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 Errance en pays Froggies [PV Fraust]

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MessageSujet: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyLun 7 Mai - 13:30

Paris est sûrement la ville la plus romantique de ce bas monde, et cela depuis la nuit des temps à n’en point douter. Mais pour une scientifique aussi peu intéressé par le tourisme comme Light, cette nouvelle n’était pas accueillit avec la plus grande joie. Elle avait le privilège de s’y rendre chaque année, par le biais de sa mère – encore vivante Dieu merci – mais ça n’était pas spécialement les architectures gothiques de la cathédrale de Notre Dame ou encore la mythique Tour Effel qui poussaient vraiment cette jeune fille à se rendre chaque année, à la même époque, au même endroit, dans la capitale Française. Ce pays était pour elle l’éternel ennemi d’une guerre froide, où tous les jugements les plus rapides était les bienvenues, où tous les aperçus de la vie d’un ‘frogies’ passaient pour un amoncellement de jour monotone et triste. Oui, Paris était capitale de nostalgie, de tristesse très certainement, et non pas celle de l’amour ou autres sottises débiles inventées par de quelconque agence de voyage. Le jugement de Light n’avait pas changé depuis sa première visite ici – qu’elle aurait tant voulut dernière. Son arrivée se passait de la même façon : sitôt descendue de l’avion qui l’avait emmené dans son propre désarroi, elle déambulait dans l’aéroport à la recherche d’un taxi et demandait avec son habituelle sourire en coin d’être transporté jusqu’à un cimetière de Montmartre. Et cette fois ci encore, le chemin de croix lui ouvrait grand les portes de ses larmes.

Il n’y avait pas de bruit, pas de vent ; mais il y avait la pluie, un des imperturbables phénomènes de ce monde. Sans parapluie, debout comme une statue aux contours soigneusement tracé, la jeune fille se tenait là, en face d’une tombe dont la pierre couverte de mousse laissait aux proches du défunt un souvenir du temps qui passe. Ses longs cheveux noirs glissaient le long de ses épaules, lourds, mouillés, emmêlés entre eux dans une danse capillaire. Les yeux vides de tout sentiment, la bouche pincée devant la tristesse retenue, elle imaginait son frère courant près d’elle un soir d’été, alors que le soleil décidait enfin d’aller se coucher et que les fleurs trop heureuse de pouvoir s’épanouir, ne décidaient de faner seulement au moment où l’astre lumineux parviendrait, enfin, à ses instant d’épuisement. Mais dans l’univers morbide d’un cimetière parisien, les fleurs devenaient repaires des arachnides car ainsi, la vie ne tient qu'à un fil, et la vaste toile où la faucheuse sévit, engorgeant en ses soies acérées, quelques âmes égarées; parfois innocentes; qu'elle dévore, étiole et étire, jusqu'à éclater en une myriade de gouttes sanglantes, constellant son empire d'une pluie légère, amère. Si Light avait pu abandonner la terre de ces bouffeurs de grenouille, elle l’aurait fait il y a bien longtemps. Mais on ne délaisse pas aussi facilement ce qui nous retient. Son frère, qui depuis plus de dix ans avait rejoint le monde des Morts, était l’une de ses âmes, l’une de ces gouttes, l’une de ces tombes. La jeune fille n’avait pas choisit l’emplacement de sa nouvelle résidence, elle aurait tellement voulut qu’il soit enterré en Islande. Son père avait refusé. Et pour des histoires bien compliqué de souvenirs enfantins, penchée sur les Atlas du monde avec son frangin, elle avait choisit la France – sept ans après la mort du garçon.

Alors oui, en effet, prétexter un ratissage de terrain pour les entraînements de son nouveau clone n’était peut être pas la chose la plus cohérente du monde, surtout en sachant que la capitale Parisienne était l’une des plus peuplée, mais la jeune scientifique n’avait trouvé que cela pour expliqué son départ d’environ quelques jours. Cette excuse suffirait. Où alors, ils devraient s’en contenter.

Il y eut une légère brise, la première de la matinée, qui soulevèrent ses longs cheveux noirs et fouettèrent son visage toujours aussi impassible. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne pleurait plus, ou alors qu’elle se retenait, avec toujours cette envie d’hurler l’injustice commise. Mais parfois, le temps qui passe fait plutôt bien les choses.
Cette montée de vent rafraîchissant eut pour simple résultat un battement de cils discret, puis un mouvement plutôt brusque en direction de l’entrée du cimetière. Light avait finit de parler à son frère et, comme à chaque fois, elle allait repartir aussi mystérieusement qu’elle était venue. D’un pas rapide, elle s’éloigna vers le grillage qui bordait le lieu et posa un dernier regard sur la tombe mousseuse de son jumeau.
Amen.
Le cœur battant, elle descendit les quelques marches avoisinant le cimetière jusqu’à ne plus apercevoir que le clocher silencieux d’un caveau de bonne famille.

A cette époque de l’année, les rues de paris étaient bordées de touriste en tout genre. Asiatique, occidentaux – beaucoup d’anglais – pas mal de personne se donnait rendez vous dans ce lieu magique. La belle passa une énième fois devant la sculpture d’un homme sortant d’un mur, un pied dans le vide, un chapeau melon sur la tête et arriva bien vite dans les alentours du Moulin Rouge. Ce devait être sa partie préférée de la ville. Ici les autochtones savaient qu’il pouvait être tranquille et pour cause : les endroits les plus prisés étaient la Tour Effel bien évidement, Notre-Dame tout le monde s’en doute, mais aussi le Grand Palais, l’Arc de Triomphe et bien d’autres monuments et musée comme le Louvre, incontestablement le plus prestigieux d’entre eux. Mais Light n’était pas ici pour s’essayer aux nouvelles modes Parisiennes ou encore passé du bon temps devant la terrasse d’un café, juste en face de la Bastille ou autre … A vrai dire, maintenant elle ignorait totalement sa destination et, au détour d’une place éclairée, elle s’installa sur un banc et ferma les yeux pour mieux profiter du réchauffement solaire. Au bout du parc où elle se trouvait, des pigeons roucoulaient. Dieu que la vie pouvait être belle parfois …
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Aaron Kushter
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyLun 7 Mai - 16:54

Paris... Il y avait tant de choses à dire sur la capitale de ce pays autrefois symbole de fraternité, d'amour, et de liberté. Mais tout çà c'était il y a des années maintenant, et depuis la dernière guerre, la capitale française avait perdu un peu de son charme légendaire. Certes, les somptueux monuments parisiens restaient symboles rayonnants de la belle époque, cependant ils avaient perdus un peu de leurs âmes...

C'était un peu la vision qu'avait Fraust en regardant les quelques merveilles architecturales présentées dans la revue touristique qu'il avait dans les mains. Oui, tellement de choses avaient changées, et souvent pour le pire plus que pour le meilleur. Le jeune homme se souvennait de l'époque où la France était fervente défenseur des droits de l'homme, avec un brin de nostalgie, assis sur un banc dans un petit parc parisien.

*Tous les hommes naissent libres et égaux... Tu parles...*

La vérité dans tout çà, c'était que cette belle époque était révolue et depuis fort longtemps déja. Maintenant que cette terre, déjà conflictuelle auparavant, était porteuse d'un nouveau type d'hommes, la notion d'égalité n'avait plus aucun sens, encore celles de fraternité ou de liberté. Tout ceci n'était maintenant que des mots appartenants à un passé bien enterré. Des mots sans le moindre sens, dans une époque où l'homme cherche à exterminer son semblable sans la moindre rancoeur. Ainsi va la vie, aurait pu dire le jeune recteur dans un bon jour...

Refermant la brochure qu'il lisait et la posant à côté de lui, Fraust attrapa le petit paquet qui était posé à sa gauche, contenant son repas. Un simple sandwich jambon-beurre. Alors qu'il commençait à le manger, quelques volatiles se préssèrent autour de lui, semblant attendre d'éventuelles miettes qu'ils pourraient grapiller. Fraust partagea alors son repas en deux, et de l'une des moitiés, coupa quelques petits morceau de pain qu'il lança aux pigeons, lesquels s'empréssèrent de dévorer tout cela.

Le jeune Mutant était assez intrigué par ces curieux oiseaux. En pleine nature, les animaux fuient la présence humaine. Tandis qu'ici, ces pigeons n'avaient pas même peur lorsqu'on s'approchait d'eux, ou se permettaient même la folie de circuler tranquillement entre les voitures. On aurait dit que de vivre en milieu civilisé leur avait fait perdre leur sens du danger. Curieuse attitude que celle là pensait le recteur, alors que pourtant, c'était l'exact contraire que vivaient les Mutants. Méfiants de tous en milieu urbain, et plus à l'aise loin des humains... Drôle d'évolution de la nature, décidément il faut croire qu'elle aime faire des farces.

Alors que Fraust continuait de distribuer des miettes aux oiseaux, une jeune femme était arrivé dans le petit parc, et s'était installée sur le banc en face de lui. C'était une belle femme, cependant Fraust lui trouva un petit air mélancolique sur le visage. Ne cherchant pas à prolonger son analyse visuelle de la nouvelle arivante en ces lieux, par peur de rougir subitement, Fraust détourna le regard pour regarder les volatiles. Certes le spectacle était moins beau que celui qu'il avait en face de lui à 3 mètres, mais au moins il ne rougirait pas en regardant 5 pigeons bouffer trois miettes de pain....
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyVen 11 Mai - 13:34

N’ayant pas la moindre idée de son programme futur, Light décida simplement – dans une soudaine pensée – de passer cette belle fin de journée pluvieuse dans le parc où elle se trouvait à l’instant. Ce qu’elle aimait dans les ruelles de Paris, c’était le calme de mort qui y régnait. Et l’adjectif n’est pas de trop. Au détour des cimetières par exemple, il arrivait souvent de croiser un habitant du coin, chargé de fleurs, venu en posé là à la gloire de défunts sûrement oubliés depuis longtemps par leur famille. L’Islandaise n’avait pas ‘oublier’ son frère – fort heureusement – mais ce n’est pas pour cela qu’elle n’avait pas essayé. Peut être était ce mieux, peut être que la vie était moins dure. Et peut être que finalement, les personnes enterrées là étaient simplement ignorées.

Passant une main nerveuse dans ses cheveux, la jeune fille changea de position pour la troisième fois consécutive. Oui elle aimait la calme, non ce n’était pas pour elle. Ne vous a-t-on jamais dit que les scientifiques sont tous des hyperactifs ? Et bien, avec Weddmore, ça se savait. Light jouait nerveusement avec ces doigts, ne pouvait s’empêcher de rester statique plus de cinq minutes consécutives, regardait l’heure chaque fois que son ennui devenait mortel, c'est-à-dire après un nouveau changement de position. Peut être la belle serait elle restée plus calme si elle avait seulement aperçu, juste en face d’elle, un jeune homme aux allures plutôt élégantes. Son regard sombre, toujours empreint de nostalgie, s’arrêtèrent soudainement sur l’inconnu et le dévisagèrent avec dédain. Light voyait les yeux du jeune homme dévier sur elle, mais elle voyait aussi qu’il hésitait beaucoup, ce qui n’était pas plus mal. La jeune scientifique n’avait pas envie de supporter un nouveau regard, qu’il soit émerveillé, neutre, ou agressif. Elle avait eu sa dose depuis longtemps et, même si elle savait qu’elle déclenchait souvent ce genre de chose à son passage, l’envie d’aller affronter ces personnes en tête à tête était parfois la plus forte.

Mais elle-même relevait la tête, croisait le regard du jeune homme, essayait de l’intimidé avec le sien. Habituellement, c’était plutôt facile : les gens ne l’évitait pas autant, et faisant preuve d’un grand sang froid, affrontait ses yeux dominateurs. Autant tenter le diable, on finissait par enlever ses pupilles de peur qu’elles ne brûlent. Oui, Light avait un avantage – en plus de beaucoup d’autre : son regard était une ode à l’atteinte de la fierté.

Pour finir, la scientifique décida de regarder entièrement le jeune homme. Il aurait put paraître séduisant, agréable à regarder pour la plupart de ces demoiselles – d’ailleurs, quelques Parisiennes qui passait le long de la place le dévisageait avec envie (du style : « Oh, j’vais lui parler … ? Oh non, j’ose pas … Halala, faut que j’y aille sinon j’vais le regretter toute ma viiiie … ») si seulement son visage n’était pas aussi triste qu’il semblait l’être. Il faut croire que Tristesse s’accommode bien aux Hommes et pourtant, Light le regardait comme si il était un des nombreux déchets de cette planète. Parler des goûts de la jeune fille en matière d’attirance physique et de l’importance inexistante qu’elle accordait aux êtres de la gente masculins – sans rajouter le dégoût que cela lui intimait – ce serait pour ainsi dire : de la folie. Aussi loin que remontais sa patience et son indifférence, cette in attirance puisait sa source aux confins de la pensée d’une fille bien ancrée dans ses points de vue. Light n’avait jamais eu besoin de cela : de quelqu’un sur qui veiller, en même temps présent pour la protéger – ou pire encore – de quelqu’un à aimer. Elle n’était qu’un cœur de glace fermée à toute tentative suicidaire de lance flamme un peu trop prétentieux ; une sorte de coquille vide d’émotion aussi simpliste que l’amour, la joie, la sympathie. Et elle le savait.

La jeune fille se redressa, usant de sa taille pour essayer de faire fuir une fois de plus cette adversaire improviser. Lui, il continuait à nourrir ses pigeons comme si c’était la chose la plus naturelle du monde, croisait parfois son regard, et reportait son attention sur les piafs. Minable. Encore un. Et pourtant, plus les minutes passaient, plus l’envie d’aller lui demander la raison de cette ténacité était forte. Soit il n’avait rien remarqué du tout, ce qui était fort probable vu qu’il avait l’air du parfait crétin de service, soit son sang froid était si grand qu’il en perdait sa propre lucidité, car il était bel et bien en train de refiler la moitié de son sandwiche à des oiseaux parisiens. A cette pensée, le ventre de Light gargouilla. Elle se leva et s’approcha furtivement de l’homme. Les quelques piafs s’éloignèrent à sa venue, dandinant leurs petites pattes non proportionnel au corps, et roucoulant furieusement contre l’inconnue qui venait aborder leur gaveur.


« Excusez moi mais … je crois que vous feriez mieux de changer de place : la branche au dessus de vous risque de rendre l’âme dans peu de temps. »


Light leva un doigt en l’air et désigna le danger en question. Son ton n’avait transmis aucune insistance : cela lui importait peu qu’il se la prenne dans la figure. Mais au contraire, le son de sa voix avait été mielleux, comme si l’idée d’assister à l’accident lui aurait parut plaisante – sans compter le petit accent Anglais qui venait ajouter là un merveilleux effet. La scientifique n’était pas trop loin du jeune homme ; ce n’est pas pour autant qu’elle l’analysait. Non, plus elle s’en éloignerai et mieux elle se porterai : Light se lassait déjà d’avoir ouvert la bouche …

[HRP : Ouai, je sais, c’est une arrivée minable V__V]
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyVen 11 Mai - 15:44

Ces oiseaux parisiens avaient bon appêtit. Pas que cela eut été un détail important, c'était même l'exact contraire. Juste que c'est la seule constatation qui vint à l'esprit de Fraust, lequel s'hypnotisait volontairement sur ces créatures pour tenter de ne pas en faire autant avec la demoiselle en face de lui. Et dans le fond cela marchait, même si quelques pigeons qui bouffent, çà vous amuse un temps. Cinq secondes tout au plus. Alors qu'il y a tant, et paradoxalement si peu aussi, mais tant à découvrir sur la nature humaine individuelle...

