[Bogotá] Un Jour qui tourne mal [Libre]

Des vas et viens incessant et nombreux, homme d'affaire, jeunot soit disant absent d'école, trio familiale, grands-parents, homme pianotant un portable d'une main alors que l'autre tenait un sandwich dans lequel il croquait, une grande ligne d'attente et des employés un peu partout au comptoir.
Un bistro surpeuplé un mardi midi à la température très clémente, voilà exactement la situation que John observait en mangeant son propre sandwich.

Il y avait quelque chose d'étrangement divertissant dans ce spectacle banal, que ce soit les regards timide que certain lançait ou alors pouvoir se sentir supérieur car lui, au moins il était assis en mangeant et non debout à attendre la vielle dame trop lente au comptoir.

L'homme jeta un regard devant lui ou un autre bref spectacle l'attendait, Yuki mangeant avec un rare appétit mais également trop empressé, la fillette venant tout juste de s'évader d'un étouffement en engloutissant une bonne gorgé du jus que John avait acheté pour sa propre soif.

- Oi !

Surpris par la voix, Yuki leva la tête et observa son père qui fit une grimace très ennuyé et vola le breuvage presque vide de l'enfant, qui celle-ci s'énerva à son tour.

- C'est à moi !

Vidant le fond d'un brève gorgé, John sourit devant la mine outré et épouvanté de Yuki.

- Papa ! Voleur ! Tu est dégoûtant en plus d'être détrousseur !

*Eh ?*

Devant l'air confus de John qui pris la dernière bouché de son repas, Yuki pointa la petite bouteille encore dans sa main.

- C'était à moi ! J'y est bu ! Tu à fait un baisé indirect ! Tu est rebutant.

Difficile de se sentir insulté devant cela, vraiment, Yuki croisa les bras et laissa tombé son repas sur le plateau et se mit à boudé ce qui déclencha un fou rire à John qui eu bien du mal à ne pas se plier en deux et gardé son amusement à un ricanement.

- Alors, ça si je m'y attendait...

L'oeil mauvais de l'enfant ne fit qu'agrandir son sourire encore plus et sans un mot de plus, il se leva en emmenant le plateau pour mettre les déchets dans une poubelle, fallait bien se montrer civil après tout.
Tournant la tête vers la table, la vit lâché un grand soupir et quitté la chaise pour le suivre en gardant son regard courroucé.

- Tu à prit ma propre bouteille, ce n'est que justice Yuki.

Il fut accueillis d'un bref ''hmph'', ce qui poussa son réflexe de gratté l'arrière de sa tête, ne pas poser de question... Et puis la voir comme ça était étrangement plaisant.

Le duo quitta ainsi le bistro pour tomber sur un asphalte peuplé d'encore plus de personnes, mais au moins un peu plus aéré.

- Ou allons nous ?

La voix timide de Yuki se fit finalement entendre au même moment que John tentait vainement de protéger ses yeux du soleil perçant malgré la température bien clémente d'aujourd'hui. L'homme jeta un regard vers l'enfant qui semblait avoir tout oublié de l'échange plus tôt et la petite explosion d'émotion dont elle a fait preuve, John ramena l'attention de son regard devant lui et arrêta ces pas pour laisser passé un trio en route vers le bistro qu'il avait quitté, ce qui fit l'enfant s'écraser contre ses jambes.

- Nous allons quelque part où je pourrais faire un peu d'argent.

Il était bien temps. Cela fessait maintenant 4 ans de voyage incessant peut-être, mais pas nécessairement mauvais ou épuisant, en allant un peu partout, John avait découvert bien des choses lors de ses nombreux parcours en allant du paysage de plaine ou montagne à certain village gardant encore de très vielles traditions en se rallongeant avec quelque temple bouddhiste encore bien habité, 4 ans de marche, de voyage, 4 ans qui avaient pompé des réserves monétaires aillant pris des dizaines d'années à se faire, mais avec aucun regret, John était sur d'affirmer que c'était un excellent choix, il était presque certain d'avoir semé peut importe qui en avait voulu à Yuki et maintenant qu'ils tentaient de s'installer brièvement, en Amérique du Sud en plus, qui pourrait bien se douter que John Doe, l'homme que beaucoup déteste, était à Bogotá avec une mutante ?

