[Storyline]Ambition et Nouveau Monde suite [PV]

[Chronologie: Ambition et Nouveau Monde -> Event 5 -> Alliance -> Maintenant...]

Un rendez-vous avec le Fishburn, pour faire dans les convenances et mettre toutes les chances de son côté, avait été pris pour le lendemain de leur première attaque, plus que fructueuse, sur la Faculté; soit, aujourd'hui même. Lors de la précédente discussion, le directeur n'avait pas montré de désaccord sur le fait que de s'affranchir de l'action mutante pourrait lui être bénéfique; il n'avait que changé de sujet, insinuant ainsi qu'il était à court d'argument sur le sujet. En contre partie, il avait repris en démontrant une claire réticence, voir même dégoût (on parle d'un humain à la tête de la Genetics Corporation ne l'oublions pas), face à l'idée de voir un mutant prendre la tête des troupes. De ce côté, Thomson avait de quoi répondre et avait encore quelques arguments dans sa poche en faveur d'une tête mutante à la tête, et qui serait perçus de manière positive par le directeur, ne l'oublions pas. Enfin, la discussion s'était clos avec ce que le général percevait comme un défi et une démonstration de pouvoir... l'arrivée d'un nouveau prodige en qui Fishburn prévoyait sans doute mettre l'avenir scientifique de la branche mutante. Toutefois, Thomson avait un atout dans sa poche sur ce sujet... un atout de taille dénommé Jérôme Duncan. Mais gardons un peu de surprise, ne dévoilant pas tout de suite la nature de l'argumentation de ce général; prêtons plutôt attention à l'action qui allait bientôt prendre place ici même. Après tout, cela méritait d'être un moment historique dans l'histoire de la mutanité et le début d'un tout nouveau monde.

Pour le moment, Thomson s'apprêtait à entrer dans le bureau du directeur, accompagner de Duncan. À présent, son partenaire savait en quasi-totalité son plan et ses objectifs, bien qu'abordés de manière assez brève et résumée. Enfin, ils ne pouvaient pas non plus discuter clairement des objectifs à suivre, de la manière de les atteindre et du futur de la mutanité au beau milieu des couloirs. Il faudrait au moins attendre de passer à son bureau pour discuter de ce genre de chose, évitons les oreilles indiscrète en attendant le grand jour. Pour le moment, gardons le tout secret à quelques concernés, puis ensuite dévoilons la base au membre de la Black Division seulement (donc une élite close), jusqu'à ce que le moment soit venu de passer à une partie suivante et de se débarrasser complètement de Fishburn. Mais pour le moment... ne nous éloignons pas trop vite dans le futur, suivons le présent et savourons-le... menons-le bien surtout. Diriger le présent pour guider le futur, voilà ce de quoi il était question.

Et le présent était ici, une simple partie d'échec qui allait se jouer à trois; un deux contre un qui allait s'avérer en faveur de la mutanité si la partie était bien jouer. Peut-être trouverai vous que de jouer deux contre un est injuste... toutefois, vous ne venez certainement pas des cellules, vous ne les avez sans doute jamais connu et sans doute n'avez-vous aucune ambition de grandeur. Parce que dans ce cas, vous auriez su que la fin justifie les moyens et ça, Thomson le savait très bien. Voilà comment il avait fait sa place et comment ses membres se feraient leur place en ce monde, il n'y avait pas d'autre alternative dans le monde sous-terrain de l'entreprise pharmaceutique. C'était bien ce qui faisait la force de sa division, et sa propre force également... sa force et son pouvoir. Et ne croyez pas que ce général soit entrain de se surestimer, au contraire, ce n'est là que confiance et conscience de la réalité.

C'est donc dans cette même conscience et confiance que Thomson pénétra dans le bureau du directeur, accompagné de son collaborateur. Il était temps de faire changer l'avenir et de faire prendre à l'Histoire un tout nouveau tournant. La répartition du pouvoir allait doucement commencer à changer sur cette Terre, et le tout serait à l'avantage de ce mutant focus et de son élite; puis à l'avantage de la mutanité... enfin. Bien sûr, il faudrait quelques sacrifices, mais la guerre qui se préparait conduirait à la paix et à un nouveau destin.

