Un moment de détente pas comme les autres.

Malia avait comme à son habitude une quantité impressionnante de choses à faire, après ses plantes, les nouvelles du monde et ensuite des cours avec ses élèves. Enfin bref des choses à faire sur cet île. Mais aujourd'hui elle avait du courrier, une lettre pour être exacte, accompagné d'un colis. Il y avait écris dessus l'adresse de la boite postale de la faculté, mais détail frappant, le pays était lui indiqué en une langue étrange, aucun postier du coin ne pourrait dire d'où venait ce paquet. Le professeur lui avait à moitié sauté au plafond lorsqu'on lui avait donné ça ce matin à l'accueil, un vrai miracle ! Il avait pris le temps de répondre malgré tout, c'était décidément quelqu'un de bien.
Elle sortit avec la lettre et le paquet sous le bras, ainsi qu'une couverture. La jeune femme, en jean avec une grosse ceinture pour le tenir et une chemise blanche ouverte, laissant voir son débardeur d'un mauve pâle en coton qu'elle portait en dessous, marcha d'un pas plein de légèreté jusqu'au bord du lac. Elle disposa la couverture au sol, croisa les jambes en tailleur, se tint le dos bien droit, puis prit la lettre. Elle commença sa lecture, ligne après ligne dévorant l'espagnol comme si elle n'avait jamais arrêté de le pratiquer.
La lettre d'une bonne dizaine de pages la fit tour à tour rire et même pleurer. Elle passa par d'intenses moments de réflexion et de sérieux mais aussi par des moments d'hilarité, c'était ainsi qu'ils étaient lorsqu'ils discutaient ensemble à l'époque il arrivait toujours à la faire rire à travers des bouts de papiers, c'était fantastique. Elle ouvrit ensuite le colis, oubliant pourquoi elle le recevait et surtout comment elle était lorsqu'elle avait découvert l'affront qu'il lui avait fait. Sa lettre avait effacé toute la colère voir la rage qu'elle avait ressentit en découvrant la parution de ce guide qu'elle avait en partie écrit... Il ne lui avait rien dis de tout ceci, et c'était même assez surprenant, mais le professeur en tournant les premières pages, celles qu'on manque assez mécaniquement, la page de titre, les remerciements... Cette fois ci elle n'en fit rien car lorsqu'elle ouvrit, elle tomba directement sur son nom a elle. Celui qu'elle n'avait pas donné au musée, celui qui n'était autre que son véritable nom, que seul ses proches connaissaient, que toute l'espagnol connaissait... Le nom de son père. Elle en eut les larmes aux yeux de lire comme seul remerciement un petit mot :

Lettre a écrit:: "A mademoiselle Suarez. Sans elle jamais ce livre n'aurait pu voir le jour."

Elle était tout simplement touché de cette marque d'affection, d'autant plus qu'il lui avait signé son livre en y mettant un message bien personnel. Elle vit la date d'envois, elle était antérieur à l'article qu'elle avait elle même lu. La poste était vraiment trop lente, enfin elle allait reprendre le taureau par les cornes, un petit mail ce soir et l'histoire serait réglé. En attendant, elle referma l'ouvrage sans même avoir feuilleté les pages illustrés dont elle connaissait les commentaires presque par coeur sans même avoir lu le livre ! Elle laissa le tout sur la couverture en un tas bien propre constitué d'un colis bien plein (normal il contient tout le reste...). Puis elle disposa ses deux mains sur ses genoux, ferma les yeux et se concentra. Elle méditerait quelques minutes avant de parler d'entraînement...

Lelfic s'était éveillé en sursaut lorsque le soleil matinal avait traversé la vitre et ses paupières pour le tirer de son sommeil. La nuit lui avait offert un repos réparateur et bien mérité. L'exercice avec Twilight et Félix dans la sale de simulation avait été éprouvant à la fois physiquement et mentalement. Après avoir avalé un copieux dîner, le jeune archer était allé se coucher sans demander son reste et s'était endormit comme une masse sitôt dans son lit.

Sa nuit avait été agrémentée d'un rêve très étrange, un rêve dans lequel il nageait encore en encore, dans ce qui ressemblait vaguement à une cité immergée en ruines. Il n'avait jamais besoin de reprendre son souffle et malgré la couleur verdâtre de l'eau et les énigmes qu'il devait résoudre, il ressentait une certaine sensation de liberté à pouvoir se déplacer en 3D. Puis, après avoir traversé une immense barrière de fenêtres, il avait enfilé un gant qu'il avait trouvé. Aussitôt il se mit à couler comme une pierre, alors il s'accrocha aux fenêtres et enleva le gant, mais il ne regagna pas sa capacité de nager. Il dut donc se laisser descendre et se contenter de marcher au fond de l'eau qui, de ce côté de la barrière, semblait avoir complètement disparue depuis qu'il avait enfilé le gant. Il avait marché et rencontré une étrange créature amphibie à la peau écailleuse, aux pieds et auxc mains palmés et d'apparence vagement humanoïde.

Il s'était éveillé au moment où il engageait la conversation avec la créature. Il lui fallu quelques secondes pour reprendre ses esprits et se souvenir de l'endroit où il était. Après avoir pris une douche rapide et s'être habillé, il était sortit de sa chambre et avait cheminé en silence jusqu'à la cafétéria pour avaler un (très) copieux petit déjeuner.

Une fois que ce fut chose faite, il décida de prendre un peu l'air. Il n'avait pas encore l'habitude de vivre entre des murs et sortir lui ferait le plus grand bien. Il passa donc une porte donnant sur l'extérieur et traversa les jardins. Il marcha sans vraiment faire attention à où il allait jusqu'à se retrouver sur la rive d'un lac. Un très bel endroit baigné d'un soleil chaleureux rafraichit par une brise qui courait sur la surface de l'eau sans obstacle pour la freiner.

Ce vent remuant les cheveux du jeune homme portait avec lui un mélange d'odeurs, évoquant à la fois les embruns de l'océan infini, la sève des arbres centenaires et le doux parfum des fleurs écloses du matin.

Lelfic s'ommibilisa debout au bord de l'eau et inspira à fond pour humer les parfums portés par l'air en mouvement. Les rayons innombrables du soleil rebondissaient joyeusement sur le miroir du lac avant de plonger droit dans les mirettes du jeune homme éblouit par la splendeur du décor.

Quelques minutes plus tard, il revint à lui et regarda autour de lui. Il y avait, assise sur la pelouse en pente qui descendait vers l'eau, une jeune femme visiblement en pleine méditation. Lelfic s'approcha d'elle et attendit quelques minutes pour ne pas la déranger. Il ne lui parla que lorsqu'il fut certain qu'elle s'était rendue compte de sa présence.

" Bonjour. Je m'appelle Lelfic. Vous êtes élève ici ?"

Se tenant debout à côté d'elle, il attendait que la femme lui réponde, si elle le voulait bien.

Dans cette position des moins conventionnelles, Malia fidèle à elle même se ressourçait. C'est alors qu'elle entendis des pas, légers, qui se rapprochaient d'elle. Ils s'arrêtèrent et ils reprirent faisant danser le sol en une onde gracieuse et douce. L'élève, vu le pas assez vagabond, s'arrêta non loin d'elle, sans doute à la périphérie de la couverture qu'elle avait étendue au sol, et resta ainsi immobile. Il coupait la brise légère formant une dépression avec son buste, cela ne plaisait pas vraiment au professeur, mais elle fit avec jusqu'à ce qu'il prit la parole. Elle, une élève ? Non pas exactement mais bon, l'erreur était humaine. Elle eut pour seul réflexe de sourire, puis elle tourna la tête, ouvrit les yeux et observa se jeune homme quelques secondes seulement avant de lui répondre.

"- Bonjour. Malia, enchantée de faire votre connaissance jeune homme. Je suis professeur matériel ici, mais si je pouvais être élève ne me dérangerait pas du tout... "

Elle lui fit un grand sourire et lui tendit la main. De l'autre, elle l'invita à s'asseoir auprès d'elle, l'entraînement pouvait bien commencé avec un invité surprise... Elle le regarda, attendant patiemment qu'il se décide à s'installer, pendant qu'elle essayait de se remémorer la fiche de cet élève, c'était un objectif qu'elle s'était fixé, connaître la fiche de tous les élèves de l'école afin de pouvoir les aider si le besoin s'en faisait sentir. Voilà, c'était bien cela, un focus sur les flèches. Elle n'avait jamais rencontré ce type de pouvoir cela devait être amusant, enfin bon pour l'heure elle n'allait pas lui demander une démonstration ! Elle avait toujours fonctionné sur la base de l'échange et se dit qu'il serait sans doute bon d'agir de la même façon cette fois ci encore. Elle pouvait toujours lui proposer après tout, cela ne coutait rien.

"- Tu veux t'entraîner avec moi ? Je me suis fixé comme objectif de maîtriser le poison de mes plantes, si cela te dis quelques critiques ou conseils demande moi, en contre partie j'attends la même chose de toi si tu as des idées. Qu'en dis tu ? "

C'était une prof, pas une élève ! Pour une bourde, c'en était une belle et Lelfic se sentit un peu mal à l'aise, quoiqu'il n'en avait pas vraiment de raison et cela lui passa vite. Il n'était vraiment pas habitué à vivre avec d'autres personnes et de ce côté, il était verni depuis son arrivée, à savoir deux jours.

Il serra la main que lui tendait la jeune prof et céda à son invitation, s'asseyant près d'elle. Elle devait n'être son aînée que de cinq ou six ans et elle était déjà prof. Cela n'aurait du le surprendre après Twiligh qui leur avait "enseigné" la veille alors qu'il était plus jeune que Lelfic. Mais d'après ce qu'il en avait compris, Twi n'avait le droit d'enseigner que de façon officieuse, et peut-être même qu'il leur avait servit un bobard pour s'amuser avec eux. Cela ne serait pas très étonnant.

Bref, Lelfic était à présent assis sur la couverture à côté de Malia. Mais lorsqu'elle lui proposa de s'entraîner avec lui, sa première réaction fut l'hésitation. Il gardait encore un souvenir cuisant de l'exercice de la veille avec Twi et Félix. Cependant, Malia semblait beaucoup plus engageante que Twi, et beaucoup moins cinglée.