Sans même l'observer, le Mutant eut l'occasion de dresser un portrait psychologique de cette jeune femme. Par exemple, il déduit de sa présence en ces lieux, seule de surcroît, une certaine névrose, accentuée par la nervosité apparente de ses mouvements. Cette personne semblait triste et névrosée, mais avec çà, elle semblait également fuir quelque chose, ou du moins s'en abstraire. Il y avait aussi des chances pour qu'elle ne soit pas parisienne, de par le seul fait de sa présence dans ce parc où les quelques passants semblaient être des touristes. De plus, une parisienne ne se seraient peut-être pas attardée autant dans un endroit tel que celui-ci. Pour finir, elle n'attendait pas quelqu'un, au contraire elle attendait que le temps passe, pour une raison inconnue à notre cher recteur.

Tout ce portrait, dressé à partir des quatre seules secondes d'observation dont avait profité Fraust, en disait déjà beaucoup, quoique pas assez, mais déjà beaucoup sur la personnalité de cette jeune femme. Et de ce qu'il en avait déduit, Fraust pensa en son fort intérieur qu'elle n'était pas une humaine "classique", à savoir préoccupée par les futilités habituelles telles que: shopping, fringues, copines, travail, copains, sexe et dodo. Non, elle ne semblait pas être aussi superficielle, et c'est bien cela qui intriguait le recteur de la Faculté. Quand je vous disait que la naure humaine est parfois passionnante...

Mais alors qu'il acheva sa pensée, les pigeons s'écartèrent, pour laisser passer une jolie paire de jambes, ainsi que leur propriétaire. Fraust marqua un temps de pause avant de redresser son visage vers la personne qui était venue à sa rencontre: la belle inconnue...

« Excusez moi mais … je crois que vous feriez mieux de changer de place : la branche au dessus de vous risque de rendre l’âme dans peu de temps. »

Fraust ne porta pas une attention immédiate au sens des paroles de la jeune femme, il resta simplement quelques secondes "en suspension" dans son regard, profond mais glacial, beau mais tranchant, fluide mais impénétrable. On dit que le regard est le reflet de l'âme des personnes. Dans le cas présent et si ce dicton était vrai, alors cette femme avait une âme magnifiquement sombre. Contradiction ultime où la notion de grâce ou même son contraire, la laideur, n'avait plus de sens, pour au final donner une impression irréelle, à mi-chemin entre magie lumineuse et ténèbres sordides. Cette jeune femme semblait bien être un paradoxe à elle toute seule...

Enfin, Fraust leva les yeux au ciel, observant l'hypothétique future coupable d'un joli mal de crâne d'un oeil détaché. Pas qu'il tombait de son orbite, pendant par le nerf optique, mais que quelque part, l'idée de se prendre une branche sur la gueule lui était indifférente. Les lois de la gravité n'était dans le fond qu'empiriques et donc pas immuables, lui le savait mais pas les humains. Mais ce n'était là qu'un point de détail qui n'avait presque pas dimportance dans le moment présent.

Fraust se leva lentement, mais avec une fluidité qu'on aurait pu qualifier de superbe, mais pour lui, il ne faisait que se lever. Se mettant face à la jeune femme, qu'il fixa une dernière fois avant de détourner son regard, il répondit brièvement:

"Je vois... Le haut de mon crâne vous remercie. Mais..."

Son regard s'attarda sur le banc désormais vide qu'occupait la demoiselle quelques instants plus tôt. Le jeune homme n'avait rien d'autre à faire que de perdre du temps ici à flâner çà et là, aussi la première priorité dans l'instant, était de trouver un autre endroit ou poser son séant.

"... Permettez-moi de partager avec vous le banc que vous occupiez; ce dernier ne sembles pas menacer nos têtes d'une épée de Damoclès."

Il sourit, furtivement comme à son habitude, puis se dirigea vers le banc, sans attendre vraiment une réponse car au fond elle était évidente. Et aussi, c'est plus facile de prendre quelque chose que d'attendre qu'on veuille bien vous le donner...
Pour le reste, cette personne avait émoussée la curiosité du recteur de la Faculté, et cela serait peut-être l'occasion de tenter de déchiffrer cette énigme, bien qu'il n'eut pas été vital de le faire. Simplement intéressant en tout points...
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyMar 15 Mai - 13:31

A cet instant fatidique où Light Weddmore ouvrit la bouche, une petite voix interne lui demanda de quoi elle se mêlait. On va dire que ce n’était pas dans les habitudes de la belle de protéger autrui ou d’empêcher un accident douloureux. Non, vraiment pas : il y a quelques temps, elle aurait passer son chemin sans même prévenir la victime de sa blessure prochaine, et cela sans avoir le moindre remord, sans avoir de réflexion. Ce délaissement naturel remontait à bien trop loin pour que l’histoire fût connue du commun des mortels ; seul quelques personnes en avaient conscience et, pour la plupart, essayait d’ignorer littéralement cette partie sombre d’un caractère indéchiffrable. La scientifique se souvenait l’avoir déclamé à son collègue et assistant, Georg Roosentag. Par contre, sa réaction lui était maintenant inconnue et de même pour ses paroles si seulement il avait parlé. Le jeune homme était tellement agréable qu’il n’aurait jamais osé faire de commentaires, Light en était certaine. Alors, plus elle regardait cet homme, cet inconnu, plus elle se disait qu’il était un fameux mélange de son jumeau et de son camarade. Non pas physiquement, sûrement pas, il était bien trop beau aux yeux des autres pour avoir une quelconque appartenance à un blondin hippie ou un petit garçon à la forte carrure et aux cheveux noirs de suie. Mais son visage, ses yeux plus particulièrement, laissé échappé ce que la jeune fille aimait appeler : l’intime conviction d’avoir trop souffert pour continuer à vivre.

C’était un peu ça. Son faciès déclamait doucement les blessures d’antan, quelles quel soit - ça n’avait pas d’importance – et lançait un regard implorant à qui savait lire entre les lignes. Regarder moi, ne faites pas la même erreur si vous ne souhaitait pas devenir comme ça. Light ne voulait pas utiliser une fois de plus ses dons de psychologue pour identifié un être qu’elle qualifia immédiatement de stupide et inutile. Ses premiers jugements étaient souvent les bons. Et puis de toute façon, les réponses qu’elle cherchait se trouvait déjà sur son visage : on lisait en lui comme dans un livre ouvert. Malheureusement, les pages sont cornées, la couverture se râpe sous le poids de son Maître : l’humanité. Oh il devait avoir bien vécu, l’angelot, nourrisseur de piaf. Il devait déjà bien avoir supporter la houle violente du monde, car oui, il devait être sur une main, accroché, grelottant, sur des doigts gigotant qui eux, s'ébrouent pour le désarçonner au possible, d’écraser d'un poing rageur le parasite qu’il semblait être, moucheron d'un lion, coureur d'épiderme et de forêt capillaire. Parasite, triste sire, suceur d'énergie sans paille, non, eux, ils l'arrachaient, toutes griffes dehors et crocs sanglants, pénétrant chairs et os, ils dévoraient, ils livraient bataille contre cette main qui gigote, qui halète, qui bêle ... Un simple appel à l'aide. Et il devait souffrir, l’ange martyr, le souffre douleur du monde, car plus on gratte la plaie, plus celle-ci s'agrandie, béante, laissant couler le flot d'un sang qui enivre mais noie, océan rougeoyant, il est méduse et le radeau se fracassera sur les récifs de sa naïveté, pauvre hère, pauvre fou, simple misérable aux anciennes valeurs. Light n’aurait pas été étonné que cet homme soit force de l’ordre ou diplomate : un homme de bien, un homme comme le monde n’en fait plus, mais un homme prêt à souffrir pour son partie et la cause qu’il défend … Ils n’ont pas même de fierté, les justiciers. Et cela depuis bien longtemps.

Quand il l’aborda soudainement, la jeune fille sembla se réveillé d’un long rêve. Ses yeux clignèrent un moment – elle ne compris pas bien les premières paroles de l’inconnu mais le regarda passer juste à côté d’elle avec un regard soupçonneux. Et que comptait il faire ? La causette ? Light suivit son avancée jusqu’au banc où elle se trouvait quelques minutes auparavant et continua à observer le naïf. Si elle ne bougeait pas, c’est elle qui allait paraître idiote. Jetant un regard circulaire autour d’elle, la belle décida de rejoindre l’autre, sans pour autant avoir soupiré d’agacement. On ne pouvait jamais être tranquille, même dans un des bleds de Paris … La démarche agile de Light porta lentement ses jambes jusqu’au banc, elle s’assit avec grâce et ne dit plus rien.
Quelques minutes passèrent.
Soudainement instable, la scientifique commença à attaquer ses ongles, louchant sur le demi sandwiche que tenait son camarade improvisé.

« … »

La jeune fille aurait pu lui demander un bout – elle n’avait pas mangé depuis hier soir – mais son éducation lui interdisait cette demande. Elle tapota ses poches à la recherche d’une quelconque nourriture fraîche et tomba sur le nougat que lui avait ramené Georg. Light avait donné déjà la moitié à son clone, Akira, et avait entreprit de manger un autre quart. Autant dire qu’il ne restait pas grand-chose. Elle croqua dans le bout restant sans joie et commença à mastiquer lentement la nourriture fade. Le nougat avait perdu de son goût, surtout à traîner dans la poche de son jean. Mais ce n’était pas ça qui la dérangeait le plus. A vrai dire, l’intrus d’à côté la gênait un peu, et pour une raison qu’elle ignorait. Bah, elle n’aurait qu’à partir en douce et espérer qu’il ne soit pas trop du genre à mettre à jour les mystères …

Profitant tranquillement du temps qui passait, la jeune fille observait un peu le parc, regardait les pigeons s’ébattrent de nouveau et finit par tourner entièrement la tête vers son camarade. Elle allait parler quand soudain, la branche qui se trouvait juste en face d’eux, en dessous du banc, se brisa net et alla s’écraser sur le banc juste en dessous. Light sursauta brusquement et faillit tomber en arrière avant de se retenir à l’inconnu. Zut … Raté … La belle posa une main sur son cœur, symbole habituel de ceux qui sont surpris, et murmura finalement quelques mots :

« Mais que font les employés municipaux … ? »
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyMer 16 Mai - 1:31

Fraust resta quelques secondes suspendu aux lèvres de la jeune femme. N'osant pas parler le premier, il espérait qu'elle prendrait la parole mais rien ne vint, pas un son, pas une syllabe, pas même un murmure ou un souffle, bref le vide intersidéral aurait pâlit de jalousie devant le vide qu'il y avait en cet instant précis entre ces deux personnes.

Le jeune Mutant en avait oublié jusqu'au demi-sandwich emballé dans son enveloppe de papier, qu'il tenait toujours dans sa main droite. Il n'avait plus très faim à présent, mais il ne voulait pas se résoudre à aller le jeter, pensant à toutes les âmes qui meurent de faim dans le monde. Si il avait connu sa mère, et lui aurait sans doute appris un principe de ce genre; malheureusement ou heureusement, cette rencontre, ce lien maternel, Fraust ne le connaissait pas, n'avait pas eu le temps de le connaitre, et ne le connaitrait jamais; l'eau était passée sous les ponts, emportant une grande partie d'amour maternel ou de rancoeur à Fraust.
Le jeune homme aurait néanmoins pu proposer ce demi-sandwich à la madame qui se tenait à ses côtés, mais il eut peur de paraître tel un mendiant offrant un déchet à une personne de haut rang social. Ou plus bêtement: la peur de passer pour un imbécile. D'autant que la jeune femme grignotait maintenant un morceau de quelque chose qui visiblement se mangeait, car evidemment, le recteur ne connaissait rien en sucrerie et autres nourritures de plaisir.

Son regard se reporta sur l'arbre d'en face, le danger public menaçant la tête des bravers gens. Le vent glissant sur lui faisait trembler d'excitation la fautive, et quelques petits craquements annonçaient l'imminence de la chute. D'ailleurs elle survint, avant même que le jeune homme n'ait eu le temps d'y penser. Un fracas au son clair se fit entendre, alors que Fraust se sentit saisit par le bras. Machinalement, il tourna calmement la tête vers la jeune femme qui avait visiblement eut un petit sursaut de peur, et qui dans cet instant infiniment court, s'était cramponné au jeune homme comme s'il eut été une main courante.

« Mais que font les employés municipaux … ? »

Bonne question, quoique sans grande importance. Ce n'était pas encore la saison de l'élaguage, et les grandes bourrasques de vent ainsi que la vieillesse apparente de l'arbre en question étaient les seules fautives de cette chute de branche innopinée.

"Vu l'heure... Sûrement en train de boire un café en discutant football, politique et femmes."

Répondit le jeune Mutant, du tac au tac. Cette réponse ironique était aussi le reflet d'une certaine vision des humains selon Fraust, c'est à dire superficiels au possible, inintéressants tout autant qu'inutiles pour la plupart. Pour la plupart, mais la jeune femme semblait sortir du lot, sans que Fraust sache vraiment pourquoi. L'aidant tout de même à se redresser après sa frayeur, il lui demanda:

"Cà va aller?"

Question un peu con, j'en convient et lui aussi. Mais dans le feu de l'action, il n'y avait pas pensé, c'était sortit tout seul en quelque sorte. Car bien sûr, çà se voyait, la demoiselle n'allait pas si mal que çà, tout de même.

Bref, voyant que tout allait evidemment bien, Fraust reporta à nouveau son attention sur... sur rien en fait, n'oublions pas la vacuité dans laquelle se passait la scène. Fraust, le grand timide par nature, incapable de prendre la parole, toujours par peur du ridicule. Et pourtant, il ne tue pas. Fraust se mit donc en quête d'un sujet pour lancer une conversation, si possible intéressante, et donc passa quelques instants plongé dans une réflexion immense. Au bout de laquelle, il se tourna vers la jeune inconnue en demandant:

"Et euh... Vous êtes d'ici?"

Question très bête aussi. Pour lancer une conversation, il y a toujours mieux, mais Fraust ne connait pas ce mieux là... Comme on dit, faute de merles, on mange des grives.

[HRP: Disoulé, post un peu nul de ma part TT__TT]
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyVen 25 Mai - 13:49

[Petit révélation … V__V]

A la réflexion, le jeune homme à côté d’elle semblait échapper aux critères communs d’une étonnante façon. Tout comme Light. Pour tout dire, cela devenait normal à une jeune fille de son envergure d’être assis à côté d’un ‘vieillard’ d’une vingtaine d’année. D’où venait cette couleur capillaire pour le moins étrange, aucune idée. Mais après tout, les reflets bleus qui entouraient ceux de la scientifique étaient bien une grande erreur de la nature. On ne pouvait pas avoir explication à tous les phénomènes du monde, Light le savait bien. Par exemple, pourquoi son frère était il né mutant et pas elle ?

