[Mexico]Nachos time! [Pour Danni, et qui le veut bien^^]

L’humeur de Denzel Cage avait connu des jours meilleurs. Vraiment. Aujourd’hui, son propriétaire avait réellement l’impression que tout se déroulait pour la rendre le plus maussade possible. Déjà, il s’était réveillé en retard, parce que l’antiquité glanée au marché qui lui servait de radioréveil avait refusé de fonctionner. Et évidemment, il s’était réveillé en retard. Ce n’était quand même pas de sa faute si Denzel n’avait pas l’habitude de se lever à sept heures un samedi matin, que diable ! Il était célèbre, quelqu’un d’important, un acteur mondialement connu qui n’avait pas à avoir d’horaires, et ce où que ce soit dans le monde et quelle qu’en soit la raison !

Mais cela, c’était son ancienne vie. Et après tous ces mois, il devrait bien finir par commencer à s’y habituer. Il avait déjà pris l’habitude de ne plus porter son costume fétiche à tout bout de champ, histoire de ne pas attirer l’attention. Mais il n’avait pas fait l’impasse sur les lunettes noires. C’était tout bonnement impensable : elles étaient devenues comme une partie de lui-même, le symbole de l’homme qu’il était il y a peu, auquel il se raccrochait désespérément. Sauf que les histoires de symbole, Santiago s’en fichait comme de ses excuses de radioréveil. Pour Santiago, Denzel n’était qu’un gringo de plus qui avait échoué à Mexico et dont il pouvait exploiter les bras dans une vieille cuisine qui sentait l’huile de friture. Et avec ses deux mètres et sa centaine de kilos tout mouillé, Santiago n’était pas quelqu’un que l’on avait envie de contrarier. Ce qui ne l’empêchait d’être un type globalement honnête, qui avait accepté d’engager Denzel sans poser de questions. Aussi, l’acteur avait filé à travers les rues pour se rendre au petit restaurant, depuis le motel qu’il occupait. Un motel qui n’avait rien du palace cinq étoiles auquel il était habitué. Non, vraiment, Denzel Cage avait de quoi se plaindre à qui de droit.

Et comme si cela ne suffisait pas, il avait perdu un peu plus de temps pour un bête chat. Lorsqu’il avait entendu crier dans une ruelle, il s’était précipité vers l’origine du bruit sans réfléchir, persuadé que quelqu’un était en danger. Ce qui était déjà un fait étonnant en soi : Denzel n’était pas le genre de type enclin à se mêler des affaires des autres et ce quoiqu’il arrive. Les deux fois où il n’avait pu s’empêcher d’aider quelqu’un, il avait manifesté ces habiletés bizarres qui avaient ruiné sa vie. Certes, il avait jusque là sauvé deux vies, mais ça n’était pas une raison pour ne pas amèrement regrette son train de vie. Seulement voilà, il ne pouvait pas s’en empêcher, depuis quelques temps : quelqu’un appelait à l’aide, et il courrait la donner sans faire fonctionner sa cervelle au préalable. Comme un sixième sens axé sur le danger qui le poussait à intervenir.

Seulement, une fois dans ladite ruelle, il ne s’était pas révélé y avoir le moindre danger : seulement une petite fille qui hurlait parce que son chat était coincé en haut d’un vieux poteau de bois délabré. Et comme Denzel ne pouvait rien refuser aux gosses, et qu’il se serait senti terriblement bête d’être accouru pour rien, il avait risqué sa vie –parfaitement, sa vie- pour grimper là-haut et ramener la bestiole à la gamine, qui l’avait remercié d’un affectueux coup de griffe (la bestiole, pas la gamine).

Aussi, lorsqu’il parvint enfin au restaurant de Santiago, Denzel regrettait vraiment le temps ou distribuer des autographes suffisait à faire de lui un homme heureux. Maintenant, il semblait condamné à cuisiner et servir des nachos dans un bouiboui de seconde zone. Heureusement qu’il lui restait la tequila. Et il aurait bien eu besoin d’une bonne rasade quand il subit le savon que lui passe comme de juste Santiago pour son retard avant de l’envoyer en cuisine chercher une commande.

Grommelant entre ses dents, Denzel ressortit des vieilles cuisines pour se rendre sur la terrasse, un tablier graisseux rapidement noué autour de la taille et un plateau de nachos fumants dans les mains. Il sentait déjà la friture et, lorsqu’il déposa sommairement la commande sur la table sans tout de suite jeter un œil au client, il se demandait sur quel zigoto il allait bien pouvoir tomber aujourd’hui, dans ce monde de barjos :

« Et un plat nachos, un… » grogna-t-il plus qu’il ne parla, résigné à son sort…

Dans ce même quartier de seconde zone à bouibouis de seconde zone, si on voulait bien s'en donner la peine, on pouvait trouver de tout : des junkies, des gamins qui jouent aux caïds, des accros à la Teqquila... Et même des cow-girls américaines ! De tout on vous dit, de tout !

Danni, puisque c'était elle, la fameuse Cow-girl en question, confirmait une fois de plus sa notion de "vêtements passe-partout" : Jean noir, jambière de cuir marron, débardeur moulant blanc, gants de cuir beige, santiags écarlates, Stetson blanc vissé sur le crâne, plus en option (inutile et donc obligatoire) un ceinturon auquel était accroché une paire de colts ainsi que quelques chaines finissant dans ses poches. Danni, ou la grande classe incarnée. Danni ou comment se planter d'époque, ne pas s'en rendre compte et s'en tamponner pas mal, en réalité.

Pour Danni, les affaires avaient pas mal tourné à Mexico : un travail pépère mais assez bien payé, tout en étant nourrie, logée, blanchie par son patron, lequel était d'ailleurs sympathique, bien fait de sa personne et assez gentil pour ne pas rechigner aux rallonges sur contrat. Une perle de contrat, comme on dit dans le métier... Mais même les bons contrats ont une fin, et Danni se retrouvait maintenant avec des sous à dépenser, le rêve et l'objectif de toute jeune femme normalement constituée. Et Dieu sait que si Danni faisait exception à la norme sur bien des points, ce n'était pas le cas pour le shopping.

Elle traversait rapidement le quartier, histoire d'atteindre au plus vite le centre ville et la magnifique chemise bleu électrique qui lui avait fait de l'oeil pendant si longtemps. Et avec un peu de bol, elle trouverait d'autres fringues démentes à acheter. Le bonheur...

C'est sur ces saines pensées de dépenses inconsidérées que Danni filait gaiement vers son objectif, avec la détermination d'un missile à tête chercheuse, du moins jusqu'à ce que l'estomac de la bimbo au Stetson lui rappelle qu'il existait encore, à grand renfort de bruit forts peus disgracieux pour une jeune femme.

*Bah, ça peut bien attendre une pause manger ! Maintenant, trouver un resto...*

Et là, magie du cinéma, pile au moment où elle se mit en route d'un resto, elle en trouva un : un bouiboui de seconde zone, mais un resto quand même, et son petit estomac semblait vouloir agoniser de souffrance si elle ne l'alimentait pas au plus vite !

Elle se posa à une table, commanda des nachos à une barraque ambulante autochtone en essayant de ne pas trop saliver d'avance et patienta pendant ce qui lui sembla une éternité.
Quant le plat arriva, elle fut agréablement surprise : les nachos avaient l'air pas mauvais, et le serveur encore meilleur : un grand chatain de carrure athlétique, avec des lunettes de soleil et un tablier graisseux comme pas possible. Il puait la friture à des kilomètres, ce beau gosse là, mais au moins, il avait de la gueule. Il ferait peut-être même un dessert convenable à se mettre sous la dent, qui sait...

S'avisant qu'elle devait le regarder avec un peu trop d'insistance, elle lui décocha son meilleur sourire colgate, celui qui ne fait même pas peur, d'abord !

"Merci beaucoup !"

Et sur ce, elle s'attaqua à ses nachos, en étant toutefois aux aguets : qu'il reparte aux cuisines et elle pourrait voir si le côté plie était aussi avenant que le côté face !

Finalement, elle y gagnerait peut-être plus qu'une super chemise...

Denzel avait toujours été un amoureux de la femme. Jamais d’une en particulier –cela lui apparaissait comme une idée ridicule- mais de toutes à la fois. Il aimait leur compagnie, il aimait leur manière d’être et leur façon de penser. Sans doute parce qu’il ne les fréquentait jamais plus de quelques jours. Ce qui lui convenait très bien : il profitait ainsi des frissons de la séduction, des pulsions de la passion, et s’épargnait les désillusions de la continuation. Plus d’une fois, il avait profité de son statut de star de cinéma internationale pour mettre une actrice, une fan ou une costumière dans son lit. Ou dans le lit du premier grand hôtel venu.