Bien que leur prof improvisé ait dissipé sa culpabilité pour avoir blessé un camarade, un autre soucis tiraillait sa conscience. Le jeune archer s'en voulait surtout d'avoir cédé à la peur et à l'angoisse, prenant en plus l'obscurité pour excuse. Ce n'était pas une attitude digne. Sa décision de fuir l'orphelinat lorsqu'il était enfant résultait d'un raisonnement posé suite à une analyse de la situation. Mais durant l'exercice, c'est une peur primaire qui avait guidé sa flèche et c'est l'angoisse qui l'avait fait lâcher la corde. Cela, il lui fallait le corriger. Peut-être qu'apprendre à mieux maîtriser ses pouvoirs l'y aiderait ? Cela n'avait rien de sûr. Mais Lelfic n'était plus sûr de rien depuis des années. Il pris donc sa décision et afficha un sourire aussi assuré que possible (c'est pas gagné !) pour répondre à la prof.

" Je veux bien essayer. Cela ne me ferait pas de mal, je pense, de mieux maîtriser mes pouvoirs. Mais je n'y connait rien alors pour vous aider, je ne peux rien promettre. Vous maîtrisez les plantes ? ça doit être amusant ça, vous pouvez faire quoi ? "

Comme à chaque fois que quelque chose ou quelqu'un eveillait sa curiosité, Lelfic semblait retomber en enfance et posait des questions comme lorsqu'il était enfant à l'orphelinat. Dans leur petit groupe, Lelfic était celui qui posait toujours les questions, et Laura celle qui jugeait si les questions comme les réponses étaient intéressantes, ou utiles. Sylvain ne disait pas grand chose dans ces moments-là mais avait les oreilles grandes ouvertes et c'est souvent comme ça qu'il trouvait de nouvelles idées.

C'était avec un sourire mal assuré que l'élève avait accepté et de partager un moment avec le professeur, en prenant place à ses côtés, et de s'entraîner avec elle. Pourtant ce regard mal assuré était un défaut, enfin un défaut plutôt un problème pour l'enseignante qui ne comprenait pas ce manque d'enthousiasme face à la connaissance. Elle n'était pas du tout comme ça, déjà petite elle rêvait d'aller à l'école et quémandait des leçons à sa mère le soir en rentrant de l'hôpital, toute une histoire...
Bon le premier objectif écouter ce qu'on avait à lui dire, tous le monde pouvait nous apprendre des choses même des enfants de plusieurs dizaines d'années de moins que nous, là la différence d'âge n'était pas si importante, mais l'intérêt lui était bien plus grand ! C'est ainsi que d'une façon détourné elle éveilla sa curiosité, enfin c'est sans doute lui le curieux qui se dévoile maintenant mais bon on va la laisser croire ça, c'est plus agréable...
Bon il lui avait demandé une démonstration, il fallait se mettre au boulot. Elle l'observa réfléchissant à ce qu'elle pouvait bien faire, puis elle prit la décision d'une démonstration qui n'en jetait pas trop sinon il allait abandonner l'affaire directement c'était couru d'avance...

" - Pour l'aide c'est toi qui voit, je ne te forcerai pas la main, mais si tu as une idée peu importe laquelle fait m'en part, cela peut me servir à moi ou à mes élèves attitrés. Pour l'heure, je te montre donc ce que je sais faire, tu as l'air très curieux. "

Elle le taquinait un peu et lui parlait comme à une vieille connaissance plus qu'à un élève. Cet établissement était spécial et elle aussi, après tout Malia n'avait pas la moindre formation d'enseignant ni rien de la sorte, c'était plus un animal mi-sauvage, mi-domestique qu'un maître de ce point de vue là, mais elle s'appliquait. Pour commencer la démonstration elle ouvrit la paume de la main et créa une graine laissant sa paume s'ouvrir, suinter quelques gouttes de sang puis voir celui-ci se transformer de lui même en un végétal, les molécules qu'elle avait produite étaient d'une malléabilité immense pour pouvoir faire cela, c'était même dément pour n'importe quel scientifique, dont son propre père adoptif !
Puis elle tendit le bras et plaça la plante sur l'herbe au bord du tapis, elle ferma les yeux et commença à visualiser la plante une simple fleure de couleur mauve et de forme novatrice, ses pétales étaient à la fois grandes et fines, mais elles avaient des bords ciselées et irrégulier, quant aux feuilles elles étaient toute petite et ronde, un ensemble je dois dire assez moche mais cela reflétait bien le côté artificiel de la plante...
Puis elle fini par rouvrir les yeux, laissant la plante lui dire ses quelques derniers mots avant de la laisser se développer toute seule au gré de ses envies, espérons qu'elle n'envahisse pas la faculté, le recteur ne lui en serait sans doute pas très reconnaissant d'avoir créé un tel montre dans son école. Elle observa l'élève, essayant de comprendre la réaction qu'il ne manquerait pas d'avoir lorsqu'il réaliserait qu'elle avait en effet mis une petite minute à créer une fleure devant ses yeux.

"- Voilà ! Elle est moche tu ne trouves pas ? Quoi qu'il en soit, à ton tour de me montrer. "

Malia allait donc gratifier le jeune homme d'une démonstration de son pouvoir. Il n'en avait pas quémandé mais juste demandé quelques précisions sur ce dont elle était capable, mais il ne lui vint pas à l'idée de protester que ce n'était pas ce qu'il voulait dire car il était ravi de cette initiative. Et puis ne disait-on pas que bonne démonstration vaut mieux qu'un long discours.

Il vit avec stupefaction du sang suinter de la peau dans la paume de la jeune femme assise près de lui et se tranformer en graine tout ce qu'il y a de plus réussie. Après cela, Malia laissa tomber la graine dans l'herbe et quelques secondes plus tard, une petite fleur germa sous le regard ébahi du jeune homme.

Mais lorsqu'elle lui parla à nouveau, il se trouva en désaccord avec son opinion.

" Waaaaa. Mais non, elle est magnifique ! C'est fantastique ! Vous pouvez réaliser ce prodige avec des plantes médicinales ? Certaines sont rares et si vous pouviez en faire pousser comme cette petite fleur, ce serait ... et bien, ce serait bien. Je connais par exemple une plante, j'en ai oublié le nom, mais sa racine en infusion permet de faire baisser la fièvre ... "

Lelfic était entousiaste mais stoppa soudain. Elle devait probablement en savoir bien plus que lui sur toutes les plantes. Et il se rappela également qu'elle lui avait demandé une démonstration.

" Vous montrer ... ce que je sais faire ? Et bien il ne s'agit pas de grand chose mais soit. "

Lelfic plongea sa main dans sa poche et en sortit la corde de son arc soigneusement enroulée. Tenant son arc dans sa main gauche, il laissa la corde se dérouler dans sa main droite et en attacha l'extrémité à la branche supérieure de son arc, puis il pris l'autre extrémité de la corde et tendit l'arc pour pouvoir l'attacher à l'autre branche. Un geste qu'il avait répété des centaines de fois, sinon des milliers, et qu'il réalisait avec assurance, ce qu'il aurait même pu faire les yeux fermé.

" Cet arc est la seule chose qu'il me reste de mes parents, je m'entraine avec depuis plusieurs années. Jusqu'à présent, mon seul pouvoir consistait à sentir mes flèches. Je veux dire que même si j'ai les yeux fermés, je sais toujours où elles sont, quelque soit la distance. Mais depuis hier, je peux faire autre chose... "

Plutôt que de discuter d'avantage, Lelfic sortit de son autre poche le morceau de chiffon rouge, très abîmé et percé en plusieurs endroits. Puis il se dirigeat vers un arbe à près de soixantes mètres de là et attache le morceau de chiffon sur son tronc en coinçant entre les replis de l'écorce. Et il revint au niveau de Malia pour tirer. A vue de nez, il devait y avoir 60 à 65 mètres, mais Lelfic était légèrement en contrebas de l'arbre sur la rive du lac ce qui rendait les choses encore un peu plus difficile.

Il pris une flèche dans son carquois pendant le long de sa cuisse, l'encocha en banda son arc en le brandissant vers sa cible. Puis il se concentra et mobilisa son énergie pour la faire passer dans l'arc jusqu'à la flèche, comme il avait appris à le faire la veille seulement. Puis il concentra l'énergie à l'empenage de la flèche comme il l'avait répété des dizaines de fois au matin précédent. Ceci fait, sa flèche prête à partir, il ouvrit les yeux et se concentra cette fois pour viser sa cible le plus précisément possible, ce qui n'était pas une mince affaire. Il lui fallut ne longues secondes pour ajuster son tir, compte tenu de la distance et de la hauteur.

Puis il détendit les doigts et lâcha la corde pour libérer la flèche. Celle-ci partit si vite qu'on ne pouvait la voir dans course et se ficha dans le tronc de l'ardre derrière le chiffon moins d'une demi-seconde plus tard. Le jeune homme avait concentré moins d'énergie dans sa flèche que lorsqu'il avait tiré sur Twilight, elle ne fut donc pas aussi rapide, mais suffisament pour que la démonstration soit convaincante.

Il jeta un coup d'oeil à Malia et partit au pas de course récupérer flèche et chiffon avant de revenir vers Malia et d'attendre le verdict.

Invité

Interlude rigolo au cours magistral présentement donné dans les environs du lac.

