[Inde] Logan va chez le dentiste (libre)

Une petite heure après avoir quitté la planque du M.I.L., Logan arriva dans la ville toute proche, où il savait qu'il existait plusieurs cabinets dentaires des plus irréprochables. Car rappelons la raison de sa descente en ville, il venait se faire refaire le dentier, après les dents cassées et perdues au cours de la mission à la Genetics Corp. de Londres. Il savait qu'en l'état actuel de sa dentition, Logan n'avait aucune chance d'espérer séduire la moindre pouliche, alors autant se faire arranger çà!

C'est ainsi qu'au coin d'une ruelle, il repéra la plaque dorée d'un chirurgien dentiste très sérieux, un certain Pratnah ou un truc du genre... Logan entra, et se présenta à la secrétaire:

"Bonjour monsieur, avez-vous rendez-vous?"

Logan montra sa dentition, la bonne femme recula de surprise!

"Comme vous pouvez le constater, je n'ai pas rendez-vous mais c'est pour une urgence!"

"En effet, je vois çà... Je vais voir si le docteur Pratnah peut vous recevoir."

"Merci bien ma bonne dame!"

Michael s'installa alors en salle d'attente, se demandant si le gars aurait le temps de le prendre ou si il devrait chercher un autre gus pour lui arranger les ratiches. Il avança son bras pour prendre une revue sur la petite table basse, mais remarquant que toutes étaient écrites en indien, il renonça. Il avait déjà eu du bol que la femme sache parler anglais. Femme qui revint peu près en annonçant:

"Si vous pouvez patienter un petit peu, le docteur vous recevra dès la fin de son actuel rendez-vous."

Logan acquiessa. Surtout qu'il n'avait pas la moindre envie de devoir aller en chercher un autre, de dentiste. Si celui-ci pouvait le prendre dans quelques minutes, pourquoi aller se casser le cul à en chercher un autre, je vous le demande...

Une quinzaine de minutes passèrent pendant lesquelles Spyke se tourna les pouces, regarda deux araignées se battre sur le plafond blanc, se tourna les pouces, regarda par la fenêtre, se tourna les pouces... Vordel que c'est chiant d'attendre! Bref, le dentiste arriva enfin, et invita Logan à le suivre dans son "bureau".

Logan n'avait jamais eu besoin d'aller chez le dentiste, grâce à une dentition impeccable depuis toujours. Cette visite devait bien etre la seconde ou troisième, quelque chose comme çà; aussi ce lieu, cette pièce, ne lui était pas particulièrement familière, mais le mettait plutôt mal à l'aise. Surtout quand il fut installé dans le fauteuil inclinable. Une pointe de stressmonta, mais Spyke tacha de se détendre.

"Bien, ouvrez la bouche, que je constate les dégâts."

Demanda le doc'. Logan s'éxécuta. Le odc' poussa un "Wow!", ce qui n'était pas forcément bon signe. Il devait sans doute se demander comment il allait bien pouvoir réparer tout çà... A moins de tout arracher et de remettre des dents en ferraille ou en plastique, ce qui n'était pas pour plaire à Logan. M'enfin, le concerné attendit le verdict du spécialiste, qui ne tarda pas à arriver:

"Bien. pour les dents cassées, il va falloir dévitaliser les morceaux restants, puis les limer pour pouvoir mettre des couronnes; pour la dent manquante, même chose. Vous ne vous en sortez pas trop mal, il n'y a rien à arracher. Mais comment diable vous êtes vous fait cela?"

Logan soupira de soulagement. Pas d'arrachage, c'était toujours çà de gagné. Il répondit:

"Oh, je me suis battu avec un lion qui avait un sacré crochet du droit. Il m'a fait râcler les dents sur un sol en bêton, aussi... Que du bonheur!"

*Et s'il savait que c'est la stricte vérité, héhé..."

Le docteur le regarda un moment, incrédule, puis finit par sourire, se disant qu'il avait affaire à un illuminé. Par la suite, il enfila des gants chirurgicaux, et prépara une grosse seringue d'anesthésiant. Logan vit la préparation, et commença à se dire que finallement, il allait déguster...
Surtout que le doc' se rapprocha avec sa seringue...

"Je vais vous anesthésier, çà ne sera pas trop douloureux. Ouvrez à nouveau la bouche en grand, s'il vous plait."

Le plus ironique avec les docteurs, quand ils vous disent que çà ne fera pas mal, c'est que çà se voit que ce ne sont pas eux qui sont sur le billard... Logan ouvrit la bouche, tout à coup moins rassuré que quand il avait franchit la porte de ce cabinet. La piqûre fut, il est vrai, relativement peu douloureuse, sauf que le dentiste piqua notre héros en au moins 15 endroits différents dans ses gencives. Le pire, c'était quand l'anesthésiant coula dans sa bouche, Logan fût bien forcé de l'avaler, et le goût qu'avait ce produit était incroyablement amer, pire que la pisse d'Arok. L'envie de vomir était effroyable après çà!

Logan déglutit difficilement, pendant que le doc' préparait son matos.

*Le salaud, il pourrait m'offrir un verre d'eau!*

Le dentiste expliqua ensuite:

"Je vais utiliser cet appareil, comparable à une perceuse miniature, pour percer des trous dans ce qui reste de vos dents, puis avec ces petites aiguilles, je vais en enlever les nerfs. Cà, çà fait mal, je vous ne le cache pas. Ensuite, je reboucherait les trous, puis je vous poserai les couronnes. Comme vous aviez une dentition impeccable avant votre combat avec ce félin, çà devrait aller assez vite pour ces dernières."

Le mot "perceuse" et celui de "aiguilles" vit trésaillir notre brave Spyke. Bordel c'était pas sa journée aujourd'hui! Le mec s'approchait déjà avec son engin rotatif, là, pour faire des percings aux dents du jeune Mutant! Celui sentit le stress l'envahir un peu trop à son goût. Quand la fraise arriva à portée de ses dents, elle s'arrêta aussitôt de marcher. Le docteur la regarda, appuya sur le bouton on/off, rien. Il se recula alors pour examiner son appareil, quand la perceuse miniature se remit en marche. Il recommenca donc à approcher l'appareil de ladentition de Logan, quand la même chose arriva, l'appareil s'arrêtant de fonctionner. Décidément...

"Et bien, on dirait que à votre contact, çà ne marche plus!"

C'est alors que Michael compris:

*Ah merde, c'est mon pouvoir qui s'active tout seul, à cause du stress! Merde c'est balot çà, il va pas pouvoir me soigner! Faut que je me calme!*

Michael rougit, puis eut un petit rire en disant:

"Ah bah, je dois évacuer de mauvaises ondes pour cet appareil, faut croire! Hahaha... haha..."

Le Mutant se força à retrouver un peu de sang froid, et à se calmer un peu, sinon ils allaient y passer la journée. Et puis il était hors de question de devoir reprendre quinze picouzes d'anesthésiant dégueulasse!

A la troisième tentative du doc', la fraise ralentit, puis se remit à marcher normalement, Logan faisant de son mieux pour gérer son stress et donc, ne pas faire sauter l'appareil, et toute l'installation electrique du cabinet. La perceuse ne faisait finallement pas si mal, en plus.
Lorsque les trous furent faits, le dentiste s'approcha avec une dizaine de micro-aiguilles; tiens pensa le jeune homme, j'en ai pas des comme çà, çà doit être pratique pour bidouiller des micro-composants... Façon de faire dériver son esprit sur autre chose. Par contre, enlever des nerfs de la sorte, çà fait mal dis donc! Logan poussa plusieurs "Aïaouille!" dont il avait le secret, il eut droit à d'autres piqûres d'anesthésie, et eut tout le loisir de se tortiller comme un ver de terre sur le fauteuil d'auscultation.

Quand ce fut fini:

*Oh mille dieux! C'est encore pire que tout ce que j'ai vécu à la G.C., çà!!*

Pour faire simple, disons qu'il se sentait comme un hamster, avec des joues énormes et bien rouges! Sans parler de la sensation de brûlure assez désagréable!

"Bon, on va passer aux couronnes, mais avant je dois vous limer un peu les dents, enfin ce qu'il en reste..."

