[Belgique] Prise de conscience [libre]

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C’était un mercredi après-midi, et comme tous les mercredis après-midi, Eléonore n’avait habituellement pas cours et passait la plus grosse partie de son après-midi dans le parc lorsque le temps s’y prêtait et c’était justement le cas aujourd’hui. Comme toujours elle avait emmené son éternel pantin Kuro avec elle, car même quand elle n’avait pas l’intention de l’utiliser, il l’accompagnait partout où elle se rendait. Eléonore était assise sur un banc le long d’un des nombreux chemins du parc, son pantin était assis devant elle à même le sol et la jeune fille tenait les ficelles de celui-ci dans ses mains. Il ne fallut pas attendre longtemps pour qu’on puisse voir le pantin s’animer et tout doucement se relever pour saluer un public invisible.

« Hum tu n’aurais pas un peu grossi mon petit Kuro ? »

Chuchota-t-elle à l’égard de son pantin, celui-ci fit alors mine de regarder son ventre et de le palper avec ses mains de bois, avant d’affirmer d’un signe de tête qu’elle avait raison, bien que ceci soit pure invention. Eléonore aimait lors de ses temps perdus se laisser entraîner par son imagination, inventant des histoires dont l’acteur principal était bien souvent Kuro son petit pantin de trente centimètres de haut vêtu simplement d’un pantalon bleu et d’une chemise rouge. Parfois de jeunes enfants venaient assister à ses petites histoires et spectacles mais aujourd’hui ce n’était pas le cas et Eléonore allait devoir se contenter d’un public invisible.

« Et bien, je crois qu’un petit peu d’exercices s’impose, Kuro. »

Son pantin fit alors non de la tête montrant de cette manière son opposition à une telle idée, mais Eléonore l’encouragea alors gentiment et celui-ci fit mine de céder. Il leva alors très haut ses bras avant de les faire redescendre toucher ses pieds, il répéta ce mouvement plusieurs fois imitant à merveille un exercice physique des plus simples. Puis il s’arrêta et leva les bras en l’air et écarté comme s’il attendait des applaudissements pour le supposé effort qu’il venait de faire.

« C’est bien Kuro, essayons plus dur maintenant… »

Mais avant que son pantin ne puisse exécuter une quelconque autre prouesse, il fut brutalement expulsé sur plusieurs mètres par un coup de pied qu’un garçon était venu placer en courant. Sous la puissance du coup toutes les ficelles du pantin déjà âgé avait cédé et il glissait à présent inerte sur le sol très loin d’Eléonore, celle-ci arborait une expression horrifiée de voir son pantin comme çà.

« Alors à ton âge on joue encore à la poupée. »

Eléonore releva alors la tête en direction du garçon qui venait de la narguer, elle remarqua alors qu’il n’était pas seul et qu’il était accompagné d’un autre garçon tout aussi mauvais que lui. Tous les deux étaient de son école et étaient connus pour leurs méfaits et leur taux d’absentéisme des plus élevés. Mais Eléonore ne resta pas longtemps à regarder l’auteur de ce compte de pied car aussitôt la colère vint la prendre et elle se jeta littéralement sur le garçon, voulant l’étrangler pour lui faire payer son acte.

« Enfoiré, pourquoi t’as fais çà ? »

Le garçon manquant d’étouffer essayait de se dégager mais c’était sans compter la colère qui donnait une force impressionnante à Eléonore. Mais soudain celle-ci dut relâcher la pression qu’elle exerçait autour de la gorge du garçon. Car son ami était parti chercher le pantin et menaçait à présent de lui arracher les membres si elle n’arrêtait pas tout de suite. Eléonore se stoppa alors tout de suite, permettant au garçon à terre de reprendre son souffle. Elle se releva alors et fit un pas dans la direction de l’autre qui tenait son pantin par les bras de telle manière à ce qu’on pouvait croire que celui-ci était crucifié sur une croix invisible.

« Arrêtez ! Rendez-le-moi ! »

Mais à peine eut-elle eu le temps de dire cela, que le garçon qu’elle avait étranglé s’était déjà relevé et était venu par derrière l’agripper aux bras l’empêchant ainsi de se dégager et de tenter quoi que ce soit.

« T’aurais jamais du essayer de m’étrangler, Ulrick détruis-moi ce pantin. »
« Noon !! »

Eléonore vit alors le garçon tirer sur les bras de son pantin, elle ne tarda pas alors à entendre un craquement puis à voir Kuro amputé de son bras gauche. Des larmes commencèrent alors à perler sur ses joues, tout ce qui lui restait de sa famille était entrain d’être détruit devant ses yeux.

« Regardes-moi çà Ulrick quelle pleurnicheuse, pleurer pour un vulgaire pantin. »

Le premier garçon qui la maintenait se mit alors à rire, le deuxième en fit autant tout en se rapprochant de la jeune fille qu’il pensait parfaitement immobilisée. Eléonore pleurait et tentait de se dégager mais c’était en pure perte, elle se mit alors à faire bouger ses doigts comme si sans ficelles, elle voulait que son pantin se libère de lui-même, c’était idiot de penser qu’une chose pareille pouvait arriver, elle le savait mais pourtant c’est ce qui se produisit, le pantin commença à remuer dans tout les sens dans les mains du garçon qui prit de panique le lâcha brusquement en hurlant.

