[ New York ] A l'heure de la pause. ( Libre ! )

Invité

Cela faisait maintenant quatre ans que Milo avait gagné l'Amérique pour s'y établir, quittant le pays où il avait passé toute son enfance, l'Italie.
Natif de New-York, l'intégration s'était faite sans soucis majeurs.Depuis qu'il avait rencontré Fraust, le mutant avait un but : Dénonçer les abominations commises envers ses frères dans de sordides laboratoires, dont l'exemple le plus terrible était la Genetics Corporation.
Bien trop peu de gens savaient ce qu'étaient vraiment les actions de la firme, et cela était tout bonnement inadmissible.
Les humains devaient savoir ce qu'on leur cachait avec ardeur !

Et c'est à ca que le jeune homme s'appliquait depuis plus de deux heures.Installé sur son canapé, les jambes par dessus l'accoudoir, il achevait d'écrire un article sur son ordinateur portable.
Un clic, le tout était envoyé, prêt à paraître le lendemain.
Satisfait de son travail, Milo leva machinalement la main droite pour faire venir à lui une bouteille d'eau fraîche, avant de se désaltérer longuement.
Après quoi, le corps courbaturé par la position qu'il avait trop lonngtemps gardée, il se leva, pour aller regarder à la fenêtre.
Le temps était radieux, idéal pour une petite promenade.

Attrapant son manteau, la température étant tout de même celle d'un mois de Fevrier, il avait attrapé les clés de son appartement, qu'il avait soigneusement vérrouillé.
Nul besoin d'un quelconque moyen de transport, ses pieds feraient très bien l'affaire !
Il ne lui fallut que quelques instants pour déçider d'une destination : Le parc.
Marchant tranquillement au milieu des allées, la tête dans les nuages, il avait gagné un banc, sur lequel il s'était assit.

Rien de tel qu'un petit coin de verdure pour rêvasser.En fin de compte, c'était sans doutes la nature qui manquait au jeune homme : Dans le Val d'Aoste, les vastes espaces ne manquaient pas, et les traçes de civilisation se faisaient plutôt rares.
Mais ici, c'était différent : La ville, le bruit, la pollution...Et pourtant, il avait apprit à aimer l'endroit où il vivait.
Le son d'une cloche se fit entendre : L'heure était venue pour les enfants de quitter l'école pour rentrer chez eux.

Alors qu'il regardait les joyeux futurs petits citoyens passer devant lui, le sourire aux lèvres, il remarqua que l'un d'eux se trouvait être mit à l'écart du groupe.
Agé de 5 ou 6 ans,serrant un mouchoir dans sa petite main pâle, il pleurait à chaudes larmes, un laçet de sa chaussure droite détaché...
Prit de compassion, ce qui n'était pas rare chez lui, Milo s'était levé, pour s'approcher de lui, avant de lui demander gentiment :

-Qu'est ce qui ne va pas ?

Incapable de lui répondre, car secoué par des sanglots, le petit était venu se coller contre lui, venant enfouir sa tête dans les replis du vêtements.
L'attrapant gentiment par la taille, le mutant l'avait porté jusqu'à son banc, avant de l'y assoir et de raccomoder son laçet.
Une fois cela fait, il s'était assit à ses côtés, avant de sécher les grosses larmes de crocodile qui coulaient sur ses joues.
Quand l'enfant fut calmé, il reprit d'une voix douce :

-Là, ca va mieux ? Comment tu t'appelles ?

-Matthew...

-Moi c'est Milo.Pourquoi est ce que tu pleurais tout à l'heure ?

-Un grand a dit que je racontais n'importe quoi, et que les supers-héros existaient pas...

Cette conversation, l'Italien se souvenait très bien l'avoir eut avec sa famille au cours de sa jeunesse, tournée un peu différement.
Bien entendu, personne n'avait prêté attention à ce qu'il disait lorsqu'il prétendait pouvoir faire voler ses crayons de couleur...
Se souvenant trop bien de ce qu'il avait ressentit devant cette incrédulité injuste, il répondit :

-Ecoutes : Ce grand t'as dit tout ca simplement parce qu'il ne pense pas comme toi.Mais tu as raison de croire qu'il existe des gens différents tu sais.

-C'est vrai ? Avec des supers pouvoirs et tout ?

Cet enthousiasme eut pour effet de faire s'élargir le sourire du jeune homme, qui continua :

-Oui.Comme Super-man, Spider-man, et même batman.Mais ce ne sont pas ses pouvoirs qui font de quelqu'un un héro : C'est la façon dont il utilise son coeur et son cerveau, tu comprends ?

-Je crois...Dis, tu crois que je rencontrerais un super-héro un jour ? Ou que je pourrais en être un ?

-C'est possible, oui.Mais dis moi...Tu saurais garder un secret ?

-Ah oui alors !

-Regardes le bâton sous tes pieds .

Levant légèrement la main droite, après s'être assuré que personne n'était en mesure de le voir, Milo avait soulevé le petit objet à hauteur de la tête de son jeune interlocuteur, qui ouvrait de grands yeux à la fois émerveillés et ébahis.
Une fois le petit tour de passe passe terminé, il s'était exclamé :

-Whaaa ! Tu en es un, toi de super-héro ?

-Non, pas vraiment en fait...