Sirotant le 14° café de la journée (rappel, il est presque 13h!), monsieur Fishburn relisait les notes fraîchement envoyés par le professeur Creist à propos de sa découverte soit-disant historique. Et bien, tout compte fait, la firme avait bien fait d'embaucher cet original, au moins il avait trouvé quelque chose que ses prédécesseurs n'avaient pas réussi à trouver eux-mêmes. C'était un atout d'avoir Creist ici, maintenant le directeur du pôle floridien en était persuadé.

C'est alors que les 2 hurluberlus connus sous les noms disgracieux de Thomson et Duncan firent leur entrée, sans même avoir été annoncés par cette chère Mary. Que foutait donc la secrétaire!! Ah oui, elle était parti déjeuner au réfectoire, c'est vrai... Bon, et bien John devrait composer avec les deux mutants qui étaient venus le trouver. Se servant un café de plus, car ayant senti qu'il en aurait besoin avec cet entretien, Fishburn aboya enfin:

"Et alors, vous vous croyez dans un défilé de haute-couture??"

Ce qui signifiait tout simplement 'asseyez-vous vite avant que je m'énerve'. Mais il est vrai qu'un décodeur de Fishburn pourrait être utile de temps à autre...

Repoussant les notes de Creist d'un coté du bureau et les remettant ainsi à plus tard, le nervissime directeur en vint à la question essentielle, qui déciderait de si oui ou non il flanquerait à la porte et sur le champ ces 2 arrivistes.

"Que me vaut, comment dire, la joie et l'honneur de votre visite?"

Le ton était évidemment, ironique au possible. En tout cas, ils avaient intérêt à fournir de bonnes explications...

Mais le directeur n'était pas dupe. Il se rappelait parfaitement bien de quel fût le sujet de la dernière visite de ce cher Thomson dans son bureau, il y a 1 ou 2 semaines de ça. Ce sale petit arriviste de mutant croyait prendre la tête du département chargé de s'occuper de ses semblables... Un fou!
Mais le pire était que ce petit pion dans le grand échiquier de la G.C., avait réussi l'improbable: quand Fishburn lui avait dit qu'avec la capture du dénommé Fraust, il pourrait avoir de quoi espérer le convaincre de revoir sa position... Et bien il avait fallu que Thomson réussisse! Dire que le directeur avait balancé ça dans l'air, en étant persuadé que ce jeune mégalomane en devenir allait se planter totalement... La preuve en était que quelque chose dans ce monde commençait à se détraquer sérieusement, sans savoir quoi. Si les mutants commençaient à se rebiffer à la G.C., définitivement oui, quelque chose commençait à se casser la gueule dans cette entreprise.

En d'autres termes, Thomson venait à coup sûr réclamer son dû, et la marge de manœuvre de Fishburn était maintenant très limitée. Le conseil d'administration lui taperait sur les doigts s'il donnait autant de pouvoir à ce jeune coq impétueux, mais il était probable que Thomson quant à lui, ne se contenterait pas de lui taper que sur les doigts s'il n'obtenait pas ce qu'il était venu chercher... Quelle merde...

[Désolé du temps de réponse, vraiment...]

Ne pas sourire maintenant, attendons plutôt d'être sorti de la pièce. Toutefois, le mutant maintenant installé dans l'un des deux fauteuils confortables devant le bureau de Fishburn ne pouvait s'empêcher d'être amusé par la réplique de celui qui ne serait bientôt plus son supérieur hiérarchique. On pouvait sentir, de par son ton de voix ayant le mérite d'être claire, bien qu'un peu trop surexcité par une consommation de café capable d'impressionner un universitaire attendant la veille de son examen final pour réviser. Le directeur ne voulait pas les voir ici et c'était parfaitement compréhensible, après tout, il s'apprêtait à perdre une bonne part du contrôle de son entreprise et il le sentait sans doute fort bien. À sa place, lui aussi aurait trouver cette rencontre fort désagréable, bien qu'il ne l'aurait pas autant démontrer, toutefois, Thomson n'avait pas l'intention d'être agréable à un humain aussi bas que ce poisson. Il avait voulu jouer avec la mutanité comme il l'avait fait, pas de problème, toutefois, il était temps de retourner la vapeur et il finirait par s'y brûler en ce jour. Il finirait finalement par mériter son nom.

