Appel au secours

Rester dans son infirmerie quand il y avait des problèmes était la mission que s'était fixée Sarah. Et le fait que l'alerte sonne dans tout le bâtiment ne changeait en rien ses principes. Elle était peut-être jeune, mais elle savait quoi faire.

Mais si en plus de cela, elle avait vu passer quelqu'un en direction du réflectoire, quelqu'un qui n'avait rien à y faire. Elle pouvait se dire que ce n'était pas normal du tout. Aussi, elle prit le kit de secours et en particulier l'émetteur qu'elle avait toujours à portée de la main.

Fraust était peut-être fou d'avoir envoyé Ashen et des élèves en mission, mais cela allait sauver les gosses. Donc pas de problème, par contre Ashen était un professeur et un bon combattant, il pouvait leur être utile rapidement.

Elle prit l'appareil et le plaça sur la bonne fréquence avant d'appeler.

Ashen, on a un problème à la Faculté, revient le plus vite possible et laisse les élèves là où ils sont. Je pense qu'ils sont plus en sécurité. Dépêche !

Puis elle laissa le communicateur à portée de sa main et alla à la porte, regardant en l'entre ouvrant si elle était en danger immédiat. Mais il ne serait pas dit qu'elle se laisserait faire sans bouger, ça non !

[HRP court, mais bon au moins c'est fait ]

Alors que l'infirmière mit le nez au dehors de son local, Elle put se retrouver nez à canon avec l'un des deux revolvers automatiques de miss Devil, qui annonça gravement:

"Pas un geste."

Et voila qui donnait le ton!

Miss Blue avait décidé de chercher l'infirmerie, tout de go, car elle pensait pouvoir y trouver, peut-être des échantillons de sang ou d'ADN des élèves, ce qui faciliterait leur travail, à elle, Rena et miss Meyer. Et puis, cela n'avait pas été difficile de trouver, car le lieu était indiqué par des flèches dès le hall d'entrée de la Faculty. Normal, en cas d'urgence, c'est bien un lieu qu'il faut trouver rapidement!

Blue sourit, avant d'intimer à la jeune infirmière:

"Vous voulez bien nous accueillir, mes collègues et moi, dans votre infirmerie? Rassurez-vous, on ne mettra pas du sang partout. Au contraire, on vient pour les dons du sang précisément."

Ce qui n'était on ne peut plus vrai, dans le fond. Sans lâcher du regard la jeunette, qui devait d'ailleurs avoir à peu près son âge, sans lâcher non plus ses deux armes, Blue interrogea Rena et miss Meyer:

"Et si on prenait position ici, mesdemoiselles?"

Attendant l'approbation de ses collègues et partenaires, Blue ne cilla pas face à la jeune infirmière. Un mouvement et Blue était prête à lui expédier deux balles à travers la tête. Mais ça serait dommage quand même, elle à un visage sympa...

L'initiative avait été bonne. L'infirmerie serait très probablement le meilleur endroit pour aller chercher ce qu'elles voulaient. En l'occurrence, du sang de mutant. Et même actuellement, alors que des affrontements éclataient ici et là, Hélène se concentra plutôt sur la blonde en tenu d'infirmière. Si elle était à la faculté, elle possédait un pouvoir, la logique l'imposant.
La scientifique entra donc dans le local et glissa une main dans son sarreau, la ressortant quelques secondes plus tard avec une aiguille en main et un petit sourire sur les lèvres.

- Si vous vous pliez à nos exigences, qui ne sont pas très demandants, contez-vous chanceuse, il ne vous arrivera rien. Tout ce que nous voulons, c'est un peu de sang des résidents de cette faculté. Une cheveux ferait également l'affaire, un bout de peau... expliqua-t-elle tranquillement en gardant une distance respectable de la demoiselle.

La sirène retentissait dans l'établissement dans de longs cris aigüs qui perçait les tympans. C'était agaçant, mais rien de bien important. De toute façon, les blessés qui n'y penserait pas à deux fois avant de se réfugier à l'infirmerie se jetteraient droit dans leurs bras. Tant mieux, le professeure Meyer n'avait pas envie de donner la chasse.

- Nous prenons position ici, en effet. L'idée est excellente et avec un peu de change, nous pourrons trouver ce que nous cherchons. De toute façon, nous n'avons pas à les capturer, même si la ramener prouverait notre bonne fois envers notre arrangement avec ces cinglés de G.C. dit-elle suite au commentaire de Blue, désignant l'infirmière du menton. De toute façon, nous pourrons faire notre récolte à même les leurs. Sur ce coup, nous sommes gagnantes à coup sûr.

L'infirmière semblait coopérative, ce qui était un bon point pour elle et la suite de sa vie. Blue aurait en effet été désolée de devoir lui tirer dessus, mais c'est pourtant ce qu'elle aurait fait sans hésitation, si cette demoiselle s'était montrée récalcitrante.
Les 3 drôles de dames donc, suivirent la responsable des soins de la Faculté, et allèrent commencer à s'installer tranquillement dans son local... Peut-être même qu'elles auraient droit à du thé avec des biscuits, d'ailleurs ça ne rendrait leur relation que plus amicale. Mais non, il fallait qu'un des élèves se pointe par ici et fasse fondre toutes les armes... Blue siffla entre ses dents, avant de se retourner vers le fautif; il n'était même pas joli. Tant pis pour lui, il n'aurait donc pas de traitement de faveur.

