[US, Miami] Mauvaise direction

Autant pour lui, cette mission s'avérait d'un barbant.

Quelle idée avait-il eu aussi de faire son interessant en proposant d'aller piquer directement l'ADN des OGM de la GC. Les responsables s'étaient bien foutu de sa gueule sur ce coup là, car ils avaient approuvés immédiatement sa proposition.

Il était donc là, à épier de ses jumelles l'entrée de l'entreprise, confortablement installé en haut d'un immeuble éloigné. Car il fallait le dire, l'@ avait fait tout le nécessaire pour qu'il passe absolument incognito, allant même jusqu'à émettre un rapport à la dite GC pour signaler l'un de leur clones perdu et hors contrôle dans un périmètre englobant justement l'état de Floride. En plus Safran ressemblait trait pour trait à sa photo sur le catalogue des clones soldat à acheter. En gros, ils l'avaient envoyé dans une superbe mission impossible. Et le mutant commençait à se demander si ce n'était pas simplement une épreuve pour lui apprendre à fermer sa gueule.

Safran ne le voyait pas ainsi. Pour lui, ce qui importait était surtout de récupérer un échantillon ADN, afin de faire taire tous ces gros poussifs de l'administration. Il savait que c'était une bêtise de venir ici. Mais ça lui permettrait de montrer ses capacités au grand jour. Aussi avait il accepté le fait qu'il n'aurait aucun back-up de quelques façons que ce fut et qu'il ne devrait mentionner sous aucun prétexte le nom de son entreprise.

Il allait donc attendre tranquillement une proie et fondre sur lui tel un mutant hors controle, car telle était sa mission. Safran avait donc fait en sorte de s'habiller en conséquence. Ses habituels et voyants costumes avaient été remplacés par un habillage complet de cuir noir, aux multiples ceintures et morceaux métalliques. L'habillage stéréotypé du renégat avec un pet au casque. Il devait se l'avouer lui même, il faisait très clone en fuite. Et puis le costume avait été fait avec quelques soucis de souplesse tout de même, Safran n'était presque pas gêné dans ses mouvements. Avec cela, il avait quelques seringues au look usagé mais parfaitement utilisables pour faire plus vrai. Il avait aussi troqué ses deux kukris caractéristiques par une épée courte, du genre qui est fourni avec l'un de ses frangins.

C'était peut être la peur qui l'obligeait à se dire qu'il était impossible qu'on puisse le reconnaitre. Par ses jumelles, il pouvait voir avec acuiter les gens qui entraient et sortaient de l'entreprise. Même si le début de la nuit était parfait pour l'observation (sans nuage), Safran commençait à se dire que si personne ne se pointait, il tenterait le diable jusqu'à faire un tour rapide et silencieux à l'intérieur, afin d'aller voir les magnifiques résonances qui pullulaient à l'intérieur du bâtiment.

Une belle journée qui se terminait là.

Bon, pas vraiment palpitante, il n'avait rien fait d'autre que visiter les locaux de la G.Corp. Mais il pensait maintenant être en mesure de ne plus se perdre dans le grand bâtiment. Il n'avait pas pu accéder au sous-sol et se demandait bien d'ailleurs ce qui pouvait s'y trouver. Mais cela n'avait pas grande importance au fond. Après cette escapade, agrémentée de quelques jogging dans les escaliers pour garder la forme, il retrouna à sa chambre prendre une bonne douche rafraichissante et décrassante. Quel bonheur !

Ceci fait, et bien fait, il passa son pantalon noir et une chemine noire (je vous parlerais pas de ses sous-vêtement, vilains mômes !) par dessus lequels il passa ses trois ceintures de cuir. Celle à sa taille portait ses deux revolvers et les deux qui se croisaient sur son torse ne comportaient que des munitions. Puis il jeta un coup d'oeil par la fenêtre pour constater que le soleil descendait sur l'horizon, à peine gêné par les quelques nuages cotoneux qui se se balladaient paresseusement dans le ciel. Ce faisant, son regard fut attiré sur l'intérieur de sa propre chambre, les murs, la moquette, le dessus de lit, tout était moche, vraiment très mal assortit. Bon, David n'était pas du genre pointilleux, mais il y avait des limites quand-même. Il décida donc finallement qu'il n'attendrait pas l'autorisation.

Il enfilla son long manteau de cuir qui tombait jusqu'à ses chevilles, et qui servait autant à cacher des armes qu'à l'estétique du personnage. Ouais, il adorait ce manteau. Il faisait un peu trop chaud pour le porter sous ces latitudes et en cette période de l'année, mais il ne pouvait tout de même pas sortir désarmé. Il ajusta le cuir sur ses épaules carrées et quitta sa chambre, après quoi il descendit dans le hall. Il salua la réceptionniste d'un geste de la main mais elle resta de marbre (à se demander si elle n'était pas réellement en marbre), puis il sortit du bâtiment et se rendit à l'air libre où un prit une grand inspiration.

