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 [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse

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MessageSujet: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptySam 19 Juil - 13:26

Encore un fil à raccorder à la petite batterie et ce serait bon. Plus qu'un fil. La jeune femme essuya la sueur qui perlait sur son front à l'aide d'un mouchoir tiré de sa poche. Elle avait travaillé des jours entiers sur cet engin, hors de question que ça lui pète à la figure à cause d'une grossière erreur d'inatention ! Mais il y avait peu de chances, elle était très concentrée.
Et voilà, terminé, c'était enfin prêt. Il ne restait plus qu'à l'installer. Elle jeta un coup d'oeil par la fenêtre, elle ne serait pas en retard. Elle rangea l'appareil dans son sac à dos avec précautions et sortit de son petit appartement miteux en périphérie de la ville.

La journée était ensoleillée et une douce chaleur agrémentait l'atmosphère poluée. Mélodie descendit une volée de marches vétustes et trouna à droite pour longer la rue jusqu'à la gare. Il y avait du monde dans cet endroit, même en pleine journée. Le sac passé négligeament sur son épaule, elle n'était pas tout à fait tranquille. Elle n'avait pas pu prendre son épée. Cette grande arme à double tranchant telle qu'en utilisaient les chevalier européens du moyen-âge donnait une sensation de puissance son comparaison avec cette que procurent les autres armes. Mais elle était fort peu discrète et Mélodie ne pouvait pas la prendre lorsqu'elle allait en ville. Non pas qu'elle ne sache pas se servir du pistolet caché sous ses vêtements ou de ses poins, mais cette épée avait une valeur particulière dans son coeur et la rassurait.

Elle monta dans le train et resta debout tout le long du trajet. Il yavait dans ce seul wagon tous des représentants de toutes les classes sociales tokyoïtes, du rire homme d'affaires en costar au jeune désoeuvré. Elle descendit à la gare de Shinjuku, quartier préféré des jeunes de la capitale qui aimaient y traîner avec des amis ou en solo, pour faire quelques achats, boire un verre ou juste flâner au milieu de la foule. La tendance prédominante était le look "jeune et rebelle", mais il y avait aussi quelques élèves reconnaissables à leur uniforme scolaire. Place privilégiée des jeunes, mais aussi lieu où la loi de la rue régnait en maîtresse dès le soir venu, et même avant bien que plus discrètement.

Il était encore un peu tôt, bien que le soir comença à tomber. Mélodie si'installa à la terrasse d'un bar et commanda un thé. Hors de question de boire la moindre goute d'alcool maintenant. Elle avait besoin de garder les idées claires et l'esprit en alerte, alors sachant qu'elle est déjà bien euphorique avec un simple demi-verre de vin ...

Elle patienta le temps nécessaire et lorsque la limite floue du crépuscule laissa place à la nuit, elle leva et repris son chemin. Le quartier était presque plus animé de nuit. Des lumières de toutes les couleurs éclairaient son chemin, tombant des devantures bariollées pour attirer la foule. Mais elle s'éloigna bien vite des artères principales pour s'aventurer dans des rues plus tranquilles, moins éclairées.

En tourant à un coin, elle aperçu une bande de jeunes au bout de la rue suivante. Un gang de bas étages ! Elle fit immédiatement demi-tour en jurant intérieurement, mais ils l'avaient déjà vue et venaient vers elle. Elle se mit à courir das l'espoir d'éviter le conflit mais peine perdue, ils l'avaient encerclée en passant par une autre rue parallèle. Elle n'avait pas peur de ces petites frappes à la manque, loin de là, mais elle avait autre chose à faire ce soir et pas de temps à perdre.

Ils s'avançaient vers elle avec des sourires mauvais. En les voyant, elle les trouva pitoyables. Ils étaient exactement le stéréotype même de la racaille japonaise. Aucune once d'originalité !

" Dégagez ! Leur dit-elle avec brutalité, ma voix charant une menace sérieuse. J'ai pas le temps de jouer avec vous. "

Mais les malfrats n'en tinrent pas comptent et avançaient toujours vers elle avec des sourires qui voulaient tout ditre. Ils croyaient probablement avoir trouvé une peu de chair fraiche à se mettre sous la dent pour assouvir leurs pulsions viriles.

Mélodie passa une main sous sa robe dans son dos, ne pouvant faire autrement que de révéler sa culote et allant chercher son pistolet. L'un des malfrats avait déjà une érection qui tirait sur son pantalon. Des animaux! Pensa-t-elle. Ils ne valent pas mieux que des animaux !

Elle sortit son arme et la braqua sur le leader de la bande. Sans perdre de temps en menaces inutiles, elle lui tira une balle dans chaque jambe et il s'effondra en hurlant. Celui-ci C Mélodie revint vers lui et appuya fermement du pied sur ses parties génitales.

" Estimes-toi heureux de garder ça !"

Puis elle repris son chemin sans perdre de temps avant que els coups de feu et les hurlements n'attirent du monde. Après quelques minutes elle arriva enfin devant son objectif, un bâtiment délâbré devant lequet montait la garde un gorille à l'air aussi idiot que costaud. Il la logna d'un air morne lorsqu'elle s'arrêta devant lui.

" Je hais les mutants "

Il la déviagea encore un peu après qu'elle eu prononcé ces mots puis s'écarta pour la laisser entrer. L'intérieur était bondé d'une foule de gens de toutes sortes qui beuglaient leur approbation au discours des personnes sur la scène. Mélodie se faufilla dans cette direction en longeant les murs et, cachée derrière un rideau, passa sous la scène. Là, elle ouvrit son sac et en sortit l'appareil qu'elle avait passé la semaine à fabriquer. C'était bientôt l'heure. Et le déposa et ressortit pour se mêler à la foule.

Les personnes sur la scène déblatéraient un discours sur la mutanité et ses représentant, diant qu'ils étaient des monstres, des erreurs de la nature, que leur seule existance était une offense à l'espèce humaine. Bref un discours enflammé et vide qu'elle avait déjà entendu de nombreuses fois. Aucune originalité. Elle pateinta quelques minutes un peu anxieuse jusqu'au déclenchement de l'appareil. Puis une fumée verdâtre sortit soudain de sous la scène, accompagnée d'une odeur nauséabonde proprement insuportable, même pour Mélodie qui avait frabiqué l'engin. La seule odeur n'aurait pas suffit et elle y avait donc rajouté cette fumée verte pour avoir un effet visuel que tous pourraient constater. Et cela eu l'effet désiré. La foule ne prêta plus la moindre attention à ce qui se passait sur scène et se pressa de sortir le plus vite possible. Mélodie s'y mêla pour aller respirer un peu d'air frais tandis que l'orateur exhortait son public à rester et l'écouter, disant que ce n'était qu'un incident technique sans gravité qui serait vite réglé.

Une fois à l'extérieur, elle inspira de grande goulée d'air, ajusta son sac vide sur son épaule et partit. Lorsqu'elle fut à deux pâtés de maisons de là, une violente explosion embrasa le ciel nocturne dans un bruit d'apocalypse. Le bâtiment était partit en fumée. Elle ne se retourna même pas. Elle poursuivit simplement son chemin pour retourner à la gare.

Ce soir, un petit verre serait le bienvenu, elle avait accomplit sa mission.


Dernière édition par Shinomori Mélodie le Ven 15 Aoû - 0:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyLun 21 Juil - 1:43

[Et zou, ce topic devient une storyline dont TU détiendras désormais l'exclusivité Wink ]

Le jour du test grandeur nature était enfin arrivé. Pour tout dire, Lester était assez impatient, et cette impatience se lisait dans son visage, anormalement joyeux. Certes, son sourire affichait toujours une pointe de sadisme comme d'habitude, mais l'homme aux cheveux flamboyants aurait presque donné l'impression d'être un gars sympa, cool et détendu. Tout ce qu'il n'était pas, finalement.
Il faut dire que la journée s'était tout de même formidablement bien passée. Enfin, c'était précisément la soirée qui avait tourné précisément selon le plan, et quand on est tueur à gage, et que tout se déroule selon le plan, et bien c'est là une source d'apaisement certaine. Il faut dire que sa part du boulot avait été davantage technique que macabre, car ce soir, il n'avait tué personne. Par contre, son action allait donner lieu, le lendemain matin à 8h pétantes, à un nombre de morts simultanés qu'il n'avait encore jamais atteint en une seule fois. Ah ça, cela allait faire un gros boum, sans jeu de mots.

Assis devant son bourbon sec, à l'une des tables à la terrasse d'un bar cossu, Lester repensa au plan, puis à la finalité du projet en lui-même. Dire qu'il avait fallu plus de 2 ans de travaux en laboratoire pour créer Thunder , et qu'en un instant à peine, une fraction de seconde, celui-ci allait enfin pouvoir déployer toute sa puissance de façon, on peut le dire, foudroyante. Les tests in-vitro avaient été particulièrement prometteurs, et si ce test grandeur nature suivait l'exemple, et bien la phase 1 du projet de Trent Easton serait opérationnelle. Ce qui permettrait en outre de passer à la finalisation de la phase 2.

Dire qu'aux débuts, il n'y avait pas trouvé grand intérêt, dans ce projet... Lester suivait maintenant de près son évolution, en sachant qu'au bout de compte, il y trouverait sa part du gâteau. Et puis, c'était tout de même particulièrement jouissif pour lui, un Mutant qui avait connu l'humiliation, de pouvoir avoir la possibilité de se venger des humains. Mieux même, Easton lui en donnait les moyens et sa bénédiction en prime! Et dans le même temps, le tueur à gage pouvait en profiter pour se fritter avec quelques uns de ses semblables, histoire de rester au top du podium. Après tout, c'était son avenir qui était en jeu, et même si le Président croyait son homme de main parfaitement docile et servile, Lester jouait volontiers ce jeu là mais en réalité, il n'était pas aussi stupide que son patron pouvait le croire. Oui, lui aussi avait des cartes en main, et il pouvait les jouer à tout moment, si l'idée venait au Président de se débarrasser de lui. Non, Lester était parfaitement maître de sa situation.

Mais dans l'immédiat, la phase 1 était quasiment terminée. Aussi, L'homme aux cheveux rouges finirait son verre et décollerait sur le champ, et retour à Greensboro. De toute façon, il avait déjà vu les tests et les simulations au labo', alors assister personnellement et en direct au vrai test ne l'intéressait pas. L'essentiel était déjà fait, et puis, il ferait comme tout le monde, pour une fois: il se calerai dans son canapé, une bière à la main, et puis il regarderait tout ça à la télé, en rigolant.

Lester lança un regard circulaire dans la salle, regardant les humains. Oh, ils s'amusaient, riaient, prenaient du bon temps... Les imbéciles... Pathétiques qu'ils étaient, ils ignoraient que demain matin à la première heure, peut-être la moitié de tous ceux qui squattaient ce bar crèveraient la gueule ouverte, sans savoir pourquoi. Alors oui, ils pouvaient rire et s'amuser, ces débiles, parce que s'il faut, ce soir était leur dernier soir d'existence... Et la terre sera un peu plus propre demain, ajouta Lester par la pensée.

Chic soirée, décidément.
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyLun 21 Juil - 10:47

[Permettez moi d'intervenir comme observateur, pour l'éventuel recrutement de cette charmante artiste une fois cet event terminé. En tant qu'observateur autoproclamé je remarque, d'ailleurs, qu'il n'y a aucun lien implicite entre les deux protagonistes. L'une sort d'un batiment délabré, l'autre se trouve en terrasse d'un bar. Y'a t-il un lien spatial entre ces deux endroits ? Car, dans ce cas, comment vous mettre en relation l'un l'autre ? Bien entendu, si ma présence gêne, n'hésitez pas à me le dire et à supprimer mon message.]

En fait de mission d'observation, ce meeting de sympatisants anti mutants était une deception manifeste. Les orateurs n'avaient que peu de charismes et ressassaient l'un les paroles de l'autre à grand coup de hurlements et autres coups de poings sur le pupitre comme pour appuyer leurs arguments vide de signification. Ce n'étaient pour la plupart que de minuscules politiciens aux moeurs extremistes, pas vraiment le genre de personne qui ne puisse inquiéter une multi nationale. Et la foule n'était pas en reste. Une grosse population de refoulés et de frustrés qui venaient simplement trouver un moyen de se défouler en haïssant quelques boucs émissaires, alors que leurs problêmes étaient tout simplement de leur propre fait ou du fait de gens comme ceux qui les haranguaient.

