[Post-Event 5] Time to fight

Dès l'appel lancé, Abigail avait abandonné ses occupations - sur l'instant, elle lisait un livre, "Traité de la réforme de l'entendement", par Spinoza - puis elle avait littéralement sauté dans ses bottes et enfilé un débardeur propre et noir, avant de se précipiter dans les escaliers pour monter à l'armurerie. Au fil de sa course, des pensées fusèrent dans son esprit, très vivace en ce moment. Comme souvent avant un évènement d'importance, la jeune japonaise se demandait si elle serait à la hauteur, si ses capacités étaient à leur meilleur niveau. Bref, le doute l'envahit un petit peu, mais pas trop. En effet, le contrôle de soi de la renarde refit bien vite surface, à son grand apaisement.

Arrivée près de l'armurerie, elle ralentit sa course et entra dans la pièce à la forte odeur de poudre, voyant que Vitalie était déjà présente. Tour à tour, les autres rebelles arrivèrent, et une fois tous présent, la cheffe du M.I.L. commença à leur expliquer le but de leur mission à venir. Aby n'y compris, pour ainsi dire, presque rien, car elle était étrangère aux précédents évènements auxquels Vitalie faisait référence. Elle compris toutefois qu'il y avait eu un kidnapping concernant des personnes que l'équipe de rebelles avait déjà côtoyés, par des ennemis tout aussi connus, et visiblement coriaces. Ces bribes d'idées lui laissait présager une mission possiblement plus difficile que celle à laquelle elle avait participé au moyen-orient, et à cette pensée, Kitsune se tendit légèrement. Toutefois, la petite renarde n'avait pas l'intention de baisser les bras avant même que cela ait commencé. Elle ne se serait pas entraînée tout ce temps pour rien, et comptait bien mobiliser l'ensemble de ses ressources physiques et mentales pour tâcher de participer au mieux.

D'une vois ferme et décidée, Aby répondit alors à sa supérieure.
"Bien. On va faire de notre mieux, Vitalie."
Par cette simple réplique, la jeune nippone espérait rassurer la cheffe sur leur motivation et leur détermination, à tous, sinon la sienne. Même si elle ne savait guère vers quoi elle allait, Abigail n'en demeurait pas moins décidée à faire le maximum pour être utile et efficace, et c'était peut-être cette volonté qui leur permettrait de s'en sortir au mieux.

Sans rien ajouter de plus, la jeune canidée se dirigea vers son casier, où elle prit le gilet pare-balle, son revolver automatique et quatre chargeurs d'appoint. Elle hésita un court instant en regardant son katana, puis referma le casier, presque sûre que son usage en mission n'était pas encore bienvenu. L'arme de poing devrait suffire, bien qu'elle espérait ne pas avoir à consommer autant de munitions.

Lorsqu'elle fût certaine de n'avoir rien oublié, Abigail quitta la pièce aux armes et se rendit tout près de l'hélicoptère où elle attendit que les autres rebelles terminent de se préparer. Le temps également de se vider l'esprit avant cette nouvelle promenade dans l'enfer des combats.

Au moment de l'appel dans les haut-parleurs de la base, Michael avait la gueule sous le nouvel hélico' du M.I.L.. Comble du hasard, il finissait de fixer à la carlingue les mitrailleuses de l'ancien appareil, en prévision d'une mission; et voila que Vita' en annonçait une!

"Si ça c'est pas être synchro', quand même!"

Bon, en réalité il manquait encore pas mal de choses à faire avant de rendre les mitrailleuses M320 opérationnelles, notamment le câblage numérique pour les contrôler de l'intérieur, 'au joypad' comme dit Logan. Mais ce n'était pas un vrai problème, car elles pourraient malgré tout être utilisées par un tireur se tenant près de la soute ouverte, manuellement.

A l'annonce d'une mission, Spyke fit la liste des dernières choses à faire avant de décoller. Le plein de kérosène était fait, en attendant la fameuse batterie DED qu'il avait commandé sur le net; l'appareil avait été déjà révisé une semaine plus tôt, pas de soucis à craindre de ce côté là; en fait, il ne manquait à Logan que son matos personnel, dont le DKL récemment réparé, son PC, son arc et ses traits, et le reste...

*Bon, je vais écouter le briefing et pi j'irai ensuite tout récupérer en bas...*

Sortant alors son cul de sous le MIL-MI26, son nouveau coucou, Michael se dirigea tranquillou peinard vers l'armurerie tout en s'allumant une clope sur le court trajet. Vita' et Aby étaient déjà là, Jack sorti de son casier (laissant, précisons-le, Logan totalement éberlué!)... Aube était curieusement manquante, et Vitalie commença le briefing sans elle. Ah bon...

Sauf que cette fois-ci, Fraust les accompagne.

A cette phrase, le sang de Spyke ne fit qu'un tour. Il en tomba sa clope du bec, carrément. Fraust, capturé? Le technicien proféra un juron, et sortit de la pièce sans même écouter la fin du discours, une lueur faite de colère et de panique mêlée dans ses yeux. Il courut dans l'escalier, direction son atelier.