Puis, tranquillement, il longea l'allée jusqu'à la route et emprunta le trottoir, d'un pas de promenade. Il n'était pas pressé, rien ni personne ne requérait sa présence dans un futur proche, il irait donc chercher un magasin encore ouvert à cette heure pour y trouver de quoi améliorer la déco de sa chambre.

Il marcha quelques minutes avant de s'arrêter soudain, stupéfait. Il était con ou quoi ? Il était à miami, le pays du bikini et des soirées arrosées, avec des filles en petite tenue dans tous les coins ! Et lui, il songeait à aller acheter un dessus de lit ! Avait-il à ce point perdu de son humanité ? C'était sidérant !

Avec un petit sourire d'anticipation aux lèvres, il repris sa marche, toujours tranquillement, en quête d'un bar ou autre lieu du même genre à l'ambience festive.

" Ce soir, ça va être le retour de David Dilfert dans le camp des Hommes. "

"Hum~"

Assis en tailleur sur le toit de son immeuble, Safran s'étira machinalement avant de reprendre ses jumelles. Sa vision scruta l'intérieur du complexe, tandis que ses idées vagabondaient. En fait, la GC était plutôt petite, comparée à la taille démesurée de l'@. Ils devaient pas avoir les moyens. Les batiments étaient énormes, mais il n'y avait pas vraiment d'espaces entre eux et la clôture. De fait, Safran en conclus que ce ne devais pas être un endroit facile à vivre et qu'il comprenait un peu mieux pourquoi la plupart de ses membres devenaient fou. Sans espace, il n'y a pas de vie possible...

Il commençait vraiment à s'endormir... Faut dire, ça faisait 6 bonnes heures qu'il scrutait la porte de la GC à la recherche d'un gars qui maitrise suffisamment son pouvoir pour créer une résonance suffisante. Mais rien ne faisait tinter le sixième sens du mutant qui commençait à perdre légèrement patience.

Oh et puis zut. Safran tomba doucement en arrière, les bras en croix, et décida d'observer les étoiles pendant quelques minutes, pour se reposer. Il aimait la vue de ses spheres de lumières, scintillantes et immuables. Ce qu'il aimait particuliérement c'était cette impression de mystére qu'elles dégageaient, lointaines et donc remplie de choses innacessibles et donc désirables.

Safran rêvait, la pupille de ses yeux changeant de taille alors qu'il calculait par jeux des données astronomiques. Il aurait continué durant un bout de temps si ses sens n'avaient pas capté une résonnance spatiale particuliére. A ce signal, il se redressa. Safran posa ses jumelles et sauta le toit qui le séparait du mutant, se régalant de la résonance terriblement familière et pourtant si éloignée qu'il ressentait. La personne qu'il ressentait se ressentait comme l'un de ses clones. Il en avait une empreinte garni de similitude mais pourtant différentes. De fait, Safran déterminait déjà avant même de voir le mutant que son pouvoir avait quelque chose en commun avec le sien. Il ne savait pas quoi, mais l'excitation l'envahissait à l'idée de voir une nouvelle démonstration d'utilisation de l'espace.

Dans ces situations, Safran était grisé par la curiosité, et particulièrement désireux de voir et d'expérimenter. Aussi, lorsqu'il tomba sur le mur que longeait le mutant, ne prit il que moyennement soin de cacher sa présence. Dans les lumières blafardes des lampadaires, il ressemblait à un oiseau de proie. Un corbeau, charognard et affamé, qui regardait d'un œil luisant une chose d'intêret.

Il se trouvait à peine à quelques mêtres derriére le mutant, accroupi sur un muret, sans pouvoir détacher son regard de celui qui dégageait une résonance aussi agréable.

Tranquillement, il marchait en quête d'un lieu où il pourrait boire et draguer. Tranquillement, il n'était pas pressé, la soirée n'avait même pas encore commencé. Mais il n'alla pas très loin. Je pourrais dire qu'il se sentait observé, et qu'il en ressentit une certaine tension, ce serait classe, mais ce serait un mensonge. Il ne se doutait pas le moins du monde des trois paires d'yeux posées sur lui. Non, il marchait, ne manquant pas de remarquer le jeune graçon à l'apparence singulière qui venait en sens inverse, suivit d'une jeune fille dont un oeil était caché par un bandeau. Ce n'était pas commun ça. Mais bon il avait tellement détrangetés en amérique que plus rien ne le surprenait, ce n'était que des passants ordinaires.

Mais avant de les croiser, il s'arrêta net. Le soleil dans le dos, une ombre surgit sous ses pieds, l'ombre d'une personne qui se tenait derrière lui. Mais il y avait quelque chose de pas normal là. D'abord, l'ombre était apparue d'un coup, comment s'était possible ça . Ensuite, vu son inclinaison, cette personne n'était pas sur le trottoir mais ...

Il se retourna brsquement, comme s'il essayait de voir un reflet qui avait l'habitude de disparaître dès qu'on le voyait. Et son regard tomba sur l'homme perché sur le mur, à quelques mètres de là. Quelle vision surprenante ! D'autant plus surprenante que l'homme le regardait avec intensité, d'un regard qui semblait à la fois hypnotique et hypnotisé. C'était quelque chose d'assez étrange, pas vraiment désagréable, mais pas rassurant non plus.