Il y eut l’arbre, coupant toute réflexion. Tant mieux. La jeune fille était en congé, ou presque, elle n’avait aucune envie de continuer à travailler, même si c’était parfois plus fort que sa propre volonté. Surtout si quelqu’un avait un visage aussi énigmatique que son voisin. Light se força à arrêter de penser à une personne qu’elle était censé juger d’in importante et reporta son attention sur ses gestes, chose qui devenait pour le moins étrange de sa part. Elle venait en effet d’attraper la manche de l’inconnu avec une force qui commençait à lui faire peur. La jeune fille la lâcha, non sans avoir proférer une petite excuse – non timide mais gênée – et regarda la branche comme si c’était véritablement la seule chose qu’elle pouvait faire. En fait oui, c’était bien la seule chose. Et Light put d’ailleurs observer un comportement qui l’étonna, autant dans ses statistiques que dans ces déductions.

"Vu l'heure... Sûrement en train de boire un café en discutant football, politique et femmes."

Etrange. Vraiment étrange. Surtout de la part d’un ‘justicier’, d’un ‘sauveur’. Apparemment, il n’apportait pas grande importance au reste du monde, à ses compagnons d’infortune si je puis dire. Il ne devait pas avoir grande estime de l’espèce humaine, ou alors de leur banalité affligeante et de leur fatalisme navrant. Selon ses dires, les Hommes ne devaient avoir que des préoccupations primaires au lieu d’en trouver d’autres pouvant être plus intéressantes, comme apprendre à se respecter par exemple. Mais non, il avait souvent sauté au yeux de Light que cet Homme, avant si ancré dans ses principes, ne trouvait véritablement pas le moyen de réfléchir à des choses vitales pour lui. Ou alors, il ne faisait aucun effort – ce qui entre nous n’est pas hypothèse à écartés. Peut être que les sportifs après tout, étaient bien une sorte d’Homme voulant changer. Mais à regarder comment se finissait certaine rencontre, il fallait rapidement se rendre à l’évidence : on avait du chemin à faire.

« … »

Light resta en suspend pour éviter de partir dans son sujet préféré : les causes humaine et leur inaptitude à s’en rendre compte. Elle plongea seulement son regard dans ceux du jeune homme et laissa ses yeux l’analysé une nouvelle fois. Elle ne devait pas s’être trompé. Et, chose pour le moins étrange, son voisin l’aida à se redresser, ce qui ne manqua pas d’apposer un petit sourire discret sur le visage de la scientifique. Nous y voilà. Sauveur, justicier, … mais pas de ceux qu’elle pensait. Décidément, le monde est étonnant.

« Oui, oui … Je ne vais pas m’évanouir pour si peu … »

Faux sourire sur un visage tout aussi faux. Light allait bien s’amuser avec lui, il cachait son jeu comme si il n’en existait pas. Peut être que c’était encore un dérèglement de son cerveau ou une idée idiote, mais il n’y avait pas plus vrai que les déductions d’une scientifique spécialisé dans l’analyse humaine et tout ce qui s’en rapprochait. Bien entendu, comme elle l’avait dit au directeur de l’arobase, ce poste ne l’enchantait guère, pour la simple et bonne raison que Light détestait tout ce qui se rapprochait de l’être humain. Apparemment, c’était trop demandé puisque qu’elle se retrouvait avec la mention ‘spécialiste-psy’ au dessus de la tête, drôle de post-it pour quelqu’un qui ne désirait nullement s’attarder sur la nature humaine.

« Non, bien évidement que non. Je déteste Paris. En fait, je viens de … de très loin. »

N’allons pas dire que la soudaine question de l’inconnu était idiote. Au contraire, il n’y avait rien de mieux pour engager la conversation, ce qui était mal parti dès le début. Light n’avait pas l’instinct de société, elle n’ouvrait jamais la bouche pour commencer une conversation – excepté des remarques ou des critiques – et franchement, ça n’aidait pas à démarrer correctement un dialogue.
La jeune fille passa soudainement ses cheveux le long de son épaule et commença à les essorer, chose qu’elle aurait du faire si ce gars ne l’avait pas dérangé. L’eau coulait le long de sa chevelure noire quand elle demanda :

« Et vous ? »

Un européen à n’en point douter. Ou bien un américain, mais on pouvait déjà retirer l’Asie. En fait, peut importe, cette question était ridicule. Light s’en foutait comme de sa première chaussette et elle espérait vivement qu’il se taise … ou passe à un autre sujet, plus intéressent si possible.
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyLun 28 Mai - 5:06

Fraust passa un bref instant à se sentir très con. Oui, cela arrive même aux meilleurs, la preuve en est sous vos yeux. Oui, il se sentait con car passablement "normal" pour quelqu'un comme lui, çà en devenait ridicule. Il vomissait un peu les humains moyens, mais sa dernière question était d'une banalité vraiment affligeante, le faisant passer lui-même pour un homme de la sorte qu'il exécrait le plus. Si çà, ce n'était pas le comble, qu'est ce que çà pouvait bien être, je vous le demande... Toujours est-il que la réponse à sa question, précédée d'un regard analytique assez surprenant, ne manqua de le surprendre, doublement c'est le cas de le dire. Elle détestait Paris... Dans ce cas, la première interrogation qui vint à l'esprit rationnel du jeune Mutant était: Que faisait-elle donc dans cette ville qu'elle détestait? Fraust pensa à garder cette interrogation sous le coude pour la suite, mais il essaya avant tout d'aller plus loin dans sa réflexion.

Cette jeune femme n'était pas une citoyenne moyenne de ce monde, nous l'avons déjà souligné. Sa profession restait difficile à déterminer pour Fraust, mais il pensait néanmoins à un métier pénible moralement, peut-être juriste ou psychanaliste. Pourquoi, d'abord à cause de l'impression qu'avait Fraust d'être analysé sous toutes les coutures par la jeune inconnue, mais aussi à cause de ce visage plein de lassitude, lassitude qui semblait presque infinie. On pouvait aussi deviner un léger malaise de la part de cette jeune femme, la preuve elle parlait très peu, et elle semblait gênée ou tendue, Fraust ne savait pas tellement... Cette femme semblait complêtement hors du monde, alors que pourtant elle était en plein dedans. Toujours des paradoxes... Tout çà pour dire qu'il y avait un truc...

Mais voila qu'elle lui retournait sa précédente question, en fait c'était la chose la plus probable qui pouvait arriver. Quand vous posez une question, la bienséance veut qu'il faut s'attendre à ce qu'on vous renvoie la balle. Un prêt" pour un rendu en somme. Fraust se détendit et appuya son dos contre le banc, en replaçant une mèche rebelle derrière son oreille droite. Son regard était rivé dans celui de son interlocutrice.

"Je ne suis pas d'ici, non. Je suis né à Londres, mais je vis actuellement à l'étranger, assez loin d'ici tout comme vous."

Fraust restait mystérieux dans ses paroles, volontairement. L'habitude de fuir ce monde humain restait présente, stigmate de toutes ces années de rejet puis de fuite de ce monde. Ce monde qui l'avait mis au monde, puis rejeté comme on jette un mouchoir usagé, une fois qu'il vous a suffisament servi. Cependant, la jeune femme avait été elle aussi assez mystérieuse dans ses propos, c'était donc un moyen de lui faire comprendre qu'elle ne gagnerait pas du terrain si elle jouait à ce jeu là, auquel Fraust était presque sûr de perdre d'ailleurs. Ce qui lui permit d'en venir à la question qu'il gardait au chaud:

"Excusez ma curiosité, mais qu'est ce qui vous ammène dans une ville que vous détestez?"

A vrai dire, Fraust avait déjà réfléchir à la question, et avait trouvé quelques réponses posibles. Le travail et la famille étaient les deux plus vraisemblables, à en juger l'enchantement de la demoiselle à être ici.

En face d'eux, les pigeons avaient finis leur repas, et se bataillaient pour le dernier morceau de pain. Ah, trop tard, le pigeon le plus foncé avait prit ce dernier vestige de la demi-part de sandwich qui leur avait été accordé, au nez et à la barbe de ses semblables... Oui, dans ce monde et quelque soit les races, c'est le plus fort qui gagne. Toujours. Dusse-t'il être le moins sympathique...
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyMer 30 Mai - 14:32

Du haut de tout son orgueil, Light se sentit soudainement bien bête. Pourquoi avoir retourné la question à cet homme si, de toute façon, elle était déjà à peu près sur de la réponse. La curiosité est un bien vilain défaut. Et dans son cas, il s’agissait du bonhomme en question. Qui était il, que faisait il ici, etc. … Tant d’interrogation sans véritable importance, mais qui formerait les connaissances de l’individu qu’elle avait à côté d’elle. Beaucoup de chercheurs, d’écrivain même, se plaisent à connaître parfaitement le sujet qu’il traite. Light, elle, préférait simplement mieux comprendre le monde qui l’entourait, à commencer par ses habitants. A un âge peu avancé, elle avait déjà compris que ces personnes, ces camarades pour ainsi dire, ne voyait pas du tout le monde de la même façon. Et même si il est inutile de dire qu’elle n’y apportait finalement pas beaucoup d’importance, on se rendait facilement compte que cette différence l’attirait tout autant qu’elle l’étonnait. Bizarre ? Oui, ce serait décidément bien le mot …

L’indifférence dont elle avait fait preuve en prononçant la question avait été bigrement bien camouflée. Peut être pour éviter de porter ‘atteinte’ à cet homme qui semblait aimer le mystère tout autant qu’elle. Il resta d’ailleurs flou sur son lieu de résidence actuel, ce qui au final, n’était pas si étrange que cela. Né à Londres … Londres. Light se souvenait parfaitement de Londres, pour y avoir séjournée un peu moins de vingt années de sa vie. Des rues, des églises, des pavés, des taxis … Après tout, Londres et Paris n’était pas si différent. A ceci près que – ce qui fait de la capitale anglaise un paradis terrestre – c’est la magie. Oui, la magie de Londres. Car Londres, ce n’était pas seulement une ville, ce n’est pas seulement une capitale : c’est un monde. Un monde différent de celui dans lequel nous sommes, un monde où tout semble plus beau, où les gens semblent libres, délivrés de toutes idées néfastes. Rien à voir avec ces parisiens râleurs, ces merdes de chien à perte de vue et ces bouchons perpétuels. La jeune fille savait parfaitement qu’un adorateur de Paris en dirait autant. Mais cette personne là n’a sûrement jamais sentit cette magie.

Et puis, il y a l’autre côté de Londres, le sien : la famille d’adoption, la solitude, le deuil … Coincée dans un monde qui n’accepte pas ses propres différences, c’est un peu ça. Le ‘problème mutant’, la dure loi des jumeaux d’Islande, la violence et la haine de son créateur ; le monde a toujours eu du mal à tourner pour Light Weddmore, surtout en Islande et en Angleterre. Mais nous y voilà, voilà l’ennui, voilà la raison du malaise : la ressemblance. Londres, Paris … Leurs similitudes sont flagrantes, un peu trop malheureusement. Nous y voilà.

« Enfin, ce n’est pas que je déteste Paris, c’est … c’est compliqué. »

Light avait finit d’essorer ses cheveux. Elle fouilla dans la poche de son imperméable et attacha rapidement sa tignasse noire grâce à une grosse pince de la même couleur. « Excusez ma curiosité », non mais écoutez moi ce blaireau … Pour un peu la scientifique lui aurait claqué une réplique cinglante dans la figure, comme elle aurait fait pour un autre personne, si seulement celle-ci avait été d’une banalité presque obscène. La jeune fille osa entrer dans son jeu et répondit d’une manière tout à fait simpliste.

« Je suis venue ici pour affaire. »

Mensonge. De toute façon dans Light Weddmore, tout n’était que mensonge et masque. Alors, un de plus ou un de moins …

La belle aurait pu lui retourner sa question d’ailleurs. Elle ne le fit pas. Du moins, pas tout de suite. Sur ses lèvres se dessina le bonheur de sentir enfin le silence de ce parc, de le savourer comme jamais. Light leva son visage vers le ciel, ayant perdue tout contact avec les yeux du jeune homme et même avec la réalité. Une faible brise parcourait son visage quand le soleil pointa enfin le bout de ses rayons. Son sourire s’agrandit davantage.

« Et vous, aimez vous Paris ? »

Il faisait décidément bon à cette heure de la journée.
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyDim 3 Juin - 11:25

« Enfin, ce n’est pas que je déteste Paris, c’est … c’est compliqué. »

Rectification de tir. La demoiselle ne semblait pas avoir envie de prolonger sur le pourquoi cette ville ne lui plaisait pas. En même temps, ce n'était pas vraiment vital de le savoir, quoique il y aurait certainement eu des choses à dire... Fraust était un peu perplexe, comme si à force d'essayer de pister un gibier, le prédateur finissait par se perdre. Oui, elle était un peu peaumante, cette demoiselle. Ou alors elle maîtrisait l'art de brouiller les pistes.

« Je suis venue ici pour affaire. »

Et voila autre chose. Cela ressemblait fortement à une esquive, selon Fraust. La demoiselle n'avait sans doute pas envie de se confier au premier venu, et quelque part c'était légitime. Ce n'était pas comme si ils avaient gardés les cochons ensemble. Fraust était tombé là, le hasard avait voulu que grâce à un arbre, il s'installe à côté d'elle, mais il ne fallait pas trop en demander non-plus. Peut-être aussi qu'elle disait vrai, auquel cas Fraust s'était monté la tête pour rien. Hypothèse à ne pas écarter non-plus.

Puis, le regard de la jeune femme quitta celui du jeune Mutant pour aller se perdre entre les nuages, derrière lesquel le soleil faisait une timide apparition. Ce fut l'occasion de voir la mystérieuse inconnue sourire, et là c'était encore un autre tableau... Cà lui allait bien, ce sourire, toute sa froideur apparente venait de fondre devant ce soleil, comme si elle avait tombé un masque. Elle n'en devenait que plus belle, et infiniment moins effrayante.

« Et vous, aimez vous Paris ? »

Demanda alors la demoiselle à notre cher recteur. A vrai dire, lui même ne s'était même pas posé la question. Il venait d'arriver à peine deux jours plus tôt, et ses sorties n'avaient pas été particulièrement distrayantes. Oui, en fait, dans la profondeur de son lui intérieur, Fraust s'emmerdait ici. Il s'emmerdait sur ce banc idiot à nourrir ces volatiles. Jusqu'à ce qu'elle arrive, et lui offre un moment des plus intéressants...

"Je n'ai pas spécialement d'affinitées avec cet endroit... Mais je suppose que l'on peut s'y accoutumer, avec le temps... Au fait, excusez-moi, mais je ne me suis pas présenté... Je m'appelle Fraust."

