[New York] Après un long voyage pour un congrès... Long!

Karl et Spectro avait rentré dans l'avion sans trop de problème, les agents de bord semblait ne pas vouloir contredire les deux policiers, pourtant plein de bonne intention, mais bon au moins comme ça ils avaient la paix... Le seul hic était de trouver les places dans l'avion, ils avaient du chercher pendant au moins 15 bonnes minutes avant de trouver les places et le Colosse priait tout les saints du ciel pour que sa place ne soit pas trop petite. Comme de fait, ils trouvèrent leur place, occupé par d'autre personne. Évidemment, il fallait que quelque chose du genre lui arrive, un peu mal alaise d'interrompre l'occupant de son siège qui était en grande conversation avec son voisin d'en face, il se gratta la tête et jeta un regard à Spectro avant de dire en tentant bien sûr un approche calme qui n'affolerait pas l'homme:

- Heuuuu... heum Excusez moi monsieur, mais c'est ma place où vous êtes assis...

En plus, cette dite place était plutôt grande, probablement un coup de chance ou une des fameuses place pour grosse personne qui n'avait pas les moyens d'aller en première classe. C'était peut-être la dame qui vendait les billets qui lui avait vendu un billet pour grosse personne, puisqu'il prenait de la place... Certain se serait senti insulté, mais Karl était content de s'avoir procuré cette place, oui il n'était pas gros (ou obèse), mais il en prenait de la place!

Mais bon, revenons à nos moutons! L'homme en premier, se tourna pour voir à qui il parlait et fit la rencontre de l'estomac de Karl, voyant qu'il n'était pas à la bonne place pour parler, il leva les yeux d'un air... étonné et vit qu'un géant lui demandait de lui demander sa place. Le passager, mal alaise lui aussi, se leva aussitôt et dit:

- Ah! heu, Bah, heu, oui désoler, c'est même pas ma place, je parlais avec un ami, allez prenez place!

Hallbjorn, fit un clin d'oeil au Cyborg et remercia l'homme avec une bonne poignée de main et une énorme main sur son épaule qu'il faillit briser vue la grimace du pauvre homme. Il s'assit, visiblement heureux de sa place et en plus si il voulait se lever pour aller au toilette, il n'aurait pas de problème! Au moins le voyage commençait bien.

Le reste du temps, Karl dormi et vers la fin du voyage mangea quelque chose qui s'était révélé presque inutile vu son appétit, mais bon c'était mieux que rien... Ils arrivèrent quelques heures plus tard à destination dans cette immense ville qu'était New-York. Du monde il y en avait! Évidemment, Il dépassait tout le monde comme a l'habitude et ce, peu importe la ville, le pays...

[HRP] Pour tout ceux qui lisent ça, c'est libre alors libre à vous![HRP]

Après quelques heures de sommeil et de ronflement sonore, Karl se réveilla et constata avec bonheur qu'il avait put dormir tout le long du voyage, même que la fameuse dame au cacahuète ne l'avait pas réveillé! Ils sortirent de l'aéroport une fois toute la paperasse faite et règlée et s'en allèrent dans les rues achalandées de New-York et ce, même si il était en plein dans le réveil de la ville.. Tant bien que de mal, le robot tenta en vain de faire venir un taxi, mais ne réussissait jamais, pourquoi? Au début c'était bien drôle de voir Spectro agité la main comme un idiot à une voiture qui l'ignorait complètement, mais vers la fin, Karl commença à fulminer, c'était quoi leur problème? Effectivement il faisait bien de rester dans leur voiture jaune! Sinon le colosse aurait 2-3 mots à leurs dirent sinon!

Tout ça, c'était probablement dut encore une fois à leur look, mais il avait quoi leur look? Il était bien, non? C'était peut-être les cheveux verts de Spectro le problème... quoique dans une ville comme New-York il y avait des choses bien plus... extravagante. Découragé, le robot se résigna et se transforma en moto... C'était assez soudain comme situation en fait, un mec comme ça qui devient soudainement une moto, on voit pas ça à tout les jours, surtout si en plus, l'autre gros colosse de 6p9 embarque sur la moto qui était humaine il y a deux secondes de ça...

Se foutant bien de ce que les autres penseront, il enfourcha Spec......... la moto en fait et se dirigea pleine vitesse vers le congrès... le foutu congrès! Rah! Peu de temps après, ils arrivèrent au gros établissement policier, ce fameux endroit que Karl redoutait pour son ennui et son effet soporifique qu'il avait sur lui... La moto redevint humaine et Karl fit son possible pour trouver ça normal, mais il eu bien de la difficulté... même étant mutant c'était pas facile... Une fois terminé, Hallbjorn éclata de rire suite à la question du Cyborg pour ensuite reprendre soudainement un air découragé et de répondre d'un ton sec:

- Ta pas idée...

D'un pas nonchalant, il se dirigea vers la porte évidemment trop petite pour lui et rentra à l'intérieur de l'immeuble, maître de ses supplices. Il alla vers la réceptionniste, qui au bonheur de Karl ne semblait pas surpris par sa taille ou par sa barbe, ou par son compagnon Cybernétique et lui demanda ce qu'elle pouvait faire pour lui. Le gros répondit d'une voix hésitante et troublée par la non-réaction de celle-ci:

- Hein? heu, oui! *Il se gratta la tête d'un air ballaud* Oui, c'est ça, le congrès Policier j'ai ici mon badge (Évidemment, il le chercha un gros 2 minutes pour le trouver à sa place habituelle, dans sa poche intérieurs gauche de son manteau... Timide se gros balourd!)