* Woh ! C'est quoi ça, un acrobate échappé d'un cirque ? *

Mais ça tenue démentait cette hypothèse saugrenue. Il ressembait plutôt à un fugitif. Mais là, c'est son regard et l'expression de son visage qui rendait impossible cette autre hypothèse. Donc, un inconnu qui était une énigme à lui seul. Sur le coup, il avait complètement oublié les deux autres jeunes gens.

Marcher dans la rue à la suite d'Aéris est quelque chose de très particulier. Céleste sentait toujours en lui le félin qui ne demandait qu'à sortir, partant en chasse et en quête de quelque chose de particulier, quelque chose qu'elle ne pouvait pas, pour sa part, ressentir et qui la frustrait légèrement. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle était jalouse de son frère. Jamais elle ne le pourrait.

Elle regarda un peu partout, déçue de ne pas avoir remarqué l'autre observateur et un peu étonnée aussi qu'il y ait quelqu'un d'autre pour regarder la GC. Mais après tout, s'ils avaient pu découvrir le coté trouble de la société, pourquoi pas quelqu'un d'autre ? Et là, alors qu'elle regardait tout autour d'elle pour repérer l'homme que son frère lui avait indiqué, il se produisit quelque chose d'étonnant. Il y eut comme des accélérations brutales et des mouvements spéciaux de la part de celui qui observait quelques instants plus tôt. Elle regarda la situation et ne comprit pas comment un homme aussi proche physiquement d'un autre pouvait si simplement le soulever et le faire bouger *.

C'est pourquoi elle ne réagit pas immédiatement et se contenta de regarder la rue vide d'un air un peu hagard. Ils voulaient jouer à ce petit jeu finalement ? Et bien soit, Céleste elle aussi entrerait dans la danse. L'éclair de violence dans les esprits des deux mutants était tel qu'elle savait déjà ce qu'elle pouvait faire. L'un voulait se battre et l'autre ne se laisserait certainement pas faire. Autant les laisser faire et ensuite agir en fonction de l'issue du combat. Enfin ça c'était son idée et pas forcément la stratégie qu'ils adopteraient avec son frère. Pour le moment, il fallait les rejoindre sur le toit de l'immeuble et cela prendrait un peu de temps.

Avisant un personne qui sortait du bâtiment elle s'approcha avec un grand sourire et en retirant le cache sur son oeil droit. L'homme la regarda avec un air étrange devant la différence de couleur de ses yeux, mais elle ne le laissa pas prononcer un seul mot.

Ouvre nous la porte maintenant.

L'homme la regarda encore moins d'une seconde avant de se diriger vers l'entrée de l'immeuble et de composer le code et de tenir la porte sur le passage des deux mutants. Puis Céleste regarda le hall et se demanda comment ils allaient faire pour atteindre le sommet de la tour. Elle fixa son frère en attendant qu'il agisse.

On se bat ou on attends ?

Elle ne savait réellement pas quoi faire.

*D'ailleurs moi aussi je me le demande ...

Alors qu'ils se rapprochaient, se produisit un évènement particulier qu'Aéris n'avait pas envisagé. L'homme était parvenu à soulever sa cible et à l'envoyer sur le toit d'un immeuble. Cela provenait à coup sur d'une action mutante mais Aéris ne savait pas encore si cette action concernait la force ou bien l'espace. Il devrait trouver ça. En tout cas à présent, ils étaient trop éloignés pour pouvoir être arrêtés. Et il lui fallait un moyen de les suivre. Cela serait un jeu très amusant quand ils seraient face à face, mais pas avant !

Et donc voila que le jeune homme réfléchissait et qu'il ne voyait pas de moyen simple d'entrer dans l'immeuble. Mais alors qu'il allait demander à sa soeur si elle avait une idée, cette dernière agit de son coté et se fit gentiment ouvrir la porte par un inconnu. Il n'y avait pas à dire, son pouvoir était bien utile. Il regarda le hall de l'immeuble et allait s'engager vers les ascenseurs quand la question de Céleste le fit s'interroger à son tour. Effectivement, que faisaient-il ?

Il ne voyait aucun inconvénient à se battre, mais en même temps l'attente pouvait rendre la situation encore meilleure ensuite. Il la regarda et vit dans ses yeux un éclat de doute. Il la connaissait assez pour savoir ce qu'elle pourrait faire et ce qu'elle voudrait faire ... Donc ok pour l'attente, mais elle se débrouillerait pour le rejoindre car lui voulait voir le combat dans son intégralité et si possible s'installer tranquillement avec du pop-corn ... Bon, il allait oublier le pop-corn, mais le combat non !

Ok pour l'attente, mais je veux tout voir, tu me rejoins ?

