Il n'avait pas fallu grand chose. Juste un petit déclic de la part de la secrétaire pour se figurer l'ampleur du problème : un cobaye, aussi volontaire fut-il, traînait dans les couloirs de la GC, et il fallait le mettre illico presto en cellule. Là est la place des cobayes. Et ils n'ont pas leur mot à dire.
Lia avait tenté à plusieurs reprises de demander son chemin aux autochtones. Ceux-ci lui avaient poliment répondu qu'elle n'avait rien à faire ici. Autant chercher une anguille dans une botte de pain... Une aiguille... Ce qu'il écrit mal, ce professeur de narration... Héhéhé oui, je ne suis que débutant ^^;
Donc hem, je disais...
La jeune russe continuait ainsi sa progression le long du bâtiment. Il fallait dire que le lieu était spacieux et agencé certes dans les critères imposés à tout lieu dans le style, mais il fallait tout de même avouer une certaine recherche, un certain goût dans l'agencement des meubles, formes et couleurs. Du gris, du gris, du noir et du gris clair. Magnifique. Ah tiens, une fenêtre !
On l'interpella. Et ce fut le drâme. Un escadron de types de la sécurité lui sautèrent littéralement dessus afin de la "maîtriser". La secrétaire, tirée à quatre épingles et bien stricte malgré sa course effrénée pour repérer la rénégate, leur intima l'ordre de la mener en cellule. Un mutant, cobaye, n'a pas à se promener impunément de la sorte dans l'établissement.
Et Lia s'était retrouvée jetée dans la cellule.
La cellule n'était pas bien grande, suffisament pour en faire le tour en quelques enjambées. La literie était plus que spartiate, et un lavabo surmonté d'un miroir ébréché était sur la droite de la porte. Une étroite fenêtre était haut perchée au dessus du lit, une fenêtre à barreaux comme on espère n'en plus voir que dans les films américains. Hormis les barreaux, Lia se sentait comme au couvent. Et bien qu'elle fut considérée comme cobaye non-volontaire et soumise à un emprisonnement conséquent, elle se sentait rassurée ici.
Elle prit ses aises sur le lit, confortablement appuyée contre le mur, confiante. On aurait sûrement vent de l'erreur administrative et on viendrait la chercher. Ce n'était qu'une question de temps.
Mais du temps, elle n'en avait pas beacoup. Le mur était froid. Ses membres commençaient à trembler. Soucieuse, inquiête, elle s'emmitoufla dans sa couverture. Mauvaise soupe. Elle ne parvenait pas à se réchauffer, et sentait sa température regresser petit à petit. Non... Elle frissonna. Aucune source de chaleur dans cette maudite cellule.
Elle se précipita au lavabo et dévissa violemment le robinet d'eau chaude. Le liquide restait obstinément froid. Là, elle pouvait paniquer.
"Mon Dieu... Mon Dieu..."
Ses membres s'engourdissaient. Elle se traîna difficilement à la porte. Elle y tambourina longuement. Elle hurlait.
"A l'aide ! A l'aide ! Aidez-moi, par pitié !"
Ses jambes lachèrent, elle glissa mollement le long de la porte. Elle était congelée.
*Merde ! Saleté de gênes de serpents !*
Ses forces lui échappaient. Elle ne pouvait plus maintenant que prier pour que quelqu'un comprenne la situation et lui vienne en aide.