Le jeune homme jugea bon d'enchaîner sur une rapide présentation. Pas que c'était devenu indispensable au point où ils en étaient de la conversation, mais que c'est ce qu'aurait fait un mec plus ou moins normal. Fraust tendit une main en direction de son interlocutrice. Et attendit un instant.

Peut-être un de trop...

C'est cet instant là précisément qu'avait choisi une goutte d'eau pour tomber pile là où Fraust avait sa main. La goutte lui atterit sur la peau, ce qui ne manqua pas de provoquer une légère mais pas invisible étincelle. Bon. Pour la discretion, on repassera le 15 du moins prochain, hein... Mais Fraust en était encore à se demander si la jeune femme avait vu ce que lui avait vu ou pas, et çà pouvait tout changer.

Et il resta là, figé comme une statue, attendant qu'elle daigne bien lui serrer la main... Ou s'enfuir...
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyMar 5 Juin - 12:52

Il semblerait que ce jeune homme aime beaucoup l’analyser, tout autant que Light le faisait avec lui. A vrai dire, elle avait l’impression de passer au scanner à chaque fois qu’il posait un regard sur elle. Etrange. D’habitude les rôles étaient inversés, c’était elle qui provoquait le malaise. Et tout aussi bizarrement, ce regard lui déplaisait. Comme si … il attendait quelque chose. Ou qu’il essayait de cacher quelque chose et guettait sa réaction pour voir, presque pour s’amuser. Non, il ne devait pas être ici pour rire, pas avec ce voile de tristesse naturelle, son regard vide de toute vitalité. Ce faciès, cet aspect, elle l’avait déjà vu chez une personne … Georg. Oui, c’était étrange de faire le rapprochement avec ce blondin incapable, mais inexorablement, il lui rappelait son assistant. Le monde est bien étrange en effet.

Le soleil était revenu. Tant mieux. Il commençait à faire froid, sans l’astre, et Light avait peur de prendre froid avec le simple imperméable qu’elle portait. De plus, elle était restée beaucoup de temps sous la pluie, et celle-ci avait pu s’infiltrer sous les pans de son manteau et mouiller son jean et son T-Shirt. Et elle n’avait pas de change, étant parti pour seulement une demi-journée …

"Je n'ai pas spécialement d'affinitées avec cet endroit... Mais je suppose que l'on peut s'y accoutumer, avec le temps... Au fait, excusez-moi, mais je ne me suis pas présenté... Je m'appelle Fraust."

Envol de cheveux noirs. Regard presque éberlué si il n’y avait son stoïcisme. L’espace d’un court, vraiment très court instant, Light crut qu’il s’était trompé de personne. Il y avait bien longtemps que personne ne lui avait plus tendu la main, même pour la saluer ou se présenter. Les gens gardaient toujours de la distance entre elle et eux – cette distance enchantait les deux côtés. Mais la seule maladie des génies – si je puis dire – ce doit sûrement être la solitude. « Oh, je peux bien ne pas rester avec elle, de toute façon, elle attire tout le monde. » Combien de fois n’avait elle pas entendu ce discours, combien ?! Beaucoup trop. Tout le monde l’évitait, croyant bien faire finalement. Faux, bien entendu.
Et puis il y eut un autre instant.
Un très court.
Un court qui déclencha une stupéfaction interne de notre belle scientifique. Oui, car pendant quelques courtes secondes, fixant toujours cette main sans savoir comment réagir, il eut l’eau et la foudre réunit dans une seule et même matière : de la peau. Impressionnant, ce petit bout d’homme. Décidément, il avait encore su semer le doute dans la jeune fille.

A cette époque il faut dire, alors que les nations n’en pouvaient plus de leur guerre froide – voir même extra froide vu qu’elle n’était pas réellement visible – il y a en effet eut évolution. Des mentalités comme de l’espèce humaine. A croire que le monde ne peut pas se passer de diversité. Light connaissait plutôt bien le sujet pour y avoir consacré plus de quelques trois mois dans la brillante université où elle avait étudié. Mutant, elle n’aimait pas ce mot. Mutant, c’était bon pour les animaux. Et ces personnes, aussi ‘mutantes’ soit elle, n’étaient sûrement pas bestiales. Au contraire, les oppressions de la société et leur situation avaient su faire évoluer leur manière de pensée. Bien sur, tout dépendait du chemin empreinte ensuite : il paraîtrait qu’une organisation mutante ait bien décidé de foutre le bordel. Mais, aussi peu que l’on était informé à l’Arobase, ce n’était que de vague suppositions pour Light.

Un autre moment passa, sans mouvement, où la jeune fille avait le regard figé sur la main de Fraust – puisque c’est ainsi qu’il se nommait. Pas de nom de famille apparemment. Ou alors non cité, ce qui n’était que plus évident. Mais prénom qui suscita un grand intérêt chez la demoiselle. Y’avait un gars jadis, v’la qu’y s’appelait Faust, et qu’il avait passé un accord avec le mec aux cornes pointus. Ah, pas un mauvais bougre le Faust, mais bon : le flouze passe avant la vie, c’est bien connu. Bref, le jeune homme l’avait vraiment pris au dépourvu en lui tendant la main avec une telle … euh … spontanéité ? Cela dit, la belle avait vraiment été entre deux feux face à tant de politesse, presque aberrante pour elle. Dans son passé, on s’était contenté de lui tendre la main pour l’enfoncer un peu plus ensuite, juste après avoir profité d’elle. Pourquoi du changement, l’homme ne change pas.

« Je suis … je … je m’appelle Light. »

La jeune fille avait finit par tendre aussi la main et avait saisit celle de l’homme, malgré ce qu’elle venait de voir. Sa peau était d’ailleurs étonnamment chaude, comparé à la sienne. Cette pensée lui arracha un petit sourire. Ce Fraust lui paraissait bien froid, et voilà qu’il avait la peau chaude. Bon, alors froid mais avec le sang chaud ! My God, qu’est ce que je raconte moi …

« Ravie de faire votre connaissance. »

Oui, elle s’était sentie obligée de rajouter cela à son petit discours de présentation. Surtout, qu’à présent, il attirait doublement son attention. Light avait toujours porté un regard neutre sur ce qui l’entourait, comme un vrai journaliste l’aurait fait. Elle avait regardé la mort d’un air neutre, la destruction d’un air neutre, la vie d’un air neutre. Pourquoi pas les mutants ? A vrai dire, depuis qu’elle avait su la véritable raison de la chute de son frère, la jeune fille ne pouvait qu’observer cela sans broncher. A ce jour, c’était son raisonnement scientifique et poussé contre une façon de pensée bien ancré dans des principes de ‘pureté’. Son père contre elle en somme.
Lâchant bien assez rapidement la main du garçon, Light entreprit de ranger une mèche d’ébène derrière ses oreilles. Non pas qu’elle ne savait pas quoi faire pour découvrir qui se cachait vraiment derrière cet homme (vous savez de qui on parle là ?) mais plutôt parce qu’elle n’osait pas. Avait elle réellement le choix des armes, entre ses paroles et la manière forte. Une étincelle. De la foudre. Pour conclure : un mutant. Ca coulait comme de l’eau de source, pourtant elle avait peur de se tromper. Et peut être de paraître trop violente dans ses propos. Peu de personne appréciait les mutants, plus par méconnaissance que vengeance. Mais les gens ne cherchaient pas à comprendre, ils se contentaient de creuser un écart entre la réalité et leur connaissance. Pas elle.

« Excusez moi, je ne voudrait vraiment pas paraître indiscrète ou même blessante mais … vous n’êtes pas comme tout le monde vous ? N’est ce pas ? »

Hem … Oui, bon … C’est Light quoi … On lui pardonnera cet excès de zèle. La jeune fille se tourna complètement vers l’homme et entreprit de fixer ses yeux avec une telle intensité que Chuck Nourris ou même Swarzy aurait décamper sec. Elle savait parfaitement qu’elle pouvait être dérangeante, oui parfaitement, mais Light avait vraiment besoin de savoir, pour une raison qu’elle ignorait. Espérons simplement que lui aussi veuille bien coopérer.

« Votre prénom … votre physique … mutation ou erreur de la nature ? Je doute que ce soit la deuxième proposition, il n’y a qu’à regarder les filles qui vous observent. J’en ai vu des erreur dans ce monde, de grosse erreur – vous aussi peut être ? - mais j’ai aussi vu des mutants, monsieur Fraust. Beaucoup de mutant. Pour malheureusement beaucoup de haine … »

Light n’avait pas parlé comme cela depuis bien longtemps. La jeune fille croisa son regard avec celui de son interlocuteur, remit une nouvelle fois sa mèche en place et toussa soudainement. Pas le bon endroit pour parler d’un tel sujet. Fallait-il qu’elle attende que ses suppositions soient bonnes pour l’inviter à la suivre ? Non.
La demoiselle se leva d’un bond et attrapa la manche de l’homme, avec peu de force mais beaucoup de conviction. Il pouvait bien la repousser, c’était même la plus certaines des hypothèses, et encore une fois, on la prendrait pour une folle. Qu’importe, elle n’était pas ici pour se jouer de sa politesse.

« Venez ! Suivez moi ! »

Elle le tirait doucement, laissant ses cheveux noirs tomber devant son visage et ses yeux. Oui, il était trois fois plus intéressent en tant que mutant, c’était vrai. Mais peut être ne le désirait il pas … ?
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyDim 10 Juin - 22:18

[Avec mes plus plates excuses pour ce retard U__U;;]

Fraust se demandait... Avait-elle vu ou pas cette étincelle sur sa main, puis celle dans ses yeux, moins évidente, trahissant son soudain malaise? Pour la main, il en était presque sûr, à en juger par le petit temps de latence avant qu'elle ne la lui serre en se présentant. Fraust se sentit subitement au mauvais endroit et au mauvais moment, ce qui n'était pas encore arrivé depuis le début de la conversation. Oui, tout à coup il s'était sentit comme se sentirait un nuage devant le soleil, et encore c'est un euphémisme. Une soudaine envie de se lever et de ficher le camp traversa l'esprit du jeune homme, mais il n'en fit rien... La demoiselle, Light, avait paru hésitante mais pas apeurée ou intéressée par Fraust, ce qui l'incita à ne pas prendre la poudre d'escampette, du moins pas tout de suite...

Light avait donc fini par lui serrer la main, de façon rapide et brève néanmoins. Ou bien cette jeune femme était totalement anti-sociale, ou bien elle avait peur de se prendre une décharge en serrant la main de ce Mutant électrique. Hypothèse à ne pas exclure. Ce n'est jamais agréable de se faire mettre au courant...

« Excusez moi, je ne voudrait vraiment pas paraître indiscrète ou même blessante mais … vous n’êtes pas comme tout le monde vous ? N’est ce pas ? »

Demanda Light. Fraust était embarrassé: que répondre à çà? S'il disait que non, il était comme tout le monde, d'une part il mentait et d'autre part il se montrait comme quelqu'un qui n'assume pas sa condition. S'il disait que oui, il était à coup sûr catalogué... Merde, c'était un cruel dilemne... Fraust se gardait habituellement de fréquenter le monde humain, et bien il aurait du continuer, il n'aurait pas été dans cette situation presque dangereuse. Oui, Light pouvait hurler au Mutant dangereux, et encore ce serait gentil çà...

Fraust se frotta donc la nuque en commençant à rougir...

"Bin... C'est à dire que... "

C'est alors qu'il remarqua le regard très insistant de Light, assez pénible à soutenir d'ailleurs, d'ailleurs il s'esquiva en regardant à gauche de la demoiselle. Avant qu'elle ne reprenne:

« Votre prénom … votre physique … mutation ou erreur de la nature ? Je doute que ce soit la deuxième proposition, il n’y a qu’à regarder les filles qui vous observent. J’en ai vu des erreur dans ce monde, de grosse erreur – vous aussi peut être ? - mais j’ai aussi vu des mutants, monsieur Fraust. Beaucoup de mutant. Pour malheureusement beaucoup de haine … »

Encore une fois, Light avait mis le doigt au bon endroit, celui où çà pince un peu. Fraust était confus et ne savait que répondre, devant de telles paroles. Esquiver serait mal habile de sa part, nier aussi à cause de cette foutue étincelle, bref, une impasse... Il s'était peut-être fait avoir. Je dis bien peut-être, car à la fin de sa phrase, la demoiselle avait laisser penser à Fraust qu'elle était de son côté. Mais peut-être était-ce un piège? Et auquel cas, comment savoir...
En même temps, elle semblait en savoir plus que la moyenne, cette jeune femme, tout comme son regard sur la chose semblait très différent du regard qu'on les humains moyens sur la question de la mutanité et la mutanophobie. Fraust savait qu'elle n'était pas une humaine moyenne, suite à ses observations, mais ce jeu devenait dangereux, car Light pouvait tout aussi bien être à la solde de la G.C. ou une autre entreprise du même genre. Il n'est pas exclu que ces gens là puissent avoir un peu de compassion, mais tout de même...

Fraust releva les yeux vers ceux de la jeune feme, une lueur de détermination brillant dans ses pupilles. Soit, il était demasqué, et bien tant pis, s'il le fallait il écourterait son voyage pour éviter davantage de problèmes. Le plus important était maintenant de savoir ce que voulait Light exactement...

"Je... Je suis l'un de ceux que vous appellez les Mutants, en effet. Excusez-moi mais..."

Fraust fût coupé par Light qui attrapa sur la manche de la chemise du jeune homme, en se levant d'un bond.

« Venez ! Suivez moi ! »

Ola, voila que les choses s'accéléraient, un peu trop au goût du recteur de la Faculté! La suivre où, d'abord? Et puis, pas question de bouger sans en être sûr, et avoir eu confirmation sur l'identité de la demoiselle. Fraust tira donc en arrière la jeune femme par la main.

"Vous suivre où? Qui me dit que vous n'êtes pas une de ces scientifiques travaillant pour le compte de la G.C., une recruteuse ou je ne sais quoi? Et d'abord, que me voulez-vous, Light?"

Le ton était ferme et tranchant, le jeune homme ne bougerait pas sans avoir une bonne raison de le faire. Ok, il avait jusqu'à présent eu de la sympathie pour Light, mais après ses derniers mots et gestes, il devenait un peu méfiant. Il serait stupide de se faire avoir de la sorte, parce qu'on trouve une jeune femme sympathique, vraiment... Chassez le naturel, il revient au galop...
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyMar 12 Juin - 13:54

[J’avais pas de train à prendre ^____^*]

Peut être que pour une fois, Light y était allé un peu vite en besogne. Habituellement, elle était à 90 % sur de ce qu’elle faisait, que ce soit un discours, de simple mots ou même des actes. Là, on avait frôlé la perfection. Le problème … Le problème c’est que, sitôt après avoir eu la confirmation de ce qu’elle attendait depuis plusieurs secondes, on va dire que la jeune scientifique s’était emballée un peu trop vite. Non, elle ne regrettait sûrement pas l’avoir démasqué d’une certaine façon, ce serait revenir sur son avis. Cet intense besoin de savoir si fort chez elle allait encore lui jouer des tours, elle en était presque sure. Presque ? Elle avait attrapé si brutalement la manche de ce jeune homme qu’il devait à présent douter bien plus d’elle qu’il y a cinq minutes. Certes, il était doublement, voir plus, intéressent en tant que mutant, mais la demoiselle y voyait là un intérêt plus personnel que professionnel. De toute façon, elle ne traitait pas les mutants dans ces recherches, laissant ces travaux à des gens plus aptes, plus informés sur la question. Et pourtant, elle voulait savoir, elle voulait tout savoir, elle voulait savoir ce qu’il y avait à savoir. Light voulait creusé plus loin le pourquoi, pourquoi son frère avait il été sujet à des violences, même de la part de son géniteur, pourquoi le bizarre faisait peur. Et elle pensait dur comme fer qu’un de ces ‘rejetés’ voudrait bien lui en dire plus sur leurs situations actuelles.