« Mais qu’est-ce qui t’arrive bon sang ? »
« Le pantin ! Il bouge tout seul. »

Dit-il en lui montrant le pantin à terre qui se relever doucement, le garçon qui tenait alors Eléonore la repoussa commençant à paniquer tout autant que son copain devant ce phénomène. Ils prirent alors la fuite bousculant alors quelqu’un sur leur passage, quelqu’un qui avait assisté à toute la scène. Eléonore, elle n’en revenait pas, elle continuait de bouger ses doigts et de regarder son pantin se mouvoir devant elle. Puis elle s’agenouilla et pris son pantin dans ses mains, celui-ci cessa alors de s’animer.

** Comment est-ce possible ? **

Ne comprenant vraiment pas comment elle avait réussi un tel miracle, elle ramassa tout de même le bras de son pantin et tenta de le rattacher au reste du corps de celui-ci, mais cela était impossible, elle ne pouvait pas le réparer comme çà et elle en était bien attristée, en plus des ficelles, son pantin avait perdu un bras tout çà pour le simple plaisir que les hommes éprouvent à faire souffrir plus faible qu’eux. Eléonore redéposa alors son pantin sur le sol et rangea le bras et les morceaux de ficelles dans les poches de sa veste. Elle tendit alors à nouveau ses mains sur le pantin, voulant que celui-ci se remette à bouger et reproduisant les mêmes mouvements, celui-ci finit par s’articuler de nouveau et le fait de voir çà fit couler de nouvelles larmes sur les joues d’Eléonore, mais cette fois des larmes de joie, de la joie de voir son pantin bouger envers et contre toute logique n’obéissant qu’au désir profond de la jeune fille. Soudain celle-ci ne tarda pas à entendre quelqu’un s’approcher, c’était la même personne que les deux petits voyous avaient bousculée.

Ah, Belgique! Mais qu'est ce que venait faire une petite tête blonde ici, hein? Pas grand chose apparemment, juste un petit tournoi de Tae-Kwon-Do dont la venue était obligatoire pour maintenir ses connaissances dans ce sport. Il n'était là que depuis un jour, vu que le tournoi s'étendait sur une longue semaine, mais il commençait déjà à apprécier le bon air frais!

Ca lui changeait les idées de la facultée. Il n'aimait pas s'entrainer au combat là-bas, personne ne voulait jamais. Au premier coup de pied, il criait. Cela sert à quoi de prendre un coup d'pied si on doit crier comme une femme!! Sans être Misogyne bien sur. Alors que la première épreuve du tournoi ne débutait que dans 6heures, la première journée étant consacrée aux présentations et aux divers enregistrements, il avait pu profiter de la partie "Shopping" de la ville, achetant un petit bibelot pour Hailey. C'était mieux que rien.

Et voilà que Spiki Spike se promenait dans un parc qu'il avait trouvé comme ça. Il voulait voir si les arbres ressembleraient ou non à ceux de la facultée, ou même de Lilles. Il était déjà venu une fois ou deux avec sa mère et son "pôpa", mais il était trop jeune pour s'en souvenir correctement.

Il se rappelait juste des BD's achetées par son père, d'un protagoniste un peu maladroit nommé Gaston. Cet homme avait toujours le don de se foutre dans des situations pas possibles, et le chic de dormir comme un ours en hibernation.

Alors qu'il profitait tranquillement d'un petit bout de paysage près d'une fontaine, il entendit des cris, et des menaces. Comme tout bon homme qui se respecte - et qui a entendu une voix féminine crier - il se rapprocha de la scène et vit que la détentrice de la voix se débrouillait pas trop mal finalement. Ne voulant pas intervenir pour ne pas blesser la femme dans son égo, Spike se contenta de regarder la scène.

Tout se déroula vite, trop vite pour le petit Spiki. Elle le lâche, il l'attrape, l'autre démembre le pantin, elle pleure, le pantin s'anime, il le lâche, ils s'échappent, ils bousculent notre blond qui n'a toujours pas compris que le pantin s'était animé et que visiblement la jeune femme était encore plus joyeuse de le voir bouger que de voir les autres partirent.

Le pantin s'animant ne frappa l'esprit de Spike que lorsqu'elle rangea le bras dans une sorte de poche et qu'elle réessaya de faire bouger le pantin, toujours sans fils.

Maintenant Spiki, s'approchant en matant si un policier se ramenait pas, s'accroupit près de la jeune fille qui tenait encore son pantin.

- Tu as un don spéciale jeune fille. Je ne veux pas t'agresser avec ça mais bon, mutant moi même, je ne peux pas te laisser dans une merde pareille.

Se relevant suite à son petit discours, Spike continua de surveiller qui venait avant de lui dire du haut de son mètre 75.

- Tu ferais mieux de ne pas rester ici. Un mutant fait toujours peur aux "normaux" quoi, et en général, ils finissent toujours par appeler la police. Ou des personnes plus "compétentes".

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** Mutant ? **

Les paroles de ce jeune homme avaient assez surpris Eléonore qui avait eu un mouvement de recul vis-à-vis de l’inconnu. Il ne voulait pas la laisser dans une merde pareille avec tous les policiers ou autres personnes plus compétentes qui pouvaient se ramener disait-il. Mais de quel merdier parlait-il ? Pour sa part elle n’était pas une mutante et refusait qu’on l’appelle comme çà, ce serait la mettre au même niveau que le responsable de l’incendie de sa maison l’année passée. Eléonore se releva alors rapidement, ne faisant plus attention à son pantin qui s’écroula sur le sol de tout son poids.