C'est toujours en baissant sa garde que les mauvaises choses arrivent, bien qu'en gardant une t'elle idée en tête, John ne pouvait pas toujours regardé autour de lui et alors que le soleil restai haut et que les passants diminuaient, il fut soudainement apostrophé par un homme beuglant un espagnol vulgaire, sales et puant avec une barbe trop longue pour la chaleur, il n'y avait pas vraiment besoin de connaître sa langue pour comprendre les gesticulations du sans abris n'arrêtant pas de remuer, fessant grommeler John qui le repoussa mais celui-ci sentit des mains baladeuses, une en particulier vers la poche contenant son portefeuille et, immédiatement qu'il fut sorti, John agrippa le poignet du voleur d'une fermeté qui le fit gémir, le visage du soldat devint dur et froid, arrachent sa possession des mains du pickpocket sans un mot, il le repoussa avec force, cela fut bien assez pour l'arracher à son équilibre et cogné douloureusement sa tête sur le bâtiment le plus prêt.

*Bon sang...*

John regarda derrière lui, Yuki observait l'homme frottant sa tête sans émotion, mis à part peut-être la surprise, l'homme semblait voir encore bien des étoiles et nombres de gens s'était arrêté pour observer le soudain échange violent, mais ce n'était que le début.

- Aaah ! Cet homme est mutant ! Un mutant à tenter de me tuer !

Stoppant net, John et Yuki ainsi que tout le monde présent regardèrent l'homme qui montra son poignet qui avait une étrange marque, probablement une vielle brûlure, qu'il tournait à son avantage.

Être traité de mutant... c'était une première.

- Ce mutant m'a brûlé le poignet ! arrêter le !

Se fut un déclic assez soudain et tout le monde prêt de John firent des pas pour s'éloigner du sois disant mutant.

- You big fuc**** son of a b****. Stop lying ! I aint what you claim !

Peut importe s'il tentait de se justifié (de façon assez pathétique il faut l'admettre) tout semblait pointé contre lui, les passants se mirent à zyeuter de gauche à droite ne sachant qui croire mais le voleur et menteur continuait de clamé sa mutanité, ce qui fit penché la balance, John sut très rapidement qu'il devait foutre le camps et très vite.

- God da**...



Bientôt l'agitation fut total et toute sorte d'insulte et autre expréssion d'espagnol fusèrent. Fury n'attendit pas plus longtemps, connaissant parfaitement qu'une foule ne peut uniquement entendre raison que par un autre attroupement, John profita du reste de confusion pour se pencher, ordonner à Yuki de monter sur son dos et de bien s'agripper, le marine partit en un sprint effréné en tournant dans la première ruelle d'une vitesse impressionnante.

Sur des hurlements et quelques sirènes, un début de chasse commença dans la capital de Colombie, chasse à l'homme qui n'allait probablement pas duré très longtemps.

Voila une journée qui tourne bien mal, espérons que cela n’empire pas...

Les rues de Bogota n'étaient plus ce qu'elles auraient du être. Il aurait fallu avoir plus de choses à voir, plus de choses à faire, plus de choses à perturber. Mais non, les rues étaient trop calmes pour Aethar. Il était dans la ville colombienne pour contacter quelqu'un et tenter d'obtenir des informations sur une colonie de mutants. Et obtenir des infos sans provoquer de problème était d'un désespérant parfois. Ce qui faisait que le diplomate marchait sans but, tentant de trouver comment créer des problèmes. Et il vit bien vite un lieu où les problèmes pouvaient être créés. Le quartier n'était pas aussi beau que le reste de la ville et en plus il y avait certainement pas mal de drogués dans le coin.

Une altercation le fit lever la tête, enfin quelque chose d'intéressant qui se produisait. Et l'idée même de défendre les agressés ne lui venait pas à l'esprit. sauf qu'il entendit distinctement le mot mutant. Et ça c'était intéressant. Il adorait rencontrer des mutants, c'était quelque chose de tellement enrichissant sur le plan personnel, pouvoir leur parler, les conduire en lieu sur et surtout se faire payer pour la capture de ses congénères rien de mieux.

Il regarda la scène et agit immédiatement. Il courut vers la ruelle et créa un mur dans l'esprit des poursuivants avant de projeter dans l'esprit des deux fuyards une réplique de lui même. Et maintenant il y avait un Aethar de chaque coté, impossible de fuir, à moins de passer sur le corps de l'un des deux.

Monsieur, je crois que vous devriez cesser toute envie de fuite. Je suis ici pour vous conduire dans un lieu où les mutants peuvent vivre en paix avec leurs pouvoirs.

Ce qui était techniquement vrai après tout non ?

[HRP, court mais je ferais mieux la prochaine fois]

Ce fut probablement la course-poursuite la plus rapide de toute sa vie.

À peine John avait-il mit pied dans la ruelle, avec un regard discret à ses arrières, les quelques individus anti-mutant accompagné d'un flic à sa *poursuite* continuèrent tout droit en passant clairement devant lui.