*Bordel de bordel de bordel de m*rde!*

La nouvelle lui avait fait l'effet d'une bombe nucléaire de 100 mégatonnes lui pétant à la gueule. Fraust, capturé... Cette information tourna en boucle dans son esprit pendant tout son trajet jusqu'à l'atelier. Fraust était son meilleur pote, c'était comme un frère pour Michael, sans oublier que si il vivait libre aujourd'hui, c'était grâce à lui. Apprendre que Fraust s'était fait prendre par la Genetics Corporation le mit dans un état de rage démesuré. La rage était présente dans son esprit, mais également dans le moindre de ses gestes. Après avoir presque défoncé la porte de son antre à coup de pied, Logan s'agita nerveusement, d'abord pour saisir son sac à dos et ensuite pour y balancer dedans les pièces du DKL, le PC portable (bon, pas trop violemment pour lui), les GPS et tout le barda. Sitôt le sac plein, et sûr d'avoir rien oublié, Logan se rua vers son armoire, dont il tira son fusil à pompe, des traits explosifs et 2 détonateurs, puis quitta la pièce avec tout cet attirail sur le dos. Son niveau de colère n'avait pas baissé d'1 gramme, par contre il s'y était ajouté quelques kilos d'envie de massacrer ses opposants, les opposants à la liberté des Mutants.

Sans avoir desserré les dents, Michael revint au niveau zéro et fila vers l'hélico'. Après avoir balargué ses affaires dans la soute, il passa rapidement au poste de pilotage pour faire tourner les rotors, puis redescendit, direction l'armurerie cette fois. Il y vida son casier, emportant son gilet de kevlar, son M92F, son arc composite, un carquois rempli de traits, puis carrément, le carton de chargeurs .9mm vides, quelques boîtes de balles, un pain de C4... Dans son énervement, Logan avait visiblement très envie de tout casser chez l'ennemi, à tel point qu'il y mettait les moyens! Il lui fallu 2 aller-retour pour charger tout cet armement à bord de l'hélico'.
Puis il repartit encore dans le hangar, d'abord pour activer l'ouverture automatique du volet constituant le toit de l'entrepôt. Ensuite, pour aller à la recherche d'une lourde boîte métallique qu'il ramena vers l'appareil. La lourde mallette contenait rien de moins qu'une paire de missiles Hellfire AGM-114; détail qu'il se garda de préciser à ses collègues pour ne pas leur mettre la pression. Mais c'était clair, si il en avait l'occasion, il larguait ça sur la gueule des chiens qui avaient une fois de plus voulu leur mettre des crosses. Combattons le mal par le mal, pensait-il en emportant de telles munitions.

Dans un dernier instant de nervosité, Spyke fit 2 fois le tour de l'hélicoptère dont les pales fouettait l'air dans le hangar. 2 tours destinés à rassembler sa mémoire pour s'assurer qu'il n'oubliait rien.

*Bastos, check; flingues, check; informatique, check; logistique, check... Ah si, 'manque les bastos du pompe, le matos de rappel et le stuff d'Aube...*

Logan se dirigea une dernière fois vers l'armurerie, d'où il ressortit avec ce qu'il manquait: cartouches de calibre 12 normales et perçantes, tout le matériel de descente en rappel (au cas où), les flingues et le pare-balle d'Aube sans oublier ses chères grenades. Cette fois-ci, rien ne manquait. Enfin, il en était pas sûr à 100%, car ayant trop de mal à se concentrer sur une seule chose dans son état d'énervement.

Sans arriver à être totalement sûr, Logan grimpa finalement à sa place de pilote, enfila son casque et s'assura que tout le monde était à bord. Lorsque ce fût fait, il décolla sans avertissement, légèrement pressé de porter secours à son pote de toujours et ses élèves.

[HRP] Gyaaaaaaaaaaaaaaaaahh enfin verteuuuuuuuuh ! n_n Jack, j'ai décrété que t'avais appellé la miss foldingue à l' "aide" [/HRP]

Hé ben, nom de Dieu, le groupuscule hippie de libération des mutants et des hamsters narcoleptiques shootés aux amphétamines de combat ( aussi connu sous le nom de G.H.L.M.H.N.S.A.C, ou encore M.I.L) avait un chouette quartier général, tout en béton (armé, très certainement). La vaaaaache, ils avaient même un hélico, et pas un hélico de lopette, si vous me pardonnez l'expression : y'a dans ce zinc assez de place pour toute la garde robe de notre Danni nationale, c'est dire si c'est mastoc.

Ignorant royalement Vita (n'ayant pas conscience de sa présence dans le cockpit du monstre, en fait), Danni avança vers les autres, au nombre de deux : une fille qui tenait plus du renard sur pattes que de la bimbo et... Jack. SON Jack, avec son air blasé des grands jours et des lendemains de cuite. Ni une, ni deux, Danni accéléra le pas vers son engliche préféré (le seul supportable en vérité), l'embrassa sur la joue (vachement proche de la bouche quand même...) et engagea la conversation :

"Jacky ! Tu m'as manqué tu sais, ça fait un bail qu'on s'est pas vu ! Alors, Miniblonde a encore foutu tes fesses dans une merde royale, c'est ça ? Faut faire quoi exactement, on part tabasser qui exactement ?"

Récapitulons un peu, voulez vous ? Bien. Quand on voit une espèce de rouquine timbrée fringuée comme suis : jeans, jambières de cuir, chemise et gants beiges, Stetson blanc, Santiags rouge pétantes avec éperons en argent (terni), ceinturon imposant avec boucle mastoc, une paire de colts et un paquet de chaines y étant accrochés, qui en plus parle avec Jack comme si elle était copine comme cochonne avec lui, il y a de quoi se poser des questions. A vrai dire, il y a de quoi tirer la gueule, aussi.

Soudain, l'incroyable se produisit : Danni se rappella qu'il y avait une fille à moins de trois mètres et qu'il serait peut-être bienvenu de se présenter. Aussi tendit-elle la main droite vers la renarde.

"Salut, moi c'est Danni. Chuis là pour vous aider à vous sortir d'un merdier monumental dont j'ignore encore tout. Et toi, ton p'tit nom, c'est quoi ?"