"Donne lui un coup de chaussure à talon dans les parties, Rena, c'est le meilleur moyen de calmer un garçon!"

Encouragea-t'elle de la sorte sa coéquipière, tout en ouvrant son sac à dos, qui contenait l'essentiel de son matériel de récupération d'ADN. Par chance, son pistolet à seringues n'avait pas fondu. Rapidement, Blue l'arma d'une capsule de sédatif, qui rendrait le garçon moins agité.

"Oki."

Déclama joyeusement miss Devil, avant de se tourner complètement vers lui. Puis elle prit le temps de bien viser, et lui tira la fléchette-seringue en plein dans la cuisse! Très vite, elle rangea cette arme, de peur qu'il ne lui vienne d'idée de la faire fondre aussi, puis Blue alla s'asseoir sur le bord du lit d'auscultation, où elle invita l'infirmière à la rejoindre.

"Venez, asseyez-vous ici. Autant être assises confortablement, vu que l'on va passer les prochaines heures ensemble, toutes les quatre! Alors, c'est quoi votre prénom?"

La jeune ex-clone semblait avoir envie de sympathiser, elle affichait même un sourire radieux et ravi. Mais ne vous y trompez pas! La demoiselle était passée maîtresse dans l'art de la comédie, et cette petite manœuvre n'avait pour but que d'assurer de la docilité de cette infirmière, au moins le temps d'obtenir les précieux échantillons d'ADN. Au delà de ça, Blue n'était pas nouille au point de faire la cruche pour de vrai, avec cette fille qu'elle ne connaissait pas!

Pour tout dire, Hélène était plutôt fière de sa petite équipe. Elles allaient avoir un accès aisé à toute réserve de sang disponible dans l’établissement et, mine de rien, à toutes les proies qui se présenteraient! Elles n’auraient pu trouver mieux pour s’établir. La scientifique songea même à échanger leur sang contre cette cachette. Pas de G.C. Si vous nous laissez prendre un échantillon de votre sang. Ça vous va comme arrangement?
De toute façon, vider La Faculté était apparut à Hélène comme superflu et irréfléchie. Si les dirigeants restaient, ils retourneraient chercher d’autres élèves. Quelques temps, peut-être deux ou trois ans, et ils seraient prêt pour une autre récolte d’ADN. Ce que la Genetics pouvait être non prévoyante parfois... Hélène, elle, préféra vers à plus long terme. Oui, c’était une bonne idée. Elle pourrait même tenter de négocier un arrangement avec l’école. L’Arobase récupèrerait un échantillon de sang de chaque nouveau venu et, en échange, il les laisserait tranquille. Cela lui semblait logique et bien pensé. Après tout, l’@ n’avait rien à faire que La Faculté existait, contrairement à la Genetics Corporation. C’était eux les éternels rivaux. Elle était là par un simple hasard de circonstance et d’alliance, rien de plus.
Revenu en territoire familier, soit dans le complexe de l’Arobase, elle s’arrangerait pour en parler au directeur. Qui sait? Peut-être serait-il intéressé? Bah, Lorrington ne pourrait passer à côté sans prendre l’idée en compte.

En résumé, malgré que la mutante à la régénération accélérée réfléchissait à toutes ces belles situations, elle ne manquait toutefois pas de surveiller l’infirmière. Hors de question que celle-là lui file entre les doigts.

Puis, ce fut un élève, comme prévu, qui débarqua dans l’infirmerie. Un autre blond. Il y avait trop de blond dans cette pièce. Une chance que les blagues douteuses qui circulaient n’étaient pas fondées... C’aurait été dramatique.

Ce fut le moment que choisis ledit blondinet pour interagir avec elles. Au même moment, diverses pièces de métal sur les trois de l’Arobase se mirent à fondre. Tient donc, intéressant. Hélène douta fortement que cette petite mise en scène soit le fruit du hasard. Liquéfier le métal? Le contrôler? Quoiqu’il en soit, la scientifique ne pu que songer à lui enfoncer une aiguille, heureuse faites de plastique et de verre, dans le bras. L’action s’enchaîna par la suite.

La clone Rena, visiblement mécontente, se jeta sur lui. Hélène n’eut pas le réflexe de l’arrêter. Son rôle était surtout d’observer et d’évaluer, pour ensuite corriger le tire. Ce qu’elle ferait par la suite si besoin se faisait sentir. Certes, elle n’aurait pas agis de cette façon, mais c’était sa façon de faire. Attendre le résultat serait pour le mieux.

- Calmez-vous. ordonna-t-elle à Blue, d’un ton cependant plus léger. Nous sommes les représentantes de l’Arobase. Avoir un peu de contenance ne serait pas de trop.