Et hop, aussitôt dit, aussitôt fait. Il prit sa forme animale, devenant un lynx au poil blanc, avec des cercles sombres autour des yeux et comme une croix de poils sombres dans le dos. En effet, il ne perdait pas ce qu'il touchait et les vêtements qu'il portait, mais cela devenait partie intégrante de son corps de lynx et donc ne pouvait pas être utilisé. Donc adieu sous cette forme aux deux lames qu'il portait croisées dans son dos, adieu aussi aux lunettes de soleil. Mais un lynx à lunettes cela ne le faisait pas trop.

La transformation effectuée, il se dirigea d'un pas rapide vers les escaliers et commença son ascension sans aucun signe de fatigue.

[HRP, étant donné le temps pour qu'on monte, vous pouvez vos battre un peu, on reprend quand on sera à votre niveau]

David tomba douloureusement sur le sol dur après la poussée que l'homme avait appliqué sur son bas-ventre pour le faire tomber, sa courte chute amortie par ... ses propres fesses. Il se serait volontier demandé comment diable ils se retrouvait sur ce qui ressemblait à un toit d'immeuble, mais il n'en eu pas le loisir, car après quelques mots, l'homme l'attaqua.

* Mais il est pas bien ce mec ! Qu'est-ce qu'il me veut ? *

Tout en pensant cette exclamation plus que parlante, ses réflèxes lui sauvèrent la vie et il roula sur le côté pour éviter le coup de lame qui venait sur lui comme la serre d'un rapace fondant sur sa proie. Sauf que là, la proie pouvait très bien devenir prédateur si on la provoquait, et c'était exactement ce que faisait l'inconnu. Il faisait même bien d'avantage que provoquer le mercenaire de la GC, il l'agressait.

Et tu croyais, mon gaillard, que David Dilfet allait se laisser tuer sans rien faire ? Mais à quoi pensais-tu donc, malheureux ? David lui, ne pensait plus à se demander pourquoi ce mec l'attaquait, qui il était ou ce qu'il pouvait lui avoir fait. Il ne pensait qu'à sauver sa peau. Et la la seule pour une proie de rester en vie est précisément de fuir ou de devenir le prédateur. Sachant que la première option était absolument impossible, la faute à sa fierté, il ne lui restait qu'à répliquer. Et c'est ce qu'il fit.

Il se releva à l'ussue d'une roulade supplémentaire et dégaina son revolver droit avec une vitesse surprenant, née d'une très longue habitude. Et sans le moindre temps mort, sans même laisser ne serait-ce qu'une demi-seconde à son adversaire, il tira deux balles vers lui, visant les épaules et le torse, pour lui laisser tout de même une petite chance de survivre. A cette distance ridicule, il ne pouvait pas le rater.

" Tu pourrais au moins avoir la politesse de te présenter avant de me traîner comme ça sur la piste de danse ! "

Le mercenaire avait pourtant tiré juste, il avait visé correctement, une belle cible bien proche, et pressé la détente. Pourtant, aucun des deux tirs ne fit mouche. Plus qu'intriguant, il trouva cela agaçant. Il était certain d'avoir correctement visé l'épaule et le torse. Il ne savait pas ce qu'était devenue la première balle mais il vit l'impact de la seconde sur l'épée de son advresaire. Il n'avait pourtant pas tiré dans cette direction.

Fichtre ! Elle avait bien dévié la bougresse ! Bon, pas le temps de s'apesantir là-dessus. Son adversaire contre-attaquait déjà, d'une belle acrobatie ma foi fort impressionnante et défiant toutes les lois naturelles concernant les possibilités physiques d'un être humain. Mais même sans c'est acrobatie, le doute n'était plus permit, il était en train de combattre un mutant. Et pas n'importe qui vu ce dont il était capable !

Bon, une jolie acrobatie, quoi d'autre ? Ah, mais c'est une lame ça ! Et elle lui tombait droit sur la cafetière, bigre ! Bon, qu'est-ce qu'on fait ? Et bien ni une ni deux, on esquive pardi !

David esquiva donc le coup plongeant de justesse, en portant son poids sur son pied droit et ramenant son pied gauche vers la droite, se plaçant de profil pour voir la lame passer à deux centimètres de son nez. C'était chaud là ! Mais ce n'était pas fini, tiens donc ! Il avait un revolver dans sa main droite et son adversaire se trouvait justement à sa droite. En plus, il s'était rapproché pour attaquer.

Avec la vivacité d'un serpent qui se dresse vers sa proie, il tendit son bras armé vers l'homme et pressa la détente deux fois. Tout-à-l'heure, il avait tiré à bout portant et les balles étaient parties en vadrouille. Cette fois pas de risque, il tirait à dout touchant, le canon de son revolver plaqué contre les côtes de son adversaire. Pour les éviter celles-là, il lui faudrait faire fort.

Safran avait voulu lancer une attaque forçant son adversaire à lui dévoiler son pouvoir. Tout son potentiel avait été volontairement restreint afin que le mutant en face n'ait pas d'autre alternative. Il n'avait pas réfléchi une seconde qu'il pourrait se faire prendre de vitesse.