Après avoir montré son badge à la dame, elle lui indiqua le chemin à suivre pour le congrès, voulant quitter au plus vite, il la remercia rapidement et parti en direction de la salle de congrès. Son copain robotique non-loin, Karl rentra dans la salle où la plus part des policiers étaient arrivés et alla s'asseoir, en saluant ses collègues, le plus loin possible sur le banc le plus confortable possible pour être sûr que son repos, heu congrès! Sois confortable. Déjà assit, les premiers effets soporifiques du congrès prirent effets sur lui, mais tena le plus possible en essayant au moins de tenir jusqu'à ce que le congrès commence...

C'était une jeune femme comme il en existait des milliers d'autres qui arppentait les rues de New York en pure touriste. Son beau visage aux traits fins, ses yeux azurés et ses long cheveux blond agités par la brise attiraient sur elle les regards de plusieurs hommes dans cette rue bondée où le bruit de circulation oblitérait jusqu'à ses propres réflexions. Une jeune femme anonyme donc, mais pas insignifiante. Elle avait rapidement appris à ne plus porter attention aux dizaines de regards qui se posaient sur elle, qu'ils soient simplement appréciateurs ou carrément lubriques. Elle était vêtue de sa tenue préférée, une courte robe blanche bordée de bleu, aujourdui ajoutée d'un jean pour éviter que ses jolies jambes ne provoquent des pulsions incontrôlées chez les dangereux New-Yorkais. Ses parents lui disaient toujours qu'il fallait se méfier des américains. Sa tenue était complétée d'une boîte noire dans son dos toute en longueur presque aussi grande qu'elle, tenue par une sangle sur son épaule qu'elle tenait ferment de la main droite.

Mais que faisait-elle là, cette jeune femme, si loin de son Japon natal ? Et bien c'est tout une histoire (ou pas). Premièrement, elle avait quitté le japon et était venue en amérique afin d'assister à un meeting dont le sujet était " Mesures à prendre face aux mutants. Procédures légales et auto-défense personnelle."

Très parlant n'est-ce pas ? On y avait débattut entre autres de la "prolifération des mutants dans le monde " pour ouvrir le sujet et de leur existance cachée parmis les humains ordinaires. Avaitsuivit une grande discution concernant les mesure légales à prendre, à savoir le vote d'une loi autorisant à arrêter et condamner des gens pour le seul crime d'être un mutant. Heureusement, ce sujet n'avait pas aboutit car les discutions furent si houleuses que la sécurité fit évacuer la salle. Comme elle s'y attendait, les mutants y étaient une fois de plus dépeinds comme des abominations de la natures, des monstres sanginaires qui salissaient le monde comme un furoncle sur la fesse de Miss Univers. Rien de nouveau donc, mais Mélodie s'y était rendue par acquis de conscience. Mais elle n'avait fait sauter aucune bombe cette fois-ci.

Pour tout dire, la jeune femme était profondément troublée depuis quelques temps. Elle commençait à douter à la fois du bien fondé et de l'efficacité de ses méthodes radicales. Car il est vrai qu'en faisant sauter tous ceux qui pensaient nuire aux mutants, elle pouvait très obtenir l'inverse des effets désirés et attiser d'avantage la haine à l'encontre des mutants. Et c'est ce qu'elle craignait d'avoir fait depuis toutes ses années. Mais malheureusement, elle ne voyait aucun autre moyen de lutter pour la cause mutante. Elle mettrait donc son combat en marge le temps de trouver la bonne méthode, ou d'acquérir la certitude absolue qu'elle était sur le bon chemin.

Bref, après ce meeting fade,qui finalement ressemblait assez à tous les autres, elle était sortie et avait arpenté les rues de La Ville Qui Ne Dort Jamais. Non non, y encore du flashback, mais on va y revenir après, à l'instant présent.

Donc, après le meeting, elle avait pris un taxi et pour se rendre vers son véritable objectif. Son but était en fait de recueillir des informations sur une grande entreprise New-Yorkaise dont elle avait entendu des rumeurs. Des rumeurs peu rassurantes qui murmuraient que ce groupe industriel comptait utiliser des mutants, asservits et domestiqués comme des animaux bien dressés, pour augmenter leurs perfomances et entrer en bourse. Rien qu'une rumeur, mais Mélodie se devait de la vérifier car c'est précisément contre ce genre d'initiatives qu'elle se battait depuis des années.

Bien sûr, elle connaissait, grâce à la lettre de son père, l'existance de la Génétic Corporation, prétendu groupe pharmaceutique qui utilisait des mutants comme cobayes et s'en était même fait une armée privée. Cette grosse entreprise était bien sûr au sommet de sa liste noire, mais c'était un morceau bien trop gros pour qu'elle s'y attaque seule. Elle se consacrait donc aux autres entreprises de plus petite envergure qui utilisaient les mutants comme des outils, reniant leurs droits humains, pour leur profit.

Bref, elle était à New-York pour récolter des informations sur une entreprise qui s'apprêtait à faire précisément ce qui la ferait figurer sur la liste noire de la jeune femme. Mais il était un peu tard en fait pour mener une réelle investigation, et tout ce qu'elle put faire fut de repérer les locaux, l'emplacement, la disposition, le systhème de sécurité. Après quoi elle rentra à son hotel car le soir tombait.