Safran s'ennuyait ferme, sans volonté, regardant de son promontoire la foule hurlante. Il avait pris place sur la barre de soutien des projecteurs, qui de par sa position était littérallement caché par la pénombre de la salle de meeting délabrée. Il y faisait un peu chaud, mais il avait amené avec lui une boisson du Starbuck, seule consolation dans cette soirée ennuyante. Elle était comme un oasis de fraicheur, un trésor de saveurs inestimées. Elle était capable de transformer un petit moment de déprime en bouffée de joie et de fraicheur. C'était bien dommage qu'il l'aie terminée.

Une nouvelle harangue débuta et Safran en leva les yeux au ciel de consternation. Poussant un soupir, il se laissa tomber à la renverse, laissant pendre sa tête de l'autre coté de la barre de soutien, regardant la foule à partir d'un angle bizarre. Des gens, des gens, encore des gens. Tous plus ininteressant et inintelligents que les autres. Soupirant plus fort, il ferma les yeux un moment, tentant de faire le vide en lui pour y retrouver un semblant d'estime pour l'humanité. C'est alors qu'il senti une perturbation dans la force.

Safran n'était pas une personne ordinaire. Dieu lui avait offert un pouvoir unique, celui de comprendre les phénomênes dimensionnels. Ces phénomênes sont invisibles aux gens normaux, bien qu'il nous arrive de temps à autre de les sentir sous la forme de sixiéme sens, ou d'intuitions. Ne pas tourner au coin de la rue, une impression de déjà-vu déjà-vue, ou tout simplement le point de chute d'un projectile. Safran en avait une perception incroyablement plus haute. Il ne sentait plus ces phénomênes, il était capable de les observer de visu, de les analyser en profondeur. Il avait ainsi découvert que tout élèment dans un évenement produisait une résonnance autour de lui lorsqu'il entrait en réaction avec l'évènement correspondant. Par exemple, cela faisait un moment que les orateurs "résonnaient", car leur implication dans l'évènement qu'était le meeting était active et visible. Beaucoup de spectateurs résonnaient également, et Safran interprettait cela par une transformation soudaine de leur psyché, qui les faisaient croire aux paroles des orateurs avec plus de ferveur ou le contraire. En fait, le brouhaha, autant auditif que résonnant était tel que Safran avait tout simplement fait fi de l'observer en profondeur. Il la considérait comme un gros bruit de fond. Bruyant, on n'en doutait pas. Genant, de temps à autre, mais aussi acceptable qu'un mal necessaire.

Un nouvel évenement s'appretait à commencer, car une résonnance différente arriva jusqu'au mutant, tel un rayon de soleil présageant une eclaircie dans ce paysage morose. Surpris et curieux à la fois, Safran rouvrit les yeux pour en determiner la cause. D'un coté un cercle semblait se former sur la sçêne, les gens résonnant différemment de leur comparse, sans même sans rendre compte. De l'autre, une simple personne se frayait un passage dans la foule, dont Safran présuma avec raison que sa destination devait être l'épicentre du cercle susnommé. Il l'observa avec intêret, curieux de voir ce qu'elle allait bien pouvoir faire pour qu'autant et de plus en plus de gens soient integrés dans cet évenement. La demoiselle était pressée et discrête, frolant avec habileté le mur avant de passer furtivement sous la sçêne, disparaissant à la vue de Safran durant une poignée de seconde, en ressortissant aussi vite et se pressant de nouveau vers la sortie. Safran ne se fit pas prier. Rapidement, il se leva de son promontoire et disparu par là où il était venu, une bouche d'aération situé en haut de la structure, qu'il avait agrandi de ses pouvoirs pour pouvoir s'y faufiler aisément. En fait le terme exact serait de dire qu'il s'était lui même compressé pour y rentrer facilement, mais la conséquence en était la même : Il était maintenant sur le toit du batiment et marchait avec assurance sur les tuiles afin de suivre la résonnance que produisait la demoiselle. D'ailleurs, elle devenait de plus en plus forte dans la salle un peu plus bas... Comme si...

Des cris lui parvinrent, alors qu'il pouvait déjà voir les premiers fuyards sortir de la salle en se bouchant le nez. C'était une blague ? Il n'en avait pas vu les effets, mais quelque chose lui disait que cela n'était pas terminé. Se rapprochant du bord du toit, il s'accroupi pour mieux voir. En fait, cela le sauva, car ayant la porte de visu, il pu observer sans le moindre doute un enorme effet de souffle dimensionnel...

Là encore, il est de bon ton d'expliquer : Toute chose ayant un rapport avec un évenement produit une résonnance dans l'espace. Cette résonnance n'est pas une balise, comme on pourrait se l'imaginer, qui indique seulement la position d'un effet. On pourrait plutôt la comparer à une onde, une vibration dimensionnelle qui prépare l'espace à une modification future de l'intégrité de ses élèments. Les êtres vivants changeant beaucoup et constamment, il est normal qu'ils émettent perpetuellement de telles résonnances, bien que même dans le plus terrible des évènements, la mort par exemple, cette résonnance n'atteint jamais vraiment des sommets. Il en est tout autre pour les évenements majeurs : Tremblements de terre, crash, l'apparition d'un tornade, l'activation d'un pouvoir mutant, et ce genre de chose influant énormément sur l'environnement. Alors lorsque la résonnance est puissante, l'observateur averti sait que dans une durée de temps qui grandit en fonction de la puissance de la résonnance, quelque chose va se produire qui va chambouler totalement l'ordre spatial établi. Et Safran était un observateur averti.

Quelque soit ce qui allait se passer, le prudent mutant préféra ne pas attendre. D'un bond, il traversa la distance qui le séparait du toit le plus proche, compressant l'espace afin d'y arriver en un seul morceau. Il eut le temps de se poser et de se retourner avant de voir le batiment où avait lieu le meeting imploser violemment, et s'effondrer sur lui même. La vague de résonnance qui atteignit Safran était étrangement similaire à celle qu'il avait detecté chez la demoiselle. En fait, il était quasiment sur que cet attentat, car cela en était un, était de son fait.

Ca l'ennuyait. Non pas que cela ait entrainé la mort d'une poignée de partisans anti mutant (une grosse poignée), même si cela serait dommageable à l'image des pro-mutants en général. Non, ça l'ennuyait parce que sa mission de base s'en trouvait rallongée. En cas d'intervention d'élèments exterieurs dans une mission, l'agent @ d'observation doit faire mention dans son rapport d'un compte rendu le plus détaillé possible de ces élèments extérieurs. En temps normal, il aurait simplement pris une photo et puis l'aurait donné négligemment au service de traçage. Mais un évenement aussi grave qu'un attentat nécessitait des informations plus détaillées. Son signalement, bien entendu, mais aussi ses liens avec une quelconque organisation...

En soupirant, Safran entrepris de suivre la demoiselle...
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyMar 22 Juil - 2:00

Mélodie emprunta des ruelle différentes que précedament pour revenir dans la partie fréquentée de Shinjuku. C'est endroit était vraiment agréable en soirée, plein de lumières et de vie, de joie de vivre et de saine ferveur. La jeune femme décida d'y flâner un moment avant de revenir à son sordide petit appartement. Elle vivait depuis 8 ans dans un lieu qui ne devait servir que de planque temporaire. Huit longues années que son père était mort sous ses yeux, gravant dans sa mémoire le goût de son sang et la stridence des cris de sa mère. Mais elle se posait des questions. Que faisait-elle depuis huit années ? Qu'avait-elle accomplie ? Elle était persuadée de combattre pour la cause des mutants, pour leur liberté, mais elle craignait de s'être engagée sur la mauvaise voie. Elle se posait des questions depuis quelques temps. Des questions dérangeantes.

Elle avait déjà tué, cela ne lui faisait plus peur depuis longtemps. Elle se souvint encore avec effroi de ce tueur en série qui ne s'en prenait qu'aux jeunes mutants et les dépeçait vivants. La police avait fait traîner l'enquête, considérant que les seuls morts étaient des mutants, ce n'était pas si grave. Mélodie l'avait traqué pendant des mois et avait mit fin à ses exactions en même temps qu'à sa vie. Mais en dehors de ça ?

Ses bombes n'étaient pas meurtrières, elles n'étaient pas conçues pour tuer en masse. La fumée et l'odeur étaient là pour faire fuir la foule afin qu'il y ait le moins de victimes possibles. Les gens ordinaires n'ont pas à payer de leur vie le seul crime d'êtres crédules et ignorants. Mélodie visait les têtes pensantes qui utilisaient leur pouvoir, propagande et désinformation, pour soulever les mouvements de masse. Pourtant, ces mêmes foules considéraient cela comme d'une barbarie sauvage, une violence injustifiée. Alors que faire ? Mélodie ne voyait pas quoi faire d'autre. Aucune action ne semblait pouvoir percer ce bouclier de haine absurde qui aveuglait les foules.

Sans faire vraiment attention, elle s'installa à la terrasse d'un autre bar, et commanda cette fois quelque chose d'un peu plus fort. Un get 27, voilà qui la requinquerait.

Un résidu d'odeur de brûlé planait dans l'air. Cette explosion risquait d'avoir eu l'effet inverse à celui désiré. Pourtant le message avait été clair. Il n'y avait eu que très peu de morts. Cette bombe disait " Les mutants pourraient se montrer sans pitié et exterminer l'espèce humaine s'ils le voulaient pour pouvoir vivre en paix, mais il n'en font rien car ils ont des principes, comme n'importe quel humain. "

Mais non, les gens se contentaient de ne voir que ce que leurs chefs leur montraient : une bombe avait explosé lors d'un meeting abordant le problème des mutants et ceux-ci étaient aussitôt montrés du doigt. Quelle pitié ! Les gens du commun se décideraient-il jamais à ôter le bandeau qu'ils avaient sur les yeux ? Mais que pouvait-elle y faire de toute manière ? Elle se sentit soudain inutile. Ses actions lui semblèrent comme les éclats de colère d'un gosse capricieux.
Elle replongea le nez dans son verre, morose. L'alcool agissait très vite chez elle et elle n'avait pas besoin d'en boire beaucoup. En plus, elle avait le vin triste.
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyMar 22 Juil - 2:24

Snuf snuf... Et bien, ça sentait tout à coup bizarre, dans ce bar. Malgré l'air frais de début de soirée, Lester avait bien sentit cette odeur dégueulasse lui arriver dans les naseaux. Bah, sans doute un con qui avait lâché un prout quelque part par là, rien d'extraordinaire.
N'empêche que tout à coup, l'homme de main de Trent Easton avait sentit que finalement, cette soirée ne se finirait pas comme il l'espérait. C'était juste trop beau: en mettant sa main dans la poche de sa veste pour y trouver un billet pour payer sa conso', le Mutant tomba sur un petit objet qui n'avait, à sa connaissance, pas lieu d'être là. L'extrayant, et le portant devant ses yeux, il souffla ensuite un:

"Merde..."

Qui trahissait sa déception. Non, il ne pourrait pas rentrer sur le champ en Caroline pour aller roupiller chez lui tranquille pépère, non il ne regarderait pas le test à la télé... Ces foutues bombes étaient à déclenchement manuel, et il venait de mettre la main sur le détonateur de proximité. Un détail que les gars de l'E.B.C.S. s'étaient bien gardés de lui dire... Saleté, voila qui modifiait complètement les plans de Lester; il devrait rester sur place une journée de plus à cause de ça!

"Les enfoirés..."

Commenta-t'il pour lui-même, avant de regarder la portée de l'engin de déclenchement. Portée inscrite au dos du boîtier: 100 mètres maximum de la bombe mère. Saleté, deux fois, puisqu'il allait devoir être carrément en plein milieu du carnage, et donc devrait redoubler de prudence pour ne pas se faire gazer. Décidément... A croire que le président relâchait l'attention qu'il avait sur son bras droit, au risque que ce dernier rejoigne l'autre monde. Heureusement, Lester était loin d'être naïf, et savait parfaitement comment il se tirerait de ce mauvais pas. Mais pour la forme, il ne manquerait sûrement pas, à son retour au QG, de se faire un ou deux cobayes pour calmer ses nerfs.