Surprise. Il n'y avais pas d'autres mots pour expliquer les émotions conflictuelles qui envahissaient Safran, alors que le métal de l'arme entrait en contact avec le tissu de son vêtement.

Instinct de survie. Rien d'autre ne comptait plus maintenant que survivre à ce qu'il allait se passer. Le visage se déformant sous la frayeur, Safran sauta hors de portée du canon qui tirait déjà ses sombres insectes. Il avait dans l'idée de mettre suffisamment d'espace entre lui et la balle pour tenter une esquive de dernier recours, et ne pensait plus qu'à ça.

Et ce fut ainsi que le corps du mutant se projeta sur le coté, dans un bond dantesque et tourbillonnant qu'une gerbe de sang venait magnifier, dans une superbe spirale rougeoyante. L'acrobatie se termina aussi vite qu'elle avait commencé, avec un homme tombant à genou, se tenant comme il pouvait avec la pointe de son sabre et la main plaqué sur le bas des cotes, une main poisseuse et couverte de sang.

La chance peut être avait fait en sorte qu'une seule des balles avait pu rentrer dans la chair, l'autre partant Dieu seul sait dans quelle direction bizarre. Cette seule balle n'avait en elle même fait qu'une simple entaille sanglante, mais pire que ça elle avait complètement ramené Safran à la réalité. Une réalité dure et sans merci, réalité inacceptable car désespérante. Malgré ses pouvoirs, il n'en restait qu'un faible humain. Et la douleur physique, auquel il était terriblement peu habitué, l'empêchait de prononcer le moindre mot, le forçait à focaliser son attention sur sa blessure, lui faisait perdre complètement tout son desir de combattre...

Chez lui ne subsistait plus que le désir de vivre, comme si il était désormais prêt de mourir. Haletant de surprise et de peur, il se releva avec précaution, les yeux fixé sur l'homme en face de lui. La distance et l'angle de la lumière cachait son visage, heureusement. Car l'on aurait pu voir l'effroi qui déformait ses traits alors que sa voix tremblante laissé échapper :

"J'ai... J'ai été négligent... Cela... Cela n'aurait pas du se passer ainsi."

Car dans l'esprit de Safran, montait aussi la culpabilité d'avoir orchestré sa propre blessure. A ce moment là, son esprit oscillait entre le désir de fuir le plus loin possible et de transformer son ennemi en bouc émissaire. L'adrénaline qu'il possédait encore faisait trembler tout son corps convulsivement et l'espace qui l'environnait semblait sujet aux mêmes tremblements aléatoires, déformant douloureusement la vision autour du mutant.

[Blessure type 3 - Plaie sous les côtes flottantes. ]

Le mercenaire constata avec satisfaction qu'une des balles au moins avait fait mouche, même si l'a blessure n'était pas mortelle, elle entamait sérieusement les chances de son adversaire de prendre le dessus. Ce n'est qu'après l'action qu'il se rendit compte qu'ils avaient de spectateurs. Mais son adversaire se relava tout de même avant de prononcer la phrase suivante :

"J'ai... J'ai été négligent... Cela... Cela n'aurait pas du se passer ainsi."

Un propos qui pris David un peu au dépourvu. Le mercenaire de la GC regarda son adversaire d'un air éberlué, incrédule.

" Cela n'aurait pas du se passer ainsi ?! Mais coco, c'est toi qui a provoqué ce combat ! Et donc un combat, on peut être blessé ou tué, c'est un risque inaltérable, c'est la loi du jeu. Si tu n'es pas prêt à ça, alors ne combat pas ! "

Il pointa son arme sur l'homme blessé et regarda les deux spectateurs qui observaient la scène.

" Vous devriez pas rester là, c'est pas un jeu. " ( notez la contradiction : il parle de loi du jeu deux lignes plus haut).

Ce n'est qu'après avoir prononcé ces paroles qu'il se rendit compte que les deux spectateurs étaient les deux enfant qu'il avait croisé dans la rue quelques minutes plus tôt. Ils n'étaient donc pas là par hasard, mais que voulaient-il ?

" Il sont avec toi ? " demanda-t-il au blessé. " A trois contre un, ce n'est vraiment plus équitable. "

En effet, il avait déjà eu bien du mal défaire un seul adversaire, et si les deux autres étaient de la même trempe que le premier, à savoir des mutants, il ne serait pas de taille, il devrait donc préparer sa fuite. A cet effet, il commença à préparer son pouvoir en cas de besoin de besoin. On ne sait jamais, ça peut servir. Et puis c'est vite passé six secondes.

Les quelques phrases que prononçèrent son adversaire furent comme des piques salvatrices pour l'esprit bouleversé de Safran. Elles eurent pour effet de doucement résorber sa peur, en focalisant son attention sur un évenement extérieur à lui même.

Son visage se tourna vers les deux jeunes enfants, alors qu'il articulait d'une voix encore hésitante :

"Je... Je pensais qu'ils étaient avec toi... Je les connais pas."