Après une bonne nuit de sommeil, lavée et habillée de frais, Mélodie se descendit dans la rue et se mit en marche, sa boîte noire toujours dans son dos. Cette grande boîte, bien que lourde et encombrante, était d'une grande importance pour elle, à la fois par ce qu'elle contenait et pas la manière dont elle était fabriquée. De sur mesure, pourrait-on dire.

Fini le flashback, Mélodie arpentait les rues de New-York, bordées d'immeubles partant à l'assaut du ciel comme des flèches orgueilleuses visant les Dieux eux-mêmes. On était pas loin du milieu de la matinée et elle marchait sans but précis. Elle n'avait pas vraiement quelque chose à faire puisqu'elle devait attendre le milieu de l'après-midi pour débuter son investigation.

Alors qu'elle marchait tranquillement, perdue dans ses pensées comme souvent, sans faire vraiment attention à ce qui l'entourait, elle percuta un mur et se retoruva les fesse pas terre. Sa boîte avait percuté de trottoire avec un bruit qui avait été, croyez-le ou non, noyé dans un concert de klaxons donné juste à ce moment là sur l'avenue. Mais alors qu'elle se fustigeait elle-même pour son inatention, et qu'elle se demandait pourquoi il y avait un mur au milieu du trottoir, elle se rendit qu'il s'agissait en fait d'un homme. Un homme de haute taille, à la pilosité très développée, qui dépassait toute la foule de sa hauteur. Qu'il devait être ennuyeux, se dit-elle, le spectacle qui s'offrait à ce grand bonhomme, à voir toujours des cuirs cheveulux et jamais des visages. Mais il n'était pas le plus étrange des deux. En effet, cet homme à la carrure impressionnante était accompagné d'un homme plus petit, qui faisait ridicule à côté de lui, mais qui avait les cheveux ... c'était quoi cette couleur ? Vert fluo ? Enfin dans ces eaux-là quoi. La jeune femme se releva en se massant le derrière douloureux et marmonant queques excuses.

Mais l'ennuis, c'est qu'elle avait machinalement parlé en japonais, sa langue natale. Il y avait peu de chance qu'elle ait été comprise. De nouveau sur ses jambes et la sangle de sa précieuse boîte fermement maintenue sur son épaule, elle se repris donc et répéta ses excuses en anglais, ce qui devait à peu près ressembler à :

" Excusez-moi, je ne regardais pas où j'allais. "

Oui, bon, son accent était horrible, mais on peut pas tout avoir hein. Elle maîtrisait suffisament la langue internationnale pour comprendre et se faire comprendre (du moins l'espérait-elle) et c'était déjà pas mal.

La jeune femme devait lever la tête pour s'adresser au colosse, elle se sentit toute petite face à ce géant. Elle espérait qu'il n'allait pas s'énerver. Son père lui avait dit une fois que les américains s'emportaient facilement et cherchaient la bagarre au moindre prétexte. Vous l'aurez compris, les parents de Mélodie n'aimaient pas les américains.

En effet, la jeune femme, avec sa connaissance approximative de la langue locale, n'avait pas tout compris au discours du grand bonhomme. Mais elle en avait tout de même compris qu'il s'excusait lui aussi de ne pas avoir vu la jeune femme. Il avait dit aussi quelque chose faisant référence à sa taille. Enfin bon, cela ne devait pas avoir une grande importance.

Elle fut agréablement surprise en revenche, de constater que son compagnon aux cheveux verts, qui ne devait pas y voir grand chose avec ses lunettes sur le nez, parlait un japonais parfais, peut-être même mieux que Mélodie elle-même vu qu'elle avait appris le français de son père dès le plus jeune âge. Elle était donc bilingue à se point de vue mais le fait que ces deux langues se cotoyent dans son cerveau depuis tant d'années entraînait forcément des petites imperfections, induite pour chacune des deux langues, par l'autre. Bref, je m'égare.

Mélodie était donc agréablement surprise, et ce curieux personnage allait pourvoir servir d'interpète.

" J'était perdue dans mes pensées et je ne regardais pas où j'allais. C'est moi qui m'excuse. "

Elle avait dit ça sur un ton relativement neutre, sans avoir l'air de se traîner à leurs pieds, mais sans avoir l'air indéifférente non plus. Bref un ton d'excuse ordinaire. En tout cas elle était rassurée. Elle n'avait toujours eu des américains que les avis cyniques et acides de ses parents et s'en était faite dans son esprit une représentation pour le moins ... peu flatteuse. Mais ces deux-là ne semblaient pas être des mauvais bougres. Le plus petit, ou plutôt le moins grand des deux, car il était pas petit non plus celui-là, il la dépassait presque d'une tête quand même, était un peu étrange. Quand au grand balourd, avec son air un peu confu du moment, semblait être un bon gros nounours et non pas un catcheur plus poilu que la moyenne.

Mais j'en étais où moi ? Je disais quoi ? Ah oui, j'y suis ! Mélodie s'était donc excusée, expliquant sa distraction du moment de laquelle avait résulté ce concours de circonstances. Bon et ensuite ? Ensuite, elle pouvait bien demander à ces deux lurons, vu que le contact était établit, même accidentellement, s'ils connaissaient un cyber-café dans les parages où elle pourrait se connecter au net. C'est qu'elle avait des informations à pêcher, notre jeune blondinette, et pas que sur sa cible industrielle.