Félix et Lix étaient en plein entraînement, dans le coin d'un arbre quelconque dans les environs du lac de la Faculté. Se concentrant, assis en Indien, Félix avait l'air tout ce qu'il y a de plus calme et serein. Lorsqu'on relevait la tête, par contre, on pouvait voir une forme transparente blanche en train de courir après une petite boule blanchâtre également qui semblait bien s'amuser. L'apparence de Félix était semblable à celle de Lix, une petite balle blanche avec les cheveux que le gamin avait ( alors que Lix avait aussi des cheveux mais d'une autre forme de coupe ) comme si les âmes des gens n'étaient que des boules. Selon Lix on pouvait modeler son âme en se concentrant, mais le but de l'exercise n'était pas là aujourd'hui. Oui, Félix se projetait maintenant dans l'Astral et pouvait ré-intégrer son corps à volonté, il ne se fatiguait même pas ! Il n'avait qu'à y penser et hop ! Le seul problème, c'est que le corps était sans défense en ces moments là. Aussi Lix en profita pour aller lui mordre une oreille. L'âme de Félix porta sa main éthérée jusqu'à son lobe mordu et pressa le pas de course pour attraper la balle et la lancer plus loin comme une vulgaire balle de Base-Ball.

Celle-ci revint à la charge, et lança à son tour le Félix éthéré. Puis ensuite, il chargèrent l'un dans l'autre et se heurtèrent de plein fouet. Le gamin fut projeté de retour dans son corps puis il porta la main à son front, immédiatement après que Lelfic venait d'accrocher sa cible sur l'arbre derrière lui. Alors que l'archer s'éloignait de Félix, de l'autre côté de l'arbre, Asselin lança à son compagnon astral :

- C'est cool, le Plan Astral !

Tout fier, la baballe astrale de répondre :

- Héhé ! Suffit que de maîtriser, maintenant !

Félix se leva et sortit une pomme de sa poche, qu'il entamma. Il allait se rendre au Lac et s'y baigner un peu. Aussi il traversa de l'autre côté de l'arbre et apperçut un chiffon rouge, seul, sur l'arbre. Un demi-quart de centime de seconde plus tard, une flèche y était plantée, juste devant Félix, qui s'arrêta net. Il dévia vers la provenance de la flèche et remarqua...

- Hoé, Lelfic, ça va ??

Tout en lui faisant un grand "Salut" de la main, au-dessus de sa tête. Asselin ne se rendait pas compte qu'il venait presque de faire office de Jemmy Tell, le fils de Guillaume Tell, qui avait une pomme sur la tête que son père fendit avec une flèche. D'ailleurs, pour les curieux, non, la flèche de Lelfic a laissé la pomme de Félix intacte. Mais avec qui était Lelfic ? ...

Malia avait trouvé ce qu'elle cherchait sur le visage de l'élève, la surprise et aussi l'excitation, mais la suite ça elle ne l'avait pas prévu, la passion. Il semblait s'intéresser aux plantes et vu son petit discours il s'y connaissait un peu tout de même, c'était de bonnes déductions, elle les avaient déjà faites il y a longtemps mais bon cela ne voulait rien dire... Elle ne pouvait pas vraiment créer une plante existante enfin difficilement, elle pensait toujours pouvoir mais un vrai botaniste lui trouverait rapidement le problème, pas la même composition chimique, dégénérescence des pétales différentes...

Le jeune professeur sourit, elle était heureuse de voir cette curiosité l'envahir, mais encore plus qu'il arrête si soudainement. Cela la fit rire de le voir ainsi reprendre son sérieux comme s'il avait vu quelque chose de catastrophique se dérouler juste là, devant ses yeux... Puis toujours aussi peu sur de lui, il s'exécuta, lui offrant une petite démonstration de tire à l'arc, pas mal du tout ce pouvoir. C'était visible, il contrôlait la flèche par la pensée sans doute, mais bon cela peu importe comme il y arrivait, l'important était le résultat. Malia était assez impressionnée, il fallait l'avouer, mais sa stupeur se traduisit assez rapidement par des questions, comment pouvait-elle aider cet enfant, ça c'était un mystère.
Il lui avait exposé les fais : l'origine de son arc, sa perception des flèches mais visiblement il pouvaient influer sur elles en plus, c'était bien ce qu'elle avait vu. Comment l'aider cela était une autre paire de manche, enfin une question lui brulait les lèvres. Mais elle du attendre pour la poser, quelqu'un d'autre arrivait maintenant, il connaissait visiblement Lelfic. Bon elle pouvait en placer une en attendant que le troisième protagoniste arrive.

"- Très beau tire. J'aurai aimé savoir, depuis quand vous ressentez vos flèches, et qu'est ce que cela vous fait ? Par exemple moi quand je fais pousser une plante, je la ressent en moi, mais je la visualise aussi, je sais si son métabolisme est viable sans mon aide ou non, celle que j'ai faite, va bientôt mourir, le métabolisme s'auto-détruit... "

Lorsqu'il eu récupéré sa flèche et son morceau de chiffon, Lelfic s'entendit interpeller et reconnu la voix de Félix. Alors il répondit naturellement à son salut amical.

" Félix ! Salut ! Tu es venu te promener aussi ? C'est une belle journée pour ça il faut dire. Excuses-moi mais je suis avec une prof de la fac qui m'a proposé de nous entraîner ensembles. Mais tu peux peut-être demander à te joindre à nous si tu veux ? Elle est gentille, et elle a l'air de vouloir tourmenter ses élèves comme l'a fait Twi hier. J'y retourne moi. "

Sur ces mots, il retourna près de Malia, invitant Félix à le suivre d'un geste discret. Lorsqu'il fut revenu près d'elle, son arc à la main et ses flèches au carquois, elle commnça à le questionner sur son pouvoir. Probablement pour lui concocter un entraînement adapté. Il répondit donc de bonne grâce.

" Et bien, je ne saurais pas vous dire exactement depuis quand je peux sentir mes flèches. Je crois que c'est venu progressivement, très lentement, à force de m'entraîner avec. Juste qu'un jour, je me suis soudain rendu compte que je pouvais les sentir. Je ne sais pas non plus comment je peux les sentir. C'est comme si ... elles étaient une partie de moi, une extention de mon corps. Je sais pas trop comment expliquer. "

Lelfic se tut quelques secondes pour chercher ses mots et éviter de s'embrouiller dans des explications hasardeuses afin d'offrir le plus de précision possible.

" C'est comme ... Quand vous êtes dans le noir, vous savez où sont vos mains, vous n'avez pas besoin de les voir pour ça et vous pouvez les joindre les yeux fermés. C'est pareil avec mes flèches, c'est ainsi que je les sent, où qu'elles soient et quelque soit la distance. Après, pour ce qui est de la flèche véloce, et bien je n'en ais compris le fonctionnement qu'hier. En fait, j'arrive rassembler ... de l'énergie, je ne vois pas d'autre mot pour désigner ça, qui vient de mon corps, qui passe par mon arc et va dans la flèche. Et c'est en concentrant cette énergie à l'arrière de la flèche que j'obtient ce tir beaucoup plus rapide qu'à l'ordinaire. Hier, pendant l'entraînement avec Twi, j'ai essayé de faire une autre sorte de flèche, mais je n'y suis pas arrivé. "

Terminant là son explication, Lelfic repris place sur la couverture à côté de malia, déposant son arc près de lui. Puis il désigna Félix.

" C'est Félix. C'est justement avec lui que j'ai eu hier un entraînement sous la tutelle de Twilight. "

Le jeune homme ne dit rien de plus, laissant à Félix la déscision de demander ou non à se joindre à eux.

Invité

Félix suivit gaiment Lelfic jusqu'à la couverture où celui-ci fit un résumé de ses flèches et de son pouvoir mutant avant de le présenter brièvement et de s'asseoir. Vint ensuite, vers Malia, l'habituel présentation de Félix & Lix :

- 'Lut M'dame ! Moi c'est Félix Asselin ( plus précisément ) et lui c'est Lix, mon..

Le gamin qui allait ajouter "compagnon astral" se fit couper la parole par celui-ci :

- Souffre-douleur ?

- Lix ! Mon com...

-... de service ?

- LIX ! Mon compa...

- Comparse débile ?

La digue en Félix céda ensuite, forçant le gamin à empoigner Lix, à le jeter par terre et à tout bêtement s'asseoir dessus. Pendant que des "Mmmmhhhh MHHHH !" venaitent de sous le québécois, celui-ci compléta ( enfin ) sa phrase :

- Mon compagnon astral. C'est la nature de mon pouvoir à moi.

Encore là ce n'était pas dans la catégorie de malia pour ses pauvres cours. Celui de Félix est évidemment un pouvoir Psychique et Mental, loin du pouvoir Matériel... en fait, c'est même pas du Plan Matériel ! Donc, assis en Indien sur la baballe astrale, Félix croqua à nouveau dans sa pomme. Il avala rapidement sa bouchée avant de demander :

- Lelfic à parlé d'entraînement... j'peux r'garder ?

Peut-être s'y joinderait-il ensuite ? Ou peut-être que la professeure l'obligerait à s'entraîner ? Enfin bref... voila Lix qui ressort de derrière Félix et qui en profite pour donner une grande claque derrière la tête de celui-ci, tout en demandant à Malia, pendant que Félix est recroquevillé sur lui-même à la façon des mangas :

- Au fait... ce Twilight est autorisé à donner des cours ?

Un bruit désagréable se fit sentir, puis une odeur un peu putride, et enfin plus rien que le silence. La plante venait de mourir, le professeur la prit dans les mains, l'arracha du sol, du moins de ce qu'elle c'était enfoncée, elle la fria entre ses mains avant de laisser partir les morceaux au gré du vent. Eux ne le savaient pas, mais la vision qu'une plante morte créait quelque chose chez Malia de très douloureux, rien que le bruit de la flèche pénétrant dans l'arbre lui avait fait un pincement au coeur.
Elle réfléchit encore quelques minutes, laissant le jeune nouvel arrivant s'exprimer, et finir son petit manège, puis elle sourit sans raisons apparentes visiblement, l'astral venait juste de ressortir de sous l'arrière train de son compagnon, mais rien ne pouvait faire rire quelqu'un de censé en ce moment précis. Malia venait de trouver une idée assez ingénieuse enfin bon elle devait avant de lancer cette idée trouver quelque chose pour elle... Bref elle avait un peu de réflexion avant l'action.
Lix la forme astral de ce jeune garçon vient lui poser une question, amusante, mais dévoilant bien qu'ils n'étaient pas là depuis longtemps. La jeune femme avait du mal à converser en français, et ayant eu vent de ce nouvel arrivant et surtout de son origine, elle en profita pour repasser dans une langue bien plus dans ses cordes, tant pis si tout le monde ne comprenait pas, elle ne savait même pas l'exprimer en français. Elle avait déjà eu du mal précédemment pour expliquer les choses à Lelfic.