Il déglutit, tentant de donner un peu plus de puissance à sa voix. D'une voix presque assurée, il apostropha les deux enfants.

"C'est pas une place pour deux gamins ici... Rentrez chez vous, ça vaut mieux pour vous."

C'est alors qu'il sentit la résonance tant attendue provenir du corps de son adversaire. Sur le coup de la déception, il ne put s'empêcher de lâcher une phrase aux accents de peine.

"Et c'est maintenant que tu dévoile ton pouvoir, toi ?.. Quelle dérision..."

Du coup, il avait oublié légèrement sa blessure. Il en avait même oublié de combattre... Il était là à regarder la scène, avec une expression qui commençait à reprendre doucement un détachement qui lui était plus habituel. Sa blessure lui faisait quand même vachement mal.

[Blessure type 3 - Plaie en dessous des côtes flottantes ]

Céleste était montée juste après son frère et elle regardait le combat avec son pop corn. Il n'y avait pas à dire, il était bon ! Bien sucré comme elle l'aimait et bien agréable et croquant sous la dent. Car oui, elle aimait ça le pop corn, c'était peut-être l'un de ses seuls pêchés mignons. Et quand le sang se mis à couler, là où toute fille normalement constituée (et tout garçon d'ailleurs) aurait eu de la compassion voire de la peine ou du dégoût. Elle eut un instant de joie malsaine ! Il s'était fait avoir par la GC et elle allait y entrer, c'était si beau ...

Oh la belle rouge !

Oui oui, Céleste était sadique et dangereuse, mais alors quoi ? On ne pouvait plus s'amuser en paix ? Surtout que les deux commençaient à chercher à les écarter alors que le spectacle était beau. Oui, très beau, très très beau même. Et Céleste avait besoin de plus de sang pour se décider à agir. Mais là ils n'étaient pas les bienvenus, tant pis pour eux ... Elle se leva sans attendre que son frère n'agisse et proposa sur un ton joyeux.

Je suis là pour rejoindre la GC, c'est où les inscriptions, faut que je le butte ?

Elle avait sortit son arme et la pointait dans la direction de Safran. Son oeil était découvert et fixait avec une lueur perverse son adversaire, il lui suffirait d'une seconde pour agir, une toute petite seconde et elle le tuait. La limitation de son pouvoir ne l'empêchait pas d'ordonner à quelqu'un de rester immobile alors qu'elle lui tirait dessus. C'était si amusant de pouvoir tuer quelqu'un, si agréable et si passionnant. Elle s'approchait du membre de la GC sans quitter l'autre des yeux. Mais le soucis était bel et bien Aéris, comment son frère allait-il réagir ? Il n'avait aucun intérêt dans ce combat, mais on ne savait jamais ...

[court mais j'ai fait une réponse, Aéris répondra quand il le sentira.]

[HRP] Bon ben je passe devant Aeris [HRP]

David ne s'attendait pas vraiment à voir les deux gamins s'enfuir effrayés comme l'auraient fait des enfants ordinaires, mais ce que fit la jeune fille était franchement inattendu, et surprenant. Elle annonça qu'elle désirait rejoindra la GC, et proposa de butter l'adversaire de David comme elle aurait parlé de boire un verre. Le mercenaire n'aimait pas vraiment ce genre de comportement, cette gamine était vraiment trompeuse, et dangereuse.

" Rejoindre la Genetic Corp. ? J'en sais rien moi, va demander à l'accueil ! "

Et c'était la pure vérité en plus. il avait été recruté par son supérieur direct, le général de la Red Division, qui l'avait contacté en passant par la voie habituelle de son travail de mercenaire. Il ignorait totalement quelle était la voie habituelle pour rejoindre la firme, à moins que ce ne soit précisément cela la voie habituelle et qu'il fallait avoir été remarqué par un responsable. Il trouva toutefois utile de préciser :

" Pas la peine de butter qui que ce soit, je m'occupe de lui. "

L'affaire classée, il reporta son attention sur son adversaire blessé tandis qu'il relâchait la concentration sur son pouvoir, devenu inutile. il lui parla comme si les deux gamins étaient déjà partis.

" A ton tour maintenant. Qui est-tu et pourquoi tu m'as attaqué ? T'es un ennemi de la GC ou tu m'en veux personnellement ? "

Mais il n'avait pas oublié les deux gamins, contrairement à ce qu'il laissait croire, et ne sachant pas à quoi s'attendre de leur part, sa main gauche ne s'éloigna pas de son second revolver encore dans son étuis.

[HRP, désolé du retard …]

Il était immobile, totalement immobile durant le combat. Contrairement à Céleste, il n'appréciait pas tant que cela le fait que deux personnes se battent et se blessent. C'étaient les risques du métier, mais cela n'empêchait pas le moins du monde Aéris de le déplorer.

Il se demandait toujours pourquoi les hommes aimaient se battre sans cesse. Il y avait tant d’autres solutions pourtant. Mais lorsque l’un des deux fut touché et que Céleste commença à intervenir, il se tendit imperceptiblement. Elle voulait tellement entrer à la GC qu’elle en oubliait toute prudence. Mais cela n’était pas si dérangeant que cela. Lui il avait tout son temps et il pourrait aller à l’arobase d’une autre manière.

