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 Errance en pays Froggies [PV Fraust]

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Aaron Kushter
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] - Page 2 EmptyMar 4 Sep - 18:28

"Moi, j'aimerai bien la casser cette pierre, l'envoyer au feu. Et qu'on me rende mon petit frère. "

Fraust sourit, brèvement, mais c'était l'intention qui comptait. Light voulait passer pour froide et distante, mais décidément, le masque de la froideur ne lui allait pas très bien. Il était aisé de voir que, derrière ce même masque, battait ardemment un coeur bouillant, tel un volcan. Et la petite larme qui chercha à frayer son chemin sur la joue de la jeune femme ne contredisait pas la série de déductions logiques du jeune Mutant. Et çà, on a beau être vindicatif, anti-humain ou ce qu'on veut, aucun homme ne peut résister devant une jeune femme en pleurs. Ou alors, il ne mérite pas le titre d'homme, et de ce fait cela revient au même.

Ce qui explique facilement que Fraust se pencha en avant pour essuyer, du revers de son index gauche, la joue de Light. Ce geste aurait pu paraitre déplacé, mais en réalité, n'ayant pas de mouchoir à offrir à la jeune femme, Fraust s'était pensé obligé d'agir de la sorte. Il ne s'attarda néanmoins pas sur ce geste, sachant trop bien qu'il résistait mal à la gent féminine. On sait comment vont les choses: au début, on touche la joue, puis on se serre dans les bras, et toute cette affaire se termine dans l'une des chambres d'un hotel miteux... Et çà, pour Fraust, çà précisément, ce serait un manque de respect. Alors toucher la joue pour essuyer une larme et s'arrêter là, c'était très bien comme çà.

"Et vous, Fraust, que pouvez vous bien faire ici, à Paris ?"

C'était une bonne question. Mais il était facile de deviner que la réponse ne serait certainement pas à la hauteur de cette interrogation...

"Je suis... Je suis venu voir un ami Mutant qui vit ici... Sans raisons particulières, juste parce que parfois, çà fait du bien de se retrouver avec ses proches, à parler de la pluie et du beau temps... Se déconnecter du monde, le temps d'une soirée..."

Le ton de la voix de Fraust laissait deviner sa sincérité. Bon, en toute honnêteté, nous pouvons avouer lui et moi, que l'extérieur de Fraust peut avoir l'air rutilant comme tout, autant l'intérieur de Fraust, la partie immergée de ce monolithe glacé n'en est pas moins complexe, et la plupart du temps mélancolique. Comme s'il eut porté le poids du monde sur ses épaules, tel un Atlas des temps moderne, alors que pourtant, son fardeau n'était pas si grand... Quoique... Vouloir porter tout un peuple, bien plus même, toute une race, et tout un concept philosophique qui consiste à dire, en clair "nous amis, nous venir en paix, vous arrêter vouloir tuer nous", ce n'était pas vraiment de tout repos. Et Fraust avait déjà perdu des plumes dans cette bataille de tous les instants, peut-être même y avait-il perdu une grosse part de son humanité. Peut-être qu'au fond, il était devenu ce qu'il craignait devenir, adolescent; une bête machine à apparence humaine, dépourvu de sentiments, ou du moins dont le peu de sentiments qui lui reste sont totalement désordonnés, et qui réduisent son rapport aux autres à soit des coups de poings dans la figure, soit de grands silences, exactement comme à cet instant...

"Désolé... Je ne suis pas très bavard..."

Encore une fois, une plate excuse, vraiment ridicule, pour excuser sa façon d'être, pour s'excuser lui-même d'être ce qu'il est... Ah, elle serait facile, la vie, si il n'y avait jamais eu de Mutants... Ou bien si Fraust avait été dans le bon camp, celui qui est intimement persuadé d'être le bon, à l'image des Ex-USA et de leurs triptyque enfantin mais tellement naïf: "On est les gentils, on tue les méchants, on a raison." . Sincère, mais bêtes. Voila qui pourrait finallement bien résumer l'espèce humaine dans sa globalité. Des gens crédules de leurs propres mensonges. Heureusement, bien sûr, il y avait des exceptions, dont Light faisaient sans doute partie, mais il n'empêche qu'il était navrant de voir que rien n'évoluait. Oui, çà aurait été tout de même plus simple pour Fraust, de naître humain, et de le rester... Quoique...
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] - Page 2 EmptyVen 14 Sep - 9:44

[Three Days Grace ~~> I Hate Everything About You]

Etrange. C’est le premier mot qui vint à l’esprit de Light pour expliquer le comportement présent de son interlocuteur. Il lui donnait l’impression de n’avoir besoin de rien ni de personne – ce qui n’était peut être pas faux – mais la jeune femme ne se serait jamais douté qu’il puisse faire attention, ne serait ce qu’une seconde, à quelqu’un d’autre, à un humain qui plus est. Non pas qu’elle le trouvait égoïste, sa cause était belle et juste, inutile de douter de son engagement pour ces milliers et milliers de personnes qui représentaient maintenant la communauté mutante. C’était un peu comme douter de vivre. Je rassure monsieur Fraust, nous n’allons pas revenir sur Sartre ou autre philosophe à l’esprit bien large de pensées et d’hypothèses. Simplement, la généticienne pouvait bien lire dans les yeux de cet homme qu’il n’y avait qu’une seule chose qui l’obsédait, et que c’est cette chose qui le faisait tenir debout : sa cause. Rien d’autre ne devrait importer pour lui autre que sa cause. Chaque jour, il devait en être obnubilé, comme d’un peintre qui recherche la perfection, comme d’un prêtre qui recherche le salut. Oui, la perfection. Au premier regard, Light aurait pu dire qu’il n’était fait que de cela, mais maintenant qu’ils avaient parlé, autant qu’il se remette en route, car il avait du chemin à faire …

Culotté. Ce fut le deuxième mot qui vint dans l’esprit de la jeune femme. Mais plutôt pour expliquer un geste, celui que venait d’accomplir notre cher recteur en se penchant. A vrai dire, un geste très innocent, n’allons pas dire le contraire, mais certes assez déplacé pour la généticienne qui n’avait vraiment – vraiment pas – l’habitude qu’on fasse le moindre mouvement à son égard, et encore moins quand il s’agissait de la toucher tout simplement. Light ne se mit pas en tête qu’il voulait la provoquer, je n’irai pas jusque là, mais elle attrapa – bien que doucement – la main du recteur une fois qu’elle partit de sa joue et le foudroya du regard. Un avertissement. Ne me retouche pas ou la prochaine fois je te broie la main. Et c’est toujours là que se pose le seul problème du racisme et autre terme horrible … Fraust avait pas intérêt à le prendre personnellement plutôt que d’en faire une affaire général. Car, non pas que Light détesta que les mutants la touche, ce genre d’avertissement aurait aussi convenu à un humain, un humain bien normal. Elle avait vu des cas de violences chez des mutants, comme chez les humains d’ailleurs, où le sujet se sentait constamment en danger, constamment épier, constamment détesté. Tout du moins, par ses dérangements, il en venait à croire que sa cause était menacé. C’était un peu le point de vue de Light qu’en a l’apparition d’entreprise tel que la Génétics Corporation. Ils nous détestent. Nous les détesterons.


"Je suis... Je suis venu voir un ami Mutant qui vit ici... Sans raisons particulières, juste parce que parfois, çà fait du bien de se retrouver avec ses proches, à parler de la pluie et du beau temps... Se déconnecter du monde, le temps d'une soirée..."

Oh, comme elle le comprenait. Mais comme elle aurait aimé trouver cette personne. A l’arobase, il y avait bien Georg, il y avait bien d’autres scientifiques, d’autre êtres humains, comme elle. Sauf que… Sauf que pour que quelqu’un convienne à Light, il faut qu’il rentre dans des critères stricts. C’est un peu comme les carottes et les petits pois sur un marché : ils sont fais, ils sont beau et gros, bon serait un excellent critère aussi. Pareil avec la généticienne. Ils fallaient qu’ils soient capables de tenir une conversation avec elle (test de contrôle 1 de la qualité de Fraust : ok !), ils fallaient qu’ils soient capables de la supporter (test de contrôle 2 de la qualité de Fraust : ok ( ?)) et – enfin – ils fallaient qu’ils soient capables de continuer, parfois, des conversations seuls (Test de… BIIIIIIP !!! WARNING !!). Et bien, elle n’a qu’à apprendre à parler un peu plus, me direz vous sur un ton qui énerverai Light à la simple seconde où votre bouche s’ouvrirai. Inutile, vous répondrai je, quelqu’un à changer une constitution aussi vieille que celle des droits de l’Homme ?

"Désolé... Je ne suis pas très bavard..."

J’avais remarqué, faillit répondre la scientifique. Elle haussa simplement un sourcil, consciente de ne pas faire beaucoup d’effort non plus. Il faut dire, Light commençait à croire que le silence leur allait bien à tout les deux. Un silence de mort qui s’installa. Elle le laissa arriver, aussi froid que la mort et aussi puissant qu’un éléphant en période reproductrice. L’envie de le faire s’envoler ne lui passa même pas par la tête. Le silence est bien la chose la plus fragile et la plus forte du monde. Il peut prendre ses aises, s’endormir comme un loir, mais être chassé aussi vite qu’une plume par un coup de vent. Au dessus d’eux, les étoiles brillaient, des témoins de cette rencontre où l’on n’avait qu’envisager de pire. Oui, que pourrait il advenir si humains et mutants finissait par s’unir, si ils décideraient un jour que leur combat n’avait pas de sens ? Serait ce la fin d’une des espèces pour le début d’une autre ou simplement le renouveau d’un humanité de paix ? A ces questions, Light savait qu’elle ne pouvait y apposer de réponse. Mais elle avait conscience que si, un jour, ce duel cessait, il faudrait plus qu’une génération pour oublier les sacrifices et les morts, les blessés à vie et les héros qui auront tout donné … bien avant. Pas même de récompense, non, juste le plaisir de voir que leur monde avait fleurit sans eux. C’est ça les héros finalement : ils contemplent leurs victoires depuis le ciel.