C'était tellement inhabituel qu'il en resta muet de stupeur, tenant encore Yuki sur son dos avec fermeté, prêt à s'enfuir au moindre signe de danger, ce fut une voix devant lui qui le fit sursauté, l'adrénaline dans le sang, John n'était pas en entière concentration sur son environnement immédiat, donc il ne s'était pas du tout rendu compte du faufilement de l'homme.

- Monsieur, je crois que vous devriez cesser toute envie de fuite. Je suis ici pour vous conduire dans un lieu où les mutants peuvent vivre en paix avec leurs pouvoirs.

Surpris, John se pencha légèrement et mit son corps de façon à pouvoir partir très rapidement si jamais l'homme était hostile, mais encore la surprise arriva en fouet, coupant toute retraite et couvrant la seul issu possible était le jumeau parfait de l'interlocuteur que John avait tout juste observé pour mesurer sa carrure et son allure bien peu commode.

John n'était pas lâche, il avait voulu fuir immédiatement en se rendant compte que quelque un lui parlait, car tout son corps et son esprit se concentrait sur le seul objectif de partir vite et loin, maintenant cela était inutile car les échappatoires étaient inacessibles et finalement John se calma, gardant néanmoins l'enfant ancré sur son dos qui observait les jumeaux dans un grand intérêt.

L'ancien soldat se plaça de profil de façon à faire face à personne et pouvoir garder, au moins un minimum, les deux hommes dans son champs de vision.

Il y avait aucun silence malgré l'absence d'élocution de John, bien qu'enfermé dans une ruelle, les bruits de sirènes tout comme les cris des poursuivants résonnait aux alentours, plusieurs passaient tout droit, évitant ainsi la ruelle, cela dura de longue et interminable minutes dans lesquels John se sentit inévitablement nerveux, mais finalement l'agitation se calma et l'homme put se détendre et répondre aux hommes qui devaient s'impatientés.

- Pardonnez mes manières rustres... Être poursuivit, ce n'est pas mon quotidien.

Il tourna la tête pour scruté l'homme à sa droite, celui qui couvrait la ruelle entière, il semblait être celui qui lui avait parlé, donc conséquemment s'était assurément le chef entre les deux.

- Vous avez mentionnés que vous étiez ici pour me conduire, moi uniquement ? Dans un endroit de mutant ? Est-ce un coup de chance, ou bien me suiviez vous, car dit de cette façon, je ne peux que douté...

Ils le croyaient mutant et John estima que ce mensonge devrai persister, par contre il devra probablement mentir sur Yuki, ils ne semblaient pas être un de ses hommes en costard qui l'avait talonné lors de son retour à New-York... Ou peut-être tentaient-ils une manière subtil.

Un faible tape à son épaule fit comprendre que Yuki, siégeant de manière bien inconfortable, voulait descendre et il obtempéra, se pencha avec délicatesse il attendit que l'enfant détaches ses bras de son cou et posa pied au sol, une fois fait il se releva en soupirant, mais fit en sorte de rester parfaitement alerte.

- Bref, entrons dans le vif du sujet. Qui êtes-vous ? Ou avez-vous en tête de m'emmener moi, qui est mutant ?


L'absence total de mention de la fillette était voulu, ces hommes allaient probablement assumés qu'elle était mutante aussi, John allait démentir cette *information* si jamais la question se posait.

Il n'empêche qu'il ne fessait absolument aucune confiance à ces inconnus en attendaient une bonne justification. Ses yeux allaient de gauche à droite, de l'un à l'autre, la fillette restai tassé contre lui à zyeuté avec intérêt les cheveux pâles de celui bloquant la plus proche sorti ou, encore mais en bien moindre nombre, des hommes et femmes circulaient maintenant calmé, certain d'avoir perdu le mutant.

Plus le temps passait, plus les phéromones dégagés par Yuki pourrait avoir un début d'effet, néanmoins cela risque fort bien de n'avoir aucun changement.

Un diplomate au bon coeur ? Dans un quartier mal vu de Bogotá ? Sans doute que la pauvre tâche de ce qui pourrait être considéré de *président* aurait bien besoin d'un t'elle personnage, quand même, c'était presque connu de n'importe qui, l'homme était véreux, sans parler qu'il en avait très certainement par-dessus la tête avec toutes les merdes de certain cartels, guérilla et autre jolie bonne organisation qui dure depuis tellement longtemps que finalement, s'en était devenu banal. Et puis une t'el figure se promenant seule, en plus qui aidait un mutant pourchassé...