" Connaitriez-vous un endroit pas trop loin où je pourrais avoir accès à internet ? Un cyber-café ou quelque chose du même genre ? "

Le tout prononcé toujours en japonais, avec lequel elle était à l'aise, elle s'était donc tournée vers le gars aux cheveux verts.

Mélodie assista quelque peu stupéfaite aux échanges qui suivirent. D'abord, le grand bonhomme tout gentil lui offrait un café. Son premier réflexe fut de s'apprêter à refuser. Mais alors qu'elle essayait de trouver la formulation correcte pour la phrase qu'elle voulait lui adresser afin de lui signifier poliment son refus, elle pensa à autre chose.

Depuis combien de temps n'avait-elle vu ni parlé à personne ? Depuis combien de temps vivait-elle complètement en solitaire ? Trop longtemps à n'en pas douter. C'était peut-être pour cela qu'elle s'était possiblement égarée sur la mauvaise voie dans son combat contre la mutaphobie. Parce qu'elle ne voyait jamais personne et parlait jamais avec personne. Elle s'était presque complètement coupée du monde après la mort de ses parents pour mener son combat. Elle n'avait donc que son propre avis, uniquement son propre jugement, sans bénéficier du moindre point de vue extérieur ou objectif.

Et puis, avait-elle oublié comme c'était agréable de simplement passer du bon temps avec des gens sympa ? Oui, peut-être l'avait-elle oublié, ne pensant à rien d'autre qu'à sa lutte, elle en avait oublié de vivre, tout simplement. Car en effet, cela était agréable de simplement discuter avec des gens. Depuis combien de temps n'avait-elle pas eu une vraie conversation ? La jeune femme pensa ironiquement qu'elle était devenue aussi sociable qu'un ours sauvage des montagnes. Mais il n'était pas trop tard pour réparer cela, et l'occasion de le faire se présentait à elle tout naturellement alors pourquoi la laisser passer.

Bien sûr, Mélodie était toujours un peu mal à l'aise lorsqu'elle cotoyait des gens, car elle portait un bien lourd secret : c'était une mutante. De ce simple fait, et par ce qui lui était arrivé durant son adolescence, elle faisait tout pour le garder secret, et craignait de simplement discuter avec des gens de peur qu'ils l'apprenent d'une manière ou d'une autre. C'était peut-être à cause de cela qu'elle s'était coupée du reste de l'humanité et qu'elle vivait dans un monde à part.

Et bien elle devrait surmonter ce malaise pour changer cette situation. Et quoi de mieux pour ce faire qu'un gros nounours tout gentil. C'est vrai qu'elle aurait pu tomber sur bien pire et elle ne s'attendait pas à trouver quelqu'un comme cela en amérique. Et son compagnon aux cheveux verts, malgré son alure étrange et son visage pâle quelque peu inexpressif, ne semblait pas être un mauvais bougre nui non-plus. Et puis prendre un simple café n'engageait à rien. Si vraiment elle s'y sentait contraite, elle pourait toujours filer en urgence, prétextant quelque excuse, ou en douce selon la situation.

Donc, après une courte réflexion sur la formulation, elle répondit au grand brun dans un anglais un peu approximatif, mais toutefois compréhensible.

" Thank you for the invitation, i accept it " [Merci pour l'invitation, je l'accepte.]

C'était court et dépuillé, mais c'est tout ce qu'elle pouvait faire avec sa maîtrise de l'anglais. (L'auteur a du aller pêcher dans le dico dont Mélodie n'a pas besoin).

Puis, un homme vêtu en cuisto dont le grand bonhomme bloquait la route demanda à passer. Mélodie eut la surprise de voir donc l'homme aux cheveux verts parler dans trois dialectes différents à trois personnes différentes : de l'anglais, du japonnais, et une autre langue, probablement celle du grand bonhomme, qu'elle ne connaissait pas. Et des langues que visiblement il maîtrisait à la perfection car il passait de l'une à l'autre en rien de temps sans la moindre hésitation et sans bafouiller. Remarquable.

Bref, il dit quelque chose à son grand compagnon puis demanda à l'homme qui demandait le passage où il pouvait trouver l'endroit que cherchait Mélodie (oui, elle comprenait suffisament d'anglais pour avoir capté globalement ce qu'il avait dit).

Sur ce, le cuisto leur indica un établissement de sa connaissance et les invita à l'y suivre, ce qu'il firent. Puis, l'homme aux cheveux verts, qui fermait la marche, posa une question toute anodine à Mélodie mais qui lui fit l'effet, un bref instant, d'un interrogatoire. Mais elle se repris vite. Elle lâcha un petit soupire en se sermonant intérieurement, se disant qu'elle devenait parano. Elle nota au passage qu'il maniait l'euphémisme avec bonheur. Elle décida de répondre sincèrement. Après tout, pourquoi mentir ? Elle n'allait certainement pas tout déballer, mais elle en dirait assez peu pour ne pas avoir à mentir. Comme elle parlait avec le multilingue, elle revint au japonais, avec lequel elle était vraiment plus à l'aise que l'anglais.

" Plusieurs choses en fait. Je suis venue assister à une conférence sur les problèmes liés aux mutants et la façon d'y réagir, comme ils disent. "

Malgré elle, Mélodie ne put cacher la note de sarcasme et de dégoût qui perça dans sa voix en évoquant le sujet de la conférence.