"- Pour répondre à votre question Lix, oui, mais cela ne sont pas des cours ce sont plutôt des entraînements, une aide d'un élève à un autre. Le plus important à acquérir, c'est de vivre avec son pouvoir, le maîtriser un minimum sans se détruire sois même. Le reste importe peu, j'apprends tous les jours et je suis née avec ce don. "

La voix de l'enseignante était paisible, elle avait trouvé une idée qui la satisfaisait pleinement, et l'originalité de ce lieux ainsi que sa convivialité l'impressionnait de plus en plus. Elle aimait cet endroit, depuis longtemps elle n'avait pas ressentit un tel sentiment d'appartenance. Elle réalisa soudainement que ce jeune homme avait demandé de resté, bon, c'était déjà ça, elle avait un manutentionnaire... C'est ainsi que Malia continua toujours dans la même langue, ce bon vieux anglais, la langue international que tout le monde de nos jours se doit de maîtriser un minimum.

"- Félix, c'est un plaisir pour moi, si vous vouliez bien m'aider, cela serait très aimable de votre part. Je vous demande simplement de lancer des flèches dans cette direction pour Lelfic, son but sera de les faire accélérer. Pourquoi ne pas essayer de vous entraîner en même temps, je peux modifier mon exercice si vous voulez. "

Puis elle se tourna vers Lelfic, et repris en français ne sachant pas s'il avait ou non compris ce qu'elle venait de dire. Elle reprit donc plus simplement, tout en présentant quelques mots d'excuses. Le vocabulaire était simple mais c'était déjà cela me direz-vous.

"- Excusez moi, j'ai un peu de mal avec le français. Si Félix accepte, il vous lancera des flèches, à vous de les faire aller plus vite. Mais vos yeux seront... "

Elle s'arrêta, il lui manquait un mot, elle fit le geste de se couvrir les yeux en espérant qu'il comprenne. Elle l'interrogea du regard pour cela. Espérons que cela fonctionne, sinon elle aurait un peu de mal à communiquer avec ce jeune homme, déjà qu'elle avait la chance de comprendre sans trop de mal ce qu'on lui disait dans n'importe quel langue (ou presque) alors se voir limiter au mime pour communiquer...

Malia parla à Félix dans une langue étrangère. Lelfic cru bien y reconnaître les intonations de l'anglais mais n'y comprenait rien. Lorsqu'il était jeune graçon, il avait bien reçus des cours à l'orphlinat, dont quelques-uns d'anglais, mais il était partit trop tôt pour en apprendre de quoi comprendre une simple phrase, alors tenir une conversation ... Non il n'avait que de très vagues notion, simplement un vocabulaire très basique et très limité.

Il fut cependant rassuré lorsque la jeune femme revint au français pour lui donner ses instructions. Il compris sans problème le geste qu'elle mima, mais se demandait si c'était vraiment possible. Cependant, il ne le saurait qu'en essayant alors inutile de tergiverser et autant s'y mettre.

" D'accord. Je vais essayer. Mais j'espère que Félix ne me fera pas la mauvaise blague d'en envoyer une dans le lac. "

Lelfic dit ces mots en jetant un coup d'oeil à Félix. Il pensait bien qu'il ne lui ferait pas un tel coup mais c'était je genre d'idées qui allait très bien à son farçeur d'homologue asrtal. Puis le jeune archer pris les douzes flèches de son carquois et les tendis à Félix. Il se demanda alors quelle posture adopter pour pratiquer cet exercice. Finalement, il opta pour une simple station debout face au lac. Debout et profil comme s'il allait tirer le long de la berge, c'était encore le plus pratique pour lui.

Invité

Bon d'accord, Félix allait donner un coup de main. À savoir si Lelfic pouvait accélérer ses flèches même si ce n'était pas lui qui les lançait ? Un exercice quand même intéressant et plein de connaissances pour eux. Félix se leva donc et prit les flèches que Lelfic lui tendait. Bon... il se sentait un peu idiot avec les douze flèches dans ses mains, ne sachant pas trop quoi inventer avec elles. Il commença par prendre le chiffon rouge de Lelfic et s'en servir pour lui voiler les yeux. Sans rancune, Lelfic ? Bon, parfait, voila qui était fait ! Félix prit donc une flèche et la lança avec son bras en une trajectoire rectiligne le long de la berge, comme c'était préparé pour l'exercie. À moins d'intervention miraculeuse de la part de l'archer, elle ne planerait pas plus que de quelques mètres... Félix entendit Lix se râcler la gorge derrière lui et il se retourna, onze flèches en main.

Le petit être astral flottait tout en tenant entre ses dents éthérées, l'arc de Lelfic ! En effet, voila de quoi mieux profiter et mieux lancer les flèches de son compagnon. Et peut-être même qu'il pourrait mieux reproduire l'effet du pouvoir si Félix se servait de l'arc et pas seulement des flèches ! Le gamin demanda, en français, à son ami d'entraînement :

- Tu m'permets d'utiliser ton arc, Lelfic ? Ça va aider pour ton pouvoir, j'dirais !

N'attendant pas forcément la réponse de son compagnon, qui devrait, de toute façon être positive, Félix s'empara de l'arc proposé par Lix et se campa dans la même position que Lelfic habituellement. Il arma l'arc d'une flèche, sur laquelle Lix se posa au bout, pour calculer la distance que celle-ci ferait, Félix banda ensuite l'arc... Bon, il ré-arma la flèche, qui venait de choir lorsqu'il avait tiré sur la corde, re-banda l'arc, et tira ! La performance à l'archerie de Félix n'était pas super aussi la flèche n'irait sans doute pas très loin. Maugréant contre sa propre performance, Félix se sortit une autre flèche, qu'il arma encore, il tira sur la corde et laissa aller la flèche... qui vint se planter devant lui, sans que Lelfic eut le temps d'y faire quoi que ce soit.

Grognant franchement, Félix ré-esseya, encore avec Lix au bout de la flèche, puis réussit enfin un tir. Que donnerait Lelfic ?

Les tirs se succédaient ainsi jusqu'à ce qu'ils manquent de flèches... prochaines directives ? Ou au moins... verdict de Lelfic pour son pouvoir sur les douzes projectiles de Félix ?

Lelfic fut surpris, et pas agréablement, lorsque Félix lui proposa de lui emprunter son arc. Et il s'en était emparé sans attendre de réponse.

Lelfic n'était pas d'accord ! C'était son arc, le cadeau de ses parents qu'il n'avait jamais connu, le seul bien de valeur qu'il possédait, le seul objet auquel il tenait vraiment, et presque un compagnon qui était avec lui depuis son plus jeune âge, depuis toujours. Lelfic craingnait que Félix ne l'abîme, qu'il s'en serve mal et occasionne des dêgats irréparables !

Il savait au fond de lui que sa crainte était irraisonnée, stupide même, et qu'il n'avait pas vraiment de prêter son arc ! Mais il n'y pouvait rien, c'était ainsi. Mais comme de toute manière Félix avait déjà saisi l'arc et tenté de tirer une flèche, Lelfic ne dit rien et s'efforça de rester impassible. Ayant les yeux bandés, il se concentra sur son ouïe pour essayer de deviner comment s'en sortait Félix.

Et au son que produisait la corde en vibrant, c'était loin d'être probant. Mais Lelfic sentit une flèche partir plus loin et compris que son nouvel ami commençait à comprendre comment cela fonctionnait. Il essaya donc de se recentrer pour porter son attention su l'exercice et sur la flèche suivante.

Lorsqu'il sentit que les douzes projectiles étaient loin, il porta la main au bandeau qui lui cachait les yeux et le retira d'un geste las avant de secouer lentement la tête devant le regard inquisiteur de Félix.

" Cela ne fonctionne pas. J'arrive à rassembler l'énergie mais je ne parviens pas à lui faire quitter mon corps pour en investir la flèche. "

Lelfic réfléchit un instant au problème et se dit que c'était peut-être tout simplement impossible. Que cela ne faisait pas partie des pouvoirs dont il disposait. Puis il eu une idée. Il était bien partit, pourquoi s'arrêter en si bon chemin. C'était l'occasion de faire diverses expériences pour mesurer l'étendue de l'influcence de son pouvoir sur ses flèches.

Il s'approcha de Félix et lui repris l'arc des main en lui disant :

" Je vais essayer autre chose. "

Puis il couru d'une petite foulée le long de la plage jusqu'à l'endroit où étaient plantées ses flèches afin de les récupérer. Lorsque ce fut fait, il déposa son arc au sol près de lui et pris une flèche dans sa main. Durant les cinq minutes qui suivirent, il s'efforça de transférer son énergie dans sa flèche, mais en vain. Visiblement, il avait besoin se son arc pour influencer ses flèches. Cela il s'en doutait déjà, mais reste à savoir dans quelle mesure. Il récupéra son arc et le tint d'une main, une flèche maintenue fermement entre sa paume et la poignée de l'arme. Et il essaya à nouveau de tranférer son énergie à la flèche.

Cette fois-ci, il y parvint facilement en quelques courtes secondes. Puis, essayant autre chose, il encocha sa flèche et se contenta de tenir l'arc par la poignée sans touche ni la flèche ni la corde. Là l'énergie ne passait pas. Ceci conclu, il essaya en touchant la corde mais sans toucher la flèche. Nouvel échec.

En quelques minutes, le jeune archer en avait appris beaucoup sur les limites de son pouvoir. Mais il lui restait encore une chose à vérifer, il banda son arc, concentra l'énergie dans la flèche et tira, visant du côté de Félix et Malia mais loin de l'endroit où il se trouvaient.
A sa propre surprise, la flèche partit en une grande parabolle très allongée, et retomba beaucoup plus loin qu'il ne l'avait prévu. Presque deux fois plus !