John ne réfléchis plus vraiment à la profession qu'Aethar lui dictait, après tout lui qui est un humain véritable et à voir son discours, la figure importante était quelqu'un de bien attentionné, un peu trop même, surtout lorsqu'il tenta une vaine prise de conscience avec la petite fille qu'il croyait sienne.

Les paroles eurent quand même un effet, tout le long du discours accompagné de pause placée au bon moment, le soldat et l'enfant échangèrent quelque regard et John se permit de laisser baisser la tension de ses muscles.

Voyons monsieur, il faut être raisonnable et voir la vérité en face, votre statut de mutant ne vous permettra jamais d'être considéré comme quelqu'un de fréquentable et cela rejaillira sur votre fille. Ce n'est certainement pas ce que vous souhaitez.

Ainsi il termina son dialogue, laissant John bien froid mais il décida de jouer le jeu, il devait tenir son rôle de mutant encore un peu si le diplomate et son jumeau soutenaient réellement leurs paroles, les diplomates... trop similaires aux politiciens, tout deux jouent des mots avec une habilité bien trop perfectionné à l'avis du soldat qui nargua d'un soudain sourire en coin le jumeau bloquant la sortie menant à la rue qu'il avait précédemment fuit. Il préférait ne pas réfléchir sur la question moral du diplomate, John n'aimait pas ça, vraiment, posé ainsi des interrogations sur *ce qu'il fera* ou *ce que je souhaite*.

Vivre aujourd'hui et pour les prochaines vingt-quatre heures, jamais plus loin, jamais pour hier. C'était cette philosophie qu'il s'est battis durant son enfance et adolescence, elle lui est toujours restée, donc en ce moment même, il la mit en action.

- Les gens n'auront pas le temps de trouver mon statu à moins d'une malencontreuse action, exactement comme ce qu'il s'est passé aujourd'hui...

Le reste des mots bloquèrent abruptement dans sa gorge alors qu'il détecta un mouvement à l'unisson parfait venant des deux côtés, les jumeaux s'étaient déplacés sans même une seconde d'écart, leur vitesse restait lente, un pas à la fois, leurs visages portant un sourire... chasseur.

Prédateur, voilà exactement ce à quoi ils ressemblaient alors qu'ils avançaient ainsi, deux loups arrivant sur les flancs, coinçant une proie sur la défensive. Croyaient-ils sûrement.... Ils étaient tombés sur un ours encore endormi.

- STOP !

La voix au naturel grave de John pris un ton de rugissement des plus agressifs, changeant complètement du ton bien plus médiatique qu'il avait employé lors des présentations. Le diplomate avait peut-être les meilleures intentions du monde, mais il semblerait avoir oublié quelque chose de base quant à un animal acculé, en particulier un ours : Acculé, la bête rugis, apeuré, elle charge.

John s'était senti enfermé lors de l'encerclement, maintenant qu'ils bougeaient, l'impression s'était renforcée, toute la situation avait donc changé. John resta néanmoins sur place, regardant instinctivement la fillette qui était encore bien surprise par l'élévement de voix.

- ... Don't come closer

Grommela-t-il en restant bien droit et immobile, il était par contre parfaitement prêt à plongé dans une direction si jamais il le devait.

Tendu, un bon mot pour décrire l'état de John qui regardait les deux *diplomates*, il l'avait mal perçu depuis le début, le fait qu'ils avaient bougés, pour lui, était signe de mauvais présage.

Ou simplement de trop grand stress.

- Papa est trop nerveux...

Voila ce qui brisa la soudaine tension, une observation complètement vrai de la part de la petite fille qui sembla lancé un regard de reproche au dit paternel.

- Les messieurs ne sont pas méchant....

John lâcha un soupire résigné.

- Papa, pourquoi dis-tu que tu es mutant ? Tu es un monstre ?

Yuki ne parlait jamais beaucoup, la plupart du temps lorsqu'elle s'exprimait, C'était sous forme de question. Parfois s'était embarrassent, d'autre, simplement inutile, mais en rare cas les questions posée pouvaient avoir un effet néfaste, comme maintenant.

John grimaça et ignora promptement l'enfant.

- Écoutez, Monsieur Aethar Sylvian, si mon prénom vous intéresse, je me nomme John et si vous voulez véritablement m'aider, vous n'avez qu'a me dire la localisation de l'endroit ou les mutants semblent être bien vu. Je saurais m'y rendre, il me faudrait simplement un peu plus de fric que je trouverai facilement. C'est ainsi que vous m'aiderez, Monsieur Sylvian, je sais très bien me débrouiller, pour cela faite moi confiance.