Quelques minutes s'écoulèrent en silence.Alors qu'il allait reprendre, et se lançer dans une explication simple, l'Italien avait remarqué que le petit Matthew avait le regard rivé sur quelque chose...
Ou plutôt quelqu'un...
Ce qui était pratiquement sûr, c'est que l'inconnu n'avait rien pu voir de la manifestation du pouvoir du mutant.
En revanche, ce dernier ignorait totalement ce qu'on lui voulait...
C'est sur un ton neutre qu'il avait donc lançé des salutations polies :

-Bonjour.Je peux vous aider ?

Malia avait décidé de se rendre à New York, en vacances pour se détendre. Elle se rendit au parc, après cette fête de la Saint-valentin, elle n'avait pas très envie de revoir pleins de couples, non pas qu'elle se sentait mal d'être seule, d'ailleurs elle aimait ce célibat, mais elle en avait eu assez pour un moment. Enmitouflée dans un jeans une paire de botte en cuire noire et un manteau d'hivers, elle avait tout de même un peu froid, elle c'était donc munie d'un bonnet et d'une écharpe, les gants ça elle n'en avait pas, et c'était bien dommage ses mains ne tarderaient pas à être bleu violacée en plus d'être gelées.
Enfin la jeune asiatique se baladait au milieu d'un grand jardin d'hivers, qui en été devait ne pas désemplir de monde. Elle sortit du chemin de la promenade pour se rendre vers un bosquet d'arbre et de buissons. Un animal y pleurnichait, un chien sans doute vu les lamentations. Elle arriva, écarta quelques branches de ses mains refroidit, dont les ongles commençaient à prendre une couleur violassée très pâle à cause du froid qui tendait à les engourdir petit à petit. Le professeur se demandait où elle devait retrouver son amie un peu folle Panonique, sur la promenade, c'était grand tout de même.
Lorsque Malia se retrouva à proximité des gémissement, elle sourit, elle avait vu juste, un chien de taille moyenne avait coincé sa patte entre deux branches. C'est pourquoi, elle se retrouva à détruire littéralement un buisson pour arriver à atteindre le dit chien et à lui libérer la patte sans le blesser. une fois qu'elle fut sortit, de la végétation, elle entendit une cloche, et vit passer un groupe d'élèves jovial. Elle observait avec désarroi le carnage qu'elle venait d'opérer à ce pauvre végétal, et décida de lui redonner un peu de vigueur, et le consolidant et en comblant les trous par lequel c'était introduit l'animal. Elle disposa ainsi une simple graine, puis elle se retourna vers la promenade, où elle pouvait voir un élève pleurer, et un homme qui essayait de lui remonter le moral. Elle, faisait pousser sa plante à l'identique de la précédente, sans que personne ne puisse savoir que c'était elle qui faisait cela. Elle sourit en voyant le jeune homme s'évertuer à redonner le sourire à ce jeune garçon, puis elle réalisa une chose, il pouvait la voir d'ici. D'ailleurs, vu qu'il avait tourné la tête dans ça direction, cela allait sans doute être le cas.
L'animal quand à lui, décida de s'enfuir juste à ce moment là, il courra en direction du petit garçon, apeuré sans doute par ce que Malia était en train de faire. Il s'approchait, et elle n'avait pas fini. S'il regardait derrière son dos, cela n'allait pas aller, le bruit que faisait la plante en grandissant à la vitesse grand V n'était pas très habituel, et s'il remarquait ça sans doute n'allait-il pas apprécier de se retrouver face à une mutante. La jeune femme garda tout de même son calme, et lorsqu'il lui demanda si elle avait besoin d'aide, elle répondit tout simplement d'une voie à moitié étouffée par son écharpe.

"- Non, merci, tout vas bien, j'attends juste une amie. "

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gniiiiiii gniiiiiii gniiiiiii gniiiiiii gniiiiiii gniiiiiii

Ceci n'est pas le cri d'agonie d'une petite bestiole, ni une sonnerie de téléphone, ni même une alarme ... Seulement la valise tirée par Pannonique dont les petites roulettes hurlaient leur soif d'huile.

Et puis, pas la simple petite valise discrète tractée par une femme douce et délicate ... C'était plutôt le container trainé par Pannonique ...

Oui, on l'avait entendue venir. Mais ceux qui n'y avait pas fait attention et qui n'avaient pas fait place nette sur le trottoir s'étaient retrouvés avec les pieds endoloris, sans même que la jeune femme n'ait fait mine d'en avoir prit conscience.

Après tout, c'étaient leurs pieds, ils les mettaient où ils le voulaient ...

Trente-neuf "gniiiiiii" et quatre "Aaaaaïe !" plus tard, la livreuse en tous genres s'exclama :

- Malia ! Quelle surprise, je m'attendais à être très en retard, mais tu n'as pas l'air lassée ...

Un coup d'œil au jeune homme, et ce fut comme si Fraust avait enfin rebranché l'ampoule dans son esprit ...

- Oh, je vois ... Je vous ai interrompus ?

Aussi discrètement qu'il est possible pour la demoiselle Sarice de le faire, elle se pencha et glissa à l'oreille de l'enseignante :

- Excellent choix, les italiens sont conus pour leur ardeur légendaire !

Et comme si de rien était, elle consacra aussi une messe basse à l'inconnu

- Pour faire sa court, je te déconseille de lui offrir des fleurs, en revanche, un bon sac d'engrais la rendra toute chose ...

