Bon, on ne va pas mentir, c’était peut être un affront que d’avoir raté la sorte de test, et cela devant plusieurs personnes. Fier jusqu’à l’impossible, Altaïr rageait intérieurement, comme beaucoup se doutait … Il n’aimait pas ça, perdre et imaginer ce que els autres pensaient de lui en ce moment. En fait, il n’aimait pas qu’on pense à lui et cela de quelconque manière. L’oubli était la meilleure chose qui pourrait lui arriver. Pas de chance. Il fallait toujours quelqu’un pour lui rappeler les actes qu’il avait commis. Les rêves aussi étaient de bons indicateurs … Mais Altaïr n’eut pas à s’en inquiété pour l’instant, parce que la douleur était plus forte que la dépression visiblement …
Le jeune russe attrapa le médicament en plein vol et observa avec attention les quelques écritures marquées dessus. Il ne savait pas lire, et cela il fallait bien l’avouer ! Altaïr eut un petit rire nerveux et avala d’un seul coup la pilule, sans même réfléchir à ce qu’elle pouvait bien contenir. Si l’autre garçon la prenait, pourquoi s’inquiéter ? J’vous jure, quand cet « homme » agira enfin de façon censé, de drôles de choses se passeront sur cette terre … Ben non, Altaïr ne pouvait même pas faire semblant de réfléchir ! Quoi que … De la façon dont vous répondre, c'est-à-dire mal, là dessus encore … ça pouvait passer !
Mais apparemment, Zanguief semblait prédisposer à faire fonctionner les méninges du russe car il leur demandait, à Nathan et lui-même, de lui dire leurs pouvoirs. Altaïr maugréa deux trois insultes en russe à l’attention de celui-ci (pas Zanguief, son pouvoir hein !) et commença à doucement y penser. L’autre garçon exposa sa version –on aurait dit un interrogatoire- et se tut pour se tourner vers lui. Altaïr, assis confortablement le plus loin possible du petit groupe, baissa un instant la tête pour réfléchir à la façon dont il allait l’annoncer.
« Je peux, pour l’instant, disperser mon énergie dans mon propre corps. Par exemple, celle des jambes peut se retrouver dans les bras et inversement … Pour l’évolution, ils disaient que je pourrais l’exploiter hors de mon corps, en créant des champs de protection ou même des armes. Je ne sais pas si ils auront raison … »
« Ils » désignait les chercheurs qui l’avaient recueillit de force dans leur laboratoire en Amérique. Mais ça, pas question de leur dire, l’explication serait bien trop longue …