Autre point fort intéressant restait cette fameuse 'interrogation' suivant cette pointe de sarcasme. Comme si ce directeur avait pu oublier, ne serait-ce que moindrement, ce qui se préparait sous ses pieds? La nouvelle de la capture de Fraust avait dû lui faire l'effet d'une onde de choc monumental et il devait fort bien sentir le sol s'effriter doucement. Il tournait autour du pot, cherchant à éviter l'inévitable...: le contrôle mutant du pôle de Miami de la GC. Peut-être chercherait-il un jour à étendre son pouvoir sur les autres pôles... à concevoir, mais surtout à méditer pour l'instant. De plus, le principale restait pour le moment Miami, mieux valait se concentrer sur un seul objectif à la fois. Revenons-en donc à cette accueil si chaleureux et à cette discussion agréable en perspective (je vous en pris, relevez le sarcasme).

"Vous savez parfaitement la raison de notre présence ici," déclara-t-il sur ce même ton calme et posé, mais sévère, qui le caractérisait. "Vous avez déclarer la discussion ouverte sur la transition du contrôle des troupes mutants si celles-ci vous faisaient ses preuves. Fraust vous le prouvera en cas de doute." Charmante tournure de phrase ne faisant qu'impliquer la présence du mutant en cellule, il n'était pas question ici d'aller le consulter pour quoique ce soit à présent bien entendu. "Nous pouvons donc reprendre la discussion sur les avantages de cet accord."

Le tout partait sur une note plutôt calme, ça avait toujours été la première méthode de Thomson et une méthode des plus efficace. Toutefois... fallait-il véritablement se fier aux apparences? Que se passerait-il si jamais la discussion arrivait vers sa fin et tournait au désavantage des deux représentants de la mutanité? N'oubliez pas que ce mutant focus était général de la Black Division et qu'il n'était pas à ce poste pour rien. Tout n'était pas qu'une histoire de persuasion dans la vie, tout mutant de la Genetics Corporation vous le confirmera... c'est une histoire de pouvoir et de force. Donc si la discussion seule ne réussissait pas à apporter un peu plus de ce pouvoir au main des mutants, appliquer un principe de vie de l'entreprise ne ferait certainement aucun mal à ce Fishburn, n'est-ce pas? Bien sûr, pour l'instant, ce n'était pas envisageable, mais on ne sait jamais ce que l'avenir réserve. Il est là le problème lorsqu'on discute avec un être inexpressif... on ne sait jamais vraiment ce qui se passe de l'autre côté du visible.

[Mea Culpa, je viens de voir que c'est à moi ! ( Oui, un mois en retard ! )]

Le Scientifique haussa un sourcil et s'installa confortablement dans ce fauteil désigné spécifiquement pour un conquérant de l'endroit. S'il avait été d'une dizaine d'années plus jeune, Jérôme aurait probablement fichu ses deux pieds sur le bureau de Fishburn tout en lui adressant un large sourire, sous-entendant : "Hé ouais, j'suis un mutant, mais tu m'en dois une ou deux, alors...", mais ça, seulement s'il avait été un peu plus jeune, parce que le Jérôme majeur, adulte et vacciné au HeFe est peu enclin à ce genre de démonstration de jeune coq. Il préfère de loin asseoir son autorité et son charisme sur ses adversaires, c'est plus appréciable, comme sensation. Donc voila nos mutants débutant la partie en trombe, Thomson rammenant les affaires sur la table de négociation très rapidement, sans détours ou frioritures. Faut pas jouer au plus fin avec ce mec, Fishburn !

La question du Directeur, clairement idiote, fut répondue au plus clair par Thomson, donc, et c'est un point déjà pour le mutant aux chaînes. Le Directeur actuel ne pouvait pas nier avoir dit ça... en fait si, il le pouvait, mais c'était pas du tout dans son avantage, et c'était au tour du Directeur de rétorquer et de se défendre, même si Jérôme se permit d'ajouter à voix basse :

- Chose promise, chose due...