" Je dois aussi me renseigner un peu sur une entreprise qui a son siège dans cette ville, c'est pourquoi j'ai besoin d'internet. Et peut-être que je passerais voir un vieil ami si j'ai le temps. "

Cette dernière chose à faire, elle l'avait énoncée au moment même où elle en avait eu l'idée. Elle venait seulement de se souvenir qu'un vieil ami de son père, qui vivait en Amérique et qu'elle avait vu quelques fois lors de ses voyages au japon, vivait effectivement dans la campagne à une petite centaine de kilomètres de New-York. Peut-être pourrait-elle effectivement prendre le temps de passer le voir puisqu'elle était dans cette partie du monde. Enfin cela serait à voir plus tard, le travail d'abord. Elle davait avant tout récolter un maximum d'informations sur cette entreprise et possiblement trouver un moyen de l'empêcher d'exploiter des mutants comme des bêtes de sommes, quitte à faire voler leurs locaux en éclats s'il le fallait.

Mais revenons au temps présent, où la jeune femme marchait avec trois drôles d'énergumènes dans les rues de New-York pour aller prendre un café. Elle se rendit d'ailleurs compte que personne ne s'était présenté. Elle décida donc de réparer cette lacune.

" Au fait, je m'appelle Shinomori Mélodie, je suis japonaise. "

Décidemment ce Spectro l'avait complètement faux... pauvre lui! Il n'était pas question d'être en "cruising mode" mais plutôt en "je m'excuse" mode. Déjà que sa taille lui posait quelque problème dans la vie de tout les jours, si il avait la possibilité de se faire pardonner à quelqu'un et bien il le ferait sans hésitation! Mais bon, il comprit que la demoiselle avait accepté sa proposition et il fut aussi content de voir qu'elle se débrouillait en Anglais, sa rendrait les choses moins compliquées... Pour en revenir à taille qui bloquait, légèrement le passage, Karl fut content de voir que l'homme était assez "humain" pour ne pas se fâcher et même qui lui adressa un sourire, bon au moins il avait rencontré des gens bien. L'homme en question qui avait l'air d'un cuistot, savait où se trouvait un café, excellent! Il se dit qu'il allait probablement ouvrir le chemin, mais à sa plus grand surprise, l'homme qui devait être 2 fois plus petit que lui (Sans rancune ) pris les devants au travers de la foule et il fut contraint de le suivre si il en voulait pas le perdre au travers de toutes cette foule...

Malgré tout, si il avait du mal à passer à cause de personne légèrement trop frustré, Hallbjorn aurait sans doute aucun problème a leur faire changer d'avis. Spectro parla avec la jeune femme en chinois, donc il tenta de suivre la conversation, mais évidement se fut un échec critique, c'était du chinois!

Il était rare que ce genre de penser lui traversait l'esprit, mais est ce que les personnes qu'il avait rencontré était des mutants, comme lui? Ou bien de simple personne "normal" Il ne serait pas surpris de savoir que la jeune femme le serait, les chinois, sont tous mutant! (Voyez ici ce beau Stéréotype poche! ) Surtout qu'elle trimbalait une grosse boîte noire sur son dos. Une boîte que Karl se demandait comment elle pouvait la porter d'ailleurs... Il était étonné de voir que les gens ne lui demandait pas si il était un mutant, vue sa taille, mais bon tant mieux, car comme cela ça lui évitait des ennuis...

Sans étiré ce genre de pensé, il se contenta de suivre le Cuistot vers le cyber-café en question, au travers la foule laissant un sillage qui permettait à Spec et la jeune dame de marcher sans trop de problème. Décidément, il n'y avait pas seulement des désavantage a être grand, surtout qu'il avait plus d'un tour dans son sac ce Karl, quelque chose comme, sa force incroyable! Héhé vive les mutants! Parlant de force, après avoir bu se café, il ce dit que de mettre son plan Beta à exécution pourrait être une bonne idée, aller au Gym! Mais bon, un plan à la fois...

[HRP] Bon, désoler si j'ai oublier des trucs, mais j'ai pas été la de la fin de semaine, alors j'ai peut-être oublier certain éléments...[HRP]

Gabe continuait de marcher les mains dans les poches l'air maussade, les personnes qui marchait a contre sens se heurtait parfois a lui, mais cela ne le génait pas du tout. Il le dit lui même "petit mais costaud", il est certes petit le plus petit du groupe de quatres, il était aussi certainement plus petit que la demoiselle Japonaise. Il continua de marcher et s'alluma une clope tranquillement et il fumait sans se soucier réellement de ceux qui était dérriere lui mais il ne se faisait pas d'inquiétude avec le mec super bien battit ils n'auraient pas de problème.

Il continua de marcher et au bout de la rue il tourna a droite, il arriva devant la terasse d'un restaurant, les chaise étit rangée sur les tables apparement le restaurant était sur le point de fermer si se n'était déjà fait, mais il remarqua que la porte allait se fermer, il mit son pied sur la porte alors une voix claire retentit :

Anglais : Désoler, mais le restaurant est fermer.
Français : Même pour un ami, Julien ? Prononça Gabe en souriant la clope au bec.
Français : Gabriel !! Mais qu'es que tu fout ici ?
Français : Et bien j'était de passage et mes amis aurait besoin de ta connexion internet et de ta bonne cuisine pour certain.
Anglais : Mais bien sur, entrez, les ordinateur sont au fond de la salle ils sont encore allumées, et pour ceux qui veulent un coup a boire ou a manger, c'est gratuit installer vous je vous en prie.