Elle tira presque comme une folle avec le plus de force possible sur la manche du jeune homme, celle-ci semblant presque à craquer. A quoi pouvait bien penser Light pendant un tel acte, la question était difficilement élucidé quand on était en dehors de la conscience de la belle scientifique. En cet instant, elle pouvait penser à tout : son frère bien évidemment, la raison qui poussait cet homme à se trouver ici alors que les mutants se cachaient la plupart du temps aussi. Mais les paroles de ce Mutant, de Fraust, finirent bien vite par lui rappeler les lois de la réalité.

"Vous suivre où? Qui me dit que vous n'êtes pas une de ces scientifiques travaillant pour le compte de la G.C., une recruteuse ou je ne sais quoi? Et d'abord, que me voulez-vous, Light?"

La jeune fille se sentit tirer par l’autre et n’opposa aucune résistance soudainement, comme si elle venait de se pétrifier sur place. Elle dégagea lentement sa main, plus rien n’apparaissait sur son visage de cire et fit retomber ses bras le long de son corps. Pétrifié, c’était exactement le mot. Ou plutôt, choquer. Comment osait il la comparer à l’un de ces scientifiques tueurs servant les opinions d’une telle entreprise ?! Comment osait il sous entendre qu’elle n’avait aucun cœur, qu’elle était un monstre en puissance sous cet aspect de jeune fille réservé et solitaire, voir même un brin dérangé ? Comment osait il tout court ? A vrai dire, Light hésitait entre la colère et l’effondrement. Si elle s’était battue pendant toutes ces années pour ne pas ressembler à son père, ce n’était sûrement pas pour qu’on la mette dans la même catégorie ensuite. Mais au lieu de laisser la souffrance d’une déception prendre totalement parti d’elle-même, la jeune scientifique se contenta de se dégager de l’emprise de Fraust et lui flanqua une belle gifle bien cadrée qui vint décoré sa joue d’une légère éraflure rose.

« JE NE SUIS PAS UN… »

Monstre ? La fin de la phrase ne sortit pas, Light tentait par tout les moyens de se calmer. Elle avait attrapé quelques pans de son imperméable et baissa la tête dans le but de ne pas regarder la cause de cette offense. Inspirer, expirer … Se calmer, faire le vide, comme le lui avait dit Georg. Il ne fallait pas qu’elle se mette à penser à tout ça, elle allait s’expliquer simplement, lui expliquer, elle allait changer de sujet sans penser à son jumeau, elle allait faire tout cela dans le calme le plus possible et improbable malheureusement …

« Je. Ne. Travaille. Pas. A. La. GC. Qu’en a mes intentions … J’aimerai comprendre, tout simplement. J’aimerai savoir à quoi ressemble le monde aux travers de vos yeux. »

La jeune fille n’avait pas relevé la tête, c’était bien rare. Il fallait juste qu’elle digère ce moment, juste qu’elle trouve la force de croiser ses yeux avec ceux de son interlocuteur. Mais elle ne lâcherait pas sur le fait de leur discussion. C’était devenu presque vital pour elle. Light décida d’enfin refaire surface dans le monde des vivants quand le soleil éclaira de nouveau le parc, que le vent avait chassé le nuage qui l’avait surplombé. Peut être devrait elle expliqué le pourquoi du comment à ce jeune homme, pour bien qu’il capte tout. Mais la GC … Ca avait été trop pour elle. La demoiselle savait pertinemment que ce qu’elle faisait n’était pas plus moral que cette bande de scientifique pour tueurs mutants.

« Je pensais aller dans un bar sur le bord de la Seine. Ils y vendent les meilleurs cafés de Paris. Qu’en pensez vous ? »

C’était moins direct que tout à l’heure, mais peut être que le jeune homme se sentirait moins menacé par elle après cela. Et puis, lui payer un café serait une bonne façon de s’excuser pour la baffe qu’elle venait de lui donner …

[Je m’excuse pour elle V__V]
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyMer 13 Juin - 15:29

[Waaah O___O Tu es la première à avoir osé çà, chapeau!! ^o^ ]

Dès l'instant où ses dernières paroles avaient quittées le royaume de sa bouche et franchies les frontières de ses lèvres, Fraust sentit qu'il avait touché une zone sensible chez la mystérieuse Light. Elle semblait avoir perdu toute vie, et passa un court moment dans ce que l'on pourrait définir comme un instant de flottement, où son corps était là mais son esprit ailleurs... Fraust fronça un sourcil... Avant de voir une main lui arriver tout droit dans le visage...

Sbaff !

Ouille... Jamais on n'avait giflé le jeune homme aux cheveux d'argent, et pour tout dire, çà lui faisait à la fois tout drôle et paradoxalement, plus mal que les plus méchants coups de poings qu'il avait reçu au cours de sa tumultueuse existence... Fraust se frotta sa joue meurtrie, en se demandant qu'est ce qu'il avait bien pu dire qui justifie cette élan soudain d'affection... (parce que qui aime bien châtie bien...)

« JE NE SUIS PAS UN… »

Tiens... Ce début de phrase rappelait plein de choses au recteur de la Faculté, notamment le nombre de fois où il s'était battu, plus jeune, contre ceux qui parlaient de lui comme étant une erreur de la nature, une créature qui n'a rien d'humaine... Cà lui faisait bizarre d'être à présent dans la position de l'agresseur envers Light...

« Je. Ne. Travaille. Pas. A. La. GC. Qu’en a mes intentions … J’aimerai comprendre, tout simplement. J’aimerai savoir à quoi ressemble le monde aux travers de vos yeux. »

Voila qui avait le mérite d'être bien plus clair que les actes précédents de la jeune femme... Cependant, c'était assez troublant pour Fraust... Rares avaient été les fois où des humains s'étaient intéressé à son cas et celui des Mutants en général, sans avoir les à prioris classiques... Très rares mêmes, le seul jusqu'à ce jour avait été le professeur Mac Intosh, décédé au cours de la nuit du réveillon de Noël... Ce jour là, Fraust savait que la mutanité avait perdu un père, un homme qui avait su les comprendre et les prendre comme ses propres enfants...

Depuis, plus personne n'avait manifesté de tels égards aux Mutants, à la connaissance trèèèès développée de Fraust sur ce sujet. Light devait avoir vécu quelque chose dans sa vie qui l'avait chamboullée, c'était aussi le cas de Mac Intosh dont le fils était devenu Mutant puis était décédé... Dès lors, le professeur avait consacré tout son temps à des travaux sur la stabilisation des mutations, en gardant toujours une empathie incroyable pour les Mutants...

Cet homme, Fraust l'avait toujours considéré comme le Gandhi ou le Mandela des Mutants, et pourtant c'était un humain! Le seul humain qui ai daigné regarder les Mutants sans haine ni rancoeur...

Pour en revenir à Light, Fraust commença à entrevoir quelque chose de très ressemblant au prof' Mac Intosh en elle... Peut-être que cette impression était totalement infondée et un peu naïve, mais il y avait un petit quelque chose...

« Je pensais aller dans un bar sur le bord de la Seine. Ils y vendent les meilleurs cafés de Paris. Qu’en pensez vous ? »

Fraust se leva, prit la main de Light dans la sienne, puis il se dirigea dans la direction vers laquelle tentait de la trainer la jeune femme une minute plus tôt... Cà le gênait un peu de lui donner la main, mais devant le regard de plusieurs passant il s'était senti un peu obligé... Il finit par se justifier à voix basse:

"Après la gifle, je préfèrerai qu'on pense à un couple d'amoureux en nous regardant... Cela serait embêtant que d'autres que vous pensent que je suis un... "

Pour le reste, le jeune homme laissa Light le guider vers l'endroit qu'elle voulait... Maintenant qu'il connaissait ses intentions, il pouvait lui faire davantage confiance, ou du moins, avoir moins de doutes...

[Niiiii ^_____^ ]
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyJeu 14 Juin - 13:45

[Non mais … ^______^;;; Et que veux dire cette onomatopée désobligeante mon cher ? :p]

La baffe était elle obligatoire ? Pur Light, oui. Au moins, comme ça, il aurait les idées bien en place … Ou remise bien en place, car il ne semblait pas être un homme blessant et agressif, bien au contraire. Toujours ce ton mélancolique, bien sur, mais Fraust semblait d’une grande gentillesse et attention. C’était aussi pour cela que la jeune fille n’éprouvait pas que de la sympathie pour lui. On dit toujours que l’herbe est plus verte ailleurs : Light avait - depuis son enfance - observer les autres parents, ses camarades de classe. Conclusion, ils avaient l’air heureux … C’était pareil pour cet homme. Peut être sa vie n’avait elle pas été toujours rose, sûrement que beaucoup de fois il avait du se battre, mais ses épreuves l’avaient endurcit et maintenant … il rayonnait. A côté d’elle, il semblait bien plus fort, sans prendre compte de la carrure. C’était un peu ce que Casimodo est par rapport au prince : un pauvre bossu accablé par les évènements et sa situation.

Light n’avait pas même finit de parler, juste après détourné le regard, que déjà le jeune homme venait de lui attraper … la main ! On n’avait pas du la touché depuis bien longtemps, ou alors on n’avait jamais osé. Le dernier contact qu’elle avait eu avec un être humain, c’était pour les adieux à sa famille d’accueil. La main rose de sa mère adoptive, sa douceur, sa chaleur … La demoiselle réussit à retrouver cette sensation là quand le Mutant s’empara de cette main.

"Après la gifle, je préfèrerai qu'on pense à un couple d'amoureux en nous regardant... Cela serait embêtant que d'autres que vous pensent que je suis un... "

Il commença à la tirer vers l’endroit qu’elle avait indiqué quelques secondes auparavant, mais Light ne bougea pas tout de suite, encore choqué. Oh il méritait bien une autre claque cet impertinent … Les yeux ronds d’incrédulité, la jeune scientifique trouva le courage pour se tourner vers Fraust.

« P-pardon ? »

Elle remarqua alors les quelques personnes qui les regardaient, comme des visiteurs d’un zoo l’auraient fait. La jeune fille aux cheveux noirs leur adressa un regard noir d’indifférence et finit par tirer son camarade, qui ne devait même pas savoir là où ils allaient. Ca ne semblait même pas le déranger. Après avoir fait quelques pas, Light se demanda soudainement si il avait toujours des doutes à son propos. Fraust n’avait fait aucun commentaire sauf celui d’avoir un geste déplacé à son égard – du point de vue de la jeune fille. Ses paroles l’auraient elles définitivement convaincue ? La belle doutait qu’il soit rassasié de sa tirade, elle n’avait pas semblé très fine. Or, pour parler, pour lui parler, elle avait besoin de toute son attention et toute sa confiance.

La demoiselle se mit soudainement à accéléré, histoire de sortir du chant de vision des touristes qui les observaient. Non pas que cette étreinte qui la serrait fortement la dérangeait … enfin si en fait. Mais ça n’était sûrement pas le fait qu’il pouvait produire ce qui semblerait être de l’électricité par cette sortie qui l’effrayait. C’était sa main. Tout court. C’est fou ce que l’inquiétude peut être simple parfois …

Le café était éclairé par les rayons du soleil. La terrasse était baignée de lumière, l’intérieur semblant tout aussi agréable. Sur un petit promontoire de bois, à peine plus haut que le sol, se trouvaient quelques chaises, bordées de table aux couleurs pour le moins vive et inhabituelle. Light adorait ce café, tout autant pour les boissons que pour l’ambiance. La nuit, le restaurant était éclairé par de forts projecteurs et beaucoup de personnes s’approchaient alors, curieuse de la bâtisse. D’ailleurs, à Paris, la nuit commençait à tomber lentement. Au loin de la Seine, le soleil rougissait encore, peinant à rester dans le ciel. La soirée allait être belle, il n’y aurait pas de nuage. Les nuits noires brillent plus que les étoiles.

La jeune fille choisit deux places, sur la petit estrade, un peu à l’écart des autres et soupira de bonheur en s’installant. Pour la première fois, elle eut un petit sourire à l’encontre de Fraust, juste avant de tourner la tête pour parler au serveur avec une petite voix.

« Pour moi ce sera un café s’il vous plait. Quelque chose vous ferez plaisir ? »

Light s’était adressé à son camarade aux cheveux gris. Sitôt qu’ils eut finit de prendre la commande, le serveur s’enfuit dans les profondeurs du restaurant et disparut de leur vision. La demoiselle s’enfonça un peu plus dans son siège et s’étira en ramenant ses bras en arrière. Il y eut un petit silence puis Light décida de parler.

« Je pense que vous devez toujours vous demandez qui je suis … Aussi, je répondrais à toute vos questions tant que je le pourrais, pour que vous cessiez d’avoir des doutes à mon sujet … »

Ca allait être dur de supporter quelques questions qui allaient sûrement porter sur sa vie passé, parfois sur son boulot, mais Light ne voulait faire aucun tabou … pour le bien de son savoir et de la mémoire de son frère.
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyJeu 14 Juin - 23:26

Fraust avait sentit la gène de Light du fait qu'il lui ai pris la main, et cette gène était réciproque. Fraust et sa timidité maladive avec les femmes, de quoi écrire un roman... Il s'était sentit rougir sur le coup, mais s'efforçant de regarder où ils allaient, cette rougeur cutanée disparu assez vite, heureusement. Le temps de rejoindre le lieu que Light avait choisi, le jeune homme n'osa plus la regarder, de peur de rougir à nouveau. Il ne lâcha cependant pas prise...

Le lieu en question, semblait banal aux yeux incultes de Fraust. Un café avec une sorte de terrasse en bois qui prennait un peu de place sur le bitume. Des comme çà, il y en avait partout dans cette ville, et dans des centaines d'autres... Il fallait croire que Light portait plus d'affection à cet endroit plutôt qu'à un autre. La jeune femme le dirigea vers une table un peu à l'écart sur la terrasse. Fraust s'assit en face de la demoiselle. Au loin, on pouvait voir le soleil décliner, et faire briller la seine d'une lueur rougeâtre, comme si elle ne fût pas d'eau mais de sang... Morbide, n'est ce pas?

« Pour moi ce sera un café s’il vous plait. Quelque chose vous ferez plaisir ? »

Fraust sortit de ses songes pour regarder le garçon de café, venu prendre commande. Ils ne perdaient pas de temps, ces gens là... Quant à une boisson qui ferait plaisir au jeune Mutant, il fallait se creuser la tête. Le plaisir, il ne connaissait pas vraiment...