Bref, pour l'heure, Lester devait à présent trouver une chambre dans le premier hôtel venu de ce patelin, mais avant, oui, payer la consommation. Le Mutant aux cheveux rougeoyants appela donc le serveur pour lui demander la note. Celle-ci enfin réglée, le tueur à gage se leva enfin, remit son long manteau de cuir, puis se dirigea vers le petit escalier permettant de quitter la terrasse...

Mais au moment d'atteindre cet escalier, il se remit à sentir cette odeur de merde de tout à l'heure. Se tournant instinctivement vers les personnes les plus proches, son regard tomba sur la source probable de cette puanteur. Une fille... Celle-ci, posée à quelques mètres à peine de Lester, put alors contempler un bref instant ce dernier, en particulier les deux bosses inhabituelle dans le bas du dos, cachant probablement deux armes sous le manteau de cuir; et puis, la ceinture du Mutant, où dans plusieurs encoches prévues à cet effet, étaient disposés plusieurs étoiles à 4 branches, décoratives... Ou pas.
Bref, tout ça pour dire que Lester regarda dédaigneusement la jeune fille qui sentait ainsi, et finit par se retourner pour s'en aller... Certes, il avait eu envie de lui dire 'Tu sens mauvais, sale humaine', mais bon, s'était abstenu.

Ainsi, le Mutant s'en alla, en marchant tranquillement, les mains dans les poches, à la recherche d'un hôtel. Il prit la première rue proche du bar et y disparut, en se demandant quelle était cette foutue odeur qu'il avait reniflé... Bizarre, quand même...
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyMar 22 Juil - 10:31

Shinjuku est certainement une place à visiter une fois dans une vie. Mais pour un non Tokyo-ïte, la vue et le mouvement de toute cette foule pouvait être bizarrement traumatisant. En soirée surtout, la densité de passant atteignait un tel point que l'air se réchauffait de plusieurs degré, ce qui pouvait rendre l'ambiance peut être plus chaleureuse, mais plus étouffante aussi.

Safran aimait bien la foule, mais il y avait des limites. La faute à ses sens altérés, il voyait vibrer l'espace au son des centaines de résonnances humaines, ce qui troublait extrêmement ses capacités de perception. Sans le savoir, la jeune fille avait trouvé l'endroit idéal pour le semer sans grande difficulté. Heureusement pour le maitre des dimensions, c'était le seul atout qu'elle avait. Ne sachant pas que quelqu'un la suivait, elle ne tentait pas de lui échapper. Un temps de plus gagné pour la concentration et le repérage.

Toutefois, il avait besoin d'un instrument particulier. Le genre d'instrument qu'on trouve très bien à Shinjuku. Descendant brusquement dans la rue, il réduisit toutes les distances et pénétra en rafale dans un magasin de camping, raflant des jumelles derniers cris et en ressortant aussi sec en bondissant par dessus l'alarme. Le vendeur n'avait eu le temps de voir qu'une longue trainée rougeoyante, ce qui ne l'empêcha pas de vociférer pour de bon avant de voir suffisamment de yens sur son comptoir pour acheter deux fois le bidule. Sans un mot, il encaissa. Pendant ce temps, Safran était déjà remonté sur les toits et scrutait de son nouvel appareil fraichement déballé les personnes en contre bas. Lorsqu'il eu repéré de nouveau la jeune fille, un sourire triomphant apparu sur son visage. Il s'en était fallu de bien peu pour qu'elle lui échappe, mais armé de son nouvel équipement, il pourrait la suivre où qu'elle irait.

Ce qu'il fit, ombre rougeoyante invisible dans les tênebres d'une nuit japonaise. Il l'observa ainsi à distance jusqu'à ce qu'elle monte les escaliers menant à la terrasse d'un bar. Professionnel, Safran se positionna en haut d'un des immeubles et scruta de ses jumelles le bar, dans l'espoir de voir quelqu'un ou quelque chose de suspect.

La jeune fille avait commandé un verre au liquide vert et semblait perdue dans ses réflexions. Par ses jumelles, Safran voyait la résonnance de la demoiselle changer imperceptiblement, pour s'accorder sur une autre onde. Etant donné que la résonnance ne perdait pas en intensité, Safran tenta de trouver ce qui allait être les éléments de ce nouvel événement spatial. Il tomba sur un homme à l'allure excentrique (Venant de Safran, c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité, mais excentrique quand même), qui venait à peine de se lever de sa propre table. Rien dans l'apparence du bonhomme ne le frappa, il était trop loin. Par contre, il résonnait sur la même onde que la jeune fille. Safran observa avec intérêt la rencontre des deux individus, l'un fixant l'autre durant plusieurs secondes sans parler avant de s'en aller silencieusement par une rue adjacente. Safran repris sa surveillance de la demoiselle, et aperçu quelque chose qui le frappa.

Le bar résonnait lui aussi. Mais l'onde était différente de celle de l'attentat de tout à l'heure. D'ici, Safran ne pouvait rien en déterminer. Tout ce qu'il pouvait présager, c'était que l'homme qui venait de partir avait non seulement laissé son empreinte sur la jeune fille, mais que le bar tout entier subissait également sa présence. Que faire ? Que penser ? Le mutant baissa ses jumelles et regarda le pan de quartier en dessous de lui. Même si la résonnance n'était pas du tout de même nature, il la voyait s'insinuer doucement le long des rues autour du bar, qui en était comme l'origine. Quelque chose allait se passer à cet endroit qui perturberait subtilement l'espace. Et ça risquait d'être gros...

Safran soupira une nouvelle fois et se coucha sur le bord du mur, toujours surveillant la jeune fille de ses lunettes. Est-ce qu'elle était liée à cet évènement futur ? Sans réponse à ses questions, il bailla, tout en se demandant où il passerai la nuit...


Dernière édition par Safran le Mar 22 Juil - 13:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyMar 22 Juil - 13:31

Que cela pouvait faire du bien de boire un verre de liquide frais ! Et plutôt fort selon les critères de la jeune femme.

Mais l'alcool ne l'avais pas encore assez abrutie pour qu'elle ne remarque la l'homme qui se leva à quelques mètres d'elles et regarda autour de lui comme s'il cherchait quelqu'un. Et, chose surprenante, lorsqu'il se fixa, son regard tomba sur elle. Un regard chargé de dédain, voire de dégoût.

Et bien quoi ? Qu'est-ce qu'il avait lui ? Elle était pas si désagréable à regarder,Mélodie. Bon d'accord, elle était un peu différente de la japonaise-type, notament la couleur de ses cheveux. Mais quand même, elle était jolie, alors par la peine de prendre cette mine dégoûtée et réprobatrice en la voyant.

Mais attendez une seconde ! Peut-être avait-elle ... ? Elle s'inspecta brièvement. Non, pas de traces de sang sur elle. Alors quoi ? Ce n'est que lorsqu'elle pri une profonde inspiration pour soupirer d'exaspération qu'elle comprit. Elle puait !

Quelle imbécile, la bombe puante ! C'est pour ça qu'elle ne s'attardait jamais en ville après un attenta de ce genre. Ce mélange odorant qu'elle utilisait, de sa fabrication, avait l'inconvénient de coller aux vêtements. Il lui faudrait frotter un moment avant que l'odeur ne disparaisse complètement. Quelle idiote, triple buse, reine des baka !

L'homme était partit. Aucune importance. Un quidam parmis tant d'autres, demain il l'aurrait oubliée. Mélodie paya sa consomation et se leva. Un peu trop brusquement. Merde, l'alcool ! Elle quitta la terrasse en chancelant imperceptiblement et repris le chemin de la gare. Au loin, on devinait les sirènes des pompiers à travers le brouhaha de la foule.

Revenue dans son petit appartement miteux, elle mit sa robe courte à tremper et alla prendre une douche pour se débarrasser de cette odeur. C'était rafraichissant, vivifiant. L'appartement était décoré de multiples sculptures en bois ou en pierre. Ses créations. Elle aimait sculpter, cela la détendait. Et elle le faisait bien en plus. Son pouvoir n'avait aucune utilité dans un combat mais il lui rapportait au moins un peu d'argent. Elle avait toujours eu beaucoup de talent pour la sculpture grâce à son pouvoir et elle revendait ses créations un peu partout où elle le pouvait.

Les talents d'un artiste peuvent résider dans diverses qualités mais une est indispensable, c'est le contrôle de ses mains. Un artiste, pour être bon, doit savoir commander à ses mains à la perfection pour faire aller ses outils exactement où il le voulait. Par exemple, un peintre doit savoir faire aller son pinceau où il veut pour étaler la peinture au bon endroit sur la toile. Il en va de même pour un sculpteur avec son ciseau et son maillet.

Mais Mélodie elle, n'avait pas ce talent particulier. Lorsqu'elle sculptait encore avec des outils conventionnels, elle créait des statues de qualité moyenne, banales, pas mauvaise, mais pas particulièrement bonnes non plus. Mais depuis qu'elle utilisait son pouvoir pour sculpter, ses créations étaient devenues époustouflantes de réalisme, exprimant même des émotions et imitant la vie à la perfection. Le talent de Mélodie ne résidait pas dans ses mains mais dans sa tête, elle avait le talent de la visualisation. Elle savait visualiser dans tous les détails ce qu'elle désirait sculpter et son pouvoir lui obéissait mieux que si elle utilisait des outils. Tous les artistes combinaient ces deux talents, elle n'en avait qu'un et l'avait poussé loin grâce à son pouvoir.

Les sculptures qui ornaient l'appartement semblaient presque vivantes et y apportait une note de vie, comme des animaux de compagnie. Cela avait rendu la vie dans ce réduit plus supportable, presque agréable.

Bon, il commençait à être tard, Mélodie alla se coucher. Elle devait se lever tôt demain. Et pour retourner à Shinjuku, mais pour faire un travail ordinaire cette fois.
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyDim 27 Juil - 23:13

Lendemain matin, aux environs de 07h55.

Cette fois-ci, c'était manifestement la bonne. Lester, assis appuyé dos au mur dans l'un des couloirs de service de la ligne principale du métro de Shinjuku, Tokyo, regarda son cellulaire pour connaître l'heure.

"... Cinq minutes."

Sur ce constat, le Mutant remit ses cheveux en place, et décida d'allumer son baladeur MP7, histoire d'avoir de quoi se détendre pour les 5 prochaines minutes, et aussi pour avoir un bon soundtrack pour l'occasion. Après tout, cela allait ressembler à une scène de vieux film d'horreur, ici, dans 4 minutes 30. A la différence près que cette fois-ci, ça ne serait pas un film, mais bien la réalité. Un sourire prit naissance sur les lèvres de l'homme aux cheveux rougeoyants...

4 minutes plus tard, Lester se leva, et enfila sur son visage le masque à gaz qui lui permettrait le salut, vérifia de l'avoir bien attaché, puis contempla une dernière fois ce stupide boîtier de plastique. Qui sait, peut-être que la signature du constructeur, A.T.W., allait mettre les enquêteurs sur une fausse piste. Qu'importe, Lester avait eu le professionnalisme de vérifier 3 fois qu'il n'avait pas laissé de traces ni sur ce boîtier ni sur la bombe-mère ou les autres bombes réparties dans les souterrains.

Bien, il ne fallait pas s'attarder ici. Lester sortit de sa cachette et se mêla à la foule. Quand, avant de sortir des 25 mètres de proximité avec la bombe principale, il pressa le bouton de sa télécommande, sans se retourner pour voir le souffle de l'explosion faire sauter un pan de mur et ensevelir déjà quelques personnes sous un tas de gravats. Sans cesser de marcher aussi tranquillement, il balança sa main droite en arrière, laissant tomber la commande d'activation qu'il venait d'utiliser.
Puis il marcha tout aussi calmement, presque les mains dans les poches si l'on puis dire, pour atteindre la sortie du métro de Shinjuku, tandis que derrière, on entendait déjà les premières victimes du Thunder hurler. Dommage qu'il n'ait pas eu un dictaphone pour enregistrer tout ça, le président aurait sans aucun doute apprécié d'entendre par lui-même l'efficacité de son dernier né.