Puis, son attention se retrouva de nouveau à la disponibilité de l’infirmière. Un mince sourire dénoué de joie apparut sur ses lèvres. Pas de cheveux, pas de peau, mais du sang était plus que bienvenue! Restait simplement à voir s’il s’agissait de sang mutant ou de sang humain. Par la suite, la blondinette posa une main sur l'épaule de Blue, puis recula d’un mouvement vif et brutal. Le geste surprit un peu Hélène, qui ne broncha toutefois pas en apparence. Elle arqua un sourcil. C’était quoi son problème au juste? Ses questions auraient presque pu la faire rire, si la situation avait été différente. Mais là, ce ne l’était pas.

- Les questions ne sont pas pertinentes. Contentez-vous ne nous fournir le sang. Si vous obéissez, je m’arrange pour que vous et le blondinet qui fait fondre le métal n’ait rien. déclara-t-elle d’un ton froid, presque une machine bien programmée. D’ailleurs... Hagisawa, cessez de suite et expliquez au jeune homme ici présent que nous n’enlèveront personne s’il se tient tranquille.

La dernière phrase avait été dites plus forte de sorte que les deux principaux concernés l’entendent. Et elle était sérieuse. Si le nouveau venu et la dénommée Sarah étaient bien sages et les laissaient faire ce pour quoi elles avaient étés envoyées.

- Ainsi, tout le monde y trouvera son compte.

Dylan vit l'oreiller, il le chassa assez rapidement de son champs de vision en reculant de quelques pas. Heureusement pour lui qu'il était grand, parce qu'ainsi il pu voir l'assaillant lui foncer dessus et essayer vainement malheureusement pour lui, le faucher. Un petit pas de côté, un beau saut et le voilà sur ces deux jambes indemne. Indemne mais pas pour très longtemps, malheureusement parce que la blonde qui donnait de très mauvaises idées à sa collègue venait de lui tirer dessus. Dylan n'entendit que la détonation, une sorte de plop et le tour était joué. Si elles s'y mettaient à plusieurs cela n'était vraiment pas correcte. Bon mon petit il fallait réfléchir vite et bien.
La stratégie n'avait jamais été son fort, mais sa cuisse le lançait et cela n'aidait rien. Sans doute que la mauvaise décision que la tête blonde prit à ce moment là. Il en avait une à ces pieds, mal à la jambe et la seringue toujours là. Le premier truc qui lui vint à la main, c'était un scalpel posé là. Bon alors, on allait s'en servir, après tout c'était une arme blanche comme une autre. Il se baissa et prit Rena par le poignet avant de la relever. et de lui placer l'arme juste sous le nez. Une fille n'aimerai pas voir son visage déformer, surtout qu'un nerf sectionné et s'en était fini de ses belles pommettes, un pan entier de son visage s'affaisserait sans crier gare...

"- Bon maintenant, tu vas rester tranquille toi, sinon crois moi que tu peux dire adieu à ton visage aussi charmant soit-il... Madame. "

Il s'adressait maintenant dans son anglais le plus distingué à Hélène, dont il ne connaissait pas le patronime bien malheureusement.

"- La vie ne m'ayant pas appris à faire confiance à des personnes hostiles, je vous demanderai de laisser partir mademoiselle l'infirmière avec moi et l'échange de votre collègue. "

La petite pouvait toujours se débattre elle ne risquait pas que Dylan la lâche, si elle risquait de le blesser, il riposterait et si ce n'était pas le cas, il la maintenait plaquée contre lui de sorte que seule ses jambes lui soient utiles, les bras étant eux bloqué entre le buste, et l'avant-bras gauche armé d'une main pour tout maintenir coincé contre le biceps gauche. Que répondraient-elles à cela ? Il n'en savait rien, mais sans doute rien de très bon...
Commençant à ressentir un début de perte d'équilibre, il se mordit la langue afin de rester éveillé au moins quelques minutes encore. Il ne devait pas succomber aux effet de ce truc, on lui avait injecté quelques drogues hallucinogènes pendant ces entraînements, mais pas au point de l'inhiber à leur effet, dommage pour une fois que cela aurait pu servir...

[Dylan a la jambe engourdie et commence peu à peu à s'endormir, mais la douleur de la langue qui pisse littéralement le sang (c'est un muscle et en prime très innervé donc ça fait super mal) lui permet pour un temps de rester éveillé et alerte un minimum.]

