[MISSION] Lancement

Henry n'avait pas peur de la mort. Cela ne lui faisait plus chaud ni froid depuis un bon moment. Mais il y avait un probleme.

-Well, Mr Lorrington... Il serait peut-etre temps de vous dire quelque chose... Me concernant... Vous savez, ce n'est pas parce que je resiste aux virus qu'il ne peuvent pas profiter de moi. Mon extraordinaire organisme les maintient à l'interieur de moi, m'empechant de contaminer mon environnement, mais il n'arrive pas à les exterminer. Mon sang est plus toxique pour les "simples" humains et mutants qu'une rivières traversant toutes les usines petro-chimique du monde entier. Qui plus est, les "organismes" y vivant sont très volatils. Une seule goutte de mon sang, perdu dans une grande ville ou dans un batiement présent le risque à 80%, selon mes estimations, d'une contamination extrèmement grave et prémisse à une épidémie de grande ampleur. Je n'heberge pas que des virus naturels Mr Lorrington. J'heberge bien pire.

Il se racla la gorge. Voila qui est dit...

- Je voulais que cela soit clair entre nous. Entre nous tous.

-Okayyy...

Scott s'enervait. Lars gueulait au casse-pipe. Henry lui balancait le fait que sa mort entrenarait celle de Tokyo. Akira revendiquait sa vie. Des fois, y'a des jours comme ca.

-Bon.

Scott sortit en trombe du bureau, et se dirigea vers l'héliport de l'île, maugréant auprès de ses "brillants collaborateurs". Des fois, comme ca, on a envie de balancer tout ce qu'on a construit. Parec qu'on sent que ca nous echappe. Parce qu'on sent qu'on se retrouve en contradiction dans ses propres termes.
Dans un cas comme ca, autant arreter les compromis et faire ce que l'on pense le mieux.

Scott etait parti en claquant la porte... Lars ne pouvait rien dire... Il n'était qu'un garde du corps aprés tout... Une seule chose selon lui pouvait être faites désormais...

"Puisque j'ai été le plus virulent à me manifester, il est de mon devoir de trouver aussi des solutions...

Voila ce que je propose... Vous êtes ici les membres les plus influents et les plus intelligents de l'Arobase. Si nous prevenions ce mutant que ces mêmes membres souhaitent lui parler, nous pourrions arriver à une sorte ... D'échanges de bons procédés... Je peux beaucoup plus facilement gerer une mission de protection à partir du moment où je sais que si ça tourne au vinaigre, ce ne sera la faute que d'êlements extérieurs...

Je ne suis pas là depuis longtemps mais je sens que le combat... Dans ce cas là... N'est pas la bonne solution... Aprés cela, libre à vous de choisir votre voie. Je ne suis que votre garde du corps..."

Lars se remis à siroter sa boisson...

-Hum, well... Que savons exactement sur ce mutant ?

Il fallait avoir toutes les cartes en mains pour savoir ce qu'il fallait faire. Quel age a ce mutant ? Quel est son sexe ? Quels sont ses pouvoirs ? Comment sont-ils apparus ? Vient-il de Tokyo ?... Un tas de questions vitaux pour la poursuite de cette mission car toutes influe sur l'issue.

Lars aussi se demandait ce que l'on savait vraiment sur le mutant... Il rattrapa le dossier devant lui et commença à le lire en détail...

"Alors... Selon ce que je lit, il s'appelle Tetsuya... C'est un mecanicien travaillant dans un petit atelier automobile à Tokyo, quartier Yoshima... Nous avons une carte nous indiquant precisement où il habite...

Il y a une photo aussi, mais elle est terriblement floue... Bah... J'imagine qu'il ne doit pas y avoir beaucoup de Tetsuya dans ce coin de Tokyo... Il y a une autre photo plus nette montrant le bas de son visage et un magnifique tatouage en forme de dragon sur l'avant bras droit.