Bref, revenu à l'air libre, Lester remonta les marches donnant sur la sortie, tout en commençant à enlever son masque à gaz. En haut, il le jeta dans une poubelle puis sans ciller, il se rendit dans une direction qu'il savait avoir choisi à l'avance, puisque ses pas ne trahirent pas la moindre once d'hésitation... Le boulot était terminé, il était à présent temps de quitter le pays et de rentrer au bercail.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyLun 28 Juil - 3:28

Quel ennui, vraiment ! Le soleil pointait ses rayons à travers le rideau qui cachait la fenêtre et Mélodie émergea du sommeil avant que son réveille ne sonne. Elle se leva et alla prendre une douche, rien de tel pour se réveiller. Propre et fraîche, elle s'habilla et quitta la chambre exigùe pour se rendre dans une cuisine aussi petite et se préparer un bon café. Quel plaisir qu'une tasse de café le matin ! Tenant la tasse de liquide brûlant dans ses mains en coupe pour les réchauffer, elle alla s'assoir à la table basse dans le salon pour savourer son petit plaisir matinal.

La jeune femme se demanda si on parlait de l'explosion qu'elle avait provoqué la veille aux information. N'y tenant plus, elle céda à la tentation et alluma la télévision. Tout en sirotant son café, elle resta un minimum attentive à ce que disait le présentateur pendant un temps qui lui parut délicieusement long. Tant que sa tasse n'était pas vide. Mais après avoir tout bu, elle se lassa. Ils n'en parlaient pas et n'en parleraient pas. L'affaire serait éttoufée, comme à chaque fois.

De toute façon, il était l'heure. La jeune femme sortit de son appartement, prenant soin de verrouiller la porte, et descendit dans la rue pour aller à la gare, une fois de plus. C'était un moment de la journée qu'elle avait en horreur : l'heure de pointe. Le train était tellement bondé qu'elle avait à peine la place de respirer. Pourtant, un salle type trouva assez de mobilité pour lui mettre la main aux fesses. Vive comme un serpent grâce à ses réflexes acquis à l'entraînement et à l'habitude cette situation devenue trop familière, elle attrapa la main balladeuse et lui tordit trois doigts en arrière. L'un d'eux se cassa avec un craquement satisfaisant, la jeune femme ne se souciait même pas de savoir à qui était cette main. Les hommes étaient-ils donc tous les mêmes ? Elle devait supporter ça, ce voyage, compressée comme une sardine dans sa boîte, les mains pervers incapables de se contrôler, le bruit, la foule, l'odeur de parfums capiteux servant à masquer avec peine des relents de sueur ...

Et tout ça pour quoi ? Pour aller faire la serveuse dans un bar, à enchaîner les courbettes, à se dandiner pour esquiver les mains balladeuses, à se forcer à sourire au point d'en avoir les joues douloureuses et aussi dures que la pierre qu'elle aimait sculpter. Vraiment, quel ennui ! Mais elle n'avait pas le choix. Il fallait bien gagner sa croûte et faire exploser des bombes ne remplissait pas un estomac. Certes, ses sculptures lui rapportaient un peu d'argent, mais pas assez pour vivre, raison pour laquelle elle devait supporter ce pénible travail à mi-temps.

Ce n'était pas une vie qu'elle menait. Quand elle ne travaillait comme serveuse ou à la création et la vente de ses sculptures, elle s'échinait à grapiller des informations dans toute la ville et à fabriquer des bombes. Car les informations étaient d'une importance capitale. Par exemple, les orateurs qui étaient probablements morts dans sa dernière explosion étaient des petits politicars insignifiants qui essayaient de s'arroger un peu plus de pouvoir en ralliant les masses sous une bannière commune. Ils en avaient bien entendu une toute trouvée : les horribles, les abominables, les cruels mutants qui infestent le monde. Mais ils avaient aussi des liens dans des milieux plus élevés. Cette idée leur avait probablement été inspirée par quelqu'un de plus haut placé qui voulait offrir un peu plus de longueur de bras à ses larbins. C'était eux que Mélodie poursuivait : ceux qui attisaient la haine contre les mutants pour leurs profits personnels. Et pour les dénicher, il lui fallait être plus fouineuse et tenace qu'un journaliste, ce qui n'est pas peu dire.

Une voix annonça la gare de Shinjuku. Lorsque le train s'arrêta et que les portes s'ouvrirent, Mélodie en descendit avec soulagement. Mais alors qu'elle marchait, elle se rendit compte que quelque chose clochait. C'était quoi toute cette agitation inhabituelle ? Non, même pas ! Ce n'était pas une agitation, c'était le chaos. Des gens couraient dans un sens et d'autres dans le sens opposé, complètement paniqués. Des cris montaient, des cris de peur ou de douleur. Que se passait-il donc ?
Mélodie avança un peu pour s'écarter de la foule paniquée qui lui évoquait vaguement un troupeau de bovins hors de contrôle. Là-bas ! C'était quoi ? De la fumée, des décombres ...

La jeune femme reconnu aussitôt les effets d'une explosion, et celle-ci n'était pas de son fait. Pourtant, c'était une explosion de faible ampleur, ce chaos au-delà de toute raison était disproportionné par rapport à une telle explosion. Alors quoi ?

Des cadavres ! Il y avait des cadavres gisant par terre. Et ils étaient trop loin des décombres pour avoir été tués par le souffle de la détonation. D'autres personnes se tordaient de douleur en hurlant avant de s'effondrer. C'était quoi ce bordel ?

Merde ! Probablement une attaque chimique ou bactériologique ! Mélodie se couvrit les nez et la bouche en remontant les col de sa robe, qu'elle plaqua sur son visage de sa main. Elle s'apprêtait à s'éloigner de là en quatrième vitesse mais se ravisa en le voyant lui.

Un homme montait les marches donnant accès au métro tout en enlevant un masque à gaz. Pas commun ça. Elle le vit jeter le masque dans une poubelle et continuer son chemin tranquillement. PLus encore que le masque, c'était son attitude qui le trahissait, il était le seul à ne pas paniquer. Pour tout dire, il semblait parfaitement décontracté et marchait d'un pas de promenade comme s'il ne se passait rien du tout alors que des gens complètement paniqués couraient autour de lui. Il ne faisait aucun doute que c'était lui qui avait activé cette bombe. Il n'était probablement pas l'instigateur de l'attentat mais il en était l'éxecuteur.

Ni une ni deux, la jeune femme décida de le suivre, sans trop savoir pourquoi. Elle l'avait reconnu. C'était lui qui l'avait regardée comme si elle puait, la veille au soir. Bon d'accord, elle puait vraiment, mais quand même ! Ces cheveux rouges ne passaient pas inapeçus. S'il voulait se faire discret c'était raté. Entre ça et son attitude parfaitement calme dans cette folie, on ne remarquait que lui dans la foule. Enfin, à condition de ne pas être submergé par la panique comme la plupart des animaux humains présents sur les lieux.

Mélodie se mit donc à le suivre, de loin. Elle avait un pistolet sur, mais regrettait de ne pas avoir son épée. Mais pourquoi le suivait-elle d'ailleurs ? Elle se posait des questions. Pourquoi cet attentat ? Il avait visiblement pour but de tuer le plus de monde possible, sans cible précise. De la pure cruauté. Bien qu'elle ait du sang sur les mains, Mélodie n'aurait jamais perpétré un massacre aussi aveugle. Et elle ne pouvait pas laisser faire non plus. Ces gens avaient beau la haïr pace qu'elle était mutante, c'étaient quand même des êtres humains, qui pensaient et avaient des émotions, des rêves, de la famille. Un tel massacre était inadmissible. Mélodie avait dans l'idée de punir cet homme pour un tel acte. Mais il n'avait pas l'air d'un amateur. En serait-elle seulement capable ? Il y avait peu de chance.

Elle ne savait pas ce qu'elle ferait, mais elle le suivait quand même.
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyLun 28 Juil - 14:50

Pour le pauvre observateur qu'était Safran (C'est ça, on va te plaindre !), la nuit avait été longue, car deux tâches lui incombaient :

- Il devait determiner qui était la jeune femme qu'il suivait depuis une bonne partie de l'aprés midi.
- Le fait que la résonnance ne voulait pas partir avec le type, ni avec la jeune femme l'obligeait également à enqueter sur place, à la recherche de nouvelles informations.

Il commença par la premiére, suivant comme une ombre la demoiselle dans les méandres de la cité tentaculaire. Il l'accompagna jusqu'à son immeuble, et repéra la fênetre qui semblait donner sur son appartement, à la lumiére qui s'éclaira brusquement. Aprés avoir vérifié qu'il ne se trompait pas, Safran sauta sur le toit d'un building voisin et tenta de trouver une surface suffisamment plane et lisse pour la suite de son espionnage. Il la trouva sous la forme d'une grande plaque de béton blanc, qui délimitait avec d'autre le mur du local d'entretien des aérations de l'immeuble.Safran s'assit en tailleur devant, puis se concentra, fixant le carré de béton blanc devant lui.

Prés de 7 ans en arriére, Safran avait commençé à se rendre compte qu'il voyait des choses que les autres ne voyaient pas. Au fur et à mesure de ses observations, il avait réussi à comprendre qu'il voyait en fait les points de correspondance entre les êtres et les choses. Il avait remarqué que ces points se manifestaient sous différentes formes, toutes en relation avec la position et l'espace qu'elles occupaient. Sa compréhension augmentant sensiblement, il avait remarqué qu'il n'observait pas ces phénomênes, mais plutôt qu'il les ressentait à travers son corps. Fort de cette compréhension, il avait compris que son corps lui même entrait en interaction avec la résonnance des gens, à un point tel qu'il pouvait s'harmoniser avec, de sorte qu'il lui était possible de savoir à quelle distance se trouvaient ses instructeurs particuliers. Et avec l'expérience, sa perception s'accru encore d'avantage. Si il connaissait suffisamment une personne, il pouvait "scruter" ce qu'elle faisait même à l'autre bout du centre de recherche @. Il avait simplement besoin d'un médium plat pour cela, tel un tableau ou une fenetre. Ainsi, il matérialisait visuellement ce que son corps ressentait. C'était ce que Safran allait faire maintenant. Ayant passé son aprés midi à observer la demoiselle, il connaissait suffisamment sa résonance propre et pouvait s'harmoniser avec elle.

Au fur et à mesure qu'il se concentrait, le mur blanc devant lui se brouilla, devenant plus lumineux, puis des couleurs et des formes apparurent. Safran cru entendre un bruit, comme de l'eau qui coulait. Lorsqu'il vit le corps au naturel de la demoiselle sous le jet d'eau de sa douche, le choc le déconcentra brutalement, faisant disparaitre l'image et apparaitre sur son visage les couleurs de la confusion. Même si il en paraissait 26, Safran n'avait que 8 ans d'âge, et l'on ne pouvait pas dire que l'éducation de l'@ soit vraiment porté sur l'explication de la chose. Aussi n'avait-il jamais au grand jamais réussi à garder son sang froid en pareille circonstance. Encore tout confus, il secoua frénétiquement la tête pour se sortir ces images indécentes de la tête...

Il ne réussi pas à rétablir le contact pendant une bonne heure, son esprit ayant beaucoup de mal à se remettre de la confusion et de la honte d'avoir perturbé de trop l'intimité de la demoiselle. Lorsqu'il fut sur de ne plus voir ce genre de spectacle, il se détendit et retenta l'expérience. Cette fois çi, la demoiselle était déjà en train de dormir, ce qui fit se rendre compte à Safran de l'heure atrocement tardive. Aussi ne s'attarda-t-il pas sur la silhouette endormie. Ancrant sa vision sur la chambre, il fit pivoter sa vision, afin de détailler d'avantage l'environnement. Il tomba sur une silhouette quasi vivante dans un coin qui lui fit pousser un hoquetement de surprise. S'avançant d'avantage, il pu voir que la silhouette ne bougeait pas d'un poil, comme si elle était figée dans le temps. En discernant ses traits, Safran put voir un visage magnifiquement dessiné, aux traits parfaitement reproduits et ce dans les moindres détails. Un véritable travail d'orfêvre qui lui firent regarder la sculpture sous toute les coutures durant plusieures minutes de béatitude.

Il en vint à la conclusion que ce travail était forcément le fait d'une grande artiste. A ce moment là, quelque chose d'imperceptible changea dans son esprit, et il oublia sa mission. Il ne voulait plus recolter des informations sur cette personne et voir si elle était où non membre d'un groupe terroriste. Il voulait simplement savoir qui elle était. Aussi mis-t-il fin à la vision et descendis-t-il lestement du toit avant de se diriger vers l'appartement de la demoiselle.