*Bin vas-y mon coco, fais toi plaisir! Au point où j'en suis...*

Cette fois ci, cette espèce de ponceuse rotative ne déconna pas, grâce au self-control de Logan. L'opération fut douloureuse, mais moins que les aiguilles, un bon point pour ce brave docteur Pratnah et son avancement...

Et quand ceci fût fini, le doc' passa rapidement à la pose des couronnes, avec une colle spéciale ganrantie à vie, sauf si on mange des carambars, avait-il expliqué. Logan avait demandé le nom de cette colle, juste comme çà, héhé... Si çà marchait aussi bien cette saleté, autant en connaitre le nom, pour utilisation industrielle et underground au M.I.L. ... Bref, au bout d'une heure et quelques de souffrance, Logan avait ses nouvelles dents, et à en croire le médecin, il pouvait jusqu'à croquer du béton armé qu'il ne se les décollerait pas. Mouais, çà serait pas un menteur, cet arracheur de dent là?

Bref, Logan paya le dû, et au moment de partir, une douleur indiscible le lança dans toute sa mâchoire. Aussi il demanda à se faire prescrire des anti-douleurs, ce que la secrétaire fit sans trop de problèmes.

Dès qu'il eut mis le pied dehors, Logan se frotta sa joue meurtrie, et se mit à crier:

"MON ROYAUME POUR UNE PHARMACIIIIIIIIIIIIIIIE!!!!!!"

Citation :

"MON ROYAUME POUR UNE PHARMACIIIIIIIIIIIIIIIE!!!!!!"

Le vieil écossais sursauta. Le déranger pendant sa sieste ! Quelle honte, quelle ignominie ! Quel outrage à sa vieillesse ennemi !
Il sursauta de nouveau. Cette tirade lui rappelait bien quelque chose. Quelque chose de vieux, un peu comme lui, qui rageait contre la jeunesse et les cris, un peu comme lui.
A moitié endormi, Sir Constance s’imagina en tenue espagnolette, face à son Cid de fils qui lui annonçait une hérésie atroce et un affront plus qu’outrageant.

Mais dans la pièce de théâtre, il n’y avait pas de pharmacie… Se réveillant pour de bon, Arthus se leva de son perchoir et entendit ses presque deux mètres perpendiculairement à la terre. Une fois en équilibre, il tourna doucement la tête pour apercevoir l’importun qui lui avait gâché cette miséricordieuse sieste.

Autant de bruit venant d’un frêle hurluberlu ridicule qui se frottait la joue. Apparemment, le dentiste d’à côté avait fait des siennes. A moitié frustré, à moitié énervé, le vieux géant s’approcha d’un pas imposant et se calla face au morpion endolori.

Comment expliquer l’effet visuel s’approchant de cet étrange rencontre. Sir Arthus Constance Macmadamus, vieil highlander de près de 2m, face à un jeune gringalet ne dépassant sûrement pas 1m80 ! C’était un peu comme si ce-dernier admirait une gigantesque montagne qu’il avait l’envie folle de grimper mais qui restait inaccessible. Ou peut-être cette minuscule fourmi qui se trouvait nez-à-nez avec un énooorme bourdon ! Ou encore l’impression de croiser David et Goliath, ou Mohamed Ali et un informaticien à lunette, sans lunette ! Ou même, la différence entre la Mouche du Coche et la Couche du Moche… euh, et le cheval !

C’était une scène étrange et épique ! Quelque chose qui ne semblait ne pouvoir arriver que lorsque la pleine lune était en éclipse et que l’alignement des planètes formaient un gigantesque « Q » (parce que tout le monde sait que cette nuit-là, les grenouilles mexicaines hypnotiques du sud du Sri Lanka se lance dans une dance nuptiale intense. Des vidéos ont été retrouvées que le narrateur vous présentera, mais avec l’obligation de fermer les yeux afin de ne pas mourir hypnotisé).

Levant sa grosse paluche, Arthie la plaça sans douceur sur l’épaule du loustique et le regarda droit dans les yeux.

Écoute-moi bien, moustique ! Tu viens de pourrir ma sieste et il ne faut jamais me pourrir ma sieste ! Alors, j’aimerais bien que tu baisses d’un ton avant que je ne me contrôle moins, petit hamster.

Arthus avait l’air patibulaire à ce moment précis. Mais un sourire ne put s’empêcher de percer les défenses de méchanceté au vue de la pauvre tête rougeaude qu’il fixait maintenant depuis bien une minute.
Dire que cet animal lui avait pourri son groove… euh sa sieste ! Il l’aurait bien jeté du haut d’un palais inca pour le coup ; même s’il ne comprenait pas d’où venait cette drôle d’envie.
Réprimant un bâillement (et le narrateur baille vraiment en même tps ! comble de l’atrocité !),
Sir Constance reprit sa mine inquiétante et approcha encore un petit peu son visage de l’indésirable.

*Aïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïaïlle!!!! Cà fait mal, foutredieuuuu!*

Logan commençait à sautiller sur place, de douleur, en se demandant à combien de bornes se trouvait la première foutue pharmacie venue. Et pas un pélucre pour répondre à son appel, son cri du coeur!

... Ah si attends, ya un gars bizarre qui s'approche...

Un véritable géant, ce que l'on appelait jadis "une force de la nature", pourtant visiblement âgé d'un grand âge, qui s'approchait avec un air furibond, renfrogné. Logan se sentit tout à coup bien petit, songeant à l'effet que lui ferait un coup de paluche de ce titan à travers la gueule. Soudain, il eut vraiment l'impression qu'il allait se faire tarter, quand le gars lui expliqua qu'il était en train de dodo, jusqu'à ce que Spyke le réveille. Bonté divine, c'était bien le moment de réveiller un vieux géant!

Logan se jeta à genoux devant le gus, joignit ses main devant son visage, et implora:

"Pitié, monsieur le géant gris, ne me baffez pas! Je sors du dentiste, juste là, avec des dents toutes neuves, et j'ai pas envie d'y retourner pour tout refaire, en plus j'ai plus de thune et ma maman s'inquiète, je lui avais promis de rentrer tôt, et puis j'ai déjà deux frères qui sont morts à la guerre, elle a déjà trop pleuré, aussi si vous pouviez m'excuser de vous avoir déranger et ainsi avoir la mansuétude de ne pas me refaire le portrait, elle vous sera reconnaissante, et moi avec, aussi je vais m'en aller vers là bas, derrière moi, et vous laisser vaquer à votre sieste, voila, je m'en vais sans faire de bruits, je vous prie de recevoir mes excuses les plus plates, les plus marites, et euh, au plaisir de vous revoir dans un meilleur jour!"

Logan s'inclina furtivement, puis courru aussi vite que l'aurait fait un sprinter olympique, pour disparaitre au coin de la rue derrière lui. Pas envie que le grand costaud l'abîme! Déjà que sa mâchoire le faisait déja souffrir le martyr, pas la peine d'un coup de poing d'un vieil allumé du citron pour en rajouter, surtout pas!

Dans la nouvelle rue qu'emprunta Michael, on put à nouveaux entendre des petits cris du genre "Pharmacie, siouplé!" , "Pitié, adresse de pharmacie proche!" ou encore "Y a t-il une infirmière dans la rue?!". Sans même parler des "Morphiiiine!" que cet hurluberlu galopant lâchait tous les 5 mètres, dans l'espoir que un des autochtones le comprennent. C'est vrai quoi, l'anglais n'est pas parlé par tout le monde dans ce pays!

*Mais morphine, put***, c'est universel! Soit ils sont tous sourds, soit mon anglais sonne comme du chinois à leurs oreilles!*

Logan commençait à s'arracher les cheveux... Ah nan, pas touche aux cheveux! Soit, il commençait à s'en mordre le noeud... Ah nan, çà non-plus! Bon alors il se mordait les doigts... Non plus! Décidément! Bref, il se mangeait quelque chose alors que ses gencives lui faisaient de plus en plus mal à chaque minute qui passait!

C'est alors qu'une enseigne lumineuse avec marquée "Peep-Show" passa devant ses yeux! Puis une autre, et encore d'autres!

"Meeeerde! Je suis tombé dans le quartier chaud! C'est pas le moment!!"

Fuck and holy shit! Si Logan retournait en arrière, il retomberait sur le vieux géant! Le voila coincé littérallement, entre l'enfer et le paradis, sans qu'aucun des deux ne l'intéresse vraiment! Pour une fois...