L’odeur de cigarette ne tarissait pas. Cet arôme enivrait la jeune femme qui tourna de nouveau son regard vers son interlocuteur. Que lui dire, que cet entretien était terminé et qu’il n’avait pas trouvé de véritable point d’accord ? Lui montrer que c’était là le seul ennui de la relation humaine : l’entente ? Ou bien lui parler comme si de rien n’était, fermer les yeux sur le discours d’avant, sur les paroles envoyer, sur les messages, brouillés, reçu ? Le visage de la jeune femme se ferma instantanément et elle lança ses yeux dans ceux de Fraust d’un air blasé.


« Vous pouvez m’expliquer ce qu’on est en train de faire là ? On parle d’un sujet qui nous touche et on finit sur celui de vos visites à Paris. Alors, moi, je vais vous dire ce que j’en pense vraiment, je vais laisser le statut de scientifique de côté et je vais prendre le problème en tant que sœur, fille, tout ce que vous voulez mais pas généticienne ou psychologue … Notre monde, Fraust, se construit sur trois choses : la religion, l’argent et la culture. Maintenant, rajoutez les mutants au ‘problème’. Trouvez vous qu’ils pourrissent l’un de ces termes ? … Non. Le seul ennui mutant, c’est qu’ils refusent de croire qu’on puisse leur accorder un quelconque intérêt autre que celui de la tuerie et du massacre. Ils pensent – pas tous en général – qu’ils sont perdus d’avance de toute façon, ou alors que les humains feront tout pour les anéantir. J’ai connu un mutant, il y a quelques années. Il détestait tout et tout le monde, humains … et mutants. Il m’a raconté que, que ce soit d’un côté ou de l’autre, leurs bêtises ne sont pas si différentes finalement … Seriez vous d’accord avec lui si je rajoutais que les humains sont en fait jaloux des mutants et que leurs actes ne sont que pur défense, ainsi que celle de votre cause ? »
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Aaron Kushter
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] - Page 2 EmptyDim 7 Oct - 1:09

Light venait de lui poser une belle colle. Fraust se frotta du bout de l'index le haut de son front, avant de déplacer sur le côté une mèche de cheveux qui n'avait rien à fiche là. Tout ceci pour dire qu'il réfléchissait à sa réponse, en repassant doucement en tête, et en boucle, la question de son interlocutrice. Et, après une brève inspiration, il lâcha dans l'air la première partie de sa réponse, son premier constat:

"Que les humains soient jaloux, d'une certaine manière... Oui, c'est fort probable... Mais qu'il agissent par pure défense, je ne pense pas. C'est comme... Prévenir plutôt que guérir, vous voyez..."

De tout ce que Fraust avait vu, lu et entendu depuis son positionnement de recteur d'un refuge pour jeunes Mutants, il en avait retenu une chose. Il faut combattre le mal à sa source, à la racine. Hors, les Mutants sont considérés comme ce mal. Donc, les humains ne pouvant freiner la naissance de Mutants, agissaient de manière à obtenir un certain contrôle sur eux. Cela avait commencé par leur étude, en laboratoire, autour des années 2020. De ces études ne sont ressorties que des spéculations sur un hypothétique gène Mutant, théorie qui n'avait pas manquée d'être contestée par la communauté scientifique. De ce fait, réduite à néant, cette théorie laissait place à une autre manière de penser: si on ne peut pas les contrôler, détruisons les, un par un, jusqu'à ce que le mal soit érradiqué.
De plus, socialement parlant, le "problème Mutant" avait engendré la mutanophobie, forme plutôt violente de racisme à l'égard des homo sapiens sapiens. Pour quelle raison? Leur existence nuisait-elle de quelconque façon à celle des humains? Leur empêchaientèils de respirer, de vivre comme tout un chacun? Non, les Mutants n'ont jamais nuit aux humains, plus que les humains ne se nuisent entre eux. Et c'était là le fondement de toute l'absurdité made in la niaiserie humaine dans toute sa splendeur.

"La justice... Pensez-vous qu'il y ai une justice, unique, à une seule vitesse, pour tous, humains ET Mutants? Personnellement je ne crois pas... Les Mutants font peur, je le conçois, ils sont puissants, ils ont un pouvoir que les humains n'ont pas... Voila trop de raisons pour s'en méfier, comme la peste si j'ose dire. Et pourtant, n'y a t-il pas des humains tout aussi dangereux, sinon plus? Des extrémistes, des assassins, des violeurs, des kidnappeurs? Des gens capables des pires méfaits? Bien sûr que si, nous sommes d'accord là dessus je pense. Les humains sont donc, potentiellement aussi dangereux pour les humains, que le sont les Mutants. Sauf que, nous autres Mutants, on ne peut nous enlever nos armes naturelles, que la nature ou la science nous ont donné. On peut désamer un humain armé d'un revolver ou d'un lance-missile, mais pas un Mutant. De ce fait, nous devons des personnes dangereuses, armées par nature d'une force qui dépasse les humains. Et de ce fait découle celui que non, ce n'est pas par pure défense que l'on nous traite ainsi, c'est pour prévenir le mal. Pourtant la plupart des Mutants n'ont pas d'intentions mauvaises, je dirai même que le pourcentage de criminalité chez les Mutants est largement inférieur à celui des humains. Et pourtant..."

Fraust s'arrêta, essouflé d'avoir tant parlé d'une seule traite. Cela ne lui ressemblait pas de se lancer dans de grands discours, vraiment, mais sur le sujet des Mutants, il était intarissable.
Jetant un coup d'oeil du côté de Light, le jeune homme se demanda si c'était par politesse qu'elle avait relancé le sujet, ou parce que cela l'intéressait réellement d'avoir son point de vue. Il se faisait tard, et l'heure n'était peut-être plus aux grandes discussions. De même que Fraust, la demoiselle était peut-être fatiguée, ou désirait peut-être simplement se retirer, allez savoir.

"Je crois que j'ai tout dit cette fois-ci, mademoiselle Weddmore. En toute franchise, je dois avouer que vous me plaisez bien comme personne, et je dois dire que je n'avais jamais parlé de la sorte avec un humain, mis à part peut-être le célèbre scientifique Mac Intosh, que vous connaissez peut-être de réputation. J'ai eu la chance de le cotoyer, et c'est un des rares humain pour qui j'épprouve de l'admiration. Quoique c'était un vieux pervers, mais bon..."

Fraust se frotta la nuque, un peu gêné de cet aveu. Comparer cette femme et Mac Intosh, cela faisait deux fois que le jeune homme le faisait mentalement. Peut-être qu'elle avait un peu de son étoffe, de son engagement, de sa compassion... Mais le petit doigt de Fraust lui souffla que cette impression n'était peut-être pas aussi infondée qu'il l'avait cru de prime abord, quelques heures plus tôt...

"Excusez ma question, qui risque de paraitre indiscrète, mais... Vous êtes descendue à quel hotel, mademoiselle Weddmore? Ce serait une drôle coïncidence que l'on soit dans le même, mais pour ma part je suis au Westminster."

Une fois qu'il aurait sa réponse, Fraust pourrait toujours lui proposer d'appeller un taxi pour la raccompagner. Et plus si affinitées... (roh çà va, je blague... quoique! XD)
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] - Page 2 EmptySam 13 Oct - 14:57

[J’suppose que c’est comme ça à chaque fois en plus XD]

"Que les humains soient jaloux, d'une certaine manière... Oui, c'est fort probable... Mais qu’ils agissent par pure défense, je ne pense pas. C'est comme... Prévenir plutôt que guérir, vous voyez..."

Le commentaire arracha un sourire à Light, un sourire quelque peu moqueur. Il ne l’écoutait pas. A proprement parlé, si ; le son de ses paroles s’infiltrait dans les oreilles du mutant, son cerveau analysait le sens, mais après … rien. Oui, rien. Oh, non pas que Fraust soit dénué d’intelligence, quoi qu’un doute était permis (XD), mais plutôt qu’il n’avait pas la sagesse de toutes ces vieilles personnes ou de ces scientifiques « bornés » : l’art d’écouter. Weddmore reconnaissait qu’elle aussi, parfois, ne faisait pas honneur à cette règle ; l’appliquant quand bon lui semblait, comme toute personne normalement construite. Un politicien se doit de le posséder, car c’est ainsi qu’avance un débat, en écoutant l’autre. Mais pour en revenir au mouton gris, on peut tout simplement dire qu’il n’en faisait lui aussi qu’à sa tête. A vrai dire, ce cher Fraust devait avoir un avis si ancré dans son esprit qu’il ne voyait pas pourquoi en parler, et pourquoi émettre d’autres hypothèses, différentes de celle qui formaient son point de vue. Parce que c’est bien ainsi que se forme la pensée : à partir de la réflexion d’autrui et de ces propres idéaux.