La porte fermée de l'appartement ne fut pas un problême pour Safran et son contrôle de l'espace. Il passa simplement par dessous, augmentant l'espace entre le sol et la porte d'un cinquantaine de centimêtre, largement assez pour qu'il s'y faufile en rampant. A l'intérieur, sa perception de l'espace lui permis de se mouvoir sans le moindre bruit ou mouvement d'air, jusqu'au sac de la demoiselle qu'il ouvrit sans bruit. Avec une petite lampe de poche à très faible lueur, il éclaira les papier de la demoiselle, receuillant ses identifiants personnels ainsi que d'autres choses utiles, telles que l'endroit où elle travaillait et son carnet de contact. L'opération ne dura pas plus d'une poignée de minutes et demeura dans un silence des plus complets, Safran étant versé dans l'art de l'espionnage. Par un sursaut de respect de la vie privée, il rangea tout exactement à l'endroit où il l'avait trouvé, exactement dans la même position. Puis il passa encore quelques instants à détailler les magnifiques sculptures qui embellissaient la pièce. Enfin il sorti, comme il était rentré : Sans bruit.

En fait, Safran était terriblement rassuré. Il n'avait rien vu qui puisse l'affilier avec un groupe d'un quelconque danger. Cela ressemblait beaucoup à des manoeuvres en solitaire, telles que l'on aurait pu le voir chez un pro-mutant limite extrêmiste sur les bords. Certainement avait-elle eu une histoire avec un mutant qui s'était mal passé et l'avait rendue un peu haineuse contre les anti mutants. Sans arriver à se départir d'un petite sourire de soulagement, Safran fila dans la nuit, se disant que même la mention de son nom dans le rapport ne serait pas important.

Une petite demi-heure plus tard, alors que la nuit était bien avançée, il arriva devant le bar de l'aprés-midi. De fait, son mauvais pressentimment se généralisait. Il y avait quelquechose là dedans qui allait faire beaucoup changer l'espace dans le coin. Safran tenta d'étendre ses sens pour en determiner la cause d'un tel remue-espace. Il la trouva dans le bar lui même, mais la fatigue aidant, il eut la flemme d'aller voir de plus prés. Se disant qu'il pourrait y aller quand le bar ouvrirait, soit dans trois petites heures de sommeil, il sauta lestement sur le toit du building où il avait fait sa surveillance et se coucha à même le dallage, s'endormant quasi aussitôt d'un sommeil profond.

2h54 plus tard, une vibration de mauvaise augure le réveilla en sursaut. Il en découvrit rapidement la cause, alors que son regard se tournait vers le bar. Un pan du mur éclata, ensevelissant plusieures personnes sous les décombres. L'observateur regarda impuissant le spectacle, se mordant la lêvre tout en se reprochant sa connerie. Il aurait du aller voir. Cela ne serait jamais arrivé si il n'avait pas eu la flemme de jeter un oeil. Mais avec sa surveillance d'hier, il était quasiment sur que ce n'était pas l'artiste qui avait fait cet attentat. Il n'eut pas le temps de penser d'avantage car un vent de mauvais présage l'incita à fuir d'avantage le lieu de l'attentat, corroboré quelques secondes plus tard par des cris d'agonie dans les rues en contre bas. Cette bombe était de type bactériologique et ça c'était du lourd... Aussi Safran decida-t-il de l'inclure à son rapport. S'arretant sur un toit éloigné, il ferma les yeux et laissa la résonnance de l'attentat s'harmoniser avec lui. Dans la douleur et l'agonie incroyable qu'il ressentait à travers la résonnance, il perçu un frisson de joie malsaine provenir d'un simple individu, qui résonnait presque autant que l'évenement en lui même. Safran devait tenir le responsable, aussi se précipita-t-il à ses trousses.

Lorsqu'il pensa être au dessus de lui, il dégaina ses jumelles et le chercha du regard. Il tomba instantanément sur le type excentrique de la veille, alors qu'il jetait avec desinvolture une sorte de truc noir à laniére dans une poubelle isolée. Les yeux noirs, Safran baissa ses jumelles. C'est à ce moment qu'il vit la demoiselle de la veille, qui semblait manifestement suivre l'auteur de l'attentat. Oh dieu, quelle était cette histoire ?

Troisiéme larron en foire, Safran attendit qu'ils s'éloignent avant de descendre dans la rue pour récupérer le masque à gaz. Ainsi, grace à l'empreinte corporel du type, pourrait-il l'identifier à l'@. Et grace à l'antidote du masque, saurait-il quel horreur il avait propagé. De retour sur les toits, il les suivis à distance, afin de ne perdre ni l'un, ni l'autre.
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyMar 29 Juil - 23:44

Une grande artère, puis la quatrième à droite, la seconde à gauche, encore à gauche. Bordel, c'est quoi, ça? Qui, qui avait le culot de suivre Lester?
Sans avoir des sens ultra-développés, il était facile pour le chasseur de têtes qu'était l'homme de main de Trent Easton, de savoir si un luron s'amusait à le filer. Ralentissez votre marche, puis accélérez, et tendez l'oreille, vous verrez...

*... Merde.*


Lester devait bien s'avouer qu'il avait joué le coup de façon très sûre de lui, et avait fait preuve d'un laxisme de dilettante quant à la protection de ses arrières. Résultat, le voila maintenant collé de près par il ne savait qui, faute de pouvoir se retourner. Mais patience... Le seul chasseur, ici, c'était lui, et personne n'était encore en vie pour oser tenter de prouver le contraire. Ceci dit, le cruel manque de prudence dont il avait fait montre, jouait présentement en la faveur de son pisteur. Mais patience, deux fois.

*Allez, viens, suis-moi encore... *

Fort heureusement, Lester avait encore l'avantage du terrain. Pas qu'il connaissait cette foutue ville sur le bout des doigts, loin de là; toutefois, il avait encore plus d'un tour dans son sac...
Avisant une ruelle débouchant sur un cul-de-sac, l'homme s'y rendit jusqu'à tomber face à une échelle d'incendie, visiblement destinée à quitter ce vieil immeuble pourrave en cas de feu. Et bien, il l'emprunterait pour grimper, lui. Après tout, s'il y a une chose pour laquelle on pouvait faire confiance à ce type là, c'est bien son don pour ne rien faire comme tout le monde. 5 étages, c'est du gâteau, on grimpe, grimpe, grimpe, même un gamin saurait faire.
Non, là ou ça devenait intéressant, c'était une fois rendu sur le toit de l'immeuble. Oh, un conduit de cheminée pour se cacher, quel hasard! Lester alla se planquer derrière ce dernier, tout en vérifiant son arsenal à disposition. Des antennes de TV... Des paraboles... Et même quelques Velux qui pourraient être utiles en cas de repli stratégique. Que demande le peuple!? Ah oui, du pain et des jeux. Ok, Lester ne voyait pas de boulangerie à proximité, mais pour ce qui est des jeux, il était sûr qu'il y aurait là matière à s'amuser.

Mais attendons d'abord de voir que fait le mouchard. Dans le doute, l'employé numéro de EastonCorp. détacha deux étoiles de lancer de sa ceinture, les gardant dans sa main gauche.
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyMer 30 Juil - 20:08

Les doutes qui traudaient la jeune femme s'envolèrent en un instant. Elle avait suivit cet homme un petit moment dans les rues de la ville, mais son parcours lui semblait étrange, il ne menait nulle part. Et pensait qu'il l'avait peut-être repérée. Après tout, c'était possible, elle n'avait jamais été entraînée à la filature ou l'infiltration. La possibilté qu'elle ait été repérée avait un peu douché sa résolution. Elle avait failli abandonner.

Mais en suivant l'homme dans la rue où elle l'avait vu s'engager, elle s'arrêta brusquement. C'était une impasse, et il n'y était pas. Mélodie se plaqua contre le mur du bâtiment qui formait l'angle, hors de la ruelle sans issue, et sortit le pistolet caché sous ses vêtements (genre Metal Gear). Elle s'efforçait de maîtriser sa respiration. Disparu dans une impasse, ça voulait tout dire ! Elle était repérée, et il lui avait tendu une embuscade. Que faire alors ?

En tous les cas, c'était manifestement un professionnel. Que faire ? Que faire ? De deux choses l'une :soit il attendait simplement embusqué quelque part qu'elle se montre, soit il l'épiait depuis un poste d'observation privilégier en attendant l'occasion opportune pour en finir. Il était également possible qu'il se soit échappé, mais Mélodie en doutait. Par acquis de conscience, elle leva la tête et scruta le bord des tois des immeubles. Rien, evidemment.

Pouvait-elle encore reculer ? Avait-elle une chance de filer sans qu'il la voie ? Si c'était vraiment un pro, il la traquerait. Et si c'était vraiment un pro, elle ne lui échapperait pas facilement, voire pas du tout. Quelle torture ! Elle avait horreur de devoir prendre des décisions à l'aveugle. Si elle le traquait et cherchait à lui faire face, elle ne remporterait certainement pas le combat, et si elle fuyait, il y avait une bonne chance pour qu'illa dégomme alors qu'elle aurait le dos tourné. Dans un coin de son esprit, une petite parcelle purement pragmatique, elle se dit qu'elle être en retard à son travail. Mais elle chassa cette pensée presque amusante par son insignifiance.

Qu'est-ce qui lui avait pris de le suivre ?! La voilà coincée à présent ! Mais finallement, elle prit une décision. Peut-être la bonne, peut-être la mauvaise, mais de toute façon, c'était mieux que de ne rien faire. La vie ne lui apportait pas grand chose, pourtant elle y tenait, et elle ne voulait pas perdre sa seule peau aussi stupidement. Certes, c'était le poseur de la bombe qui venait de tuer des centaines de gens, certes, il était dangereux. Certes, sa moralité la poussait à essayer de sauver des gens. Mais elle ne risquerait pas sa vie pour ça ! Pas pour sauver des gens qui n'hésiteraient pas à la tuer elle ! Alors elle se décola du mur et revint sur ses pas, d'une allure vive, sans toutefois courir, tout en surveillant les toits autour d'elle.
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyJeu 31 Juil - 11:20

Du haut de son perchoir, Safran admirait en toute impunité la sçéne que ses deux sujets d'observations interprétaient. Ainsi, il avait pu voir le terroriste rouge monter quatre à quatre les échelons d'une échelle d'incendie et se cacher derriére une cheminée. Il avait également pu voir la jeune artiste sortir un pistolet avant de se raviser et de rebrousser chemin.

Aprés une analyse rapide de la situation, Safran avait jugé qu'elle avait eu une bonne idée. Peut être un peu trop prudente, mais du point de vue de la demoiselle, l'embuscade pouvait se trouver n'importe où. Un très bon point pour elle, car de ce fait, elle se présentait sous les traits d'une personne avec suffisamment de jugeote pour éviter les ennuis. Cela faisait passer le rapport premier sous un autre angle, qui relevait plus de l'effet de coïncidence que de l'acte barbare. En fait, Safran n'avait plus qu'à trouver la raison d'un tel acte, aussi planifia-t-il un nouveau voyage, cette fois plus complet, à l'appartement de la demoiselle. Les statues, qu'il n'avait pu qu'apercevoir durant sa premiére visite, l'intriguaient au plus haut point par leur réalisme. Et, il devait se l'avouer, il n'était pas indifférent à leur beauté et revait d'en prendre quelques photos comme souvenir.

Revenant au présent, Safran reporta ses jumelles sur l'homme en rouge et noir. Celui ci ne tarderait pas à remarquer la fin de la poursuite aussi l'illusionniste devait-il agir vite. Dégainant un petit appareil photo numérique, il l'alluma et positionna l'obturateur devant la visée des jumelles. En temps normal, le résultat serait flou, du fait de la différence de focus. Mais Safran maitrisait suffisamment bien les distances pour enlever cette différence. C'était minutieux mais il put ainsi prendre quelques clichés du visage du terroriste. Ceci plus le masque, suffirait pour l'@ à le ficher. Et l'entreprise elle même ferait ce qu'elle pensait être le mieux pour cet attentat. En gros, Safran faisait son travail, il n'allait pas en faire plus.

De fait, pour prendre les photos, il s'était mis à découvert, forme vaguement humaine sur un immeuble peu lointain. Que le terroriste le voie ou pas ne faisait pas grande différence pour l'observateur, étant donné qu'il savait pouvoir largement lui échapper si besoin était. Et puis si il le voyait, peut être comprendrais-t-il que son acte atroce ne serait pas sans conséquence. Instiller la peur chez l'un de ses disciples... Quelle image agréable.