[HRP]Je m'incruste ...[/HRP]

Valentin avait reçu une mission de la plus haute importance de la part de son patron. L'homme lui avait donné l'ordre d'aller interroger une jeune femme en employant la manière douce. Il devait trouver quels étaient les tarifs pour aller au septième ciel. D'après ce qu'il avait compris c'était une sorte de code. Un lieu où beaucoup voulaient aller et que de nombreux hommes cherchaient à rejoindre très souvent. Il n'avait pas compris l'allusion et ce qu'on lui demander car il était totalement ignorant de certaines choses et donc il se retrouvait dans le quartier chaud de la ville pour interroger une jeune fille sur cet endroit à part.

Il était entré dans la maison indiquée avec une certaine somme d'argent en poche et avait demandé à voir la jeune "Fleur de Lotus". Un nom de code pour une espionne certainement. Aussi quand elle arriva et lui demanda de la suivre. Il ne se posa aucune question. L'endroit étrange où il atterrit le fit tout de même s'interroger sur le métier de cette jeune femme. Une espionne n'habitait pas dans une chambre sortie des mille et unes nuits. L'ameublement était très stylisé, il semblait que cette jeune personne adorait le rouge et les couleurs vives, mais qu'elle avait fait volontairement obscurcir la pièce pour créer des zones d'ombres. au milieu de la pièce un lit immense, elle ne devait pas dormir souvent seule. Autour, quelques draperies et tenues légères étaient disposées dans une tentative de masquer certaines choses en incitant l'oeil à se poser sur ces dernières. Puis il lui posa LA question lorsqu'ils furent seuls. Elle le fixa quelques secondes, certainement inquiète que son secret soit percé puis elle lui répondit d'une voix suave que c'était 100$. Il sortit les billets de sa poche et demanda comme on lui avait ordonné d'être conduit là bas !

La jeune fille se précipita sur l'argent qu'elle rangea dans un lieu secret et elle fixa Valentin. Elle entreprit de lui retirer sa tunique qui masquait ses ailes. Il lui prit la main violemment, mais au lieu d'avoir la réaction logique de toute personne dans ce cas, elle poussa un cri de plaisir et lui demanda s'il aimait être violent. Val la relâcha et elle lui retira sa tunique. Elle ne sembla pas intriguée par ses ailes et elle continua à le déshabiller tout en le fixant droit dans les yeux. Valentin comprit alors que sa tenue n'était pas appropriée au septième ciel. Il allait devoir se changer, mais pourquoi est ce qu'elle le faisait elle-même ? Ou alors elle voulait vérifier qu'il n'était pas armé ou équipé d'un micro. Il n'avait pas d'armes, son patron lui avait bien précisé de ne pas le faire donc il n'avait rien à craindre. Mais quand elle lui retira son pantalon et entreprit de le déposséder de son dernier vêtement il se posa des questions. Mais pourquoi est ce qu'elle voulait le mettre nu ? Il n'avait rien caché à cet endroit ce serait stupide. Mais non, elle termina son travail puis entreprit de le palper. Il n'avait aucun micro sur lui ni aucun implant, pourquoi se sentait-elle obligée de vérifier de la sorte en tâtant toutes les parties de son corps. D'ailleurs elle n'était pas douée, pourquoi vérifier surtout à certains endroits particuliers. Il ne comprenait pas vraiment. Surtout que maintenant il commençait à réagir à ce massage et que son corps se modifiait.

Il fixa la jeune femme d'un oeil noir et se recula. Elle s'avança nullement intimidée. Elle devait être une vraie pro ! Et puis elle lui demanda de s'allonger sur le lit et elle commença à se déshabiller à son tour. Val ne comprenait plus rien, mais il obéit, c'était les ordres.

____________________________

Deux heures plus tard il ressortait de la pièce avec un air niais sur le visage. Elle lui avait dit que c'était ça le septième ciel, mais il ne comprenait pas. Pourquoi son patron lui avait-il demandé de rechercher cela alors qu'il aurait pu y aller par lui-même ? Serait-ce une forme de cadeau ? Non, impossible !

Il manqua de rentrer dans un jeune homme qui semblait tout aussi perdu que lui quelques instants avant. Le pauvre, il cherchait lui aussi le septième ciel, il n'avait aucune chance en regardant partout autour de lui, il fallait entrer. Il décida d'être très gentil avec cet inconnu et le renseigna gentiment.

Ce n'est pas en regardant tout autour de toi que tu iras au septième ciel. Si tu veux y aller c'est 100$. Allez viens !

Il ne voyait pas le mal à proposer que ce jeune homme soit aussi si habilement conduit dans ce lieu étonnant.

Arthus n’avais pas tout de suite compris, mais quand le moustique se mit à genou en débitant des âneries, il eut vraiment l’impression qu’il allait se faire dessus.
Il était d’ailleurs presque bon comédien, même s’il en faisait un peu trop. Sir Constance était partagé entre les pleurs et les rires. N’avait-il jamais rien vécu de plus drôle ?

Tentant de prendre un peu de recul sur cette drôle de situation, il se prit à penser aux statues de dieux que l’on adorait et devant lesquelles on se prosternait.

Venez et voyez ! Ô misérables mortels !
Le terrible Macmadamus vient poser ses yeux sur vos minuscules petites vies pathétiques et insignifiantes. Prosternez-vous et adorez-le !
Tel un divin empereur descendu des cieux pour accorder sa miséricorde et sa bonté, Sir Arthus Constance Macmadamus posa ses yeux sur le pauvre hamster qui avait disparu…

… disparu ?! Se retournant de par et d’autre, le vieil écossais n’eut que le temps d’apercevoir le cul du fuyard s’engouffrer dans une rue annexe.
Décidant d’accorder son pardon à ce pauvre être malheureux, Arthie se mit à sa poursuite.

Se retrouvant dans l’artère bondée d’une nouvelle rue, le géant ne s’arrêta pas, décidant de suivre le malheureux joufflu par les imprécations et autres supplications que le martyr lançait à la foule incompréhensive.

Citation :

"Pharmacie, siouplé!"

"Pitié, adresse de pharmacie proche!"

"Y a t-il une infirmière dans la rue?!"

"Morphiiiine!"

Ce dentiste ne l’avait finalement pas raté !

Arthus le perdit de vue un instant. S’engouffrant au hasard dans une autre rue, le vieil écossais se retrouva nez-à-nez avec deux jeunes femmes à moitié nues qui s’offraient l’une à l’autre afin d’appâter les possibles clients. Les quartiers chauds !

Il ne manquait plus que ça… Alors qu’une nouvelle jeunette s’approchait de lui, sûrement attirée par sa taille autant que par sa bourse (pas de mauvaises pensées garnements !), Arthie s’apprêta à rebrousser chemin lorsqu’il aperçut son fuyard ! Et bien accompagné !

Alors qu’il s’approchait doucement après avoir écarté la trop jeune prétendante d’une main négligente, le vieil écossais n’eut plus de doute.

Citation :

Ce n'est pas en regardant tout autour de toi que tu iras au septième ciel. Si tu veux y aller c'est 100$. Allez viens !

Son hamster allait s’offrir les services d’un autre jeune homme ! Que la nature était stupéfiante et mal faite. Terminant ses pensées à la hauteur de son fuyard, il lui reposa sa grande paluche sur son épaule et arbora un grand sourire.

Mon garçon, je vois que tu n’as plus trop mal aux dents. Quand tu auras fini tes affaires avec lui, je t’offrirais un verre parce qu’à courir comme ça, j’ai soif !
Et puis, boire seul, ça manque de charme !

Avec un grand sourire, Sir Constance croisa les bras et se calla sur ses pieds à peine essoufflé.

Nyé?!

Logan se retourna vers un petit blond avec des ailes d'ange, le genre avec un air naïf et innocent... Ouiii, le genre même de ces gosses à qui on donnerait le bon dieu sans confession, ceux-là même que le curé envoit pour récupérer la quête dans les églises! Et qu'on se sent obligé de leur donner de l'argent, à ces morveux! Ah, tout un programme!

Et bien celui-ci, il poussait le vice à son apogée: accoutré comme un petit chérubin, il prospectait pour le compte de l'un de ses peep-shows!