Il sourit en l’entendant proposer de tuer l’homme, cela n’était pas du tout surprenant venant d’elle. Elle aimait faire souffrir les autres et son instinct lui dictait souvent des actes dangereux. Tant pis pour l’homme, il ne pourrait pas survivre si elle se décidait à tirer. Aéris se redressa et lui fit un signe de la main.

Céleste, va te présenter à l’accueil avec l’appui de ce gars. Moi je me débrouille pour jouer là où je le dois.

Il sortit ses armes et commença à jouer avec l’air de rien. Il ne voulait pas qu’elle soit blessée ou quoi que ce soit. Si jamais l’un des deux hommes tentait de lui faire du mal avant qu’elle soit en sécurité à l’intérieur du bâtiment, il verrait que de eux deux, Céleste n’était certainement pas la plus dangereuse.

Oh, bien entendu, elle aimait tuer, mais lui était bien plus froid quand il s’agissait de protéger les gens qu’il aimait et malheureusement pour le reste du monde, sa sœur était tout ce qui comptait à ses yeux. Il avait donc ses armes en main et il regardait les protagonistes avec un air détaché.

L’un des deux était tout de même relativement bien blessé et il ne manquerait plus qu’il tente de survivre en tuant tout le monde. Il n’oubliait pas que l’attaque était venue de cet homme et qu’il n’avait certainement pas épuisé tous ses tours. Et le fait qu’il parle de pouvoir par rapport à l’autre homme signifiait qu’il était également un mutant. Cela n’arrangeait pas les affaires du jeune homme qui avait deux ennemis mutants. Mais c’était cela qu’il voulait, il allait peut-être pouvoir apprendre plus de choses sur lui et son pouvoir.

Cependant, le fait que l’homme puisse sentir les pouvoirs des autres était étrange, ou alors il était très très puissant, peut-être trop puissant même. Car s’il maitrisait aussi bien l’espace et la perception des pouvoirs, il faisait un adversaire redoutable. Aéris attendait un mouvement de la part de sa sœur et une action de la part des deux autres. Il verrait bien ce qui se produirait.

[ Chus pas mort ! ]

L'Espace est l'art de la connexion, du lien entre les choses, de l'illusion de la distance et des moyens utilisés par ceux qui traversent toute la réalité d'un simple pas. Le pouvoir de comprendre cet Espace avait été donné comme une malédiction au jeune Safran, dès sa naissance, altérant tous ses sens par un sixième sens mutant, lui permettant de détecter la correspondance entre les choses.

Cette correspondance, le jeune Safran avait fini par l'appeler résonance, car il la voyait sous forme d'onde vibrante, qui colorait le monde, les personnes, et les objets liés à un événement d'une couleur fantomatique. La perception du monde tel que le voyait Safran aurait rendu aveugle et sourd toute personne tentant d'avoir la même, car la vision qu'il avait des choses était à la fois plus précise et plus flou, plus audible et dissonante, selon si l'objet était soumis à une résonance ou non. Pour donner un exemple, imaginez qu'une personne qui passe dans la rue devant vous émette, à chacun de ses pas, une onde visuelle déformant légeremment l'espace devant elle. Imaginez que vous puissiez entendre à chacun de ses pas, l'air qui s'échappe de sous son pied, le bruit de ses orteils à l'intérieur de sa chaussure mais aussi le mouvement de la poussière qu'elle renvoie. Maintenant, transposez cela à une ville entière aux heures de pointe. De quoi devenir fou, n'est-ce pas ? Et pourtant tout ces mouvements, ces déformations, sont dans l'ordre des choses spatiales.

C'était cet ordre des choses que le jeune Safran avait du comprendre pour pouvoir commencer à utiliser son pouvoir d'une manière plus fonctionnelle. Il avait compris que l'Espace était élastique, très difficile à déchirer. L'Espace était certes un concept, mais pourvu d'une capacité à réagir à tout événement afin de garder son intégrité d'ensemble. De fait, toute prévision de mouvement entrainait une réponse de l'Espace, une infime distorsion, qui remodelait les dimensions pour accueillir le nouvel état de la matière. Une fois que l'on avait compris cette règle immuable et qu'on pouvait, d'une certaine manière, la voir... Alors on pouvait commencer à influer dessus et à la comprendre plus en profondeur.

Avec l'expérience, Safran avait su discerner les résonances les une des autres. Il avait pu écarter la sienne propre et l'étudier en détail. Pour l'instant, seul Safran ainsi que ses clones avaient pu transformer ce gênant sixième sens en quelque chose d'utile, à savoir l'observation, la traque, l'espionnage, voire même l'esquive en combat...