Gabe le salua et invita ces compagnons a entrer d'un signe de main, il entra et s'installa sur une chaise sur le comptoir de boire. Julien le patron voyant la jeune Japonaise répéta sa dernière phrase, en Japonnais, il avait apprit plusieurs langue en arrivant a New York. Gabe s'assis et demanda a tout le monde (en anglais) si ils voulaient manger ou boirent).

Juste avant d'entrer dans le café, Mélodie eu la bonne surprise de constater que leur bienfaiteur, qui avait la bonté de leur indiquer l'endroit, et de les y introduire, parlait le français. C'était même une excellente surprise car, si elle connaissait juste assez l'anglais pour se faire comprendre, elle était très à l'aise le français. Rappellons que son père était français et qu'elle appris donc la langue de Molière presque en même temps que le japonais, ce qui faisait d'elle une bilingue. C'est donc avec un plaisir manifeste de parler un dialecte qui lui était familier qu'elle s'adressa au patron du café.

[Français] " Merci de nous laissez entrer, Monsieur. Ce serait d'un grand secour pour moi de pouvoir utiliser vos ordinnateurs pour aller sur internet. Et merci de nous avoir indiqué cet endroit Monsieur ... ? "

Elle laissa en suspend sa phrase adressé à l'homme-clope-au-bec qui les avait mené ici, lui demandant de la sorte son nom. Puis, en entrant, elle se présenta elle-même.

[Français] " Je m'appelle Shinomori Mélodie. Je suis japonaise. "
Enchantée. "

Puis, pour que les choses soient égales et qu'il n'y ait pas de jaloux, elle se présenta également au grand bonhomme qu'elle avait bousculé.

[Anglais] " Je m'appelle Shinomori Mélodie, je suis Japonaise. Enchantée. "

Cela était certes rébarbatif, de se présenter trois fois de suite, mais il était manifeste que le grand bonhomme ne comprenait pas je japonais et n'avait donc pas pu comprendre lorsqu'elle s'était présentée à Spectro. De même, elle ignorait s'il comprenait le français et n'avait donc peut-être pas d'avantage compris lorsqu'elle s'était présentée à Clope-au-bec. Donc, elle se présenta à lui dans un dilecte qu'elle savait qu'il comprenait, au moins partiellement. Et puis il bien connu que quelqu'un dont la langue maternelle n'est pas l'anglais comprendra bien plus aisément une personne dans le même cas que lui parlant anglais qu'un véritable anglais. C'est clair ? Non ? Eh ben tant pis, c'est le même prix.

Bref, sur l'invitation des deux hommes, Mélodie entra dans le café et lorsque le patron leur protosa à boire, elle lui adressa un sourire ravi en acceptant son offre. Elle avait pu voir à la télé, et surtout au restaurant où elle travaillait comme serveuse, qu'un beau sourire d'une belle jeune femme faisait toujours son petit effet et premettait de briser la glace plus facilement.

[Japonais](Pourquoi se priver puisque le patron parle japonais ?) " Volontier. Je prendrais bien un jus de pomme s'il vous plait, très frais. "

Oui, rappellons que notre petite japonaise ne tient pas du tout l'alcool et ne voulait pas risquer de se retrouver ivre devant des inconnus, à fortiori dans un lieu public. Elle passa donc cette commande anodine, toujours avec le sourire.

Mais n'en faisait-elle pas un peu trop ? Peut-être... Etant donné ses activités et son statut, elle ferait peut-être bien mieux de faire profil bas et rester discrète pour passer inaperçue, comme elle le faisait toujours depuis des années. Mais bon, peut-être se tracassait-elle pour rien après tout. Elle était très loin du japon, à l'autre bout du monde, dans des plus grandes villes du globe, et personne ne la connaissait ici.

Elle s'installa donc à la table que Spectro avait déjà choisie, à la place la plus proche des ordinateurs, après avoir déposé sa grande boîte noire contre un mur tout proche. Puis elle appuya sur le bouton de mise en marche d'une des machines et s'installa confortablement dans sa chaise en attendant que la bécane se mette en route, que les autres s'intallent et que la boisson arrive.

L'un dans l'autre, c'était plutôt agréable de laisser sa méfiance s'endormir un peu pendant un temps. C'était risqué, certes, mais elle n'avait pas envie d'y penser pour le moment.

Sans tuer personne, Karl suivit Gabriel en compagnie de Spec et de la japonaise en direction du café que le cuisinier connaissait. Au départ, Karl fut déçu de voir que le restaurant était fermé, merde! Si cette conférence aurait pu durer moins longtemps! Il fallait donc trouver un autre restaurant, mais, il semblerait que le cuistot connaissait le propriétaire même qu'il échangèrent des paroles en Français, une langue qui lui échappait malheureusement... Finalement, une petite négociation en français et le propriétaire s'adressa a eux en anglais, leur indiquant qu'il pourrait entrer et prendre place au ordinateur si ils en avaient envie, merveilleux! Sauf que pour Hallbjorn, c'était manger qu'il voulait! Même si le propriétaire semblait offrir, il n'était pas question qu'il mange sans payer sont dût. En entrant, la jeune dame se présenta en anglais à Karl, confirmant le fait qu'elle parlait un peu anglais. Content de voir que la glace était brisé, il lui répondit, tout content:

[Anglais]- Enchantée Miss, moi c'est Karl Hallbjorn, de la Police Norvégienne, et oui je suis Norvégien!