Danni, ou l'art de passer pour une foldingue en trois leçons : 1) s'habiller excentriquement, 2) parler comme... un routier texan, c'est à dire avoir un langage très fleuri et 3) l'être vraiment, folle. Si avec ça elle réussissait son entrée en scène, c'est qu'il y avait vraiment un saint patron pour les grandes malades mentales devant l'Eternel...

Peu de temps avant que l'hélicoptère ne décolle, Abigail avait profité que Spyke rangeait des choses dans celui-ci pour sortir rapidement et retourner à l'armurerie. Elle s'était en effet souvenue qu'elle avait eu deux boîtes de Metsubushi dans son sac de voyage, et qu'en prendre une pourrait être une bonne idée. Les oeufs de poudre d'escampette pourraient en effet se révéler utiles pendant la mission.
La boîte contenant six oeufs entre les mains, Aby se dépêcha de retourner à bord de l'hélicoptère et déposa l'objet avec le reste de son équipement, sous le banc qu'elle occupait. Par la suite, tout le monde embarqua et l'appareil commença à faire de plus en plus de bruit, signe du départ imminent...

... Mais une fille inconnue monta à son tour à bord, juste avant que l'hélicoptère ne décolle véritablement. Et cette fille avait l'air, comment dire... Bizarre? Et si c'est Abigail qui le dit, c'est que la bizarrerie devait être plus développée que la moyenne chez cette personne. En fait, son constat aurait pu être beaucoup plus timoré, c'est sûr, mais la façon qu'eut cette fille de se précipiter littéralement au cou de Jack, assis à côté d'elle, rendit Kitsune moins magnanime dans son jugement. Son regard animal passa alternativement de l'un à l'autre, tandis qu'elle s'efforçait de ne pas envisager qu'il puisse exister un lien entre son homme et la fille volcanique.
Son jugement s'arrêta là. Ou du moins, Aby tenta d'enrayer ce jugement avant qu'il ne devienne plus sévère encore, à l'encontre de la jeune femme. En fait, la jeune nippone ne la connaissait pas et en ce sens, elle se refusait à toute conclusion hâtive à son sujet.
* Ne condamne jamais trop facilement... *
C'est ce qu'elle se répéta en regardant la jeune femme déchaînée parler avec Jack, comme si elle-même était aussi invisible que l'air qui les entourait.

C'est alors que la fille se tourna vers la jeune renarde, se présentant et lui tendant une main en guise de salutation. Aby avait toujours des difficultés avec les contacts physiques, sauf avec Kami. Aussi, pour éviter soigneusement ce contact sans froisser la personne, il y avait la salutation asiatique. Kitsune se leva, tout en se forçant à sourire naturellement, et s'inclina respectueusement vers l'avant, ponctuant le geste de quelques mots d'introduction.
"Konnichiwa. Enfin, bonjour... Je m'appelle Abigail. Ravie de te connaître."
Malgré tout l'effort pour paraître détendue et sympathique, Kitsune sentit qu'elle avait prononcé ces mots de façon un peu tendue, mal à l'aise. Pour dire vrai, elle l'était, mais elle ne souhaitait pas que ça gâche tout, et le moment était plutôt mal choisi pour devenir subitement caractérielle.
Aussi, après ces salutations, Aby se rassit, un peu plus près de Jack que précédemment. Elle regarda ce dernier, lui adressa un sourire dans lequel perçait sa gène, et reporta enfin son attention sur ses jambes qui se balançaient de façon pendulaire. Le stress de la mission était là, ajouté à la gène occasionnée par cette rencontre, ce qui expliquait ces mouvements.
La seule consolation qu'elle pouvait tirer de tout ça, était que Jack et cette fille, Danni, pourraient mettre le trouble de la jeune renarde sur le compte du stress, ce qui aurait le mérite de sauver les apparences.

Quant à Kitsune, elle se résolut à respirer profondément pour évacuer la tension qui montait, lentement vers sûrement, tandis que l'hélicoptère les menait vers un nouveau champ de bataille.

Hé bien, Danni avait beau savoir que l'engliche était froid et insensible à ses atouts, elle aurait cru qu'il serait quand même plus heureux de la voir. une telle réaction de la part de Miss Gnagnagna ne serait pas déplacée, mais de la part de Jack, ça faisait louche, trop louche...

Ce n'est que quand la miss renarde, qui s'était présentée comme Abigail, s'approcha de lui avec l'air extrèmement gêné et inquiet que Danni commença à comprendre. Et quand Jack marqua son territoire en pelotant la fille que Danni termina de comprendre. C'était donc ça...
Bah, après tout, s'il préférait les petites coincées, grand bien lui fasse ! Et puis, à sa décharge, sa copine était plutôt mignonne...

"Sauver les élèves de qui ? Pfffff, c'est bien ma veine, j'déteste les gamins, j'aurai su j'aurais pas venu... Enfin bref, trop tard maintenant ! Au fait, bien joué mon vieux ! J'commençait sérieusement à me demander de quel côté de la route tu marchais !"

Et Danni d'envoyer une grande claque amicale sur l'épaule de Jack en éclatant d'un rire cristallin. Danni qui déteste les gamins, vous y croyez vous ? Alors comment elle fait pour se supporter elle même ?

Elle décida ensuite de se préparer en vérifiant soigneusement l'état de ses deux revolvers : chargés, nettoyés, en état... impeccable. Puis elle en fit tourner les barrilets, rangea le plus long dans son dos, le plus court à sa hanche droite, vérifia qu'elle avait apporté assez de munitions, c'est à dire au moins une bonne centaine... OK, Parée. Puis elle répondit à Jack :

"La mafia ? Plus qu'un mauvais souvenir, mon pote ! J'ai réglé mes comptes avec le chef de ces tortellinis mal cuites, et puis j'ai changé d'air : un rodéo à Austin, au Texas, une mission du côté de Chicago, un tournoi de baston du côté de Los Angeles... J'allais partir pour Seattle quand j'ai reçu ton appel. Alors je suis venue !

