Akiko et Athrun se promènent (libre)

Athrun avait fait tout un trajet en commentant ce qu'ils avaient sous les yeux. Il y avait eu la ville du réfectroire (oui oui réfectroire), celle du hall avec la gentille secrétaire qu'il ne fallait pas déranger, celle des couloirs et enfin le Parc. Ca c'était pas une ville, plus un grand pays pour Athrun, il faut dire que le gamin avait toujours vécu entre ces murs et il était à présent totalement conditionné par sa vie de prisonnier. Jamais il ne penserait sortir de ce lieu qu'il trouvait finalement totalement super !

Il sourit à la jeune fille qui le suivait et s'éleva d'un tout petit centimètre au dessus du sol. Il lui fit un clin d'oeil et lui proposa.

C'est maintenant qu'on se bat ?

Car oui, pour Athrun, les seules relations possibles entre habitants des cellules c'était les combats !

Pour être franche avec sa conscience, Akiko aurait plutôt eut envie de gifler Athrun jusqu’à ce qu’elle puisse lui enlever l’idée absurde que la GC était un continent et tout le reste qui allait avec. Il y avait tout un monde en dehors de ces couloirs! Pas seulement ces cellules, ces passages, ces visages aux yeux vides. Cette vie lui paraissait encore plus horrible qu’à son arrivé, lorsqu’elle s’était réveillé dans la pièce froide et austère qui, selon toutes logiques, allait lui servir de « chambre ».
Un bref instant, la fillette se laissa submerger par le désespoir, mais reprit en un tour de main sa contenance et son sang-froid. Ne pas pleurer ni s’affoler! Ça ne servirait à rien.

Athrun, dans sa naïve joie, lui demanda soudain s’il était temps de se battre. Il ne savait pas faire autre chose? Toutefois, Akiko s’empressa de caché son anxiété et son désespoir passager derrière le masque de politesse qu’elle avait toujours su adopter auparavant. Première chose à faire : ne pas laisser transparaître ses émotions. Si Sakura lui avait bien apprit quelque chose, c’était bien à le faire avec brio! Mieux valait profiter des enseignements de sa mère un maximum afin de berner les gens de cet endroit. Elle verrait pas la suite comment sortir de cet forteresse de métal et de béton.

- J’imagine. Avec quoi on se bat? Et où? Ici?

L’idée de se battre ne lui plaisait pas particulièrement. Habituellement, elle s’entraînait avec son grand-père. Certes, elle avait fait quelques tournois, mais cela ne lui plaisait pas particulièrement. C’était... Ennuyant? Cela ne lui avait jamais rien apprit.
Toutefois, la jeune mutante trouva une motivation suffisante pour affronter le garçon devant elle : si elle parvenait à se faire remarquer, et avec un peu de chance, on lui parlerait de cet endroit plus en détail et, au final, avoir suffisamment de liberté pour pouvoir trouver une porte d’évasion.
Elle désirait être forte, mais elle douta que la GC puisse lui apporter.

Athrun failli lui répondre, mais eil fut interrompu par une voix qu'il aurait reconnu entre mille. Valentin ! Son copain était là ! Enfin copain au sens de Athrun, l'ange n'était jamais très méchant avec lui. Il ne l'avait pas fait trop souffrir bien entendu, il l'avait déjà puni, mais c'était de sa faute, il avait posé une question stupide, il avait demandé s'il y avait d'autres mutants derrière les murs. Et cela n'était pas prévu de lui enseigner, alors bien entendu Valentin l'avait puni en lui injectant un produit qui chauffait dans le corps lui donnant une sensation de brûlure. Et Athrun n'avait presque pas crié ! Il était vraiment grand ...

Il regarda ensuite son adversaire, se reposant sur le sol et cherchant une faille dans sa défense. Chose faisable étant donné qu'elle ne semblait pas encore en position de défense ...

Il s'élança alors droit sur elle pour la frapper de ses deux poings tendus. Allait-il la toucher ?

Il l'avait touché, Athrun se sentait fier de lui et de ses capacités exceptionnelles aussi il ne poursuivit pas l'attaque mais sauta de joie en hurlant.

Je t'ai touchée ! Je suis trop fort et tu es qu'une nulle !

Rappelé à l'ordre par Valentin, il eut une petite moue désolée et s'écarta un petit peu avant de recommencer à courir vers Akiko. C'était pour lui son premier véritable combat surveillé par un membre d'une division et cela était pour lui un véritable coup de chance. Peut-être qu'il pourrait ainsi aller plus rapidement dans une division ou bien être envoyé en mission très difficile hors des murs de la GC. Cela serait réellement bien car cela prouverait sa valeur aux yeux de tous. Et c'était ce qu'il voulait, comme devaient le vouloir tous les membres de la GC, qu'ils soient dans les cellules ou dans les étages supérieurs, Valentin y compris. Tous voulaient gravir les échellons et devenir les mutants les plus puissants possible pour enfin ... Enfin quoi d'ailleurs, les autres devaient bien avoir une motivation particulière pour chercher ainsi à progresser sans cesse mais Athrun ne savait pas laquelle. Il avait entendu que les divisions c'était le mieux alors il voulait y aller.

Il se retrouva encore une fois tout proche d'Akiko et recommença la même attaque, ça avait fonctionné une fois, pourquoi pas deux ?

Lorsque son adversaire repassa à l’attaque, Akiko était bien préparée. Hors de question de subir une autre humiliation de la sorte. Qu’il se moque d’elle aussi impunément l’avait d’ailleurs rendue furieuse. L’envie de lui taper dessus lui donna alors miraculeusement sa motivation. Il réattaquait de la même manière que la première fois. En gros, il lui fonça dessus sans autre plan. Facile! S’il croyait pouvoir l’avoir deux fois de filer, il se rentrait un doigt dans l’oeil jusqu’au coude.