Sur ce, un pas en arrière, un sourire béat, et elle sortit une sucette de son sac qu'elle se mit à mâchonner négligemment ...

- Faites comme si j'étais pas là !

Malia entendit bien avant de pouvoir voir et confirmer ses soupçons, Panonique arrivait, avec une grosse valise, que dis-je un camion qu'elle traînait dans un boucan infernal à bout de bras. le petit garçon après avoir reporté son attention en la direction du bruit, semblait de plus en plus rassurée. Il n'en était rien pour l'enseignante par contre. Lorsqu'une catastrophe était évitée, une autre pointait le bout de son nez, elle qui était heureuse d'avoir pu s'approcher des deux hommes du fait qu'elle ne pourrait pas être démasquée pour la plante, son amie maléfique arrivait. Celle-ci n'avait jamais sa langue dans sa poche, et pire, elle lisait dans les gens comme dans un livre ouvert, sauf que le livre mentait par moment.
Malia ne c'était pas trompée, elle ne manqua pas de glisser une messe basse à chacun des deux adultes et heureusement pour lui, d'ignorer le garçon qui la regardait intrigué. Elle finit son numéros par un théâtrale : " Faites comme si j'étais pas là ! " Auquel Malia répondit entre ses dents juste assez fort pour se faire entendre par l'homme qui se tenait devant-elle.

"- Comme si c'était possible... "

Cette phrase lourde de sous entendu fut tout de suite suivit par une autre clairement dite et audible par toute la petite troupe qui c'était à présent formée. Le professeur laissa tomber son regard vers le jeune garçon qui devait sans doute trouver la situation totalement anormale et étrange surtout. Mais elle ne parlait pas que pour lui, en fait, elle essayait de s'excuser auprès de l'inconnu qui se tenait en face d'elle, le comportement de cette femme était inexcusable par moment, d'autant plus que Malia ne savait ce qu'elle lui avait glissé à l'oreille.

"- Bonjour, ne fait pas attention à elle, elle est toujours comme ça. Je me présente Malia, nous pouvons faire quelque chose pour toi ?
- Je vais rentrer à la maison c'est juste à côté et maman doit m'attendre, au revoir Milo le super héros. "

Sur ces mots l'enfant partit en poursuivant le chemin tracé par la promenade. Malia sourit à l'entente de ce surnom, rien ne lui indiquait pourtant son origine, mais il devait y avoir une raison plausible. Et puis après tout, elle n'en avait pas vraiment grand chose à faire, c'était simplement mignon. Elle vit alors Matthew faire un signe de la main, qu'elle reproduisit en grimaçant. Ses mains, elles étaient congelées et leur couleur avait cette fois ci virée au violet prononcé voir au bleue. Elle avait froid et aucun marchant ambulant chez qui prendre une boisson chaude comme au centre ville.

"- Panonique tu as le temps de prendre un café avec ce monsieur ou alors je suis condamnée à refaire ma valise dans les plus bref délai avec mes mains gelées ? Enfin, pour le café c'est si ça vous intéresse, je ne voudrai pas vous l'imposer. "

Malia avait prit ce ton celui ci particulier qu'elle employait lors de ses cours et de ses visites au musée. Panonique risquait de ne pas répondre bien évidement, mais elle espérait que l'homme accepterait avant qu'elle ne puisse obliger le professeur à la suivre pour elle ne savait qu'elle aventure. Seul l'avenir pourrait décider du sort de ses mains et cela chagrinait déjà la jeune femme qui se sentit bien seule d'un coup.

Invité

Milo avait tourné les yeux vers la jeune femme qui captivait son jeune interlocuteur, pour s'aperçevoir qu'elle semblait faire quelque chose d'étrange.
Fait qu'elle détrompa, en prétendant qu'elle attendait une amie.Passablement inquiet, l'enfant s'était rapproché de l'adulte, se cachant à moitié dans les replis de son long manteau d'hiver.
Quelques secondes plus tard, et avant qu'il n'ait eut le temps d'en plaçer une, des horribles crissements retentissaient dans l'allée :
Une seconde femme, à l'allure assez singulière, approchait du banc, traînant une valise derrière elle.

Deux messes basses s'ensuivirent : L'une destinée à la dénommée Malia, l'autre au jeune Italien, qui avait passé un bras autour du petit garçon : Prudence est mère de sûreté...
Lorsqu'on lui conseilla d'offrir de l'engrais plutôt que des fleurs, ce qui ferait manifestement plaisir à la brune, il voulut dire quelque chose, mais le gamin le devança.
Se penchant vers son oreille, il avait murmuré :

-Elles aussi elles ont des pouvoirs ?

Imitant son comportement, le mutant lui avait répondu, lui aussi à voix basse :

-Je n'en sais rien du tout...

L'instant d'après, Malia reprenait la parole, s'adressant à Matthew : Ce dernier devait aller retrouver sa mère, et c'était bien normal !
Après avoir salué l'Italien d'un joyeux " Au revoir Milo le super-héro ", ce qui arracha un sourire conçerné, il s'en était allé, disparaîssant dans les sentiers du parc.
Un dernier signe de main plus tard, Milo avait reporté toute son attention sur ses deux nouvelles interlocutriçes, tout en se levant de sa plaçe.
Faisant quelques pas en direction des femmes, il s'adressa à elles d'une voix amicale :

-Enchanté mesdemoiselles Malia et...Panonique, c'est bien ca ? Je m'appelle Milo, mais ca, vous devez déjà le savoir, grâce au petit.