Mais oui, évidement ! S'il pouvait augementer la vitesse de ses flèches, il pouvait certainement aussi augmenter la distance qu'elles pouvainent parcourir ! Pourquoi n'y avoir pas pensé plus tôt ?

Seulement ce n'était pas là ce qu'il voulait vérifer. Il mit donc l'idée de côté pour le moment en se promettant d'y revenir dès qu'il aurait fixé les limites de son pouvoir.

Il encocha une nouvelle flèche, banda son arc et rassembla un peu d'énergie pour la transmettre à la flèche, mais en faisant attention cette fois-ci de ne lui donner ni forme ni substance, rien qu'une masse d'énergie inerte et inutile. Il lâcha la corde et la flèche partit. Il avait volontairement tiré assez haut pour que la course du projectile dure de longues secondes. Il se concentra sur la flèche, qu'il sentait s'éloigner de lui aussi clairement qu'on sent son bras se tendre même dans le noir. Lorsque la flèche fut retombée, plantée dans le sol, il en encocha une nouvelle et recommença, jusqu'à ce que son carquois soit vide.

Puis il revint vers Félix et Malia. Il n'avait rien pu faire du tout. Il sentait la flèche, il sentait l'énergie à l'intérieur, mais il n'avait pas réussit à la modeler. C'était comme essayer de soufler sur une bougie à travers une vitre.

Le jeune homme récupéra ses flèches. L'exercice s'était avéré fort utile car il les avait à présent, ses limites. Et un homme qui connait ses limites a beaucoup plus de chances de survivre dans des conditions difficiles. Lelfic était donc de bonne humeur. Il présenta donc ses conclusions à Malia sur un ton amical.

" Voilà ce que j'ai pu déduire de mes exercices. En premier lieu, pour pouvoir transmettre mon érnergie à la flèche, j'ai besoin de toucher à la fois la flèche et l'arc, et il faut que la flèche soit également en contact avec l'arc. "

Car il avait également essayé d'accomplir le transfert avec l'arc dans une main et la flèche dans l'autre, au moment où il ramassait les tubes de carbone plantés dans le sable.

" Par conséquent, je ne peux plus influencer la flèche une fois qu'elle est partie. Tous ce joue quand la flèche est encore sur l'arc, prête à partir. "

Le jeune garçon se rassit ensuite sur la couverture et se laissa tomber en arrière pour s'y allonger. Il était un peu fatigué. Toute cette énergie qu'il transmettait à ses flèches étaient perdue pour son corps et tirer à répétition ainsi l'affaiblissait. En l'occurence, il était loin de l'état extrême du matin de la veille, mais il avait les jamabes aussi fatiguées que s'il venait de courir pendant 20 minutes et les bras aussi mous que s'il avait soulevé trop de poids pendant trop longtemps. Il avait besoin de se reposer un peu.

Puis soudain, il eu la nouveau déclic. Décidément, la journér était riche en révélations. Presque sans s'en rendre compte, il murmura pour lui-même :

" Ce doit être pour ça que je mange autant ... "

Invité

Alors c'était ça la Faculté ! Un lieu où les mutants pouvaient apprendre à contrôler leurs pouvoirs et où ils étaient aimés. N'importe quoi comme si l'amour pouvait aider à progresser, non le mieux pour progresser était toujours de rester sur ses gardes, de connaitre la menace d'une sanction, ça c'était logique. Mais pas d'être aimé ! Valentin sur ces bonnes pensées regarda le passeur effrayé et tendit un bras. Quelques minutes plus tard, il laissait flotter un corps sans vie, visiblement étouffé. L'ange regarda l'ensemble du personnel descendre avant de faire un petit vide d'air à l'autre extrémité du bateau. Et voila, il était maintenant en train de se déplacer, totalement à la dérive et porté par un courant contraire. Il n'y avait plus qu'à marcher.

Il regarda les autres partir et fit signe à la jeune cobaye dont il avait la charge de le suivre. Maintenant c'était à lui de jouer.

Arrivant du coté du lac, il vit que deux enfants et une adulte étaient en train de parler. Certainement un cour. Il sourit et fit signe à Akiko de ne pas trop bouger. Voila, maintenant regarder le garçon jouer avec son arc et ensuite ... agir !

Il se redressa, déploya ses ailes et avança lentement dans la direction du cour. Alors les petits, on allait avoir un nouveau camarade ? Les yeux flamboyants de joie, il se dirigea droit vers la femme. Elle était la plus âgée et comprendrait sans mal ce qu'il faudrait faire ...

Bonjour, on peut prendre des cours nous aussi ?

Il regarda en souriant les trois personnes et fit un petit geste pour désigner Akiko.

Voici Akiko, elle débute avec son pouvoir. Moi je me nomme Valentin et je suis assez peu novice finalement. Surtout en matière de torture, une démonstration ?

Il sortit son révolver de sa poche et le pointa droit sur la femme sans perdre son sourire sadique. Que la fête commence !

Malia avait observé l'exercice, pour, cela elle c'était levée et avait prit un peu de recul, il c'était modifié par rapport à ce qu'elle avait demandé, mais bon c'était de la faute des deux élèves, le seul problème était que cela ne marchait pas. En tout cas, en le voyant faire elle avait une très bonne idée d'entraînement pour lui, c'était simple mais cela lui permettrait de faire quelque chose de très important, devenir très réactif face à ses flèches et leur présence. Elle lui suggérerait plus tard, pour l'heure c'était elle qui devait s'entraîner... Aujourd'hui elle commencerait par quelque chose de simple : agrandir la surface de couvrement de ses lianes, et pour cela, quoi de mieux que le lac...
Enfin avant cela, elle se tourna vers les deux protagonistes qui étaient installés sur la couverture, en compagnie de ses affaires, et leur fit part de ses observations ainsi de quelques autres menus détails. Du moins c'est ce qu'elle avait l'intention de faire lorsqu'elle se retrouva coupé dans son élan par un nouvel arrivant. Un mutant ailé, original après tout, sauf que vu son expression sadique et son attitude face à cette Akiko qui n'allait pas du tout avec son visage doux, le tout faisait plus penser à un démon qu'à un ange. Lorsqu'il fini son entrée théâtrale par ce geste tout à fait anodin et qu'il la pointa avec une arme à feu, là elle sourit, ce type était pathétique, voilà à quoi elle pensait et voilà l'explication de cette expression. L'enseignante prit la parole d'une façon très calme, dans la même langue que celle que ce jeune homme venait d'employer.

"- Hummm... Valentin, si vous venez ici pour apprendre j'en serai ravie, votre amie ? en a peut être envie aussi. Par contre, permettez moi de finir ce que j'étais en train de faire. "

Elle se tourna lentement, les mains en l'air pour lui montrer sa non hostilité, puis elle pris les choses en main. Il fallait qu'elle réussisse à mettre à l'abri ces deux gamins et ce avant qu'il ne tire sur l'un d'eux. Pour cela, elle fit un grand sourire au deux nouveaux arrivant à la faculté et entrepris de leur faire passer un message. Un message assez simple, celui de rentrer dans l'école. Pour l'heure, elle devait gagner du temps pour neutraliser ce qui était potentiellement dangereux : cette arme, et pour cela, elle avait une petite idée.

"- Jeune homme, je te conseil d'aller te reposer un moment, tu sembles fatigué. A mon avis tu devrais essayer de t'exercer ton matériel sur les genoux, juste pour ressentir les choses, cela devrait déjà être un bon début, revient me voir par la suite si tu le désires. Lix, tu devrais l'accompagner et voir auprès de l'administration pour la fin de ton inscription ici... "

Elle avait adressé cette dernière phrase à Félix et non à Lix, mais l'existence de ce petit être astral était sans doute une bénédiction pour eux, il pouvait en effet prévenir d'autres personne de leur localisation et donc de leur situation. Pendant qu'elle parlait avec les deux élèves de façon très distincte, et en français, histoire que tous les deux comprenne ce qu'elle était en train de dire, elle avait créé deux ou trois graines qu'elle avait fait tomber sur le sol dans de petits bruits presque inaudible. Elle repris la parole annonçant maintenant ce qu'elle allait faire à son tortionnaire, tout en se concentrant pour faire ramper des lianes au sol camouflé dans l'herbe pour essayer d'empêcher les deux nouveaux arrivant de pouvoir s'enfuir mais surtout d'attaquer.

"- Voilà jeune homme, je retourne à ma place initiale, merci de votre patience. Maintenant je vais baisser les mains lentement si vous le permettez. Au passage, très beau calibre, j'avais le même il y a quelques années, mais avec le recule, je ne trouve pas cela très classe, tuer quelqu'un avec ses capacités intrinsèques ça l'est plus, vous ne pensez pas ? Pour l'heure, que puis-je faire pour vous ? Vous servir de cobaye à la torture, je suis assez bonne critique dans ce domaine, si cela vous intéresse j'accepte de vous évaluer ! Pour un connaisseur cela doit être intéressant. "

Oui, elle le provoquait et ce de façon très peu discrète, mais bon c'était son objectif après tout de lui occuper l'attention, et à vrai dire même se faire torturer ne lui faisait pas peur, il y en avait très peu qui lui faisait cela, juste voir des innocents comme ses élèves souffrir, notez que pour Malia tous les élèves qui venaient lui demander de l'aide devenaient ses élèves... Elle continua à lui sourire, tout du moins à se montrer sympathique, sa voix n'était pas le moins du monde troublée par la situation qu'elle ne maîtrisait pas, elle attendait de pouvoir agir, le reste viendrait tout seul comme il devait venir. Il fallait pour l'heure gagner du temps.

Invité

Au pôle de Miami, Akiko s’était contenté de garder le silence et d’attendre. Elle n’avait ni l’envi de se faire remarquer, ni l’envi de discuter avec un autre mutant. Ils étaient tous... Étranges. Une bande de fous parfaitement conscients que d’ici quelques heures, ils attaqueraient une école! Que cette école soit le refuge de mutants n’y changeait rien ; pour la nipponne, c’était inhumain. Et en les regardant tous, ces personnes aux traits presque joyeux à l’idée d’aller tuer, enlever et faire couler le sang, la jeune japonaise ne pu que les haïr encore plus. Comment pouvait-on s’en aller au combat de cette façon? Ça lui donnait des frissons...

