[Lhassa, Népal] Le cadeau surprise

Logan grillait une clope, appuyé sur la carlingue de l'hélico', en attendant que ses compères reviennt du bureau des affaires étrangères. Quant tout à coup son téléphone portable sonna, sur un fond sonore hardcore. Un numéro qui ne lui disait rien s'afficha, et le hacker décrocha:

"J'écoute."
"Monsieur Moore? Bonjour, Nancy Galaghan, attachée commerciale du complexe de l'Arobase. J'ai le plaisir de vous annoncer que le clone que vous aviez commandé est prêt!"
En voila, une nouvelle! Cela tombait à pic, vraiment, nickel le timing! Comme quoi ils sont pas si nuls que ça, dans cette fabrique à poupées barbie grandeur nature.
"Très bien. La livraison est incluse dans le prix, j'espère?"
"Ah, nous n'avions pas prévu cela, monsieur, mais on peut sans doute vous le livrer effectivement, moyennant un forfait supplémentaire."
Mais quelle bande de radins, oui! Put*in de commerciaux, tiens, toujours à chercher le moyen de faire du poigon sur le dos du client.
"Bin voyons! Allez, mademoiselle, dites moi à titre indicatif, c'est quoi vtre forfait?"
"Et bien, comptez 15$ pour 100 kilomètres, monsieur."
Alors attends, Japon-Tibet, ça fait combien de bornes ça? Allez, 1800km en comptant large. Soit... 2700$, si peu...
"... Bon. Dans ce cas, vous pouvez nous le livrer sur la place principale du district de Chengguan, Lhassa, Tibet, je vous prie?
"Entendu, monsieur Moore!"
"Par contre, je règlerai en différé, si ça ne vous dérange pas."
"Cela ne pose pas le moindre problème, monsieur Moore. Bien, le temps du trajet, soit environ 3 à 4h, et notre affaire sera réglée! Encore merci monsieur Moore, et au revoir!"
Logan raccrocha, en concluant sur un: "C'est ça, à la prochaine...".

En fait, il se demandait déjà si Vitalie n'allait pas gueuler pour ce petit frais supplémentaire, ainsi que pour l'attente, mais bon... C'était l'affaire d'un texto qu'il rédiga rapidement, avant de l'envoyer sur le portable de la chef du M.I.L. Ca donnait ceci:

Code:: L3 cl0n3 d'4r0k 3st pr3t, il n0us s3r4 livr3 ici d4ns 4 h3ur3s 3nvir0n. Pr3nn3z v0tr3 t3mps. j'v4is b0ir3 9u3l9u35 v3rr3s, 4 +.
P.S.: J'4i 3nvi3 d3 t0i...

Et oui, Logan a l'habitude depuis un moment, de rédiger tout en mélangeant lettres et chiffres... Tout un programme.
Et sur ce, il claqua son portable, avant de partir vagabonder un peu, le sourire aux lèvres... Le techinicien avait repéré un bar donnant sur la place, ce qui lui permettrait de picoler sans louper la livraison du clone du colonel.

Logan s'attabla donc, commanda un premier whisky, et commença à attendre...

Invité

Le colonel était dans une petite pièce sans fenêtre, simplement éclairé par deux néons. Deux personnes venaient d'amener une caisse en métal qui contenait "ses" affaires. Le colonel enfilait son large treillis kaki puis instinctivement sa main chercha autre chose dans la caisse. Depuis qu'il s'était "réveillait" le colonel avait pris l'habitude de se laisser guider par l'instinct, comme si son passé de militaire était inscrit dans ses gènes, il sortit deux chargeurs qu'il fourra dans sa poche gauche avant de la refermer.

Il s'assit quelques secondes, s'adossant au mur de carrelages froid. Il allait revoir ses "amis" il était incapables de se souvenir de leurs noms ou de leurs visages, pourtant depuis son réveil il y avait repensé plusieurs fois et la seule chose qu'il avait pu déduire c'est qu'ils devaient être très amis, ou du moins très proches sinon ils n'aurait pas essayer de le... de... Le soldat n'arrivait pas à se résigner qu'il n'était qu'une copie de lui même. Chassant ces pensées de son esprit, il enfila ses rangers avant de ranger un couteau le long de sa botte droite.

Le soldat se redressa, attrapant une poignée de sangles dans la caisse, il attacha sa ceinture et enroula les deux lannières restantes autours de ses cuisses. Il fixa un couteau de chasse sur la lanière de droite et se pencha pour attrapper son desert eagle. Il se figea.

*Alors c'est toi, mon fidèle ami qui m'as tué?* songea le soldat comme s'il parlait à l'arme.

Il attrapa le bout de métal et le rangea dans le fourreau suspendu à la lanière de sa cuisse gauche.

*Désormais je m'occuperais mieux de toi.*

Le colonel attrapa ensuite un débardeur noir qu'il enfila. Celui-ci moulait ses muscles. Le corps du colonel était celui d'un soldat approchant la quarantaine d'années pourtant il ne présentait aucune traces de combat, ni cicatrices ni brûlures. Enfin le colonel se pencha pour attraper sa casquette, sous celle-ci il découvrit un petit coffret en bois.

Assis sur le banc, le coffret entre les mains, le colonel examinait le contenu, trois cigares et une photo d'une ravissante femme blonde. Après l'avoir contemplé, le colonel regarda au dos.