Tout aussi souriante, Weddmore écouta avec patience le long discours de son interlocuteur, analysait ses défauts, ses avantages, et ce point de vue qui semblait être le sien. Cet homme était vraiment quelqu’un d’étonnant. Non seulement il parlait comme un négociateur, mais si Light n’avait pas été aussi insensible que cela, peut être même aurait elle pleuré sur sa cause. Il trouvait toujours un manière de ramener les mutants à leurs places d’origines : les victimes. Bon, certes, n’allons pas dire que les humains accordaient tous les droits à cette nouvelle évolution, mais ne les blâmons pas plus pour autant. « Et pourtant, n'y a t-il pas des humains tout aussi dangereux, sinon plus? Des extrémistes, des assassins, des violeurs, des kidnappeurs? Des gens capables des pires méfaits? Bien sûr que si, nous sommes d'accord là dessus je pense. » Oui, à ceci près que les extrémistes mutants existaient aussi. Que faisait il de tous ces mutants emprisonnés pour meurtres, pour sauvagerie envers les humains ? Bien sur que oui que l’humanité n’était pas clean, alors comme ça les mutants le sont ? « Sauf que, nous autres Mutants, on ne peut nous enlever nos armes naturelles, que la nature ou la science nous ont donné. On peut désarmer un humain armé d'un revolver ou d'un lance-missile, mais pas un Mutant. De ce fait, nous devons des personnes dangereuses, armées par nature d'une force qui dépasse les humains. » C’était là le principe même de cette haine qui durait. L’un représentait un danger pour l’autre, quand à savoir dans quel sens … Light ne se permettait pas d’émettre d’opinion sur ce sujet, car elle savait qu’elle n’y participait pas assez activement pour pouvoir en parler en toute sérénité. « Et de ce fait découle celui que non, ce n'est pas par pure défense que l'on nous traite ainsi, c'est pour prévenir le mal. Pourtant la plupart des Mutants n'ont pas d'intentions mauvaises, je dirai même que le pourcentage de criminalité chez les Mutants est largement inférieur à celui des humains. Et pourtant… » Light releva d’un bond la tête. Il divaguait celui là ! Forcément que les humains avaient un taux plus élevé de criminalité, à la base c’était eux les plus nombreux. L’inverse aurait été inquiétant, c’est le regard que Weddmore lança qui traduisit cette inquiétude. Fort heureusement, d’ailleurs, oui car imaginez les dégâts que peut faire un mutant … et traduisez à présent pour un mutant.

La suite, Light ne l’écouta pas forcément, un œil dans le vague tandis que les mots de Fraust s’échappaient en gouttelette. Passionnée, absorbée. Ils n’avaient peut être pas fait le tour de toutes la questions, gardant distance très certainement, mais la jeune femme se rendit compte à quel point ils étaient tout deux différents. Un mutant et un humain. Certains pourraient trouver cela normal, pour des scientifiques ou même des sociologues, c’était là une chose formidable. Weddmore n’imaginait pas ça de la sorte, elle avait tellement l’habitude de côtoyer des mutants que cette idée s’était rapidement évaporée de son esprit. Mais tout de même … Etrange binôme que celui d’un homme aux cheveux gris et une femme à l’aspect de cire.

La généticienne dévisagea son interlocuteur quand celui-ci énonça le sujet de la chambre d’hôtel. A vrai dire, Light n’en avait pas réservé, parce qu’elle aurait cru repartir il y avait un peu plus de trois heures. La jeune femme consulta sa montre, hocha la tête avec une petite moue attristée et éleva très légèrement le ton de sa voix, histoire de revenir à un niveau normal.


« Hem … Je n’en ai tout bonnement pas. A vrai dire, je n’aurai jamais espéré rester dans cette ville trois heures de plus. Bon … Il va falloir que je réserve un autre billet d'avion. »

Le soir s’était enfin installé, seules les lumières de la terrasse éclairait son visage pâle. La jeune femme leva la tête et croisa le regard du jeune mutant, qu’elle gratifia d’un sourire timide.
Belle soirée.


Dernière édition par le Ven 19 Oct - 20:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] - Page 2 EmptyVen 19 Oct - 18:26

[HRP: Tu connais le M.I.L. toi? ^^ Big error de jeu là XD ]

Fraust regarda sa montre. 21h52. Il se faisait tard en effet. Dire que le recteur repartait pour l'indonésie, le lendemain en milieu de matinée... Le moins qu'il pouvait dire était que son séjour à Paris lui avait au moins apporté une surprise.

« Hem … Je n’en ai tout bonnement pas. A vrai dire, je n’aurai jamais espéré rester dans cette ville trois heures de plus. Bon … Il va falloir que je réserve un autre billet d'avion. »

Fraust sourit. Elle allait pouvoir courir, pour espérer obtenir une réservation sur un vol dans un délai si court. Quand on sait que le Mutant avait dû réserver plus de 5 mois à l'avance pour ce voyage... La crise du pétrole avait eu ses effets sur le trafic aérien, beaucoup moins dense qu'il y a 30 ans. Aller d'un endroit à l'autre du globe à la dernière minute était devenu impossible, à moins d'avoir un avion privé.

"Je vous souhaite bien du courage pour trouver un vol pour les prochains jours. Mais si je puis vous aider..."

Fraust sortit une autre cigarette de son paquet, qu'il laissa en évidence sur la table au cas où Light en voudrait une autre.

"... J'ai une chambre un peu grande pour une personne seule, alors si çà peut vous dépanner, je veux bien vous prêter mon lit, en sachant que je dois aller à l'aéroport demain matin, pour mon départ. Vous pourrez toujours essayer d'y trouver votre bonheur. Si le fait de dormir dans la même chambre qu'un Mutant ne vous révulse pas, bien entendu..."

Une lueur de malice passa dans le regard du recteur de la Faculté. Il aimait bien ce jeu là, tester les gens de la sorte. C'était parfois très instructif. Après avoir fait claquer son zippo, et exhalé une nappe de fumée de ses lèvres, il ajouta:

"N'ayez crainte, je dormirai sur le divan..."

En ponctuant d'un sourire amusé, et un brin moqueur.
Puis il interrogea du regard la jeune scientifique; il serait intéressant de voir sa réaction...
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] - Page 2 EmptyLun 22 Oct - 9:51

[>_< Toutes mes excuses ...]

"Je vous souhaite bien du courage pour trouver un vol pour les prochains jours. Mais si je puis vous aider..."

Allons bon ! Et de quel sorte ? Le visage de Light Weddmore dévisagea avec étonnement le jeune homme, comme étonner qu'il veuille réellement l'aider. Que voulez vous, habituellement, c'était plutôt une parole du style : "bon, s'cusez moi, faut que j'aille nourrir mes gosses" ou bien alors un discours de ce genre là. Les conventions veulent que ce soit la femme et non l'homme qui décide du moment de se retirer. Il faut croire, qu'avec le temps, et comme le dise si bien les vieillard, jeunesse se perd. Une convention, c'est comme un escargot en somme : fait pour être dépassé.

L'autre posa son paquet de clope en évidence sur la table, Light ne tendit aucune main vers la nicotine, se contentant d'écouter la façon dont il allait pouvoir l'aider. L'idée partait d'un bon sentiment, c'est ce qu'elle se força à penser, mais on ne peut pas dire que cette dernière lui plaisait réellement. Faisant tourner quelques mèches d'ébènes entre ses doigts, Weddmore observa son interlocuteur rallumer une autre cigarette, un sourire malicieux sur les lèvres avant d'enchaîner en lui renvoyant la fumée dans la tête : "N'ayez crainte, je dormirai sur le divan..."

La jeune généticienne aurait pu s'indigner, surtout en sachant le caractère qui était le sien, se lever pour l'insulter en Islandais et s'en aller sans un mot de plus. Mais pas aujourd'hui. Enfin, apparemment pas, puisque Weddmore se contenta d'un regard qui aurait pu dicter la même chose. Ca valait mieux pour lui de rajouter la dernière indication, y'avait pas à dire. Mais de tous les hommes qui avaient pu lui proposer ce genre de ... chose, il devait être le pire dans la demande. Cependant, comprenant qu'elle n'avait pas réellement le choix, en sachant qu'il lui serait compliqué et fatiguant de trouver un hôtel à cette heure, la jeune femme répondit au sourire du mutant aux cheveux gris, marmonnant entre ses dents.


"C'est bien aimable à vous."

Dans la lancée, Light leva une main et claqua des doigts pour appeler le serveur, demandant l'addition à ce dernier, qui lui tendit presque immédiatement. La généticienne sortit un billet de sa poche et paya sans autre forme de procès. Elle tira sa chaise et se leva, attrapant sa petite valise noire qui n'avait jusque là pas bougé de sa chaise, regardant une dernière fois la direction du cimetière Montmartre avec un pincement au coeur. Elle savait qu'elle ne reviendrait pas avant longtemps. Et, avec toute la politesse qui était la sienne, Weddmore attendit que son interlocuteur lui indiqua la direction à prendre, bien qu'elle n'avait pas osé de signaler clairement qu'elle était sa décision, c'est à dire oui.

[Je voulais te remercier maintenant pour ce topic ^_^ J'espère que tu saisis mieux mon personnage maintenant XD]
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] - Page 2 EmptyMer 31 Oct - 22:12

[HRP: En un mot, enfin, trois: je l'aime ^___^ ]

Pas du tout certain de la réponse de Light, Fraust resta assis, à guetter ce qui pouvait en être une dans son regard. Ses mots ne traduisant ni un oui, ni un non, il ne pouvait pas le deviner. Et un "Alors poupée, on y va?" aurait été déplacé...

Mais en tout les cas, après payé la note au détriment de Fraust, la demoiselle se leva, avec sa valise qu'il n'avait même pas vu (^^), et sembla attendre après lui. Enfin une réponse claire! Fraust se leva alors à son tour, et passa à côté de Light pour lui indiquer la direction de l'avenue qu'il avait repéré, où ils pourraient appeler un taxi. Ce fut d'ailleurs le jeune homme, en bon gentleman (parfois), qui s'en chargea, à l'aide de grands gestes de bras assez démonstratifs. Le petit taxi blanc qui arrivaient vers eux s'arrêta donc, et tandis que la demoiselle grimpaient à bord, le jeune homme mit sa valise dans le coffre, avant d'embarquer à son tour pour indiquer:

"L'hotel Westminster, 13 rue de la Paix, s'il vous plait."