Selon Eliott Cain, la sentinelle du KRIS, le premier contact s'est plutôt mal passé mais a duré suffisamment longtemps pour qu'elle recupére plusieures informations :

- Son pouvoir tout d'abord. Il semble avoir la possibilité d'anticiper voire d'altérer le futur, en se basant sur des calculs de probabilités... Le dossier est très flou quand à son pouvoir.

- Toujours selon la sentinelle, Tetsuya semble être un paranoïaque. Il lui a paru extrêmement méfiant et reservé. C'est mon avis mais je trouve ça normal avec un pouvoir comme le sien.

- Il possede des armes dont la provenance est indeterminée. Ceci est assez etrange pour un honnete mecanicien vivant à Tokyo. La possession d'arme y est interdite.

C'est à peu prés tout ce que l'indic a donné comme renseignements. Scott a eu la bonne idée de rajouter un listing de sa conversation telephonique avec Eliott :

Citation :

Eliott : (Exténué, reprenant son souffle) Allô, monsieur le directeur ?
Scott : Agent Cain ?
Eliott : Oui monsieur. J'ai trouvé un mutant au pouvoir très rare, mais aussi très puissant. Il est à Tokyo, rue Okaname. Je vous ait envoyé il y a deux minutes toutes les infos concernant ce mutant par mail, et...
Scott : Et ?

Selon ce que le directeur a ecrit, la conversation s'est éteinte à ce moment là, il a eu l'impression que le combiné était fracassé contre un objet, ce qui a coupé la communication. Cela peut être un accident... On n'est pas du tout sur que Eliott est mort...

Je lit et je relit encore mais à part des informations sur la sentinelle Eliott Cain, il n'y a rien d'autre..."

Lars reposa le dossier devant lui.

"J'ai bien une idée de la maniére dont on pourrait procéder... Mais j'aimerais bien savoir ce que vous en pensez... Au moins, le but est clair, nous avons besoin de son ADN ou de sa collaboration. Un mutant avec un tel pouvoir d'anticipation ne pourrait qu'être bénéficiable pour l'Arobase..."

Lars se replongea dans son fauteuil en regardant la carte indiquant la position du garage... Pour lui, il fallait être discret. On parlait de Tokyo, l'une des villes les plus sécuritaire du monde...

-Hum well... Il me reste encore peut-etre quelques amis à Tokyo, d'un age certain, mais c'est ce qui assure des postes élevés n'est-ce pas ? J'espère seulement qu'ils sont encore en vie... Je ne les ai pas vu depuis ma médaille Gabor.

C'était la première fois que Philibert parlais de sa distinction en public. Il ne parle que très peu de son passé, alors qu'il était un des plus notables scientifiques en sciences de la santé... avant qu'il ne disparaissent pendant 5 longues années.

-Wait... Je compose ce petit numéro... C'est le Dr Hibashizoto, un ami de longue date... Il doit être encore dans un ministère je pense. Il était à la science la derniere fois, mais qui sait... les ministres tournent tellement.

Il pianota sur son téléphone portable. Pendant que le numéro se composait il lança :

-Avec un peu de chance il pourra aider rapidement Scott dès qu'il sera sur le terrain.

Bon sang, il va répondre ?

[HRP : je laisse au soin du GM ou autre de choisir si le Dr Hibashizoto à rejoint le paradis ou s'il est encore en vie]

[Merci merci ^^]

-Dr Hibashizoto ? Oui c'est Philibert Henry ! Comment allez vous ?... Très bien très bien ! ... Oui j'ai un petit probleme... J'ai un sujet de laboratoire qui s'est échappé il y a un petit moment, et on a retrouvé sa trace dans la belle ville de Tokyo. Oui... Visiblement il s'est fait une vie la-bas... Oui, plutot... Tout à fait. Vous savez sur quoi je travail en général, vous comprenez le danger qu'il représente pour vos concitoyens... Tout à fait... Alors il s'appelle Tetsuya, il a trouvé un petit boulot de mecanicien dans un atelier automobile à Tokyo, quartier Yoshima. J'ai également son adresse... je vous envoye la carte. Voila. Il est extrèmement dangereux, je vous recommande la plus grande précaution. Et ne l'abimer pas surtout. Vous trouverez un de mes hommes sur place, Scott Lorington... Oui... Ahahaha, tout à fait... Très bien, grand merci ! A bientot Docteur Hibashizoto... Oui j'espère que je pourrais bientot revenir... Tenez moi au courant !... Ahahaha biensur ! Aller, au revoir !