Désolé mon p'tit gars, mais pour le secours catholique, je donne, pour les inondations en asie, je donne, pour les petits africains qui crèvent de faim, je donne, et pour me rincer l'oeil, j'ai déjà donné aussi! Alors, tu vois, tes 100$, tu sais où tu peux te les mettre, et crois-moi, c'est pas dans ton porte-monnaie!"

Exaspéré de tant de racket (jamais tranquille dans ces villes!), de tant de misère et de tant de mecs qui font la manche, Logan alla faire un demi-tour, quand une patte d'ours, du genre qui pèse 120 kilos à elle toute seule, l'enfonça de 5 centimètres dans le sol terreux. Le géant!

*Je suis fait, il m'a retrouvé!*

Michael s'apprêta à se faire attraper par le col de sa chemise et soulever du sol, puis à se faire taper, taper et taper jusqu'à ce que saignement de nez s'en suive; et conséquemment, il ferma les yeux pour ne pas voir arriver cette si sinistre fin.
Mais! A sa grande surprise, rien de tout ceci ne se produisit! En effet, le vieux bourru eut même l'air amical, et lui proposa même de lui tenir compagnie autour d'une table avec quelques verres. TILT!

*Mais oui! Il a raison! Quoi de mieux qu'une bonne cuite pour ne plus sentir la douleur!*

Cette idée lui apparut comme étant l'idée du siècle, et, avec un sourire retrouvé (quoique des joues toujours aussi rouges et boursoufflées), Logan donna un petit coup de poing dans l'épaule du géant, en sautant bien sûr:

"Cà marche! Allons boire quelques verres d'armagnac! Et, avant que vous vous fassiez des idées, je ne suis pas homo! Ce..."

Il se retourna et indiqua l'ange miniature derrière lui.

"...Ce gamin là, je le connais pas, il fait la manche pour se payer le septième ciel, ou un truc du genre, j'ai pas pigé. M'enfin... Hé, le minot! Tu viens boire un coup avec nous? Tu iras au septième ciel après si tu veux, çà sera même mieux après un ou deux verres!"

Indiqua Logan, plus rassuré s'il ne se retrouvait pas tout seul avec le titan pour compagnon de beuverie. Cà pète vite un câble un fois bourré, ces mecs-là...

C'était tout de même impressionnant la foule attirée par les quartiers chauds, et ce, à toute heure du jour comme de la nuit.
La rue était droite et finalement plutôt étroite. Etroite à cause de toutes ces installations venant s’abîmer devant les touristes et vieux pervers en manque de folies exotiques dans leur vie.
Arthie était abasourdi par l’enchevêtrement de lignes, de couleurs, de lumières qui allaient et venaient. Croiser des panneaux luminescents « Peep-show » flirtant avec l’enseigne d’un magasin de nourriture ou d’une pharmacie douteuse, cela représentait bien l’image que le géant écossais avait des quartiers chauds. Il s’imagina un instant la nuit, et étudia plus précisément la longue rue. Des croisillons, des loupiottes venaient parcourir le fronton et les hauteurs de la ruelle du plaisir. Naturellement, toutes les jolies décorations sur les murs des boutiques devraient s’allumer dans un concert de beautés, d’odeurs de luxure et de pourritures.

Comment le tourisme pouvait faire rage dans de tels endroits. Puis, se remémorant un peu son passé, Arthus pensa à Pigalle, en France, qu’il avait lui aussi visité, en curieux, en passant, en touriste. N’était-ce pas la même chose ? La même folie ? La même horreur ?

Les lupanars s’enchaînaient, proposant toujours plus, toujours mieux. Et les passants… Tout le monde se regarde, s’épie, se cache. La peur de la perversité, mais l’impossibilité d’y échapper. La faiblesse du plaisir sexuel, des fantasmes inassouvis et inavouables. Tout le monde cherchait à savoir si l’autre était plus obsédé, plus pervers, plus vicieux…
Un mal être, un malaise présent, omniprésent et omnipotent.

A côté de cela, les femmes, les adolescentes (et quelques hommes) tendaient les bras. Vers ces hommes, vers ces femmes qui leurs permettaient de vivre, de survivre. La misère les éloignait jour après jour de l’espoir de s’en sortir. Plus par nécessité que par plaisir, ces femmes de la nuit offraient leur compagnie et leur corps au plus offrant. Accoudées à des bars, enlacées dans des ruelles annexes, aux fenêtres de bordel ; le charme d’un quartier chaud avec la misère d’un pays désolé et oublié. Une douce rêverie, des charmes, des fantasmes…

Mais, pour quelle réalité ?!

Sir Constance connaissait l’arrière du décor. Des femmes et des adolescentes se prostituent. Des familles entières vivent dans des immeubles décrépis, où la prostitution se transmet de mère en fille et où le père, quand il est présent, sert souvent de proxénète. Les femmes reçoivent des clients la plupart du temps saouls ou drogués dans de minuscules appartements insalubres alors que les enfants, souvent battus et abusés, jouent sur les toits ou dans les rues, ou sont affectés à des tâches ménagères. La plupart ne vont pas à l'école et les jeunes filles vivent dans l'attente d'avoir l'âge requis pour "entrer dans la ligne".
Elle était là, la réalité au-delà des fards, des poudres, des plumes, du cuir et du latex.

C’était là où il se tenait en ce moment même. En compagnie d’un hamster ravi d’aller se rincer le gosier, métrosexuel (se dire hétéro et vouloir que l’ange vienne, ça ne pouvait pas cacher autre chose) et le jeune homme, ou ange, proposant ses services à l’autre animal.
Que l’on était bien ! Arthie eut un petit rire.

Citation :

"Cà marche! Allons boire quelques verres d'armagnac! Et, avant que vous vous fassiez des idées, je ne suis pas homo! Ce...
...Ce gamin là, je le connais pas, il fait la manche pour se payer le septième ciel, ou un truc du genre, j'ai pas pigé. M'enfin... Hé, le minot! Tu viens boire un coup avec nous? Tu iras au septième ciel après si tu veux, çà sera même mieux après un ou deux verres!"

Tenant sa chance de pouvoir enfin s’hydrater après cette folle course, le Macmadamus prit les deux hurluberlus par les bras et les emmena joyeusement dans le bar le plus proche.
Bon, mis à part les jeunettes qui lorgnaient nonchalamment de leur côté, c’était le bar le plus propre et le plus « sérieux » qu’il eut trouvé.
Installant les deux jeunots autour d’une table, le géant écossais appela rapidement une serveuse, hum… qui se trouvait être en petite tenue… Bon, il lui fallait faire attraction de ces jolies guiboles qui se pavanaient devant lui. C’est vrai qu’il aurait peut-être mieux fallu trouver un bar un peu plus loin, hors de cette rue. Mais le mal étant consommé, Arthus offrit un charmant sourire à la jeune femme et commanda rapidement la spécialité alcoolisée du coin.

*On s’accommoderait du coin…, se dit-il.
Dommage que mes compagnons ne profitent pas autant que moi des charmes des serveuses*

Tous s'asséyèrent à une table, dans un petit bistro, toujours dans le quartier chaud, dans la même rue pour être exact. Fallait donc plus s'étonner de voir autant de nymphettes à moitiée nues! Logan eu d'ailleurs la tête qui se mit à tourner, sans savoir si c'était du fait de son mal aux dents ou de cette ambiance, suave et sensuelle à outrance.

"Allez, c'est ma tournée! De l'armagnac pour le petit jeune au costume de Saint-Valentin et pour moi m'zelle!"

Michael avait placé sa tirade une seconde après que le géant eut parlé, ce qui avait d'ailleurs pourri son groove. Il ne savait même pas ce que le vieux avait pris. Mais ce détail n'était pas primordial, l'important était que Logan paye le pot pour sortir du colimateur du géant, une fois pour toutes...

La gamin quant à lui, ne perdit pas de temps pour sortir un carnet et un stylo bille, tout en posant des questions d'un niveau CM1. Mais d'où diable sortait-il, celui-là? Et que venait faire cette fleur de lotus là-dedans?