Dans un anglais impeccablement francisé pour l'occasion, avec toutefois un accent à couper à la tronçonneuse. Et oui, quand on ne parle pas français, il faut bien apprendre par coeur ce genre de choses, quitte à brader la prononciation!
Mais quoiqu'il en soit, le trajet fût assez court, d'autant que la rue en question était à moins de 2 kilomètres de la terrasse où Light et Fraust avaient philosophé. Le jeune homme avait complêtement zappé que le parc où il avait mangé son dernier repas n'était qu'à quelques dizaines de mètres du Westminster. Et bien tant pis, au moins Light n'aurait pas à trimballer sa valise sur ce trajet.

Bref, le couple improbable arriva à bon port assez rapidement, et Fraust paya cette fois-ci. Portant le bagage de la demoiselle, à qui il n'avait pas laissé le choix, Fraust pénétra en premier dans le hall du luxueux hotel parisien, et se présenta à la réception où il récupéra sa clef. Puis il se tourna vers l'escalier en indiquant à Light:

"C'est au second..."

Alors qu'il grimpait les premières marches, le jeune homme aux cheveux d'argent se demanda une fois de plus pourquoi il avait choisi cet hotel. Cher, hideux... Mais bon, confortable quand même, si on oublie l'impression d'être revenu au 17ème siècle... Surtout qu'il n'y avait que celui-ci qui pouvait lui proposer une chambre, alors qu'il était arrivé à Paris sans penser à en réserver. Mais le recteur de la Faculté se doutait bien que la note serait âprement salée... C'est Yang qui allait rouspéter!
Arrivés au second palier, Fraust s'avança dans le couloir, et s'arrêta devant la chambre 28. De sa main gauche libre, il inséra la clef dans la serrure, tourna, et poussa la porte.

"Faites comme chez vous, Light."

Annonça le jeune homme, en s'écartant pour laisser son invitée entrer en première.
La chambre était très belle, quoique dans un style très... Rennaissance, disons. Les murs étaient remplis de gravures et de dorures, une fresque s'imposait sur une voûte au plafond... Bref, un peu too much pour Fraust, mais peut-être que Light aimait bien ce genre de décoration.
Pour le reste, un grand lit, un divan et un fauteuil, une T.V., un petit bureau où l'ordinateur portable du Mutant semblait l'appeler en clignotant, voila pour la pièce principale. La salle d'eau était à droite après être entré, tandis que le coin dinning était de l'autre côté de la pièce, avec un petit balcon bien appréciable pour griller les dernières clopes, le soir, en s'émerveillant devant la jolie vue sur la rue...

Fraust posa la valise près du lit, et ferma la porte d'un coup de talon. Puis il indiqua l'essentiel:

"La salle de bain est ici, les toilettes aussi, et puis... Bah, je vous laisse vous installer..."

Pour sa part, le jeune homme alla allumer la cafetière, et se dirigea vers son pc, qui affichait l'inscription clignotante: Data processing completed... File received...
Tout en détachant les deux premiers boutons de sa chemise, le jeune homme aux cheveux d'argent se pencha sur ce message, et commença à tapoter sur le clavier.
Après quelques manip', et tous les boutons de sa chemise défaits, Fraust se releva pour aller éteindre la cafetière. Et ôter sa chemise par la même occasion, laissant paraître, sous un débardeur blanc très moulant, une musculature presque parfaite. Quoique la brûlure noire en forme d'éclair, sur son bras gauche, était tout de même moins jolie à voir...

"Un dernier café, miss Weddmore?"

Demanda-t'il en remplissant deux tasses de caféine pure coupée d'eau chaude. Ce bênet n'avait même pas fait attention à la demoiselle depuis qu'ils étaient arrivés! Remarquez, c'était peut-être mieux ainsi... Imaginez Light en nuisette sexy... Voyez, vous aussi vous vous en décrocheriez la mâchoire!

[J'adoooore RP avec toi, en ce moment n___n Va savoir pourquoi XDDD]
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] - Page 2 EmptyMar 6 Nov - 10:20

[C’est compréhensible XDDD En même temps, je crois que je commence à prendre mon pied XDD]

"L'hotel Westminster, 13 rue de la Paix, s'il vous plait."

Ouch, bonjour l’accent et les tympans. A croire que ce type faisait exprès de cracher ces mots à la tronçonneuse française. Bizarrement, pas mal de personne aime l’accent anglais que prend un Roast-beef – enfin, que se sent obligé de prendre un Roast-beef – quand il tente – souvent en vain – de parler français. Vous savez, c’est comme ces petits couinements que font les chèvres du Jura, entre une sorte de mâchonnement peu délicat et… Non, je déconne. Ca devait juste être vachement humiliant pour les froggies, c’est tout. L’ennemi parle sa langue ! Vous imaginez ? Quelle horreur pour le patrimoine … Mais bon, connaissant quelque peu les coutumes Française, et leur hypocrisie qui les honore pour la plupart, Light se sentait obligé d’avouer une chose : un anglais qui parle français, ça vaut le détour. Et Fraust valait le détour.

La jeune femme se contenta d’émettre un petit sourire, entre gentille moquerie et compassion pour son camarade et compatriote. Ce dernier lui chippa sa valise entre deux regards, tandis que Light s’installait dans le confortable taxi qu’il venait de dégotter au bout d’un exercice de gym des plus abruptes. Au moins, la jeune femme savait qu’elle n’était pas venue pour rien. Enfin, mieux que pour une visite mortuaire à la tombe de son frangin. On vient pour un mort et on en ressort un peu plus vivant, c’est beau la vie. Très sérieusement, rencontrer ce type devait être la chose qu’elle regretterait le moins, pour le moment. Discuter enfin avec un mutant qui n’était ni un brillant généticien, ni un crétin intersidéral (quoi que … XD), ça n’était pas permis à tout le monde. De plus, Fraust avait développé un point de vue très intéressent, celui de ces mutants qui pensent que le poids du malheur leur ait tombé sur les épaules. Et c’est qu’ils n’avaient pas vraiment tord. A vrai dire, ce n’était qu’une constatation, mais Light comprenait parfaitement que le jeune homme aux cheveux gris ne veuillent pas vraiment s’attarder sur ce sujet.

Le couple improvisé débarqua dans un hôtel de style très … particulier. Entre Renaissance et Age de pierre, c’est vous qui voyez. Les grooms et autre gens du personnel avaient l’air de barbare, ou bien regarder la jeune généticienne avec un air qui en disait long sur leur jugement. Pouah, elle est toute trempée ! Light, elle, se contenta de passer devant eux sans le moindre mot, pas même un bonjour (prononcé avec un accent français tout aussi déplorable) et suivit Fraust quand celui-ci eut récupéré la clé de son appartement.


"C'est au second..."

Chouette. Ca leur éviterait de prendre les ascenseurs. Oui, parce qu’il y avait au moins une chance sur deux que l’ascenseurs se bloque, comme dans toute série B qui se vaut.

Quelques pas et deux paliers plus tard, Weddmore entrait d’une chambre d’un style tout à fait détestable, tandis que sa valise était toujours entre les mains du jeune mutant, qui la précéda avec un petit mot de politesse. Faites comme chez vous … mais n’oubliez pas que vous êtes chez moi. La jeune femme laissa son logeur lui présenté – comme il avait l’air d’y tenir – l’endroit où elle allait seulement passer une nuit, mais mieux ne fallait pas commencer à discuter sur ce point. Après tout, pour le moment, il était charmant. Light le regarda partir près de son ordinateur portable, qu’elle venait juste d’apercevoir, et fit le tour de la pièce du regard en attendant qu’il s’adresse de nouveau à elle. A dire vrai, la jeune femme était gênée. Non pas que partager sa chambre avec un mutant était dérangeant, là n’était pas le problème, mais avec un homme en général, un homme que vous ne connaissez pas … c’est un peu perturbant tout de même. Certes, la plupart de ces demoiselles auraient sûrement payés pour pouvoir toucher ne serait ce qu’une fois ce cher Fraust, mais Weddmore, pour sa part, se contenta d’être mal à l’aise. Cette sensation cessa bien vite.


"Un dernier café, miss Weddmore?"

Tournant la tête à l’appel du jeune homme, Light tomba nez à nez avec un recteur débraillé et presque prêt à aller se coucher, si j’ose dire. Pas génée pour si peu (nan ?) et repoussant sa valise sur le bord du lit, l’Islandaise s’approcha de ce dernier et attrapa une tasse de café chaud. Elle n’allait tout de même pas refusé, ça ne se faisait pas.

« Merci. »

La jeune femme enroula ses mains autour du mug, cherchant à regagner quelque peu de chaleur, maintenant que le soleil était totalement tombé. Au dehors, on ne voyait pas les étoiles, trop de lumière dans la ville pour cela. Dommage. Weddmore aimait bien les étoiles.

« Au fait, Fraust, que faites vous dans la vie ? »

Voilà de quoi briser le silence qui s’était quelque peu installé. Et après, elle irait très certainement se couché, en vue de rentrer demain, même si Light ne savait pas exactement comment.
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] - Page 2 EmptyMar 6 Nov - 23:53

Tandis que Light avait pris possesion de la tasse de café qui lui était offerte, Fraust avait posé la sienne sur la petite table basse, avant de s'asseoir sur le p'tit canapé, comme un adolescent l'aurait fait (c'est à dire, une jambe bien callée sous ses fesses, l'autre touchant presque la tablinette).

« Au fait, Fraust, que faites vous dans la vie ? »

Voila une question qui pouvait effectivement relancer la conversation inexistante de nos jeunes âmes en peine. Le jeune homme aux cheveux d'argent s'emparra de sa tasse, et but une p'tite gorgée de café bien chaud, avant de répondre.

"Et bien, je partage ma vie entre le foyer pour jeunes Mutants que j'ai fondé, la peinture et les voyages... Diplomatiques, le plus souvent... Une vie réglée comme du papier à musique, en somme."