Aussi, quand il prit enfin la peine d’accorder un peu d’attention à la cliente qu’il venait si peu cérémonieusement de servir, tous ses instincts de mâle accourent au galop avec tambour, trompettes et même un cor de chasse dans le fond, à côté du joueur de triangle qui battait le tempo. Car si Denzel ne pouvait plus se permettre de profiter de sa notoriété, il jouissait encore de la carte de la belle gueule, qui lui avait plus d’une fois servir dans les cantinas du coin. La plupart du temps, il n’avait même pas à dépenser un dollar : un sourire suffisait, et son savoir-faire complétait e reste. Un savoir-faire qu’il éprouverait avec plaisir dans les bras de la cow-girl qui l’avait remercié avec un si éclatant sourire. Sourire que l’acteur déchu lui rendit avec au moins autant de grandeur :

« Mais de rien, c’est toujours un plaisir de servir si jolie demoiselle. Et entre nous, vous avez moins de poils que les ouvriers qui viennent habituellement casser la croûte dans le coin. »

Et ni une ni deux, voilà que notre homme était lancé sur les rails de la séduction, à la manière d’une locomotive : sans grande subtilité, mais avec la ferme attention d’arriver au but quoiqu’il arrive sans en dévier d’un pouce. Pour une femme pareille, Denzel se serait d’ailleurs volontiers fait cheminot. Il aurait à vrai dire porté n’importe quel costume, et jouer son rôle à la perfection. Comme la jeune femme, qui semblait-elle-même jouer un rôle qui lui collait à la peau. Tout y était : le stetson, les gants, les chaussures adéquates, les flingues à la ceinture et quelques chaînes pour faire bonne figure. Une véritable cow-girl de cinéma, qui était pourtant tout ce qu’il y a de plus réel. Et Denzel pouvait sentir qu’elle ne remarquait même pas à quel point elle dépareillait avec son environnement. Il n’aurait pas été étonné outre mesure s’il avait appris qu’elle était née d’un chapeau coiffé et bottes aux pieds.

Ce qui l’attirait d’autant plus : quelqu’un comme lui, qui avait fréquenté les célébrités les plus excentriques du monde, ne pouvait être qu’attirer par une femme qui sortait autant du commun. Et qui possédait autant d’arguments de poids que de balles dans ses barillets. De son joli sourire à ses yeux expressifs, de l’aura de séduction qui émanait de sa personne aux formes qui se devinaient sous l’accoutrement enjôleur.

Ouaip, une femme qui changeait de celles que Denzel avait pris l’habitude de fréquenter ces derniers mois. Elle avait manifestement quelque chose de plus, un je-ne-sais-quoi qui ne pouvait qu’attirer l’œil de Denzel Cage, qui ne doutait pas un seul instant que cela puisse ne pas être réciproque. Après tout, même incognito, il était… et bien, il était Denzel Cage, que diable !
Il sourit à nouveau suite à sa remarque, se retourna afin qu’elle puisse bien profiter de l’ensemble de sa personne et fit mine de retourner à l’intérieur du restaurant comme si de rien n’était. Puis, s’arrêtant soudain, il fit théâtralement demi-tour, drapé de tout son sex-appeal. Il revint d’un pas tranquille et confiant à la table de la cliente au stetson, et fit glisser ses lunettes plus bas sur son nez pour découvrir son plus beau regard de mâle séducteur :

« Que la honte m’étouffe, j’ai oublié de vous dire que c’était la maison qui régale. Après tout, pour une première fois, il ne nous viendrait pas à l’idée de faire payer quelqu’un comme vous ! »

Et voilà, le comédien était lancé, le rôle était joué, et le film pouvait commencer. Il ne restait plus à espérer que la spectatrice soit bon public.

[HRP] Une aura de séduction chez Danni ? Où ça ? Oo[/HRP]

« Mais de rien, c’est toujours un plaisir de servir si jolie demoiselle. Et entre nous, vous avez moins de poils que les ouvriers qui viennent habituellement casser la croûte dans le coin. »

Hé bien, en voilà un qui savait parloter, ma foi ! Pas que ça gène notre Danni nationale, loin de là même tant la plupart des mâles qu'elle était amenée à fréquenter dans le métier manquaient de conversation autre que les classiques "tu la sens ma grosse... mittrailleuse ?" ou encore les "Vous marinez chez vos harnegs ?". Nan, y'a pas à dire, une tentative de drague qui ne ressemble pas à une tentative de viol, c'est pas plus mal, ça change agréablement en fait d'ailleurs. Enfin, si on suppose que sa langue ne lui servait pas qu'à bonimenter toutes les jeunes femmes bien pourvues par la nature passant devant ses Rayban...

"J'imagine, oui, vous servez ça à toutes celles qui vous passent sous le nez, ou c'est un traitement spécial aujourd'hui ?"

Danni se laissa paisiblement scanner de haut en bas par le regard intéressé du playboy de la friture, privilège exceptionnel s'il en est, réservé exclusivement à celles et ceux qu'elle aimerait ajouter à son tableau de chasse. Les autres, en général, s'en sortent dans le meilleur des cas avec un regard assassin, dans le pire des cas avec une 'tiag à l'endroit idéal pour refroidir les ardeurs de ces messieurs, à moins que danni ne décide de les agonir d'insultes à faire pâlir une professionnelle de la chose germanophone. C'est dire si elle a le language fleuri, la Madden...

Inutile de dire qu'elle se venga allègrement quand il lui tourna le dos. Il avait en effet un arrière train aussi appétissant que sa bouche était grande, ce qui présageait du meilleur pour la suite du programme...

Cependant, il se retourna soudainement, d'un coup d'un seul avant de refaire route vers notre chère Danni à la top-model, les pieds sur une ligne, vraisemblablement. En voilà un qui aimait se faire mousser, et il avait presque réussi. Mais enfin, il savait faire autre chose que prendre la pose, ce type ? Non ? Bah, pas grave, on prend quand même, hein, on va pas s'arrêter pour si peu...

« Que la honte m’étouffe, j’ai oublié de vous dire que c’était la maison qui régale. Après tout, pour une première fois, il ne nous viendrait pas à l’idée de faire payer quelqu’un comme vous ! »

Danni éclata de son rire le plus féminin, celui le plus cristallin, pas celui où elle se tape sur les cuisses en riant grassement, son rire de chassuese quoi ! Elle réitéra le coup du sourire éclatant avant de rétorquer :

"Yep, c'est assez honteux en effet, d'ailleurs tellement honteux que je ne sais pas si je vous pardonne. Et puis, qu'est ce qui vous dit que c'est une première fois ?"

Sur ces quelques mots, le sourire devint plus... mutin. Le sourire qui clame haut et fort "essaye encore, crétin" comme si elle se l'était tatoué sur le front. S'il croyait gagner aussi facilement, il se mettait son joli doigt dans son non moins joli noeil. Pour Danni, le drague c'était comme la chasse, mais elle préférait de loin le rôle de prédatrice à celui de proie, c'était, comment dire ? ah oui, dans sa nature profonde. Si le playboy voulait faire plus que connaissance, il allait devoir se bouger son joli p'tit cul, car Danni ne se rendrait pas sans combattre, et avait bien l'intention de gagner le duel !

[HRP] En vérité, Denzel dénicherait une aura de séduction même chez un pot de bégonias... ^^; [/HRP]

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Peste, voilà que la donzelle n’allait pas se laisser appâter si facilement ! Denzel devrait retrousser les manches qu’il n’avait pas s’il voulait ferrer poiscaille aussi appétissante. Et si à défaut de ver, il avait encore toute sa verve, l’affaire ne serait peut-être pas aussi entendue qu’il aurait pu le penser. Mais au fond, l’acteur-serveur en était secrètement ravi : il était grisant de devoir à nouveau se battre pour attirer l’attention d’une femme. Et s’il ne se trompait pas sur celle-ci, il s’était trouvé une interlocutrice de valeur. Et si Denzel n’était pas homme à la jouer particulièrement fine, il n’était néanmoins pas dépourvu d’aptitudes :

« C’est en tout cas la première fois pendant mon service. Et j’ai toujours considéré que les premières fois se devaient d’être fêtées, pas vous ? »

Sourire aux lèvres, lunettes remontées sur le front, Denzel s’inclina en une révérence parfaitement exécutée, pour laquelle il s’était entraîné des heures et des heures il y a bien longtemps. Le rôle d’un lord chasseur de mutant au dix-huitième siècle n’avait pas été le plus simple à appréhender de sa carrière, mais il avait fini alors par entrer dans la peau du personnage jusqu’au bout des boucles de sa perruque poudrée. Le fait que mutants et dix-huitième siècle ne s’accordent sans doute guère n’avait pas plus froissé l’esprit du comédien que celui du public, qui avait été ravi de voir leur grand héros pourfendre ces infâmes monstres de la génétique. Là encore, Denzel n’avait alors rien contre ces pauvres hères, mais les affaires étaient les affaires… Aujourd’hui, il ne pouvait s’empêcher de faire naître un sourire amer sur ses lèvres à chaque fois que l’ironie d’une telle anecdote lui venait à l’esprit.
Mais l’amertume n’avait pas lieu d’être en si charmante compagnie, qui se révélait aussi piquante que la meilleure des sauces de Santiago, les grumeaux en moins. Se redressant avec élégance, Denzel finit par tendre une main à la jeune femme :

« Je suis Dee. Vous ne trouverez personne à qui le tablier et la graisse vont mieux qu’à moi sur des kilomètres à la ronde. J’allais justement prendre ma pause, n’est-ce pas une merveilleuse coïncidence ? »

Bon, à n’en pas douter, Santiago ne serait pas à proprement parler ravi s’il surprenait son gringo d’employé à prendre sa pause après sa première commande, surtout après être arrivé dix bonnes minutes en retard. Mais Cage était prêt à courir le risque, et laver quelques friteuses de plus ne lui faisaient pas peur si c’était pour les yeux –parfaitement, les yeux, voyons !- d’une telle créature. Une créature qui laissait bien des questions se bousculer dans la tête de l’acteur, notamment en ce qui concernait les armes accrochées à la ceinture de la belle. En pareille époque troublée, de plus dans un coin comme celui-ci, peu de gens n’étaient pas pourvu de protection, mais l’afficher ainsi de manière aussi clinquante n’était pas habituel. Cela contribuait à l’étrangeté fascinante de la femme au large chapeau, et pouvait lui prêter un petit côté dangereux qui ne déplaisait pas à Denzel Cage. Du moins tant que ce n’était pas lui qu’elle décidait de trouver avec ses joujoux.