Et toi, à part batifoler, t'as fait quoi pendant tout ce temps ?"

La grande spécialité Madden à part donner l'impression d'être complètement timbrée : taper là où ça fait mal : 19 ans d'expertise poussée à son paroxysme, ça prépare !

"Et sinon, dis moi Jack, Miniblonde est sur le terrain ou elle reste à se tripoter les pouces derrière son bureau ? A moins qu'elle ne tripote autre chose..."

Qu'est-ce qu'on vout disait ?

[HRP] Sorry, c'est assez court... [/HRP]

En fait, c'était difficile. Difficile de rester calme, concentré, professionnel, et de garder la tête froide lorsqu'on apprend que l'une de ses plus intimes connaissances est dans la merde, et que son sort est entre nos petites mains.
Logan y pensait sans cesse, depuis qu'ils avaient décollé de la base. Et si ils arrivaient trop tard? Et si Fraust était déjà mort? Et si... Tant d'hypothèses négatives prenaient leurs aises dans l'esprit troublé du pilote, qu'il ne se concentrait même plus sur la conduite, ou pour le moins, il pilotait en ayant l'esprit bien loin des commandes de l'hélico'. Tout juste hocha t'il la tête vers Vitalie quand celle-ci lui effleura le bras. Il était tellement impliqué dans ce qui arrivait qu'il en perdait un peu pied avec la réalité, et l'instant présent semblait n'être qu'une trame de fond, un film muet qui se déroule devant ses yeux sans que le contenu ne l'en tire de sa rêverie; de son cauchemar. Définitivement, Logan était ailleurs.

Il fallu rien de moins que le câlin de Vitalie pour lui faire reprendre pied avec la réalité. C'était certainement vrai qu'en ce moment de doute, de stress, d'angoisse ou tout ce qu'on voudra, la présence de sa chérie était la seule chose qui puisse l'aider à faire face. Le soutien et le réconfort attachés à ce geste d'affection ne lui permirent certes pas d'aller subitement mieux, mais cela lui permit au moins de revenir dans un état de conscience éveillée, de sortir partiellement du cauchemar mental qui l'envahissait et qui obscurcissait son raisonnement. Et c'était mieux comme ça. Comment espérait-il aider Fraust et les jeunes mutants s'il se laissait ramollir par l'angoisse? C'était vrai, il fallait qu'il se reprenne et qu'il évite de se laisser dépasser par les évènements.

Après un baiser, que Michael exécuta sans sa grande ardeur habituelle, Vita' entraîna son tendre vers la soute où les autres attendaient sûrement les directives pour la mission. C'était tout aussi vrai, qu'il fallait dès maintenant commencer à travailler pour la libération des mutants kidnappés, et au moins, s'occuper de ça permettrait à notre Logan national de ne pas retomber tout de suite dans la déprime...

Ainsi, précédé de la chef du MIL, Spyke rejoignit la troupe de joyeux drilles, ou presque, s'étonnant au passage de la présence d'une inconnue au bataillon. Surement cette fille que Vitalie avait qualifiée d'erreur de casting, ou quelque chose comme ça. En tout cas, ça sentait le concours de la plus grosse paire d'obus chez les mutants rebelles... Non mais regardez-moi ça! Après un coup comme ça, il ne faudrait plus être étonné que Aube nourrisse un complexe d'infériorité, avec son physique de planche de surf...
Bon, mais même si elle a des gros seins cette nana, elle est peut-être sympa, l'un n'empêche pas l'autre... Logan la testerai, un peu plus tard, avec l'une des blagues foireuses dont il avait le secret. Là, ce n'était pas le moment, d'ailleurs Vitalie avait commencé à expliquer les détails de la mission à cette nouvelle venue dans l'équipe. Spyke, en retrait derrière Vitalie, ne faisait qu'observer tour à tour les autres rebelles, et le fessier de sa madame, sans avoir les pensées perverses qui vont avec cette fois. Il remarqua par la même occasion que, c'était officiel, il y avait un second couple chez les MIL. Ainsi, Jack l'avait écouté et était allé compter fleurette à la mutante organique... Et bien, une autre affaire qui marche! Il faudrait qu'il pense à aller dire ses vœux de bonheur à Jack et Abigail, tout à l'heure.

Enfin, Vitalie se tourna vers lui, et Michael, bras croisés contre son torse, en conclut qu'il devait à présent s'occuper des plans de la G.C.. Ça tombait à pic, lui qui avait besoin de se changer les idées tout en faisant quelque chose d'utile. C'est donc logiquement que le hacker s'écarta du groupe pour se diriger vers son sac à dos, dans lequel il avait balancé à la va-vite la sacoche contenant le portable. L'objet récupéré, il s'en alla s'asseoir en face du jeune couple, à l'endroit où une prise murale lui permettrait de mettre l'ordinateur portable en charge. Ceci fait, il le mit en marche et se dépêcha de faire l'une des choses pour lesquelles il était archi-doué (pour une fois qu'on en parle pas de c*l)...

Pianotant à toute vitesse sur le clavier du laptop, il se dirigea directement vers le site internet de la firme pharmaceutique. Il était sûr pour avoir déjà testé, que l'entreprise disposait d'un réseau intranet, et que toutes les informations nécessaires se trouveraient à coup sûr sur ce dernier. Il suffisait de se bidouiller un accès, niveau maximum, et de chercher l'information. Ceci dit, c'était plus chiant à faire avec le portable qu'avec sa bécane de la base, puisqu'il fallait se contenter d'un seul écran là où 2 écrans était bien plus pratiques...