Bon, au moins les présentations avaient été faite, c'était la moindre des choses. Donc, il entra, imposant sa stature au cadre de porte qui n'offrit aucune résistance et le laissa entra sans rien briser. Une fois assit à la table de Spec, le Norvégien répondit au propriétaire Julien:

[Anglais]- Ouais, moi je vais prendre *Jette un oeil rapide au menu* 2 tables d'hôte en steak, j'ai vraiment faim! Merci! Ah oui! Un grand verre de bière s'il vous plaît! Votre meilleur!

Oui oui, vous avez bien compris, 2 tables d'hôtes, un colosse comme ça, faut bien que ça mange non? Ce congrès avait été très long et tout ce qu'il avait dans son estomac c'était ses 7 toasts et 4 oeufs de ce matin. Sait on jamais, il a besoin d'être en forme, on sait jamais quand il va falloir pourchasser un criminel endurci... Ouais bon... Ça arriva probablement pas, quoique il ne dirait pas non, il avait envie de bouger! Ces pensés le mena au Gym que lui et Spec devait trouver pour que Karl déverse son trop plein d'énergie sur des machines à coup de 300 lbs. Évidement, il avait autre chose à faire présentement.

Il revint à des penser.. plus concerné par le moment présent et s'adressa a Spectro:

[Norvégien] Hey Spec, a tu commencé a transmettre le vidéo de la conférence? Sinon commence, comme ça, ça va être fait!

Il fit une pause prenant une gorgée de bière du verre que le proprio venait sûrement de porté il y a quelques secondes (J'imagine) avant de reprendre a Spec:

[Norvégien] Après, tu sais si y'a une salle de gym dans le coin? Grâce à ton super GPS?

Bref, tout ça ne pressait pas et se contenta de suivre les conversations en attendant son repas de géant. Il avait faim!

[HRP] C'est moi où sa mène vachement à rien tout ça??[HRP]

[HRP] Puisque les autres tardent à prendre leur tour, je leur passe devant. [HRP]

Un policier norvégien, voilà qui ne courait pas les rues ! Surtout un comme celui-là. Elle avait un peu frémis en apprenant la fonction du grand type, mais se rappelalnt qu'il était tout gentil et innofensif, et qu'il ne pouvait pas la connaître, elle se rasséréna. Lorsque l'ordinateur fut allumé, elle se connecta à internet tout en sirotant son jus de pomme (son pécher mignon) et commença ses recherches sur cette entreprise qui était sa cible actuelle : Gründer & Co. C'était un petit groupe insustriel, d'assez petite envergure qui touchait un peu à tout ce qui pouvait rapporter, et dont les membres de la direction avaient des ambitions démesurées. Malheureusement, elle ne trouva pas grans chose, pour ne pas dire rien du tout. Un plan des lieux, même approximatif aurait été une aubaine, mais c'aurait été trop facile. En revanche, elle trouva un indice sur la localisation de son objectif. En effet, le site internet officiel de l'entreprise faisait état de travaux débutés quelques temps auparavant pour améliorer une partie des installations. C'était certainement cela. Pour confirmer, et pour tout le reste, il lui faudrait faire un repérage sur place.

Bon, elle ne trouverait rien de plus ici. La jeune femme éteignit l'ordinateur et revint à la table avec les autres. Karl avait dit quelque chose d'incompréhensible à Spectro, probablement en norvégien. Elle même dégustait sa boisson. La jeune nippone raffolait du jus de pomme, c'était à la fois délicieusement sucré et léger, avec un goût d'une douceur incomparable. Ces rustres qui ont besoin de de 45° d'alcool minimum pour apprécier leur boisson n'y connaissent rien, ils ne savent pas ce qui est bon.

Bref, je m'égare. Toujours est-il que la jeune femme prenait du bon temps, à boire un verre avec de parfaits inconnus rencontrés dans la rue quelques minutes plus tôt. C'était bien agréable, mais il ne faudrait pas en faire un habitude. Elle ne devait pas oublier sa situation, sinon elle se rappellerait durement à son bon souvenir au plus mauvais moment.

Malheureusement, cela arriva bien plus tôt qu'elle ne l'avait imaginé. En effet, quelques minutes plus tard, toute une escoude de policiers new-yorkais fit brutalement irruption dans le restaurant en braquant leurs armes, fusils d'assauts automatiques. Ils étaient équipés de gilets pare-balle et de casques à visière. Sur leur poitrine, on pouvait voir inscrites les lettres SWAT. La jeune femme, qui était assise dos au mur, les avait vu à travers la porte vitrée et avait aussitôt plongé sous la table. Pas pour se cacher, loin de là, elle savait très bien qu'ils l'avaient déjà repérée. Non, en fait, elle était même pas vraiment sous la table, c'était une façon de parler, elle était agenouillée à côté, pour prendre quelque chose dans sa grande boîte noire qu'elle referma ensuite aussitôt.

Lorsqu'elle se releva, l'un des hommes d'assaut s'écria à l'adresse de ses compagnons.

" She's here ! We need her absolutly ! DEAD OR ALIVE ! "

Aussitôt, les trois premier hommes dans le restaurant braquèrent leurs armes sur elle. Heureusement, ils hésitèrent à tirer grâce à la présence des civils innocents, ce qui lui laissa le temps de se retrouver, sa grande boîte à la main, pour s'en servir comme bouclier, tandis que son autre main brandissait un revolver prélevé quelques secondes plus tôt à l'intérieur du bagage. En effet, de par sa constitution très spéciale, cette boîte était à l'épreuve des balles de calibre petit et moyen. Elle espérait que cela resterait valable à une si faible distance.