"... La même chose que la demoiselle, s'il vous plaît."

Le garçon s'en allât avec les commandes, et Fraust reprit la contemplation de l'horizon...
Le soleil, vaporeux et voilé de fins nuages, s'apprêtait à s'évanouir derrière les immeubles, de l'autre côté du fleuve, dans une atmosphère à la fois mélancolique et majestueuse. On aurait pu le comparer à un roi qui s'éteind doucement et dans le silence, pour laisser la place à la reine de la nuit, la lune, mystérieuse et source de rêves fantastiques... Mais l'heure n'était pas aux élans poétiques...

« Je pense que vous devez toujours vous demandez qui je suis … Aussi, je répondrais à toute vos questions tant que je le pourrais, pour que vous cessiez d’avoir des doutes à mon sujet … »

Fraust resta un moment suspendu devant le ciel, réfléchhissant sans vraiment réfléchir, à ce que venait de dire Light. Il se tourna ensuite vers elle, le regard dans le vague, et demanda simplement:

"Qui êtes-vous, mademoiselle Light?"

Bien sûr, Fraust pensa inmanquablement à Jack, lors de son arrivée à la Faculté, et son passage dans le bureau du recteur. Il avait suffit de cette question, si simple et pourtant si complexe, pour le déstabiliser et connaitre tout de cet homme d'un trempe rare. Inutile de préciser que Fraust attendait plus de Light qu'un banal "Je m'appelle..., j'ai... ans, je viens de..." ...
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyVen 15 Juin - 13:09

"... La même chose que la demoiselle, s'il vous plaît."

Décidément, cet homme était d’une simplicité exemplaire. Ou alors, il se contentait d’imité – ce qui était plus probable – parce qu’en effet, Light avait connu beaucoup de mutant et beaucoup de personnalité ! Elle ne comprenait décidément pas pourquoi certaines personnes ne pouvaient pas les piffer, ni pourquoi celle-ci ne cherchait pas à comprendre. Et dans ce cas là, il valait mieux faire comme elles …

La jeune scientifique profita d’un petit moment de calme, calme avant la tempête, pour observer un instant cet homme qui semblait loin de ce qu’elle se plaisait à imaginer. Et tandis qu’il resta en suspend pour chercher de quoi la bloquer – une question bien compliquée en somme – la belle demoiselle décida de replonger la tête sur la contemplation éphémère du soleil rougissant. C’était beau, doux. Elle ne avait rarement vu des comme ça de toute son existence. Il faut dire, qu’avait elle vraiment vu à part des scalpels sanguinolents, des projets ratés, une équation minable, et un assistant qui en savait moins qu’un enfant de cinq ans. Pas grand-chose, sauf maintenant, un mutant qui semblait très intéressant, autant en tant qu’être vivant que Mutant à part entière. D’ailleurs, celui-ci consentit enfin à sortir de ses rêves.

"Qui êtes-vous, mademoiselle Light?"

Sa question arracha un simple frisson à la jeune fille. Drôle de question, à vrai dire, elle s’était plutôt attendu à un : « pourquoi vous intéressez vous au mutant ? », « Pour qui travaillez vous ? », etc. … Il venait – encore une fois – de la prendre au dépourvu. Qu’allait elle bien pouvoir répondre, alors que la demoiselle voulait à tout prix éviter le sujet des raisons qui l’amenaient ici, pourquoi elle s’intéressait à lui. En fait, cette question résumait tout, c’était bien la meilleure et la plus difficile.

« Oh … C’est une excellente question monsieur Fraust. »

Il fallait avant tout qu’elle remette de l’ordre dans ces idées. Bien entendu, elle allait répondre, bien entendu, elle allait encore frémir de ses paroles, mais après tout, elle l’avait promis à cet homme. Et elle ne faillirait pas.
Le serveur d’y il y a quelques minutes s’approcha et déposa les feux cafés en face de leur propriétaires. Light lui adressa un petit sourire de remerciement et plongea le nez dans le merveilleux liquide. Elle saisit un petit bout de sucre et le jeta dans la mixture amer et marron avant de finalement en prendre une gorgée. Ceci fait, elle décida de fixer une dernière fois le jeune homme d’un regard neutre avant de déclarer dans un petit souffle :

« Je suis … je suis ce que les gens voient de moi, je suis le reflet d’une noirceur humaine qui semble inébranlable. Je suis la personne qu’ils ne désirent pas être, je suis moi sans être moi … Je suis leurs péchés, leurs espoirs déchus, une sorte de martyr si vous préférez. Il faut bien des gens pour ça non ? Des gens qui se doivent d’accomplir un destin funèbre qui n’est autre que celui de supporter le poids des autres. Au même titre que les CRS ou les percepteurs d’impôts, je fais le sale boulot, je ne bronche pas car ce serait faillir, mais je suis … bien trop faible. »

Le visage de Light était parfaitement stoïque, sans larme, sans cris de désespoir, sans douleur, d’un calme presque effarant. Certains pourraient n’y voir que de la poésie, des paroles en l’air pour une personne qui ne comprenait rien. Pas elle. Pas Light. Elle savait que ce qu’elle disait faisait très dramatique, irréelle, à vrai dire elle se foutait complètement de la réaction de Fraust, de ce qu’il penserait d’elle ; mais pourtant, elle ne doutait surtout pas de ce qu’elle venait de lui dire et qui venait de dépasser le nombre de mot qu’elle s’autorisait à sortir de sa bouche en une seule fois. Replongeant mécaniquement son regard dans son café, la jeune fille parla un peu plus fort cette fois ci.

« Je m’appelle Light Weddmore, j’ai vingt cinq ans et je suis née en Islande dans une famille bourgeoise. J'ai fait des études en psychologie, mais pourtant en ce moment, je suis scientifique à une entreprise du nom de l’Arobase, dont je ne peux malheureusement vous parler. Cela vous convient il ? »

Deuxième version. Les deux était vrai, mais l’une plaira sûrement au jeune homme, assez pour qu’il la laisse tranquille sur ce point. Pourtant, Light savait qu’un jour ou l’autre, elle devrait continuer sa phrase et finir par ouvrir les portes interdites …
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptySam 16 Juin - 18:17

Les deux café arrivèrent, précédant de peu la réponse de Light à la question très existencielle de Fraust. Le jeune homme prit sa tasse en main et porta à ses lèvres la boisson anti-sommeil par excellence. Sans y mettre de sucre... La réponse de la demoiselle ne se fit point trop attendre...

Un autoportrait bien peu flatteur arriva d'abord, qui ressemblait presque à un cri de l'âme de la jeune femme, une sorte d'appel à l'aide silencieux et humble sans en être vraiment un. Non, en fait cela ressemblait plus à un constat, mais pourtant... Fraust avait du mal à avaler cette pillule là...

Pour quelle raison, dieu seul sait, mais cela sonnait tellement bizarre, alors qu'il avait senti une grande sincérité dans l'intonation de la voix de Light. Bref, c'était une énigme à décoder, cette femme...

La deuxième version était bien plus claire et concise, plus normale aussi, et pourtant trop courte. En effet, pour Fraust il manquait beaucoup de choses pour résoudre ce casse-tête, tant et si bien qu'il eut envie de lui demander d'oublier tout çà et de recommencer. Mais la bienséance lui empêchait de la faire, alors il allait tâcher d'être plus subtil, ce qui n'était, entre nous, pas du tout son fort...

Le jeune Mutant avala la moitié du contenu de sa tasse, avant de la reposer avec une précision d'archer pile au centre de la sous-tasse en porcelaine, avec le soin de ne pas faire couler de café sur celle-ci. Fraust était maniaque, de façon maladive, c'est pas nouveau... Il finit par plonger son regard de façon particulièrement intense dans celui de Light, avant d'ouvrir la bouche... En ayant pris soin de tourner sa langue à l'intérieur de celle ci un bon nombre de fois avant de parler.

"Vous parlez par énigmes... Je reformule ma question: qu'est ce qui a fait de vous ce que vous êtes aujourd'hui, notamment ce dont vous avez parlé dans votre premier auto-portrait bien noir?"

Là, c'était on ne peut plus clair. Pour Fraust, qui a un esprit très cartésien, le passage de toute chose d'un état A à un état B est le fruit d'évênements, de liens de causalité comme on dit dans les sciences, et ce qui l'intéressait chez Light n'était pas de savoir qu'elle était dans l'état B aujourd'hui, mais pourquoi, par quelles causes et quels évênements...

Oui, la question était plus intime que la première, peut-être même déplacée, mais il avait besoin de savoir, de savoir pourquoi... Pourquoi cette mélancolie, pourquoi malgré une naissance dans une bonne famille, une apparente réussite professionelle, pourquoi Light Weddmore se décrivait-elle de la sorte, comme la porteuse de tous les maux et de tous les vices que l'homme est engendré? Cà, c'était l'essence même de la personnalité actuelle de la jeune femme, et donc la clé pour comprendre un tas d'autres choses, notamment son attitude si particulière vis à vis du cas dit des Mutants...
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyMar 19 Juin - 13:26

Un sourire passa vaguement sur le visage de Light Weddmore une fois qu’elle eut finit ses deux presque interminables répliques. Un petit sourire ravi. Parfois, ça détendait de pouvoir sortir tous ces sentiments douloureux et les laissé éclater au grand jour sans se soucier des conséquences. Cette question lui en avait donné l’occasion, elle ne l’avait pas laissé filer. Ce que la demoiselle essayait en vain de dire correctement, c’était sa situation actuelle au niveau des autres. Peut être, en effet, ne l’avait elle pas obtenue de son propre chef, peut être, en effet, n’y avait il rien qui avait déclencher cette soudaine marginalisation. Malheureusement pour vous et moi, c’est oui et non dans les deux cas.

Light reprit une autre gorgée de ce café bien chaud et resta un moment en suspend, tandis que le jeune homme en faisait de même. S’il n’y avait pas de réponse, ça l’arrangeait bien. Car les Hommes ont toujours pour habitude de répondre avec une autre question … Elle se demandait vaguement si il avait été gêné ou dérangé de ses paroles. Non pas si il se sentait responsable, mais simplement qu’il la trouve un peu étrange. Il faut dire, Light n’aimait pas dire les choses qu’à moitié, histoire de ne pas perdre son temps, mais quand elle se retrouvait devant des situations où on lui demandait véritablement un choix vital, parfois, la jeune fille avait tendance à tourner sept fois la langue dans sa bouche et même plus …

"Vous parlez par énigmes... Je reformule ma question: qu'est ce qui a fait de vous ce que vous êtes aujourd'hui, notamment ce dont vous avez parlé dans votre premier auto-portrait bien noir?"

Il y eut un faible mouvement de café dans la tasse que la jeune fille tenait. Le café s’était mis à … trembler ? Les doigts crispés sur la porcelaine, la scientifique garda – plutôt par politesse que obligation – son regard plongé dans celui de son interlocuteur. Et de trois baffes … Lui non plus il n’y allait pas de main morte, tant mieux, elle appréciait cela. Néanmoins, ses yeux se firent plus noir que jamais, elle les garda bien dans ceux de cet impertinent, au moins jusqu’à ce qu’une soudaine vision adepte aux circonstances ne lui cache le regard du Mutant.

Il y avait du sang.
Partout.
Il s’écoulait le long du sol, les rideaux en étaient parsemés. C’était morbide. Le reste n’était que noir, chaos et bordel sans nom. Les meubles étaient renversés, de la chaudière s’échappait en vain une fumée noire. Et au milieu de cela, au milieu des enfers, se tenait un tout petit, petit garçon. Il ne bougeait pas, ou plus, le visage contre le sol, la tête a moitié ouverte par un coup d’une violence inouï. Une main s’avançait vers lui quand …


Light releva brusquement la tête qu’elle venait de baisser et balaya du regard l’endroit où elle se trouvait. Ah oui … Elle se mit à trembler, d’abord lentement puis un peu plus intensément, se gardant bien de regarder encore son interlocuteur. Sa voix s’éleva dans le ciel en triste mélopée.

« Qui … ? Avez-vous vraiment besoin de nom, de circonstances – aggravantes si possible ? Contenter vous de regarder, ce serait déjà bien … Il y a des choix qui s'imposent très tôt vous savez ... Enfin … Comme je suis sur que vous n’allez pas me lâcher avant d’avoir votre fichu réponse, je vais vous donner un indice : Rousseau. (*) »

Là il pourrait dire qu’elle parlait en énigme. Il pouvait bien remettre à plus tard la recherche de sa réponse, de toute façon, Light doutait fortement qu’il fut capable de réussir à la découvrir … Son esprit l’amena soudainement à penser du pourquoi ils étaient tous les deux ici, ce qu’elle avait prévu de faire avant qu’il ne l’embarque dans les méandres de son passé. La belle demoiselle passa un doigt sur ses lèvres, récupérant quelques bouts de sucre posé dessus, et laissa une nouvelle fois son regard plongé dans celui de son interlocuteur.

« Et si nous passions à vous … ? »

[(*) -> Light fait référence à l’une des citations de Rousseau : « L’Homme naît naturellement bon, c’est la société qui le corrompt. » J’pense que t’aurai trouvé toi ^______^]
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyVen 22 Juin - 0:52

Après avoir posé sa question, Fraust surnommé le maniaco-maniaque prit sa cuillère et la porta à ses lèvres, pour enlever le peu de café qu'il y avait dessus. Lorsque le couvert fût impeccablement propre, il le reposa à côté de la sous-tasse, la déplaçant plusieurs fois jusqu'à ce qu'elle perpendiculaire au rebord de la table, au centième de degré près. La même manoeuvre fût opérée avec la tasse, de sorte à placer l'endroit où l'on met le doigt, parallèle à ce même rebord.

Le temps passé à faire toutes ces petites choses à priori insignifiantes pour quelqu'un de normal, ne fût pa perdu pour Light, qui visiblement prennait le temps de réfléchir à ce que voulait Fraust. Après toutes ses manoeuvres, le jeune Mutant redressa son regard sur la jeune scientifique, constata qu'elle tremblotait légèrement, et pour finir, se demanda la cause de ces tremblements...

« Qui … ? Avez-vous vraiment besoin de nom, de circonstances – aggravantes si possible ? Contenter vous de regarder, ce serait déjà bien … Il y a des choix qui s'imposent très tôt vous savez ... Enfin … Comme je suis sur que vous n’allez pas me lâcher avant d’avoir votre fichu réponse, je vais vous donner un indice : Rousseau. »

Telle fut la réponse de Light. Malheureusement, le jeune homme ne connaissait pas ce Rousseau, auquel elle faisait référence, cependant il n'en eu pas tellement besoin. Car il semblait évident que cette jeune femme avait subit un traumatisme, dieu seul sait lequel. Et a vrai dire, cela n'intéressait qu'à moitié Fraust de savoir, seulement dans la mesure où cela pouvait expliquer l'attitude de Light visà vis de lui et de ses semblables. Néanmoins, quelque chose fit légèrement tiquer notre cher ami. Une impression selon laquelle Light n'arrivait pas à s'assumer et assumer son vécu, préférant remettre cela sur le dos des autres. En effet, lors de son premier portrait quelques instants plus tôt, Fraust avait déjà constaté çà, sans rien dire... Son impression se confirmait, et autant la demoiselle devait être accablée par quelque chose de bien précis, autant "les autres" n'étaient pas, selon elle, innocents.