*Mais mais mais, j'y pense...*

La soute était dotée d'un écran en toile, pour des projections vidéos. Le machin était old-school, mais le technicien devrait pouvoir se débrouiller avec ça. Il se leva et se dirigea vers la petite armoire de rangement située sous ladite toile. S'il avait du bol, il y aurait un appareil rétro-projecteur en bon état...

"Lucky."

Décidément, mister Spyke était un enfant béni du bon dieu. Un vieux projo' avec un port usb n'attendait qu'à être utilisé. Une chance, sans quoi il aurait dû bidouiller avec la caméra intégrée du pc, ça aurait pas été du plus pratique.
Donc, Logan brancha l'appareil à l'ordi', et trafiqua le machin jusqu'à avoir une image sur la toile. Certes, au départ elle n'affichait que l'écran du laptop mais après plusieurs manœuvres, le technicien parvint à faire ce qu'il voulait. Non mais... C'est qui le boss de l'informatique ici?!

Donc, il put reprendre sa besogne plus commodément et confortablement. De go, il envoya sur le grand écran les pages crackées, pour que tout le monde puisse en profiter. Après s'être bricolé un accès à l'intranet, il fit défiler une looongue liste de dossiers, dans laquelle il finit par localiser le dossier des plans des locaux de toutes les firmes. Il ouvrit alors le sous-dossier intitulé 'Miami Research Department', et bingo.

"Nous y voila."

Indiqua-t'il alors, avant d'afficher les plans des 5 niveaux sur l'écran avant de se lever et de se diriger vers la grande toile qui fut un jour, d'un blanc immaculé.

"Bon... On a affaire à un bâtiment d'environ 300m² à 5 niveaux: un RDC, 2 étages et 2 sous-sols. Il y a 2 points d'entrée: l'entrée principale située ici, et l'entrée réservée aux livraisons, de l'autre côté. C'est un peu la même configuration qu'on avait à Londres, sauf que là, on a 2 handicaps majeurs. Le premier, c'est que vu notre effectif, on ne peut pas créer de diversion comme on l'avait fait à Londres. Rappel des faits: là-bas, Fraust et son équipe avait forcé l'entrée principale tandis que nous autres, on avait fait diversion dans l'entrée des livraisons pour libérer la voie aux autres. Second problème: Les gars de la G.C. nous connaissent, nous et nos tactiques. Ils s'attendent sûrement à ce qu'on arrive, donc quelque soit l'entrée que l'on empruntera, on sera attendu, ce qui limite l'effet de surprise.

Ceci dit... Il nous reste un troisième accès: l'héliport situé sur le toit. Il y a fort à parier qu'une petite équipe de gardes soit stationnée là, mais on aurait quand même un avantage tactique en arrivant du ciel. 4ème possibilité, on utilise le matériel de rappel et je vous large contre l'une des façades vitrées, à ce moment là on pénètre par l'un des étages en explosant les vitres, effet de surprise garanti mais on ne sait pas ce qu'on va trouver comme résistance, là bas.

Bon, sinon j'ai une autre idée, très Loganesque, elle vous plaira sûrement pas mais bon, à tout hasard... J'ai pris une paire de missiles de l'ancien hélico', qu'on peux larguer sur une partie des bâtiments pour créer une diversion. C'est l'option 'on-casse-tout-et-on-discute-ensuite', c'est pas sans risque puisque on pourrait faire des dégâts collatéraux, encore que...

Au fait, la zone de détentions des cobayes est située dans le premier sous-sol. Ce qui peut laisser une porte ouverture sur le plan 'frappe chirurgicale'. You see..."

Ayant achevé son explication, Logan resta debout à côté de la toile d'écran, attendant des interventions des autres où une simple décision de Vitalie. Il était vrai qu'ils avaient encore le choix des solutions, mais dans un cas comme dans l'autre, Logan craignait que la mission de sauvetage tourne en véritable guerre atomique, le genre de boucherie qu'il préfèrerait ne pas revivre, mais bon... La fin justifie les moyens, il paraît...

Tour à tour, chaque membre de l'équipe prit la parole pour exposer ses idées quant au déroulement de la mission de sauvetage. Tous sauf Abigail qui, elle le reconnaissait volontiers, n'était pas une grande stratège dans l'âme. Il lui était beaucoup plus facile d'exécuter des ordres donnés que de concevoir des plans comme ceux énoncés par ses amis. Ceci était dit, elle écouta attentivement les idées de tous, pesant intérieurement le pour et le contre, et essayant surtout d'imaginer comment elle devrait se comporter dans telle ou telle situation.
Des idées plutôt directes de Spyke, à celles plus élaborées de Jack, en passant par d'autres idées très directes de la nouvelle recrue, il y avait là un panel de possibilités assez large, mais où deux choix, deux possibilités dominaient: une attaque brutale et massive du M.I.L., ou bien une attaque plus réfléchie basée sur la division du groupe en plusieurs tandems.