Dylan était toujours dans la pièce, dans cette position complexe, la jeune fille quand à elle, même si elle ne pouvait pas agir avait toujours son pouvoir et c'est ce dernier détail que la tête blonde avait occulté. C'est ainsi qu'il reçu sur la tête rien de moins qu'un coffre à jouet de métal broché peint en rouge. Ce coffre à jouet en lui même ne risquait pas de lui faire très mal, mais son contenu par contre... C'est ainsi qu'inexorablement l'objet chuta après avoir été comme téléporté ici, le contenant lui fondit comme cela se devait si tôt qu'il entra en contact sur la tête de Dylan, mais ensuite des petites voitures, des ours en peluche, un xylophone... Toute une panoplie de jouets qui se répandirent sur le sol de l'infirmerie.
Dylan lui commençait à sentir de plus en plus l'effet du somnifère de l'une des jeune femme, fini par s'effondrer à force de coups sur la tête. Il était étourdit et en tentant de se rattraper maladroitement il enfonça le scalpel qu'il tenait dans l'épaule de la jeune fille qu'il avait pris en otage. Entra ensuite un nouveau jeune homme qui avait visiblement une certaine affinité avec l'eau. Il fini par fermer les yeux un peu trop sonné pour être bien réactif, d'autant plus que sa langue continuait à saigner fortement, ce qui le diminuait d'autant plus... Maintenant qu'il ne maîtrisait plus vraiment son état, le métal qui l'entourait à moins de 3 mètres fondit comme s'il faisait subitement très chaud, une vrai fournaise et tombait comme de l'eau se mellant à cette déjà présente au sol.

[Dylan est à moitié évanoui sur le sol, il baigne dans l'eau et il risque de se noyer.]
[Vous pouvez mettre Dylan de côté si vous voulez, il n'est plus en état de se battre ni de refuser quelque chose pour le moment. Si vous décidez qu'il s'évanouit pour de bon, le métal se durcira aussi tôt.]

*Non mais, quel cirque ici!! On n'est pas dans un moulin, bonté divine!*

Songea Blue avec la plus haute exaspération, alors que le gamin tranquillisé faisait encore des siennes avec Rena... Puis qu'un autre débarque en jouant avec l'alarme incendie! Voila la jeune rousse toute mouillée, et bien que sa combinaison de cuir empêcherait l'eau de passer, il n'en était pas de même pour les beaux cheveux de la miss, qu'elle avait mis tant de temps à coiffer.

"Mon chignon!!!!!"

Lança-t'elle, indignée et dépitée, en regardant sa chevelure de rêve partir en grand n'importe quoi. Alors c'était ce gamin, le nouveau venu, qui était responsable de cette... Catastrophe!!?? Blue était remontée contre lui, et tout à coup, une lueur meurtrière anima son regard. Jamais on n'avait osé, seulement osé toucher à ses cheveux, mais là, cette goutte d'eau était celle de trop.

En un instant, Blue activa son pouvoir, grâce notamment à sa colère contre ce garçon. L'effet fût immédiat: les mouvements de la jeune fille furent tout à coup bien plus rapides et synchronisés, comme lorsqu'elle passa sa main derrière son dos pour attraper la garde de son couteau. Dans le même temps, la jeune clone avait déjà commencé à courir, à une vitesse de sprinter olympique bien dopé, et ce tout droit vers le jeune Kevin Costner (1 bizou à celui qui comprend la référence!).
Il ne fallu à la jeune fan de néo-gothique-rock que quelques brefs instants, et ce malgré le ralentissement de ses mouvements dû à l'eau, pour atteindre le jeune homme et lui bondir dessus, tel un félin agile. Ce fût une sorte de plaquage au sol assez féminin, et Blue se retrouva alors sur le garçonnet, dans une position certes suggérée, et qu'il avait autant de chances d'apprécier... Ou de détester, car Blue avait profité de sa course pour bien prendre en main son couteau, et après la chute, le placer de façon très guerrière, sous le cou du jeune homme. Et à elle d'avoir le premier mot, sur un ton aussi froid et dur que devait l'être sa lame:

"Un mouvement, t'es mort."

Au moment où la rouquine prononça ces quelques mots, elle désactiva son pouvoir, en songeant au fait que désormais, elle ne pourrait plus l'utiliser qu'une seule fois... Enfin, selon la théorie, car tenter un troisième essai était toujours possible, mais au péril de sa santé. Et la santé, c'est important!

"Arrête l'eau."

Demanda-t'elle ensuite fermement au garçon, voyant que le niveau de l'eau au sol était encore monté depuis tout à l'heure. C'était évident que c'était lui qui était à l'origine de tout ça, puisque tout ceci s'était produit dès son arrivée dans le périmètre proche de l'infirmerie. Oh, il pouvait toujours essayer de prendre miss Devil pour une gourde, mais attention, n'oublions pas qu'il était responsable de la démolition de sa coiffure et que conséquemment, il risquait toujours d'être expédié aux enfers à tout instant par la porteuse du nom du diable. Attention attention, jeune mortel!

[Comme la règle le veut, une semaine de retard donne l'avantage à l'adversaire. So, désolée, mais je compte bien en profiter n__n ]

C'était un gentil garçon, il ne se débattait même pas ni rien! Blue qui s'attendait à ce que celui-ci se débatte comme un asticot, mais même pas! L'eau continuait certes à couler et à mouiller tout ce petit monde, mais au moins, miss Devil avait là une belle occasion pour continuer tranquillement son travail.
Aussi, elle utilisa sa main libre (l'autre tenant toujours le couteau menaçant le cou du garçon) pour tirer de sa ceinture son pistolet à fléchettes hypodermiques, et tira presque à bout portant dans le cou du garçon, qui tomberait presque aussitôt dans la léthargie, avec un coup pareil!
Dans un second temps, la jolie rousse utilisa le même pistolet et mode 'extracteur d'ADN', et préleva ce qu'il lui fallait sur le garçon. Et hop, voila le travail! D'une pierre deux coups, Blue venait de capturer un cobaye pour la GC, et bien sûr l'ADN qui était si précieux à sa firme.