Après une telle réponse, et avec le regard empreint d'un voile de nostalgie, l'on était en droit de se demander si Fraust était heureux de sa vie actuelle. Et sa réponse aurait pu en surprendre plus d'un, à juste titre, puisque c'était non.
Loin de lui l'idée de penser que s'occuper des jeunes, de la nouvelle génération de Mutants était un poids ou une corvée quelconque; et sur cela aucun doute: Fraust adorait réellement son travail. Cependant, et là c'était toujours le même refrain, malgré que les choses aient changées, un peu, depuis son évasion de la Genetics Corporation, Fraust gardait le sentiment que la vie n'était pas réellement gaie pour un Mutant, dans ce monde.
Pour sa part, il devait au moins reconnaitre qu'il n'avait pas à se plaindre. Il pouvait encore sortir et se méler à la marée humaine, où qu'il aille, sans risquer de créer un mouvement de panique du genre "Aaah!! Un Mutant!!". Mais en pensant aux mutations plus visibles, comme celle d'Angèle, Fraust retombait invariablement dans l'idée que rien n'avait encore suffisament changé, dans la mentalité des humains.
Et d'un autre côté, le recteur de la Faculté ne pouvait s'empêcher d'espérer que les choses allaient réellement changer, par exemple à l'occasion du colloque mondial sur les HGM. Lui-même était parfaitement incapable de dire si oui ou non, c'était à lui que revenait le devoir de représenter les Mutants du monde entier, et de plaider pour eux, pour un monde un peu meilleur; mais puisqu'on lui avait demandé de s'acquitter de cette tâche, il le ferait, avec toute la fougue et la hargne que l'on pouvait lui connaitre.

Et donc, non, la vie était bien moche, parfois supportable, mais ce n'était pas assez pour ce petit bout de Mutant aussi électrique que son pouvoir. Encore que... N'était-il pas bien, là et maintenant, sa tasse de café chaud à la main, bien installé au chaud de sa chambre d'hotel, et en compagnie d'une charmante personne? Cette fois-ci, la réponse était positive. Et cette idée fit naître un début de sourire sur les lèvres du jeune homme.

"Je ne vous retourne pas la question, Light, car je connais la réponse... Cependant, je vais la tourner différament... Qu'est ce qui vous anime, vous passionne? Laissons le travail de côté, et parlez-moi de vous, Light. Vos hobbies, vos loisirs, ce que vous aimez faire, et ce que vous détestez..."

Là, Fraust changea de position, posant ses pieds nus sur le rebord du canapé, ses genoux touchant presque son torse. Son café refroidissant, il en bu une autre gorgée, tout en cherchant le regard de Light avec le sien...

[Yeah! n__n ]
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] - Page 2 EmptyLun 19 Nov - 10:44

"Et bien, je partage ma vie entre le foyer pour jeunes Mutants que j'ai fondé, la peinture et les voyages... Diplomatiques, le plus souvent... Une vie réglée comme du papier à musique, en somme."

Et pas super-héros ? Light se maudit intérieurement. Elle aurait du se douter que ce (p'tit)monsieur Fraust ne travaillait pas exactement chez un gentil comptable du seizième arrondissement de Paris, ou bien un commerçant de Camden. Oh ça non. Elle aurait du se douter qu'il y avait affaire mutante là dessous, ça oui par contre ; mais Weddmore avait préféré faire l’idiote - comme elle savait si bien le faire, contrairement à ce que chacun peut penser. La façon dont cet homme avait parlé de la « cause mutant » prouvait bien qu'il avait l’habitude qu’on lui pose ce genre de question. Alors, celle là, c’était certainement le comble du ridicule.

La jeune généticienne eut un petit sourire – mais aller deviner quel était son vrai sens … - et décida de s'assoir juste à côté de son camarade, histoire de ne pas rester debout, de lui prouver qu'elle ne mordait pas et de ne pas lui faire croire que c'était lui qui l'effrayait. Weddmore n'a peur de rien ni de personne, et celui qui dira le contraire est un mercenaire foutu d'la vie avec des lunettes de soleil cassés ! Na !

Il y eut un petit silence, pendant lequel Weddmore sirota son café avec une attention toute particulière. Elle avait perdu le contact visuel avec le jeune homme, ce qui la laissait pantois qu'en à la suite des évènements. Oui, avec des yeux, on pouvait voir si la personne semblait prédisposer à continuer à converser avec vous ou si vous la soulez complètement, à un tel point que le moindre instant est un supplice, et la moindre parole, un martyr. Tiens, Light se demandait si elle l'avait ennuyé ... Certainement que non, vu que Fraust avait décidé de l'héberger une nuit. Pas de raison présice, sauf celle de rendre service certes, mais toujours l'option qu'il n'avait pas fait cela par plaisir. Si Weddmore avait vu les yeux de cet homme, peut être cette question aurait elle disparut aussi rapidement qu'elle s'était présentée aux portes de son esprit.


"Je ne vous retourne pas la question, Light, car je connais la réponse... Cependant, je vais la tourner différament... Qu'est ce qui vous anime, vous passionne? Laissons le travail de côté, et parlez-moi de vous, Light. Vos hobbies, vos loisirs, ce que vous aimez faire, et ce que vous détestez..."

Session métic ON ! Quinze secondes de drague ! Le visage de la jeune scientifique se tourna vers le jeune mutant avec un mélange d'étonnement et d'exaspération. Exaspération ? Cela rappelait un des héros d'une vieille écrivain, madame Nothomb, belge de son état (tout le monde a ses défauts ... *SPLAF* Non, VIVE LA BELGIIIIQUE ! XDDDD) ; oui, exactement, cette scène lui rappelait les réactions du poltron des "Catalinaires", une sorte de medecin légèrement bourru, qui avait pour femme un être si peu humain qu'elle était nommée l'Abcès ; mais le plus interessant dans tout cela, c'est que c'est bien l'homme, l'objet des convoitises. En effet, ce dernier était d'un effroyable silence, ne répondant qu'à des questions par 'oui' ou 'non', ce qui en faisait un bourreau pour un vieux couple de retraités désirant la paix. Mais je m'égare. Reprenons le cas de mademoiselle Light Weddmore : muette jusqu'à la prochaine question et souvent parfaitement indisposé à répondre. CQFD.

Light regardait toujours son interlocuteur et lui sourit, pour faire passer le malaise qui risquait de s'installer. Un malaise ? Oh, plus un silence à vrai dire, un looong silence de réflection. Parce que cette question, Weddmore n'avait pas la moindre idée de la réponse. Que pouvait elle bien aimé excepté son travail ? Pour une femme qui ne jurait que par la génétique et la mutation, c'était un peu comme demander à Einstein de traduire Shakspeare.


"J'aime ... J'aime beaucoup l'Italie, c'est un magnifique pays. Et ... et aussi les étoiles et les couchers de soleil, vraiment très joli."

Tu es minable, pensa tout bas Weddmore ; tu n'es pas même capable de dire ce qui te fait plaisir dans la vie. Le chocolat ?, émit en murmurant la deuxième voix. Non, franchement, Light était tout bonnement incapable de savoir ce qui la passionait réellement. Certes, l'Italie était une chose, les étoiles et les couchers de soleil une autre, mais elle doutait avoir un quelconque coup de foudre pour un domaine différent de la génétique. Ne jurer que par son travail.

Si Light Weddmore avait eu une deuxième vie : elle aurait été Japonaise.

Quelque peu abattue, la jeune scientifique décida de se concentrer à présent sur ce qu'elle n'aimait pas, vu que c'était la deuxième question de ce foutu Fraust. Et à part Charlie Withmore, le thé et les cacahuètes, elle ne voyait pas trop ... Oh si, la Génétique Corporation. Mais ça faisait encore référence au boulot, comme le thé d'ailleurs ... (Cf Nydee) Aspirant de nouveau une bonne gorgée de café, Weddmore croisa ses jambes sur le canapé, fixant le vide devant elle et maudissant les hommes et leurs sales habitudes de rendre les questions par galanterie. Maudissant la galanterie tout court, mais il fallait une victime qui la soit en personne : j'ai nommé Fraust.


"Qu'en à ce que je n'aime pas ... je pense que la liste serait vraiment longue."

Voilà ça, c'était pour toi, maintenant fous-moi la paix. D'un geste souple, Light posa sa tasse sur le rebord de la petite table, près de l'ordinateur en prenant garde de ne pas la renverser et détacha les boutons de son manteau de pluie noir. Par chance, la chemise blanche qu'elle portait en dessous n'était pas trempé, contrairement au blouson qui dégoulinait carrément sur la moquette et venait de mouiller le canapé. D'un bond, Weddmore se leva, histoire de limiter les dégats, et alla pendre son manteau sur le bord de la fenêtre. Elle retourna, confuse, près du canapé mais se contenta de regarder Fraust avant de baisser les yeux et de lâcher entre deux éternuments.

"Excusez moi pour le ... le canapé. Et le dérangement."

Ceci fait, la jeune scientifique jeta un regard vers la salle de bain, en pensant qu'un bon bain chaud lui plairait bien mais que ça n'était pas vraiment le moment.

"Je peux ... hem ... aller me changer ou bien vous voulez passer avant ... ?"
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] - Page 2 EmptyDim 25 Nov - 4:50

Dire que Weddmore n'était pas très loquace était sans doute un euphémisme. Ou bien était-elle de cette sorte de personne à qui, si on leur enlève le sujet de conversation "boulot", sont tout bonnement incapable de parler. Oh, Fraust en connaissait d'autres, des comme çà, et il s'avouait lui-même plutôt taciturne, préférant les actes aux paroles.

Mais dans le même temps, si on se remet dans le contexte, ils n'étaient tous deux plus dans un cadre professionnel, comme l'avait été leur discussion au café; mais ils étaient à présent dans quelque chose de plus informel, pas forcément très intime (pas encore) mais du moins plus amical. De ce fait, il était difficile de laisser le silence s'installer, il fallait bien broder, parler parce que le silence devient dans ces cas là plus qu'encombrant.