Ce sentiment ne disparut pas pendant tout le voyage, alors qu’elle avait fermé les yeux et tentait de se concentrer de plus attrayant. Réussit-elle? Pas du tout. Akiko ne trouva pas le sommeil réparateur, pas plus que le calme qu’elle avait tenté d’acquérir. Au final, elle avait préféré regarder à l’extérieur le paysage défilant devant ses yeux. C’était tellement injuste qu’elle se retrouve dans cet hélicoptère, au milieu de cette bande de cinglés!

Akiko contint sa colère et sa frustration et lorsqu’ils arrivèrent, elle fut contente de se dégourdir les jambes et s’éloigner du reste des passagers, même si elle était prise avec Valentin. L’homme ailé lui faisait toujours aussi peur, mais la nipponne considéra ses chances de s’enfuir beaucoup plus élevé s’ils se battaient, enfin, s’il se battait, seul qu’avec les autres envoyés de la G.C. Avec un peu de chance, elle pourrait « passer à l’ennemi ». Il était hors de question de rester dans cet enfer plus longtemps! C’était sa chance, et elle ne la manquerait pas.

Le temps que dura ses réflexions, Akiko et son partenaire de mission se retrouvèrent où le lac, devant un trio composé d’une femme adulte et de deux adolescents, probablement. La japonaise les fixa, sans trop savoir quoi faire. Les attaquer? Attaquer Kya? Ne rien faire? La situation sortait, et de loin, de son ordinaire. D’ailleurs, plus rien ne faisait parti de son ordinaire depuis qu’elle avait été enlevée dans le temple que dirigeait son grand-père. Elle choisi toutefois d’attendre et de regarder. Se faire étouffer par l’homme ailé ne lui disait rien : une fois était suffisante.

- Kya, vous... pouvez utiliser votre pouvoir pour l’étouffer avec l’air. dit-elle plus ou moins bas, en anglais, espérant que la femme l‘entende. Puisque vous contrôler sa densité. C’est beaucoup moins remarquable qu’une arme à feu.

Elle ne savait pas si le plan qu’elle venait de créer en l’espace de quelques secondes allait fonctionner, mais elle l’espéra. Connaître le pouvoir de son adversaire avantagerait certainement l’inconnue. Cela lui permettrait probablement, de prouver sa bonne fois plus tard, si elle réussissait à s’enfuir. Sinon, elle attesterait de son innocence si on l’accusait d’avoir aidée l’ennemi. Après tout, elle n’avait fait que proposer une solution plus subtile à son supérieur. On pourrait lui reprocher son manque d’attention, mais encore, elle soutiendrait le fait que c’était la première fois qu’elle allait en mission et que personne n’avait jamais prit le temps de lui expliquer comment fonctionnait le système.

Si tout se déroulait comme elle le prévoyait, elle avait une chance.

Allongé sur la couverture, Lelfic se rposait de son exercice de tir qui l'avait un peu affaiblif. Puis, une idée soudaine se faisant jour dans son esprit, il se redressa, fourra sa main dans sa poche et en sortit une barre énergétique conposée de céréales, de chocolat, de morceaux de fruits, et autres ingrédients divers. La femme qui surveillait la cantine la lui avait donné en voyant la quantité phénoménale de nourriture qu'il ingurgitait à chaque repas.

Le jeune homme débala la friandise et lui fit un sort en quelques bouchées gourmandes. Il se sentit presque immédiatement revigoré. Il fallait qu'il pense à remercier cette femme la prochaine fois qu'il la verrait.

Alors qu'il froissait l'embalage et le remisait dans sa poche en attendant de trouver une poubelle, deux jeune personnes se présentèrent devant eux, dont l'un était un jeune graçon ailé. Lelfic pensa aussitôt que ces ailes blanches ressemblaient un peu à celles d'Angèle qu'il avait rencontré je jour où il avait été amené à la Faculté, à savoir deux jours plus tôt. La jeune fille qui l'accompagnait semblait moins joyeuse que son compagnon de se trouver en ses lieux.

Mais soudain, Lelfic fut comme paralysé de terreur lorsque le garçon qui s'était présenté sous le nom de Valentin sortit une arme à feu qu'il pointa directement sur Malia. Le sourire qu'il arborait alors était vraiment malsain aux yeux de Lelfic. Etrangement, c'est ce détail plus qu'autre chose qui paralysait je jeune homme comme une souris hypnotisée par le regard du serpent. La différence étant que les yeux morts d'un serpent ne pouvaient en aucun cas afficher l'envie de faire mal qui criait dans le regard du garçon.

Lelfic restait là sans bouger, mais la voix de Malia le ramena brusquement à la réalité lorsqu'elle s'adressa à lui. Elle parlait avec un calme parfait comme si de rien n'était et lui proposait simplement d'aller se reposer ! Mais à quoi pensait-elle ? Ce Valentin la tenait à sa merci et elle n'en faisait pas plus de cas que s'il s'agissait d'un enfant capricieux réclamant des bonbons !

Mais, sans savoir pourquoi, sans même s'en rendre vraiment compte, Lelfic se leva, agrippant son arc au passage, et commença à remonter la pente douce de la berge en courant. Il assistait à sa propre fuite avec un étrange détachement. Il se disait que ce n'était pas bien de fuir en laissant Malia se débrouiller avec ses deux agresseurs. Mais ses jambes continuaient à l'éloigner comme s'il avait quitté son corps qui bougeait tout seul, contrôlé par le seul instinct de survie et ne lui laissant aucune prise.

Mais Lelfic, même s'il n'était pas le plus courageux garçon du monde, savait toutefois différencier le bien du mal. Et cela qui lui permit d'arrêter sa course et de se retourner pour regarder Malai menaçée par Valentin. Il hésita, déchiré entre deux possibilités contraires. Après tout, Malia était prof, elle savait certainement quoi faire dans ce genre de situations. Oui, mais ce n'était une raison pour l'abandonner à son sort et fuir comme un couard ! Mais c'est bien elle-même qui avait dit au jeune homme de vider les lieux, et avait donné le même conseil à Félix. Et alors ? Cela ne changeait rien au fait qu'il fuyait devant un revolver. Il était lâche.

Le tiraillement ne dura pas plus d'une seconde puis sa décision fut prise. Il se retourna et fila à toutes jambes se réfugier sous le couvert des arbres à une cinquantaine de mètres de Malia, complètement dissimulé par la broussaille dense. Mais il ne pris pas la fuite, il s'arrêta après les premiers arbres, encocha une flèche et banda son arc, prêt à tirer en cas de besoin.

Caché par la végétation, il pouvait tout de même voir les deux inconnus à travers les feuillages ils étaient à portée de tir. Trop loin pour pouvoir viser un coeur ou un bras, mais largement assez prêt pour atteindre un torse. Même si à cette distance des cibles mouvantes n'étaient pas aussi faciles à atteindre que des cibles immobiles, en raison du temps que mettait la flèche à les atteindre, son pouvoir lui permettant de tirer des flèches presque aussi rapides que des balles suprimait cette difficulté. Il lui suffisait simplement de viser juste, et ça il savait le faire.

Invité

Pendant la fin des tests de Lelfic sur aon arc, Félix et Lix s'étaient assis dans l'herbe, à proximité de la couverture de Malia. N'ayant rien à faire, il scrutait l'archer qui s'exerçait. Malia donna son verdict, mais deux autres jeunes s'approchaient. À la surprise de Félix, la jeune fille semblait plus petite et plus jeune que lui ! Pouvait-il s'en faire une amie ? Lix n'était, quand à lui, pas rassuré par ces deux jeunes : il n'avait jamais vu de mutant ailé à la Faculté jusqu'à présent.

Les craintes du petit être astral furent confirmées lorsque Valentin sortit son arme et demanda des candidats à la torture. Félix en fut paralysé de terreur. Il resta tout simplement assis à même l'herbe et n'aurait jamais su quoi dire ou quoi faire, tétanisé qu'il était devant une mort certaine devant lui. Lix, par contre, était calme et posé. En effet, que pouvait-il craindre d'une arme à feu ? La petit balle comptait sur Malia, par contre, pour les tirer de là et il l'admirait pour le calme avec lequel elle agissait présentement. Elle envoya Lelfic à la retraite et suggéra à Lix d'aller voir pour la fin de l'inscription, en d'autres terme, aller chercher de l'aide ? Bonne idée, mais déjà que Lelfic courrait à toutes james, le mec avec un flingue laisserait-il partir ainsi la baballe flottante ?

Alors que Lelfic s'était éloigné un peu, que Félix restait paralysé ainsi et que Lix ne savait pas trop comment agir, l'alarme résonna partout dans la Faculté, projetant les sirènes d'alerte jusqu'au Lac et à ses alentours, donc Malia, Lelfic, Félix & Lix, Valentin et Akiko. À ce moment, sans doute que le caractère de Valentin n'en serait pas amélioré que lui et ses comparses aient été débusqués ainsi. Lix s'avança vers l'Ange de la G.C. pour demander tout bonnement :

- Comme ça, z'êtes pas que deux... alors, on fait quoi, maintenant ?

Inutile de dire que la question s'adressait probablement plus à Malia et Félix qu'à Valentin.

Justement, Félix ! Voila le gamin encore tétanisé de peur quasi-instinctive qui se lève lentement et lève les mains aussi, ne voulant pas finir en charpie. Que c'est rageant, dans une telle situation de n'avoir qu'un pouvoir de Projection Astrale !

Invité

Irielle marchait près du lac quand tout à coup, elle entendis des voix. Elle ne savait pas si elle devait aller voir, mais la curiosité l’emporta sur la raison, et de tout façon, elle aimait le danger. Arrivée sur les lieux, elle vit des élèves de la faculté qui se faisaient menacer par un homme qui avait un fusil et aussi des ailes. Lui devait être un mutant et la jeune fille qui était avec lui aussi. Elle enfila son gant avec les lames qu’elle avait créée et sortit son fusil. Elle ne savait pas se qu’elle allait faire, mais elle devait tenter quelque chose de tout façon, elle était beaucoup trop énervée à l’idée qu’il y aille enfin un peu d’action dans sa vie pour qu’elle pense à s’enfuir.