Ceci fait, Blue se releva tranquillement, et rangea la capsule contenant l'ADN dans le petit compartiment prévu à cet effet, sur sa ceinture utilitaire. Tout en insérant une nouvelle cartouche hypodermique dans l'arme multi-usage, Blue s'adressa à sa supérieure:

"Avec lui et l'autre, on a largement rempli notre part du marché concernant la prise de cobayes pour la G.C. Il reste à s'occuper des plans, je vais m'en charger rapidement. Vous restez ici pour surveiller nos lascars, et pi j'vous tiens informée de mon avancée avec ça, oki?"

Le 'avec ça' désignait le talkie-walkie dont disposait Blue, comme ses deux collègues de l'Arobase, pour rester en contact les unes avec les autres. Seule miss Meyer avait un communicateur du même type pour communiquer avec les membres de la Genetics Corporation. Bref, l'idée de Blue était toute simple: parcourir rapidement les étages pour avoir une vision globale de l'ensemble des bâtiments, afin de pouvoir ensuite tracer le plan qu'elles devaient remettre à leur employeur à leur retour. Blue se sentait largement capable de faire ça, toute seule qui plus est. Et si en chemin, elle croisait des membres des autres équipes, elle en profiterait pour faire quelques prélèvements supplémentaires. Bref, du gâteau!!

Blue rassembla donc tout ce dont elle avait besoin: le sac à dos contenant toutes les affaires de prélèvement, son couteau qu'elle remis dans son fourreau, elle garda simplement le pistolet hypodermique dans sa main droite. Puis elle quitta la pièce, sans attendre la moindre approbation, le sourire aux lèvres. De toute façon, elle était sûre de réussir!

"A plus tard!"

Blue se dirigea tout de suite vers la porte face à l'infirmerie, qu'elle ouvrit puis referma, mémorisant qu'ici était situé une espèce de stade intérieur. Puis elle fit de même avec la bibliothèque, et repartit dans le hall, où elle ne manqua pas de voir le chef de l'établissement, visiblement capturé par une membre de la G.C. qui ne manquait pas de bon goût question vestimentaire. Bref, miss Devil grimpa l'escalier au pas de course...

[ Blue => 1er étage ]

La situation avait été sous un relatif contrôle pendant un moment. Les deux clones qui accompagnaient Hélène se débrouillaient très bien également. Le blondinet qui, dans un acte vainement héroïque, avait tenté de venir au secours de l'infirmière, avait dû se débattre contre une Hagisawa en furie. La scientifique s'était d'ailleurs beaucoup amusée intérieurement en regardant cette bataille. Certes, ce n'était pas spécialement l'endroit, mais c'était distrayant, jusque dans une certaine mesure. Devil, quant à elle, se jetait à âme perdue dans l'action, malgré ses avertissements de se tenir. Ce serait un petit problème à régler à leur retour de mission. Mécontente ou non, elles devraient apprendre à calmer leur ardeur. L'empressement ne menait jamais à quelque chose de bon et emmenait la personne à faire des erreurs. La clone Rena Hagisawa l'expérimenta d'ailleurs très bien lorsqu'elle s'était retrouvée en simple otage. Hélène avait faillit poussé le garçon à l'achever (De toute façon, il ne s'agissait que d'un clone, et elle était aisément remplaçable.), mais n'avait rien dit, jugeant plutôt ses réactions.

Ce fut lorsque l'alarme d'incendie résonna, en plus de celle d'évacuation, qu'Hélène fronça de mécontentement les sourcils. Elle n'avait pas envi d'être mouillée plus que nécessaire, et cette averse artificielle n'entrait donc pas dans ce que la scientifique incorporait dans le "nécessaire". De fait, la consistance de l'eau changea rapidement, signifiant à Hélène qu'un mutant était derrière tout ça. Dommage, mais elle n'avait pas envie de s'attarder à un contrôleur d'eau. Ce n'était pas les mutants élémentaristes qui manquaient au travers de la planète. Elle devait avoir au minimum cinq ou six échantillons de sang possédant cette faculté. Il restait tout de même un résident de la Faculté, alors Hélène opta, quitte à ne pas le tuer, à le capturer pour le livrer à la GC. Avec le blond mit hors combat par Hagisawa et l'infirmière, cela fera trois victimes au nom de l'Arobase. Trois mutants presque en parfaite santé (Le pauvre type s'étant payé un coffre à jouet sur la tête aurait mal pendant un moment.) suffirait à remplir une part de leur contrat. Restait simplement les plans.