Devant la proposition d'aller prendre un café, il fut ammené à jeter un coup d'oeil en direction des mains de la brune, qui semblaient gelées.
Un vent froid commençait à se lever, et la nuit ne tarderait plus à tomber.
N'ayant pas grand chose à faire, le journaliste accepta la proposition qui lui était faite :

-Un café ? Pourquoi pas.Vous nous accompagnez ?

Cette dernière phrase était destinée à Malia, car le jeune homme ne se doutait pas qu'elle puisse ne pas avoir envie de se réchauffer au plus vite !

Malia fut soulagée de voir le jeune homme répondre avant Panonique. Maintenant c'était bon, elle pouvait ouvrir la marche vers une destination inconnue, elle ne connaissait pas la ville. Quel sombre idiote elle faisait, enfin c'était toujours mieux que de proposer quelque chose qu'elle savait qu'elle ne pourrait offrir. Remarque, elle n'avait pas de dollar, et à son avis la monnaie laotienne n'aurait pas un grand succès ici. Enfin Panonique la sortirait de ce mauvais pas comme d'habitude, elle lui devait bien ça après tout, la faire venir ici pour repartir c'était ce qu'on appelle être culotté...
Elle remarqua alors qu'il la regardait en lui demandant si elle les accompagnait. Pourquoi une t'elle question ? N'était ce pas elle qui avait soumis l'idée après tout... Enfin elle répondit sur un ton aimable sans plus de chaleur que d'habitude.

"- Oui, bien entendu."

Malia enfourna ses mains dans les poches de son manteau et tenta en vain de les réchauffer ainsi. Le froid était une vrai saloperie, elle qui ne le connaissait pas plus que ça, elle le détestait déjà. Comment pouvait on supporter de tel température. malgré son bonnet et son écharpe, elle réussissait à avoir froid aux oreilles et au menton qu'elle avait prit soin de rentrer dans la laine douce et bariolée qui était lovée autour de son cou.
Ils se dirigeaient ainsi tous les trois vers un café, Malia avait juste lancé la marche, elle laissa bien vite Panonique passer devant de peur de se faire écraser les pieds par sa valise cacophonique.

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Café ? Avez-vous déjà vu une Pannonique quand elle a bu du café ? Vous avez de la chance.

Chance que Malia et son amant n'allaient peut-être pas avoir ... Seul le temps nous le dira.

Quoi qu'il en soit, LA Pannonique (oui "La" personne d'autre ne saurait porter un tel prénom) avançait en conquérante vers un café qu'elle avait vu en venant. Pour être précis, c'était plutôt le café qui s'était malencontreusement trouvé sur sa trajectoire, et qui n'avait pas réussi à fuir.

Boarf : le temps d'arriver, les dommages auront probablement été réparés, et ce troquet semblait tout à fait charmant, c'est pour dire : les serveurs ne l'avaient pas couverte d'insultes lors de son passage...

En cheminant, l'esprit de la jeune femme, nullement engourdit par le froid, releva quelques incohérences.
Sans même se retourner, elle adressa derrière elle :

- Dites-moi, bel homme, je vous connais depuis à peine plus de trois minutes, pourquoi sommes-nous déjà si intimes que nous en venons à nous appeler par nos prénoms ? Sans oublier que vous nous emmenez boire un café ... Avez-vous ce même comportement avec toutes les jeunes femmes que vous croisez ? Si c'est le cas, les rumeurs concernant les italiens sont tout à fait fondées. Vous êtes très séduisant, mais abusez-vous de vos charmes ainsi aussi souvent ?

Ouaip-Ouaip : faites comme si je n'étais pas là ... La bienséance et Pannonique, c'était un peu l'huile et l'eau : on a beau les mettre ensemble dans un checker et le faire secouer par un astronaute épileptique en plein entrainement dans une de ces grosses machines qui tournent, çà ne se mélange pas ...

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Si l'une des deux jeunes femmes restait silencieuse, semblant avoir très froid, l'autre n'avait pas sa langue dans sa poche !
Traînant toujours sa lourde valise en manque d'huile derrière elle, écrasant tout ce qui se trouvait sur son chemin, passants inclus, elle interpella Milo, le qualifiant de " bel homme ", tout en lui repprochant presque de des les séduire.
Ben voyons !
Déterminé à rappeler son innoçence dans l'affaire du café, et ses bonnes intentions envers elles, le jeune homme avait répondu d'une voix à la fois amusée et un peu gênée :

-Je vous remerçie pour le compliment, mais je ne fais rien pour vous plaire.De plus, l'idée du café ne vient pas de moi, mais de vous, non ? Charmante initiative du reste, vu le froid qu'il fait dehors !

Une fois arrivés devant la porte du café, les dames se virent invitées à entrer en premier, un galant mutant leur tenant aimablement la porte afin de leur faciliter le passage.
Suivant la singulière acolyte du jour, il s'était installé avec ses interlocutrices à une table un peu reculée des autres.
Avant que les serveuses n'arrivent pour prendre leur commande, il se débarrassa de son manteau, dévoilant un pull chaud et un jean.
Une femme se présenta alors, leur adressant aimablement la parole :

-Messieux dames, que prendrez vous ?