Aprés avoir rangé son attirail d'observation. Safran se remis à couvert, sautant d'immeuble en immeuble pour revenir, sans être vu, au niveau de l'artiste. Accroupi sur le rebord du toit d'un immeuble, il scruta les rues du regard, à la recherche de la demoiselle. Le sourire aux lêvres, il apprécia le fait que sa mission allait bientôt se terminer.
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptySam 2 Aoû - 1:59

Et on attend... Et on attend... Et on attend encore... Et rien qui viens... Bazar, Lester aurait-il mésestimé son poursuivant? Celui-ci avait-il renoncé à traquer le tueur à gage? Autant de question qui flirtèrent avec l'esprit du concerné, l'espace de quelques instants, avant qu'il ne se retourne, sorte de sa cachette improvisée, et voit une fille partir dans la direction opposée. Hep, mais, minute! Lester avait une excellente vue, et du peu de la personne qu'il avait en vue, à 25 mètres environ d'ici, ça ressemblait fortement à quelqu'un qu'il avait déjà vu. A-pas-bon, comme il pensa, en se retournant pour se diriger rapidement vers la parabole satellite la plus proche, d'en enlever les fixation, et de revenir vers le rebord du toit, l'engin circulaire en main.

Petit interlude sur les paraboles satellites domestiques, encore utilisées en 2051 par les ménages ne disposant pas de la nouvelle technologie du moment pour obtenir au taquet de chaînes TV en raquant un max tous les 25 du mois. (Comme le magnétoscope, dépassé à l'ère du DVD et encore utilisé par des néandertaliens du siècle dernier. Même schéma). Tout ça pour dire que, oui ça existe encore! Celle que Lester avait dégoté avait un diamètre d'environ 45cm, et au vu de son composant principal, une espèce plastique lourd, son poids devait se situer pas loin des 4kg. C'est lourd, mais avec cette forme, ça vole...

L'idée? Lancer ça dans la direction de la personne qui tentait de prendre la tangente, et l'immobiliser. Visons les jambes, pensa donc l'homme aux cheveux rougeoyants, tout en estimant rapidement la force du vent, la pression atmosphérique, la trajectoire à décrire, plus le poids et l'aérodynamique spéciale de l'engin. Avant de balancer ses bras en arrière, puis de décrire un arc de cercle avant de lâcher l'objet en forme de soucoupe, bien volante pour le coup. Tout est histoire de calcul, et de précision, pensa-t'il tandis que l'objet avait pas mal de chances, vu sa trajectoire descendante, disons 90% de chances de finir sa course dans les mollets de cette personne, que Lester ne manquerait alors pas d'aller finir, lui-même, de ses mains.
N'empêche, quand on dit que ce gars sait faire d'à peu près n'importe quel objet une arme de jet, on ne vous ment pas!

Lester descendit alors, à l'inverse de sa montée jusqu'au toit de cet immeuble résidentiel, bien décidé à se dépêcher d'arriver en bas presto, pour faire une mise au poing avec le suiveur.
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptySam 2 Aoû - 19:52

Mélodie s’éloignait avec prudence, scrutant les toits à l’affut de la moindre menace. Le ciel était bleu. Les bâtiments en contre-jour dessinaient leur silhouette sombre sur le bleu uniforme du ciel et la jeune femme ne voyait que cela, des silhouettes. Soudain, elle stoppa sa course et se plaqua le dos contre un mur. Elle avait aperçu quelque chose en haut de l’immeuble dont elle longeait le mur. Un mouvement, une silhouette vaguement humaine. Elle n’en était pas certaine. Rasant le mur, elle poursuivit sa progression plus lentement jusqu’aux rues plus larges. Bientôt, elle attendrait des avenues fréquentées. Elle devait y parvenir.

Elle ne savait même pas si elle était vraiment poursuivie, ni même si cet homme l’avait réellement repérée. Elle ne savait rien, elle n’avait fait que des suppositions. Elle ne savait même pas pourquoi elle l’avait suivit, c’était une erreur absurde. Et à présent elle fuyait. Elle n’aimait pas cela, ça lui rappelait trop sa cavalcade dans la ville avec des militaires aux trousses le jour où ses parents étaient morts. Elle n’aimait pas fuir. Elle ne savait même pas pourquoi elle fuyait. Elle nagea dans l’incertitude et l’incertitude n’était limpide et légère comme l’eau, c’était une pâte visqueuse et collante, trop épaisse pour pouvoir y nager mais pas assez pour rester en surface.

Elle devait arrêter de se poser des questions. Pour l’instant, elle devait déjà s’occuper de sauver sa peau, si celle-ci était vraiment en danger. Elle aurait tout le loisir plus tard de se triturer les méninges autant qu’elle le voudrait. Elle arriva dans une rue un peu plus large. Oubliant une partie de sa prudence, elle se mit à courir droit devant elle, mais toujours proche du mur pour ne pas être visible depuis le toit de ce même bâtiment. Mais ce qu’elle ignorait, c’est que l’homme qu’elle avait suivit n’avait pas quitté le bâtiment d’en face, contrairement à ce qu’elle croyait.

Alors qu’elle courait, elle sentit soudain un choc très douloureux sur ses jambes. Quelque chose percuta ses cuisses avec force et glissa grâce à son élan jusque derrière ses genoux. Elle s’effondra avec un cri de douleur. Elle avait peur d’avoir une jambe cassée ou un genou amoché par le choc. Alors qu’elle s’étalait à plat ventre de tout son long, la parabole encore chargée d’énergie cinétique poursuivit sa course en tournoyant au-dessus de la jeune femme pour aller se poser un peu plus loin avec la légèreté d’un oiseau … sans ailes.

Le choc et la chute lui avaient fait lâcher son pistolet qui glissa à quelques mètres devant elle. Heureusement elle avait eu le réflexe d’amortir sa chute avec ses bras, de la sorte, certes la chute avait été rude, et pas qu’un peu, mais elle n’était pas aller se casser le nez ou la mâchoire sur les pavés.

Durant quelques secondes, elle se demandait ce qui se passait, puis le temps que son cerveau se remettre en marche, elle sut que c’était l’homme aux cheveux rouges. Elle devait récupérer son arme. Elle s’appuya sur ses bras pour essayer de se relever mais elle n’y parvint pas. Ses poignets avaient été abîmés lorsque qu’elle s’était retenue pour épargner son visage d’un rude choc avec la pierre. Probablement foulés, elle aurait beaucoup plus mal s’ils étaient cassés. Et ses jambes ? Elles bougeaient ! Elle s’appuya donc sur ses coudes et ramena ses jambes pour se relever en passa par le stade « quatre pattes ». Pas franchement classe, mais pas le choix. Seulement elle ne parvint même pas à faire cela. Ses genoux refusaient de la porter, ou plutôt, les muscles de ses cuisses étaient engourdis par le choc et rendus inopérants. Double merde ! Elle ne pouvait même pas se relever !

Elle se retourna pour porter une main sur ses jambes et repérer l’anomalie et jura. L’homme était déjà descendu de son perchoir et courait vers elle. Elle était perdue ! Elle ne pouvait rien faire. Si, son arme ! Son pistolet n’était pas loin ! Elle se mit à ramper comme elle put avec toute l’énergie du désespoir mais son corps ne se déplaçait qu’avec lenteur et difficulté. Et l’homme se rapprochait. Elle rampait, prenant appuis sur ses coudes, tirant sur les muscles des ses bras jusqu’à en avoir mal, traînant tout son corps derrière elle, s’aidant comme elle pouvait de ses jambes à moitié inertes. Il n’y avait que très peu de distance, mais dans ces conditions, c’était énorme. L’homme courrait toujours, il se rapprochait. Elle y était presque, moins de deux mètres. Elle tira sur ses bras. L’homme était presque sur elle. Elle tendit une main devant elle. Il y était presque. Elle y était presque aussi, plus que quelques centimètres.

Une larme perla à son œil. La rage de vivre l’animait. En elle l’espoir et le désespoir se disputaient la place avec acharnement.

[ Je ne sais pas exactement dans quelle catégorie ça entre alors comme cela paralyse mes mouvements, je mets :
Blessure Type 4 aux poignets et aux cuisses ]
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyJeu 7 Aoû - 2:42

Tout est relatif, avait dit un jour un scientifique dont Safran ne se rappelait plus le nom. Le temps et les distances, sont aussi relatifs que le sentiment d'omniscience. La sensation du temps qui passe est aussi relative que l'état de toute puissance. La désillusion enfin, est tout aussi relative que ce qui fait qu'un observateur peut, à un instant précis, oublier sa mission et agir à l'instinct.

De fait, le mutant ressentait sur lui le poids de cette relativité, alors qu'il assistait impuissant à l'attaque rapide du terroriste sur l'artiste qu'il pistait depuis un jour. Il n'avait pu poser les yeux sur elle qu'au moment précis où la parabole allait toucher sa cible et même sa main tendue dans un sursaut de nécessité n'avait pu capter et dévier la trajectoire de l'engin.

Impuissant, il voyait et ressentait la vibration de douleur, serrant les mâchoires alors que la demoiselle se trainait pathétiquement pour récupérer son arme, tombée plus loin. Son rôle d'observateur l'obligeait à ne pas intervenir, il le savait. Mais il ne pouvait s'ôter de la tête que la fille, là en bas, méritait d'être sauvée.

Son poing se referma et se braqua sur le terroriste alors que son autre main ouverte pointait vers la jeune fille. De là où il était, et vu ce qu'il était, il ne pouvait intervenir directement. En un sens, cela convenait parfaitement à sa nature. Les évènements, il avait l'habitude de les observer et d'y opérer de subtils changements. Il n'y participait pas tant que la situation ne l'exigeait pas.

Le mutant était confus, ses pensées s'emmêlaient entre la nécessité de faire quelque chose et son devoir de ne rien faire. Aussi laissa-t-il parler son instinct alors que l'une de ses mains se refermait et l'autre s'ouvrait.

Au sol, un brusque frémissement spatial se propagea alors que la jeune artiste retrouvait par miracle son flingue dans ses mains, pourtant totalement hors de portée. De son coté, le terroriste n'arrivait tout simplement pas à combler rapidement la distance qui le séparait de sa proie, comme si il courrait dans un rêve vers une proie inaccessible. Les subtils changements ne l'étaient pas tant que ça, car la vision périphérique de l'espace séparant les deux mutants semblait curieusement courbée, comme un effet divergent.
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyVen 8 Aoû - 22:47

Bingo! Lester ne fût tout de même pas étonné que son coup ait réussi (oui, en se sachant capable de planter une aiguille de 0.05 millimètres dans le cul d'une mouche à 15 mètres, vous m'en direz tant), au contraire, sa belle performance, qui aurait surpris à l'épreuve 'lancer du disque' aux jeux olympiques, et bien cette performance n'émeut guère le Mutant de quelque manière que ce soit. Au contraire, tout juste vérifia t-il la position de la fille désormais affalée de tout son long, et accéléra sa course...

Et il l'aurait probablement atteint en quelques foulées, s'il n'y avait pas eu un 'truc' pas net. Lester mit tout de même une poignée de secondes à se rendre compte que ça clochait, et il ne tarda pas à percevoir visuellement un truc pas très net non-plus. Le décor alentour semblait s'étirer, visuellement parlant, tandis qu'il courait avec la désagréable impression de ne pas réduire la distance avec sa cible. Bordel...

Lester s'arrêta, et passa ses deux mains derrière son dos, pour en sortir deux lames de scie circulaire auto-rotatives, le genre d'action qu'il affectionnait tout particulièrement pour faire un carton. Mais avant de les mettre en marche, il devait passer la zone au peigne fin, de sa vue aiguisée, pour vérifier s'il y avait d'éventuels témoins oculaires dans les alentours. Oui, quand on s'apprête à commettre un homicide, ça peut être utile; pour un mutanicide en revanche, on s'en fiche. D'ailleurs, en parlant de Mutant, Lester était quasiment certain de ne pas avoir rêvé; il y en avait forcément un dans les parages. Dès lors, deux possibilités: soit c'était cette fille, dans ce cas le problème était réglé. Soit ce n'était pas elle, et dans ce cas, il y avait un problème, voire même deux, en fait. C'est pourquoi Lester prit plusieurs secondes pour vérifier chaque recoin, chaque coin d'ombre, chaque parcelle entrant dans son champ de vision, sur sa portée d'environ 950 mètres.