Il regarda l'assemblée.

-Well, j'ai lancé un avis de recherche sur le mutant. Dans quelques heures, d'ici le temps que Scott y soit, la police devra avoir bouclé le quartier je pense...

Nyd était assise à côtés du docteur Henry, faisant tourner une bague aux reflets de rouille autour de son index avec nervosité. Elle sourit en écoutant le bref discours de Phil', c'était plutôt bien trouvé. Elle cherchait, quant à elle, un moyen de récupérer son ADN sans effrayer le jeune mutant.

*Il faut quoi, pour retrouver de l'ADN? Un morceau de peau, mais le couper, c'est risquer. De la salive, ce serait bien. Payer une jolie fille pour l'inviter à boire un café, et récupérer la tasse ensuite, c'est une idée. Quoique, il y a la collaboratrice de Henry, si elle parle le Japonais, qui ferait largement l'affaire. Ou bien le charmer, passer sa main dans ses cheuveux, et en récupérer quelques uns. Je crois que leur démarche est pas appropriée, là.*

Nyd n'apréciait pas son immobilité, collée à sa chaise en compagnie de tous les autres, en attendant des nouvelles de Lorrington. Elle se tourna vers son ami et collègue, et, incrédule, lui demanda:

"Au fait, ton copain Hibashizoto, il compte retrouver et récupérer ce clone comment?"

Philibert repoussa ses lunettes sur son nez.

-Je crainds qu'il n'y ait que comme ça qu'on peut l'attraper. Il maitrise les probabilités. N'importe quelle méthode que nous maiterons en oeuvre sera disséquée avec méthode et analysée pour savoir quelle est le risque. Envoyer quelqu'un avec de fausses motivations serait un suicide car cela serait mis à jour immédiatement.

Thomas écoutait sans broncher le dialogue, ils étaient tous à chercher une solution pendant que le directeur de l'Arobase risquait seul sa vie. Il était déçu par leur comportement. Ce n'étaient pas des krisis et il comprenait leurs inquiétudes, mais quand même. Refuser d'aller chercher de l'ADN d'un mutant juste parce qu'il était puissant, c'était un peu étrange. Enfin il se leva et avant de sortir se décida à parler.

Moi j'y vais, je m'en fous que vous ne soyez pas d'accord, je vais aller voir ce qu'il en ait ! Puisque vous pouvez prévenir le directeur, faites le si ça vous chante.

Leur comportement avait mis le feu aux poudres, Thomas sortit en claquant la porte, quelle bande de lâches !

Quel comportement démesuré. Qu'ils veuillent risquer leur vie ? Grand bien leur fasse, mais pas celle des autres. Nous ne sommes que des scientifiques. Nous n'avons pas été formé au combat, à la traque, à l'espionnage. Nous maitrisons les microscopes, les loupes, les ordinateurs, les tubes à essais, pas les armes à feu, les matériels d'écoutes ou les véhicules rapides.

Shit.

-Well, puisque je ne suis, moi et mes propositions, plus les bienvenues ici, je retourne à mon véritable travail. Astrid, reste ici, si Lorrington veut me joindre envoie la ligne au labo. Tack.

Quel bande d'ignorants et d'inconscients. Cela serait faire couler l'entreprise d'aller ainsi au casse-pipe... Et Philibert avait besoin de l'entreprise. Grand besoin.

"Et si..."

Lars reposa sa bouteille de coca, vide...

"Et si nous appelions directement ce Tetsuya...