La jeune japonaise laissa échapper un juron peu discret, et se contenta ensuite de pester intérieurement en se demandant comment ils l'avaient retrouvée. Elle croyait pourtant qu'après toutes ces années, les autorités auraient fini par l'oublier. Visiblement, elle avait été trop optimiste. En plus, il ne s'agissait même plus des autorités japonaises mais des forces d'intervention américaines. Elle était donc à ce point recherchée. Il serait étonnant que les autorités aient fini par faire le lien entre elle et les différentes actions qu'elle avait mené durant ces quelques années, mais ce n'était pas une possibilité à exclure pour autant.

Ces interrogations ne durèrent qu'une demi-seconde, et furent interrompues par l'entrée dans le restaurant d'un homme qui n'appartenait pas au SWAT. Son équipement ressemblait un peu à celui des autres, à deux détails près. Son arme était un simple 9mm comme celui que tenait Mélodie, et l'inscrition sur son uniforme indiquait qu'il appartenait à un autre service. Lorsqu'elle la vit, Mélodie en pâlit de stupeur.

A son attitude, c'était lui qui avait le commandement de cette troupe du SWAT. Elle jura en comprenant ce qui c'était passé. Son faux passeport avait dut être éventé à l'aéroport et cet agent l'avait retrouvée en menant des recherches. Elle était vraiment mal. Ce mec était un agent d'Interpol ! Elle avait la police du monde aux fesses ! A tous les coups, on lui avait mis sur le dos la mort de ses propres parents et des militaires japonais qui avaient boulversé sa vie, afin de pousser un peu les recherches. Elle avait été imprudente. Comment se sortir de là maintenant ?

Les toilettes ! Tout en gardant sa boîte en bouclier, elle fit un pas sur le côté puis un autre. Puis, elle tira deux coups de feu. Elle visait assez bien pour viser juste à côté des hommes sans les toucher et cela lui offrit une diversion suffisante, elle se précipita vers les toilettes et lorsqu'elle y fut, elle brisa une fenêtre pour sortir dans la ruelle à l'arrière du bâtiment. La chose fut peu aisée mais elle y parvient quand même, au prix de quelques coupures et d'un peu de sang laissé sur les éclats de verre.

Mais pourquoi Interpol s'était mêlé de cette affaire ? Il y avait des milliers de mutants en liberté dans le monde, et même si elle avait vraiment fait ce dont on l'accusait, ce n'était pas assez gros pour occuper un service comme la police internationnalle ! Il y avait quelque chose de pas clair là-dessous. Elle était vraiment mal barrée. Et comme si cela ne suffisait pas, Karl et Spectro, qui étaient aussi policiers, allaient certainement se mettre à sa poursuite en voyant cela. Quelle merde !

[HRP] Les autres, vous pouvez utiliser les hommes du SWAT comme vous voulez, mais je me réserve l'agent d'Interpol, pas touche [HRP]

Sa grande boîte battant contre elle au rythme de sa course, la jeune japonaise courait à en perdre haleine. Elle avait réussi à quitter le restaurant mais elle était à présent dans les rue de New-York et les SWAT pouvaient lui tomber dessus n’importe où n’importe quand, ce qui n’était pas rassurant. Son avenir serait peu enviable si elle se faisait attraper, et elle n’avait pas envie d’y goûter. Sa vie n’était peut-être pas rose tous les jours, mais au moins elle était libre. Elle longea la ruelle jonchée de détritus en tous genres pour rejoindre une artère un peu plus grande et fréquentée. En tournant au coin, elle aperçut du coin de l’œil le grand norvégien qui sortait d’une fenêtre et se lançait à sa poursuite.

Et voilà ! Maintenant, elle avait aussi la police de Norvège aux trousses, c’était le pompon ! Quoi qu’en y réfléchissant bien, cela ne changeait pas grand chose vu que poursuivie par un agent d’Interpol, elle pouvait facilement considérer qu’elle avait aux trousses les polices du monde entier.

Quand même, il est surprenant de constater que la vie est vraiment peau de vache et peu nous jouer des tours de cochon comme personne. Tout allait bien, elle se détendait en buvant frais avec des gens sympathiques, et la minute suivante, elle était devenue une fugitive recherchée dans le monde entier pour meurtres et mutanité. Vraiment, une vie de rêve ! En plus, Karl et Spectro la poursuivaient aussi. Forcément, elle avait tiré la première, elle était donc devenue l’agresseur. Mais c’était nécessaire, si elle ne l’avait pas fait, elle serait peut-être déjà morte. Bien évidemment, les deux norvégiens l’ignoraient.

Aucune importance, la seule qui comptait pour le moment était de courir, slalomant entre les passants. Sa grande et lourde boîte la gênait dans sa progression, et les passants prenaient peur et fuyaient en hurlant quand ils la voyaient avec son pistolet à la main. Au loin, une sirène se mit à retentir, raisonnant entre les immeubles démesurés, couvrant le bruit de la circulation habituelle. Ils savaient qu’elle s’était enfuie, la chasse était lancée, ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’elle soit retrouvée.

La jeune femme jeta un œil derrière elle, Karl et Spectro la suivaient toujours. Et son cœur, déjà bien affolé par sa course, accéléra encore. Cela s’annonçait mal, elle perdait du terrain, et la fatigue ne la laisserait pas tenir encore longtemps ce train d’enfer.