"J'aime ... J'aime beaucoup l'Italie, c'est un magnifique pays. Et ... et aussi les étoiles et les couchers de soleil, vraiment très joli."

Voila un début, de la part de la jeune femme qui s'était installé à côté de Fraust sur le divan. Un début tout petit, mais le jeune Mutant supposa qu'il fallait bien commencer petit pour finir grand...
Cependant, les silences de Light étaient un peu long, et dans ces instants là, Fraust ne savait pas trop s'il devait reprendre la parole, attendre, faire quelque chose... Difficile de savoir, en même temps. Heureusement, sa tasse de café l'occupait, il pouvait toujours en boire un peu quand le silence devenait trop chiant, il faut le dire.

"Qu'en à ce que je n'aime pas ... je pense que la liste serait vraiment longue."

Merci Light, pour ce lumineux commentaire! Fraust étouffa un petit rire, causé par le comique de la réponse, sûrement non-voulu par la scientifique. Cette réponse, démontrait vraiment bien que Light n'avait pas envie de se fouler dans cette conversation, du moins le jeune homme l'interpréta comme tel, avec le sourire néanmoins. Oh, il se savait embêtant à ses heures, avec ses retours de politesses, et ici en l'occurrence, de questions. Mais bon, c'est le truc de Fraust pour alimenter une discussion, alors faut pas lui en vouloir hein!

"Ok, je vois... Comme tout le monde, je suppose!"

Ajouta-t'il simplement, un sourire d'enfant aux lèvres. Cela n'allait pas durer, ce sourire, aussi il fallait que Light l'imprime dans sa mémoire visuelle, à tout prix! Ah oui, c'est tellement rare de voir Fraust sourire ainsi, comme si il n'y avait jamais eu de différence entre lui et elle, soit entre un Mutant et une humaine; comme si il n'y avait jamais eu de schisme...
Et comme on pouvait s'y attendre, ce joli sourire finit par se dissiper, par mourir sur les lèvres de Fraust, qui reporta son attention sur sa tasse maintenant vide tandis que Light s'était levée pour retirer son manteau humide. L'eau qui ruisselait sur celui-ci avait coulé sur le tissu du canapé, formant quelques tâches humides. La demoiselle s'en excusa, mais Fraust lui fit un signe de la main, comme quoi il s'en foutait et qu'après tout cette chambre elle ne lui appartiendrait déjà plus le lendemain. S'il avait eu un esprit plus vif, et surtout plus déluré, le jeune homme aurait agit comme une rock star pour sa dernière nuit ici: pour en mettre plein la vue à Light, il aurait commencé par balancer la TV par la fenêtre, aurait sauté à pieds joints sur le lit sans enlever ses chaussures, et pour finir il lui aurait sauvagement fait l'amour dans la baignoire qu'il aurait bien sûr laissé déborder... Hélas, hélas, hélas (trois fois hélas quoi)! Fraust n'est pas Ashen!

"Je peux ... hem ... aller me changer ou bien vous voulez passer avant ... ?"

Fraust leva les yeux vers elle, et, comprenant enfin ce dont il s'agissait, répondit avec les joues rougissantes:

"Ah, euh oui! Oui oui, allez-y! Quant à moi, je vais euh... Je vais aller ramener les tasses là-bas, déjà... Et après on verra..."

Fraust se leva alors, re-indiqua la salle de bain à la demoiselle car ayant déjà oublié qu'il l'avait indiqué (le stress, sans doute), puis il ramassa les deux tasses qu'il alla déposer sur l'autre table, la grande. Light rentrée dans la salle d'eau, Fraust décida d'aller se fumer une dernière cigarette sur le petit balcon...
Non sans penser à ce qui pouvait bien se passer derrière cette bête portée marquée "salle de bain"... Non sans y penser intensément, même!
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] - Page 2 EmptySam 15 Déc - 23:11

Le rire de Fraust ramena une jeune scientifique complètement épuisée à la raison. Simple impression ou il se foutait d'elle ? Les yeux noirs de Light Weddmore errèrent dans ceux du recteur, une question qui demandait un pourquoi innocent et doux. Si doux sont les yeux de mademoiselle la Lumière, parce qu'habituellement, ces yeux là faisait fuir tout le monde, y compris les bôôô mâles qui aurait bien voulut continuer la conversation avec la jeune femme. Fraust aurait pu rentrer dans ces critères là, mais la façon dont les silences s'intallaient entre eux deux était palpable : ni l'un ni l'autre n'avait grand chose à se raconter. Et quand bien même le jeune homme faisait il des efforts, la nature était plus forte que lui. Encore une fois.

"Ok, je vois... Comme tout le monde, je suppose!"

Light se contenta d'un demi sourire, ne comprenant pas vraiment et n'ayant pas envie de comprendre. Oh il n'était pas très tard, mais son esprit scientifique ne lui dictait pas de se concentrer sur les aléas du caractère masculin. Vous savez, ces bestioles avec des poils, des mains, des yeux, des... oui ? Et bien, au même titre de leur homonymes femelles, c'est l'espèce la plus lunatique et la plus étrange que Light connaissait. Capable de changer du tout au tout, un peu comme le silence et le bruit. Ou encore comme le visage de ce Fraust. Un grand sourire d'enfant sincère qui s'était installé, magnifique sourire sans de doute perfide. Malheureusement, Weddmore n'étant pas doté des capacités de mémoire de son frangin disparut, l'image s'éffacerait sûrement au fils du temps et c'était fort dommage. A dire vrai, Fraust aurait mieux fait de garder ces instants là pour meilleurs audimats. Une mouche aurait courut autour du visage de Light qu'elle lui aurait fait le même effet : dérangeant mais pas au plus haut point. En regardant cet homme, la jeune femme avait l'impression que le sourire lui avait été offert à la naissance, pas parce qu'il l'avait sans cesse, mais plutôt parce que ça lui allait bien. Très bien même.

A la question quelque peu murmuré de mademoiselle Weddmore, la scientifique surprit son interlocuteur à rougir. Et bien, qu'il n'aille pas s'imaginer des choses celui là ! Des gosses comme lui, elle en avait croisé des centaines, voir des milliers, et aucun d'entre eux ne l'avaient approché. Oui, vous avez bien lu : aucun. Light était une sorte d'oeuvre d'art (notons qu'une oeuvre d'art, c'est parfois beau, parfois moche, je n'avance rien hein !) : on la regardait de loin, sans la toucher, sans l'approcher à plus de trois pas. Sinon le conservateur vous frappe sur les doigts.

"Ah, euh oui! Oui oui, allez-y! Quant à moi, je vais euh... Je vais aller ramener les tasses là-bas, déjà... Et après on verra..."

On verra ? On verra quoi ? Weddmore ne quitta pas le jeune homme des yeux, comme s'il venait de prononcer les mots qui allaient causer sa mort. C'était presque le cas. Voyant qu'il ne s'était pas vraiment rendu compte de ses propos - qui en aurait affligés plus d'une - Light se contenta d'attribuer le discours du jeune homme à sa timidité et sa patauderie. Ca n'était pas un mauvais bougre après tout ... Elle lui pardonnerait bien ...

Un rapide coup d'oeil par l'ouverture de la porte lui annonça que la salle de bain ne serait pas à son goût. D'abord, il y avait un énorme miroir, et Light ne supportait pas les miroirs. Néanmoins, la scientifique se saisit de sa petite valise (encore elle !) et pénétra dans la pièce presque à reculons. Le lavabo avait des bords dorés et brillants, fraichement repeint apparement, même si le papier-paint du mur laissait à désirer. D'un geste souple et sitôt qu'elle eut refermé la porte derrière elle, Weddmore sortit son portable de sa poche et composa le numéro (à l'abris des regards indiscrets) de Georg Roosentag. Ce fut le répondeur qui l'acceuillit. Jurant tout bas pour éviter de se faire entendre, la jeune femme laissa un message indiquant le lieu où elle se trouvait et n'oubliant pas de rappeler qu'elle ne savait pas à quelle heure elle repartirait. Ceci fait - et sachant parfaitement que Roosentag n'en serait pas ravie - la jeune scientifique défit un à un les boutons de sa chemise blanche et pria pour que les deux yeux de Fraust ne la reluque pas de derrière la porte. Weddmore dénicha une robe noire dans sa garde-robe improvisé, une robe ni de soirée ni de... ni de rien du tout, elle espèrait que celle ci ferait l'affaire pour la nuit.

Et une serviette et trente deux secondes plus tard, Light était dehors, valise correctement déposée sur le lit.

Elle jeta un coup d'oeil au jeune homme qui fumait à l'extérieur. Que faire ? Le rejoindre ? Bon, il ne faisait pas si froid que ça, et malgré ses cheveux mouillés qu'elle peinait à sécher avec ledit serviette, rien ne lui ferait attraper un rhume. Par contre, lui ...

"A quelle heure partez vous demain matin ?"

Question sans vraiment trop grand intérêt, mais prouvant bien d'un certain intéressement. Parce qu'elle n'était tout de même pas une sauvage. S'accoudant près du jeune homme, Light lui sourit. La fumée de cigarette lui revenait gentiment à la figure. Il faisait bon.
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] - Page 2 EmptyMer 26 Déc - 20:46

Comme une douce brise de chaleur, Light était apparue aux côtés de l'homme électrique. Même en fermant les yeux, Fraust l'aurait senti arriver, sans doute parce qu'il avait l'impression qu'elle était comme lui; que sa présence seule suffisait à changer l'atmosphère d'une pièce, d'un endroit. Un léger sourire flirta avec ses lèvres, le temps d'un petit soupir de contentement. Light... Elle avait quelque chose... Un petit quelque chose de noble, un truc qui se sent dès le premier instant; ils auraient pu être frère et soeur, pas par le sang mais par cette même petite chose qui les rendait l'un comme l'autre, uniques.