Irielle sortit de sa cachette en visant l’homme avec des ailes. Son autre mains tendu vers l’autre jeune fille pour activer son pouvoir en cas de besoin.

-Hé! Vous là-bas. Lâchez votre arme immédiatement. Je vous ais dans mon viseur et je ne ratterai pas ma cible. Alors déposer lentement votre armes sur le sol.

Elle s'était exprimer en français en espérant qu’il comprenne ce qu’elle venait de dire. Irielle espérait aussi que les autres élèves profitent de cette imprévu pour faire quelque chose, car elle n’allait pas abattre ces deux personne seule.

-Et vous jeune dame si vous avez une arme ou quelque chose d'autre, je vous suggére de le laisser tomber au sol aussi.

Maintenant, cela allait être aux autres d’agir peut-être que tous ensemble, ils allaiens être capable de faire quelque chose contre lui...

Invité

[HRP, Malia, tu as la vie sauve pour le moment, je suis gentil hein !]
[HRP2 Irielle, attention à l'orthographe please.]

Valentin regardait la femme bouger et parler aux élèves sans sembler avoir peur de lui. Mais elle était qui celle là pour ne pas être effrayée par un homme armé ! En tout cas elle avait du cran et cela plaisait à Val. Mais les bonnes choses ayant toujours une fin, l'un des gosses partit en courant et Valentin n'eut pas le temps de le stopper. Enfin il aurait pu l'avoir si à cet instant la fille qu'il avait sous ses ordres n'avait révélé son pouvoir et ainsi l'avait quelque peu surpris.

Oui il pouvait faire ça bien sur, mais qu'est ce qu'ils avaient tous à vouloir qu'il utilise son pouvoir, il n'était pas qu'un mutant ! Il était aussi un ange et un soldat qui savait utiliser des armes ! Pourquoi donc l'utilisation d'un quelconque pouvoir ferait une différence ! Mais soit, si c'était ce que tout le monde voulait, il allait les tuer en les étouffant ! Ce n'était pas plus compliqué que de leur tirer une balle et en plus ...

Une minute c'était quoi ce bruit dans les arbres ! Il n'était pas là le gosse tout de même ... Et puis c'était quoi cet arc qu'il avait eu dans les mains alors qu'il partait ! Oh oh, il voulait tuer avec des flèches, c'était pas gentil du tout ça, Valentin allait devoir le punir mais pas tout de suite. Il allait envoyer Akiko pour faire ça tant pis pour elle !

Akiko, va chercher celui qui vient de partir, n'essaie même pas de t'enfuir, tu sais bien que je ne serais pas heureux et que lorsque je ne suis pas heureux tu risques de souffrir.

Il se tourna vers Malia qui avait proposé d'être critique sur la torture et il voulait bien accepter. Après tout c'était intéressant d'avoir des critiques et pour cela ...

Quoi ? Que faire ? Mais c'était quoi cette boule ? En tout cas pas un truc dangereux sinon il aurait déjà était attaqué. Donc il la laissa parler et reporta son attention sur ...

Quoi encore ? Oh ! Baisser son arme parce qu'il était menacé par quelqu'un ? Et puis quoi encore. Il se concentra pour ériger un mur d'air solide entre lui et la dernière arrivée et reporta son attention sur le professeur.

Elle avait une idée derrière la tête et cela ne faisait pas de doute. Mais par contre quel était son pouvoir ? Si elle avait un rapport avec l'enseignement dans ce lieu, elle pouvait être un danger pour tous, mais en même temps une prise de choix. Donc autant la capturer vivante, c'était peut-être la seule retenue que Valentin avait.

La folle qui me menace, baisse ton arme sinon je tues le gosse ! Crois moi je le peux. Et vous professeur, pourriez vous s'il vous plait m'indiquer quel est votre pouvoir que je puisse m'en protéger. Bien entendu, je suis prêt à vous écouter pour savoir ce que vous pensez de ma façon de torturer vos élèves. L'étouffement c'est toujours une valeur sure non ?

Il tendit sa main libre en avant et activa son pouvoir sur le gamin au sol. L'air autour de se visage se durcit immédiatement et avec un petit sourire pervers Valentin continua à étouffer le garçon. Lui n'était pas intéressant, même si le faire devenir bleu pourrait être quelque chose de bien ...

Il ne relacha pas pour autant son attention sur le mur d'air le protégeant de l'arme de l'autre fille, ni même son attention sur ce que faisait le professeur, il ne faut pas pousser non plus ...

Lelfic partit sans demander son reste, elle fut soulagée d'entendre ses pas s'éloigner. Félix lui resta là sans bouger tel un important notoire, elle avait envie de lui crier dessus de déguerpir en vitesse s'il ne voulait pas voir sa vie écourtée par tout un tas de choses désagréables. Elle aurait sans doute du le menacer elle même cela aurait été plus simple sans doute, mais le fait est qu'elle ne le fit pas. Cela faisait maintenant une bonne minute qu'elle avait commencé à faire se développer ses plantes et celle-ci étaient bien assez grandes pour atteindre Valentin.
L'autre, la jeune fille avec qui il était venu était bien moins menaçante, elle avait fait volontairement qui plus est, l'impaire de dévoiler le pouvoir de son supérieur, faisant craindre le pire à l'enseignante. Et le petit nouveau qui n'était pas partit... Voilà que comme si la situation n'était pas assez compliquée, une nouvelle élève venait s'ajouter au combat. Elle aussi avait une arme ! Pfff les jeunes de nos jours incapables de savoir qu'une arme n'était pas un jouet, elle était certaine qu'elle ne serait pas capable d'abattre quelqu'un s'il le fallait, ou du moins de l'empêcher de nuire... Non au lieu de cela, elle se mettait en avant, et elle espérait pouvoir donner des ordres ainsi, elle avait espoir.
L'enseignante profita de la dispersion de l'attention de son interlocuteur qui n'était autre que la personne qui la tenait en joue, pour mettre un point final aux plantes et donc les faire grimper sur Valentin, lui enserrer les jambes, lui monter jusqu'à la taille, elle fit subir le même sort à Akiko, mais seulement au niveau des chevilles, faisant monter les plantes jusqu'à ce qu'elles puissent disparaitre sous les vêtements de celle-ci. Son tortionnaire, il semblait s'agir de cela, lui verrait ces chères lianes monter encore et encore jusqu'à lui empêcher tout mouvement. Petit détail amusant, Malia avait fait en sorte que si elles se coupaient, un liquide très acide ronge les chaires et plus généralement tous les tissus organiques avec lesquels il entrerait en contact. Voilà que maintenant Malia se mettait à sourire, elle se fit même un plaisir de répondre à Valentin...

"- Mademoiselle, faites ce qu'il vous dit immédiatement, c'est un ordre. J'espère Valentin que vous ne ferez pas l'idiot, une goutte de la sève de ces lianes et l'acide dont elle est constitué vous fera de belles cicatrices et continuera à vous ronger jusqu'à ce qu'elles ne soient plus en contact avec rien d'organique. J'espère que cette démonstration de mon pouvoir vous suffira à redevenir raisonnable et laisser cette personne respirer à nouveau. Je risque de perdre très rapidement patience.Autre détail, sans importance, ces lianes sont très fragiles..."

Les tempes de Malia battaient à tout rompre, elle se concentrait sur ses plantes, les faisant peu à peu ramper le long de la peau du jeune homme le long de son tronc, laissant les lianes se lover autour de son tronc. Elle lui avait exposer le gros de cette plantes, sans pour autant lui dire que s'il avait par malheur l'idée de l'abattre celle-ci continuerait à vivre sans son soutient et à pousser tellement lentement qu'il serait difficile pour lui de s'en libérer avant un bon moment. La plante se nourrissait actuellement des nutriment de la terre, et croyez le ou non, les racines avaient grandit assez profond dans le sol pour avoir de quoi recouvrir le moindre centimètre de peau du tortionnaire. Elle compléta par une petite remarque tout à fait insignifiante toujours en anglais. Le professeur louait bien volontiers la jeune prisonnière, après tout il devait savoir qu'elle aussi était dans le même ennui...

"- Akiko j'espère que cela ne vous blessera pas."

Invité

Son plan ne fonctionnait pas exactement comme elle le souhaitait, mais si Akiko voulait s’enfuir, alors ce serait ici et maintenant. À cela, plusieurs dénouement à son problème lui venait à l’esprit :

La solution numéro un, et celle qu’espérait la nipponne était que la femme se débarrasse de Valentin. Celui-ci hors de combat, elle pourrait se rendre et leur expliquer que jamais elle avait voulu s’en prendre à l’établissement et souhaitait même les rejoindre. Jusqu’à présent, Akiko jugea que ses faits et gestes ne l’avait rangé ni d’un côté, ni de l’autre. Autant elle ne s’était pas montré agressive envers les gens de l’endroit qu’elle redoublait maintenant de prudence. La solution deux lui était apparut lorsque le garçon à l’arc s’était enfui en courant. La jeune fille l’avait regardé s’éloigner s’en mot dire, songeant qu‘elle pourrait user de cette excuse pour s‘éloigner. Plus elle serait loin de l’ange de la G.C., mieux elle se porterait. Rejoindre le fuyard l’arrangeait donc. Elle espéra toutefois que la professeur s’en occupe et l’élimine. Qu’elle souhaite la mort de Valentin lui donna un frisson dans le dos. Ce souhait était à l’opposé de tout ce qu’on lui avait jamais enseigné. Toutefois, et parce qu’elle sentait sa haine à son égard, en plus de la peur, refaire surface, Akiko maintint ses positions. Le troisième et quatrième dénouement était moins envisageable, car il consisterait en la défaite de la femme en face d’elle. Et la décision de son supérieur hiérarchique marquerait la différence. Soit il la tuerait, soit il la laissait en vie. Aucune ne lui plaisait, même si la dernière était préférable.