L'italien avait laissé les femmes choisir d'abord, question de bonnes manières, avant d'annonçer :

-Je prendrais un café, pas trop corsé si possible, avec une pointe de lait s'il vous plaît.

Détournant son attention de l'employée, qui repartait pour donner la commande, le mutant avait reprit, croisant les mains sur la table :

-D'où venez vous, si ce n'est pas indiscret ? Vous êtes d'ici ?

Il attendit ensuite une réponse, silencieux, profitant de l'agréable chaleur de la pièce pour réchauffer ses membres engourdis...

Malia avait suivit le train jusqu'au café où Milo l'avait généreusement laissé entré à la suite de Panonique. Elle repensait encore à ce que celle-ci avait eu le culot de lui dire. Non mais elle était vraiment garce lorsqu'elle s'y mettait celle-ci... Enfin ce n'était qu'une amie qu'elle ne voyait pas très souvent. Après tout, elle n'était pas obligée d'approuver tout ce qu'elle faisait. D'ailleurs en passant, Malia n'avait pas pu s'empêcher de chuchoter à Milo quelques mots dans son anglais, langue qu'il parlait lorsqu'elle l'avait rencontré dans le parc, le plus convenable possible.

"- Excuse moi pour ce qu'elle te dit, elle est toujours un peu folle. le pire c'est qu'on ne s'y fait jamais. "

Malia lui sourit avant de s'engouffrer par la porte dans l'espoir de trouver de la chaleur. Ils s'installèrent à une table à l'écart des autres. Alors que Malia avait vu sur la salle, elle remarqua la serveuse souffler un bon coup au comptoir avant de prendre son plateau plein de nombreux café pour deux tables. Elle ne le renversa pas, mais visiblement elle n'était pas certaine de l'exploit qu'elle venait d'accomplir. Oui, elle avait regardé son plateau vide deux fois avant de se rendre à leur table et durant le trajet, elle avait sourit pour elle même. La jeune femme arriva et leur prit leur commande, de façon énergique mais très aimable.

"- Pour moi un café noire s'il vous plaît. "

La jeune femme aimait le café fort depuis toujours. par contre elle fut surprise de voir la commande de l'italien. En fait elle fut surtout surprise de le voir prendre un café ici dans un lieu où le café était banale. Oui elle avait côtoyé bon nombre d'italiens, et leur point commun était leur passion pour le bon café. Certain arrivaient même à savoir d'où provenait les cafés même s'il y en avait 25 mélangés dans le breuvage ! Elle retira son manteau dévoilant un haut noire surmonté d'un pull blanc à grosse maille. Oui, elle ne pensait pas qu'ici il ferait si froid, d'ailleurs elle n'avait rien pour palier à ce froid dans sa garde robe. il faisait chaud en espagne et aussi à la faculté.
Milo déposa ses mains sur la table, en les croisant. Ces mains étaient fines et semblaient faites pour jouer au piano. oui, c'était vraiment impressionnant, elle n'avait jamais pu encore observer de mains comme celle-ci, si fines et élancées. Celles de Malia au contraire était plutôt courtes mais toutes aussi fines. Elle avait calées ses mains entre ses jambes pour tenter de les tenir encore plus au chaud que si elle les avait laissées se réchauffées dans la chaleur ambiante. Lorsqu'elle referma ses jambes, elle ne pu se retenir de lancer un juron en chinois qui voulait dire quelque chose comme : " Saleté de froid. " Mais elle se rattrapa rapidement en répondant au jeune homme qui leur avait fait l'honneur de les accompagner.

"- Pour ma part, je vis au laos actuellement. Et vous ? "

Invité

Voyez-vous mes chers enfants, un chat a une manière bien à lui de se comporter. Voyez par exemple, qu'il n'a pas de maîtres, seulement des esclaves qu'il tolère en sa demeure pourvu qu'ils lui grattent le ventre et le nourrissent.
Ce genre de bestioles ne vous est jamais reconnaissant de quoi que ce soit : ce que vous lui offrez lui est dû. Une pâtée haut de gamme à 16 euros cinquante ? C'est votre devoir de la lui acheter. Et quand vous ne le faites pas, c'est un crime de lèse-majesté. Vous pouvez être sûr qu'il ira se faire les griffes sur le canapé du salon.

Pannonique était très féline.

C'est donc en ne gratifiant Milo que d'une bouffée de phéromones qu'elle passa la porte qu'il lui tenait, faisant passer la valise à un quart de centimètres du pied du jeune homme, juste histoire de montrer ce qui avait pu lui arriver si ...

Une fois assise, la pétillante jeune femme plaça sa valise sur sa droite, et attendit que les autres fassent appel à un serveur. Malheureusement pour les hormones de la jeune femme, ce fut une serveuse qui vint à prendre leur commande ... Alors que le serveur servait une autre table, au fond, une meute de concourantes assises à une table mitoyenne avaient les yeux rivées sur ce dernier ...

Lorsque Malia eut passé sa commande, Pannonique reporta son regard sur la table où elle se trouvait, et demanda :

- Un jus de goyave !

Voyant le regard désemparé de la serveuse, elle rectifia :

- Bon, alors papaye !

Le regard changea à peine ...

- I would like an Irish coffe please ...