Et toc ! Parole donnée est volée si reprise et les voleurs, on les passe à la moulinette, John, tâche de t'en souvenir ! Peut-êetre pas si grassement que ça, mais avouons que Thomson et Duncan, pas content, ça équivaut bien à Hulk, non ? Bon, trève de plaisanteries, à quoi songe actuellement notre Scientifique préféré ? Bien honnêtement, Jérôme planifiait déjà en fonction de leur victoire contre ce pion de Fishburn. Il cherchait déjà d'avance à gagner du contrôle et de la liberté d'action, peut-être pas seulement se limiter à la tâche de Maître Scientifique, qui sait ? Mais, Duncan se disculpait d'avoir de telles pensées trahissantes envers Thomson : il se doutait bie que l'esprit du Général, ayant déjà supprimé maxwell de ses plans, envisageant Fishburn hors de la route, chercherait à mettre sur Duncan une plus grande pression et un parfait contrôle sur celui-ci ou tenterait d'en disposer...

Et c'est là que Jérôme Duncan frapperait...

Bingo, la situation était donc aussi problématique que Fishburn l'avait prévu. Au moins, jusqu'ici, il n'y avait pas de mauvaise surprise au tournant, c'était un bon début, mais définitivement pas assez pour se sentir totalement à l'aise. Bien sûr, le directeur de la G.C. de Miami devait continuer à montrer le visage de l'autorité, qui lui va si bien d'ailleurs, pour montrer qui commande ici, mais... Force était de constater que oui, les mutants de la firme commençaient à se rebiffer, et que toute résistance un peu trop franche pour les amener à franchir les sommets de la violence.

En fait, cela n'effrayait pas plus que ça le directeur du pôle floridien, non; ce qui l'inquiétait davantage, c'était son propre avenir, à lui. A la limite, vendre l'âme de la Genetics Corporation au diable était une chose, certes regrettable, mais qui ne l'affecterait pas personnellement. Ce qui comptait, plus que tout, c'était lui. Il avait des ordres bien sûr, venant de très, de la direction générale et du conseil d'administration bien sûr, mais...

Mais devant la mutation des mentalités au sein de l'entreprise, il était peut-être venu le moment de penser dans son strict et unique intérêt. Après tout, qu'avait-il à gagner, de mieux j'entends, à continuer à faire son boulot? A peine en tirerait-il une augmentation substantielle de salaire, même pas une promotion car il était déjà dans les hauts rangs de la hiérarchie... Alors, peut-être que ce nouveau vent qui se levait, aussi froid soit-il, était l'occasion ou jamais de changer de cap...

Ayant pensé à cela après l'intervention de Thomson, John Fishburn se leva de son siège, et fit le tour de son bureau, d'abord pour fermer à clef la porte, puis pour débrancher le téléphone et tous les appareils où il savait cachés des dispositifs d'écoute. Thomson apprécierait, peut-être, mais il faisait ça avant tout pour couvrir ses arrières, le boss. Le retour de flamme est toujours plus dangereux que la flamme elle-même.

Ceci fait, le directeur retourna à son siège, proposa des boissons à ses visiteurs (ok, là ça peut paraître louche quand on connait le dirlo), puis fini par appuyer ses coudes sur son bureau; et l'air sérieux, mais aussi plus calme et posé que d'habitude, il finit par demander, directement:

"Avant de m'embarquer dans votre 'plan', puisque vous semblez en avoir un, auriez-vous l'extrême amabilité de me dire quels sont vos desseins? C'est le minimum pour que je puisse prendre une décision qui vous profite, et qui me profite également..."

C'était au moins une preuve d'ouverture, au mieux la preuve que Fishburn n'était pas fermé à tout. Et puis, si Thomson et Duncan ne l'avaient pas encore compris, maintenant ils savaient que John parlerait en son nom seulement, très peu pour la G.C.