La voix de Valentin la fit sursauter et elle tourna les yeux vers lui, hésitante. Sans le vouloir, ses mains s’étaient mises à trembler. Cependant, elle hocha la tête à l’ordre qu’il donna et avança de deux pas avant que sa botte ne se heurte à quelque chose. Un quelque chose qui se révéla être une liane. L’enfant fronça les sourcils, ne comprenant trop ce que la plante pouvait faire à pareil endroit. Du moins, elle se le demanda jusqu’à ce que la plante commence à grimper sous ses jambes, comme animée de sa propre volonté. Akiko fit immédiatement le lien entre les lianes et Malia. Elle aurait mit sa main au feu qu’il s’agissait du pouvoir de la femme en face d’elle. Soupçons qui se transforma rapidement en certitude lorsqu’elle s’adressa à Valentin et elle.

Akiko aurait bien juré, mais elle resta silencieuse, consciente de son impuissance au milieu de ce combat. Entre Malia et ses lianes, et Valentin et son contrôle de l’air, elle n’était rien. Cela l’aurait probablement mise en colère en d’autres circonstance, mais cela la soulagea presque. Peu importait ses actions, son partenaire ne pourrait lui reprocher de s’être immobilisé dès que les lianes avaient grimpé sur ses mollets. De plus, la perspective que l’acide s’attaque à ses jambes fut suffisant pour la convaincre de ne pas bouger. Son pouvoir ne lui servait pas à grand chose. Peut-être lorsqu’elle serait plus puissante, lorsqu’elle l’aurait mieux maîtrisée, mais pour l’instant, il ne lui était d’aucune utilité, pas plus que le sabre court à sa ceinture ou le bâton dans son dos.

De plus, une nouvelle venue s’était maintenant dressé contre Valentin et elle. Akiko lui aurait bien crié de s’en aller, que ça n’en valait pas la peine et que l’ange pourrait la tuer d’une seule pensée, mais la peur des représailles la tint muette une fois de plus. C’était frustrant d’être inutile, mais moins elle se ferait remarqué, plus on oublierait sa présence, et plus ses chances de s’enfuir serait grandes. La jeune fille se considéra chanceuse que ce ne soit pas son supérieur qui possède la télépathie.

Maintenant, que faire? Elle n’en avait aucune idée. Excepté attendre, elle voyait pas... Son regard passa successivement de Valentin à Malia. Il fallait espérer que cela finisse rapidement.

Les muscles de son bras commençaient à protester à force de tenir tendue la corde de son arc. Si cela durait trop longtemps, il finirait pas avoir une crampe et ce serait fort désagréable. Mais probablement pas autant que de tomber entre les mains de ce mutant aux ailes. Lorsque Lelfic avait croisé son regard, il s'était soudain sentit très mal à l'aise. La méchanceté sourdrait de ce garçon comme un corps en décomposition dégageant une odeur méphitique. Lelfic n'avait aucune envie, pour rien au monde, de se retrouver à sa merci.

Les évènements se déroulaient à une bonne distance de lui, il pensait être trop loin pour en être affecté directement. Pourtant, il ne parvenait pas à s'en détacher. Il se disait que fuir était la solution la plus raisonnable, la plus sûre pour lui. Mais il ne pouvait pas s'y résoudre. S'il tournait les talons maintenant et les laissait là, il ne se le pardonnerait jamais. Il ne pourrait plus les regarder en face s'ils survivaient et ne pourrait même plus se regarder dans un miroir. Il passerait le reste de sa vie accablé de la honte inhérente à sa propre faute. Aussi restait-il là, l'arc tendu, prêt à intervenir en cas de besoin.

Soudain, une autre fille arriva sur les lieux et menaça les deux intrus. Puis des lianes les enlacèrent comme si elle voulaient danser langoureusement avec eux et les étouffer en même temps. Puis Valentin leva un bras dans la direction de Félix. De sa cachette, Lelfic ne voyait pas ce qui se passait, pourtant quelque chose tournait manifestement mal à voir Félix s'agiter de la sorte et se débattre contre quelque chose d'invisible aux yeux du jeune archer.

Son nouvel ami était en danger immédiat. Il se devait d'intervenir. Laisser tomber un ami dans le besoin était totalement hors de ses principes et il en était incapable, il devait l'aider ! Mais en même temps, il ne pouvait pas se résoudre à tuer un être humain, mutant ou pas, ennemi ou ami, ôter une vie était au delà de ses forces. S'il le faisait, il devrait vivre toute sa vie avec ce fardeau sur la conscience. Mais laisser mourir son ami sans rien faire était encore pire ! C'était à la fois lâche et ignoble. Alors quelle était la bonne solution ? Que faire pour sortir Félix de ce désastre sans pour autant avoir une mort sur la conscience ? Qu'aurait fait Sylvain à sa place ?

Cette dernière question surgit dans son esprit avec une soudaineté et une incongruiété déstabilisantes. Sylvain, son meilleur ami, son modèle toujours, son éternel tourment. Lelfic, tiraillé entre deux parties de sa conscience, se souvint de la mort, de l'exécution de son ami. Sous ses yeux impuissants. Et lui n'avait rien fait. Même s'il avait voulu intervenir, il n'en avait rien fait, trop abasourdit par le choc. Ou peut-être était-ce une hésitation ? Avait-il peur prendre partit pour un de ces onis mutants devant tout le village ? Cette possibilité atroce lui fit manquer un battement de coeur. Voilà une question qui allait probablement le tourmenter très longtemps.

Mais revenant soudain à la réalité, il se dit que s'il continuait à hésiter trop longtemps, son ami, Félix, finirait par mourir à son tour. NON ! Plus jamais ! Plus jamais il ne laisserait un ami mourir sous ses yeux ! Il s'en fit le serment, au tréfond de son âme et le grava dans son coeur. Alors il concentra son énergie dans sa flèche et lui donna forme. Il ne savait faire que ça, mais alors cela lui servirait au moins à sauver Félix. Il concentra de l'énergie, beaucoup d'énergie. Il n'en dépenserait pas assez pour être très affaiblit, mais il en rassemblait autant qu'il pourrait en concentrer dans ce mince projectile.

Ce serait la flèche la plus rapide qu'il eu jamais tirée, aussi rapide qu'une balle de revovler ou presque, et dans tous les cas, impossible à voir et donc à anticiper. Concentrant cette énergie dans le projectile, il visa avec soin. Il n'avait pas le droit de manquer son tir. A cette distance, il était trop loin pour viser avec précision le bras tendu vers Félix, mais le torse de Valentin faisait une cible idéale. Il y avait là son coeur et ses poumons. Si l'un ou l'autre était touché, il mourrait. Mais peut-être que cette flèche irait se ficher plutôt dans son épaule avec un peu de chance, ou de malchance car cela voudrait dire que son tir aurait manqué de précision. Car Lelfic visait bien le coeur. Et s'il n'était pas certain de toucher l'organe vital, il était au moins assuré d'atteindre valentin.

La visée était ajustée, la flèche chargée d'une énergie qui la rendrait beaucoup plus rapide que ce que pouvait voir un oeil même exceptionnel. Alors il déplia ses doigt et la corde soudain libre propulsa la flèche vers sa cible : Valentin. Et elle l'atteindrait avant même que Lelfic lui-même puisse s'en rendre compte, car telle était la Flèche Véloce de l'Archer.

Invité

Les choses se déroulaient vite... très vite... trop vite pour que le petit Félix comprenne ce qui se passait. D'ailleurs, un instant avant, il respirait très bien et le voila en train de manquer d'air. Il se sentait un peu comme dans l'espace, dans le vide astral dans... astral ? Mais oui ! Et de un, et de deux, l'esprit de Félix fut projeté hors de son corps. Une espèce de forme fantômatique exactement pareille au jeune garçon se détacha du corps du gamin en train de suffoquer. L'esprit de Félix se sentait mieux, il pouvait respirer, vivre et survivre ainsi. En effet, il semblerait que l'esprit se détachait complètement du corps à un tel point que s'il advenait que l'enveloppe de Félix meure, l'esprit resterait intact...

Ou peut-être pas...

Manquant vraiment d'air, l'esprit se brouilla et disparut, retournant dans le garçon au pouvoir astral, toujours en manque d'air. C'est incroyable à quel point les humains sont dépendants de cette substance étrange, et un mutant pouvant contrôler cette matière est un mutant-tuer tout désigné. Mais Valentin ne pouvait-il pas simplement le tuer d'une balle bien placée ? Ça serait moins douloureux et essouflant ( c'est le cas de le dire ) que de l'asphyxier. Asselin voulait crier au secours, demander à Malia de frapper Valentin que son pouvoir cesse, hurler à Lelfic de le faucher pour qu'il reprenne son souffle, même de seulement demander à la nouvelle asrrivante qu'il était trop tard pour les sommations et de faire feu, bordel ! Ridicule, par contre, ils étaient 4 contre 2... et Valentin était le seul à avoir vraiment la volonté de l'emporter de son côté. Le tout rappele la situation en Irlande que le narrateur à déjà vécu, il serait même possible de demander à Valentin comment on se sent quand on est comme Jérôme Duncan ? Sans allié valide, avec un bon paquet d'ennemis ? Sur ce, trève d'annalogies avec mes divers personnages, que fait celui-ci, Félix Asselin, avant de simplement crever par manque d'air ? Le gamin ne peut même pas sacrer, en tout bon québécois qu'il est... Par contre, si la télépathe n'a jamais entendu penser un VRAI québécois en une telle situation, elle peut se gâter en écoutant les pensées de Félix, un mélange de divers mots d'église rassemblés ensemble donnant une belle couleur au tout..

Et Lix, lui ?

Il manquait aussi d'air ! Comme Félix ! La baballe flottante était en train de se tordre aux pieds de Valentin. Telle un téléviseur captant mal le signal, il flashait "In" et "Out" signe qu'il n'en resterait plus longtemps ni à lui, ni à Félix, avant de retourner dans le Plan Astral pour de bon...

[HRP : Pour un post de "Rien à dire" je trouve le tout aps si mal ! ^^]

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