Toutefois, en premier lieu, se déprendre de cette eau. Ses mouvements n'étaient pas complètement immobilisé, mais en partie restreint. C'était donc très désagréable. Hélène n'eut cependant pas besoin d'y songer bien longtemps, car Devil se jeta littéralement sur le nouveau venu, surprenant à moitié la scientifique. Elle aurait dû s'y attendre avec deux clones au tempérament aussi bouillant. Au moins, ça avait son utilité. Celui-là, il n'avait pas eu de chance. Le premier non plus d'ailleurs. Les hommes... Ils ne réfléchissaient jamais avant de s'en prendre à leur ennemi. C'était bien dommage, car ensemble, ils auraient pu représenter une menace potentiel. Maintenant, ils n'étaient plus que deux corps inertes, attendant bien sagement d'être cueilli et emmenés à la GC qui les traiterait à coup sûr avec beaucoup plus de rudesse que l'Arobase. Quoique pour le moment, Hagisawa et Devil se débrouillaient très bien dans ce sens.

Puis, vint le départ de Devil, cette dernière quittant en coup de vent l'infirmerie pour régler le reste des formalités ayant rapport avec leur mission. Soit, avoir un plan de la Faculté. Ce ne devrait pas être trop difficile. Logique, comme dans n'importe quelle école, Blue tomberait forcément sur un plan de l'étage, et ce, à chaque étage! Mais ne sait-on jamais : La Faculté n'était pas une école comme les autres.

Au grand désagrément d'Hélène, l'ouragan Blue Devil céda la place à la tornade "L'infirmière". Ce qu'elles pouvaient être toutes hyperactive! Ça ne leur arrivait jamais de se calmer deux secondes? C'était une chance que les deux élèves soient maîtrisés. Ne restait que la blondinette dans son uniforme rose. À nouveau libre de ses mouvements, la scientifique fixa la tornade faites humaine, mutante plus précisément, qui la menaçait d'une seringue. Un peu plus et Hélène lui éclatait de rire au visage. Pour qui se prenait-elle? Comme si une seringue pouvait lui faire peur! Sans son pouvoir, peut-être aurait-elle été nerveuse, mais là... Qui plus est, elle aussi savait se servir d'une seringue, d'un pistolet à seringues également.

D'ailleurs, alors que l'infirmière en furie (Ce qu'elle pouvait détester les furies.) se dirigeait vers un des garçons, Hélène en profita pour sortir de son étui son pistolet à seringue hypodermiques. Dommage pour la blondinette, mais elle l'aimait mieux bien sage et tranquille.

- Comme si vous m'impressionniez d'un iota. Bonne nuit, mademoiselle l'infirmière au grand coeur. lui dit Hélène en lui tirant dessus. Maintenant, soyez bien sage et ne vous énervez pas trop : Ce serait pire.

Rena fut absolument ravi de voir que non contente d’avoir fait apparaître un contenant, elle avait aussi involontairement fait apparaître un contenu. Certes, ce n’était pas satisfaisant dans le sens où c’était totalement non voulu, mais dans un autre sens cela prouvait que son pouvoir existait toujours en elle, même si elle ne parvenait à en obtenir une manifestement que dans de rares instants. Mais quelque chose lui disait que ça allait bientôt changer, comme un membre douloureux qui souffre lors d’un message mais en ressort soulagé et plus maniable (Ndla : Purée, moi et mes comparaisons à trois euros six sous -_-).

Son ravissement ne dura cependant pas longtemps car le blond, en s’effondrant, lui enfonça le scalpel qui lui servait à la tenir tranquille dans l’épaule. Avec un cri de douleur, la jeune clone l’arracha vivement et le jeta au sol, portant une main à son épaule qui saignait de façon assez vigoureuse. Par chance, l’arme blanche improvisée n’avait pas pénétré trop loin dans les chairs, la blessure restait donc superficielle, mais toutefois handicapante.

Et à peine un opposant était-il maîtrisé qu’un nouveau se présentait. La jeune Hagisawa crut d’abord qu’il s’agissait d’un petit vieux à cause de sa couleur de cheveux, mais il s’agissait en fait d’un garçon, sûrement plus jeune qu’elle. Ce nouveau protagoniste semblait contrôler l’eau, car elle se retrouva recouverte d’une couche d’eau qui ne pouvait en aucun cas être naturel. Rena commençait vraiment à trouver cela énervant. D’abord, elle se faisait prendre en otage, puis mutiler, une sal*perie d’alarme ne cessait de retentir, accompagnée d’une autre en trame de fond, lui vrillant le crâne… Il fallait qu’elle se calme. S’énerver conduisait à l’erreur, et c’était bien la dernière chose qu’il lui fallait faire ; des erreurs.

- K*so, siffla-t-elle entre ses dents.

Et oui, c’était bien connu : lorsqu’une personne plutôt jeune apprend une langue autant dans les manuels qu’à l’oreille, une des premières choses qu’elle remarque, se sont les insultes et autres injures. Et dans un tel état d’énervement, mêlé à sa situation actuelle, il était bien normal qu’elle ne puisse retenir un petit gros mot. Mais passons…

Il lui fallait donc neutraliser ce nouveau gêneur. Pouvait-elle espérer une nouvelle manifestation de son pouvoir ? Peu probable… Et finalement totalement inutile, car Blue, la collègue professionnelle et capillaire (Ndla : Hahahaha… Je suis vaseux U_U.) de l’ex Blakewell, venait de décider de prendre la situation en main. En un instant, le garçon aux cheveux gris se retrouva au sol. Sur le coup, la jeune clone se sentit vraiment honteuse. Elle s’était fait prendre en otage et avait mis un certain temps à en finir avec son opposant, alors que Blue venait de mettre un terme à la résistance de l’autre en moins d’une minute, top chrono ! C’était rageant, humiliant… Mais ça inspirait le respect.