En anglais, juste pour faire remarquer qu'elle avait entendu, et comprit la messe basse, sans pour autant qu'elle en veuille à son amie.

Une fois le café arrivé, la jeune femme fit signe à la serveuse de laisser la cafetière avec laquelle elle avait servit les tasses sur la table, et commença à siroter le liquide noir avant de faire la moue, et de rajouter pratiquement autant de sucre qu'il n'y avait de café.

Son amie avait posé une question au sujet de la géographie. Malia savait très bien qu’à peine Pannonique avait elle écrit sa nouvelle adresse qu'on pouvait être sûr qu'elle n'y résiderait plus quand on viendra la voir ... Donc Pannonique resta à regarder l'italien, en affichant son plus beau sourire.

Invité

Lorsque la commande arriva, le jeune homme récupéra son café, se remémorant avec un sourire la façon dont la dénommée Pannonique avait passé sa commande.
Décidemment, cette jeune femme était bien singulière !
Menfin...
Portant les lèvres à sa tasse, il avait goûté un peu du liquide brûlant qu'elle contenait.
Le café n'était pas mauvais, mais sa saveur n'égalait en rien celle d'un véritable breuvage Italien !
Seul bémol : Un léger manque de lait.

Attrapant le récipient qui le contenait, il en avait rajouté un peu, avant de remuer, tout en écoutant la réponse qui lui était donnée, en même temps que sa question lui était retournée :
Malia disait vivre au Laos, ce qui n'était pas tout prêt de New-York.
Ce pays n'était d'ailleur pas connu du mutant, qui répondit alors :

-Le Laos, vraiment ? C'est agréable comme endroit ? Pour ma part, je vis ici, à New-York.Mon appartement est à Manhattan.

Reportant sa tasse à sa bouche, il avait patienté un moment, avant de s'adresser aux deux jeunes femmes ensembles cette fois :

-Si ce n'est pas indiscret...Qu'est ce qui vous ammène en Amérique ?

Répondant au sourire de Pannonique, qui descendait son café à une vitesse folle, l'Américain avait laissé la paroles à ses interlocutrices :
Monopoliser une conversation était impoli après tout, surtout en présence de dames...

Malia savoura la réponse de Pannonique, elle avait perdu l'habitude d'entendre ces caprices de petite fille, et cela la faisait bien bien rire au fond d'elle même. Pourtant en surface, c'était toujours la même petit ligne formée par des lèvres expressives mais pas trop, en effet, ses lèvres engourdies par le froid ne formaient qu'un demi sourie, celui qu'elle avait tout le temps et qu'on arrivait à lui enlever qu'en de très rares occasions.
C'est après quelques minutes seulement que leur commande arriva. Malia tendit la main pour prendre la tasse qu'on lui tendait, et après une minuscule gorgée qui la brûla de façon impardonnable, elle se contenta de se réchauffer les mains sur la tasse. Ce qui il fallait l'avouer marchait mieux qu'entre ses jambes, preuve en était faite qu'on bout d'une dizaine de minutes, ses ongles bleuis par le froid redevinrent d'une couleur rosée plus agréable. L'italien aimai le lait dans son café, il en rajoutait de façon impressionnante, et tandis qu'il mélangeait ce nouveau breuvage, il continua la discussion sans attendre la réponse de Pannonique, elle était habitante du monde, il fallait l'appeler le jour même pour être certain de la retrouver à l'endroit indiqué, ou alors qu'elle fixe elle même le rendez-vous, et encore il fallait vérifier avant de partir...
C'est ainsi que l'enseignante matériel reprit la parole de façon plus détendue son visage s'étant réchauffé, elle avait bien moins de mal à articulé ce qu'elle souhaitait dire.

"- Tout dépend du point de vue, si l'on aime pas la culture asiatique je vous déconseille l'endroit, mais bon il fait plus chaud qu'ici en tout cas. "

Lorsqu'il reposa sa tasse et qu'il posa une question Malia venait à peine de finir de répondre à la première, si bien qu'elle enchaîna sur la seconde réponse, dont elle aurait adoré entendre la réponse de Pannonique, pourquoi était-elle venu ici à cette saison ? Et surtout pourquoi se balader avec cette valise si imposante et vétuste alors qu'elle l'avait fait venir ici... Enfin maintenant une chose était certaine, ses vacances seraient plus courtes que prévues, avec son amie sur le qui vive ainsi c'était certain. Mais le voyage vers elle ne savait quel destination s'annonçait particulièrement cocasse.

"- Pour ma part je suis ici en vacances, mais je crois qu'elles vont être écourtées. "

Invité

A partir du moment où la discution s'était orientée vers le lieu de résidence, Pannonique s'était déconectée : tout simplement parcequ'ainsi, au lieu de répondre des "heuu ..." hésitants, en cherchant un mensonge, elle pourraint lancer un "heeeeiiinn ? Tu as dit quelquechose ?"...

Donc, Pannonique sirotait son café, ce dernier vide, elle leva sa tasse, signalant au serveur sur lequel ses yeux étaient rivés, qu'elle avait envie d'un autre café ...

A son grand damn, ce fut la serveuse qui vint remplir sa tasse, et la fois suivante aussi ... Celle d'après ... Et celle d'après ...

La jeune femme, gesticulait à toute vitesse, les yeux injectés de sang, le tout en tranblant suffisament pour qu'on ne lui confie en aucun cas de la nitroglycérine ...