Restant sur la défensive, le soldat attendit ce que les jumeaux feraient, John observa la sorti plus loin, aucun passant, du moins semble-t-il et c'était tant mieux.

L'homme posa une main protectrice sur la fillette et lui dit à voix base.

- Je répondrais à ta question plus tard...

Toute son attention revint sur les jumeaux, qui franchement, semblait beaucoup trop se ressembler, même pour des clones biologiques, on aurait dit... des reflets, ils respiraient à la seconde même.

Stop ? Et puis quoi encore, le laisser filer peut-être. Aethar était tombé sur un mutant et sa fille et il ne comptait pas les laisser filer si facilement. Mais pour le moment, il était vrai qu'il ne pouvait pas faire grand chose. Enfin, si, il pouvait l'attaquer et se le mettre à dos. Mais le ramener de Bogota ne serait pas facile dans un cas comme celui-là. Aussi, Aethar cessa tout mouvement et attendit la suite des explications. John, ok s'il voulait, mais cela n'avait rien à apporter au diplomate de connaitre le prénom de son interlocuteur. Ce qui lui posait le plus de problèmes était le fait que cet interlocuteur ne soit pas particulièrement inquiet de connaitre son secret découvert.

Et aussi que la petite fille ne semblait pas au courant du coté mutant de son père. C'était d'ailleurs étrange qu'elle parle des mutants comme de monstres. Aethar ne se sentait pas du tout l'âme d'un monstre. Bien au contraire même ...

Il soupira en constatant qu'il ne parviendrait certainement pas à le convaincre mais décida tout de même de continuer à parler.

Nous ne vous voulons aucun mal et nous pouvons vous aider. Je ne comprends pas pourquoi vous préférez risquer d'être tué et de laisser ainsi votre fille seule et perdue. Cela est étrange à mes yeux, mais peut-être ne suis-je pas assez impliqué pour le comprendre.

Il se tourna vers la petite fille avant de continuer à parler.

Un monstre ? Pourquoi penses-tu que les mutants sont des monstres. Non pas du tout, ils sont comme toi, gentils. Et tu sais, je connais un endroit très joli où tu pourrais te faire plein d'amies de ton âge. Et certaines seraient des mutantes. Sans qu'elles ne te fassent aucun mal, tu te rends compte ?

Il fallait qu'il parvienne à la convaincre, elle pourrait ensuite terminer le travail commencé sur son père.

[Désolé du retard et de la courtitude du post]

[Aucun problème ^^]

Elle n'avait jamais apprécié cette impression, un ralenti désagréable, on aurait dit que tout avait une longueur d'avance, des choses insensés et rapides se produisaient, les actions s'enchaînent plus rapidement que sa compréhension, ses yeux, avait du mal à identifier les actions et tenté de raisonner convenablement, ce qui résultait dans un même constat : John, grand comme un colosse, hurlant comme un ours et dans la majorité des cas, les gens fuyaient. Quelque fois, il y avait affrontement, rarement il la prenait pour courir, c'était les seuls moments ou la fillette pouvait sentir un étrange sentiment, elle savait que ce ''papa'' était froid, terriblement froid, une mince chaleur indélébile restait néanmoins présente, Yuki avait vu cette flamme de nombreuse fois, à présent, on aurait dit que la mèche était devenue brasier.

Les deux hommes avaient dialogué, au milieu pour elle et son père, les entourant pour les jumeaux dont un restait silencieux. Leurs paroles, elle les avait compris, cet homme à droite est l'une des rare personnes autres que ''papa'' lui adressant des paroles de manière franche et gentille, tout autre humain avait pour la plupart fuit, ou bien ils montraient une hostilité déstabilisant qui avait réussit à la statufier de peur et d'incompréhension alors qu'un cri à ses côtés résonnas.

Cette peur instinctive fut déclenchée lors de ce bruit, fermant les yeux de réflexes et se préparant à être bousculé, Yuki fut surprise, ils ne s'étaient pas enfuis, papa ne leur avait pas sauté dessus, ils avaient arrêté d'avancer...

C'est ainsi, en les voyants obéirent et en regardant son papa prêt à bondir, qu'elle avait ainsi résonné, il était trop nerveux, cela paraissait comme une tâche d'encre sur un papier, se sentait comme un parfum trop fort, ses muscles tendus, son visage formant une expression inconfortable, voir rageur et ses yeux tournant vers la paranoïa.