Si Kitsune n'avait bien sûr, pas le pouvoir de décision, elle avait au moins la possibilité de se faire un avis sur les différentes propositions. Dans son opinion, les attaques frontales étaient certes souvent efficaces, mais pas autant que des plans plus fins et rusés qui permettaient souvent d'éviter de trop grandes expositions au danger. La nippone se voyait mal occire des dizaines de gens pour atteindre un but, aussi noble et louable soit-il, tout comme elle ne souhaitait pas voir un de ses équipiers tomber sous la première série de balles ennemies. Alors elle avait une préférence pour l'idée de Kami, bien que ce n'était pas à elle que revenait le rôle de trancher.
En fin de compte, Vitalie annonça un plan qui était plus rassurant pour Aby. En groupes de trois en effet, leurs chances étaient sans doute meilleures, et de plus, l'association des équipiers était plutôt bien trouvée. Si Abigail partait en mission avec Aube, elle pourrait profiter de son évidente passion pour les bombes fumigènes pour appliquer le Onshin Jutsu à volonté. Pour l'équipe devant être la plus discrète des deux, cela tombait à pic. La seule crainte qu'avait alors la jeune japonaise fut que ces mêmes fumigènes la gênent trop pour viser, car elle n'était pas encore très adroite avec son arme.
Mais dans l'ensemble, le plan était convaincant et bien réfléchi, et il plaisait bien à Aby. Etait-ce un hasard ou pas, son homme et elle serait dans la même équipe qui plus est, ce qui lui procurait un soulagement certain: elle se serait fait un sang d'encre de ne pas savoir comment se passait les choses du côté de son homme... Il faudrait pourtant qu'elle s'habitue à le voir évoluer loin d'elle, sur un champ de bataille, mais pour cela, rien n'était trop pressé !
Lorsque Vitalie passa en revue ses soldats, Abigail opina donc du chef, montrant ainsi son acceptation du plan qui, de toute façon, était imposé par la cheftaine du groupuscule rebelle. Au moins Vitalie saurait-elle, si ne n'était pas encore le cas, qu'elle pouvait compter sur la petite renarde pour s'acquitter au mieux de sa part du travail.

Kitsune tourna alors la tête vers son magicien, qui semblait toujours aussi calme. Elle l'enviait secrètement de pouvoir avoir un tel flegme, de ne rien laisser paraitre de son stress, si il en avait. Puis elle chercha sa main avec la sienne, ayant probablement besoin de ce contact pour se rassurer elle-même.

Bon, en fait ça n'étonnait pas notre cher technicien que son plan n'ait pas fait l'unanimité. Maintenant qu'il avait un peu retrouvé ses esprits, il était le premier à admettre qu'il avait pété un plomb pendant un moment, à emporter autant d'armement pour une mission de sauvetage. Il faut dire que la vision d'un Fraust derrière une cage lui avait fait voir, pas rouge, mais noir, carrément, sans parler des autres élèves probablement enfermés à l'heure qu'il était...

Pour en revenir au plan d'attaque, chacun y alla de son mot, de son idée personnelle, apportant une possibilité nouvelle sur la table... C'est alors que la nouvelle ouvrit sa bouche pour la première fois depuis que Michael était entré dans la soute; et son intervention lui permit d'appréhender le personnage.

Autant le physique et la tenue vestimentaire de la brune la classait d'office dans la catégorie des allumeuses, sa façon de parler indiquait un tempérament de feu. Mais attention, autant Vitalie avait un tempérament de feu, pour cette fille-là c'était le feu d'un volcan en pleine activité, au moins. Un caractère dominant à tous les coups, une coriace p'tet même... Bon, maintenant que Logan était casé, il n'avait plus grand chose à dire, mais si il avait été solo, p'tet bien qu'un tour de manège (pour adultes) avec cette nana lui aurait fait gravement envie.

Bien sûr, notre cher Logan ne connaissait pas les antécédents de l'histoire entre Vita' et la nouvelle, par contre il avait entendu sa chère et tendre lui dire de décoller sans elle, à un moment. Et le pire, c'était que, par instinct, le beau gosse de la maison était presque convaincu que sa copine avait dit ça très sérieusement. Alors, il ignorait toute l'histoire, mais il savait à coup sûr qu'il devrait faire attention à son comportement envers cette fille, ou bien Vita' ne manquerait pas de lui tomber dessus. Les femmes...

Bref, après que chacun ait donc ajouté son avis, Vitalie annonça un plan d'assaut ferme et définitif. Sans rien en montrer, Michael était content de la façon de faire de la nouvelle chef du MIL. Même s'il lui faisait en effet confiance depuis son arrivée dans l'équipe, c'était tout de même sa première mission très sérieuse, et le jeune homme avait espéré qu'elle se révèle avoir autant de sang-froid mais aussi de fermeté que son prédécesseur. Pour avoir déjà participé à un assaut contre la Genetics Corporation, Logan savait très bien que cette variable pouvait grandement influencer les combats.
Aussi, il était content qu'elle prenne les devants et s'impose bien comme chef auprès de toutes et tous. De plus, son plan était une synthèse des différents avis, et était au final assez bon. Plus le moindre doute quant à confier sa vie entre ses mains expertes (dans d'autres domaines en tout cas), donc.

"C'est ok."

Le cyber-pathe se retint d'ajouter 'On va les ni****', mais n'en pensa pas moins. A peine sa réponse donnée, Michael se dirigea vers l'endroit où était déposé son sac à dos, et en tira les 3 balises du DKL ainsi que sa balise réceptrice, avant de repartir vers son ordi'. En passant devant Jack et Abigail, il leva un discret pouce en leur direction pour les féliciter de leur récente union. Il faudrait penser à sabrer le champagne au retour à la base!
Oui donc, le DKL. Il lui restait un paramètre à configurer pour que l'engin soit totalement opérationnel et fiable au moment de s'en servir. Tandis qu'il reliait le boîtier couleur kaki au pc, il se permit d'ajouter un point concernant la logistique:

"Avant de descendre, pensez à aller récupérer les casques de communication, dans le carton au fond de la soute, on va en avoir besoin. Aby, je t'ai fait un modèle pour toi, j'ai vu que tu avais eu des emmerdes la dernière fois donc... "

Voili voilou...