"Salut mon Colonel, voici les cigares que vous m'aviez demandés. Directement achetés chez le producteur, à Cuba! Pas mal de choses ont changés depuis votre départ, il me tarde de vous revoir!

Spyke.

PS : j'ai enfin rencontré La Tsarine, lors d'une mission au Japon. Joli brin de femme!

Le soldat referma la boîte et la glissa dans la poche droite de son treillis. Qui pouvait bien être ce Spyke? Le colonel était incapable de mettre un visage sur ce nom et il lui tardait de revoir cette personne qui semblait aux petits soins avec lui.

Le colonel enfonça sa casquette sur la tête avant de jeter une veste beige sur son épaule. Il se dirigea vers la sortie ou l'attendait une jeune femme. Ensemble ils traversèrent plusieurs couloirs et montèrent plusieurs étages avant de se retrouver sur le toit du complexe hospitalier ou les attendait un hélicoptère.

La jeune femme s'approcha de l'engin suivie du soldat.
"Allons y Monsieur Arok, il semblerait que vos amis soient impatients de vous revoir."
"Où allons nous?"
"Au Tibet monsieur."

Le soldat monta dans l'engin qui décolla à la fermeture des portes. Il était temps pour le colonel de renouer avec son passé.

Deux autres whisky, quatre bières et 7 cigarettes plus tard, un hélico' aux couleurs de la société Arobase pointa le bout de son fuselage dans le ciel bleuté, au dessus de Logan. Celui-ci paya alors ses conso', et entreprit de descendre vers la place, où semble-t'il, l'appareil allait se poser. Et effectivement, il atterrit juste à côté de l'engin du M.I.L.. Et bien, nous y voila, au moment des retrouvailles, façon de parler.

Présentement, Logan stressait. Il avait profité de l'attente pour réfléchir à l'arrivée du clone d'Arok... Et si au départ il n'avait pas vu cette idée d'un très bon oeil, au final il ne savait plus trop. L'idée avait quelque chose qui restait dérangeant, c'est vrai, mais sans doute qu'avec le temps, le nouveau Arok finirait par reprendre la place du véritable fondateur du M.I.L.. Le temps finirait bien par apporter des réponses, c'était une certitude, mais quelles réponses, ça...

Bref, une jeune cadre dynamique sortit de l'appareil, dos courbée à cause de la rotation des pales. S'ils ne coupaient pas le moteur, c'était sans doute car il venait simplement livrer puis repartiraient aussitôt. Tant mieux, d'un côté.

Et puis, le choc, au moment où le sosie véritable d'Arok sortit à son tour de l'appareil... Michael était presque sur le cul, il faut le dire. Vraiment, c'était le même, il lui était en tous points identique. Oui bon, normal vu que celui-ci avait été fabriqué avec le même ADN que l'original. N'empêche que c'était réellement saisissant de le revoir, et je dis bien revoir, car c'était comme si c'était l'original. Le choc, vraiment...
La jeune attachée commerciale se présenta à Logan, en invitant le clone à la suivre:

"Monsieur Moore, bonjour! Voila, pile dans les temps! Monsieur Arok, voici votre commanditaire, monsieur Moore."
Logan quant à lui, fût assez gêné que le mot "commanditaire" fût prononcé, déjà, si vite... Sans doute craignait-il que le clone comprenne et prenne mal ce mot. Après tout, avec Kelian ils avaient insisté pour que le second Arok développe une personnalité propre, et pour qu'il se considère bien comme un individu.
"Je vous remercie, miss. Colonel Arok, ça fait plaisir de vous voir! Tenez, allez déposer vos affaires dans l'hélicoptère, je vous rejoint."
Indiqua le technicien. Il souhaitait conclure avec cette femme, avant de parler "boulot" avec le concerné; d'autant que la jeune femme n'avait pas à savoir l'usage qu'il allait en être fait, de ce Ken grandeur nature.

So, après s'être un peu éloigné avec la jeune femme, Logan reprit:
"Bien, je vois que vous avez tenu vos engagements. Aussi, vous pouvez compter sur moi pour vous faire un peu de pub, j'ai quelques connaissances que votre société intéressera très probablement!"
"C'est très gentil à vous, monsieur Moore! Et sachez que notre devise est le classique "Le client est roi"! Bien, nous avons encore de la route, mon collègue et moi, aussi je vous laisse. Ah, j'allais oublier, voici le dossier de suivi du produit, vous y trouverez toutes ses spécificités de façon plus précise, et vous pourrez voir que nous n'avons rien oublié. Allez, à bientôt j'espère!"
Après de brèves salutations, Logan laissa filer ce joli brin de fille, non sans penser:
*Ouais, le plus tard sera le mieux... Sauf si c'est pour du c*l ...*
L'appareil de l'Arobase finit donc par décoller, et repartir à travers les nuages... Au moins, cela avait été rapide.

Logan s'en alla donc vers l'appareil du M.I.L., où il comptait profiter de l'absence des autres mercenaires pour briefer rapidement le colonel, et surtout essayer de sympathiser avec cette version 2.0... Quant au dossier sur le "clone", comme la comm' disait, il le plia en quatre avant de le foutre dans la poche arrière de son jeans.