Tous ces sous-entendus n'étaient peut-être que des suppositions érronées du jeune homme aux cheveux d'argent, seulement, deux fois cela commence à faire beaucoup pour une simple erreur d'expression. Fraust porta sa main à la poche de sa chemise, au niveau du coeur soit.

« Et si nous passions à vous … ? »

Tiens... Elle n'aimait pas parler d'elle, une autre évidence bien qu'elle ne fût pas capitale pour la suite de l'entretien. Les autres, toujours les autres, mais pas de "moi", décidément Fraust se rendait compte que Light pouvait en effet être très distante. La question était: voyait-elle le jeune homme en face d'elle comme un "sujet" parmis d'autres, un objet qui lui permettrait d'élaborer une thèse ou au mieux, un mémoire, où l'intéressait-il de manière beaucoup plus personnelle et privée? Fraust se posa la question en sortant de sa poche son paquet de cigarette. Avant d'en prendre une, il tendit sa main tenant ledit paquet en direction de la jeune femme, pour ne pas être malpoli. Après quoi il se servit, et passa à la seconde étape, trouver le zippo qui va avec...

Le recteur de la Faculté réfléchit en cherchant son "feu". Selon lui, il y avait un peu des deux, intérêt scientifique et intérêt personnel. Peut-être aussi y avait-il la volonté de joindre l'utile à l'agréable; après tout, n'étaient-ils pas dans un café, dans un endroit disons, avec un peu de charme? Alors qu'ils auraient pu avoir cette conversation dans un lieu isolé et triste à mourir...

Le réflexion fût avortée par le contact de l'index de Fraust sur le métal de son zippo. Il fit claquer son capuchon avant qu'une longue flamme oscillante se dresse dans les airs. Bien sûr, si Light avait pris une cigarette, il lui alluma avant d'allumer la sienne. Après avoir lâché une volute de fumée, le garçon s'appuya contre le dossier de la chaise qu'occupait son postérieur avant d'enfin répondre:

"... Je vous écoute... "

Entrée en matière plutôt directe, à l'habitude du jeune homme. Il avait bien eu envie de lui sortir Sartre et son "L'Enfer, c'est les autres.", mais s'était abstenu, gardant cette phrase, qui au passage avait guidé ses pensées et ses actes pendant plus de 7 ans, et même encore au moment où se déroulait cette discussion, une philosophie de vie, en somme bref, gardant cette phrase sous son coude pour peut-être la sortir plus tard, et avoir alors l'air incroyablement brillant et intelligent. Ce qui s'appelle, briller en société. Des conneries, selon l'intéressé, mais les gens sont si superficiels, qu'ils gobent tout et n'importe quoi du moment que la personne qui sort de telles inepties les intéresse, leur plaît. Le charisme... Cà vous ferait faire tout et n'importe quoi. Dans ce sens, Hitler avait un charisme incroyable, et pourtant ceux qui cautionnaient cet homme, le légitimisaient lui et ses idées, étaient bon à jeter dans un bûcher... Finallement, en 110 ans et quelques, rien n'avait changé, juste les personnages, l'histoire se répétait... Hier on cramait les Juifs, aujourd'hui on en ferait presque de même avec les Mutants... Monde de merde, tiens... L'humanité est elle toujours naturellement bonne?...

[Nan j'aurai pas trouvé, tu me supposes trop intello faut croire xD ]
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyMer 27 Juin - 14:19

[Citer Sartre démontre quand même d'une certaine culture non ? =P Ce mec était grand ... ^___^ ]

Ca y est, le soleil commençait à baisser. Ces rayons rougissants perçaient entre les ponts : le Pont des Arts, le pont de ceci, le pont de cela ... Tant de noms aussi futiles les uns que les autres et dont Light ne voulait retenir aucune syllabe, aucune lettre, quelle qu'elle soit. Le restaurant où ils se trouvaient allait bientôt prendre les airs que la jeune fille aimait, il allait bientôt s'ouvrir à la nuit, dans toute sa splendeur. Déjà quelques serveurs sortaient dans la fraîcheur du soir pour allumer les petits spots censés éclairés la terrasse. Du rouge, du jaune, du vert. Peu d'agressivité dans ces éclairages, juste une lumière tendre et douce, délavée, qui s'élevait vers les clients et les badauds. Ces derniers s'arrêtaient d'ailleurs, se demandaient si ils n'avaient pas trouvés le restaurant de leurs rêves pour ce soir et finissaient par être accueillit chaleureusement par un patron des plus commerciale ... Tant de futilité humaine que Light n'avait jamais compris. Pourquoi ceci, pourquoi cela ? Les mêmes questions pour les mêmes réponses : devine.

Son voisin d'en face la perturbait. Non seulement ses cheveux gris lui paraissaient bizarre - non vulgaire ou provocateur comme la jeune fille l'avait pensé - mais son comportement aussi était des plus étranges. C'était peut être la mode de Paris, être différent, se distinguer. Mais bon, ce gars n'avait pas l'air d'un parisien pur souche - la preuve même, il était né à Londres - sans quoi de toute façon, il aurait déjà râlé. A qui ne reconnaîtrait pas les étrangers (ou Français d'autres régions) des Parisiens : regardez les sourcils, froncez = un Parisien, détendu = non Parisien. Mais revenons en à notre mouton gris. Mignon, du point de vue des jeunes filles qui passaient près d'eux, très certainement. Pas du côté Light, et pourtant elle avait de la tolérance ! Il lui était anormalement antipathique, pour ne pas dire détestable. Que voulez vous, parfois le contact passe mieux avec certaines personnes qu'avec d'autres. En plus, il avait cette sale habitude de lui poser les bonnes questions et de souvent la mettre dans l'embarras. Raison suffisante pour en faire un mauvais garnement.

Les réponses de la belle scientifique semblaient le laisser sans voix, ou du moins sans avis vraiment fixe. Light était plutôt satisfaite de cette situation, lui, il ne lui renvoyait pas la balle, contrairement à d'autres, plus vils, plus cruels. C'était bien le seul point où elle lui était reconnaissante. Et c'était aussi pour cela qu'elle continuait encore de lui parler à cet instant. D'ailleurs, le jeune homme ne tarda pas à lui tendre un paquet de cigarette, de belles cigarettes bien roulées et dont Light saisit délicatement le bout d'une d'entres elles qui se présentait gentiment à ses doigts rongés. Son interlocuteur mit un instant avant de trouver son zippo. Light en conclut qu'il réfléchissait. C'est vrai, elle avait été un peu directe, alors que lui avait tout fait pour ne pas vraiment la gêner. Bien loin de se sentir honteuse, la jeune fille fit tourner la nicotine entres ses doigts, attendant le fameux feu qui viendrait achever de lui remplir les poumons de toutes ces cochonneries dont les médias et le gouvernement nous vantent la malfaisance. La scientifique se pencha pour approcher sa clope du briquet que l'homme aux cheveux gris lui présentait. Elle tira une bouffée, recrachant en des cercles presque parfait la fumée.

"... Je vous écoute... "

Light releva la tête et croisa le regard de son "camarade". Elle se redressa un peu plus dans son siège, pencha un instant la tête en arrière et regarda le ciel. Il faisait un peu froid. La jeune fille frissonna et s'enfonça un peu plus dans son siège, rabattant son imperméable noir sur elle. Espérons que lui aussi n'avait pas très froid. Pensant stupidement à cela, la scientifique commença à éternuer. Une fois. Deux fois. Elle mit une main devant sa bouche et lâcha quelques cendre de cigarette dans le ... cendrier !

"A vrai dire, ce serait plutôt moi, enfin ... Je suis désolée, entièrement désolée, si cela vous blesse, si vous vous sentez oppressé, voir même agressé. Mes raisons ... je les estime bonnes, autrement nous n'aurions pas cette discussion."

Light ferma les yeux et retira une bouffée de nicotine. Bon, ça, c'était fait. Au moins, il serait fixé sur le pourquoi. Passons maintenant au comment. Elle tourna sa tête vers le fleuve qui bordait le bar, la Seine, et murmura dans un souffle.

« J’aimerai comprendre, comme je vous l’ai dit, pourquoi les gens vous regardent avec mépris, avec haine, j’aimerai surtout savoir ce que vous, vous en pensez … Êtes vous … triste de cette situation ? Avez-vous pitié d’eux, de nous devrais je dire ? Mes manières sont brutes, j’en conviens, mais elles me sont indispensables, j’en ai bien peur … »

La jeune scientifique sourit et tourna son visage vers son interlocuteur. Un petit sourire. Vraiment infime, mais une preuve qu’elle n’avait aucune haine ou aucune colère envers lui, contrairement à certains …
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptySam 7 Juil - 4:55

[Avec mes excuses pour le retard... Au fait, je déteste Sartre U__U]

Atchoum... Re-atchoum... Hé bien! C'était vrai que le fond de l'air se rafraîchissait, en même temps que le soleil déclinait à l'horizon. Pendant un bref instant, Fraust songea à prêter sa veste à Light, mais il abandonna vite cette idée, puisqu'il n'avait pas pris de veste. Logique... Il n'allait pas enlever sa chemise, cela reviendrait à un début de strip-tease, qui disons-le franchement, n'avait pas sa place dans ce topic (ou alors pas tout de suite... Ne jamais dire jamais, miss... )...

"A vrai dire, ce serait plutôt moi, enfin ... Je suis désolée, entièrement désolée, si cela vous blesse, si vous vous sentez oppressé, voir même agressé. Mes raisons ... je les estime bonnes, autrement nous n'aurions pas cette discussion."

Et bien... Voila qui allait faire avancer la conversation! Fraust lâcha dans l'air une traînée longue et fine de fumée, la regardant se disperser, aidée par une petite brise qui passait par là... Ce que venait de dire Light, çà coulait presque de source, si j'ose dire. Et de toutes façons, il n'y avait pas matière à s'excuser, du moins pas encore... Sauf pour la gifle de tout à l'heure...

Bref, vous l'avez compris, Fraust ne répondit rien à cette réplique, il se contenta d'attendre la suite, avec beaucoup d'impatience... Suite qui ne se fit, heureusement, point trop attendre...

« J’aimerai comprendre, comme je vous l’ai dit, pourquoi les gens vous regardent avec mépris, avec haine, j’aimerai surtout savoir ce que vous, vous en pensez … Êtes vous … triste de cette situation ? Avez-vous pitié d’eux, de nous devrais je dire ? Mes manières sont brutes, j’en conviens, mais elles me sont indispensables, j’en ai bien peur … »

Aïe... Cette question avait toutes ses chances pour fâcher nos deux protagonistes. Surtout si Fraust répondait avec sincérité et sans tourner autour du pot. La finesse n'étant pas son truc, mais la réflexion si, le jeune Mutant étudia minutieusement chaque mot qu'il allait employer, tout de même. Sa réponse serait assez longue alors autant la préparer un minimum.
Que dire sur les humains, en fin de compte? Beaucoup de choses, à commencer par dire qu'ils étaient incroyablement stupides, pour la majorité, aveugles pour la plupart, et égoïste pour la quasi-totalité. Combien avaient songés à voir les Mutants, leur création, d'une autre manière que comme des bêtes de foire, des rebuts de la société ou des êtres sans humanité, combien? Il y en avait tout juste moins de trois, à la connaissance de Fraust, peut-être même moins de deux. Comment avoir une vision objective d'une civilisation, si elle vous rejette parce que vous êtes ce que vous êtes, de façon générale et automatique, sans laisser le moindre espoir de compromis?

"Vous êtes amusante, vous... Vous me demandez d'expliquer le regard qu'on les gens de votre "race", puisque définitivement, on parle d'humains et Mutants comme deux races différentes, ce regard qu'ils ont sur les miens. Demandez donc à n'importe lequel de ces gens, autour de nous, vous aurez des réponses de circonstances... C'est vrai, l'un vous dira qu'il a peur de nous, un autre vous expliquera avec ferveur qu'il croit que nous, pardon, nos cellules, peuvent guérir le cancer de sa femme, un autre ne nous légitimise pas parce qu'on a été trafiqué par ses semblables... Demandez leur!"

Le ton était monté d'un cran du coté de Fraust, dont les yeux lançaient des éclairs, pas à Light en particulier, mais par colère contre cette humanité, cette humanité qui ne cherchait qu'à contrôler les Mutants et à s'en servir pour leur petit confort personnel...

Autour de nos deux protagonistes, un silence. Tous les proches regards s'étaient braqués sur Fraust, normal, il avait presque gueulé sur la fin, et s'était même légèrement redressé au dessus de sa chaise.

Se rendant compte de cette soudaien attention qu'on lui portait, Fraust s'était donc tut, et lâcha un soupir entre ses dents avant de se ré-enfoncer dans sa chaise. Une grosse latte de nicotine plus tard, le jeune homme reprit son calme, ainsi que son monologue...

"Ce que j'en pense, c'est que votre... Votre humanité, elle est pas loin d'être pourrie jusqu'à la moëlle... Et cela fait bien longtemps que je n'ai plus d'états d'âme à ce sujet. Comme si çà pouvait changer... Pour que çà change, il faudrait qu'on soit acceptés, tels que nous sommes, mais c'est trop en demander à ces 7 milliards et quelques d'humains... Notez, je ne vous inclue pas dans le lot..."

Inspirer, expirer, tirer sur cette cigarette... Oui, Fraust était énervé, et ne vous inquiétez pas, çà lui passerait, comme toujours dans ce genre de débat. On fait chauffer la gomme avant la course, en somme... Car de toute évidence, les questions de Light allaient revenir, cette jeune femme était curieuse...
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyMer 1 Aoû - 14:55

Le soleil déclinait. Enfin. Bientôt, cette journée s’achèverait, comme tant d’autre, mais Light espérait beaucoup de celle-ci en particulier. Aurait elle les réponses qu’elle souhaitait ou devrait elle se contenter des miettes, comme toujours ? Ne jamais croire ce que l’on voit, cela pourrait conduire dans une contre information. Oui, Light était charismatique ; non, ce n’est pas de cette façon que l’on obtient des résultats, bien au contraire. Autant le dire tout de suite, c’était une des faiblesses de la jeune scientifique : avoir de la gueule sans savoir s’en servir. Certes, jeter un regard noir sur le monde était fort facile à accomplir. Mais convaincre, questionner et parler tout court n’était pas de son ressort. Elle était une femme qui jamais n’avait vu la société de la même façon que ces semblables. Et au lieu d’accepter leurs idées, comme tout être humain bien construit, elle avait fuit cette société battit sur une pensée bien corrompu et sourde de toute solidarité. Un défaut ? Vraiment ?