Ah, aussi. Installé pas loin de la nouvelle, Spyke pensant qu'il serait de bon ton de se présenter, mine de rien, le fait de connaître un petit peu ses alliés peut aussi vous sauver la vie. Et puis, comme promis, il avait dit qu'il la testerait un peu, à sa façon, alors pourquoi pas maintenant...
ça donnait ceci:

"Moi c'est Logan, ou Spyke, le mec qui empêche tout le monde de dormir... Je suis un adepte des sports nocturnes, s'tu vois ce que je veux dire. Sinon, je suis le mec à tout faire de la bande, comme tu le vois. Et toi, ton petit nom c'est quoi?"

Tendant une patte par la même occasion, un fin sourire aux lèvres, Michael attendit une réponse qu'il pressentait déjà culottée, va savoir pourquoi... L'instinct masculin, on dira. Et puis, si Vitalie pensait qu'il faisait la cour, il userait de son talent linguistique auprès de la chef pour la convaincre que non, il ne trouve pas la nouvelle mieux foutue qu'elle. Ça marche bien ça...

Oui, c'était à peu près ce à quoi Logan s'attendait de la part de Danni, quand il avait lancé les présentations. Il faut dire, ça aurait été hautement surprenant que sous ses allures de bourrine mal embouchée, la nouvelle soit aussi prude que Aube, mais sait-on jamais... Ici, le proverbe 'L'habit ne fait pas le moine' pouvait donc aller se faire voir, car Danni était tout ce que Logan s'était permis d'imaginer. D'un sens, ça l'amusait pas mal, pour le moment. C'était toujours sympa d'avoir des gens hauts en couleurs dans une telle bande où côtoyer la mort est régulier, ça égaye les troupes, ça permet, non pas d'oublier ce qu'on fait, mais de le faire avec plus de... Distance, dirons-nous. Sans ça, Logan serait le premier à devenir fou.

N'empêche, à eux 2, Danni et Logan avaient le don de foutre une ambiance bizarre. Bah en même temps, parler aussi poétiquement pour se présenter, c'est d'un goût douteux pour les personnes les plus prudes, audacieux pour d'autres. Peut-être trop audacieux finalement, et Michael songea à ce instant qu'il devrait tout de même aller câliner sa chère et tendre pour qu'elle évite de se faire des idées sur la situation.

*Too late... *

Il y songea même deux fois plus en voyant Vitalie prendre la mouche devant lui, visiblement tout ce qu'il avait prédit se réalisait dans les temps. Bien sûr, comme je le disais, les présentations avaient étaient audacieuses et impudiques au possible entre la p'tite dernière de la team et son premier fanfaron, et il était facile de se méprendre sur la situation. Ça n'avait pas loupé, vu les répliques un rien acides de Vitalie à l'encontre de notre cher Spyke national, qui ne perdit pas sa contenance pour autant. Ou presque pas. Bon en fait, un petit peu. Bon ok il est vexé mais il le montre pas, ok!?

Tandis que sa chérie s'en allait vers le cockpit, Michael réalisa qu'effectivement, il avait gaffé à force de trop vouloir faire le mariole, et qu'il devait maintenant faire plus que gaffe. A lui bien sûr, car ceci était sans doute le premier avertissement que Vita' lui lançait, disons avec encore de la gentillesse, car je doute que le suivant soit aussi calme; et faire gaffe à Danni dans sa façon de s'adresser à elle. Autant dire qu'il pressentait la suite de leurs relations comme compliquées... Certes, il allait tout de même dire à la brunette qu'il sortait avec la chef, c'était même dans ses intentions depuis le départ, mais du même coup, ça enlèverait beaucoup de marge de déconnade dans leur relation amicale. Évidemment, ça ne serait plus très drôle si à la moindre occasion où Danni et Lolo se mettait à discuter, l'œil vif et acéré de Vita' les scrutait scrupuleusement, guettant le moindre faux-pas de son homme ou la moindre tentative d'approche de la prédatrice pour leur sauter à la gorge et commettre un homicide, simple ou double d'ailleurs.

Autant dire que la situation serait plus tendue qu'un string, au sens figuré d'abord, puis au sens sale si les deux filles les mieux équipées de la base décidaient de repeindre les murs de la base du M.I.L. de couleur rouge sang pour décider de qui aurait le droit de propriété privé sur le bellâtre.
Mais en même temps, si Michael adorait créer la compétition chez les filles, il voyait d'un très mauvais œil l'idée de laisser la porte ouverte à des idées, aussi de la part de Danni. S'il continuait dans sa lancée, elle aurait tôt fait de vouloir faire plus que converser avec le beau hacker de la maison. Et autant se prendre un attouchement fessier par Vitalie serait agréable, autant si Danni décidait de s'y mettre, ça allait carrément finir en boucherie cette affaire. Et puis, Logan n'avait guère envie de marcher dos au mur en permanence pour éviter de se faire 'tâter la marchandise' par la mauvaise personne.

Bref, pour résumer: situation de merde. Et la cerise sur le gâteau, c'est que c'est à Spyke que revenait le déplaisir de clarifier tout ça, pour un monde meilleur chez les Mutants rebelles, dirons-nous. Bordel...
Bref, après le départ de Vitalie donc, Logan tâcha de soigner les apparences en haussant brièvement les épaules, et acheva son bricolage de dernière minute du DKL ainsi que ce début de conversation HAUTEMENT ÉROTIQUE avec Danni.

"L'ambiance est électrique entre ma petit-amie et toi. Sans rire, j'sais pas ce qui s'est passé par le passé entre vous mais... Bon pour le coup, j'crois qu'elle a pensé que je te draguais..."