"Bon, alors tout d'abord, je tiens à me présenter, car le nom qu'a utilisé cette dame était un faux nom. Je m'appelle Michael Logan, mais on m'appelle également Spyke. Vous êtes un peu renseigné sur la raison de votre venue ici, ou pas du tout?"

Demanda gentiment l'enfant du bon dieu, avec un sourire amical à l'attention du nouveau colonel Arok...

Invité

"Je vous remercie, miss. Colonel Arok, ça fait plaisir de vous voir! Tenez, allez déposer vos affaires dans l'hélicoptère, je vous rejoint."

C'est la première chose qu'entendit le colonel en descendant de l'hélicoptère de l'@robase. Il regarda le jeune homme qui avait lancé cette phrase pleine de bonne intention mais ne trouva rien à répondre. Comment pourrait-on dire à quelqu'un qu'on ne connait pas qu'il nous a manqué?

Le soldat se dirigea alors vers le second hélicoptère présent et y déposa sa caisse métallique ou il restait encore deux trois babioles lui appartenant. Le jeune homme aux cheveux blancs avait visiblement fini son entretien et se rapprocha d'Arok alors que l'autre hélicoptère repartait.

Le voyage avait était un peu long et inconfortable du coup le colonel ressentait une légère fatigue dans ses jambes mais rein de très grave pour l'instant.

Lorsque Spyke se présentât, le coeur du colonel fit un bond dans sa poitrine, cognant contre ses côtes comme s'il voulait les briser. Alors c'était lui le jeune homme qui avait montré tant d'attention pour notre bon soldat?
Tentant, en vain, de cacher ses émotions le colonel tendit de façon un peu brusque sa main vers le jeune hacker du M.I.L. avant de répondre d'une voix un peu étouffée :

"Pour être franc et faire simple je ne sais rien de rien. Je ne sais pas qui vous êtes, je ne sais pas ce que je fais ici et je ne sais pas qui je suis. Malgré l'entrainement subit lors de mon... de ma réincarnation je ne suis pas persuadé de pouvoir vous offrir l'aide que vous espérez." dit froidement le colonel.

Une pointe d'amertume venait de glacer ses entrailles. C'est vrai quoi, il ne savait pas même pas qui il était, pourquoi aurait-il pu les aider mieux que les autres. Cependant il attendait, face à Spyke, il attendait des réponses...

Lorsque Arok tendit une main brusque en sa direction, Spyke sentit que finalement, ça allait sans doute être plus compliqué que prévu, cette affaire. Le jeune homme la serra bien évidemment, de façon ferme, confiante, et gratifia son nouveau supérieur d'un sourire se voulant chaleureux, encore une fois.

Le colonel, enfin son clone, mais oublions ça et gardons "le colonel", ça sera plus simple. Bref, le colonel exprima ses doutes assez rapidement, et dès lors, Logan se dit que le nouveau Arok avait encore quelques truc à apprendre, avant de se sentir vraiment dans le bain du M.I.L. Calmement, Logan alla donc s'asseoir à gauche d'Arok, s'alluma une clope avant de tendre son paquet en direction du nouveau venu, lui assurant qu'il aimerait ces cigarettes. Puis, il commença à parler d'une voix toujours très posée.

"J'ai conscience de vos difficultés, colonel. Vous arrivez tout juste d'un endroit que je connais pas, mais qui a été votre environnement familier pendant un bon moment; et vous voila maintenant parachuté, si j'ose dire, dans un autre univers, qui pour le moment, est encore inconnu à vos yeux. J'imagine bien que cela doit vous déboussoler, et pas qu'un peu, et c'est pour ça que je vais faire du mieux que je peux pour vous aider à trouver votre place."

Michael tira sur sa clope, et chercha derrière quelque chose. Il finir par trouver le gilet de kevlar d'Arok, son nom étant brodé dessus. L'insigne du M.I.L. apparaissait juste en dessous. Il lui tendit le gilet, et continua:

"Vous êtes, disons, le jumeau du colonel Arok, celui qui a fondé le régiment des Mutants Indépendants et Libres, le M.I.L. Notre petite institution underground a été conçue pour lutter en faveur de la liberté des mutants; car nous sommes, vous, moi, et tous les autres membres du M.I.L., des mutants. Vous le savez peut-être, ou pas, mais les gens comme nous sont tous les jours victimes de l'oppression, d'exactions, et d'une haine grandissante, de la part des humains. Au jour d'aujourd'hui, nous sommes... Des monstres, pour faire simple. Et notre idéal, c'est de lutter pour qu'un jour, on reconnaisse nos droits à vivre comme des humains, car nous ne valons pas moins qu'eux. Tout ça, c'est votre prédécesseur, qui l'a créé."

Voila pour l'historique et la raison d'être du M.I.L., mais il restait encore une foultitude de choses à dire. Arok...
Spyke reprit après quelques secondes.

"Le colonel Arok, vous finalement, dans votre "vie antérieure", pour simplifier... Vous avez dirigé notre petite unité, d'une main de fer. Vous avez orchestré de nombreuses missions périlleuses, le même genre que celles auxquelles on vous a entraîné, à l'Arobase. Vous étiez un ex-militaire particulièrement doué dans les situations de crises, les prises d'assaut, et tout type d'opérations commandos. Bref, voila pourquoi on vous nomme naturellement "Colonel", car vous êtes une pointure. Ne doutez pas de vos capacités, vous surpassez sans doute tous les membres du M.I.L. à vous tout seul!"