Pour ne rien changer à l’état d’esprit de Light, je dirais qu’elle n’avait pas su, de nouveau, contrôler ses ardeurs. Cet homme, Fraust, peut être allait il mal prendre la soudaine attention qu’elle portait à son cas, ou du moins mal comprendre quels étaient les intérêts d’une réponse sincère et bien construite. A vrai dire, la jeune femme n’avait pas envie de parler de son jumeau uniquement pour connaître l’avis d’un mutant. Elle n’avait qu’à interroger celui qui devait traîner quelque part dans les geôles de l’Arobase. Encore une preuve d’un irréfutable tempérament versatile. Light ne voulait délivrer son passé, pourtant tout y était lié, y compris ses actes vingt et un ans après …

"Vous êtes amusante, vous... Vous me demandez d'expliquer le regard qu'on les gens de votre "race", puisque définitivement, on parle d'humains et Mutants comme deux races différentes, ce regard qu'ils ont sur les miens. Demandez donc à n'importe lequel de ces gens, autour de nous, vous aurez des réponses de circonstances... C'est vrai, l'un vous dira qu'il a peur de nous, un autre vous expliquera avec ferveur qu'il croit que nous, pardon, nos cellules, peuvent guérir le cancer de sa femme, un autre ne nous légitimise pas parce qu'on a été trafiqué par ses semblables... Demandez leur!"

La réponse du mutant fut lente et réfléchit. Mais Light y vit une intense fureur de cette deuxième « espèce », celle qui jamais ne respecte la première. La jeune femme releva simplement et doucement la tête, se contenta d’observer le Mutant s’égosiller dans le vide, rabaissa ses yeux vers la table et sa cigarette et attendit qu’il veuille bien cesser tout ce bruit inutile. Oui, elle aussi elle fulminait de rage, contre lui, contre tout le monde, à chaque fois qu’un mutant était persécuté, à chaque qu’un humain était victime d’un mutant. C’était la même chose, dans les deux sens. Trop de pouvoir rend fou, pas assez laisse haineux. Les Humains étaient horribles, certes, la plupart peureux, certes, mais les Mutants étaient distants, leurs causes peu connues et leurs aides encore moins. Il n’y avait, dans cette histoire, personne à blâmer, personne à encourager. Le Monde était coupable et le jugement serait général. Mais pour une personne comme Fraust, dont les opinions ne concernaient que les Mutants, difficile d’expliquer cela.

"Ce que j'en pense, c'est que votre... Votre humanité, elle est pas loin d'être pourrie jusqu'à la moëlle... Et cela fait bien longtemps que je n'ai plus d'états d'âme à ce sujet. Comme si çà pouvait changer... Pour que çà change, il faudrait qu'on soit acceptés, tels que nous sommes, mais c'est trop en demander à ces 7 milliards et quelques d'humains... Notez, je ne vous inclue pas dans le lot..."

Light tira une bouffée de sa clope et ferma un instant les yeux pour en profiter le plus possible. Au moins, il croyait en quelque chose, c’était déjà ça. Elle n’allait pas l’engueuler pour une prise de parti, bien au contraire. La jeune femme observa le ciel quelques instants et décréta soudainement que c’en était assez. De sa bouche sortit une voix douce, pareil à celle d’un ange, toujours le genre de voix qu’elle utilisait pour parler de Lui …

« Mon jumeau était un Mutant, une personne de votre « race » puisque vous aimez tant ce terme. Il avait tout d’un humain, comme vous, à quelques détails près : des cheveux noirs, des yeux noirs, une bonne bouille … Il avait cette habitude si … humaine de calmer les gens en prononçant des mots doux. Et pourtant, à l’aide d’un de ces autres mots, ils pouvaient vous tuer … »

La voix de la scientifique devient plus noire au fur et à mesure de ces paroles. Tout ce qu’elle faisait, à part parler d’elle, c’était se moquer de Fraust. Selon lui : des races. Ou du moins selon pas de gens. Mais, hormis une différence génétique, Light n’y voyait simplement qu’un humain un peu original.

« Il n’avait pas d’amis. Normal, il vivait enfermer. Mais je suis sur que si il en avait eu, ils auraient été nombreux. Il y a une règle dans ma famille, une pitoyable règle qui dit … que si des jumeaux naissent mais que leur sexe est différent … le dernier sortit doit mourir. Pas de chance, c’est tombé sur lui. »

Dernière phrase enjouée, ironique, tremblante. Elle ne savait si le mutant comprendrait, si le message lui parviendrait. Qu’importe, il fallait qu’elle continue, encore un peu, juste un peu …

« A sa … mort, le peu de gens qui le connaissait mirent ça sur le dos de sa mutation. Je me souviens de leur parole … oui … c’était infect, horrible, idiot … Je m’en souviens comme si c’était hier car ces paroles … visaient les Humains. »

Light fixait le vide, ne regardait même plus Fraust. Oui, des Humains blâmer existe. Par des Mutants, ou quand bien même des personnes de leur races. Mais si certains mutant était hué, ce n’était sûrement pas pour ce qu’ils étaient. Plutôt pour ce qu’ils faisaient.
Reprenant un peu sur elle, la scientifique décida de continuer, une larme coulant faiblement le long de sa joue tandis qu’elle revoyait le petit corps décharné de son jumeau.

« Vous êtes comme nous. Vous n’êtes pas différent. Vous êtes notre évolution, vous êtes l’avenir. Personne – sauf exception – ne détruit un Mutant pour ce qu’il est Monsieur Fraust. Nous sommes tous différent, pourquoi blâmer la différence si déjà, en tant qu’humain, elle est déjà là ? »

La jeune femme s’était mise à trembler dans ses derniers mots. Connaissant Light, elle allait vite se reprendre, mais, ce qu’elle espérait plus que tout, c’est que son message était correctement passé.

(hum ... très dramatique, je trouve ... U__U)
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyLun 13 Aoû - 17:31

Fraust s'était copieusement enfoncé sur sa chaise, les mâchoires serrés et les yeux clos, prêt à entendre Light lui balancer à la figure tout ce que les Mutants pouvaient lui inspirer. Cà aurait été la réaction normale qu'un humain aurait eu, après tout. Sauf que, dans le fond, Fraust savait que Light n'était pas "comme les autres", aussi il devenait idiot d'espérer prévoir les réactions de la demoiselle.

Fraust fut légèrement surpris donc, du contenu du discours de la jeune femme. En effet, elle commença à lui parler de son jumeau qui était, Fraust n'avait pas rêvé... un Mutant... Voila qui était inhabituel, deux jumeaux dont un seul avait hérité de gènes Mutants. Mais ce n'était pas le point de vue génétique le plus intéressant, oh que non, c'était le point de vue social... Comment deux jeunes jumeaux avaient pu vivre ensembles, dans une famille, une société d'humains anti-Mutants, çà c'était la pièce centrale du puzzle.

La réponse à la question "que c'est-il passé ensuite?" ne tarda pas. Selon Light, dont le ton de la voix devenait de plus en plus tremblant, son jumeau était mort, selon un "précepte", une tradition de famille. Jamais Fraust n'avait entendu chose plus ridicule et abjecte en même temps, c'était tout simplement idiot et écoeurant de voir à quel point la connerie humaine pouvait atteindre des sommets. Et dire que beaucoup croyaient fermement à ces espèces d'abhérrations supersticieuses!

A ce stade de la conversation, Fraust était indigné, encore plus acculé par la bêtise humaine dont avait été victime le frère de Light. C'en était presque scandaleux, inimaginable, grotesque, bref les qualificatifs étaient nombreux pour exprimer l'ignominie de cet acte. Comment ne pas se sentir révolté après avoir entendu une telle histoire??

La fin du monologue de la jeune femme, qui semblait de plus en plus émue, concerna le blâme de l'attitude des humains envers les Mutants. Ce point laissa Fraust ni chaud ni froid, pour l'avoir débattu à de nombreuses reprises déjà...

La vraie question était de savoir si, après tout ce qu'elle venait de lui raconter, Light avait conscience d'à quel point les humains pouvaient être injustes, et mauvais aussi. Au début, elle ne semblait pas le croire, mais d'avoir parlé de ce tragique evênement qui avait, semble t-il, marqué sa vie, auraiit-dû lui faire voir que Fraust avait raison: les humains sont si prompts à juger et à condamner, droits qu'ils se donnent tout seuls.
Le jeune Mutant se redressa sur sa chaise, et voulu tirer une bouffée de sa cigarette; mais il s'aperçut que, trop absorbé par le récit de Light, il l'avait laissé se conssumer. Il ne lui restait qu'à écraser le mégot dans le cendrier devant lui, avant de se remettre bien placé dans la chaise, les bras croisés et tout le tintouin. Avant que, en baissant les yeux, il ne murmure:

"Vous vous trompez, il y a une différence... Les humains s'arrogent le droit de juger et de condamner, parmis eux, et également ceux qui ne sont pas comme eux. Vous venez de le dire, la cruauté des humains envers eux était déjà abherrante, et maintenant que nous sommes là, c'est encore pire..."

Souvent, Fraust s'était posé la question de savoir pourquoi l'Homme est naturellement belliqueux. L'Histoire du monde est construite, et repose sur des conflits, des guerres, entre personnes composés de la même manière, de la même race (quoique ce mot ait été détourné de son sens premier pour servir de nombreuses idéologies fanatiques). C'était tout de même extraordinaire d'en arriver à la conclusion que l'être humain est programmé pour se détruire lui-même. Tout en détruisant le reste aussi, tant qu'à y être... Plusieurs millénaires d'évolution, et rien n'avait changé. La forme bien sûr : parce qu'elle était loin, l'époque où l'on se coursait en brandissant des massues de bois; mais le fond de la chose était le même: taper sur son voisin parce qu'il empiète sur vos plates-bandes. Evolution, vous êtes sûrs?

Et là, on avait d'un côté les humains, égal à eux-mêmes, et de l'autre les Mutants. Là, les points de vue divergeaient: Evolution positive ou négative? Prémisces de l'homo sapiens sapiens? Ou simples "erreurs" de la nature, si j'ose dire, pour nommer des expérimentations malheureuses sur des cobayes humains? Encore une fois, il était difficile de se fixer sur la question; cependant une chose restait sûre: la condition de Mutant était sans doute plus difficile que la condition humaine, justement parce que les Mutants en minorité sont écrasés par le courroux humain à leur égard.

"Que çà cesse... Je voudrais que çà cesse, qu'on arrête de nous lancer la pierre, j'aimerai tellement..."

Murmura le recteur de la Faculté, pour lui même sans se rendre compte qu'il avait prononcé ses pensées à voix basse, mais tout de même. Son regard tomba sur Light, dont la joue se retrouvait barrée d'un fin trait de lumière, une larme tracant son chemin de mélancolie. Il tourna la tête vers la Seine, mal à l'aise, et laissa son esprit vagabonder... Il en avait trop dit, ou pas assez, et préférait que Light reprenne le flambeau de la conversation à sa place... Par peur de dire une bêtise, sans doute...
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MessageSujet: Re: Errance en pays Froggies [PV Fraust]   Errance en pays Froggies [PV Fraust] EmptyMer 29 Aoû - 15:39

Une larme, ça devrait passer innaperçue non ? Une simple larme de détresse, une simple preuve d'un malaise intérieur, un simple passeport pour l'oubli ; oui, c'aurait été bien ainsi ... Si d'une simple larme, d'un simple signe de tristesse, le cerveau pouvait chasser de notre mémoire tout ce qui a donné lieu à ce phénomène incontrôlable. Diable ! Il y en aurait à faire chez Light Weddmore ! Famille, jumeau, école, apprentissage, meeting scientifique, l'arobase en elle même ... tout ce qui pouvait déclencher ne serait ce que cette action naturelle de pleurer ... qu'il soit bannit. Ainsi, la jeune femme n'aurait plus à se cacher derrière son masque de cire et encre moins à se cacher tout court.

Pourquoi, franchement, avoir parlé de tout cela, de son frère et de sa famille à cet homme qu'elle connaissait à peine et à qui elle ne pouvait sûrement pas faire confiance ? Oui, sa confiance, si par un total hasard, elle venait à le rencontrer à nouveau, Light était sûre de ne pas lui offrir. Non pas par délit de sale tête, cela n'aurait eu aucun sens pour un modèle de charme tel que ce Fraust, mais le jeune femme avait parfaitement saisit le fonctionnement de cet homme, au moins sur un point : quand il avait une idée ou un argument en tête, il ne le lâchait pas. Ma foi, voià une belle preuve de "force mentale", me diriez vous. Certes, vous répondrait Weddmore, mais encore faut il qu'elle ne l'aveugle pas, ni ne l'idéalise. Car c'était bien là tout l'ennui. Ce monsieur était persuadé que sa cause était la plus juste, n'allons pas le contredire, ça ne serait que mauvaise foi. Mais avait il seulement déjà pris le temps d'analyser les autres. Oui, peut être, certainement. Et bien, qu'il recommence, on dirait que sa tolérance n'est toujours pas montée à un niveau assez élevé !

Light le vit s'agiter nerveusement sur sa chaise alors qu'elle finissait à peine son monologue. Peu de gens l'avait déjà entendu, aucun conté de cette façon. La réaction la plus probable était le vide. Oui, il allait se taire et changer de sujet, comme tout les autres. Après tout, peut être avait il bien raison. Ce sujet ne vallait pas la peine d'être discuté : il n'y avait rien à en redire de toute façon ...

"Vous vous trompez, il y a une différence... Les humains s'arrogent le droit de juger et de condamner, parmis eux, et également ceux qui ne sont pas comme eux. Vous venez de le dire, la cruauté des humains envers eux était déjà abherrante, et maintenant que nous sommes là, c'est encore pire..."

Oui je confirme, eu envie de rajouter Light. Elle se retient, de peur de commettre une nouvelle bourde et s'agita de même sur son reposoir, la larme coulait toujours irrégulièrement le long de sa joue. La jeune femme eut envie de l'essuyer, mais ses mains - nouées entre elles - l'empêchait de faire ce geste si simple qu'elle n'avait pas depuis longtemps éffectuée. Et alors que son regard s'en était allé vers la route, elle entendit très nettement son interlocuteur murmurer quelques paroles pouvaient être mises dans les "désespérées".

"Que çà cesse... Je voudrais que çà cesse, qu'on arrête de nous lancer la pierre, j'aimerai tellement..."

Elle essaya d'appercevoir les yeux de Fraust, sans succès. Un net sourire apparut sur ses lèvres, comme une incitation à la pareille. L'espace d'un instant, son visage se détentit et ne voix bien plus douce que les autres s'échappa de sa bouche.

"Moi, j'aimerai bien la casser cette pierre, l'envoyer au feu. Et qu'on me rende mon petit frère. "

Doux sourire. Il fallait vite changer de sujet ou bien Light n'était pas sûre de tenir. Elle eut une petite toux génée avant d'écraser entièrement sa cigarette dans le bac prévu à cet effet. Que faire maintenant ? Que dire ? Il était difficile pour la jeune femme de changer de sujet, pas tant qu'elle n'avait pas entièrement compris la "cause" de ce Fraust. Une minute passa, sans parole, sans geste. Et Light se décida.

"Et vous, Fraust, que pouvez vous bien faire ici, à Paris ?"

Au moins, voilà une conversation correctement relancée.
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