L'enfant avait souvent vu cet état et jamais cela ne terminait bien, papa allait se montrer trop agressif, les choses s'envenimeraient, rien de bon ne s'en tirerai, le jumeau semblait leur vouloir beaucoup de bien, son ton bienfaiteur, son objectif noble, ses yeux francs, il paraissait une bonne personne, pourquoi papa restait-il si grognon et mauvais ?

Cette équation mutant = monstre, ça semblait marché, celle que tout le monde pensait, dire qu'on était mutant était une mauvaise chose, Yuki le savait, sa confusion fut très grande lorsque John affirma qu'il en était un. Elle crut tout de suite à un mensonge, mais avant tout, elle devait vérifier.

Il lui fallut une bonne quantité de courage pour briser le silence et calmé la bête, sa réussite fut surprenante et très encourageante, les hommes avaient repris le dialogue et Yuki ne pouvait s'empêcher de sourire timidement.

Nous ne vous voulons aucun mal et nous pouvons vous aider. Je ne comprends pas pourquoi vous préférez risquer d'être tué et de laisser ainsi votre fille seule et perdue. Cela est étrange à mes yeux, mais peut-être ne suis-je pas assez impliqué pour le comprendre.

Lorsque Yuki comprit cette phrase, une étrange sensation l'envahit. Un picotement apparaissant dans sa poitrine pour se promener partout dans son corps et vint l'enveloppée de manière incommodante, une tentative de réconfort fut de croiser les bras et s'appuyer sur le mur.

*Seule et perdu... Seule et perdue...*

Ces mots... Deux fois avait-elle connu pareille situation. Être laissé à soi, regardé des têtes inconnues défilés de manières quasis infinies, marchés de manières interminables jusqu'à en avoir horriblement mal aux jambes, voir des bâtiments toujours différents.

Bizarre comment deux simples termes, des syllabes misent ensemble, un son. arrivent à ainsi causé de si mauvais souvenir à faire surface, cet inconfort grandissait, pourquoi n'arrivait-elle pas à chasser ces fourmis ? De simple mot, une résonance, avait produit ceci... Yuki était complètement perdu.

Un monstre ? Pourquoi penses-tu que les mutants sont des monstres. Non pas du tout, ils sont comme toi, gentils. Et tu sais, je connais un endroit très joli où tu pourrais te faire plein d'amies de ton âge. Et certaines seraient des mutantes. Sans qu'elles ne te fassent aucun mal, tu te rends compte ?

- Ooooh... ?

Il lui parlait directement, ses yeux plongé dans les siens, ses lèvres bougeant pour former des sons qui lui étaient destinés, elle l'observa un moment, soudainement empli d'espoir.

*Amies... ?*

Qu'est-ce qui défini ce mot ? Lui-même voulant représenté plusieurs ou une personne, un homme, une femme, des hommes, des femmes les deux sexes visant sa conjugaison. Yuki resta perplexe ''friend'' en avait-elle jamais eu ?

* Papa est un ami... Non ?*

- Écoutez, dite moi juste où l'endroit se trouve, j'ai survécu quatre ans sans me faire découvrir, je pourrai continuer quelque temps...

Les mots de John entrèrent et sortirent rapidement dans l'attention de la fillette, Yuki restait en pleine réflexion. Cet homme, cet inconnu parlant de manière franche et gentille lui disait qu'il pourrait lui faire rencontré des amis... Comme elle ? Des mutants ?

* Papa est la famille... Il la dit lui-même... Mais alors un ami... ?*

La compréhension semblait si prêt, mais également lui glisser entre les doigts, un peu comme si elle tentait de faire un nœud avec une corde de glace, glissante et à moitié douloureux, l'incompréhension de ce mot lui pinçait le cœur. Elle voulait avoir des amies, même si... Cela semblait énigmatique.

- Papa !

Peut-être les deux hommes échangeaient des paroles, Yuki en avait pour une fois vraiment rien à faire.

- Je veux avoir des amis...

La phrase sortie péniblement, d'une voix morne et faible, comme si demandé était interdit, qu'elle brisait une règle.

- Je veux... Que nous partions avec lui.

Elle pointa l'homme à la chevelure aussi pâle que John qui grimaça en la regardant, elle ne sut pas vraiment l'expression qu'il tentait de montrer.

- Yuki... Nous pourrions y aller, plus tard.

Une chaleur soudaine se déversa soudainement de sa tête vers ses joues, les colorants d'un rouge discret, la fillette resta quelque secondes éberlués par la soudaine transformation aillant lieu dans son corps. Elle voulait y aller. Rencontré ses personnes

- Non...

L'un de ses poings se ferma alors qu'elle tint tête au soldat, Yuki l'avait vu levé le ton alors que des gens tentaient de répondre négativement, le doute qu'il fera pareil envahit son esprit, mais elle tint bon, un minimum.