Cette partie là était autant pour lui raconter l'homme qu'il était, que pour le mettre en confiance quant à ses capacités. Nul doute qu'à L'arobase, il avait été entraîné, spécialement pour ce que l'on attendait de lui, et nul doute également que cet entraînement surpassait celui qu'avait pu avoir les membres actuels du M.I.L. D'autant qu'à vrai dire, Arok était sans doute le seul membre actuel à avoir suivi une carrière militaire, la plupart des autres soldats en étant venus à la lutte armée après des parcours aussi divers que variés.
Logan choppa ensuite un petit dossier en papier cartonné, dans lequel, avant la mission, il avait glissé les C.V. des membres ainsi que leurs photos. Il tendit le tout à Arok:

"Vous aviez l'habitude de tenir à jour des états de service de chacun des membres actifs du M.I.L. Là dedans, vous trouverez tout ce que vous avez besoin de savoir sur les hommes, et les femmes également. Il est sans doute préférable de connaître un peu mieux chacun d'entre eux, car sur le terrain, ce petit facteur peut influencer le bon déroulement des combats..."

Petite transition pas très fine, pour en venir au pourquoi, pourquoi l'avait-on fait venir ici, et pour quoi faire plus particulièrement. Logan lança le mégot de sa cigarette loin devant lui, et commença machinalement à détacher les boutons de sa chemise aux couleurs du M.I.L.:

"On est ici pour une petite mission, commanditée par l'un de vos amis, de vos connaissances de votre première vie disons, un certain Manolo, ou un truc comme ça. Le fax n'était pas très très clair, alors on est venu ici, pour glaner quelques infos supplémentaires concernant la mission. M'enfin, tout ça pour dire que d'ici environ 4 ou 5h, on va être précipité dans un combat armé, et jouer nos vies pour défendre la liberté des mutants, comme toujours. J'crois que ça va se passer en Afghanistan, mais je me souviens plus. Enfin bref, ça va être encore le bordel là bas, j'espère que vous serez prêt à fouler à nouveau le champ de bataille... A ce propos, j'ai récupéré vos armes favorites, elles sont dans la caisse au fond de l'hélico'. Vous n'avez plus qu'à vous servir le moment venu; et la suite, et bin... Baston, quoi."

Voila, ce coup-ci, il avait tout dit de chez tout dit, ou presque! Logan n'avait jamais autant parlé de sa vie, et à présent il se disait qu'il retournerait bien au bar pour redemander de l'anti-soif... Mais bon, les autres n'allait sans doute pas tarder à revenir, cela faisait un moment tout de même qu'ils étaient partis...

Invité

[HRP : Désolé ultra-débordé en ce moment. Je vais faire un petit post pour pas bloquer plus longtemps le scénario.]

Logan avait expliqué au Colonel qui il était. Visiblement lui et ses hommes n'étaient pas du genre à faire dans la dentelle et plus particulièrement lui. Lorsque Logan lui annonça qu'il surpassait certainement les membres du MIL à lui seul le coeur du colonel ne fit qu'un tour. Allait-il être à la hauteur de ces espérances?

Jamais à l'@robase il n'avait était briefé sur la situation géo-politique du monde et visiblement dans ce monde la, les mutants étaient injustement traités. Les défendre était donc l'un des principaux idéaux du MIL.

Logan ajouta qu'ils étaient ici pour une mission confiée par un certains Manolo ce qui signifiait que le colonel ou du moins le MIL avait des contacts pour trouver leurs contrats, cela signifiait aussi que le colonel devrait ré-apprendre à les connaître. Un long travail de fond restait à faire.

Enfin, le temps n'était ni aux lamentations ni aux retrouvailles puisque déjà il faudrait repartir en mission. Un frisson remonta dans le dos du colonel avec toujours la même question :

*Serais-je à la hauteur?*

Puis il regarda Logan et avec un sourire bienveillant il allèrent tout les deux vers une table du troquet pour continuer leurs discussion autour d'un bon verre. Le colonel commanda la même chose que Logan qui s'était gentiment proposer de payer vu que le Colonel n'avait pas d'argent. Lorsque la boisson arriva, le colonel but une gorgée qu'il recracha tout de suite :

"Qu'est ce que c'est que cette m*rd*??" demanda-t-il à Logan en regardant son verre d'un air farouche.

Logan tenta sans succès de retenir un rire, avant de répondre:

"Cette merde? Une de vos boissons préférées, enfin, à l'époque en tout cas. C'est du Whisky, colonel, et du bon! Vous aimez pas?"

Ok j'avoue, la question était purement inutile, à en juger par le crachat et le gros mot ayant qualifié la boisson quelques instants plus tôt...
Anyway, il semblait bien que ce nouvel Arok développait des goûts propres très différents de l'original. Pas de tabac, pas de picole... Roh que c'était pas drôle, s'ils avaient vraiment récupéré un saint-nitouche! Seconde tentative?

"Tavernier! Ramène-nous un autre alcool que cette pisse de chien, tu veux!?"