Et si nous lui proposions un marché, un peu de son sang contre de l'argent ou un truc du genre. Et si il est trop méfiant, une place dans notre entreprise... Si il est à même de calculer les probabilités, j'immagine qu'il sera très receptif à une excellente chance pour lui. Je ne connais pas les ressources de l'Arobase. Mais generalement ce genre de multinationale à suffisamment de fonds pour combler n'importe quel homme. Surtout lorsque le benefice est encore supérieur aux demandes de la personne.

Et s'il n'as pas besoin d'argents, nous pouvons toujours trouver un autre arrangement... Chaque homme possede sa corde sensible. Il suffit de la trouver et de jouer allegrement avec...

Dans tous les cas, il serait utile d'appeler son garage. Si vous avez besoin d'un interprête japonais, je le comprends suffisamment pour negocier avec lui... Comme la plupart d'entre vous aprés quelques mois ici... Je me trompe ?"

La situation tournait mal. Le jeune homme - dont elle ne connaissait pas le nom - était parti, et était sans doute déjà loin. Et puis Henry qui désertait, maintenant. Vraiment, c'était malin. Elle se leva, et récupéra tranquillement son télécommunicateur. Plaçant l'oreillette sur son oreille droite, en ajustant son micro, Drakan appuya sur le bouton ON. Elle sorti de son sac noir son ordinateur portable, et le brancha au net. Il ne lui fallu pas plus d'un quart d'heure pour pirater le système de l'Arobase elle-même, et elle put lire les mails de Lorrington; elle ouvrit quelques plans de la ville qui envahirent bientôt son écran.

*Bon, voyons voir son appartement. Il y a un hôtel près de chez lui. Donc si je raisonne comme lui, il y aurait...hum... 75% de chances que nos hommes y soient, ce qui n'est pas le cas, je crois. Il reste 25% de chances pour qu'il aille s'y réfugier en cas de problèmes, mais il a peut-être un ami dans le coin. Donc en fait, il y a peut de chances qu'il s'y abrite. En tous cas, ça m'étonnerait qu'il reste dans son appartement. Si c'en est un basique, il y aura des portes plutôt fragiles, des fenêtre plutôt importantes... S'il se sent attaqué, il ne restera pas là. Peut-être qu'il veut récupérer quelque chose à alors. Donc il y a... euh... au moins 68% de chances qu'il parte autre part. Et puis je comprends rien aux probabilités... *

Elle pianotait sur son ordinateur d'un air pensif. Ses songes furent interrompus par Shneider. La porposition était plutôt bonne, même carrément la meilleure.

"Ça me paraît bien, comme compromis. En effet, je pense que nous avons les moyens. Surtout si nous tenons compte de ce que les clones de ce gars rapporteront..."

Une armée capable d'altérer la réalité à tout va. Quelle catastrophe. Lorrington avait-il bien pesé le pour et le contre? En quelques clics, Drakan dénicha ce qui pourrait bien ressembler au numéro du mutant... Elle tourna son écran vers Lars:

"Voilà ce qui semble être son numéro... encore faudrait-il qu'il réponde, bien entendu. Pour ma part, je parle le japonais couremment, mais pour négocier, je rends le tablier. Allez-y."

Elle sortit son téléphone de sa poche et le lui tendit. Ça marchait quand même mieux, et son numéro était moins suspect que ceux des télécommunicateurs, qui ressemblaient plutôt à une série de choffre codés.

Lars était songeur... Cela faisait un moment qu'il se mordillait le pouce avec les yeux dans le vide. Au moment où Henry allait passer la porte, il se réveilla.

"Docteur Henry ! Ne partez pas tout de suite s'il vous plait !"

Se redressant dans son fauteuil, il regarda les quelques personnes encore dans la salle.

"On a un problême a cet état de fait. Nous n'avons plus le temps de l'appeler... D'ailleurs, si on l'appelait maintenant, cela ne ferais qu'empirer la situation... Vous voyez de quoi je veux parler j'immagine..."

Lars leur lança un regard inquiet.