- Tu es trop méfiant papa ! Ils sont... gentils ! Ils ne sont pas rustres, ils sont venus de manière... euh plaisant ! Ils proposent de nous aider ! Tu complique trop... Papa est trop méfiant, trop... Pessimiste...

Tremblotant comme une feuille, elle ne soutint plus les yeux bleus océanique qui l'observait à travers une cicatrice patibulaire. Il allait... Hurlé... Dire des gros mots, elle n'aura aucun amis...

- Yuki...

Complètement abattu l'enfant vint s'asseoir au sol, appuyé son dos sur le mur et cachant son visage parmi ses cheveux et colla celui-ci sur ses avants-bras, elle boudait déjà son père adoptif.

- I wanna have friend.

C'était étrange à quel point parlé ainsi, être en désaccord avec lui semblait si effrayant et dur, bientôt de l'eau vint humidifié ses prunelles, mais tout soubresaut fut retint.

- ...très bien.

Dans un bon gros grognement abattus que de véritable mot, John se retourna pour regarder le diplomate.

- Je vais vous faire confiance dans ce cas, Aethar. J'ai presque toujours été servi de pomme pourris dans mes rencontres, veillez excusez ma méfiance, mais elle durera encore. Je vais vous suivre, mais je continuerai d'observer, à la moindre hostilité... Bref excusez mes soupçons.

Oh bien sûr Yuki continuait de boudé, le soudain espoir, un sentiment de légèreté et franchement très bon qui l'avait remplit fut chassé par ses idées noires. Un contact physique à son épaule la fit tressaillir et elle observa John qui s'était accroupis, à moitié colérique, à moitié interrogative.

- T'a gagné Yuki, je vais faire confiance à ton instinct.

Il se releva en lui présentant sa main et la fierté qu'elle avait ressentit un peu plus tôt lui revint en plastifiant un doux sourire sur son jeune visage. Exubérante, l'enfant attrapa avec vivacité la grosse main de John qui la tira doucement et la lâcha pour marché un peu à l'avant.

Elle tourna la tête, observant John qui examinait le jumeau muet

- Je vais resté alerte...

Yuki grimaça tout en marchant vers l'homme au cheveux pâles.

- Ou allons-nous, Monsieur ? Les autres.. Mons--... Euh mutante, sont-elles ou bien ils... Gentils ? À quoi ressemble-ils ? Ont-ils eux-même des amis ? Qu'est-ce qu'ils aiment mangés ? Aiment-ils faire des nœuds ?

Oh oui Monsieur Aethar allait avoir affaire à tout un tas de questions.

Et je suis encore en retard ...

Aethar regarda les deux personnes débattre de l'intérêt ou non de le suivre. Cela ne leur servait à rien puisque le diplomate avait déjà décidé qu'ils devaient le suivre. Mais si débattre du bien fondé de l'accompagner sans résister leur faisait plaisir, pourquoi pas. Même si cela s'avérait inutile et un peu longuet. Enfin, ce n'était pas ce qui allait déplaire à Aethar, maintenir une illusion autant de temps ne lui posait pas de problème et les discours pompeux des chefs d'états étaient tout aussi pénibles.

Le jeune homme finit par passer son temps en réfléchissant au voyage qu'ils allaient faire jusqu'à la GC. C'était légèrement déplaisant et long, donc il fallait mieux dormir pour y aller. Il trouverait bien un moyen de les convaincre gentiment que le sommeil était la meilleure chose à faire pour passer le temps. Et puis si jamais cela ne se produisait pas, il pourrait trouver un autre moyen moins agréable. Mais pour le moment la discussion continuait et Aethar sentit que la petite fille avait enroulé son père autour de son petit doigt et qu'elle pouvait en faire ce qu'elle voulait. Il avait été inspiré en se rapprochant d'elle et en lui parlant des amies qu'elle se ferait.

Et en plus ce n'était même pas un mensonge. A la GC tout le monde finissait par se faire des amis, même si c'était plus par intérêt qu'autre chose. Il sourit quand les questions commencèrent et fit un petit geste pour la stopper.

Doucement, je ne suis pas aussi rapide que toi pour parler. Mais je vais te répondre. Avant, je vais téléphoner pour qu'on vienne nous chercher avec une grande voiture rien que pour nous d'accord ?

Il prit son téléphone et appela son chauffeur qui confirma sa venue dans les instants qui allaient suivre. Puis il fit un petit geste à son double virtuel.

C'est bon, tu peux y aller, je m'en occupe. A tout à l'heure petit frère.