Le jeu en valait pourtant la chandelle, avait pourtant décidé notre homme, de manière prévisible connaissant son caractère. Premièrement, il était hors de question de rater une occasion de se rapprocher d’une aussi belle plante ; deuxièmement, il était tout aussi hors de question pour Denzel Cage de reculer, sa fierté de mâle en jeu. Un jeu qui promettait d’être hautement intéressant. Aussi Denzel lui avait-il présenté sa main et son regard d’acteur le plus séducteur, et attendait avec curiosité la façon dont elle allait réagir…

« C’est en tout cas la première fois pendant mon service. Et j’ai toujours considéré que les premières fois se devaient d’être fêtées, pas vous ? »

"Pfiouuuuuuuu ! La première fois pendant le service ? Hé bien, j'ai comme l'impression que t'as commencé il y a peu à travailler dans la restauration... Cherche pas, intuition féminine..."

Danni se fendit tout de même d'un sourire en coin, histoire de faire passer la pillule. A l'évidence, ce gars là connaissait son affaire : hé bien, il finirait bien par se rendre compte qu'elle aussi savait y faire...

"Et puis toutes les premières fois ne valent pas forcément le coup de faire la fête : quand j'me suis faite valdinguer par mon premier mustang et que j'ai du mettre un coussin sous mon p'tit cul pendant deux semaines, j'avais pas vraiment l'esprit à la fête. Après, chacun sa vision des choses, hein, mais bon, est-ce que ça vaut vraiment la peine de fêter avec toi ?"

Oh my f*cking God ! Et voilà qu'il se la joue grande classe genre t'as-vu-je-sais-faire-une-révérence ! Pfffffff, quel frimeur celui là !

« Je suis Dee. Vous ne trouverez personne à qui le tablier et la graisse vont mieux qu’à moi sur des kilomètres à la ronde. J’allais justement prendre ma pause, n’est-ce pas une merveilleuse coïncidence ? »

Danni serra la main tendue et répondit avec l'air le moins désaxé qu'elle pouvait prendre :

"Dee ? Drôle de nom. 'Fin, c'est pas vraiment grave non plus. Moi c'est Danni, mais mes potes m'appellent Danni. 'Chantée Dee !

Une coïncidence certes...agréable, mais prends garde, Dee : je réagis très, mais alors trèèèèès mal face à le déception, alors tu sais ce que tu as intérêt à éviter maintenant...

Prends donc une chaise, Dee !"

[HRP] Ouais, j'sais, c'est un peu cours, jeune fille ! n_n [/HRP]

Au moins, elle avait accepté sa main tendue. Ce qui pouvait être considéré comme un bon signe. Denzel aurait pu pousser la fantaisie jusqu’à se fendre d’un baisemain, mais quelque chose lui disait que ce n’était pas le type d’action qui aurait fait tomber la demoiselle en pamoison. La comédie avait du bon, pour autant qu’on sache lui mettre des limites, et l’acteur avait la sensation qu’elles étaient dors et déjà atteintes. Du moins pour l’instant. Mais au moindre signe indiquant que la jeune femme baissait sa garde, il n’hésiterait pas à revenir à l’attaque de manière fantasque et, il l’espérait, troublante. Même si une femme qui avait déjà été désarçonnée par un mustang ne baisserait certainement pas sa garde facilement, si elle la baissait un jour…

Mais il était hors de question pour Denzel de se décourager maintenant ! Danni –puisque tel était donc son prénom, ou du moins celui qu’elle donnait- lui proposa une chaise, et il s’empressa de s’y installer avant qu’elle ne change d’avis. Il ôta avec la force de l’habitude son tablier pour signifier qu’il n’était présentement pas en service, et le jeta sur une troisième chaise libre à la petite table ronde. Il jeta également un regard prudent à travers les clients rassemblés sur la terrasse jusqu’à l’intérieur du bistrot et fut rassuré en n’apercevant pas Santiago dans les parages. Les autres serveurs et commis de cuisine de passage qui aperçurent Denzel soudain attablé avec Danni secouèrent la tête ou esquissèrent un sourire, connaissant la faiblesse de leur collègue pour le beau sexe, et s’amusant d’avance de la manière dont la situation allait tourner.

« Pour ma part, je maintiens que chaque première fois, quelle qu’elle soit, vaut le coup d’être fêtée, même si c’est après coup. A sa juste valeur, et même si ça inclut mustang et coussin sous des jolies fesses. Ces choses là font partie de ce qui nous définit, bonnes comme mauvaises. La première fois que je me suis pris une raclée, je ne m’en suis évidemment pas réjoui, mais j’ai par la suite réalisé que j’avais appris, à travers cet évènement pénible. Aujourd’hui, je sais par exemple que si on doit en arriver là, mieux vaut donner le premier coup de poing… ou tirer un coup le premier. »

Les yeux de Denzel s’arrêtèrent sur les pistolets ceignant les hanches de Danni, luisant de la curiosité nécessaire sans pour autant paraître déplacés ; encore tout un art de la maîtrise des expressions que Cage avait passé des années à peaufiner dans le cadre de son ancien métier, celui où il ne sentait pas la friture.

Quant à Danni, si elle ne tolérait pas la déception, Denzel allait faire de son mieux pour combler la moindre de ses attentes quitte à, bien sûr, payer de sa personne. Voilà au moins une monnaie solide dont il disposait, et sur laquelle il n’avait jamais hésité à capitaliser. Ca ne lui coûtait rien, pouvait lui rapporter gros, et il n’avait même pas besoin de coffre. Du point de vue de Denzel Cage, Denzel Cage représentait tout de même une offre généreuse. Et puis, il ne se souciait même pas d’être jeté après usage. Ca contribuait à injecter du sang neuf dans cette économie là, et il pratiquait lui-même intensément la liquidation une fois ses biens utilisés de manière la plus profitable possible. Toute une métaphore qui se déployait dans l’esprit de Denzel Cage à la vitesse d’un écureuil sautant de branches en branches, comme les idées et les plans de l’acteur lorsqu’il y avait une belle plante en jeux.
Aussi, il se pencha doucement en avant, avant de demander sur un ton presque candide :

« Et que faut-il pour vous satisfaire, Danni ? »

Dee enleva théatralement son tablier, sous les soupirs excédés et autres sourires en coin de ses collègues, une preuve de plus que Dee n'en était pas à son coup d'essai. Bah, de toute façon, pour Danni c'était pareil...euh non, pire encore, certainement. Danni Madden, alias Danni-couche-toi-là, Danni-viens-là-que-j't'explose-la-tronche-sale-con, et autres facettes de la personnalité de Miss rouquine maline en Stetson. Et puis, s'il draguait à tour de bras, il y avait des chances qu'il sache y faire même un peu après... jusqu'au lendemain quoi. Bref, tout ça présageait du meilleur...

« Pour ma part, je maintiens que chaque première fois, quelle qu’elle soit, vaut le coup d’être fêtée, même si c’est après coup. A sa juste valeur, et même si ça inclut mustang et coussin sous des jolies fesses. Ces choses là font partie de ce qui nous définit, bonnes comme mauvaises. La première fois que je me suis pris une raclée, je ne m’en suis évidemment pas réjoui, mais j’ai par la suite réalisé que j’avais appris, à travers cet évènement pénible. Aujourd’hui, je sais par exemple que si on doit en arriver là, mieux vaut donner le premier coup de poing… ou tirer un coup le premier. »

" Mouais, c'est vrai que pour une bonne baston, vaut mieux frapper en premier, quelle que soit la méthode, mais bon, les bagarres c'est toujours plus rigolo quand ça dure longtemps, plus c'est long, plus c'est bon, comme dit le proverbe ! Après, chacun sa technique pour rêgler ses problèmes, hein..."

Danni se pencha ensuite légèrement sur son assiette, histoire de humer l'odeur des nachos et d'en mettre plein la vue à Mister Dee. Pour certaines, jouer de leur plastique était une nécessité pour dissimuler leur personnalité impersonnelle, pour Danni c'était à la fois un jeu, un art et une de ses nombreuses raisons de vivre. Une raison de vivre, parce que ça permettait d'aligner un certain nombre de canons à son tableau de chasse, ce que recherchait en permanence Danni. Un art, parce que contrairement à ce qu'on pourrait croire, on ne fait pas n'importe quoi n'importe quand. C'est la différence entre une givrée allumée allumeuse qui réussit et une givrée allumée allumeuse qui se foire monumentalement. Un jeu, parce que c'est rigolo ! Enfin bref, elle lui mit son affriolante poitrine sous le nez, croisa délicatement ses jambes, sourit de façon provoquante, tandis qu'il se penchait légèrement vers elle et qu'il lui demandait ce qu'il fallait pour la satisfaire. La grande question... Danni prit quelques secondes avant de répondre, avec un petit sourire au lèvres :

"Et bien, il me faut de l'action, beaucoup d'action. Avec du risque, si possible, mais ça c'est qu'une option. La parlote, tu vois, c'est bien, mais y'a un moment où faut arrêter d'envoyer les ultimatums et les mettre en application. Les belles paroles, ça va un moment, après, faut montrer qu'on est pas là seulement pour se réciter des citations de Schoppenhauer. Quand c'est trop cérébral, ça me prend vapeur, et j'laisse tomber l'affaire. Alors si tu veux pas que ça se finisse en queue de poisson, faudra arrêter de papoter et passer aux choses sérieuses..."