« Je ne suis pas un sale mutant, regardes ! »

Dit-elle en posant une main sur sa poitrine voulant ainsi désigner toute sa personne.

« Je suis une personne normale, je ne suis pas l’un de ces monstres… »

Les adjectifs qu’elle avait employé pour parler des mutants pouvaient paraître des plus choquants pour le jeune homme qui s’était lui-même dit mutant, mais Eléonore ne gardait que de très mauvais souvenirs de sa première et unique confrontation avec un mutant, une confrontation indirecte certes car elle ne l’avait jamais rencontré personnellement mais elle avait appris de par les autorités que c’était un mutant maîtrisant les flammes qui avait mis le feu à sa demeure familiale. Les yeux d’Eléonore étaient toujours humides, les souvenirs de cet incendie revenaient dans son esprit et cela n’aida pas à stopper de nouvelles larmes de couler. Eléonore se pencha ensuite pour ramasser Kuro son pantin et le prendre dans ses bras. Il n’y avait toujours aucun policier ni autre personne en vue dans le parc, mais convaincue qu’elle n’était pas une mutante, elle ne se souciait guère du fait que des personnes voulant du mal aux mutants pouvaient arriver. Il eut alors une grosse bourrasque de vent qui fit rabattre les cheveux blancs de la jeune fille sur son visage, cheveux qu’elle s’empressa de remettre comme il faut une fois le vent calmer, avant de fixer le jeune garçon dans les yeux, montrant de par son regard sa conviction dans les paroles qu’elle avait prononcée précédemment.

« Je ne suis pas un sale mutant, regardes ! »

Un SALE MUTANT?! C'était comme cela qu'elle considérait l'espèce a part entière mutante? Spike n'y croyait pas. Restant interdit devant de tels propos absurdes et dénués de sens, et encore moins du bon sens, Spike s'autorisa à resserre son judogi avant de regarder droit dans les yeux la jeune fille.

Alors c'était à peu près comme ça qu'ils étaient vus par les autres. De sales choses, d'espèces sous-développés, de vrais rats de laboratoires. Spike se réjouissait déjà de voir la figure de cette jeune fille ce décomposer devant le choc lorsqu'elle apprendrait qu'elle serait une mutante.

Enfin, lorsque Spike lui retirera le voile qu'elle a devant les yeux.

« Je suis une personne normale, je ne suis pas l’un de ces monstres… »

Dit-elle en aposant sa main sur sa poitrine, préférant tout simplement s'absenter de commentaires pour l'instant, Spiki lâcha un petit soupir avant de voir la réalité en face.

Elle ne voulait pas entendre la vérité.

Mais le simple fait qu'elle dénigre la mutanité en les traitants de monstres fit remonter le courage à Spike. Allez mon vieux, faut lui avouer ce qu'elle est hein.

Spike ne la toucha pas, il frotta ses mains l'une contre l'autre, en ajouta avec un soupçon de colère:

- Tu crois que ta marionnette s'est animée par le biais du St-Esprit? Que le Miséricordieux est vaillamment descendu sauver ta poupée des griffes des méchants? NON! Détrompes-toi totalement, que tu le veuilles ou non, que ça te fasse gerber comme un mec qui vient d'apprendre qu'il a couché avec sa sœur, je m'en bra*le comme de ma première irruption de flammes.

Spike se tourna sur les côtés, s'asseyant sur la fontaine afin de ne pas totalement perdre patience face à cette jeune fille, qui était sans doutes du même age que lui, qui ne voulait pas voir la vérité.

- Tu es aussi mutante que moi. Mais moi je sais où il faut aller pour savoir quoi faire, je sais également comment y aller. Mais je ne t'y mènerais pas. Si tu décides de ne pas être mutante, c'est ton choix jeune fille. Des personnes se battent avec tout ce qu'ils possèdent pour que l'on soit enfin respecté, et voilà que je rencontre une nana du même âge que moi, belle, soit-dit en passant, qui n'admets pas que ses gênes sont modifiés. Alors ça, je trouve ça totalement...!

Spike prit un instant pour trouver le mot approprié, mais rien ne lui venait. Con? Non, il avait vu pire. Déjanté? C'était pas le mot requis nan. Ah, voilà, sur le bout de la langue, il va sortir...

- Insensé.

Spiki parlait à voix assez basse, juste assez pour que sa voix ne fasse pas le tour du parc, mais qu'elle parvienne aux oreilles de Eléonore.

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Le fait que le jeune garçon hausse la voix sur elle l’avait un peu calmée, elle l’avait écouté sans rien dire même si elle aurait bien aimé répondre avant. Il était vrai que tout laissait porter à croire qu’elle était mutante. Cependant on ne pouvait pas expliquer autrement le fait que son pantin se soit animé alors qu’il n’avait plus de ficelles. Mais Eléonore ne voulait pas croire en cette vérité et elle avait sa raison qu’elle trouvait irréfutable. Alors lorsque le jeune garçon lui dit qu’il trouvait insensé son comportement, elle ne put s’empêcher de lui répondre la tête baissée pour cacher ses larmes.