"Ecoute mon p'tit gars, ici, pour aller au septième ciel, faut payer, cher, vois-tu. Et moi, j'ai pas beaucoup de thunes, donc je ne peux pas m'envoyer en l'air avec ces nymphettes qui se balladent les fesses à l'air, tiens comme celle-là, là... Jolie la donzelle... 'Fin bref! Quant à savoir ce que signifie homo, bah euh... Tiens, regardes les deux filles là bas qui s'embrassent et se lèchent les... Hum, bref, tu les vois? Bah elles sont homo... Ou p'tet bi, m'enfin on s'en tape... Deux nanas qui font ce genre de choses ensemble, c'est des homos... Tu piges, minot? Et l'armagnac, aaaah, l'armagnac! Tu vas découvrir çà dans un instant, çà va te remonter les bretelles!"

Fiou... Après une telle tirade, la liqueur ne serait pas de refus, vraiment... Il était très diminué mentalement, ce gosse, tout de même...

Et, enfin! La commande arriva!! La serveuse demi-nue déposa les boissons, et laissa un ticket que Logan attrapa promptement, la note. Il la glissa dans une des poches de son jean's, et prit un verre d'armagnac pour le poser devant le nez du jeune ingénu.

"Tiens, bois, et après, tu seras un homme!"

Quant à Michael, il attendit un peu avant de vider le sien. Il s'adressa avant toute chose au titan:

"Bon, comme j'ai pas envie qu'on m'appelle moustique toute la journée, je me présente: Michael Logan. Et vous, messieurs, vous êtes..?"

Citation :

"Allez, c'est ma tournée! De l'armagnac pour le petit jeune au costume de Saint-Valentin et pour moi m'zelle!"

Le moustique avait répondu du tac au tac. Il y tenait à son armagnac !
Arthus admirait les parages. Et sans savoir pourquoi, son esprit s’imagina sur son île. Skye lui manquait. Il voyageait beaucoup ces-derniers temps et il n’avait pu que peu apprécier la froidure de ce mois de février. Les monts enneigés, les vallées recouvertes d’une fine couche de gel, les fumées s’échappant des cheminées de son village. Ce même feu de cheminée, une tasse de thé brulante, un peu de compagnie… sa femme lui manquait.

Même après ces dix années qui le séparaient de sa disparition, Sir Constance ne pouvait se faire à l’idée qu’elle était partie pour de bon. Il lui arrivait, certains après-midi, d’appeler sa femme lorsqu’il rentrait d’une tournée sur l’île ou d’un travail à la forge. L’envie de la serrer dans ses bras, de la regarder, de l’admirer… Mais elle ne répondait plus à ses appels ; depuis bien longtemps.
Il avait été complètement déboussolé, et complètement perdu lorsqu’elle mourut. Il avait fait peu cas du monde environnant pendant de bons mois et avait songé à se tuer pour la rejoindre. Mais le vieil écossais n’avait rien fait. Par moment, il se traitait de peureux de ne pas l’avoir fait ; à d’autres instants, c’était le respect et la mémoire de sa magnifique femme qu’il préservait en vivant pour elle, pour eux !

Citation :

"...Tiens, regardes les deux filles là bas qui s'embrassent et se lèchent les... Hum, bref, tu les vois? Bah elles sont homo... Deux nanas qui font ce genre de choses ensemble, c'est des homos... Tu piges, minot? Et l'armagnac, aaaah, l'armagnac! Tu vas découvrir çà dans un instant, çà va te remonter les bretelles!"

Oui, boire ! Boire pour oublier tout ça.
La commande arriva. La serveuse demi-nue déposa les boissons, et laissa un ticket que notre hamster national attrapa promptement, la note. Il la glissa dans une des poches de son Jean’s, et prit un verre d'armagnac pour le poser devant le nez du jeune ingénu.

Citation :

"Tiens, bois, et après, tu seras un homme!"

En même temps, Arthus s’empara lui aussi de son verre qui trônait d’une façon éhontée, tout comme la tenue de la serveuse qui s’éloignait. Elle était tout de même bien belle… la couleur de sa boisson, bien sûr ! Bande d’obsédés… comme si notre veuf pouvait penser autre chose.
Buvant une rasade du précieux et rafraîchissant breuvage, Arthie approuva d’un coup de tête les présentations en cours. Apparemment, le moustique n’aimait pas vraiment son surnom. Logan, qu’il disait s’appeler. Ah ! C’était comique. Sir Constance commença à transformer mentalement son hamster préféré nommé Moustique, en une petite voiture. Il avait toujours trouvé ridicule les femmes s’appelant « Mégane » ou « Mercedes ». Mais il partait au quart de tours quand il s’agissait de la fuite.
Fier de son petit trait d’humour, Arthie sourit grandement.

Content de mettre enfin un nom à mon fuyard ! Ravi de t’avoir rattrapé Logan.

Le petit clin d’œil n’aurait pas pu lui échapper.

Et bien, celui qui jouait les grands méchants loups s’appelle Sir Arthus Constance Macmadamus. M’enfin, tu peux oublier le titre ridicule et les trois quarts du nom. Appelle-moi Arthus et ça ira.

Il eut un regard circulaire, s’échouant par mégarde sur la croupe de leur serveuse attitrée. Le tenancier avait bien gérer son coup. Arthie n’allait pas se faire prier pour commander plusieurs autres verres…

En tout cas, le coin à l’air de te plaire. Je me demande ce qu’en pense notre petit ingénue

Ayant fini sa phrase avec son inspection des lieux, il regardait le « petit ange ». Le regard insistant pour lui confirmer qu’il devait à présent s’exprimer ; et boire !

Logan dévisagea un instant, d'un air incrédule, le titan lorsque celui ci se présenta avec un nom à rallonges doté en plus d'un titre de noblesse anglosaxon. Tiens à propos! Le "hamster" n'avait même pas tilté jusqu'alors pour cet accent! Nom d'une bière, ce vieux était bien écossais, ou anglais du nord, pas de doute!

"Excusez-moi cette question, Arthie, mais... Seriez-vous originaire de Grande Bretagne, par le plus grand des hasards? Parce que, figurez-vous que je suis moi-même né à Londres! Cà serait une sacrée coincidence, non?"

Michael sourit gracieusement, avant d'empoigner son verre avec dynamisme et d'en vider le contenu d'un trait. Sa gorge le brûla un court instant, le temps d'avaler, puis plus rien. Une sensation de légèreté, comme quand on inspire une grande bouffée d'air frais, à la montagne. Ah, çà dégage les bronches, presque!
A côté de lui, le blond jeune homme lui posa une patte sur l'épaule avant de commencer à parler d'une voix de bourré! Nom d'une pipe, il était fait!

"Non non! C'est que, tu comprends, quand on voit deux mecs ensembles, on pense à çà tout de suite, et tu vois, çà nuirait à ma réputation! Que penserait-on, si Logan se faisait accoster par un homo, je te le demandes!"

Michael qui aussitôt après, se retourna pour interpeller la serveuse:

"La même chose!"

Ah, il commençait à se sentir en canne, sa machoîre commençait même à lui faire de moins en moins mal. Encore deux ou trois verres et il n'y paraitrait plus...

"Et... Vous travaillez dans quel domaine, messieurs?"

Tentative d'enjoliver la conversation! A voir Arthus, Logan l'imaginait plutôt artisan, ou quelque chose dans le genre... Quant à notre cher jeune ingénu, difficile à dire... Etudiant peut-être... Boah... Quelle importance, c'est juste pour donner de la matière à causer!

La serveuse vint remplacer les verres vides par des nouveaux, et Logan glissa le nouveau ticket d'addition dans sa poche... Histoire de garder une belle fin à cette beuverie!

Logan avait le sentiment que Arthus râlait intérieurement de n'avoir pas eu la vitesse pour attraper l'addition. Preuve que c'était un bon hôte, le Arthus! Peut-être même un futur pote! En tout cas, son manège avec la serveuse apparut limpide comme de l'eau de roche à Michael, il faisait en sorte à ce qu'elle lui tende directement la prochaine note. Logan sourit, après tout il était quasiment sûr de ne plus avoir de quoi payer, pas même les deux premières tournées... Cà lui apprendrait!

Logan bu une gorgée de son verre, quand Arthus lui répondit:

Je ne sais pas si tu connais, mais je suis le patron de La Maison Talisker.