"A quelle heure partez vous demain matin ?"

Une bourrasque de vent plus forte fit voler le chapeau d'un homme, en bas. Fraust regarda la scène avec l'amusement d'un gamin perceptible dans ses seuls yeux gris. Cette étincelle d'amusement resta fixée sur ses iris alors qu'il tournait la tête vers miss Weddmore.

"Hum... Mon avion décolle à 11h45... Disons que j'aurai quitté cet endroit vers 10h30..."

Et pof, l'étincelle de son regard avait déjà disparue, pour retourner se cacher quelque part dans le coeur sombre du Mutant. Se retournant complêtement, Fraust appuya son dos contre la rembarde du balcon. Light pouvait maintenant voir son bras droit, nu; et cette brûlure noire en forme d'éclair, serpentant la peau du jeune homme entre son coude et son épaule. Pas un bracelet, pas une montre, pas un seul bijou n'ornait son corps; cette marque était bien la seule espèce de "décoration", si l'on puis dire, qui venait s'apposer sur lui, telle une sordide marque de fabrique. Il ne manquait qu'un code barre pour parfaire le tableau...

"Rentrons, il ne fait plus très chaud..."

Imposa Fraust, avec l'autorité naturelle dont il disposait. Sa cigarette jetée par dessus le balcon, il mit un pied puis son voisin à l'intérieur, et attendit que Light passa à son tour pour refermer la baie vitrée. Mine de rien, il faisait tout de même meilleur ici...

Pour le reste, et bien le temps était presque venu de se dire bonne nuit. En effet, Light avait déjà revêtu sa nuisette noire sexy, et ne semblait pas désireuse de s'éterniser. Fraust n'aurait su proposer une partie d'échecs ou de dominos pour prolonger le temps... Mais de l'autre côté, il n'avait pas vraiment sommeil, comme toujours; et s'il devait rester éveillé, il devait veiller à ce que cela ne dérange pas sa colocatrice.

"Vous voulez dormir tout de suite? Enfin... Pour ma part, je vais sans doute veiller encore un peu; je ne voudrais pas vous empêcher de vous reposer..."

Demanda l'unique beau gosse de la chambrée (on fait ce qu'on peux pour emballer, hein ^^' ), à l'unique belle demoiselle de la chambrée (double dose XD). Bien sûr, à un scénariste tordu et pervers à souhait, ce schéma aurait suffit à déclencher une nuit torride (mais comme je suis pas seul à décider ^^' )...

Dans le cas où la demoiselle Light voudrait goûter au repos offert par une nuit de sommeil bien méritée, et bien le Mutant embarquerait son pc portable et irait glandouiller dans le couloir... Pas qu'il ait du travail, mais que il faut bien tuer le temps...
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] - Page 2 EmptyMer 2 Jan - 19:13

[TRACKLIST: Hey there Delilah - PLAIN WHITE T'S]

Cet homme aurait pu être un mirage aux apparitions inespérées. Il avait un visage aussi changeant qu’un baromètre. On pouvait bien prier pour qu’il fasse beau, qu’il neige ou qu’il vente, c’était au petit bonheur la chance. Pour l’instant, on pouvait dire que mademoiselle Weddmore avait plutôt du pot (ou peau, ou Pô, j’en sais rien). Accoudée à la rambarde, juste à côté du jeune recteur, la généticienne se livrait à une recherche éventuelle de bonne humeur ou de tout ce qui s’y rapprochait. Non pas que Light aimait particulièrement voir les gens sourirent, loin de là. Mais savoir qu’une personne, enfin, se sentait détendue alors qu’elle était en sa présence avait quelque chose d’excitant. Comme une nouveauté. Une attente. Quelque chose de « cool ». Oui, pour certaines, le raisonnement d’une jeune femme tel que miss Weddmore avait de quoi se fracasser la tête contre un mur. Et pourtant …

Fraust répondit rapidement à la question qu’elle venait de lui poser, juste en se tournant face à la généticienne. Qui eut la désagréable image d’une brûlure devant les yeux. Elle la fixait d’un visage parfaitement neutre, pendant que l’autre mutant parlait presque dans le vide. … Le nouveau Harry Potter ? En effet, une marque en forme d’éclair marquait le bras de son interlocuteur, à même la chair (forcément). Une brûlure, oui, mais … comment ? Weddmore aurait pu l’interroger, mais d’un ton ferme, Fraust l’invita à entrer dans l’appartement à sa suite. Silencieuse, la jeune femme le suivit et alla juste s’asseoir sur le matelas du lit tandis qu’il refermait la baie vitrée derrière eux.

Et voilà … Maintenant une nouvelle interrogation lui taraudait l’esprit et elle n’allait pas la lâcher jusqu’à ce qu’elle soit parfaitement résolue. Dans ces conditions, inutile de penser à s’endormir donc, vu à quel point Light Weddmore était capable de se torturer l’esprit dans ses conditions. Elle caressa d’un doigt la couverture grattante du lit, toujours silencieuse. Devant elle, le mutant continuait de parler à propos de dormir, de veiller et de reposer ; mais la jeune femme ne l’écoutait déjà plus. Quand il finit, elle lui jeta un coup d’œil et ne répondit pas. Son cerveau marchait à tout allure, réfléchissant sur le comment, le pourquoi et le qui. Cette cicatrice lui proposait de nouvelle vue sur le jeune homme. C’est vrai qu’il est dur de connaître quelqu’un en une soirée, en quelques heures qui plus est.


« Excusez moi mais … enfin … »

Un peu gênée, parce qu’elle savait qu’elle abordait un sujet d’ordre privée, Light rangea quelques mèches d’ébènes qui avaient glissé sur son visage derrière ses oreilles. Elle fixait le sol en se pinçant la lèvre inférieure, comme si elle allait faire une belle idiotie et qu’une punition était alors de rigueur.

« Qu’avez-vous au bras ? »

Bon, et bien voilà qui était dit. La généticienne sembla soupirer d’avoir oser dire pareil question. Ses yeux errèrent bientôt dans ceux de son interlocuteur, mais ils étaient habités d’une flamme étrange. Comme … rassurant. Oui, presque rassurant, ou tout du moins encourageant. Finalement, la nuit allait peut être duré plus longtemps que prévu. Et que même le scénariste pervers qui me fait face ne l’aurait pas imaginer XD Allez, un jour t’auras peut être ta chance … en rêve, ce serait déjà pas mal.
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] - Page 2 EmptySam 12 Jan - 4:12

Fraust jeta un oeil sur son bras, en suivant le regard de Light après sa question. Evidemment... De quoi d'autre pouvait-il s'agir...

"Ah, çà..."

Cette marque, son porteur l'avait tant de fois regardé, dans sa jeunesse, disons sa captivité, qu'il la connaissait par coeur.Sans la regarder, il parvenait très facilement à dessiner dans son esprit les contours, les nuances de couleur... En même temps, quelqu'un qui peint régulièrement a un regard plus sensible aux détails.

"C'est une longue histoire, et que je crains qu'elle ne soit pas très intéressante... Mais si vous voulez l'entendre..."

Fraust passa à côté de la scientifique, avec pour idée d'aller s'asseoir sur le lit qu'il lui prêtait pour cette nuit. Bah quoi, quitte à parloter un bon moment, autant être bien installé, c'est normal. Ok, c'était aussi une manière de garder une proximité avec l'humaine, surtout au moment où il allait en parler. De cette saleté de cicatrice...

"J'ai été... Intégré très tôt à la Genetics Corp., à Londres... Ma mère m'a vendu alors que je n'avait que quelques semaines d'existence... Peu importe."
Comme il s'y était attendu lui-même, raconter ce récit allait de pair avec, comme à chaque fois, son lot de souvenirs, de sentiments et d'émotions refoulées. A croire qu'il y a des choses dont on ne guérit jamais vraiment... Comme le dit le proverbe: "blessures du coeur, si promptes à s'ouvrir, et si lentes à se refermer"...
Bref, Fraust avait le regard dans le vide, et son visage était dépourvu d'expression, qui auraient pu aider miss Weddmore à déchiffrer ce qu'il pouvait bien penser ou ressentir. Rien ne filtrait.
"... A cet époque là, ils ont entamé ce qu'ils appelaient le 'projet Pioneer'; un programme de recherche basé sur la création de nouveaux Mutants de A à Z... J'en étais déjà un à la naissance, mais ils ont décidé de m'inclure dans ce programme, parce que j'étais encore très jeune et que mon pouvoir originel ne s'était pas encore développé, je suppose. Mon prénom humain m'a été enlevé, remplacé par un numéro de série... 042028EM-00..."
Il y a des chiffres, comme çà, dont on garde le souvenir toute sa vie, quand bien même on voudrait les oublier...
"... Moi, j'étais leur 'prototype' d'homme résistant à l'électricité, dans une série de HGM qui étaient sensé avoir une influence sur les énergies... La suite est composée d'un tas de choses, parmi lesquelles la privation, la torture physique et morale, la reclusion..."
Jusque là, rien d'atypique à ce que la majorité des Mutants étant passés entre les murs de la G.C. avaient pu vivre. Mais la banalité de ce sort ne signifiait sans doute pas qu'il fallait s'en foutre comme si ce n'était 'rien'... Séquestrer et torturer un enfant, des enfants, de 0 à 15, 20, 30 ans pour certains, ce ne sera jamais 'rien'...
"Vers l'âge de 11 ans, ma période pré-pubaire finalement, j'ai développé une aptitude à générer de l'électricité sans source d'énergie, à partir de mon corps. Sans doute qu'à force d'électrocutions journalières, j'ai dépassé leurs espérances... Alors, ils ont fêté çà... Et pour l'occasion, parce que j'étais devenu ce qu'ils voulait que je sois, ils m'ont fait ceci..."
Fraust regarda avec dédain cette marque en forme d'éclair... Il se rappelait de ce soir là comme si c'était la veille de ce jour.
"... Comme ils ont vu que je me débattait violamment, ils s'y sont mis à trois pour me tenir... Et le quatrième a prit cette espèce de barre en fer blanc, qu'il a chauffé... Et voila... Même la douleur, je ne l'ai pas oubliée... C'était comme si on m'arrachait le bras, en plus violent encore... Et puis, ensuite... Celui qui s'est occupé à me marquer comme du bétail, a prit son verre d'alcool... Et il me la jeté sur la brûlure toute fraîche, façon de parler..."
Là encore, le bras aujourd'hui fortifié, musclé par le temps, solidifé, la douleur se rappelait en sa chair, comme pour rassurer Fraust: si si, tu as bien vécu tout çà, regarde, je m'en rappelle aussi.
"La nuit qui a suivit, j'ai cru que j'allais mourir de douleur... J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps... Je crois que c'est à ce moment-là que j'ai eu le plus de haine pour les humains. C'était un peu... La goutte de trop."