« Insensé ? Est-ce insensé de ne pas vouloir être comme celui qui m’a fait orpheline ? »

Depuis le tragique incendie, Eléonore considérait les mutants comme des rebelles, des voyous, des rejets de la société qui se vengeaient sur celle-ci en commettant des atrocités telle que celle avait connue. Il n’était donc pas très étonnant qu’elle réagisse de cette manière face au fait qu’elle était elle aussi une mutante. Cependant ses sentiments l’empêchaient de voir que les mutants n’étaient pas tous les mêmes et qu’ils étaient comme les hommes bons ou mauvais.

Puis se calmant un peu, Eléonore essuya d’un geste rapide ses larmes et reprit la parole tout en gardant sa tête légèrement inclinée vers le bas.

« L’année dernière, un pyromane a mis le feu à ma maison, tuant mes parents et ma sœur. J’ai appris par la police que ce pyromane était un mutant. »

Elle avait parlé à voix basse comme si elle voulait que ce jeune garçon garde cela pour lui et que par cette information qu’il essaye un peu mieux de comprendre ce qu’elle ressent et qu’il puisse ainsi peut-être trouver les mots justes à dire, bien qu’à présent ils risquaient de n’avoir plus beaucoup de temps car si les deux garçons de tout à l’heure avaient bien prévenu la police celle-ci ne tarderait pas à rappliquer. Enfin encore fallait-il qu’elle croie deux petits délinquants comme eux qui s’amusaient à jouer des tours à tout le monde, tel que des coups de fil déclarant des faux incendies, des faux accidents,…

« Insensé ? Est-ce insensé de ne pas vouloir être comme celui qui m’a fait orpheline ? »

On a tous eu des vies difficiles, il ne faut pas croire qu'un mutant ait vécu une vie normale. La seule découverte de son don fait de sa vie, aussi minable soit-elle, une véritable épopée.

Mais elle pleurait, elle pleurait sur le souvenir douloureux qu'était la mort de ses parents. Spike n'avait jamais pleuré la perte de ses parents. Il ne les avait jamais connus, il n'avait aucun souvenir, même pas une photo. Et pourtant, il ne s'était jamais soucié de ça. A quoi cela lui servirait-il de pleurer sur des personnes mortes qu'il n'a pas connues?

Enfin, sa mère biologique était bel et bien morte. Morte et enterrée, plus enterrée tu meurs (). Mais son "père"? Celui qui lui avait légué ses dons de pyromanie? Il faudrait qu'il farfouille un peu, ça ne lui ferait pas de mal.

Sa famille s'était scindée en deux parties bien distinctes. Il y avait d'abord ses parents adoptifs, puis, la fac'. Iwëne, la grande femme de glace qui vous regardait toujours de haut -comme si vous n'étiez que de la merde en gros, Malia, la prof' un peu fofolle qui n'hésite pas à droguer ses élèves, Twilight, le délégué un peu pervers qui ne manque jamais une occasion de se faire voir, Sidney Lohan, la journaliste perverse, et puis tant d'autres que Spike lui même ne pouvait que citer mentalement par de simples noms. Félix, Dylan, Naïdane, et puis, Ashen, le "bad guy", Fraust, le recteur survolté et bien entendu, Haileyley!

« L’année dernière, un pyromane a mis le feu à ma maison, tuant mes parents et ma sœur. J’ai appris par la police que ce pyromane était un mutant. »

Relevant sa tête pour regarder la jeune femme aux yeux rouges par les sanglots, Spike admit une chose. Son pouvoir serait une mauvaise arme de persuasion en ce moment. Mais qu'à cela ne tienne. Elle était mutante, et à défaut de vivre sur la facultée, elle ne devait pas finir dans les locaux de la Généctics Corps., ou même dans n'importe quel autre endroit pourvu de vilaines machines qui vous font du mal.

Spike ne le supporterait pas.

Spiki se leva et s'approcha d'elle. Son regard aux yeux couleurs rubis brillait, et regardait Eléonore sans ne pouvoir rien dire. Il ne savait pas quoi dire, il ne pouvait réellement rien dire. Si il tentait à nouveau de la convaincre, il passerait pour un mec fou. Un agresseur qui tente de l'amener quelque part. Bien sur, il ne l'était pas, mais il ne fallait pas jouer avec le feu ( Hu hu hu, quel vilain jeu de mots).

Il releva le visage d'Eléonore avec sa main gauche afin de lui faire voir ce qu'elle devait voir. Même si ça lui dégouterait à vie de sa présence, il fallait quand même qu'il le fasse. Quitte à ce que ça se termine mal.

Il claqua des doigts et toute sa main prit feu. Comme sous l'effet d'un briquet invisible. Spike referma sa main dans un geste théâtrale avant de parler à la Miss Constantine.

- Tu as des preuves que c'est bien un mutant qui a fait ça? Ou que ce n'est pas une simple arnaque de la police pour faire porter le chapeau à celui ou celle qu'ils ne peuvent attraper?

Spike retira sa main du visage d'Eléonore avant de retourner vers la fontaine, l'endroit qu'il venait de quitter. Il se abaissa la tête avant de prononcer:

- Je ne peux pas t'obliger à venir, t'es la seule à pouvoir décider. Soit tu restes dans ce monde de soie où tu veux faire croire que tu n'es pas mutante, soit tu acceptes ce que tu es et tu te décides à savoir ce que tu veux. Et ce n'est pas en restant là à pleurer que tu feras réparer ton pantin.