Là dessus, elle commença à se servir dans les nachos. Ils étaient bons, au moins. La pause déjeuner ne sera donc pas totalement infructueuse, quoi qu'il arrive...

Danni était donc ce genre de femme qui aimait l’action. Curieusement, Denzel Cage aurait pu parier là-dessus sans prendre de gros risques d’y laisser son pantalon. Non pas qu’il compte encore le garder bien longtemps en telle compagnie, de toute façon. Ce qui lui paraissait bien plus plaisant que la perspective d’une chaude journée sous le soleil de Mexico à servir tacos et autres nachos. Nachos qui semblaient éveiller l’appétit de la jeune femme, Denzel pouvait le voir. Cela non plus ne le surprenait pas : le bouge de Santiago était réputé dans une bonne partie de la ville pour sa cuisine simple mais alléchante, aussi épicée que savoureuse. Santiago avait peut-être plus l’air d’un catcheur sur le retour que d’un grand cuisinier, mais le géant aurait pourtant sans peine mérité quelques étoiles si les guides s’attardaient dans ce genre d’endroit. Passer du temps au-dessus de ses marmites qui bouillonnaient pouvait occuper le mexicain des heures, et il ne cessait de perfectionner ses fameuses recettes. La cuisine lui apportait du calme et le rendait doux comme un agneau ; être aux fourneaux lui permettait de dévoiler un peu son cœur d’or, qu’il prenait bien soin de ne pas montrer en public, des fois que ça ferait rigoler. Et on ne rigolait pas avec Santiago si ce dernier ne le voulait pas.

Se plongeant dans le fumet de son plat, Danni révéla bien plus de sa personne à Denzel que ce dernier aurait pu espérer. Il se dit encore une fois qu’il était on ne plus mieux tombé : tout, des formes généreuse de la poitrine aux jambes athlétiques, était on ne peut plus agréable à contempler. En ce moment même, Denzel espérait vivement qu’il ne serait pas le seul à tomber son pantalon si tout se passait bien, continuant la métaphore que son esprit avait engagée tout à l’heure. Mais pour ce faire, s’il voulait –disons les choses comme elles sont- mettre la péronnelle dans son lit, il allait falloir s’y prendre avec énergie : la dame voulait de l’action !
Ce qui convenait tout à fait à Denzel, qui aurait tout à fait disposé à se montrer actif si l’action elle-même n’avait pas déboulé sur la place. Sous la forme d’un minibus dont le conducteur hurlant avait perdu le contrôle. Un minibus qui défonça quelques étals longeant la rue sans ralentir pour autant sous les coups de volant désespérés de son propriétaire, qui trouva tout juste le temps de faire un signe de croix tandis que la foule s’écartait de son passage.

Le véhicule fit une embardée, sembla prendre un peu plus de vitesse… et fonçait de plein fouet sur la terrasse de Santiago, qui se précipitait en criant hors des murs du bistrot, comme si sa voix tonitruante aurait pu faire dévier l’engin de sa course. Course qui le menait tout droit sur une certaine table, où étaient installés une certaine cow-girl à stetson et un certain acteur à lunettes noires. Toute la scène s’était déroulée en quelques secondes à peine, et même si la stupeur avait permis aux deux zigotos de tenter de s’écarter, il se serait retrouvés bloqués entre le mur du restaurant et les autres tables, ce qui n’augurait rien de bon pour leur futur, qui ressemblait de plus en plus à la purée rougeâtre dont on fourrait les tacos.

Tout se passa en à peine plus d’une seconde qui parut s’étirer sur plusieurs minutes. Le corps de Denzel se mit à réagir, comme si quelqu’un à l’intérieur de son cerveau avait tiré une sonnette d’alarme. Il sentit chacune de ses cellules le démanger alors qu’une chaleur étrange le parcourait. Par réflexe, il attrapa vivement le bras de Danni. Aussitôt, leurs vêtements semblèrent se décomposer, laissant leur peau à nu avant que cette dernière ne s’efface elle-aussi pour dévoiler muscles, tendons et organes. Il n’y eut ensuite plus que l’impression de leurs squelettes, debout derrière la table, puis plus rien. Le minibus renversa la table et s’écrasa contre le mur dans un bruit déchirant de tôle froissée et de moteur rendant l’âme, un nuage de fumée et de débris voletant dans les airs sous l’air ahuri du chauffeur, sonné par son airbag.

Et à environ dix mètre derrière le véhicule accidenté, deux personnes réapparurent en pleine rue. Le phénomène inverse qui avait précédé leur disparition se produisit, découvrant tout d’abord deux squelettes qui se virent recouverts couche après couche jusqu’à ce que les vêtements finissent de se reconstituer sur la peau nue. La téléportation –car il s’agissait manifestement d’une téléportation, et totalement incontrôlée, qui plus est- s’était produite quasi-instantanément, même si le temps avait paru s’étirer bien plus longuement sur ses passagers. Encore sous le choc, Denzel mit un certain temps de réaliser ce qu’il s’était produit, l’adrénaline coulant à flot dans son corps parcouru des démangeaisons causées par l’effet du transport instantané. Il tenait toujours le bras de Danni quand il murmura un : « C’est moi qui ai fait ça ? » éberlué. Au moins aussi éberlué que la foule de passants de la rue et du restaurant qui les fixaient avec de gros yeux interdits, et que Santiago qui la fendait de toute sa masse pour voir ce qu’il se passait.

Et, tandis que les murmures allaient bon train, de plus en plus fort, et que le « pssssshhh » du moteur défoncé continuait de se faire entendre, Denzel regarda Danni et d’une voix qu’il réussit à rendre parfaitement calme, déclara :

« Est-ce que cela correspond à votre définition d’un peu d’action ? »

Puis il finit enfin par la lâcher, remit de manière impeccable ses lunettes de soleil, et regarda avec inquiétude autour de lui. Une foule entière avait été témoin de la chose, et il n’avait pas exactement un très bon souvenir de la dernière fois que cela s’était produit…

[HRP] Sorry pour le temps d'attente, soucis indépendants de ma propre volonté :p
Ah, autre chose, ce post c'est avant Danni au MIL, histoire de préciser... [/HRP]

Des situations hautement improbables et complètement inexplicables, Danni en avait connu plus d'une. En fait, ça lui arrivait même régulièrement et à chaque fois, elle se redemandait longtemps après comment les choses avaient pu en arriver là : comment son premier petit copain avait-il pu la larguer ? Pourquoi le second était-il resté ? Pourquoi Miniblonde s'était-elle décidée à lui pourrir l'existence ? De quoi dépend exactement le cours du dollar ? Pourquoi les gens me regardent bizarrement dans la rue ?... et j'en passe, et des meilleures encore !

Mais la question du jour est : Par quel étrange hasard se retrouvait-elle ici, à une dizaine de mètres de l'endroit où elle aurait dû laisser sa plastique parfaite et néanmoins opulente se faire aplatir violemment à grand coup de camion en folie ? Et puis tiens, puisqu'on y est : pourquoi diable Dee s'était-il soudainement trouvé nu comme un ver avant le...le truc ? C'était louche, très louche cette histoire, trop louche même.

Et comme si ça ne suffisait pas, puisqu'elle avait suivi Dee dans sa folle excursion relativiste, il y avait de fortes chances pour que l'aventure ait été naturiste pour elle aussi, ce qui semblait être confirmé par les regards insistants mais discrets qu'on lui jettait. Quelle chance elle avait aujourd'hui !

Danni serrait les dents, rougissante de ce qui pourrait être une pudeur post-striptease mais qui se rapprochait plus d'un accès soudain de fureur. Rien ne se passait comme prévu de ce côté de la frontière ou quoi ? C'en était vexant, énervant, enrageant même. Danni n'avait pas la moindre prétention de régler sa vie au millimètre près, mais elle n'aimait pas que les choses sortent du cadre que sa petite personne et son ego surdimensionné avaient érigés. Pour Danni, les choses devaient couler de source, aisément, simplement, sans prise de tête. Et là, il y avait prise de tête. Grosse, grosse prise de tête. P*tain, et un début de migraine en plus, c'est que du bonheur...

Dee semblait à peu près aussi choqué qu'elle paraissait énervée, puisqu'il murmura « C’est moi qui ai fait ça ? » d'un air, hé bien... choqué. Encore trop énervée pour articuler serainement, elle se contenta d'un haussement d'épaules, d'un "Qu'est ce que tu veux que j'en sache ?" silencieux.

« Est-ce que cela correspond à votre définition d’un peu d’action ? »

Tiens, il avait retrouvé son calme ? Peu probable en si peu de temps, mais même en connaissant que depuis quelques minutes Dee, il semblait évident que pour lui, les apparences valaient plus que bien des choses. Qui d'autre se trimballerait toujours avec des lunettes de soleil sur le nez et un sourire colgate en bouche ? Bah, c'est comme ça qu'on l'aime, Dee, bouffi d'estime de soi, croulant sous un ego trop grand pour lui. Dee sans son ego poids lourd, il y a de fortes chances que ça ne soit pas vraiment Dee.