Effectivement, c'était très clair. Thomson voulait réunir plus de force dans ses troupes mutantes, mais dans quel but... Soit il avait un sacré grief contre l'école pour mutants de ce Fraust, soit il comptait radicaliser l'action des mutants contre le monde entier. Plutôt la seconde hypothèse à priori, puisqu'il envisageait de s'affranchir de la G.C. Il ne serait pas étonnant que le leader de la Black Division se mette en tête de refaire le monde à sa sauce, et de transformer la G.C. en coalition de mutants dressés contre le monde... Donc donc donc... Des humains.

Ça n'aurait pas gêné Fishburn outre mesure... S'il n'avait lui-même été un humain, donc dans le collimateur des gars comme Thomson. En clair, il n'était pas impossible que ce mec se retourne contre lui un beau matin, dès lors qu'il jugerait le directeur du pôle floridien comme plus très indispensable à son 'plan'. Et ça évidemment, il ne pouvait que le craindre comme l'armageddon, si Thomson décidait de l'évincer un jour, par la violence ou non d'ailleurs, il serait bien forcé de tirer sa révérence. Mais mais mais... Si entre-temps, il pouvait obtenir un surplus de pouvoir sur ses homologues, et accompagner le risque à prendre d'une prime de risque pour compléter sa retraite, l'affaire lui serait hautement profitable. Et puis, à 53 ans, il vaut mieux ne pas trop tirer sur la corde qui se rapproche du moment de rompre.

"Entendu."

Exprima-t'il d'abord, avant d'aborder les conditions qui accompagneraient l'accord définitif et tacite entre Thomson et lui.

"A vrai dire, la firme manque cruellement de reconnaissance envers ses cadres. Je vous suis à condition de pouvoir tirer un bénéfice indirect par votre 'action' à venir. Quitte à devoir couler un jour, le capitaine du navire à tout intérêt à mettre quelques écus dans sa poche avant que le trésor ne se perdent en mer, vous voyez ce que je veux dire."

En clair, Fishburn fermerait volontairement les yeux, et tâcherait d'aider Thomson dans ses projets, à condition d'une 'indemnisation' conséquente pour son soutien. Et comme ça, le jour où on se passerait de lui, il aurait de quoi couler des jours paisibles sans avoir à retravailler. La bonne affaire.

Bien sûr, le directeur est hostile aux mutants, mais entre la bourse ou la vie... Et s'il peut garder les deux, qu'importe ses principes, il ferait une exception. "C'est le monde qui est cruel, avec l'adversité on peut toujours s'arranger.", Montherlant, écrivain français du 18ème siècle...

Mmm... quelle belle tournure de phrase, tout étudiant pris à étudier les figures de styles auraient priés pour en être l'auteur. Non sérieusement, qu'importe sa manière de le dire, Fishburn avait été très clair et ses mots semblants tiré d'un compte de pirate pour enfant se traduisaient aisément par: graisse-moi donc un peu la patte et après je te laisse faire ce que tu voudras. C'était là un bel exemple d'humanité que faisait preuve ce directeur, mais par exemple d'humanité, on s'entend bien pour dire qu'il s'agit de la facette plus lâche de l'humain que son côté noble (s'il existe encore) ou bien cruel. En gros, il venait de vendre le sort de l'humanité en échange de sa vie et de quoi pouvoir prendre une retraite encore plus luxueuse que celle que lui offrait sa pension de directeur d'une entreprise pharmaceutique. Enfin, la corruption monétaire de cet humain n'était pas le problème de Thomson, ça l'arrangeait plutôt bien fait. En ayant encore la couverture de l'entreprise pharmaceutique qu'était la Genetics Corporation, il pourrait continuer à agir encore un peu plus longtemps dans l'ombre avant de pouvoir passer aux points plus importants de ses idéaux. Mais pour l'instant, avant de s'affranchir, cette couverture lui offrait l'opportunité de partir sur des bases solides, mieux valait sacrifier un peu d'effectif monétaire plutôt que de se lancer dans le vide sans parachute.

"Très bien..."