Spike fit quelques pas en clamant :

- Tout est réparable. Rien n'est irréalisable pour quelqu'un qui le souhaite.

Invité

Bien qu’elle ne le voyait, car elle avait la tête baissée, Eléonore sentit l’adolescent se rapprocher et s’arrêter près d’elle. Celui-ci releva alors le visage d’Eléonore avec sa main gauche sans que celle-ci ne lui offre vraiment une quelconque résistance face à son geste. Puis de son autre main qu’il vint présenter face à la jeune fille, il fit claquer des doigts et cette main se mit alors à prendre feu à la grande surprise d’Eléonore qui eut un mouvement de recul. Spike fit disparaître les flammes aussi rapidement qu’il les avait créées et put alors constater rien que par le nouveau regard qu’elle lui jetait, qu’elle était à la fois surprise et apeurée par ce qu’il venait de faire.

** Nous avons fort à supposer que ce soit un mutant maîtrisant les flammes qui ait commis cette atrocité. **

Les paroles de ce commissaire venaient de résonner dans sa tête suite à cette démonstration de pouvoir, un mutant contrôlant les flammes, c’était exactement ce qu’elle avait en face d’elle. Elle eut alors à nouveau un mouvement de recul avant d’entendre le jeune homme lui demandait si elle avait des preuves que c’était bien un mutant qui avait fait cela, et si ce n’était pas plutôt une simple arnaque de la police pour faire porter le chapeau une fois de plus sur la population mutante. Face à cela Eléonore ne sut quoi répondre tout de suite et se mit à réfléchir, essayant de se remémorer ce que la police avait bien voulu lui dire sur cette affaire. Spike profita de son silence pour continuer, lui disant qu’il ne voulait pas l’obliger à venir avec lui mais qu’il fallait qu’elle se décide entre ne pas admettre qu’elle était une mutante, fait qui lui apparaissait de plus en plus évident, ou entre accepter ce qu’elle est et décider de ce qu’elle veut savoir. Il rajouta également que ce n’était pas en restant là à pleurnicher qu’elle réparerait son pantin et que quoi qu’on dise tout est réparable et rien est irréalisable lorsqu’on le souhaite. Suite à ces paroles, Eléonore essuya les dernières larmes sur son visage, avant de regarder son pantin qu’elle tenait en main, celui-ci avait piètre allure sans son bras gauche mais était pourtant toujours pour elle l’objet le plus précieux au monde. Le regardant elle retrouva progressivement son calme, désormais plus aucunes larmes ne seraient versées, elle réfléchit alors sur une quelconque véritable preuve, outre que les paroles du commissaire, de la culpabilité d’un mutant. Au bout d’un moment, elle fit par lever les yeux sur le garçon et à lui répondre.

« Tout ce que je sais est tout ce qu’on a bien voulu me dire, je n’ai donc pas la moindre preuve. »

Le fait de prononcer ses simples paroles semblait bouleverser en elle toutes ses croyances, et si ce n’était finalement pas un mutant qui avait été à l’origine de cet incendie et si finalement, comme l’avait dit ce garçon, la police lui avait menti pour faire encore moins bien voir les mutants par la société. Elle replongea alors son regard sur son pantin, comme s’il allait lui apporter la solution aux nombreuses questions qui se soulevaient en elle. Fixant son pantin, ce furent les paroles de Spike qui lui revinrent à l’esprit, parole qu’elle répéta à haute voix.

« Tout est réparable. Rien n’est irréalisable pour quelqu’un qui le souhaite… Je ne suis qu’une idiote, quel est cet endroit où tu veux m’emmener ? »

Eléonore avait finalement compris qu’elle baignait dans l’erreur et les préjugés et ce à cause de cette police qui insufflait de fausses idées dans les cœurs des gens. Il ne faisait aucun doute que la police n’aimait pas les mutants, elle les traquait pour soi-disant le bien de la société, elle venait d’admettre qu’elle aussi était une mutante et de ce fait elle n’était plus vraiment en sécurité nulle part ici, restait alors l’endroit dont parler ce garçon, dont elle ignorait encore tout de lui si ce n’est qu’il était un mutant tout comme elle. Eléonore releva alors la tête, regardant Spike avec un regard nouveau qui montrait qu’elle était prête à l’écouter et à avoir confiance en ces paroles.

- Ca aurait pu être pire côté idiotie, tu t'en tires pas mal toi...

Spike s'était arrêté, il n'allait pas continuer à parler fort tout de même! Et le narrateur vous fait savoir qu'il s'excuse bien bas d'écrire tant de lignes qui n'ont rien n'a voir avec le topic, mais qu'en ce moment il a un petit problème d'inspiration lié à une foutue poésie de Victor Hugo qui lui accapare le crâne et qui l'empêche intégralement de faire une réponse correcte sans quelque chose d'assez spéciale.

Elénore voulait maintenant aller à la facultée. Bien, si elle voulait tant, dommage que Spike ai perdu la "flamme" d'enthousiasme qui lui avait donné l'envie de l'amener là-bas. Pour le moment, il avait plutôt envie de rentrer à la chambre d'hotêl qu'il avait loué. Voire, aller prendre un café en terrasse.