En tout cas, maintenant, ça allait un peu mieux. Elle avait eu le temps de mettre la bride à sa colère, aussi était elle redevenue en quelques battements de coeur quelqu'un de fréquentable. Mais attention, sa colère n'était pas évanouie, elle était juste canalisée : si jamais quelqu'un avait le malheur de faire l'idiot dans les minutes qui suivraient, de les traiter de mutos ou de quelque chose d'autre s'en approchant, Danni se ferait une joie de lui faire bouffer ses dents, à moins que ça ne soit une grêle de plombs. D'ailleurs, à toutes fins utiles, elle était tendue comme un ressort, prête à agir au moindre signe suspect, ses pouces passées dans son ceinturon, trop loin de ses jouets pour paraître dangereuse, trop près de ses armes pour ne pas l'être, dangereuse. Finalement, Danni, c'est un peu comme la nitroglycérine : c'est malsain quand on la secoue un peu trop !

Elle lui murmura cependant malicieusement une réponse :

"C'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais, à vrai dire. J'ai presque honte de l'avouer, mais une nuit mouvementée et torride m'aurait peut-être suffi. Et puis, j'aime pas cette situation. Personne à qui s'en prendre parce que ça a mal tourné, à part peut-être le vieux barbu sénile qui nous pourrit la vie depuis Là-Haut, des gens qui risquent de vouloir nous cuire à la Jeanne d'Arc... de l'action, là, y'en a eu trop ou pas assez, à mon goût, tu vois, j'ai presque envie qu'ils essayent, de nous cuire, pour voir, que je rigole un peu, ça me démange à un point, tu peux pas savoir. Bloody Hell, c'en est presque douloureux..."

Toute malice avait disparu du ton de la fin de sa tirade. Maintenant, une seule chose transparaissait : qu'ils leur vienne l'envie d'essayer, histoire de se fendre la poire !

Pas sûr qu'ils aient leurs chances par contre...

Denzel n’était pas rassuré. Les mouvements de foule suite à la démonstration d’une faculté extraordinaire, ce n’était pas vraiment sa tasse de thé. Quand il était encore une star adulée par le monde entier –parfaitement, le monde !- la foule, il aimait ça. Il y était même plus qu’habitué. A la sortie des studios, pendant les premières, les festivals ou ses déplacements en soirée, il y avait toujours eu foule de fans, de journalistes et de simples amateurs de cinéma pour le presser, l’entourer, lui demander un autographe, une photo ou, pour les plus hardis d’entre eux, un morceau de sa chemise. Ce que Denzel refusait systématiquement : il ne s’habillait pas à la supérette du coin, pour en arracher des bouts, que diable !

Mais depuis que son… don, appelons ça comme ça, s’était manifesté, Denzel avait les rassemblements en horreur. Si les cris de délire et l’enthousiasme des foules du temps de sa gloire lui manquaient, il ne s’était toujours pas remis de ces huées ce fameux soir, à Londres. Le soir où il avait pour la première fois sauvé une vie, et il n’avait même pas pu en profiter, le réaliser pleinement, parce que chez les autres la peur avait prédominé sur la gratitude. Même les amies de la rescapée s’en étaient pris à lui, peut-être encore plus violemment que les autres. Pour la première fois, Denzel avait compris l’ostracisme dont étaient victime les mutants, pour l’avoir subi de plein fouet. Et aujourd’hui, au lieu de tourner le dernier volet de « Les mutants des abysses », voilà qu’il était dans la peau de l’un d’entre eux, dépourvu de sa fortune et de ses privilèges, serveur minable dans une rue de Mexico où se retrouvaient les parias et les fuyards.

Et il y avait autre chose qui déplaisait profondément à Denzel, voir qui l’effrayait, quand tant de gens étaient témoins d’une des facultés aléatoires qu’il semblait posséder. Denzel n’aimait pas se faire remarquer, parce que cela signifiait que ceux qui avaient essayé de l’arrêter près de sa villa en Californie pouvaient finir par en entendre parler et choisir de continuer leur chasse aux mutants avec Denzel Cage. Ce dont Denzel Cage n’avait vraiment mais alors vraiment aucune envie.

Le babil de Danni le tira de ses pensées, et il sourit malgré lui. Cette fille ne perdait pas son aplomb ! Elle était même prête à en découvre, ce qui n’étonna Denzel qu’à moitié d’après ce qu’il avait pu percevoir du personnage. Mais l’heure n’était pas à la bagarre, et il était nécessaire que tout le monde tempère ses ardeurs.

« Si on fait profil bas, je suis sûr que ces gens vont nous laisser. Et au passage, de rien, pour vous avoir pratiquement sauvé la vie » fit Denzel, un brin amer. Pour ce qu’il en jugeait, son pouvoir mutant consistait à sauver des vies, et il n’avait encore jamais reçu la moindre gratitude. Dans ses conditions, vraiment, cela n’aidait fichtre pas à supporter tout cela !

« Pour le moment, je crois que nous devrions nous en all… »

« Où est-ce que tu comptes aller, gringo ? »

Plusieurs passants s’étaient rassemblés autour des deux jeunes gens, l’air menaçant.

« Tu crois qu’on va laisser un mutant se balader dans nos rues ? »

« Ca suffit ! »

La puissante voix de Santiago couvrit les murmures de la foule, et le géant s’avança, ses larges bras croisés sur sa tout aussi large poitrine, et il vint se mettre entre Danni, Denzel et la foule. Il dissuada les fauteurs de trouble du regard de s’approcher, et prit à nouveau la parole :

« Personne ne touchera à ces deux là, compris ? »

Puis il se tourna vers Denzel, et poussa un gros soupir :

« Je savais qu’il y avait quelque chose de spécial chez toi, Dee, mais je n’aurais jamais pensé à ça. Je ne pourrai pas toujours les retenir, mon garçon. Je crois qu’il est temps pour toi de partir. »

Santiago fouilla dans ses poches, et ses grosses mains en sortirent plusieurs billets verts qu’il fourra dans celles de Denzel :

« Tiens, considère ça comme mon coup de pouce, et les indemnités de départ. Tu es un brave gars, Dee, même si tu arrivais en retard tous les matins. Prends soin de toi. Quant à vous, mademoiselle, je ne sais pas si vous êtes dans la même situation que lui, mais vous devriez faire profil bas quelques temps dans le coin, vous aussi. »

Enfin, il harangua une dernière fois la foule :

« Ces deux jeunes gens vont s’en aller, maintenant. Et si l’un d’entre vous touche à un seul de leurs cheveux, il aura affaire à moi, c’est clair ? Allez vous deux, partez maintenant. Bonne chance, Dee. »

Denzel hocha la tête avec gratitude à l’adresse du géant, et prit le bras de Danni pour l’entraîner avec lui à travers la foule. Il les dirigea dans l’une des ruelles qui jouxtaient la place, en direction de son motel.

« J’ai quelques affaires à récupérer dans ma chambre, et je me tire d’ici. »

Puis il se retourna, et sourit à Danni :

« Désolé de t’avoir entraînée là-dedans, mais c’est toujours mieux que de finir en purée, je crois. Et à propos de ce que tu m’as dit tout à l’heure, et puisque tu n’as visiblement pas eu ton lot d’action… disons que ce serait bête que je rende ma chambre trop tôt. »

Denzel haussa un sourcil derrière ses lunettes, à nouveau lui-même, et ils arrivèrent enfin devant le motel, à la porte de la chambre de Dee, qui était attenante au plancher des vaches.

« Qu’est-ce que tu en dis ? A moins que tu n’ais pas envie de fréquenter un mutant plus longtemps, je suis sûr qu’on aurait de quoi profiter du temps qu’il nous reste avant de nous tirer de ce coin perdu. »

Car quand on y réfléchissait, Danni n’avait jamais mentionné ses dons de mutants. Pour Dee, ce n’était qu’une séduisante humaine au caractère bien trempé, et il attendait avec décontraction la réponse de la jeune femme, inconscient de tout le reste : l’acteur, le séducteur, avaient repris le dessus, et ils avaient la ferme intention de se battre jusqu’au bout. Y en avait qui perdaient pas le nord...

[HRP] Danni est persuadée d'être normale, entre son pouvoir archidiscret au niveau 0 et sa connerie légendaire, comment pourrait-il en être autrement ?[/HRP]

Et voilà, les chiquitos se la jouaient extrémistes néofachos en puissance. C'est qu'ils auraient essayé si la barrique à frite les avait pas dissuadé de partir au casse pipe. Il était sympa, le colosse, il leur avait sauvé la vie, aux péquenots décidés à cramer la cervelle de nos deux sympathiques et néanmoins atteints héros. Parce que ça n'aurait pas été Danni et Dee, ceux à plaindre, ça non, mais la douzaine de maccabées qui auraient orné la placette. C'est que quand Danni s'y met, elle s'y met VRAIMENT : pas de demi-mesures, juste une longue liste de victimes avérées. Puisqu'on vous dit qu'il faut pas l'ennuyer, la miss...

Ils s'en allèrent donc, sous le regard haineux des passants et celui nettement plus compréhensif et compatissant de la montagne de muscle, jusqu'à la chambre dont Dee avait parlé. Au moment de partir, elle avait quand même clarifié la situation en se tournant vers les extrémistes et en tapotant doucement et ostensiblement la crosse de Snakefang, une façon comme une autre de signifier que Danni avit les flingues et la volonté de s'en servir au cas où quelqu'un se sentirait d'humeur à faire quelque chose de regrettable... Puis elle se retourna et suivit Dee, pour le moment, du moins.

Sur le chemin, en plus de quelques excuses pour l'avoir trainée dans cette situation improbable, Dee lui fit miroiter quelques galipettes, ce qui eut le mérite de redonner le sourire à la jeune femme.

"T'en fais pas, dans mon métier, des emmerdes pareilles c'est le pain quotidien. Y'avait pas de quoi s'en faire, même sans ton patron, je nous sortait de ce merdier à l'aise. Tu t'imagines bien que j'allais pas les laisser t'abimer avant que j'en ai terminé avec toi..."