- Bon,etvousjeunehomme,quefaites-vousdanscettevilleennotrecompagnie ?

Le café ... Cà, c'est un liquide qui peut faire des ravages ...
Pannonique ... Cà, c'est une femme qui peut faire des ravages ...

Et à votre avis, si on mélange les deux ? Combien de personnes peuvent y survivre ?

Invité

[ DSL pour le retard, je n'ai pas beaucoup de temps en ce moment...]

Milo avait écouté les réponses qui lui avaient été fournies avec attention : Il n'avait rien contre la culture asiatique, mais n'était pas fanatique de sa gastronomie.
Les chiens, les chats et le poisson cru, très peu pour lui !
En revanche, la chaleur, il aimait ça, et même beaucoup.A l'endroit où il avait grandit, en Italie, il passait le plus clair de son temps dans la nature, étendu dans l'herbe en plein soleil.
Mais à présent, et depuis plusieurs années, tout était différent...
Il y avait eut le départ de son frère, puis sa rencontre avec Fraust, et enfin la création de la Faculté, sans parler de son métier de journaliste.

Traquer et dénonçer les sbires des laboratoires qui osaient expérimenter des choses sur ses frères mutants étaient son passe temps favoris.
Plus qu'un passe temps, c'était en réalité plus une mission, un but qu'il s'était fixé :
Défendre leur intégrité, et les protéger, quoi qu'il lui en coûte, pour qu'un jour, tous puissent vivre en paix avec les humains...
Il répondit à la dernière remarque de Malia avec un sourire amusé :

-New-York n'est pas une ville si horrible, il faut juste le temps de s'y habituer.J'admet en revanche qu'il ne fais pas souvent beau...

L'attention du jeune homme s'était ensuite reportée sur Pannonique...
En effet, la jeune femme, qui avait déjà une attitude fort singulière en temps normal, était terriblement agitée.
Normal me direz vous, elle venait de boire plus de trois cafés à la suite !
Et pourtant, ses yeux injectés de sang, et le fait qu'elle ne puisse plus aligner deux mots de façon intelligible était fort inquiètant, si bien que l'Italien s'enquit :

-Mademoiselle, est-ce que ça va ? Je n'ai rien compris, que venez vous de dire ?

Prêt à agir en cas de besoin, le mutant attendit une réponse...

Invité

Caféééé ! Ce breuvage d'origine éthiopienne tiré de graines de caféier est classé parmis les boisson psychoactives. Elle est entre autres la mixture dont Pannonique s'était abreuvée maintenant par quatre fois, et d'ailleurs, la cinquième était en route ...

- Moi?Ouijevaisbien. Pourquoiçàn'irraitpas? C'estvousquim'inquiéttez:vousavezl'airtout pâle,etvousparleztrèslentement,commeunDVDenmoderalenti! Vouslefaitesexprès?!

Pour ceux qui ont de la mémoire, voyez le fonctionnement du pouvoir d'Ashen ou d'Hitori : ce n'est jamais eux qui vont plus vite, mais le monde qui ralentit ... Oui, on peut dire que le café peut octroyer des super-pouvoirs, un peu comme la potion magique ...

- Vousavezl'airinquet,vousavezdesproblèmesdansvotreviedecouple?

Voyant l'expression de Milo, et sans prendre la peine de l'analyser pour savoir si l'expression signifiait qu'il avait ou non une vie de couple, la jeune femme reprit... Avec un sourire qu'on pourrait prêter à une lionne qui trouve une gazelle pétrifiée de peur, et qui ne s'enfuit pas ...

- Oh,maisalorsvousêtescélibataire!

La caféïnomane se tourna alors vers son amie, et lui fit grâce d'une messe basse ...

- Onfaitlacourse?Lapremièrequiluivoleunbaiserl'emporte,d'accord ?

Sur ce, elle se retourna vers l'infortuné italien ...

- Vousavezunlégeraccentdansvotrevoix,Milo. CànevousdérrangepasquejevousappelleMilo? Tantmieux! Donc,Milo,sij'enjugeàvotreaccent,jedirraisquevousvenezd'Italie,oud'Espagne... J'airaison?

Malia leva les yeux au ciel, enfin le plafond du restaurant pour le moment, elle n'était pas encore douée d'une vision permettant d'observer à travers les murs ou autres objets opaque, lorsque Pannonique commença à parler à toute vitesse sans prendre la peine de respirer. Elle était de ce faite, très difficile à comprendre, mais la jeune femme commençait à la connaître et le début très rapide des espagnols ne la dérangeaient pas plus que ça...
Milo lui semblait inquiet de la situation, le professeur se contenta de lui sourire afin de lui faire comprendre qu'il n'y avait rien d'inquiétant dans cette histoire, et qu'il pouvait se détendre. Elle leva le bras lorsque la serveuse passa et lui demanda un verre d'eau bien fraîche. Malgré les yeux ronds de celle-ci, elle confirma sa demande d'un petit regard vers son amie. La serveuse partit sans rien demander d'autre. En effet, la dite amie n'avait aucun mal à passer pour folle...
C'est alors que Pannonique se pencha vers elle pour lui proposer un défi. L'asiatique la regarda, et lui répondit par un petit sourire timide, suivit immédiatement d'une prise de parole, enfin une fois que celle-ci commença à draguer ouvertement l'homme qui les accompagnait.