Mais pour le moment, il fallait lui répondre:

- Une sorte d'académie pour mutant. Le genre d'endroit où l'on apprend en communauté à élargir nos connaissances sur notre sujet et notre pouvoir. Je n'y suis pas depuis longtemps, mais les résultats sont satisfaisants. C'est toujours mieux que de passer sa vie dans une cellule à se battre pour survivre...

[Argh, c'est court, mais j'ai pas d'inspiration pour ce post ci, je me rattrape au suivant, promis.]

Invité

Spike face à sa réponse lui répondit qu’il y avait pire comme idiotie et qu’elle s’en tirait assez bien à ce niveau là, cette remarque fit légèrement sourire la jeune fille qui attendait toujours qu’il lui en dise plus sur son fameux endroit pour les êtres comme elle et lui. Il lui expliqua alors que c’était une sorte d’académie pour mutant, un endroit où on pouvait apprendre à mieux se connaître soi-même et maîtriser son don. Il lui informa qu’il n’y était que depuis peu mais qu’il était assez satisfait des résultats qu’il avait obtenu depuis qu’il avait intégré cet établissement. Il lui dit aussi que c’était toujours mieux que de se trouver en cellule à se battre pour survivre. Et là Eléonore était d’accord pour dire qu’il n’y avait pas photo là-dessus et que personne ayant connu la liberté aimerait se voir enfermé entre quatre murs. Mais vint ensuite une autre question dans l’esprit de la jeune mutante, question qu’elle ne tarda pas à formuler.

« Et où se trouve cette faculté ? Est-ce qu’elle est près d’ici ? »

En effet, vu que c’était la première fois qu’elle entendait parler de la faculté, il était plus que normal qu’elle ignore son emplacement et encore beaucoup d’autres choses à son sujet. C’était pourquoi elle voulait en savoir plus, aller dans cette faculté signifiait tout de même changer de style de vie, abandonner le train-train quotidien qu’elle a connu jusqu’ici et s’aventurer dans un monde dont les portes s’ouvraient tout juste à elle. Elle avait beau être une mutante, elle ne connaissait rien au monde des mutants et donc s’aventurer dans l’inconnu était toujours quelque chose de difficile à appréhender. Mais bon elle ne pouvait certainement pas rester continuer sa vie ici tranquillement et regardant son pantin qu’elle tenait dans ses bras, elle se dit qu’elle n’aurait que des ennuis avec les autorités dès que celles-ci auront appris son statut de mutante.

Spoiler:

« Et où se trouve cette faculté ? Est-ce qu’elle est près d’ici ? »

Spike se retourna, regarda clairement Eléonore dans les yeux avant de sourire.

Si seulement elle savait.

Il avait fallu à Spiki Spike près d'un mois pour trouver la facultée. Et le hasard fit que le jour où il trouva le célèbre bateau, il se fit amocher par une bande de loubards. Lorsqu'il arriva là-bas, il fit la rencontre de Zira Mai. Puis, vint le tour d'Hailey, Alexandra, Félix, Twilight, Sidney, caetera et caetera.

Puis, il avait eu le détachement familial. Bien qu'elle n'ait apparemment pas de famille, il fallait se faire à l'idée de quitter l'endroit qu'elle avait toujours connue pour un autre, assez chaleureux mais toujours inconnu. Puis, si elle était timide, la facultée risquerait de la troubler quelque peu au début. L'idée de cohabiter avec une fille ou un garçon, qu'on ne connait ni de noir ni de blanc, et avec qui on va sans doute vivre des choses nouvelles, ça avait plut à Spiki, mais qui sait pour elle?

Sortant de ses pensées, Spike lui répondit:

- Elle est loin, effectivement. Mais je préfère que nous allions autre part pour en parler, l'idée d'évoquer cet endroit dans un parc me parait étrangement...pas sécuritaire.

Se rapprochant de la jeune femme "précoce" Spike lui tendit sa main avant de dire de sa voix habituellement claire mais rapide :

- Au fait, moi c'est Spike! Si tu veux qu'on en parle, soit tu m'emmènes dans un café que tu connais, soit je rentre dans mon hôtel. J'connais que cet endroit ici.

Souriant, assez détendu, pas du tout stressé quant à une quelconque possibilité de finir la soirée avec une compagnie féminine - de toute façon, Hailey n'en saura rien hein?- mais plutôt gêné par le fait qu'il allait devoir ramener une jeune femme avec lui, sans que personne ne se fasse d'idées quant à la possibilité de relation d'une nuit entre les deux. Après tout, si on connaissait Spiki Spike Baret, on savait qu'habituellement, il ne se gênerait pas. Mais habituellement, il n'est pas en couple!

Enfin, jamais assez officiellement.

Invité

Spike semblait plongé dans ses pensées, si bien qu’Eléonore dut attendre quelques secondes avant que celui-ci ne lui réponde enfin que cette fameuse se trouvait très loin d’ici. Il ne voulut pas lui en dire plus car il trouvait ce parc peu sûr pour parler d’une telle chose. Pourtant à première vue, il n’y avait personne autour d’eux susceptible d’entendre leur conversation, cependant il était vrai que vu la situation, jouer la carte de la sécurité était la meilleure chose à faire. Le jeune homme s’approcha alors d’elle pour venir lui tendre une main tout en se présentant, il s’appelait Spike. Eléonore lui serra la main et l’écouta lui dire que si elle voulait qu’ils en parle un peu plus de cette faculté qu’il serait souhaitable de le faire dans un endroit plus approprié tel qu’un café de sa connaissance ou bien son hôtel.