Mieux valait ne pas montrer qu'il était mutant pour le moment, et attendre d'y être forcé. Il fit partir l'illusion d'une démarche assurée et lorsque le double tourna au coin de la rue, il la fit disparaître entièrement. Puis il se tourna vers la petite fille et entreprit de lui répondre.

On va dans un endroit très beau, tu vas voir, tu auras même une chambre pour toi toute seule si tu veux. Bien sur tu seras à coté de ton papa pour ne pas avoir peur la nuit. Pour les autres ? JE ne peux pas te décrire tout le monde, mais je sais qu'il y a au moins un ange, une fille qui peut se transformer en arbre et même je crois quelqu'un qui adore manger de tout. Tu vois, ils sont comme toi en fait. Par contre pour les noeuds je ne sais pas, je ne leur ai jamais demandé. Tu le feras toi même d'accord ?

Il regarda l'homme et leur fit signe de le suivre. Le chauffeur n'allait pas tarder à arriver.

La voiture approchait du lieu de rencontre. Nathan, à l’intérieur, se mordait nerveusement les lèvres. C’était la première mission qu’il faisait. Quelle joie avait-il eu, c’est fou! En fait, il n’aimait pas sa situation. Tout devait bien se passer sinon… bah! Il ne voulait même pas y penser.. Dès que l’homme l’avait appelé et lui avait dit qu’il avait une mission, il s’était senti libéré. Mais quand il avait reçu le mot concernant les ordres de la mission, il avait ressentit l’étau se resserrer contre lui. Une force incroyable qui, malgré les périodes de liberté, le gardait toujours dans sa main. En un geste, cette force pouvait le tuer, mais pouvait aussi bien lui redonner sa liberté. Il en avait assez à penser et son voyage dans l’hélicoptère fut loin d’être plaisant. Parce que Nat’ avait peur. Très peur. Il devait faire quelque chose qu’il ne souhaitait à personne. Il devait le faire, sinon c’était sa propre mort, voir pire que la mort! La mort elle-même lui semblait être une délivrance dans cette prison qu’était la GC pour lui. Il y en avait beaucoup qu’il aimait ça, mais lui, il haïssait la GC. Tout semblait calme et parfait et on n'entendait personne, voir rarement, se plaindre des traitements. Bon, il était vrai que les traitements étaient tout de même très bon pour une place contenant des dizaines, voir des centaines de captifs qui peuvent se montrer peu coopératifs. Mais, après tout, cela restait comme une sorte de prison. Le mot ‘’cellule’’ résonnait très mal à son oreille, autant que ses ailes qui l’empêchaient de se coucher sur le dos ou sur le côté. Enfin… Il fallait qu’il fasse son boulot maintenant.

Il tourna la tête et regarda par la vitre arrière de la voiture. Cette dernière était assez spacieuse sans pour autant l’être trop. Si ce l’aurait été une limousine, on l’aurait remarqué tout de suite. Donc une voiture dite normale, mais qui pouvait en envier plus d’un. Nathan ne savait pas la marque. Il n’avait jamais eu la chance de connaître quoique se soit des automobiles. Ses parents, lorsqu’il était jeune, conduisaient peu souvent et la seule chose qu’il savait reconnaître c’était un autobus, un camion et une voiture. C’était à peu prêt tout ce qu’il connaissait de ce monde. Donc à savoir la marque…

- C’est encore loin? , Lança Nathan qui était de plus en plus nerveux.
- Non, on approche.

Le type qui avait songé à lui donner la mission aurait pu faire deux pierres d’un coup s’il y aurait pensé. Nathan ne savait pas conduire et il ne pouvait pas s’asseoir correctement dans une voiture à cause de l’engin mécanique qui pendait dans son dos… Ou bien peut-être était-ce par peur qu’il s’évade? Ça ne devait pas être trop compliquer à voir quelqu’un qui n’est pas bien où il est.

Les rues du coin semblaient être toutes les mêmes et il était carrément désorienté. À côté de ça, son petit quartier natal semblait être tout petit.. Les noms de rues ne lui disaient rien, les noms des magasins non plus. Mais où il était déjà? Ha oui, Bogota… Et c’était où? Très bonne question à laquelle, malheureusement, il ne se souvenait plus de la réponse. Après tout, son but de mission n’était pas de poser des questions, mais de remplir les exigences. Avec un peu de chance, il pourrait sûrement avoir un lit plus confortable après ça… La voiture prit une route de travers et la suivit. La voiture prit un rythme plus lent et Nathan se tourna vers l’avant pour voir celui ou ceux qu’il était venu chercher…Les pauvres…