Quand il trouva le gars, visiblement en plein effort.

*... Fait chier... *

Pensa-t'il, avant d'appuyer des pouces sur les interrupteurs on/off de ses armes de lancer, mettant les lames en route.Un mouvement proche du lancer de disque plus tard, et la première 'scie circulaire électrique à lancer' prit son envol, direction le voyeur et possible Mutant. La seconde arme ne tarda pas à suivre son identique, avant que Lester ne réfléchisse à toute vitesse. Une humaine, un témoin Mutant, et deux problèmes. Numéro 1, pas d'homicide sans certitude de pouvoir ensuite chopper le témoin. Numéro 2, la cible numéro 1 est également un possible témoin du petit boum dans le métro. Et accessoirement, une petite-contre partie: ces deux témoins n'avaient rien de plus que de quoi fournir une description physique aux autorités, ce qui n'était pas suffisant car Lester n'était pas fiché dans le moindre registre ou base de données de criminels.

Alors, toujours utile de perdre du temps avec ces deux là? En l'état actuel des choses, non. En revanche, s'il les amochait, cela lui ferait des emmerdes supplémentaires par la suite, du genre: cacher des cadavres, tout ça...

"... Bon."

Lester profita du fait qu'il avait lancé ses armes sur le voyeur pour détaler. Avec un peu de chance, il aurait le temps de rentrer dans cet immeuble là (celui qu'il avait escaladé), en brisant cette fenêtre là, au RdC, et puis, merci et au revoir. Le jeune homme se retourna donc sans s'attarder, et couru droit vers cet endroit là, sachant pertinemment que la fille était encore au sol et que le gars sur le toit allait devoir arrêter son pouvoir et bouger s'il ne voulait pas se retrouver avec les deux bras tranchés net. Cela lui laissait, disons... Moins d'une minute pour filer et se mêler à la foule.
Lester disparut par la fenêtre qu'il venait de briser d'un coup de coude....
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyDim 10 Aoû - 15:05

Euh ... C'était quoi ça ?

Là, pour le coup, Mélodie avait du mal à comprendre ce qui s'était passé. Elle rampait sur le sol, avec une énergie frénétique, mais avançant avec une lenteur d'escargot, pour essayer d'atteindre le pistolet. L'arme se trouvait encore à 20 bons centimètres de sa main tendue devant elle, et pourtant, le seconde d'après, elle le toucha du bout des doigts et put s'en saisir. C'était on ne peut plus étrange, bizarre même.

Mais ce n'était pas le moment de se poser des questions. Elle saisit le pistolet à deux mains et roula sur le côté pour se retrouver sur le dos et tirer sur l'homme qui arrivait derrière elle. Mais ... encore ? L'homme, justement, venait de faire quelque chose, il ne portait plus la moindre attention à la jeune femme. Et on aurait dit qu'il ne s'était pas rapproché d'elle autant qu'il l'aurait dut. C'était inexplicable. Mais c'est pas le moment de se poser des questions, on a dit ! Déjà, il tournait les talons et s'enfuyait. Tenant toujours son pistolet à deux mains, Mélodie pressa la détente et tira plusieurs coups dans sa direction. Mais ses poignets toujours foulés rendaient les tirs on ne peut plus imprécis et ce serait vraiment un énorme coup de chance si elle avait réussi à le toucher.

Mais en tout cas, elle n'avait pas réussi à l'arrêter. Cependant, elle n'en était pas chagrinée, au contraire, elle s'estimait heureuse de s'en sortir vivante après ce qui venait de se passer, même il elle ne comprenait pas encore comment.

Ce n'est qu'après coup, lorsqu'elle eut à nouveau le loisir de penser, qu'elle se rendit compte de son erreur. Les coups de feu allaient forcément attirer quelqu'un, il fallait partir d'ici vite fait. Elle se tourna donc en roulant à nouveau pour reprendre appuis sur ses coudes. Ses muscles désengourdis, ses jambes lui obéissaient à nouveau. Elle se releva assez péniblement et essaya de cacher son arme sous ses vêtements. Ses poignets foulés n'arrangeaient pas les choses. Déjà l'adrénaline retombait et la douleur lancinante remontait le long de ses bras, rendant ses poignets pratiquement inutilisables. Mais elle parvint tout de même à dissimuler son arme, tant bien que mal, et s'éloigna d'un pas incertain pour regagner une avenue plus fréquentée.

Quelques minutes plus tard, progressant parmi les passants, elle trouva un banc miraculeusement libre et s'y assit quelques instants. Elle avait besoin de récupérer un peu. Elle avait été menacée, elle était passée près de la mort. Cela lui rappelait trop ce jour funeste où les militaires avaient fait irruption chez elle. Elle était éreintée, à la physiquement et mentalement. Il fallait qu'elle arrête de trembler. Pourquoi tremblait-elle ? Ce n'était pas la première fois qu'elle était confrontée à une situation dangereuse, loin de là, et la tension était retombée maintenant. Elle ne comprenait pas. Elle resta assise là, le temps de se reprendre, une minute, puis deux, puis une troisième.

Finalement, elle s'endormit là, assise sur un banc dans une rue fréquentée de Shinjuku.
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyDim 10 Aoû - 19:26

Safran évita d'un mouvement de tête dédaigneux les deux énormes shurikens rouges et (Coupez ! C'est quoi ce binz ! Le type en face possède une précision inhumaine, il ne peut pas éviter ce genre de chose aussi facilement !) donc je la refait. (Et... Action !)

Prenons un exemple : Vous avez un paysage devant vous et il vous prend l'envie de le reproduire. Devant tous les choix qui se présentent devant nous, prenons en deux :

Pour l'un, vous êtes photographe, avec le béret et le foulard, et vous utilisez votre appareil photo argentique pour prendre une superbe vue du paysage, une fois rentré chez vous, vous révélez la photo grâce à votre technique et hop !, votre paysage est magnifiquement reproduit.

Pour l'autre, vous êtes un peintre réaliste, avec le béret et le foulard, et vous utilisez votre chevalet en vrai pin des andes et une toile et aussi de la peinture, pour peindre ce que vous voyez. Une petite journée se passe et hop !, votre paysage est magnifiquement reproduit.

Si on ne s'attarde pas trop sur les détails, le résultat est globalement le même, tout ce qui différencie l'un de l'autre c'est la technique et le médium utilisé. Et bien, il se trouve que c'est la même chose pour un mutant lorsqu'il utilise ses pouvoirs. D'une maniére ou d'une autre, quelque chose fait qu'il utilise ses pouvoirs. Un médium qui peut être tout autant la volonté qu'un mouvement donné. On peut aussi réfléchir à l'implication qu'à un médium sur l'effet produit. Allez donc peindre avec les mains, pour voir si le résultat est pareil. Bref, chaque mutant apprends tout d'abord à trouver le médium avec lequel il se sent le mieux pour utiliser son pouvoir. Pour Safran, et parce qu'il possédait une formation d'acrobate, ce médium était tout naturellement le mouvement. En bougeant d'une manière codifiée, il faisait travailler sa volonté d'une façon moins violente, plus automatique. Celle çi opérait ensuite les ajustements spatiaux correspondants, qui prenaient auparavant au mutant tant de temps à computer. Au final il gagnait ainsi en attention et cela lui permettait de faire plusieurs choses simples à la fois, comme bouger l'espace à sa convenance autour de lui d'un simple mouvement de tête, tout en gardant son attention focalisé sur la protection de la jeune fille en contrebas.

Ainsi, Safran évita d'un mouvement de tête dédaigneux les deux énormes shurikens rouges, qu'il avait automatiquement commencé à dévier dès qu'il les avait aperçu. Ceux ci firent une joli courbe vers le bas avant de tomber avec choc sur le sol du toit, derriére le mutant. Tout en vérifiant que tout allait bien en bas (On pouvait admirer avec quelle aisance les ballz ricochaient autour du fuyant terroriste), Safran ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'il commençait à être un peu chargé en preuves contre cet homme. Une empreinte corporelle et avec de la chance un cheveux ou des peaux mortes, plus le vaccin du poison, plus son signalement visuel en gros plan, plus deux de ses armes personnelles. Ca faisait beaucoup.

La scène en bas s'était arrêtée là, la jeune artiste ayant pris rapidement la poudre d'escampette. Et le travail de Safran s'arrêtait également là, ne lui restait plus qu'à revenir à l'appartement de la jeune fille. Aprés avoir regardé minutieusement le mécanisme des shurikens et vérifié que rien ne pourrait plus s'actionner, il les rangea dans sa tunique et par acquis de conscience, il suivi l'artiste de loin avant de la voir se diriger vers Shinjuku. Se rappelant encore de la filature de la veille, et ne voulant pas sonder trop de gens, Safran préféra la laisser filer et parti donc immédiatement vers son dernier objectif.

Dix petites minutes plus tard (Il commençait à connaitre le trajet, et, pour lui, le temps de voyage est abominablement relatif), il entrait par effraction dans l'appartement de la mutante (Il remarqua d'ailleurs qu'il y avait moins de poussière sous la porte). Tout en s'extasiant devant les sculptures, il sorti de sa tunique un téléphone portable nouvelle génération. Il était l'heure de faire son rapport.

Tonalité... Sonnerie... Décrochage...


- Allo ?
- Gonzo ?
- Argh ! Je déteste que tu m'appelles comme ça Safran !
- C'est ton prénom je te rappelle.
- C'est pas une raison !.. Donc !.. T'as fini ta mission ? Alors il s'est passé quoi de plus qu'hier ?

Safran fit une moue dubitative : - Oh un simple attentat à la bombe bactériologique, mais tu dois déjà être au courant, non ?

- ... Ouais bien sur, ça passe à la télé actuellement. T'as des infos ?
- Bien sur, tu me prends pour qui ? Masque à gaz du terroriste, quelques clichés de sa tronche de cake, et la preuve que c'était un mutant.
- ... Tu passeras à la succursales @ de Tokyo pour poser les échantillons rapidement. Faudrait pas qu'on perde son ADN.
- No souçaÿ !
- Et pour l'autre attentat d'hier ?
- Je suis actuellement chez la poseuse de bombe là.
- Sans blague !
- Oui oui, elle m'as servi le thé et tout, on a discuté et on s'est trouvé plein de points communs.
- ... On va faire comme si j'avais pas compris que tu te foutais de ma gueule. Alors ces infos ?
- Je passe en visio.
- Manquais plus que je voie ta sale tronche.
- T'inquiète j'ai mieux à t'offrir ce coup çi.

Safran brancha la caméra et fit une présentation détaillée de la pièce tout en commentant avec goût du détail chacune des sculptures. Au bout d'une poignée de minutes, son interocuteur semblait au bord de l'inconscience.

- Bon, on va arrêter avant que je m'endormes, hein ?
- J'avais oublié à quel point tu étais imperméable à la beauté.
- C'est ça. Donne moi du concret là, j'ai pas toute la journée.
- A tes ordres... Alors...

Les yeux du mutant se posérent sur une lettre déchirée sur la table.

- J'ai au moins son nom : Mélodie Fabre
- Fabre ? Je croyais qu'elle était asiatique ?
- Moi aussi...

Alors que Gonzo traitait les données, Safran ne put s'empêcher de toucher l'une des statues de l'appartement. Sous ses doigts, il senti la perfection totale de la sculpture. Il n'y avait aucune trace d'un outillage quelconque et Safran se sentait bizarrement comme s'il possédait devant lui l'un des cranes de cristal. De fait, il avait été prouvé que ces cranes n'avaient pas pu être fait par des mains humaines.

- Je crois que j'ai trouvé quelque chose.
- Moi aussi, toi d'abord.
- Ta Mélodie Fabre là, c'est une mutante.
- En fait, je m'en doutais un peu.
- Et de descendance pure en plus, son père était fiché et a été nettoyé il y a quelques années.
- Par nous ?
- Nan, aucune trace de lui dans nos archives.
- D'accord...
- Tu sais ce qu'il te reste à faire ?
- Ouais et ça m'enchante guère. Tu peux faire un truc pour moi ?
- Quoi ?
- Tu peux transmettre son signalement à la police ? J'ai deux trois photos d'hier.
- Bien sur, fais péter...