« Je m’appelle Eléonore et je connais un café près de mon pensionnat, on peut y être en dix minutes. Il nous faut juste traverser le par cet deux trois rues. »

En proposant cet endroit, Eléonore ne cachait pas son envie d’en savoir plus sur cette faculté, d’autant plus que sa curiosité avait été éveillée de par le fait qu’il semblait des plus délicats d’en parler dans des lieux publics, à cause de quelques oreilles indiscrètes. Eléonore, après avoir fait sa proposition, avait lâché la main de Spike et avait fait quelques pas en direction d’un petit sentier du parc qui menait à l’une des sorties de celui-ci, celle qui leur permettrait de prendre au plus court pour se rendre au café dont venait de parler Eléonore.

« C’est un café assez sympathique et il n’y a jamais beaucoup de monde vu qu’il est situé loin du centre ville. La plupart des clients de ce café sont des pensionnaires tout comme moi. »

Eléonore s’était retournée, attendant que Spike la rejoigne pour pourvoir continuer de marcher côte à côte. Elle tenait toujours dans ses bras son pantin qu’elle caressait machinalement de sa main droite comme s’il s’agissait d’un petit chaton réclamant de l’affection.

« Je m’appelle Eléonore et je connais un café près de mon pensionnat, on peut y être en dix minutes. Il nous faut juste traverser le par cet deux trois rues. »

Elénore, se dit Spike. Quel joli prénom, charmant prénom! Rien de plus honorable pour Spike que de connaitre le prénom de la femme avec qui il se balade. Au moins, c'est une preuve qu'il a pas papillonné partout, et qu'il n'avait profité physiquement de son escapade en Belgique. Après tout, Hailey n'en saurait rien, mais il ne fallait pas trop compter là dessus mon pauvre Spike. Elles finissent toujours par tout savoir les femmes. Comme dit le proverbe réunionnais:

" Fourmi i marche sous la terre toute demoune i connait "

A traduire en " Même si une fourmi marche sous la terre tout le monde le sait/finit par le savoir. " C'est pour cela que Spike est un tantinet prudent, et prévoyant également.

« C’est un café assez sympathique et il n’y a jamais beaucoup de monde vu qu’il est situé loin du centre ville. La plupart des clients de ce café sont des pensionnaires tout comme moi. »

Et bien, allons-y! Suivant de près Elénore qui prenait de l'avance en le guidant dans le parc, Spike suivait silencieusement, regardant de dos la future élève de la facultée.

Elle n'était pas grande, mais ses cheveux étaient d'une couleur étrangement blanche-grise. Pas si étrange que ça, vu qu'elle était tout de même la quatrième personne que Spike voyait avec cette couleur de cheveux. Bande de pas-normaux.

Fraust, Iwëne, Ashen et maintenant Eléonore. A croire qu'ils avaient tous un lien de parenté quelque part!

Arrivant finalement aux côtés de Eléo', Spike ré-engagea la discussion, afin de ne pas laisser le terrible blanc s'installer..

- Ça t'as fait quoi de me voir faire apparaître des flammes comme ça?

Invité

Lorsqu’il fut arrivé à sa hauteur, Eléonore l’entendit lui poser une question, il se montrait apparemment désireux de savoir ce que cela lui avait fait de le voir faire apparaître des flammes comme çà, comme par magie. Eléonore sourit alors, contrairement à leurs premiers échanges, elle était plus décontractée et tournant légèrement la tête sur le côté pour apercevoir Spike qui marchait à ses côtés. Elle lui répondit ces quelques mots :

« Cà m’a fait tout d’abord peur, car je t’ai tout de suite pris pour ce pyromane. »

En effet cela avait été une réaction des plus normales avec tout ce que les policiers avait été lui raconter cependant à présent elle savait qu’elle ne pouvait pas se fier à cent pour cent aux paroles des soi-disant représentants de l’ordre. Ce pyromane ne pouvait pas être forcément un mutant contrôlant le feu tout comme Spike, qu’Eléonore voyait de moins en moins susceptible d’être l’hauteur de l’incendie de sa maison. Mais bon elle ne le connaissait pas encore assez pour savoir s’il ne lui jouait pas la comédie et la carte du mensonge pour cacher sa culpabilité ou de mauvaises intentions. En effet Eléonore avait beau semblée des plus sympathiques et conviviales qu’elle pouvait être, il n’en demeurait pas moins qu’elle restait toujours méfiante vis-à-vis d’autrui et qu’elle avait du mal à accorder sa confiance à quelqu’un.

« Mais avec du recul, je trouve ce don assez impressionnant et fascinant. »

Oui c’était un pouvoir des plus impressionnants et face à lui, Eléonore avec son simple pouvoir focus se sentait un peu diminuée. En effet la manipulation parfaite des pantins face à la maîtrise parfaite des flammes, c’était deux choses qui ne pouvaient être comparée tellement la différence était grande entre elles. Cependant Eléonore était tout de même contente d’hériter d’un pareil pouvoir, être capable de faire vivre le dernier présent de son père a pour elle une importance et une valeur plus grande que la maîtrise de n’importe quel élément.