Les femmes...
Un bref instant, Michael releva la tête, et tomba sur l'autre couple de rebelles. Cash, un sourire, visiblement l'herbe n'était pas plus verte chez son voisin. En effet, Abigail semblait ne pas avoir lâché Jack d'une semelle, depuis qu'ils avaient embarqué.

"Possessives, nos femmes, hein Jackie? Héhé!!"

C'est à peu près à ce moment là que le technicien réalisa que l'arrivée de Danni dans le groupe sonnait comme... Comme la sonnerie d'un lycée le jour d'un examen important. C'était trop ça, en fait c'était avec son arrivée dans l'équipe que les choses allaient devenir meilleures, ou se briser. Dans une série tv bidon, la brunette aurait été le personnage adultère, qui pousse le couple vedette à rompre ou au contraire, dont l'amour se retrouve renforcé. C'était ça, une sorte d'épreuve, de test, et Danni allait à coup sûr mettre les nerfs de nos amoureux à rude épreuve. Où ça casserait, ou bien il y aurait des révélations, et Michael décida qu'il ne laisserait pas passer sa chance. Il avait trop à perdre sur ce coup là...

Sur cette pensée plus sombre, le technicien acheva de connecter ses balises de DKL à son pc, et posa les 3 boîtiers au sol, en triangle. Puis il demanda gracieusement à sa voisine:

"Danni, tu serais un ange si tu acceptais de te lever et de te mettre entre les 3 bidules là... Pas la peine de lever ta jupe, je te rassure, ce ne sont pas des caméras!"

Toujours avec la note d'humour qui va bien, d'abord parce que c'est lui, et que Logan sera toujours ainsi, mais aussi parce que lui, il essayait de se mettre un peu à la place de Danni. C'est vrai quoi, elle venait de débarquer dans un univers inconnu, dont elle ne connaissait que peu de personnes, et le minimum pour la mettre à l'aise était au moins de la faire un peu sourire, ce qu'essayait de faire Spyke depuis le départ. Ce n'était pas maintenant qu'il allait s'arrêter, mais attention, mettre à l'aise ne signifie pas qu'ensuite, il allait lui faire des attouchements coquins ou la dévêtir. Même pour Logan il y a des limites à ne pas franchir...

Bref, une fois la miss dans le triangle (je me permets ^^' ), Logan n'eut plus qu'à réceptionner la signature électromagnétique de la miss, y coller une jolie étiquette à son nom, puis de la remercier avant de tout plier. Oui, pas qu'il s'ennuyait le gars, mais qu'il avait une autre affaire d'importance à régler désormais. Aller câliner sa chérie aussi coquinement que possible, pour lui faire sortir les mauvaises idées qui avait dû commencer à lui germer en tête.

"Je vous laisse, faut que je voie le plan de vol avec Vita'. A toute!"

Le plan de vol? Mon cul oui, Logan n'a jamais de plan de vol, pas plus qu'il n'a une licence de pilotage! Eh oui, quand on veut batifoler un peu on trouve toujours des excuses! Quant à savoir si celle-ci passerait pour crédible, il s'en foutait un peu sur le moment...

Une fois entré dans le poste de pilotage, Michael s'arrêta à côté du siège passager ou Vitalie était installée. Elle était au téléphone, mais qu'importe, ça ne l'empêcha pas de se pencher pour capturer ses lèvres un court instant, avant qu'il n'aille s'asseoir pour la laisser finir son appel plus tranquillement.
L'appel finit, il était en train de faire semblant de trafiquer quelques boutons de commande, continua quelques instants puis s'adossa à son siège en tournant la tête vers sa douce. Il tapota ses jambes de la main:

"Tu viens?"

Après un signe d'hésitation, qui fit comprendre à Logan qu'il avait vraiment merdé en fait, sa blondinette adorée accepta l'invitation et vint donc s'asseoir sur le pilote, qui enserra sa taille de guêpe d'un bras. De sa main libre, il chercha celle de sa petite-amie, comme un réconfort avant de se lancer dans ses explications. Puis il se lança, les yeux rivés sur ceux de sa douce:

"Vita'... Je suis vraiment désolé pour tout à l'heure, je crois que... J'ai pas bien mesuré mes propos et j'ai dû te paraître... Pas très cool..."

Bon, pour un début ce n'était pas extrêmement convaincant, il le savait. Mais il n'avait pas encore fini.

"Tu sais ce que c'est que d'arriver dans un groupe déjà formé, c'est pas évident de se faire accepter, tout ça... J'ai voulu mettre Danni à l'aise, mais j'ai abusé, j'm'en rends compte... J'ai bien vu que tu ne l'aimais pas beaucoup cette fille, j'ignore pourquoi et je ne te demande même pas de m'en dire les raisons, mais... Ne vas pas croire qu'elle m'intéresse ou je ne sais quoi... La seule qui compte pour moi, c'est toi, j'veux que tu en sois sûre bébé..."

Emmêlant ses doigts avec ceux de Vitalie, Michael se sentit rougir alors qu'il disait ces choses, certes très sincères, mais toujours un peu embarrassantes à dire. Eh oui, on peut être Logan, le mec le plus cool du monde, et pourtant se retrouver timide devant la fille qui vous désarme complètement. C'est ça qu'être humain, après tout, non?
Logan déposa un baiser sur le dos de la main de sa belle, avant de se replonger dans son regard captivant... Et de se redresser pour lui dire 3 mots à l'oreille, dans un murmure qui resterait prisonnier de ce cockpit.

"J't'aime."

Oui, un je t'aime ça n'excuse pas tout et n'importe quoi, mais quand même, quand c'est aussi joliment dit, difficile de ne pas pardonner, non?