20 minutes plus tard, Safran était de retour à Shinjuku, son portable collé à l'oreille avec la radio de la police comme fond sonore. Ce n'était plus qu'une question de minutes avant qu'ils ne la trouvent et donc lui aussi.

[HRP @ Lester : Ça n'a rien de bien sorcier à expliquer, c'est le principe du temps de réaction : En gros, même si ton cerveau sait ce qu'il va se passer (information reçue par l'œil,transmise puis traitée), ton geste mets un temps à s'exécuter (le temps que l'information arrive aux membres requis pour le mouvement), le déclenchement du pouvoir étant gouverné par la volonté, il est normal que celle ci ait "accroché" les deux anneaux et commencé le travail avant même que Safran ne bouge son cou. C'est comme vouloir frapper quelque chose et le faire. Pardonne moi de ne pas l'avoir expliqué.]


Dernière édition par Safran le Ven 15 Aoû - 4:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyVen 15 Aoû - 0:12

[En passant, c'est joli d'expliquer que le médium de Safran est le mouvement, puis de dire un instant plus tard 'qu'il avait automatiquement déviés dès qu'il les avait aperçu' Wink ]

Lester ne s'arrêta pas de courir, quand bien même il entendit quelques balles siffler derrière lui. Qu'importe, dans peu de temps il serait loin d'ici. Tout ce qui importait, c'était de continuer à courir pour le moment.

Après 5 minutes de course à travers les rues peu bondées du coin, Lester regagna en marchant une des artères grouillantes de monde ,et y héla un taxi. Prenant le soin de grimper dans un de ceux qui n'étaient qu'une voiture banalisée avec un simple spot sur le toit, et non pas un taxi trop coloré et facile à repérer.

Quelques rues plus tard, la voiture se mêla à la circulation, et Lester disparut dans la nature...

Quant à Lester, il allait tout simplement rallier le QG de EastonCorp. et attendre bien sagement la suite. Il fallait compter 3 jours avant les premières fuites du Thunder, après tout.

[End de la storyline et de mon intervention, bonne fin de topic Wink ]
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptySam 16 Aoû - 0:05

Elle ne faisait que somnoler et ne dormait pas vraiment profondément. Pourtant, le klaxon d'une voiture passant par là la réveilla en sursaut. Il ne s'était écoulé que peu de temps, probablement pas plus de vingt minutes. Mais quelque chose n'allait pas, elle le savait, sans trop pouvoir dire comment. Elle se leva de son banc et se mit en marche pour retourner vers la gare et rentrer chez elle. Il n'était même pas midi, mais elle avait été trop secouée par les évènements de la journée pour aller travailler.

Tout en marchant, elle était plongée dans ses reflexions. Quel était donc cet acte terroriste ? Y aurait-il une revendication ? Combien de personnes étaient mortes ou mourrantes ? Que faire à présent ? Elle ne savait même pas si les personnes travaillant dans le café où elle gagnait sa pitence étaient encore en vie. L'endroit était assez près de la gare et s'il s'agissait d'une attaque au gaz comme elle le craignait, il se pouvait que tous soient mort.

A cette pensée, elle s'arrêta de marcher. Elle préférait ne pas retourner à la gare, cela serait risqué. Elle devait donc trouver un autre moyen de rentrer chez elle. Un taxi lui reviendrait trop cher et marcher lui prendrait toute la journée. Alors comment faire ?
La solution n'était pas si compliquée : il lui faudrait marcher jusqu'à la prochaine gare et espérer que les trains circulaient toujours malgré l'attentat. C'est tout ce qu'elle pouvait faire, et s'y attela donc sans plus attendre. Et traversa la large avenue et emprunta une rue perpandiculaire. Une longue marche l'attendait, avec pour seules compagnes ses interrogations et aucune réponse. Elle ne marcha que quelques minutes avant de s'arrêter de nouveau. Elle ne put faire autrement car une voiture de police qui arrivait derrière elle, après fait sonné une fois sa sirène, s'était arrêtée juste sur son chemin, et les policiers la menaçèrent de leurs armes avant même de sortir du véhicule.

* Et merde ! Qu'est-ce qu'il y a encore ? *

Les agents lui ordonèrent de lever les mains tandis qu'ils descendaient et s'approchaient d'elles, menottes au poing.

" C'est elle " dit l'un des policiers avec un rictus narquois et satisfait. " Difficile de se tromper, les blondes aux yeux bleux, ça coure par les rues au japon. "

* Et ta soeur, elle fait le tapin ? Pignouf ! *

Elle se garda bien de prononcer cette pensée rageuse, mais elle bouillait de colère. Rien ne l'énervait d'avantage que cette satisfaction orgueilleuse et mal placée qui faisait ressembler les hommes à des bêtes sans cervelle. Elle devait résister à l'envie de lui faire avaller quelques-une de ses dents jaunes pour éviter de se faire perforer l'épiderme. Mais elle se demandait bien comment et pourquoi ces flic avaient son signalement et la recherchaient. Car malheureusement, ce flic avait raison, il n'y avait vraiment pas beaucoup de blondes aux yeux bleus au japon, pour ne pas dire aucune. Mais elle se demandait surtout comment elle allait se sortir de ce mauvais pas.
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyJeu 2 Oct - 18:13

La réponse tomba littéralement du ciel, si on peut dire ça. Disons que Safran avait calculé son dernier saut pour atterrir dans une ruelle juste à deux pas de l'altercation. Et alors que les deux policiers s'apprêtaient à procéder à l'arrestation de la suspecte, il arrivait tranquillement derriére, sortant une plaque de l'une de ses poches.

Doucement, il tapota sur l'épaule de l'un des flics qui se retourna, courrouçé par cette marque d'irrespect le plus total. Safran dans un large sourire tranquille lui dévoilait une carte à photo en relief, avec en dessous un insigne en acier dur, du genre infalsifiable.

"Agent Jiang, du K.I.S (Kempeitai Intelligence Section), je suis en charge de cette personne."


Le policier s'arrêta un moment, regardant en détail la photo et l'accoutrement exhubérant du mutant. Avec un sourire ironique aux lêvres, il répondit.

"Monsieur, si cela ne vous dérange pas j'aimerais procéder à quelques vérification d'usage."

Safran lui rendit son sourire, d'une confiance sans faille.

"Je n'y vois aucune objection, lieutenant. Prenez ma carte, et appelez le Bureau Interne. Avec mon matricule, on vous confirmera tout ce que vous aurez besoin de savoir."


Désappointé, le policier revint à sa voiture sans oublier de faire un signe à son collègue afin de garder un oeil sur les deux énergumènes. Pendant qu'il appelait le Bureau, Safran souriait paisiblement en direction de la mutante, un sourire tranquille et calme, du genre qui controle la situation. Deux petites minutes plus tard, le lieutenant revenait en se grattant le haut du crâne, l'air blasé.

"Vos papiers sont en ordre, même si on ne m'as pas dit le but de votre mission."

Safran lui rendit un regard apaisant.

"Je peux vous le dire, car c'est plutôt insignifiant. Cette jeune personne est l'un de nos contacts dans les groupes criminels pro-mutants. Elle a des informations vitales sur les évènements d'hier aprés midi, et un malheureux concours de circonstance, que nous devrons d'ailleurs élucider..."

Regard appuyé sur la demoiselle.

"... L'ont fait rechercher pour cet attentat. J'ai pour mission de faire en sorte qu'elle rentre calmement chez elle où je devrais assurer sa protection pendant une petite période."

Le policier arqua un sourcil.

"Je croyais qu'elle avait affaire avec les attentats d'aujourd'hui..."

"Un malheureux concours de circonstances... Je vous remercie tout de même pour votre travail, il est difficile de retrouver facilement sa trace. Je parlerais de vous à mes supérieurs."

Le lieutenant fit un salut rigide, un fin sourire aux lêvres. Puis les deux policiers s'en furent, laissant les deux mutants là, dans la rue peu fréquentée. Safran rangea tranquillement sa carte dans son vêtement.

"Si cela ne vous dérange pas, j'aimerais pouvoir répondre à vos questions autour d'une bonne tasse de thé, mademoiselle Favre. Nous avons beaucoup de choses à nous dire."


Dernière édition par Safran le Jeu 2 Oct - 18:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyJeu 2 Oct - 18:43

Alors que les deux policiers procédaient à l'arrestation avec un air de triomphe que la jeune femme avait du mal à supporter sans bouillir intérieurement, un énergumène curieusement vêtu intervint, en sa faveur ! Et plus amusant, c'est que soit il confondait la jeune femme avec une autre, soit il racontait des bobards plus gros que lui pour la tirer de là.

D'ailleurs, lorsqu'il expliqua les motifs qui le poussaient à agir, et c'était là le gros mensonge, il lui fit comprendre qu'il en savait suffisament pour la mettre dans un pétrin plus noir encore que celui duquel il la tirait. Bref, elle avait intéret de se tenir à carreau. Pour la suite, il réussit à convaincre les deux fonctionnaires qui levèrent le camp en laissant leur prise aux mains de cet inconnu à la tenue incongrue.

Cependant, alors qu'il lui proposait de répondre à ses questions, qu'elle ne se gênerait pas pour poser, il lui semblait plutôt sympatique. Plus excentrique que dangereux, et peut-être bien de son côté. Mais avant qu'il n'eu terminé sa phrase, elle se raidit en entendant le nom de son père et toute sa méfiance revient d'un bloc, comme pour ériger un mur de protection entre elle et lui. Instinctivement, elle rapprocha sa main de l'endroit où était caché son revolver, ses muscles prêts à agir pour la porter loin d'ici. Ce nom, elle ne l'utilisait plus depuis que son père était mort sous les balles du gouvernement japonais et quiconque la connaissait sous ce nom savait qui elle était réellement, et était donc dangereux pour elle. Sa curiosité en fut douchée.

" Beaucoup de choses en effet, mais je n'ai que faire des couinement d'un chien du gouvernement. "

Elle avait lancé réplique sur un ton chargé de la hargne et de la haine qu'elle éprouvait pour responsables de la mort de ses parents. Puis, sans tourner le dos à l'inconnu bariolé, elle commença à reculer à pas lents, sans le quitter des yeux, pour s'éloigner de lui avec prudence.
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyJeu 2 Oct - 18:53

Safran la regarda reculer d'un air blasé.

"Pfff... Les armes, toujours les armes. Cela commence à être embarrassant... Pourriez vous simplement cacher que vous en avez une, s'il vous plait ? Je n'aimerais pas que l'on vous arrête pour port d'arme après tout le mal que je me suis donné afin que l'on vous fiche la paix..."

Safran avança tranquillement d'un pas.

"Mademoiselle Favre, il n'est pas dans mes intérêts de vous nuire d'une quelconque manière que ce soit. Au contraire, j'aimerais parler un peu d'hier et savoir pourquoi vous agissez ainsi."


Il tenta un sourire rassurant à l'attention de la jeune fille.
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MessageSujet: Re: [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse   [Storyline] [Tokyo, Japon] Sur un air d'apocalypse EmptyJeu 2 Oct - 19:13

L'homme parlait d'un ton calme et posé, très loin de perdre son sang-froid, contraiement à Mélodie qui ne demandait pas grand chose pour prendre ses jambes à son cou. Mais comment savait-il qu'elle avait une arme cachée sous ses vêtements ? Elle ne pouvait décement pas le croire. Lui faire confiance serait une grossière erreur. Son petit ami avait trahi sa confiance des années plutôt, elle ne donnerait à personne l'occasion de faire de même, en accordant sa confiance à personne.

Mais il savait aussi pour sa participation à l'explosion de l'entrepôt. Il savait beaucoup trop de choses au goût de la jeune femme en qui se mêlait crainte et curiosité. En effet, il lui suffirait de divulguer ce qu'il savait pour plonger Mélodie dans un nouvel enfer tel qu'elle l'avait vécu en fuyant son foyer. Cependant, il serait peut-être utile de savoir comment il savait tout cela, de savoir qui savait quoi afin de juger s'il était nécessaire de réduire au silence quelques personnes potentiellement dangereuses. Mais le risque en valait-il al peine ?

Avec stupéfaction elle se rendit compte que la question se posait pour les deux options. Les deux étaient risquées. Mais si elle l'écoutait, et l'interrogeait, elle pourrait peut-être apprendre des choses utiles. Un risque en valait bien un autre, mais sa méfiance était difficile à dompter.

" Qui êtes vous ? Et que me voulez-vous ? "
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