« Dis-moi il ne t’est jamais arrivé de te brûler ? »

Comme on le dit toujours, il n’y a pas de question idiote, cependant celle-ci pouvait suscité un peu l’étonnement, elle avait vu Spike enflammer sa main sans faire de grimaces quelconques de douleurs, cependant elle avait du mal à s’imaginer le fait d’avoir une quelconque partie du corps enflammée et de ne pas crier de douleur. Pour elle le fait était un élément des plus dévastateurs qui l’avait assez marqué depuis maintenant plus d ‘un ans.

« Cà m’a fait tout d’abord peur, car je t’ai tout de suite pris pour ce pyromane. »

Elle se fiait aux préjugés, comme tout enfant. Comme tout enfant croyant encore que les adultes prenaient leurs pieds à travailler. Croyant que dans 4 ans, ils auraient un avenir confortable. Non, comme tout enfant, elle se fourrait encore le doigt dans l'oeil. Mais Spike ne pouvait pas la blâmer, elle ne voulait pas être comme "eux". Heureusement qu'elle n'avait pas vécu à la Génétics, sinon on aurait pu directement la classer dans les personnes ayant eu un passé dangereux.

Et ils continuaient à marcher, lentement, en prenant leur temps. Rien ne pressait, le soleil était doux, l'air était frais, le sentier était plat, bref, la Belgique ça avait l'air bien quoi!

A ce qui parait, le pÔpa de Spike se ferait fait sa première fortune ici, dans un casino. Il avait misé 100€ en Black Jack, et hop, un 20 contre un 19. Il remporta la manche, et il continua. Encore et encore à miser. Puis, il se mit au Poker, avant de finir sa course aux gains sur les machines à sous. On peut dire que l'Etat avait financé son entreprise en quelque sorte.

Pis, y'avait cet homme en qui son père n'avait pas très confiance. Un certain Train, ou quelque chose du genre. Le pur air noble, snob presque. M'ster Carl avait demandé à son fils de l'accompagner à cette sortie où il devait s'occuper de régler les petits détails que son porte-parole n'avait pas pu affiner/arrondir. Genre, le prix, le temps, et toutes les broutilles dans ce genre.

Bref, tout d'abord, s'assurer qu'Eléonore arriverait à la Fac'. Ensuite, s'assurer de rentrer également entier à la facultée. Enfin, téléphoner à Miss Daniel, se rassurer sur son état, lui demander si elle était vaccinée, majeur et bien sur, consciente de ses actes. Elle s'engageait dans une se ses péripéties dont elle avait le secret, comme le combat contre Ashen en fait. Après cette bastonnade, elle avait eu besoin d'un bon sac de glace et d'une paille pendant 4 jours. Je vous assure que c'est pas facile de faire manger une adolescente blessée dans l'âme.

Les hommes, tous les mêmes! ( Sauf moi bien entendu )

« Mais avec du recul, je trouve ce don assez impressionnant et fascinant. »

Pour sur ma p'tite! C'est surtout super efficace dans toutes les situations! T'es dans un banquet et t'as tâché ta veste/robe? Hop, tu fait chauffer de l'eau et c'est bon, tu te tapes pas la honte!

T'es perdu en pleine Amazonie, dans la partie inexplorée de la forêt où vit seulement un petit peuple d'Indiens tout juste bons à te bouffer la guibole en te disant que c'est un rituel d'initiation. Tu te fait capturer, hop! Tu fait brûler quelque chose en prétendant que tu es un demi-dieu, ça peut marcher je vous l'assure...

T'es chez toi et t'as plus d'allumettes - ça ça peut arriver au moins - et bah quoi? HOP! Un petit coup de main et t'as le feu mec!

Alors, c'pas nice tout ça?

C'est vrai que Spiki n'avait jamais réellement pris conscience de la gamme de possibilités que lui donnait son pouvoir. Il avait un nombre incalculable d'actions possibles, de mouvement, et tous pouvait être amplifiés, voire plus, avec son pouvoir.

Traines pas trop avec elle Spike, tu prendrais presque gout à te sentir fort...

« Dis-moi il ne t’est jamais arrivé de te brûler ? »

Hum, la question qui fâche. Pour que vous compreniez bien ce qui va suivre, je dois revenir en arrière.

Nous sommes dans la salle thermique. Spike y est seul, ça ne fait pas si longtemps que ça qu’il arrive à s’embraser totalement, et il n’a jamais eu l’occasion de « s’ausculter » sous toutes les coutures. Prenant bien les dispositions nécessaires à ce que tout soit bien fermé, Spike se mit donc « NU » dans la salle, et s’enflamma totalement.

Je vous laisse ensuite deviner la suite... Spike, étant un homme très poussé au niveau du corps, ne s’était jamais demandé ce que ça faisait quand « IL » était en feu.

Mauvaise idée, je préfère écourter cette analepse en vous disant que l’on peut désormais retrouver, disséminer ici et là, quelques poils brûlés...

Sortant de ses pensées, Spiki lui répondit donc :

-Euhm, je préfère te dire que j’ai découvert il n’y a pas longtemps qu’une seule partie de mon corps n’était pas automatiquement inflammable. Et j’avoue que j’en ai payé les frais...

Prenant l’air peiné, vu qu’il devait avouer qu’il n’était pas la véritable allumette qu’il semblait être, Spike s’excusa d’un regard en massant discrètement, comme ci la douleur semblait revenir avec le souvenir, la partie qu’il fallait éviter d’embraser.

[ TOPIC Arrêté, Eléonore arrête le RP pour raisons personnelles ]

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