Bon, la vraie réplique était en anglais et il n'y avait pas autant de gros mots dans la phrase, mais c'était tout comme! Le tavernier finit donc par ramener deux autres verres, visiblement une liqueur locale avec un litchi baignant dans le verre... Oh, un fruit au sirop, quelle bonne idée! Alleeeeez, descendons ça d'un coup d'un seul!!

"Put*in! Corsé le litchi!"

S'exclama l'animal nommé Logan en posant son verre vidé sur la table, dans un petit choc sonore. Foutredieu qu'il allait passer les deux prochaines heures à boire de la flotte bien fraîche, après un canon comme celui là! Bah ouais, regardez la fumée qui sort de ses oreilles!

*Bordel, je le jure sur les seins à Vitalie, je touche plus une goutte d'alccol jusqu'à demain! Sinon je pourrai pas conduire l'hélico, moi...*

Se pensa intérieurement le pilote, hacker, technicien, héros du M.I.L.

Bon, sans vouloir faire le chiant... Les autres, ils sont où là? Vous foutez quoi, faignants!!

Invité

Alors comme ça ce jus de chaussette qui foutait le feu à la gorge et à l'estomac avait été, jadis, la boisson préféré du colonel? Ce dernier avait du mal à y croire, cependant, l'alcool faisant son effet, celui-ci se décrispa légèrement.

-Peut-être mon organisme est comme celui d'un nouveau-né. je veux dire, que j'ai perdue l'habitude de boire et fumer. C'est peut-être ça. sur ces belles paroles il alluma un cigare et tira légèrement dessus.

-Reuuuuh... Mmmmh... teuh teuh teuh... Bordel.. *kuff* c'est fortiche ce *kuff kuff* truc là. *teuh teuh* tout ça n'est que question de *teuh* volonté! dit le colonel en toussant à presque chaque mot!

Spoiler:

Lorsque Logan commanda un nouveau whisky le colonel hésita un peu avant de boire. Il demanda s'il n'était pas possible d'éviter de la prendre pur. Ce gros malin de Logan souligna qu'il n'était pas pur vu qu'il y avait deux glaçons dans le verre, mais fini par commander une boisson marron/noire à base de cola pour notre cher colonel. Il servit le colonel jusqu'à moitié verre et visiblement le ressuscité préférait ça.

S'ensuivit un bref instant de silence ou le colonel dévisagea Logan (qui regardait ailleurs). A la recherche du moindre indice sur le jeune homme pouvant lui rappeler un souvenir. Mais rien, c'était le calme plat dans la mémoire du colonel... Dommage. Arok tenta de briser la glace en disant :

-Vous avez l'air préoccupé Logan. Qu'est ce qui se passe?

Alala, c'était du propre! Entre Logan qui s'arrachait la gueule à coup de liqueur au litchi, et Arok 2 qui en faisant autant mais à coup de barreau de chaise, quelle équipe!
Nostalgique malgré tout, et surtout malgré la toux, Logan entrevu là une scène typique qui s'était passée un bon nombre de fois par le passé, c'est à dire lui et le colonel en train de se mettre propres. Combien de fois, grands dieux, avaient-ils refait le monde, autour d'une table jonchée de cadavres de bouteilles de vodka, whisky et autres débris de cigares? Quelle époque, mes enfants! C'était ça, les débuts de la force rebelle qui constitue le M.I.L.. Bon ok, c'était pas ça tous les soirs, mais presque, disons un soir sur deux...

La question du colonel fit cependant revenir Michael sur terre. Oui, il était un peu inquiet de ne pas voir les autres zigotos débarquer avec la paperasse, pour enfin aller sur le champ de bataille. Bordel, faut pas trois plombes pour récupérer un dossier! Dire que Logan avait eu plus vite fait pour récupérer Arok, c'était quand même un comble!

"Je me demande surtout ce que foutent les autres. Ça fait un moment qu'ils sont partis, et à vrai dire, j'ai pas envie de passer la nuit ici! J'ai besoin d'un peu d'action, ça faisait longtemps qu'on avait pas eu de mission-suicide!"

Rah et puis, ça lui tardait fichtrement, à Spyke, de tester son nouveau petit bijou d'arc qu'il avait bricolé des heures durant dans son cher atelier. Comme un gosse qu'il était, devant le dernier jeu vidéo à la mode!
Bon, tout de même, Logan savait maintenant très bien dans quoi il allait, avoir vécu une fois l'horreur des combats lui avait fait prendre conscience de toute la gravité de la chose. Seulement, on connait l'artiste... Faire le con, ça a au moins le mérite de lui éviter d'y penser, à ce qui l'attendait.

Odeur de poudre, sang, cadavres, larmes. Bienvenue dans le monde merveilleux de la grande boucherie humains VS Mutants. Que du bonheur.

"Allons démarrer l'hélico, cher colonel. Ça ramènera sûrement les collègues!"

Lança gaiement Logan, avant de se lever, avec un peu de peine pour les premiers pas...

[Hors-RP : Tagada Toyooooo ! Vitalie reprend du service ! Ca va chauffer la casbaaaah !! >_______< YAAAAAHHH !!!!]