Là, Logan manqua de s'étouffer, et commença à tousser violamment, puisqu'ayant avalé de travers. Entre ses quintes de toux, il prononça:

"*Reeuuheuheu!* C'est pas poss *reuuheu!* possible çà! Vous *Teuuuuheuheaaarg!* êtes le *bouahahaaarrrg!*"

Puis, à cet instant précis, Michael eut l'idée d'arrêter d'essayer de parler pour calmer sa toux. Miracle, çà fonctionna! Bref, il était rouge et ses poumons le brûlait, mais il poursuivit:

"Cà alors! Je suis un admirateur invétéré de votre maison! Cà pour un foutu hasard, vous m'en direz tant!"

Cette rencontre, c'était presque une grâce du ciel pour Logan, il en aurait pleuré tellement c'était beau, de se retrouver à picoler avec LE patron de la maison Talisker, lui à qui il vouait un culte perpétuel pour la qualité absolument divine de ses alcools!! Cà faisait quoi... 4 ans qu'il avait découvert entre autres le Isle of Skye, et depuis il n'avait jamais trouvé meilleur, en terme de goût uniquement (parce que, les premiers verres passés, le goût bah, on le sent plus!). Ahhh, le coup de grâce!!! +__+

Et toi alors, le hamster anglais curieux… ? Que fais-tu dans la vie pour pouvoir payer deux tournées sans regarder l’addition ?

"Moi? J'suis militaire, ouaip! J'sais que j'ai pas trop le physique de l'emploi, vu comme çà, mais j'suis plus dans la logistique! Et détrompez-vous, en fait je suis presque sûr de ne pas pouvoir payer les deux précédentes tournées, héhéhé... héhé..."

Voila, pour avoir l'air d'un imbécile, c'était fait.

A côté de lui, l'angelot s'excitait sur sa chaise, preuve supplémentaire comme quoi il était rond comme une barrique. Il parla même de son travail, qui consistait à tuer des gens. Et bien, l'alcool ne réussit pas à tout le monde! Logan lança un regard entendu à Arthus et étouffa un petit rire.

Je suis bête, c'est toi le magicien hamster homo ! Allez tu peux nous refaire un tour et puis je te donnerais un beau cadeau ! S'te plait.

Expliqua encore l'ange en s'affalant sur Michael, qui eut l'occasion de voir ses yeux particulièrement alcoolisés. Ah ouaip, avec un regard pareil, il était au moins à 3 grammes, le pauvre petit ange! Logan l'aida à se redresser puis le "posa" littérallement sur sa chaise.

"Oui oui, reste assis sinon tu vas tomber! Et si tu es un vrai ange, je pense pas que tu puisses redécoller ce soir, mon gars!"

Ayant bien compris que c'était son verre vide qui chagrinait le plus jeunes des trois picoleurs, Logan attrapa la carafe d'eau qui trônait au milieu de la table, comme un défi suggérant: "vous êtes incapable de me boire.", il en remplit le verre de l'ange en disant:

"Tiens, c'est de l'armagnac transparent çà! Cà n'as pas le même gout, la même odeur ou la même couleur, mais c'est pareil!"

*Et çà coutes moins cher, aussi...*

Logan avait momentanément cesser de porter attention à l'angelot pour causer sérieusement avec Arthie. Alors, le gars, soit il était devin, soit il avait un pif absolument monstrueux...

"Je suis bien dans le bidouillage, vous avez deviné! J'ai commencé dans le milieu fermé du hacking, car j'ai, disons... Un don inné pour ces choses-là, voyez... Et de fil en aiguille, comme je suis très touche à tout, j'ai mis la main à la patte, enfin dans le cambouis plus précisément. Mécanique, ballistique, tout m'intéresse, mais c'est dans l'électronique je j'excèle..."

Logan acheva son verre, prélude à quelque chose de plus costaud puisque la tournée commandée par Arthus arriva, en même temps que la serveuse qui la portait.. Logique, oui, mais quand on a deux armagnacs dans le ventre, la logique perds de son sens, voyez vous...

"Et bien écoutez, le rendez-vous est pris! Vous n'avez qu'à me donner les coordonnées de votre île résidentielle, et je m'y pointerait à l'occasion!"

Sans faire particulièrement gaffe, Logan se pencha sur le côté pour ramasser le verre que notre cher ange avait fait tomber, mécaniquement. Logan le leva à hauteur de ses yeux, et constata que l'eau qui y restait avait gelée... Ses yeux s'agrandirent, et il montra le récipient à Arthus, avant de se tourner vers l'ange:

"C'est toi qui a fait çà, petit?"

Demanda t-il calmement, mais un peu paniqué pour lui. Même dans ce pays, les mutants étaient mal vus, et ce nigaud venait de faire une démonstration dont il aurait pu se passer...
Ceci jeta un léger froid autour de la table, alors que la serveuse, revenue pour prendre les verres vides, constata la chose, et regarda avec insistance nos trois protagonistes... Logan chercha une excuse à ce mini-monolithe glacée...

"Ah, euh, le fond de l'air s'est drôlement rafraîchi, hein! Haha..."

Zéro... Autant faire avaler un boa entier à quelqu'un...

Mais ça alors ! C’est un numéro de magie fantastique gamin ! Wow. Je suis… soufflé, là !
Mais comment tu as fait pour cacher ce glaçon et le faire apparaître à la place de l’eau ? Tu as un truc, hein ?

Arthus n’avait pas beaucoup eut le choix. Alors son jeu était outrancier, certes. Mais il savait que ce n’était pas naturel son truc, et que l’ange n’était pas si innocent qu’il en avait l’air. Finalement, il tuait peut-être réellement des gens. Il était mutant, c’était immanquable.
Il espérait simplement qu’il allait avoir assez de présence d’esprit pour ne pas aggraver la situation et entrer dans son jeu.

Sir Constance n’était certes pas un mutant, mais après 64 ans de vie bien remplie… on connaissait des choses, on en avait vu pas mal aussi. La mutation et ce genre de truc, ça n’étonnait plus en soit. Cela surprenait quand c’était inopiné comme maintenant, mais l’Ecossais ne stigmatisait pas autant que la population globale.
Il se sentait par ailleurs plus d’affinités avec des mutants de par ses petites lubies, ses états mentaux et sa grande taille. Il n’avait pas un physique facile… pour se fondre dans la masse.

La serveuse les fusillait du regard.

Citation :

"Ah, euh, le fond de l'air s'est drôlement rafraîchi, hein! Haha..."

Il avait le mot pour rire ce Logan. Il lui plaisait ce petit. Quand la situation se sera détendu, Arthus se prit à penser de lui demander dans quelles divisions et quelles armées il était de service.

Bluffé aussi par ce numéro Logan ? Je suis… sur le cul ; oui, on peut le dire. Ah, Mademoiselle ! Vous ne pourriez pas nous apporter de nouveau un morceau de glaçon un peu comme cela afin que notre ami nous refasse ce tour incroyable ?

Restait plus qu’à lui lancer un gentil et charmant sourire. Gnyiiiiiiii.
Arthus évita de lui mettre une claque sur la fesse, quelque chose le retenait. Il fallait que ça fonctionne, parce que sinon, ils étaient mal barrés pour la suite. Et Arthus n’aurait même pas pu goûter à ce nouveau verre qui le lorgnait du coin de l’œil.

Plusieurs instants passèrent, qui parurent infiniment longs à Logan. Les regards que lançait la serveuse, puis les autres clients alentour, n'étaient pas pour inciter à faire le mariolle. Surtout que Michael étant lui-même mutant, la situation risquait de dégénérer à tout moment si son identité était dévoilé. Fort heureusement, le jeune hacker du M.I.L. avait encore toute sa tête, quoiqu'elle lui tournait légèrement par moment, mais il ne risquait pas de vendre le pot aux roses.
En revanche, le cas de l'angelot devenait problématique. On eut dit qu'à chaque mot sorti de sa bouche, il s'enfonçait. Et ce malgré les perches tendues par Arthus. Son état alcoolisé ne le rendait pas plus maitre de la situation que ne l'étaient Arthus ou Logan himself.

La goutte de trop fût quand le patron du bar, un gros homme portant une chemise grise et un tablier blanc, et surtout un fusil à double-canon, se pointa vers la table, et vociféra des menaces dans sa langue tout en pointant l'arme sur l'ange.

Logan se leva, et interpella l'homme, en essayant de la jour cool:

"Ola ola, calmez-vous, monsieur! On ne veut pas d'histoires nous!"