Lorsque Athrun fut suffisamment près d’elle, la japonaise pivota, le laissant passer, et lui fit un croc-en-jambe tout en lui assénant un coup du revers de son poing à la tempe. C’était à peu près le même mouvement qu’elle aurait effectué avec un bâton, mais la portée était beaucoup plus courte. Cependant, Akiko ne réfléchi pas une seconde à tout cela, se concentrant sur sa victoire et les gestes à effectuer.

Son visage était revu neutre, froid, sans expression. Ce combat lui permettrait également de comprendre une partie de la philosophie régissant l’endroit. Pour cela, la nipponne n’espéra même pas une réponse concrète de la part des deux personnes présentes. Quitte à savoir, elle irait directement chercher l’information!
La petite, cette brève réflexion n’ayant duré que le temps que son adversaire encaisse le déséquilibre, se jeta littéralement sur lui, plaquant ses mains autour de son cou. C’est par la suite qu’elle activa son pouvoir, se concentrant de toute ses forces pour percer le secret de ses pensées.

Ce fut comme l’effet d’une décharge électrique qui la traversait en entier, la faisant lâcher son opposant. Cependant, elle sourit sans joie. Une partie de ses questions étaient à moitié résolue. Donc, il fallait se battre pour progresser le plus possible. Prouver sa valeur et atteindre une division. Quelle sorte de division? En quoi consistaient-elles? Ces informations lui avaient échappé soit parce que son pouvoir ne lui permettait pas encore de pouvoir fouiller assez loin dans l’esprit des gens, soit parce que Athrun ne le savait pas. Dans un cas ou dans l’autre, il faudrait chercher ailleurs. Valentin?

Akiko continua tout de même à fixer son adversaire. Ce n’était pas le moment de songer à fouiller l’esprit de son ravisseur. En premier lieux, il lui faudrait vaincre le garçon devant elle.

- Ne me traite plus jamais de nulle. ordonna-t-elle avec haine.

Ce simili affrontement n’était pas pour plaire à la jeune japonaise qui, en plus de se retrouver dans ce monde totalement inconnu, devait jongler entre jouer à l’enfant sage et son envi prononcer de simplement s’enfuir à toutes jambes de cet enfer métallique. Devoir jouer à l’enfant bien obéissant était facile, c’était même une deuxième nature, mais jamais de sa vie elle ne s’était sentie aussi prise au piège que maintenant. Inévitablement, ça jouait sur ses nerfs déjà mit à rude épreuve. Ce combat n’arrangeait en rien ce fait.

De plus, l’animosité qu’elle ressentait envers les deux garçons présent ne faisait qu’augmenter. Envers Athrun, c’était un simple énervement, car il était vraiment stupide. Envers Valentin, c’était une peur et une haine qui bouillaient en elle. D’ailleurs, lorsque l’ange s’adressa à elle, Akiko se crispa une fin de plus, attendant qu’il ait fini. Elle lui en voulait, certes, mais la nipponne n’était pas assez stupide pour s’attaquer à lui personnellement.

En outre, il lui avait désigner son souffre douleur attitré : Athrun qui s’était relevé.

Pauvre petit Athrun, il allait en pâtir. La Japonaise attrapa le ballon d’air, trouvant l’idée de jouer à la baballe complètement stupide. (N‘ayant jamais possédé un quelconque jouet, on pouvait comprendre son raisonnement.) Cependant, quitte à passer ses nerfs dessus, c’était peut-être mieux de le faire avec un objet qu’on lui avait donné tout spécialement dans ce but.

- Une balle? marmonna-t-elle en soupesant le poids de « l’objet ».

Toutefois, elle obéis avec une joie toute haineuse l’ordre que lui avait donné Valentin, soit viser Athrun. Elle n’était peut-être pas la meilleur dans ce genre de « jeu », mais au moins, ça l’aiderait à se calmer un peu. C’est pourquoi elle visa par exprès le haut du corps et la tête de son adversaire et lança son projectile de toutes ses forces.

Il avait ressentit l'intrusion sans broncher, il ne manquerait plus que ça ! Il n'était pas en sucre et avait déjà subit des tortures pires que celle-là. Et en plus il ne comptait pas être particulièrement tendre pour la suite avec elle. Surtout pour tout bien montrer à Valentin.

D'ailleurs il venait de le reprendre et il baissa les yeux pour montrer qu'il avait bien compris. Il regarda ensuite la balle d'air arriver dans les mains de son adversaire et il attendit.

Elle se prépara à lancer et Athrun ferma les yeux. C'était peut-être une bonne idée de jouer à la balle finalement, cela les calmeraient tous les deux. Mais en même temps il ne fallait pas croire que Athrun croyait aux vertus du jeu, non tout ce qui l'intéressait était de montrer à Valentin ce qu'il savait faire. Il se concentra donc mais ne s'éleva pas dans les airs, il sentit la balle s'approcher à toute allure de son visage et il ouvrit soudainement les yeux.

A cet instant la balle sembla se demander ce qu'elle faisait là et elle tomba sur le sol à une dizaine de centimètres du jeune garçon. Il soupira et souffla, visiblement épuisé par son exploit.

A moi maintenant !

Il ramassa la balle et la lança une fois en l'air pour voir quel poids elle avait et ensuite il visa Akiko et la lança lui aussi de toutes ses forces, mais en direction du ventre par contre, lui aurait eu plus de mal à la stopper dans cette direction, donc selon lui Akiko aussi, mais il ne fallait pas oublier que Athrun était un enfant qui ne réfléchissait pas comme les autres.