[Tracklist : Red Flag - Billy Talent]

-QUOIIIIIII ??????!!!!!!
Vitalie faillit s'étrangler de surprise. La p'tite troupe du MIL venait enfin de sortir de cette interminable causette professionnelle, et voilà qu'à peine avait-elle mis un pied au dehors que sa vie se retrouvait bouleversée. Toudout Toudout ! Et une musique mécanique de The Cure qui se mettait en marche ! Kekecé Kekecé Kekecé ??? Il n'y avait pas trente-six solutions : Le maudit portable qui traînassait dans une des poches de son treillis. La chose amusante, dans cette histoire, c'était que le mobile du grand et beau Charles James Withmore se mit en route au même moment. Ah ? Il avait mis une sonnerie de Francis Cabrel ? Vitalie eut un petit rire moqueur, tellement la situation lui semblait ridicule. Un Charlie Withmore sentimentale, qui l'eût crût ?
N'empêche qu'une fois un « Allô » et un « Oh, tiens, Carmen ! Comment tu vas, frangine ? des plus ahuris, Darshaw fit nettement moins la maligne.
Alors que ses coéquipiers s'occupaient à leurs petites affaires, la miss partie quelques mètres plus loin, histoire d'être tranquille. Que sa soeur aînée l'appelle n'avait rien d'habituel. Surtout Carmen, de qui elle était la moins proche des trois. Il devait s'être passé un truc vraiment grave, du genre la mort de Maman, une avalanche qui avait ravagée sa p'tite maison, ou bien l'arrivée d'un martien. Pire ! Si ça se trouvait, elle était enceinte !
*Quoi ? Quoi ???? J'vais être Tata ????* pensa aussitôt la jeune Vita, qui ne savait pas trop si elle devait s'en réjouir ou non. Serait-elle un bon exemple, serait-elle présente au baptême ? Et pis... La tête du p'tit copain de sa soeur, Fabien, lui revint à l'esprit. Berk ! Un gosse de ce type-là ? Il était fourbe, mal honnête, stupide, cupide, totalement dépourvu de cervelle, et en plus, il s'épilait les sourcils !
-J'ai une grande nouvelle à t'annoncer ! roucoula sa soeur, qui mit fin à ses rêveries. La jeunette avait beau ne pas très bien connaître Carmen, elle devinait que cette dernière l'appelait uniquement parce qu'elles étaient du même sang. A coup sûr, son enthousiasme avait été meilleur lorsqu'elle avait eût Leina et Jules au téléphone.
-Je t'écoute.
-Bien. Je vais me marier !
-QUOIIIIIII ??????!!!!!!
Et nous voici au début de ce post.
-Je vais me marier ! Ne me dis pas que t'es devenue sourde ?
-Nan nan, du tout, s'empressa Vitalie, juste que, heuuu... ça fait un choc, hein !
-'Faut croire. Maman a pleuré de joie. Papa nous a félicité.
-Pas étonnant de leur part. C'est quand la fiesta ?
-Et bien, d'ici un mois. Ca se passera sur trois jours. De toute façon, Maman t'appellera pour les détails, puisqu'elle a tenu à tout organiser.
-Cool. Qui sont les témoins ?
-Toi, Leina, Jules, Pablo et Rachelle.
-Cool.
-Vitalie ? s’enquit Carmen d'une voix menaçante. La désignée se fit plus prudente :
-Ouais ?
-Tu as intérêt à te trouver un cavalier et à ne pas le quitter. Je me fiche de savoir qui c'est, du moment qu'il se tient bien, et surtout, qu'il t'empêche de foutre le bordel. Je n'ai aucune envie que l'on me reproche le comportement de ma soeur, sous prétexte qu'elle s'amuse à draguer les invités.
Vitalie se reteint de pouffer. Au lieu de quoi, elle répondit d'une voix qui se voulait pleine de reproche.
-Tu es dure, Carmen... Je ne suis pas comme...
-Oh, pas de ça avec moi ! la coupa-t-elle. Tu ne me feras pas croire qu'il t'es impossible de te trouver un compagnon.
-Nan, bien sûr, mais...
-Parfait. Dans ce cas, on se rappelle plus tard.
Et Carmen coupa la conversation. Vitalie resta quelques minutes perplexe, immobile, puis rejoint le groupe qui avait avancé en direction de l'hélico. Charlie l'attendait, et la militaire crût déceler dans son regard un brin d'anxiété.
-Un problème, Charles ? demanda-t-elle, intriguée.
-Désolé, chef, j'dois vous quitter. Une urgence, 'voyez, plus urgente encore que votre mission. C'est dire, hein ?
Il avait l'air navré, mais ce sourire mi-énigmatique mi-charmeur tentait vainement d'affirmer le contraire. Darshaw ne dit rien, surprise par cette subite déclaration, puis plongea son regard dans celui de l'ex-mercenaire.
-File, alors, conclut-elle d'un ton grave. J'voudrais pas que tu ais des ennuis. Une chose : appelle-moi quand tu nous retrouveras -ou pas.
L'homme hocha la tête. Il confia à Vitalie qu'un fidèle ami viendrait le chercher, et puis, il mima un salut militaire ironique. Avant de s'en aller vers on-ne-sait-où, il n'oublia pas de donner une dernière petite tape sur l’appétissant postérieur de la blondinette. Sacré Charlie.