Un nouveau chapelet d'injures indiennes sortit de la bouche du gros homme (il devait sans doute expliquer comme quoi ce fils de catin qu'était l'ange salissait l'image de son ô combien respectable échoppe et qu'il allait lui refaire le portrait à coup de calibre 12, dans l'espoir de le rendre un peu plus joli). Définitivement, oui, cette situation sentait la merde, tout comme une vieille chaussette trop portée pue des pieds.
Logan se plaça cette fois-ci entre le canon du fusil et l'ange, les mains en évidence:

"Relax, cool mon frère! On va pas casser ton bar, et on va pas foutre la merde, no problemo mon ami! On est juste venu boire un coup, et pi t'inquiètes pas, on va payer nos conso! Alors sois gentil, ranges ta pétoire, sinon moi aussi je vais devoir te montrer mes joujoux, et là çà va plus être drôle du tout!"

Oui bon... Autant éviter de sortir les pétards et de jouer à Starsky et Hutch: mission Calcutta, il pourrait y avoir un peu trop de dégâts. Et puis, ce bonhomme était un bon bougre, sans doute, quoique sa phobie des mutants le rendait tout à coup absolument détestable aux yeux de Logan, mais qu'importe, à cette heure là c'était lui qui tenait en jour Michael, et pas l'inverse. Foutu merdier, pour trois verres!

La situation avait bien dégénérée finalement. Alors que notre ancêtre avait tout fait pour calmer le jeu. Ce n’est pas tant le fait de comprendre ce qu’était qu’être un mutant, mais plutôt de savoir que tout le monde le prendrait pour l’un des leurs. Pas de différences, et ça serait mal parti pour lui.
Dire que l’après-midi commençait bien. Il fallait tomber sur un gamin qui ne tenait pas l’alcool ni sont pouvoir. Il soupira. Ça allait bien mettre l’ambiance… peut-être qu’il y aurait une course-poursuite… et peut-être que Logan lui montrerait une planque cool dans le coin et qu’il trafiquerait quelques objets utiles pour tout faire péter.

Ce n’était pas tant l’idée d’anarchie qui plaisait à Arthie, mais plutôt de retrouver un peu cette insouciance qui faisait la jeunesse. Un peu comme transformer l’air en glaçon en plein café et devant un parterre de gens. Et puis, ce n’était pas à 64 ans qu’il allait avoir peur de quelque chose… et surtout pas d’un peu d’action.
Action qui commença à s’accélérer au moment où le tenancier sortit un joli canon avec la folle envie d’en tirer le plus possible dans le corps du mutant. Compréhensible lorsque l’on se mettait dans sa tête.

----------------------------------------- Tête du Tenancier du Bar -----------------------------------

Depuis son enfance, Lei Wong était traumatisé. Vivre dans un quartier difficile n’était pas ce que l’on pouvait appeler le top comme environnement pour un jeune garçon. Alors lorsque l’on avait vécu pendant la période où sévissait un gang mutant dans le quartier… l’on assistait aux pires exactions dont était capable l’inhumanité des mutés. Meurtres en pleines rues, en pleins jours. Viols sur enfants et sur adultes… violences, vols, menaces…
Certains se suicidaient ; d’autres, survivaient. Et devenaient ce que notre tenancier était.
Il avait mis un paquet d’années avant de pouvoir ouvrir son bar. Et puis, alors que les temps se calmaient, les mutants avaient été dézingués par une autre bande. Les lois du business…
La population avait d’ailleurs ovationné longuement leurs « sauveurs » et tout le monde avait supporté avec plus de joie, la dictature des nouveaux. L’on ne parlait plus de viols, c’était des cadeaux de remerciements. Plus de vols, c’était aussi des cadeaux de remerciements… Plus de violences, c’était des actes justifiés de sauvegarde de la liberté et de la sécurité…
Alors, son bar, il l’avait monté de ses propres mains. Il y avait mis toute la sueur de son front. Il y avait aussi fait couler quelques ruisseaux de sang. L’on ne pouvait pas faire d’omelette sans casser d’œuf.
Bien sûr que lui aussi avait du sang sur les mains… mais qui n’en avait pas de nos jours ?

Mais il avait plus de sang de mutants que de sang humains sur ses mains… pour sa sœur violée, pour ses parents dépouillés, torturés et tués. Pour les écœurantes choses qu’il avait du accepter pour survivre… dégradation de l’esprit et du corps… qui ne pouvaient permettre un quelconque renouveau. Marqué… il n’avait jamais été mutant et ne le serait jamais. Mais il était marqué, autant qu’une mutation pouvait apporter du malheur. Et malgré tout ce que l’on pouvait rabâcher à présent sur l’horreur d’être mutant… Lei Wong savait que l’horreur du mutant était pour ceux qui l’entouraient et devaient le subir. 10000 ans de malheur ne pouvaient que s’abattre sur leur maison et leurs descendants. Et qu’ils soient eux aussi, 1000 fois maudit.

Alors, maintenant, l’on pouvait facilement imaginer ce qu’il se passait dans la tête de notre tenancier. Enfin, vous, chers lecteurs, en avez une petite idée rigolote.
Mais reprenons.

------------------------------------- Sortez de la tête du Tenancier ! ------------------------------------

Citation :

"Relax, cool mon frère! On va pas casser ton bar, et on va pas foutre la merde, no problemo mon ami! On est juste venu boire un coup, et pi t'inquiètes pas, on va payer nos conso! Alors sois gentil, ranges ta pétoire, sinon moi aussi je vais devoir te montrer mes joujoux, et là çà va plus être drôle du tout!"

Quand l’on reprend, c’est bien en pleine action ! Arthus avait tendu doucement le bras afin d’atteindre ce cher verre tant convoité et qui miroitait doucement au soleil en le narguant.
Et puis, il fallait bien avoir le ventre plein s’il s’agissait de montée soudaine d’adrénaline ! Notre petit Logan donnait tout de même bien l’impression de maîtriser le sujet. Et puis, cette déclaration ! Cette déclaration ! L’on croyait se trouver en plein film américain de gangsters ou de policiers. Avec un peu de chance, il sortirait vraiment une pétoire de sa poche ou de sous son manteau. Que de réjouissance ! Que d’excitation !

Alors Arthus ne fit rien. Il finissait son verre d’abord. Puis tenta de redresser un petit peu l’autre zigoto affalé, presque ronflant. Il ne donnait pas franchement l’impression de tenir l’alcool. Mais ce qu’il avait pu dire à propos d’une mission et de meurtre ou d’assassinat commandité se révélait assez intriguant et inquiétant. Un petit blondinet avec autant de secret, en mission pour chercher le 7ème ciel, cela avait tout l’air d’une mauvaise farce… mais avec l’épreuve de l’alcool, il n’aurait pas pu tenir. Si le temps lui restait, et peut-être avec l’aide de Logan… il essaierait d’en savoir un peu plus sur ce clown.

Lâches-t-y son pétoire… lâches-t-y pas son pétoire ?

Valentin rêvait, il était totalement plongé dans un sommeil éthylique. Dans ce rêve les souvenirs se mélangeaient en quelque chose d'assez étrange, je vous laisse seuls juges...

Un petit garçon avançait dans la rue à la recherche d'un ange. Ce qu'il ne savait pas c'était que lui aussi pouvait passer pour un petit ange. Un ange blond aux yeux bleus qui appelait le docteur pour l'aider à trouver son ange. Un homme s'avançait alors pour lui faire une piqûre, l'enfant ne pleurait pas cela était normal, on lui faisait toujours des piqûres. Il n'avait plus peur à présent. Mais l'ange n'était jamais là.

Enfin, il finit par le voir sortir d'une boutique rouge avec à son bras une jeune femme habillée de fleurs de Lotus. L'ange sortit une liasse de billets pour la tendre à la jeune femme qui accepta en battant des mains. Puis elle se transforma en arbre pour lancer ses pétales en direction de l'enfant. L'enfant eut peur et se baissa pour éviter les projectiles. Mais alors qu'il se redressait, deux hommes vinrent l'aider à boire un liquide ambré pendant que son patron lui demandait des détails sur son septième ciel.