"J'ai peur que l'état d'esprit de Scott ne le fasse faire les mauvais choix durant cette mission. Tout à l'heure il est parti trés précipitamment et ses dires me resonnent encore dans les oreilles... Il a clairement parlé de "chasse à l'homme" contre ce mutant... Ce qui, si nous anticipons la situation, n'est pas le meilleur état d'esprit. Vient aussi l'aide que Henry a obtenu par son contact. J'ai peur que cela ne mene à une situation trés rapidement ingérable..."

Lars releva la tête puis regarda chacun de ses interlocuteurs dans les yeux.

"On n'a pas trente six solutions. L'appeler maintenant si Scott l'attaque peut aprés nous enlevera toute crédibilité. Non. Le mieux serait que nous nous deplacions directement sur place pour lui parler. Et s'il le faut, sauver les meubles... Et c'est là où j'ai besoin de vous tous ici. Nous allons devoir déployer des trésors de persuasion pour lui faire miroiter les bénéfices de se joindre à l'@. D'autant plus si il s'est senti menacé."

Lars se tourna vers le docteur Henry et sa ravissante adjointe.

"Docteur Henry. prévenez votre contact que nous aurons besoin de lui pour cela. Si les policiers se montrent trop agressifs, le mutant ne sera pas en bonne disposition pour nous ecouter. Autant qu'il vous est possible, nous devons etablir un contact avec l'officier qui se chargera de la surveillance du quartier pour avoir un compte rendu de la situation. Nous devons aussi partir immédiatement. Chaque secondes de plus pourraient être préjudiciables pour les négociations..."

Lars se leva et repassa en revue les visages dans la salle. Avec toutes ces têtes pensantes, ce plan, même conçu dans l'urgence avait de grandes chances de réussites.

"Si nous partons c'est immédiatement. Me suivrez vous ?"

Sauver les meubles ça allait à Henry. Préserver l'entreprise, preserver ses projet.

-Ok, on y va, je l'appellerais dans l'hélicoptère.

Il jeta à coup d'oeil à Astrid. Elle ne le regardait pas du tout, les yeux rivés sur ce "mercenaire" de muscle et d'acier. Enfin presque. Mais elle hocha la tête aux dires de Henry.

-Fine. Let's go. Tu viens aussi Nyd ?

Light écoutait chaque proposition comme si toutes avait leurs importances, mais à vrai dire, elle doutait que certaines puissent vraiment fonctionner. Ces personnes se basaient sur des suppositions, mais elles avaient oublié le fait qu’ils ne connaissaient rien de ce mutant, seul son pouvoir et quelques points psychologiques importants, sans plus. Or dans cette mission, supposer ne serait pas chose à faire. Déjà que le directeur s’était tiré avec la tête des mauvais jours et qu’il était presque certain qu’il fasse une bavure … Et une bavure qui pourrait lui coûter la vie, c’était surtout ça le problème.

La jeune scientifique jouait nerveusement avec quelques mèches de ses cheveux, et commencer malheureusement à s’agiter. Rien ne bougeait, on supposait, et rien n’avançait. Light allait ouvrir la bouche pour donner soudainement son avis, mais le prof Henry se rapprocha de la porte et fut interpellé par un certain Scheinder. La jeune fille l’écouta attentivement. Le professeur Drakan les suivit tout le deux. Mais l’Islandaise avait une idée.


« Professeur, attendez ! »

Light se leva et posa une main sur l’épaule de son assistant comme pour lui dire « prépare toi à bosser petite larve » avant de finalement s’approcher à la hauteur de sa collègue qu’elle dévisageât avec hargne.

« Rendez vous sur place, je pense que vous avez raison sur ce point là. Laisser monsieur Lorrington seul est une erreur ... Discuter avec ce clone pour le ralliez à notre cause me dérange, mais je ne crois pas que l’on puisse faire mieux … Et à cette tâche, Roosentag et moi pourront vous aider. »

La jeune fille désigna son assistant fraîchement arrivé, qui tirait maintenant une tête de trois pieds de long à cette annonce.

