Ty avançait lentement dans le parc. A cette heure, il était désert mais le jeune homme ne s'autorisait pas à ôter la capuche de sa veste élimée.
Par desous cette capuche, son regard vert était terne, d'une tristesse infinie. Une ecchymose barrait sa joue, séquelles d'une très mauvaise rencontre pendant laquelle il avait failli y laisser la vie.
Ty était affamé et malgré la chaleur il grelottait. A force de dormir dans la rue, il avait bien fini par chopper une maladie quelconque et, faute d'argent, n'avait pas pu se soigner.
Le parc était l'endroit où il se sentait le mieux. La nature lui était amicale, contrairement aux hommes qui lui faisaiet du mal. Complètement inconscient de son pouvoir, il ne comprenait pas pourquoi il exerçait sur les gens une telle attraction et il se croyait tout simplement maudit.
sans endroit où aller, apeuré et affamé, il comptait bien se trouver un coin de verdure où s'allonger un peu ou, pourquoi pas, crever en paix parce que de toute façon, son existence n'avait aucun intérêt.
Au détour d'un chemin, il s'immobilisa devant la silhouette calcinée d'un arbre. Que s'était il passé? S'il s'était senti mieux, il aurait pu peut être éprouver un peu de curiosité mais la fièvre qui le rongeait lui ôtait toute fonction cognitive évoluée.
Il se remit à marcher mais, pris d'un vertige, s'arrêta à nouveau.
Repérant un buisson près du mur d'enceinte du parc, il s'y écroula, épuisé. Il en avait assez de se cacher. Il n'avait plus envie de vivre.
Arreinté comme il l'était, il n'avait même pas remaqué la présence de la jeune fille à quelques mètres de lui.