A l’aide de son matériel, la plus grande des deux clones mit fin à l’action du pouvoir du jeune homme, et l’eau qui s’était accumulée sur Rena coula au sol, la rendant libre de se mouvoir normalement à nouveau. Et voilà que miss Devil s’en allait à présent accomplir leur mission de cartographe. Au moins, elle ne perdait pas de temps, et en plus tout cela avait l’air de l’amuser follement.

Et pis voilà donc pas que l’infirmière décidait de piquer sa crise. Mon dieu, son royaume pour de l’aspirine ! Ils avaient réussi à lui filer un mal de tête, ces idiots, avec leurs alarmes infernales et leurs cris et jacassements incessants. Heureusement que mademoiselle Meyer se chargea de la calmer, car Rena s’apprêter à la débiter en tranches. Enfin, si au moins elle avait pu. Toutes ses armes avaient été détruites par le blond qui gisait à présent au sol, elle se retrouvait donc complètement désarmée et, puisque son pouvoir n’était pas vraiment maîtrisée, inutile.

Complètement abattue à cette pensée, la jeune clone se ressaisit cependant rapidement. Elle ne pouvait pas abandonner ! Elle devait prouver sa valeur ; elle n’était pas inutile, loin de là ! Elle fouilla donc rapidement dans le matériel disponible de l’infirmerie et désinfecta sa blessure sans broncher, avant de se poser un bandage sommaire mais bien suffisant en attendant de meilleurs soins. Puis, prenant une expression grave comme on en voyait souvent sur le visage des militaires en mission, elle demanda sur un ton calme à miss Meyer :

- Dois-je me joindre à Devil pour établir un plan des lieux ?

Elle ne mentionna bien entendu pas le fait qu’elle ne possédait plus aucun objet en dehors de ses seringues de récupération. Elle saurait se débrouiller pour trouver une arme autre part…

[Blessure type 3, si j’ai bien compris comment utiliser le tableau… Non non, je ne suis pas un boulet, pourquoi dites-vous cela voyons ? xD]

[HRP ça va être court ...]

Bon alors ? Ils sortaient ou elle devait les mettre dehors à coup de pieds aux fesses ! Ah ! Ces patients, jamais contents, d'habitude, tout le monde cherchait à fuir une infirmerie, mais là non... Ils restaient là, voulant visiblement la faire taire, mais ça non ! Elle ne se tairait pas ! Non mais alors ...

Elle entendit simplement le déclic de l'arme avant de sentir la fléchette et de se sentir vraiment mal. Oula ... Ca tourne !

Ce que Sarah n'avait pas prévu, c'était de tomber aussitôt sans avoir le temps de soigner les blessés. Pourtant, elle aurait pu, ce n'était pas si compliqué que ça !

Mais non, elle fit boum (quand notre coeur fait boum ...) et ce fut tout ...

[HRP, j'avais prévenu]

[héhéhé, à moi d'avoir un avantage cette fois-ci.]



Il était assit depuis maintenant plusieurs secondes, et il se sentait de mieux en mieux. Son organisme semblait avoir bien réagi avec le sédatif, et toute envie de dormir commençais à disparaitre maintenant. Toute la torpeur qui l'avait cloué sur cette chaise s'était maintenant envolé, et il se releva en regardant ses deux prisonnières. Apparemment, les communications radio ne passait pas, car l'une d'entre elle avait cessé de trifouiller sa radio. Le son lui non plus ne passait pas, et il n'entendait donc pas ce qu'elles lui disaient. Il chargea rapidement les deux blessés sur un brancard à roulette qui traînait par là. La tâche fut plus simple pour l'infirmière que pour le jeune homme tombé non loin de lui, mais il finit par réussir à les placer sur le brancard en quelques secondes seulement. Il venait de laissé s'échapper 15 secondes des 60 qui lui étaient accordées lorsqu'il utilisait son pouvoir, et les 45 restantes serait sûrement suffisante pour s'échapper de l'infirmerie. Une fois les deux corps inconscient embarqué sur le chariot, et attaché pour éviter de les voir tomber au premier virage qu'ils feraient, Vincent ouvrit la porte. Il n'y avait personne dans le couloirs, et toute l'eau du système anti-incendie qu'il y avait par terre, au bas mots plusieurs centimètres apparemment, rentra dans la pièce qu'il songeait quitter, se rajoutant à celle que contenait déjà l'infirmerie. Il avait trouvé des clefs dans la poches de l'infirmière, ces dernière étant tombées lorsqu'il avait mit celle-ci sur le brancard, et s'en était servit pour enfermé à double tour les deux assaillantes. Et comme la plupart des portes d'infirmerie, cette dernière était plus résistante que les portes normales. Cela lui laisserait plus de temps. pour fuir une fois son pouvoir stoppé.