Là dessus, elle envoya une petite claque sonore sur l'arrière train de Dee, histoire d'appuyer son propos et aussi de se moquer un peu de lui quand même. Si ça se trouve, il se croit peut être encore le seul des deux à pouvoir mener la dance, grave erreur...

Il rentra dans un motel, s'arrêta devant une porte ne payant pas vraiment de mine, fier comme un coq, et lâcha un « Qu’est-ce que tu en dis ? A moins que tu n’ais pas envie de fréquenter un mutant plus longtemps, je suis sûr qu’on aurait de quoi profiter du temps qu’il nous reste avant de nous tirer de ce coin perdu. » de toute beauté.

"Hé bieeeeeeeen, j'en dis que... c'est une porte. Une bête porte quoi, une porte d'hôtel avec un judas et un numéro de chambre dessus. J'sais pas pour toi, mais au risque de paraître difficile, j'préfèrerais qu'on face ça de l'autre côté de cette bête porte, en fait, question de principe, tu comprends... et puis, c'est peut-être ton truc, de faire ça contre les portes, mais c'est extrèmement chiant j'trouve moi perso, entre les échardes et la clanche qui arrive toujours à se foutre à l'endroit le plus casse-pieds... T'aurais pas plutôt un lit ?"

Un grand sourire, histoire de montrer que non, on n'est pas vraiment sérieuse, et hop, on enchaîne :

"En tout cas va falloir que tu te fasses pardonner la téléportation naturiste ! Moi, j'ai rien vu de bien important à cause de cette foutue table, mais toi, tu t'es bien rincé l'oeil, mon sal*ud, hein ?"

Dire qu'elle même ne s'était pas rincé l'oeil aurait été un petit mensonge, puisqu'elle avait pu constater de visu que ce cher Dee avait une musculature sympa, avec ce qu'il faut de pectoraux et d'abdos pour présager du meilleur pour la suite de leur relation...

"Bon, j'peux rentrer ou t'as peur que j'm'enfuie en voyant le bazar que t'y as mis ?"

Ah, aaaaah, le poisson semblait enfin mordre pour de bon à l’appât ! Bien que Danni n’avait de loin pas l’apathie de la poiscaille. Elle rappelait plutôt le requin, redoutable, caractériel et obligé de bouger sans cesse. Cela ne posait pas de problèmes à Denzel, qui espérait seulement qu’elle n’avait pas la peau aussi rêche que celle du prédateur des mers. Quoiqu’à la réflexion, Denzel n’avait jamais touché de requin, il ne pouvait donc pas savoir. Il avait bien tourné dans un film où il avait dû combattre un terrifiant squale des profondeurs, mais la bête avait entièrement factice, et il n’aurait pas pu juger à coup sûr du respect des maquettistes concernant la peau de requin. Par contre, il était certain que ces bestioles n’avaient pas de troisième œil, mais le réalisateur –ce bon vieux Ernesto- avait décidé qu’un requin mutant, c’était beaucoup plus cool.

Au final, le film avait été assez médiocre, ne bénéficiant que de la présence de Denzel Cage au générique. Du moins selon l’avis de Denzel Cage, qui ne voyait pas l’intérêt de se remettre en question. D’autant plus qu’il s’y connaissait un peu rayon branchies, maintenant, et qu’il n’avait nullement l’intention de transformer sa rencontre avec Danni en un fiasco cinématographique. Et, ses penses vagabondant, Denzel en vint successivement à se demander ce qu’aurait pensé la jeune femme d’une caméra, et si elle mordait ses partenaires pour en arracher des morceaux de chair sanguinolente, comme les requins.

Bah, au moins, elle n’avait pas poussé les hauts cris en réalisant qu’elle se trouvait en compagnie d’un mutant. Comme quoi, le délit de belle gueule pardonnait tout, Denzel en avait une nouvelle fois la preuve ! Il releva ses lunettes sur son nez le temps de fouiller dans sa poche à la recherche des clefs, et ouvrit la porte, dévoilant la fameuse et petite chambre de motel guère glorieuse, mais néanmoins propre et pourvue du lit de rigueur.

« Après toi. »

Denzel s’écarta pour la laisser entrer avant de la suivre à l’intérieur et de refermer la porte derrière eux. Il s’approcha de l’unique et étroite fenêtre et jeta un coup d’œil dehors, constatant avec soulagement qu’aucun passant belliqueux ne les avait suivis. Santiago savait définitivement se faire comprendre, et sa réputation n’était plus à faire.

« Tu sais, le côté naturiste n’a duré qu’une seconde à peine, alors ce n’est pas comme si j’avais pu mater à loisir. Mais je dois avouer que ce qui a croisé mon regard ne peut que me donner l’envie d’en découvrir un peu plus par moi-même. Et puis, je préfère arracher les fringues que de les voir se dématérialiser sous mes yeux. Le piquant, encore une fois. »

Tout en parlant, Denzel s’était approché de Danni et avait ôté ses lunettes, qu’il avait posées sur la petite table de nuit. Il se tenait pratiquement tout contre la jeune femme, son air le plus outrageusement séducteur et masculin de sortie, de plus en plus curieux de voir comment les choses allaient se dérouler…

Bon, au moins, c'était à peu près propre... Non pas que la crasse, le désordre et la saleté la dérangent, bien sûr que non (sinon elle resterait jamais au MIL XD), mais c'était tout de même un plus quand même de pouvoir s'amuser sans risquer de se casser la gueu...figure sur un tas de linge sale, une pizza froide ou que sais-je encore d'autre ! Mais bon, le lit était là, il y avait même, luxe suprème, une couette et une chaise qui devrait pouvoir supporter ses fringues et assez propre, qui plus est, pour ne pas les foutre en l'air. Non, non, rien à dire, ça s'annonçait bien...

Pendant que Monsieur regardait par la fenètre, Danni ferma la porte et tourna le verrou, qui s'enclencha dans un claquement sonore, avant de lancer malicieusement à Dee :

"N'espère plus faire marche arrière, Dee !"

Par contre, elle failli s'étrangler quand il lui sortit qu'il préfèrait déchirer les fringues ! Mais c'était quoi cet assassin ? Il allait bien falloir mettre les choses au clair, aussi s'avança-t-elle vers lui, jusqu'à lui marteler le torse à coups répétés et insistants d'index :

"Ecoute moi bien, Hombre, t'as pas intérêt à foutre en l'air mes fringues après tout le mal que je me suis donné à les trouver, à trouver de quoi les acheter et à les garder en état. Alors doucement, malheureux, fais seulement mine de les arracher et c'est moi qui m'arrache ! Understand ?"

Toutefois, histoire de montrer qu'elle était prête à quelques concessions, elle enleva son imposant ceinturon à boucle ornée d'un aigle tenant dans ses serres un serpent, qu'elle accrocha au dossier de la chaise mentionnée ci dessus, ainsi que les colts, l'harmonica en argent, la montre à gousset et le portefeuille qui y étaient attaché. Elle posa aussi son Stetson sur ce même dossier, avant d'adresser un grand sourire coquin à Dee :

"Alors, on y va maintenant ou tu veux une permission écrite de ma mère ? Si c'est ça, tu peux attendre encore longtemps tu sais..."

Déchirer des… déchirer des fringues ? Mais cette fille était complètement folle ! Denzel avait déjà saisi qu’elle était un peu tarée sur les bords, mais à ce point c’était carrément dingue, au-delà de toute limite de bon goût ! Non mais est-ce qu’il avait une tête à mettre en lambeaux le moindre vêtement que ce soit ? Quelle idée, et puis quoi encore ? Quand on avait eu l’habitude de porter des costumes sur mesure des plus grands couturiers, à plusieurs milliers de dollars pièce, on apprenait à prendre soin de ce qu’on avait dur le dos ! Denzel n’avait rien contre l’amour un peu sauvage et la débauche en général, mais il y avait des limites ?
Puis il se demanda pourquoi la jeune femme avait pu avoir pareille idée, et admit que les propos qu’il avait tenus tantôt avaient pu être mal interprétés. Quand il parlait d’arracher des vêtements, il voulait dire qu’il aimait les ôter lui-même avec fougue, certainement pas qu’il désirait les mettre en pièces. Rien que d’y penser, brrr, cela lui brisait le cœur !

Mais fort heureusement, il n’y aurait pas de déchiquetage de tissus en règle, et il s’empressa de le faire comprendre à son exubérante compagne :

« T’inquiète, je parlais pas de massacrer tes beaux habits, mais juste de les enlever. Pas plus que je ne compte faire marche arrière. Il faudrait être complètement à la masse pour ne serait-ce qu’y penser ! »

Puis Danni ôta son ceinture, se débarrassant ainsi de ses armes, puis de son stetson ; elle posa le tout sur la chaise et fit face à Dee avait un sourire qui laissait présager de bien belles choses. Au moins, elle ne gardait pas ses flingues sur elles dans ce genre de situation, ce qu’on aurait pu croire étant donné le personnage. Cela ne l’aurait pas surpris le moins du monde que Danni ne quitte même pas ses armes sous la douche ; seule la perspective que les pauvres pistolets souffrent de l’eau devait la retenir, et encore. Quoiqu’en y pensait bien, s’il y avait une chose dont elle devait prendre soin avec le plus grand sérieux, c’était ses pétoires. Amusé, Denzel l’imagina un instant seulement vêtue de son ceinturon et de ses flingues, et il se dit qu’il était temps de passer aux choses sérieuses.