"- D'accord, je relève le défi. "

La serveuse revint, Malia avait son verre d'eau et son café du moins sa tasse vide devant-elle. Elle remplit celle de Pannonique d'eau bien fraîche, dans son état elle ne le remarquerait sans doute pas, et cela calmerait l'esprit de Pannonique bien trop excitée... Puis elle reporta son attention sur Milo, cherchant à évincer son adversaire du moment. La jeune femme rousse était toujours aussi folle, et l'enseignante avait bien du mal à la suivre d'habitude, mais voler un baiser à quelqu'un avant elle, il suffisait de se montrer plus directe.
Sur cette pensée, elle se pencha vers Milo, afin de lui glisser à l'oreille quelques mots. Elle n'avait pas vraiment prit le temps de réfléchir. Elle qui d'habitude n'était pas du tout avenante, là on ne pouvait pas dire qu'elle ne se mouillait pas. Mais ce qu'elle dit sur le ton de la confidence espérait que cela pouvait lui permettre de gagner.

"- Milo, excusez moi de vous faire cette demande, mais pourriez-vous me laisser vous voler un baisé ? J'ai bien envie de battre Pannonique à son propre jeu. "

La jeune femme se remise en place, assise, elle regardait toujours le journaliste droit dans les yeux, avec un regard pleins de défis et de supplications. Oui pour une fois elle avait bien joué, du moins c'est ce qu'elle estimait. Il n'y avait plus qu'à guetter la réaction de l'homme, espérons qu'il accepte.

Invité

[ DSL vraiment pour mon retard, je suis très prise par mes cours ces temps ci....]

L'état de la dénommée Pannonique n'allait pas en s'arrangeant !
Visiblement incapable de prononçer une phrase avec une vitesse et une allocution normales, elle enchaînait des phrases dont le jeune Italien peinait à saisir le sens.
Il comprit néanmoins qu'elle lui parlait de sa vie de couple.
Alors qu'il allait lui expliquer qu'il était célibataire, ou du moins, tenter, un étrange accord avait été passé entre les deux femmes...

Etonné, le mutant répondit tout d'abord à la question de la caféïnomane, sur un ton posé :

- Je suis en partie Italien, en effet. C'est là que j'ai passé toute mon enfance en réalité, un très beau pays vous savez !

Par la suite, il s'intéressa à celle que Malia lui adressa discrètement :
Lui voler un baiser ?
C'était donc ça le jeu des deux demoiselles !
A la fois amusé et complice, le jeune homme lui avait glissé à l'oreille :

- Faites donc, je n'y vois pas d'inconvénient...

Pas coinçé, Milo ne voyait pas de mal à se livrer à de telles pratiques, alors pourquoi refuser ?
Il laissa cependant l'initiative à la jeune femme, comme il l'avait toujours fait.
Comme on dit, les femmes d'abord, n'est ce pas ?

L'enseignante se rapprocha du bord de sa chaise, et se pencha vers le journaliste pour lui donner un baisé. Elle le fit d'une façon assez furtive, sans non plus trop s'attarder ou trop peu, un juste milieu qui montrait bien qu'il ne s'agissait que d'un baisé sans importance et même sans arrière pensée. Malia avait su se montrer aussi froide que la mort avec les hommes sans pour autant perdre la moindre partie de sa féminité.
Elle se retira et regarda Pannonique essayant de cerner sa réaction. Elle venait de perdre, c'était évident. Mais allait-elle l'accepter ça cela ne l'était pas surtout dans l'état où son amie était. La mutante fit un léger sourire au jeune homme sans doute son aimé de quelques, années vu sa façon de se vêtir, quoi que on ne pouvait pas vraiment savoir en fait.

"- Merci à vous. Pannonique, j'espère que tu n'as plus envie de café. "

Malia avait ajouté cette seconde phrase sur le ton de la plaisanterie. Elle espérait que Pannonique se rendrait ainsi compte qu'elle avait abusée sur la caféine. Les fins de la jeune femmes ne serait sans doute jamais atteinte, elle le savait, mais rien ne refusait d'espérer, du moins c'est ainsi que la professeur considérait la chose à tord ou à raison me direz vous.

Invité

Comme aux échecs, il faut toujours avoir deux cous d'avance. Bon, Pannonique ne jouait pas aux échecs, elle préférait le jeu de Go, mais bon, ce n'est qu'une expression, pas besoin de s'étendre plus longtemps là-dessus, je ne vois pas du tout pourquoi vous demmandez !

Ainsi, au moment du baiser la jeune femme dégaina son appareil photo, et prit un cliché, leur envoyant au passage un beau flash dans les yeux ...

- Gagné! C'estCamberraquivaêtrecontente! Ellequivoulaitunscoop! Quoidemieuxquelesamourssecretsdelaprof? JesensqueLarsvanousfaireunegrossecrisedejalousie! LagazettedelapetiteLohanvasevendreparpaquets!

Un grand sourire illuminait le visage de la jeune femme, qui ne fut quasiment pas terni par la question posée, qui sous-entendait qu'elle avait abusé du café ... Mais même si Pannonique comprenait le sous-entendu, il n'y avait personne qui possédait le quart de son talent pour faire comme si elle n'avait rien entendu ...

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