En se prononçant, ayant pris la peine d'attendre quelques secondes, le général avait croisé les bras sur ses jambes - l'habitude de le faire sur son bureau lorsque la discussion commence à devenir intéressante. Et pour devenir intéressante, en effet elle commençait à le devenir puisqu'à présent, il était question de définir avec exactitude les conditions de leur petit accord et d'en formuler un contrat. Il n'était pas question d'accepter n'importe quoi n'importe comment, il faudrait s'assurer que le directeur ne puisse pas ce défiler aussi facilement une fois l'argent en poche, tout comme ce décider sur une somme et établir clairement jusqu'où les libertés de chacun d'eux s'étendraient à présent. Voilà où le directeur risquait de reprendre un avantage sur Thomson: Fishburn avait l'habitude des bureaucraties plus que ne l'avait le général et avait mérité son poste de par études et qualifications, alors que Thomson était monté en grade grâce au sang et à la sueur et avait appris ce genre de chose par lui-même. Au moins, il y avait assez longtemps qu'il songeait à ses projets pour ne pas savoir ce qu'il faisait, il faudrait simplement faire plus attention à partir de ce moment, mieux valait ne pas perdre ce qu'il avait gagné jusqu'à présent.

"Maintenant que nous sommes d'accord, autant détailler un peu nos conditions." Le général marqua une courte de pause se redressant dans son fauteuil, le mouvement laissant entendre un léger cliquetis de la part d'une chaine 'inoffensive' qu'il gardait accroché à son pantalon. "Il vous faut d'abord savoir qu'à partir de maintenant, quitter votre poste sera l'égale de la désertion pour n'importe quel de mes hommes."

Fishburn le savait très bien, le prix de la désertion ou de la trahison n'avait qu'un prix: l'exécution. Aussi, comme celui-ci semblait tenir particulièrement à la vie et que Thomson n'avait pas envi de recommencer cette mascarade une fois encore et de prendre le risque de tomber sur quelqu'un d'un peu plus fidèle à l'entreprise, ce point avait tout intérêt à être respecté.

"Vous n'aurez plus accès aux rapports concernant autre chose que les cobayes, il en va de même pour le reste des employés, à l'exception de ceux faisant partis du cadre médical ou de certains scientifiques." Il tourna alors la tête vers Duncan. Ces scientifiques seraient ceux faisant parti de cette ressente fraction visant à 'booster' (si on peut parler ainsi) certains des membres de la Red ou de la Black Division, ou bien ceux s'occupant de faire le suivit de ceux nécessitant un contrôle constant pour éviter certains effets secondaire indésirables. "Duncan, je te laisse gérer les accès."

De cette manière, il venait de démontrer à Fishburn la place qu'occuperait à présent ce scientifique, ainsi que la raison de sa présence ici. Enfin, ce n'était pas encore terminé et Thomson reporta rapidement son attention sur le directeur, ne laissant pas l'occasion à Duncan de répliquer pour le moment; il devrait attendre que le général ait terminé avant de le faire. Sans doute voudrait-il lui aussi poser certaines conditions supplémentaires concernant son domaine, mais laissons d'abord parler celui étant à la tête de ce mouvement de renouveau.

"Bien sûr, je prends le contrôle des affaires mutantes de ce pôle et vous perdez tout pouvoir de décision concernant nos actions. Vous pourrez bien sûr soumettre quelques requête en cas de besoin, mais rien ne spécifie qu'elles seront acceptées."

Ce n'était pas ici un acte de générosité de la part de Thomson, détrompez-vous bien. Il s'agissait en fait de pouvoir garder efficace sa couverture qu'était la Genetics Corporation. Il gardait une entière indépendance, seulement, il préférait encore se salir un peu les mains en donnant l'illusion que cette discussion n'avait été que routine plutôt que de se faire démasquer tout de suite. Et puis, entre vous et moi... que ferait cette entreprise sans son armée personnelle? Ne dépossédons donc pas Fishburn d'un coup, il était déjà assez misérable comme ça, pas besoin d'en ajouter d'avantage. Aussi, si on se fiait au ton de voix du général et au fait qu'il n'ajoutait rien, on pouvait y voir que pour le moment, il laissait place à quelqu'un d'autre d'ajouter ses conditions. Il ne restait plus qu'à savoir si Duncan le ferait avant le directeur, ou bien s'il laisserait sa chance de prendre son du avant que cet humain n'impose quelques contraintes...

[Et voilà, j'ai un impression de déjà-vu XD]