A son tour, Denzel décida qu’il était temps pour lui de s’alléger un peu et déboutonna la chemise simple qu’il portait avant de passer un bras autour de la taille de Danni et de l’attirer contre lui :

« Le jour où j’aurai besoin d’une permission écrite, je ne serai plus bon à grand-chose, tu ne crois pas ? »

Puis il saisit le visage de la jeune femme de sa main libre et, avec tout le mélange bien dosé de passion, de sauvagerie et de maîtrise, il l’embrassa en mettant à profit plus de dix ans de farouche expérience dans le domaine. Il chercha ensuite les yeux de Danni, et un sourire charmeur empli de désir brut fendit le visage de Denzel tandis qu’il la pressait contre lui :

« Voyons si tu es aussi bonne cavalière que tu en as l’air… »

Et voilà, la chose était lancée ; restait à voir si Danni Madden était aussi farouche sans son stetson qu’avec un chapeau vissé sur le crâne…

[HRP] Attention les ch't'ites n'enfants ! Faut plus lire maintenant, c'est pour les grands ! [/HRP]

"Vaudrais mieux pour toi que tu te contente de les enlever, mon vieux, par contre tu va détester ça, y'a plein de fermoirs à mes jambières ! T'es un mec, t'auras jamais la patience de le faire toi-même !"

Ah, chemise ouverte, Monsieur attaquait fort ! Danni contre-attaqua en retirant l'un après l'autre ses gants en cuir, qu'elle jetta sur la chaise destinée à recevoir ses sapes hors de prix, avant d'envoyer une de ses mains se promener sur les abdominaux de l'étalon du jour, histoire de faire monter la pression.

« Le jour où j’aurai besoin d’une permission écrite, je ne serai plus bon à grand-chose, tu ne crois pas ? »

"Le jour où t'en auras besoin, je sais pas, mais si jamais il en fallais une, le jour où tu l'aurais, tu serais aussi mort que mes parents !"

Bon, il embrassait pas mal, voire même carrément bien, il avait dû en tripoter, des amygdales, pour arriver à ce niveau là ! Mais bon, elle avait bien fait pareil, et puis c'est toujours plus drôle avec quelqu'un qui sait s'y prendre, aussi Danni ne se fit pas priver pour lui rendre son baiser, avec toutefois plus de fougue et de désir que de tendresse. Que voulez vous, même sans Stetson, même sans colts, Danni reste Danni...

Il la regarda alors dans les yeux, le regard et le sourire trahissant ses pulsions primales de mâle de pure souche qui commençaient sans doute sérieusement à l'assaillir maintenant, après tout ce temps et ces émotions fortes de la journée. Il faut dire que Danni ne valait pas mieux, et que dans son regard à elle c'était plutôt de la luxure que du désir que ce cher Dee pourrait voir.
« Voyons si tu es aussi bonne cavalière que tu en as l’air… »

Danni, faussement offusquée, rétorqua :

"L'heure est donc aux blagues faciles, Dee ? Et bien, pour ta gouverne, sache que je m'en sors très bien, pour peu que l'étalon en vaille la peine. Tu pense te ranger dans cette catégorie ?"

Et Danni de se serrer encore un peu plus contre ce Cher Dee, et tant pis si sa poitrine se trouvait sur le chemin, ça ne dérangerait pas tout le monde...

[HRP] Petite forme sur ce coup là... :p[/HRP]

[HRP]Bah, ça nous arrive à tous. :p Au passage, si Denzel s'attendait à ça lors de son premier rp ici... Mais où est-il tombé? XD Non pas que cela lui déplaise, hein! =D[/HRP]

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Les choses commençaient enfin à être sérieuses. Denzel avait passé des années à perfectionner sa technique, à multiplier les manières de faire et de plaire. Il avait appris assez jeune à combler les désirs d’une femme tout en assouvissant les siens, et il s’était fait un honneur d’améliorer ses talents en la matière, jour après jour, nuit après nuit, qu’il neige, pleuve ou vente. De toute façon, à midi comme à minuit, il n’y avait pas d’heure pour une agréable partie de plaisir. Ou, plutôt, toutes les heures étaient bonnes à prendre. Denzel avait également connu un grand nombre de femmes, dans sa vie. Des filles de joie des bas quartiers de sa jeunesse aux starlettes siliconées d’Hollywood, il en avait vu, du pays. Et même plusieurs, étant donné qu’il n’accordait aucune importante à l’origine des créatures qui se blottissaient dans ses bras.

Et puis il y avait ses fans. Grâce à sa notoriété, Cage n’avait jamais eu de problèmes lorsqu’il s’agissait de ne pas passer la nuit seul. Il lui suffisait pratiquement de désigner du doigt celle qui lui convenait, et sa cible ne se faisait pas prier. D’autant plus qu’il était alors en mesure de lui offrir le meilleur : suites princières, ambiance de rêve, jacuzzis, champagne et les tenues les plus chères et affriolantes. Bref, tout ce qui était nécessaire pour capter l’attention d’une femme dans ce milieu. Et Denzel les avait toujours bien traitées. Il ne les gardait jamais longtemps, mais c’était dans l’ordre des choses. Elles mêmes le comprenaient, c’était ainsi que cela fonctionnait, et une ou deux nuit dans les bras d’une star suffisaient à la plupart. Quant à celles qui avaient voulu s’accrocher, Denzel avait toujours su s’en débarrasser en douceur, sans faire trop de vagues, au grand dam des paparazzis qui auraient souhaité plus croustillant à se mettre sous la dent.

Mais, au fond, rien ne valait un moment comme celui qu’il vivait maintenant, où la spontanéité témoignait d’une passion brûlante, d’un désire à assouvir qui n’était lié ni aux bains à remous ou aux autres belles choses qu’il aurait pu ouvrir. Juste deux êtres avides l’un de l’autre le temps d’un bref moment passionné. Et s’ils reprendraient chacun leur route ensuite, ce n’était là qu’une meilleure raison pour en profiter. Non ?

Quant à Danni, elle était aussi douée et sauvage avec une langue dans la bouche que Denzel aurait pu le parier. Elle était plus jeune que lui, entrant à peine dans l’âge adulte tel que le désignait la communauté, mais elle semblait jouir d’une expérience plus que suffisante. Plus d’un pauvre hère avait dû se retrouver piégé entre ses griffes le temps d’une nuit de folie, et Denzel ne se faisait pas d’illusions : une fois qu’elle en aurait fini avec lui, elle le laisserait certainement aussi sec, et sans le moindre remords. Ce qui lui convenait parfaitement étant donné qu’il agissait de même.

Alors, il ne lui restait plus qu’à s’abandonner au moment dans tout ce qu’il avait de plus brute. Sans un mot, il embrasse à nouveau Danni à pleine bouche, avant de glisser ses mains sous son débardeur blanc qui moulait si bien ses formes. Il pouvait sentir l’opulente poitrine de la jeune femme s’écraser contre son torse, ce dont il n’allait certainement pas se plaindre, et décolla ses lèvres dans un souffle rauque :

« Crois moi, je suis un étalon de première division… »

Puis, sans un mot de plus –les mots n’avaient plus réellement leur utilité en ce moment- il fit remonter le débardeur le long du corps de Danni tandis que son autre main descendait se poser fermement sur les fesses de sa partenaire…

[HRP] La vrai question est plutôt : sur qui est il tombé ? XD [/HRP]

Danni, qu'on se le dise, est une hédoniste, toujours à prendre les choses comme elles viennent, et son pied quand elle en avait l'opportunité. Et des opportunités, elle en avait eu, ces dernières années : des garçons de fermes, des potes à ses cousins, les filles des voisins, les jeunes bourré(e)s à la boîte de nuit du coin, les experts en arts martiaux de ce qui semblait maintenant si loin alors que ça ne datait que de quelques mois, des collègues et des patrons bien faits de leurs personnes respectives...

Danni n'avait pas vraiment eu le temps de s'ennuyer, la nuit. Et quand on n'a pas de quoi se payer un jacuzzi ou du champagne, on fait avec ce que la nature vous donne, dans le cas présent une silhouette athlétique sans en faire trop, un joli minois, des courbes hé bien... courbes, une poitrine à faire se damner le pape et un postérieur qui n'est pas loin derrière. Postérieur d'ailleurs que Dee semblait apprécier, sinon il l'aurait lâché depuis longtemps...

Il faisait aussi remonter son débardeur, que Danni se hâta d'enlever, avec pour résultat la rencontre entre notre ami Dee et un petit soutien-gorge blanc tout ce qu'il y a de plus sexy. Déjà que quand elle n'avait pas de décolleté la plupart des mecs avaient du mal à la regarder dans les yeux, alors maintenant ça allait certainement être mission impossible pour notre mâle dominé par ses hormones...

Mais maintenant, il était temps de passer aux choses sérieuses. Danni entraina sa victime du jour jusqu'au lit, la poussa légèrement pour qu'elle s'assoie avant de retirer successivement ses santiags, ses jambières puis son jean, le tout de façon assez langoureuse et en s'arrangeant pour que son étalon du moment ait toujours ou sa chute de reins, ou sa poitrine en vue. Ceci fait, elle rapprocha sa chaise du lit, y posa jean et jambières avant de faire basculer Dee sur le dos et de se mettre au dessus de lui, uniquement vêtue d'un string minimaliste et de son soutien-gorge, ses jambes de chaque côté du bassin de notre chère ex star de cinéma, les mains posées de chaque côté de la belle gueule de notre Dee national, avant de lui asséner un sourire coquin et de lui murmurer un "Alors, t'as pu mater plus à ton aise ?" et de se remettre à l'embrasser avec fougue, tantôt sur la bouche, tantôt derrière l'oreille, tantôt dans le cou, tantôt plus bas encore, tout en dirigeant une de ses mains (baladeuses) se balader sur le torse de son partenaire du moment, avec la ferme intention de lui retirer son pantalon dans la minute...