Fraust marqua une pause dans son récit. Le temps de chasser quelques vieux démons qui tentaient de profiter de l'occasion, trop belle, pour se frayer un passage, et revenir squatter dans son coeur et son esprit. Ah, ces démons, toujours prompts à vouloir semer le doute et la confusion dans le coeur des hommes...

"La suite, je l'ai vécu en tant que rebelle, contre le système. Ma vie n'a plus été rythmé que par le désir de leur nuire, des les empêcher d'arriver à leurs fins. Au final, çà m'a valu l'enfermement et un traitement encore plus dur, mais dans la mesure de mes moyens, à l'époque, je pense avoir plutôt réussi... Et puis, à l'âge de 16 ans, j'ai explosé pour de bon, et l'aile ouest de la G.C. a suivi le mouvement... Le jour où j'ai vraiment dû casser les pieds de cette firme, çà doit être celui là... Plus tard, je me suis vengé, j'ai retrouvé l'homme qui m'avait fait ça, et je l'ai..."

Tué? Non, ce n'était pas tout à fait exact. Fraust avait fait en sorte, ce jour là, que les tortures que l'homme en question lui avait fait passent pour être des douceurs, comparé à ce que lui allait vivre. Il avait 17 ans à l'époque des faits, et la presse londonienne en a fait sa une pendant plusieurs jours... Un homme retrouvé mort, après avoir subi une immonde séance de torture... C'est sûr, il n'y était pas allé avec des pincettes... Il fallait que çà sorte, les coups de bâtons, les coups d'électricité, tout... Et le gars avait ramassé, pour qu'ils soient quittes. Fraust avait prit ce jour là le soin, je raconte soft, de briser tous les os du scientifique, un par un, puis de lui arracher tout ce qui pouvait l'être, juste avec les mains... Au final, même la famille n'avait pu l'identifier physiquement, ce qui était devenu une espèce d'écorché sans peau, ni yeux, ni ongles, ni tripes, ni viscères, ni intestins, ni foie, ni langue...

Se remémorant ce souvenir peu glorieux, qui appartenait désormais à son passé d'homme 'sauvage' et pas du tout civilisé (remarquez, 16 ans sans connaitre le monde, coincé entre quatre murs, vous m'en direz tant). Depuis, il était devenu presque humain; et il avait appris le pardon... Restait plus qu'à appliquer...

Incapable de finir sa dernière phrase, Fraust finit par regarder Light, droit dans les yeux... Et pour finir, il prononça bêtement, à voix plus basse:

"... Désolé... J'espère vous avoir répondu..."
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] - Page 2 EmptyLun 28 Jan - 11:51

Light écoutait ce jeune homme au visage si innocent et pourtant si meurtrit lui raconter une histoire qui la poussa à se remémorer la sienne. Elle l’écouta lui parler de sa vie, petit à petit, sans rien pouvoir dire ni pouvoir l’arrêter, ayant bien sentit qu’il s’était approcher d’elle, juste assis à côté sur le matelas, ayant aussi bien compris que son histoire ne regardait que lui et lui seul. Elle était généticienne, certainement. Mais aussi diplômée de psychologie et ayant quelques bases de médecine. Or Light se souvenait de cette phrase qui avait tant bouleversé sa vie auparavant : « Light, tu sais, il vient un moment où le médecin n’a plus de pouvoir sur son patient. Il faut savoir séparer vie privée et maladie. Et c’est au malade de le faire. » Qui… Qui lui avait déjà dit cela ? Weddmore écoutait le discours de son compagnon aux cheveux blancs, mais à moitié plongée dans la recherche d’un visage. Oh elle se souvenait parfaitement de cet homme, de ces traits, de son caractère, tout … Elle se souvenait de sa douceur, de ses mots, de ses idées, de ses espoirs. Quel genre de personne peut oublié celle qui l’a formé ?

Les poings de Light Weddmore se serraient sur ses genoux. La jointure de ses doigts blanchissait face à la pression qu’elle exerçait sur eux. Chaque pore de son esprit demandait à Fraust de cesser ce discours plein de haine, de colère profonde qui ne s’exposait pas au monde extérieur. Elle ne pouvait pas lire ces sentiments sur son visage indifférent. Il aurait pu y mettre un sourire, le dernier des idiots aurait cru qu’il racontait une bonne blague. L’Islandaise supportait encore son regard, toutes flammes qui perçaient habituellement ses pupilles ayant désertés son regard. Elle ne ressentait pas de colère pour son espèce, pas plus que son interlocuteur. En un sens, il bloquait la haine de la jeune femme, la contenait car c’était bien lui qu’on avait marqué au fer rouge. Fraust s’était arrêté, un instant, ne sachant apparemment pas très bien comment continuer. Light aurait pu comprendre que raconter cela à une parfaite inconnue était assez… compliqué. Mais Light Weddmore n’était plus là. Non, son esprit était parti voguer près de l’homme qui lui avait tout appris.

Elle se souvenait encore de ses yeux noirs si transperçant, si beaux … Ses mèches blondes brillants au soleil et ce regard inerte. Elle se souvenait encore avoir eu peur de cet homme, par son aspect, mais aussi par la prestance qu’il dégageait. Et puis soudain, son sourire. Il aurait pu traverser chaque parcelle de sa peau, ou alors n’était ce pas chaque pore de sa peau qui l’en priait ? Qu’importe, Weddmore observait la photo que lui fournissaient sa mémoire et son esprit avec beaucoup de douceur. Elle se rappelait les moments qu’elle avait passé avec lui, pas seulement professionnel. Ce dîner près de la mer où il était tombé à l’eau et où elle avait bien crut qu’il s’était noyé. Les fous rires des expériences ratés et des idioties de Roosentag. Tout cela bercé par les regards de cet homme … De quoi d’autre pouvait elle bien se souvenir ?

« Light ? Viens voir s’il te plait. »

Il devait avoir au moins vingt ans de plus qu’elle quand Anna Weddmore présenta le docteur Cortez à sa fille. Brillant médecin, assez bien de sa personne et très affectueux. C’est ainsi que le décrivait la plupart de ses collègues. La frimousse maligne de Weddmore fille alors âgée d’une vingtaine d’année avait passé une tête à travers la porte de la salle à manger, dévisagé l’inconnu et rougit. Il n’y avait, après tout, rien d’autre à faire. Impossible pour elle de saluer cet homme qui lui souriait d’une douceur toute particulière. Cette douceur, au fils de ses trois années de stage, il n’en avait jamais démentit. Jamais. La généticienne se souvenait encore de son odeur suave lorsqu’il passait ses mains autour de son corps pour lui montrer la bonne méthode de tel ou tel produit. D’assistante, elle était devenue collègue puis amie, puis … Pourquoi ? Pourquoi tentait elle de le rayer de son esprit ? Pourquoi ?!

La voix de Fraust s’était tue, laissant Light Weddmore dans un silence gênant auquel elle ne faisait pas même attention. Ses yeux fixaient le vague à ses pieds, et ses doigts se refermaient dans le vide. Le jeune homme n’avait pas terminé sa phrase. C’est tout ce dont Light retint véritablement. Elle se souvenait que le docteur Cortez n’aimait pas cela non plus. Mais lui ? Avait il eu le droit de finir sa phrase ?

La jeune femme releva la tête au bout d’un moment, croisant le regard d’un recteur dans l’embarras, certainement d’avoir trop parlé. Weddmore le regarda, retenant de peu les larmes qui menaçaient de couler le long de ses joues. Depuis quand s’était elle promis de ne plus pleurer, de ne plus sourire, de ne plus espérer, de plus vivre ? La généticienne se frotta le visage d’une main, respirant du mieux qu’elle pouvait en plissant les yeux de… fureur ? Haine ? Tristesse ? Light Weddmore se leva et s’approcha de la fenêtre, dos au jeune homme aux cheveux blancs. Sa phrase résonna dans la pièce comme le glas pouvait résonner dans une église.

« Comment peut on oser faire cela à un homme … ? »

Oui, Homme. A ce stade de la violence, le statut, la race n’existait plus. Elle avait écouté Fraust, quoi que certains puissent dire. Et elle se souvenait encore des cris de douleur de Lilian Cortez. Il n’y avait rien de plus vrai.

« Comment peut on croire que l’on a pouvoir sur autrui ? Comment peut on se croire supérieur aux autres ? Et l’on dit ensuite que les Droits de l’Hommes règlent pas mal de problème ?! MAIS CE NE SONT QUE DES MOTS QUI UNISSENT L’HUMANITE PAR L’ENCRE ! »

La jeune femme brusqua la petite table de l’hôtel, qui alla s’écraser contre le sol, à moitié renversé. Oui, Light Weddmore venait d’hurler, les larmes aux yeux. Et maintenant, elle était dos contre le mur, les bras retenus contre son corps, tentant de se protéger contre tout et tout le monde.

A commencer par elle-même.
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