se serait soit écroulé sur la fille la plus proche, qui serait devenue charpie dans la seconde qui aurait suivit le choc, soit, il aurait agis comme dans le premier cas, à savoir : attaquer la fille eux cheveux châtains. En un sens, son enjouement venait de se justifier…
C’est ainsi que Lionel avait réagit pile comme elle l’avait souhaité. Il courait à vive allure en sa direction, près à lui bondir dessus et lui déchirer la peau, tel un carnivore qui n’aurait pas mangé depuis des semaines.
Suicidaire ? Encore une fois l’adjectif s’accordait parfaitement à la blonde au manteau de cuir.
Sans plus attendre, elle enleva la main de son œil droit. Celui-ci, impatient comme pas deux, n’eut pas besoin de se faire prier pour user de ses dons. Et toc ! Un bon flash en direction des yeux du félin. Suivit de cette attaque mutante, deux tirs, cette fois bien visé, l’un en direction du cœur, l’autre du foie, et qui n’attendaient qu’une chose : toucher l’animal. Ses chances de s’en sortir étaient bien maigres… De plus, le gars aux cheveux argent venait de se placer derrière lui, près à lui régler son compte, lui aussi. Encerclé, non seulement par Vitalie et la blessée -qui n’aurait pas dû bouger, pardi !- mais aussi par le jeune homme, la sentence allait enfin tomber…