"T'es sûr que t'as pas trop chaud, là ? Moi je crève de chaud..."

Denzel Cage avait une règle primordiale, qui régissait son existence depuis bien longtemps. Dès ses premiers pas dans le monde du sexe et de la débauche, il s’était juré d’en faire un code qu’il suivrait à jamais à la lettre. Jusqu’à ce que mort s’en suive, même s’il devait finir sur un fauteuil roulant et gober trois paquets de pilules bleues par jour, il s’adonnerait au pêché à chaque fois que la situation le permettait. Les femmes représentaient son plus grand travers, bien qu’il considère lui-même tout cela comme la plus essentielle des qualités.

Au fil du temps, l’acteur avait fait plus qu’honneur à cette règle de vie, qui comptait autant pour lui que les lunettes qui représentaient le souvenir de sa vie passée. Il n’avait plus l’argent, il n’avait plus la belle baraque ni les voitures de sport, et il ne buvait plus du vin millésimé, mais il avait encore les femmes. Et ça, il était décidé à s’y raccrocher jusqu’à son dernier souffle. Un moyen comme un autre de se sentir vivant.

"Alors, t'as pu mater plus à ton aise ?"

Ah ça, pour mater, Denzel avait maté. Il s’était délecté de chaque centimètre carré de peau dévoilé par la jeune femme qui se dévêtait en sa présence. Il vit la poitrine parfaite se dévoiler un peu plus dans le soutien-gorge blanc ravissant, et admira la chute de reins qui menait à des fesses tout aussi appétissantes. Il sentait les longues jambes de Danni qui vinrent l’entourer tandis qu’elle l’attirait sur le lit, et il apprécia le frottement de son corps contre le sien.

Il l’attrapa par la taille tandis qu’elle le dévorait de baisers, ici et là, baisers qu’il lui rendait avec toute la fougue dont il était capable. Il agrippa le postérieur de Danni, goûtant le contact de sa peau sous ses mains, effleurant le string qui révélait presque plus qu’il ne cachait.

"T'es sûr que t'as pas trop chaud, là ? Moi je crève de chaud..."

Pour avoir chaud, Denzel avait chaud. C’était même un euphémisme, étant donné la situation et l’absence scandaleuse de ventilation dans la petite pièce. Mais c’était à présent le dernier de ses soucis.

« J’ai toujours dit qu’il faisait une chaleur à crever, dans ce bled… » murmura-t-il quand leurs lèvres se séparèrent à nouveau. Puis il sentit la main de Danni descendre plus bas, et il sourit quand il vint l’aider à déboucler sa ceinture. Se tortillant élégamment sous la jeune femme, il se débarrassa de son pantalon, révélant le boxer noir qu’il portait en dessous.

« On se sent tout de suite plus à l’aise… » soupira-t-il en attirant Danni tout contre lui pour lui dévorer le cou, puis la poitrine de baisers passionnés. Et, tout à son œuvre, il glissa ses doigts dans le dos de sa partenaire pour faire sauter l’attache du soutien-gorge, libérant les seins qui s’écrasaient contre sa poitrine…

Je pense qu'il est inutile de préciser que là, Danni n'avait plus envie de nachos, hein ? Enfin, quand on est une une jeune femme à quatres pattes sur un lit, juste au dessus d'un beau gosse, que l'on est à peu près aussi chaudement vêtue que le beau gosse en question, c'est à dire quasiment à poil et que, pour employer un euphémisme commun, on n'est pas ce qu'on pourrait appeller une fille coincée mais plutôt une débridée notoire, n'importe qui n'aurait pas eu envie de Nachos à ce moment là.

Et en plus, Dee finissait de la mettre à l'aise en lui ôtant ce qui lui restait de tissu sur le corps... Quel prince charmant il aurait fait, celui là ! Plutôt du genre à abuser de la belle au bois dormant dans son sommeil...

Enfin, si elle était plutôt à l'aise, Danni sentait bien que pour Dee, ce n'était pas aussi simple. Son boxer semblait prêt à exploser tant le jeune homme était enthousiasmé par l'instant présent. C'était plutôt flatteur pour Danni et ça présageait d'un... grand moment en sa compagnie. mais pour l'heure, il y avait quelqu'un à sauver, aussi Danni introduisit-elle sans fausse pudeur la main dans le boxer, tout en le faisant crouler sous une succession paraissant ne jamais finir de baisers torrides, tandis que ses seins s'écrasaient contre le torse de Dee.

"Mais dis moi, on dirait bien que t'es à l'étroit, là dedans... Mon pauvre chéri, Danni va te sortir de là..."

Et voilà la miss qui commence à enlever le boxer noir, dont le principal crime aura été de se mettre entre elle et sa cible, avant de le jeter nonchalamment au loin (le boxer hein, pas Dee), de regarder l'engin d'un regard gourmand et appréciateur avant de se retourner vers son propriétaire, un petit sourire en coin aux lèvres.

"Dis donc, un séducteur dans ton genre dois bien avoir quelques capotes ? Tu serais chou si tu m'en trouvais une..."

Car oui, incroyable, Danni ne vit pas comme au siècle dernier ! Enfin pas tout à fait. Elle connaissait les bienfaits des téléphones portables, des ordinateurs, des sous-vêtement sexy et minimalistes, des préservatifs, des jouets pour jeunes femmes en manque, des voitures et des avions. En fait, il n'y a bien que pour la mode et la baston que la miss a buffué et est restée retardée d'un siècle. Mais il y avait des raisons :
- Un Stetson, c'est claaaaaaaaaasse.
- Des Santiags c'est super cool.
- Le cuir c'est si hmmmmmmmm au toucher.
Et, enfin, la raison parmi les raisons : ça la rend repérable et repérée. Cela permet de la distinguer des p*tasses silliconnées que l'on croise un peu partout. Et ça lui avait certainement permis d'être là à se coller serrer au corps sans défense d'un sacré canon...

C’était un fait sur lequel Danni ne se trompait effectivement en aucune façon : elle avait fait de son style un moyen plus qu’efficace pour attirer l’attention de tout mâle normalement constitué qui l’avait dans son champ de vision. Son allure, son accoutrement si étonnant, tranchant avec le commun des mortelles, ne pouvait qu’attirer le regard. D’autant plus que la donzelle savait parfaitement mettre en valeur le corps que la nature lui avait façonné tout en conservant un style bien à elle. Elle se démarquait, et ça avait tout de suite plus à Denzel. Il n’aimait rien plus que ce qui sortait du commun. Et dès qu’il avait vu Danni, il avait su qu’il devait parvenir à ses fins avec elle par tous les moyens.

Et il n’était pas déçu, bien au contraire. Le comportement de Danni se révélait aussi piquant que ses tenues, et il se dégageait d’elle quelque chose qui donnait envie de laisser libre cours à ses passions et de laisser se déverser le flot de ses désirs, brisant sur son lit tous les barrages devenus inutiles. Bref, Danni était une fille qui pouvait se montrer chaude comme la braise, et Denzel avait tout de l’homme qui soufflerait dessus pour les attiser encore plus plutôt que d’y déverser un seau d’eau pour les éteindre.

"Mais dis moi, on dirait bien que t'es à l'étroit, là dedans... Mon pauvre chéri, Danni va te sortir de là..."

Avec délice, il laissa les doigts de la jeune femme remplir leur office, se glissant sous le boxer tendu. Le viril membre au garde à vous se laissa avec plaisir triturer et manipuler entre ses mains expertes, et goûta le vent de la liberté une fois libéré du tissu contraignant que la jeune femme balança négligemment sur le sol. Et si la virilité de Dee n’avait pas la carrure des plus grandes stars du cinéma pornographique, elle restait néanmoins très bien pourvue, et n’avait rien à envier à quiconque. Qui plus est, elle était très contente de se trouver là où elle se trouvait et, comme son propriétaire, avide d’aller toujours un peu plus loin.
Puis Danni, s’interrompant entre deux caresses et une pluie de féroces baisers, posa la question que Denzel attendait :

"Dis donc, un séducteur dans ton genre dois bien avoir quelques capotes ? Tu serais chou si tu m'en trouvais une..."

Il sourit, taquin, et se tortilla pour ouvrir le tiroir de la petite table de nuit. Il y glissa sa main, fouillant dans le fatras d’objets qui s’y trouvait, et dénicha le saint-graal qu’il était allé y chercher.

« Je suis toujours bien pourvu, telle est à ma devise. »

Puis il porta le préservatif à ses lèvres et en déchira l’emballage d’un coup de dents. Puis, feignant la candeur la plus absolue, il leva des yeux aguicheurs à l’intention de la pulpeuse jeune femme, lui présentant le fameux objet:

« Et une capote pour mademoiselle! Je gage que tu sais en disposer à merveille: je suis tout à toi.»

Puis, sur sa lancée, il fit glisser son autre main sur les fesses de Dani, tirant farouchement sur la lanière de son string avant de le faire glisser le long de ses jambes. Y avait pas de raison qu’il soit déjà entièrement nu et point elle, tous égaux dans le plumard !

» [Post-Event 5] Time to fight
» Missioooon! Qui veut partir en mission? =)
» Quand on veut chanter l'espoir [PV Malia]