Il n'était pas superflu de dire que ce genre de talent, si compliqué, si obscur, nécessitait toute une vie pour être compris dans sa totalité. Safran savait qu'il était, lui même, bien en deçà de ce qu'il lui serait peut être possible de faire un jour. Aussi était-il curieux, atrocement curieux des gens possédant un pouvoir similaire au sien, pouvoir qu'il détectait facilement par la résonance presque identique qu'ils avaient avec la sienne propre. Toutefois, il ne pouvait pas l'analyser sans avoir au préalable fait déclencher le pouvoir au mutant. Et c'était pour cela qu'il avait chassé d'une manière aussi violente David. Pour l'obliger à utiliser son pouvoir. Safran se voyait mal lui demander dans la conversation : "Dis ? Tu me montre le tien, je te montre le mien ?". On est mutant, on a sa pudeur.

Son plan si parfait n'avait pas fonctionné. Faut dire Safran n'avait pas pris ses précautions habituelles. Elles tenaient en trois mots : Éviter le contact. Car manipuler l'Espace était une chose, mais l'Espace lui-même possédait ses règles définies et il semblait difficile à Safran de passer outre. Safran savait comment éviter toute chose d'une manière presque surnaturelle, en courbant l'Espace autour de lui. C'était une autre affaire lorsqu'il était en contact avec la chose à éviter. Dans ces cas, il pouvait faire ce qu'il voulait, sans distance, il ne pouvait rien faire. En plus, il était douillet.


Mais revenons-en un peu à la scène actuelle. Safran se trouve sur un bord de toit, braqué par David et une petite fille qu'il a du mal à regarder dans les yeux à cause d'une résonance énorme qui rends flou tout son visage. Un autre garçonnet sors ses armes, comme si il était près à en découdre. Pas de bol pour Safran, lui qui voulait en savoir plus sur le pouvoir de sa proie, la résonance se résorbe, ne laissant même pas une miette à décortiquer. Seule source de lumière, la cible semble ne pas vouloir continuer le combat, même si il en avait le droit moral. Ombre sur la lumière, la gamine veut prendre la relève. Safran a du mal à se départir d'un sourire narquois. C'est pas un flingue à distance qui lui fait peur.

Étant donné que les deux gamins sont là comme figurant, Safran tourna le regard, et la tête (alouette) vers David.

"C'est sympa de ta part de demander."

Jolie entrée en matière, faut le comprendre le pauvre, il préfère faire son fortiche plutôt que de montrer que la plaie qu'il a à l'abdomen lui fait un mal de chien...

"Je suis un mutant, comme tous les gens ici, du nom de Safran. Je suis pas vraiment un ennemi de la GC, et je ne t'en veux pas non plus personnellement. C'est juste que... Mon pouvoir... Est semblable au tien."

Dur à dire... Le genre de truc gênant qu'il va falloir expliquer en plus.

"Non, c'est pas que je t'ai suivi ou quelque chose dans le genre ! Je peux détecter d'une certaine manière les personnes mutantes. Et... Disons le comme ça... La résonance que produit ton pouvoir est très proche de la mienne..."

Vraiment, il était gêné. Histoire de se donner du courage, il se frotta l'arrière du crane de sa main tout en tentant maladroitement de sourire.

"Et donc, je t'ai attaqué... Je voulais pas te blesser ou quoi que ce soit d'autre ! Juste te faire un peu peur pour que tu utilises ton pouvoir et que je puisse comprendre comment il marche... Mais bon... Tu m'as eu alors j'arrête de jouer la comédie..."

Maladroitement, il tenta un visage engageant dans la direction de David. Il s'en voulait quand même un peu...

David obtint facilement les réponses à ses questions. Ainsi, tout ceci simplement à cause de la curiosité mal placée de ce mutant ! C'était vraiment une perte de temps, et David s'estimait heureux de ne pas avoir été blessé dans cette escartmouche inutile.

Tout ceci l'avait retardé et sa soirée sympa dans les bars de Miami pouvait tomber à l'eau s'il s'attardait trop longtems.

" La curiosité est un très vilain défaut. Et tu peux constater par toi-même qu'elle approte plus d'ennuis qu'autre chose. Non mais je vous jure, on dirait un vrai gosse. "

Un petite tirade histoire de clouer sur place l'advresaire de David et de lui ôter tout idée de poursuite. Sur ce, le mercenaire rengaina son arme dans l'étuis à sa ceinture et son manteau revint en place, masquant les deux revolers à la vue de tous. Puis il se détourna de son adversaire, son regard s'arrêtant un instant sur la jeune fille qui tenait le blessé en joue. Mais il ne s'attarda pas. Ce gars avait un pouvoir très efficace et il pourrait se défendre sans problème face à elle et son pistolet. David n'avait plus rien à faire ici. Il s'éloigna de son adversaire sans un regard pour se diriger vers la porte qui menait aux escaliers de l'immeuble, et de là jusqu'à la rue d'où il venait.

Il était presque partit, mais il s'arrêta net lorsqu'un coup de feu retenit. Il se retourna pour regarder le blesser et la jeune fille. Que s'était-il passé ?

[HRP] Désolé pour le petit post, j'ai vraiment du mal en ce moment. [HRP]