Bref, tout ce bordel pour en venir à l'action principale. Les potos rejoignirent l'hélico où Spyke et un autre homme se trouvait, ce qui fit accélérer le pas : on n'est jamais trop curieux. Vitalie le reconnut d'emblée, comme si ces deux derniers mois lui avaient donné la chance de le côtoyer. En vérité, cet homme ne lui était familier qu'à travers les dires de ses camarades et les paperasses qu'il avait rédigé –et qu’elle avait lue. Physiquement, elle ne fut pas très surprise. Il ressemblait étrangement à l'image qu'elle s'était faîte de lui : Un homme fort, grand, battit par l'expérience.
En revanche, la demoiselle ne savait pas vraiment si de pouvoir enfin le rencontrer -quand bien même il s'agissait d'un clone- lui procurait la sensation d'être plus petite qu'elle ne l'était, ou au contraire, la remplissait d'orgueil, de tempérament volontaire. Ce qui est sûr, c'est qu'elle avait retrouvé le sourire, alors qu'elle aurait préféré arborer un air grave. Tant pis.
-Bonjour Arok, dit-elle d'une voix chaleureuse. Je vois que vous avez eût le temps de faire connaissance avec notre Spyki national. Parfait. Et navrée pour l'attente, on a eu quelques soucis, notamment un nouveau désistement.
La fin de sa phrase était davantage adressée à Logan qu'au Colonel, le technicien ayant sans doute remarqué les absents : Kelian et Withmore.
Elle tendit au nouvel arrivant une main fragile qui voulait paraître forte comme une main d'homme, et le gratifia, pour l’occasion, d'un sourire sincère.
-Ravie, vraiment, de vous rencontrer enfin.
Darshaw avait insisté sur le dernier mot, pour bien faire comprendre qu'ils ne se connaissaient, physiquement parlant, ni d'Eve ni d'Adam. Bien sûr, ça avait été difficile de se retenir pour ne pas balancer un « Je suis votre maîtresse, mais chut, c'est un secret », mais bon, Vitalie avait décidé d'être sérieuse de temps à autre.
-Je suis Vitalie Darshaw, celle qui a dirigé l'équipe à votre disparition. Nous n'avons encore jamais travaillé ensemble, et j'entends bien y remédier. Spyke vous aura sans doute expliqué notre mission actuelle. Aussi, je vous laisse faire la connaissance des deux miss, derrière-moi.
Tiens, cocasse ça ! Le M.I.L. devenait d'un coup déséquilibré, niveau Guerre des sexes. Quasi plus de gars dans l’équipe. C'est Aube qui allait être contente !

Ce fût un petit soulagement pour notre cher Logan, de voir revenir toute la troupe qui était partie un peu plus tôt dans l'après-midi, à la pêche aux infos. Ceci dit, la troupe semblait moins imposante, je dirai même plus, il semblait y avoir eu des pertes. Où diable étaient donc passé Kelian et le nouveau? Deux gars qui manquent, dans un régiment très féminin, ça se remarque, avouez!

Michael attendit donc que Vitalie, la belle et plantureuse Vita' qui le faisait rêver nuit et jour, finisse son petit discours destiné à Arok, pour demander:

"Dis moi, très chère... J'ai trop picolé, ou on a perdu deux membres en une après-midi? Bah ouais quoi, où sont passé Kelian et ton nouveau boyscout, ils sont allés jouer au docteur ensemble? Fichtre, je pensais pas ça d'eux..."

Le mercenaire éclata de rire, et finit par se décider à remonter dans l'hélico', à sa chère place de pilote, en continuant à lancer des "pay-days, pay-days!!", en pensant aux deux compères ayant quitté le navire, vraisemblablement. Il ne pouvait tout de même pas s'empêcher que le 21ème siècle était celui de la couardise...

Enfin bref, après toutes ces pérégrinations, il était plus que temps de se mettre en route pour cette mission. Une chance, les deux déserteurs avaient laissé leur flingues dans l'hélicoptère, ça en ferait plus pour les warriors restants.

"Bien, je pense qu'on aura le temps de jaser en vol, aussi je vous invite, chers collègues, à vous magner le popotin pour embarquer, décollage dans 10 secondes!!"

Dès lors, le casque de pilote sur les n'oreilles, et le poste auto-radio à fond les manettes, Spyke était fin prêt à faire s'envoler la bête...

Invité

[HRP, désolé, j'avais pas vu que c'était à moi]

Aube suivit sa cheffe dans les rues du Népal, autant dire que les rues n'étaient pas pavées que de bonnes intentions, d'ailleurs elle n'étaient pas pavées du tout, elle étaient recouverte de cette substance ignoble nommée goudron. Vous savez ce qui empoisonne l'atmosphère et qui rend les mouettes noires ! Mais si, ce truc horriblement cher provenant d'un autre truc horriblement polluant, le pétrole. Et Aube se dit que si jamais elle était nommée un jour à l'ONU ou à toute autre organisation disposant d'un tout petit peu de pouvoir, elle forcerait toutes les compagnies à se donner la main pour trouver LA solution aux problèmes d'énergie au lieu d'inventer des armes de destruction massive de mutants. Car derrière son coté légèrement ... remuante, Aube était une grande écologiste, du moins à ses heures. Et c'est ainsi que la troupe s'en alla par les monts et par les plaines pour retrouver le groupe composé de Logan et de ... Ah non ça c'était pas normal !