« Nous avons tous les deux des connaissances en psychologie. Je propose que vous emmeniez avec vous une petite caméra pour que nous puissions analyser son caractère, et ainsi vous prévenir en cas de danger. Restons en contact permanent et je pense pouvoir assurer vos arrières. Il me suffit d’apercevoir ses mains, son visage et d’entendre correctement le son de sa voix. Êtes vous d’accord ?»

Boltzer entra dans la salle suivie d'une jeune fille qu'encore personne n'avait vue.
Il prit la voix malgré les réticences des personnes à l'intérieur. En fait, tout le monde semblait sortir.

-Messieurs dames... J'ai croisé le docteur Swann qui disait rejoindre Monsieur Lorrington. Aussi, je ne pense pas que vous ayiez besoin de le rejoindre. Monsieur Lorrington, assisté de Monsieur Swann sera, je pense, capable de palier à la plupart des situations à Tokyo.

Il toussa un peu, et regarda la fille qui le suivait avant de se retourner vers le groupe.

-Monsieur Lorrington... est très rancunier. J'ai compris qu'il était parti seul puisque vous aviez été réticent à ses idées, mais si vous le rejoignez, je pense que ca ne l'enervera que pis encore. Même si la plupart d'entre vous sont considérés comme des amis à ces yeux, voire plus, le laisser seul et vous prouver que sa facon de faire était la bonne nous permettra d'éviter, enfin de vous éviter les foudres de Monsieur le directeur.

Il s'arreta, puis repris.

-Si toutefois vous souhaitiez vraiment le rejoindre, permettez moi de vous rejoindre. Non seulement cela permettra à Blue de faire un peu de terrain, mais cela attenuera les réactions de Monsieur Lorrington si un ami de son père comme moi est avec vous.

Blue était entrée dans la pièce juste après le professeur Boltzer, son coach personnel comme elle le surnommait plus jeune. La miss était vêtue façon loligoth' comme à son habitude, c'est à dire en l'occurence: bustier rouge, jupe courte noire à volants, une paire de mitaines aux mains et un chignon sophistiqué sur la tête.

Elle n'avait encore jamais vu personne d'autre que le professeur, aussi elle était un peu intimidée, la demoiselle. Mais sa joie de vivre reprit vite le dessus et elle ne tarda pas à illuminer tout ce monde avec un sourire "colgate" dont elle seule avait le secret.

"Messieurs-dames, bonjouuuuuur!! Je m'appelle Blue, enchantée de vous connaitre!!"

En tout cas, il y en avait du monde! Une, non deux femmes à l'air un peu grave, un monsieur qui ressemblait à un professeur, pleins d'autres gens, et un monsieur à l'allure désinvolte, il avait même un manteau avec rien dessous!
Blue se serra un peu contre le professeur Boltzer, intimidée plus particulièrement par cet homme. Il avait tout l'air d'un de ces pervers qui font des strip teases aux petits enfants, dégoûtant!

Lars se tourna vers Boltzer... Il y avait déja pas mal de monde qui y allait. Pour une mission de sauvetage ça allait faire louche.

"Ecoutez coco... Vous allez rester avec miss Weddmore si ça vous dérange pas. On aura bien besoin d'une équipe de soutien, au moins pour retenir Scott au moment où il nous verra.

D'ailleurs, je vais prendre une caméra avec moi. Comme le dit la doc, une experte en physionomie pourra être trés utile dans la situation courante..."

Lars se retourna vers les autres.

"Nous devons nous hater... Je vais directement à l'héliport trouver un chauffeur. Je ne pourrais pas à la fois faire le conducteur et jouer les gros bras...
Docteur Weddmore, je compte sur vous pour assurer les communications. Vous comprenez tous que moins nous aurons de contacts avec Scott, mieux nous menerons à bien cet échange...

Et docteur Boltzer... Non rien, faites comme vous l'entendez... "

Lars fit un dernier salut à tout le monde et ouvrit la porte avant de courir chercher le matos qu'il lui fallait.