Valentin ouvrit les yeux en gémissant, mais qui avait conçu l'armagnac ? Pourquoi est-ce que cela faisait si mal à la tête après. Il tentait de réfléchir, mais rien ne venait, rien du tout. Il porta lentement sa main à sa poche pour en sortir une seringue. Il approcha la seringue de son bras et enfonça rapidement l'aiguille. Il savait que cela lui rendrait sa lucidité et qu'il pourrait ensuite réfléchir. Il était étonné d'arriver à éliminer aussi vite les effets de la boisson. Il savait maintenant qu'il avait bu, mais par contre impossible de se souvenir de ce qu'il avait dit. Val espérait ne pas avoir trop parlé, cela serait dommageable de tuer tous les clients du bar. Il vida la seringue de son liquide rouge et il ferma les yeux en attendant que le produit fasse son effet.

Il finit par entendre les menaces de l'homme et celles de Logan. C'était pas mal ça, il voulait sortir ses jouets, alors c'était lui aussi un homme dangereux. Pourtant on aurait pas dit comme ça à le voir. Valentin commençait lentement à reprendre le contrôle sur lui-même, mais trop lentement à son goût, il devait se reprendre plus rapidement s'il voulait aider les deux hommes qui semblaient décidés à le protéger. Mais pour le moment tout ce qu'il pouvait faire était d'attendre que sa cuite ne soit plus qu'un mauvais souvenir, éliminée par la drogue qu'il venait de s'injecter...

Arthus ne réagit pas, si ce n'est pour redresser un peu le drôle de zigue. Bon, et l'autre ne voulait pas lâcher son fusil de chasse au marcassin. Putain de situation! Logan essaya d'évaluer rapidement les différentes manières d'éviter de gros ennuis, et très vite, plusieurs choix s'offrirent à lui.

La première, celle qui lui ressemblait le moins, consistait à abattre le mutant aux ailes d'ange. Ainsi, il serait disculpé, peut-être même remercié de ce service rendu à la communauté. Mais bon, Michael a beau être un peu félé, il y a des limites...
Seconde possibilité, sortir son arme et jouer sur la défensive. Bon, c'était risqué, surtout pour sa peau, et vu la distance qui séparait sa gueule du canon du fusil pour le mulot, si ce couillon tirait, il faudrait plus qu'un passage chez le dentiste pour remettre le hacker en état. Donc non, définitivement, cette solution était aussi risquée.
Troisième hypothèse, celle de jouer le jeu du tenancier et de lui faire croire que Logan était du même bord que lui. Dans ce cas, il serait facile de s'éclipser en prétendant être de l'armée...

*Bingo...*

Logan passa rapidement la main derrière son dos, et en tira son M92F, qu'il pointa rapidement vers le visage de Valentin. De sa main gauche, libre, il ouvrit juste un peu son blouson, pour dévoiler la chemise d'uniforme du M.I.L. . Le technicien montra du doigt son écusson au tenancier, et ajouta d'une voix froide:

"Sorry for disturbing your establishment. I'm a member of the Mutant's Interception League, a secret division of C.I.A. I was tracking this Mutant since a very long time. Now, I'll put It in the special jail of our department. Really sorry about this ... "problem"."

Oui, l'anglais est la langue que l'on parle dans ce patelin. Pour être sûr que le tenancier comprenne, Michael attrapa sèchement l'angelot, le remit debout, et le poussa vers l'extérieur en le tenant en joue. Il se retourna brièvement vers Arthus. Lui, dans le jeu, c'était son collègue, alors:

"Hey, come on, guy, our mission is over. Oh, before you forget, pay the count to this man, please. Let's move on!"

Et il reprit sa marche, en pointant toujours son arme sur Valentin. Il lui donna des instructions particulières, et malgré son état d'ébriété avancé, il espérait que cenigaud arriverait à marcher droit, au moins jusqu'à un endroit où ils pourraient se cacher un moment.

"You, the mutant, turn on the next street on your right side, and then, to the second street on your left. Walk faster..."

Pas à pas, tous trois seraient bien vite tirés d'affaire, grâce à l'ingéniosité de notre cher Logan. Et encore du travail d'artiste !

Alors qu’il redressait le jeune blondinet, celui-ci fit un mouvement comme s’il sortait des vapes. Ou plutôt qu’il émergeait d’un mauvais rêve. Alors, lorsqu’il sortit une seringue et se planta, Arthus jeta un coup d’œil rapide dans les environs. Se shooter en plein jour, et au milieu d’un parterre d’un public focalisé sur vous, c’était assez exceptionnel. Ce gamin était plus qu’étrange et il en toucherait deux mots à Logan quand il en aurait la possibilité.

En parlant de Logan ! C’est que pour le moment, il ne lui avait pas été d’une grande aide. Toujours braqué par le fusil du tenancier malgré ses menaces. C’est vrai qu’il ne donnait pas l’air d’être vraiment méchant, mais le sachant à l’armée, Sir Constance ne pouvait que rigoler intérieurement en l’imaginant avec un couteau entre les dents, deux fusils d’assaut dans le dos, des Uzis dans les mains, et des flingues dans la ceinture… et une ceinture d’explosifs tant qu’à faire !

"Sorry for disturbing your establishment. I'm a member of the Mutant's Interception League, a secret division of C.I.A. I was tracking this Mutant since a very long time. Now, I'll put It in the special jail of our department. Really sorry about this ... "problem"."

Déclic… déclic… La ligue d’interception de mutants… déclic. Déclic.
Alors soit il bluffait drôlement bien, soit Arthus était vraiment ‘sur le cul’ (même s’il l’était déjà). Il n’avait jamais vraiment été pour ou contre la mutanité. Il faisait parti de ces gens pour lequel il y avait des problèmes plus importants et intéressants. Mais il ne pouvait s’empêcher de ne pas aimer les ‘fascistes’. Et pour lui, alors que le mutant assis à côté d’eux paraissait vraiment suspect, Logan paraissait être de ceux qui étaient sympa à l’armée. Pour lui, lutter contre les mutants étaient comme lutter contre son propre frère.

"Hey, come on, guy, our mission is over. Oh, before you forget, pay the count to this man, please. Let's move on!"

Mais pour qui le prenait-il cet impertinent ?! Payer la note d’un mec qui l’avait trompé et lui sortait à présent par les yeux… Se faire passer pour son complice devant tout ces gens. Bien sûr qu’il ne connaissait personne, mais son image alors !
Il s’en prendrait plein la figure une fois tous les trois en sécurité. Et si lui n’était pas armé, ses poings pourraient parler pour sa personne. Mais avant, ne pas faire de vagues tout de suite, cela n’arrangerait rien. Mais c’est avec un regard mauvais qu’il décocha un mouvement de tête affirmatif et se dirigea vers le tenancier pour payer.

Taciturne, Arthus murmura : "Sorry for this, guy. The bill…" et il tendit un peu plus qu’il ne devait, pour en quelque sorte acheter le silence de l’autre et jouer encore plus les ‘méchants’. Puis, laissant une main baladeuse claquer gentiment les fesses de leur serveuse, il lui glissa un billet dans le décolleter avant de suivre son horreur de compagnon de beuverie. Des choses comme celle là, cela mettait Arthus hors de lui. Il n’aimait vraiment pas que l’on touche à son image, et même face à des inconnus qu’il ne reverrait probablement jamais. Alors, qu’aurait-il fait à la place de Logan, il n’en savait rien… mais il aurait préféré une bonne bastonnade à l’ancienne, un petit champ de bataille comme on les aimait ! Avec le chant de la cornemuse en fond pour vous prendre les tripes et vous faire pousser un rugissement terrifiant en se jetant sur tout ce qui bougeait.

Avisant un passage encore tout frais dans la foule, Arthus suivit pour se retrouver à talonner le fasciste de l’armée. Quelle armée, d’ailleurs ? Pour qui bossait ce salaud ?
Maugréant des pensées atroces, Macmadamus les suivit jusqu’à ce qu’ils soient à l’abri des yeux de tous. A ce moment là, le vieil écossais fit se retourner le Logan et l’empoigna, le faisant décoller du sol de quelques bons centimètres qui manquaient entre eux.
"J’aime pas les connards dans ton genre, gamin. Alors j’espère que tu ne m’en veux pas mais j’ai bien envi d’exploser des fascistes dans ton genre tout de suite maintenant." Une voix vibrante de haine et des yeux pas plus gentils… Arthus allait pouvoir évacuer gentiment le surplus de rage qui bouillonnait depuis le bar.