Elle n'entendit même pas les présentations, n'entendit pas la discussion de Vitalie, ne vit pas les yeux doux que Logan lui jettait, ne compris pas que Charlie était parti. Tout ce qu'elle voyait devant elle c'était que ... Arok l'était là. Enfin bizarrement il était là et sans trou dans la tête. Faut dire qu'avec le trou il était moins agréable à regarder, déjà que c'était pas un canon de beauté alors si en plus il était tout troué ... Mais là rien du tout, les quelques milliers de dollars avaient été bien dépensés et il était tout bien reconstruit. Mais il semblait un peu ailleurs et il fallait qu'elle le remette dans le bain.

Heureuse de vous revoir entier Colonel. Vous savez que vous nous avez manqué. Oui franchement c'était difficile sans vous. Pas que Vitalie soit une mauvaise cheffe, je dois dire que je la préfère à vous, mais c'était difficile de trouver toujours quelqu'un avec qui discuter sérieusement. Parce que Logan ben il regarde pas les femmes dans les yeux, Vita, elle est toujours survoltée, et puis les autres n'en parlons pas. Il y aurait bien eu la petite renarde qui nous suit là, mais elle est pas causante. Quoi que ... vous non plus à la réflexion. Mais sans rire ça fait plaisir de vous revoir même si je suis étonnée que vous ne m'ayez pas déjà demandé de me taire, ça c'est pas normal. Je pense à un défaut dans l'entrainement psychique. C'est pas un problème, vous allez vite apprendre à le faire, tout le monde finit par apprendre je crois. Enfin j'ai pas encore testé Vitalie. Dit ? Vita ? Tu crois que je parle trop ? Non hein ! Je suis simplement un tout petit peu expressive de temps en temps n'est-ce pas ?

Elle fit une micro pause pour monter dans l'hélico et regarder les autres grimper.

Bon ben pas de dispute pour savoir qui se place à coté de Logan, on laisse Vita en espérant qu'il ne soit pas trop distrait. Et puis vous Colonel, vous restez à coté de moi que je vous réexplique tout ce qui s'est passé durant votre absence. Vous allez voir il y avait pas mal de choses à raconter. Vous voulez que je commence tout de suite ou alors on parle de la mission ?

Quoi qu'il arrive, elle voulait parler ... Pauvres membres du MIL, Aube était lancée.

Après une longue attente dans le bureau de l'allié de l'équipée, la petite troupe s'était remise en marche pour retourner vers l'hélicoptère. Il était vrai que le temps avait été long à s'écouler, et qu'ils avaient perdu là une bonne partie de l'après-midi. Aussi, Abigail, courte sur pattes, fit de son mieux pour suivre ses camarades, qui eux, avaient de plus grandes jambes. Une petite marche rapide au cours de laquelle l'homme que Kitsune comparait métaphoriquement à un lion s'éclipsa, pour une raison obscure à son esprit. La japonaise le regarda s'éloigner du groupe avec une moue. Dommage, pensa-t-elle, elle s'entendait bien avec lui. Elle se demandait bien ce qui l'avait empêché de poursuivre l'aventure avec les membres du M.I.L. ...

Mais ce mystère resterait non-élucidé pour le moment; en effet, l'engin volant du groupe de rebelles était à présent à vue, sur la grande place de Lhassa. Logan était devant ce dernier, en compagnie d'un homme que Abigail ne connaissait pas. Il avait toutefois une carrure imposante et un treillis qui lui donnait l'air d'un militaire, ainsi accoutré. Dès lors, Aby se demanda s'il s'agissait d'un membre de l'équipe qui venait à peine de les rejoindre. En tout les cas, cet homme dégageait un certain charisme et une forme d'autorité naturelle, un peu comme Charlie mais dans une version encore plus impressionnante. Bien sûr, il était également armé, ce qui évinça les derniers doutes que la renarde pouvait avoir au sujet de sa présence.

Par la suite, Vitalie et Aube parlèrent à l'inconnu, avec une certaine retenue, et une politesse différente que lorsqu'elles s'adressaient à Kitsune elle-même. Celle-ci entendit alors que l'homme s'appelait Arok, et cela réactiva quelques souvenirs dans sa petite caboche. Spyke lui avait parlé de lui, dans la voiture, tandis qu'il l'emmenait à la base secrète du M.I.L., mais à ce moment là, Aby avait cru comprendre qu'il était mort. Or, le voila en chair et en os. Encore une blague douteuse de ce drôle d'animal nommé Logan? Ce n'était pas impossible, à moins que ce soit elle qui n'ait pas tout compris à ce moment là.

Lorsque ce fût son tour de passer près de cet homme, Abigail s'inclina légèrement, par respect, et murmura un timide
"Bonjour monsieur..."
Avant de s'esquiver prestement dans la soute de l'hélicoptère, comme tous. La renarde regagna sa place de tout à l'heure, et boucla rapidement sa ceinture, avant de retomber dans son mutisme habituel. Sa timidité revenait au pas de course tandis qu'elle devait se familiariser avec de nouveaux visages et même de nouvelles personnes. Encore une fois, elle craignait le regard que l'homme lui adresserait, relativement à son faciès peu commun... Comme quoi la petite japonaise avait encore beaucoup de progrès à faire sur ce point.

Toujours est-il que, maintenant attachée, Abigail était prête pour le décollage du coucou, et pour recommencer à stresser à propos de la mission que tous allaient sous peu entamer.

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