Il prit rapidement le brancard, et le poussa dans le couloir tout aussi rapidement, vers l'une des sorties de secours qu'il avait vu il y a de cela quelques jours lorsqu'il avait visité la faculté. Il attendit un instant avant de l'ouvrir, et regarda au dehors s'il y avait du monde. Et le soldat en arme qui montait la garde devant la porte n'était sûrement pas la pour l'aider à s'échapper. Il repartit dans l'autre sens, sentant qu'il était arrivé à la moitié du temps pendant lequel les deux boucliers marcheraient. Il arriva dans la hall, malgrè l'annonce qui avait retentit quelques minutes plus tot, et fut surpris de n'y trouver aucun soldat de la GC. Il tâtonna rapidement un mur, cherchant où se trouvait l'entrée du souterrain qu'il avait vu sur un des plans de la fac dans la bibliothèque, et fut soudain tiré en avant. L'ouverture de la porte dérobée avait fait un appel d'air, et il avait faillit se retrouver à terre. Il entra rapidement avec le brancard, et remarqua l'eau sur le sol. Il ne pourrait continuer à tenir en cage les deux autres assaillantes d'ici. Il s'apprétait à refermer la porte lorsqu'il vit deux personnes dans la cafétéria. Et le visage de l'homme lui disait quelque chose....Mais il n'arrivait pas à se souvenir d'où il l'avait vu. Il fermât le passage et avança avec le brancard portant les deux endormis laissant le couple à son combat. Il arriva à une veine plus grosse où il croisa deux élèves. Ces derniers l'aidèrent à pousser le brancard, et c'est quelques mètres plus loin qu'il se souvint d'où il avait vu le visage de la personne à terre. C'était tout simplement le directeur. Plantant les deux élèves là, il fit le chemin inverse, et arriva rapidement en haut. Il lui restait une bonne soixantaine de secondes, aillant finalement coupé son pouvoir, lui permettant de le réactivé d'autant de seconde de non utilisation ajouté au seconde restante et il se précipita droit sur la Cafétéria pour aider le principal

[Durée pouvoir 0/60]

[Sarah et Dylan -> Évacués

Vincent -> Cafeteria]

Plutôt passive que réactive, Hélène avait prit son temps pour agir, ce qui avait donné un avantage au gamin que, visiblement, Blue n'avait pas réussis à endormir correctement. Mais bon... C'était sa faute, elle aurait dû faire plus attention et ne pas considérer sa capture comme acquise. Le mutant facultien en avait donc profité. Mauvais, c'était très mauvais même. Mais pour qui? Hélène ou lui? Chose sûr, la quatragénaire, quoiqu'elle n'en eut pas l'air, n'était pas du genre à laisser un petit jeunot lui filler entre les doigts., emportant le reste de ses prises avec lui par la même occasion.

Cependant, la scientifique ne s'en fit pas et se dit qu'elle rattraperait le coup plus tard. Entre-temps, ces murs d'eau étaient l'obstacle à franchir. Le clone Hagisawa était d'ailleurs dans la même position qu'elle. Maintenant, elles devraient réfléchir à un moyen de le rattraper rapidement, histoire qu'il ne s'enfuit pas définitivement.

- Hagisawa, nous allons laisser Devil se charger des plans : nous partons à la chasse. C'est bien dommage, mais nous allons devoir leur courir après. Maintenant, concernant ces barrières d'eau, contentez-vous de trouver le maillon faible : aussi résistance puisse-t-elle le paraître, la distance que mets son créateur entre elle et lui l'affaibli. C'est une récurrente dans tous pouvoirs mutants que les utilisateurs oublient ou ne connaissent pas.

Joignant l'application à la théorie, Hélène chercha un point où la couche d'eau était plus mince et paraissait moins solide. Ce ne fut d'ailleurs pas très long. Le temps et la distance jouant en sa faveur, la blonde trouva rapidement quelques endroits sujet à rendre l'âme avant leur temps.

- Par exemple, cet endroit.

Hélène serra le poing et, d'un élan sec et brutal, frappa la paroi aqueuse qui ne tint pas, un trou de la taille du poing de sa captive maintenant visible dans sa paroi. Toutefois, la barrière resta debout, quoique les bords du trou laissaient fuir un peu d'eau, mais pas assez rapidement pour être d'une quelconque utilité. La scientifique entreprit donc d'agrandir ledit trou, chose de plus en plus facile alors que le pouvoir de son fugitif s'affaissait. C'est pourquoi elle l'agrandit aisément jusqu'à ce qu'il atteigne une dimension suffisante pour la laisser passer. Chose qu'elle fit par la suite. De nouveau libre, elle se dirigea vers la porte, inspectant avant tout le sol.

- Dépêchez-vous, Hagisawa. dit-elle simplement en quittant la pièce. Nous avons un gamin et deux inconscients à rattraper.

Ce que ledit gamin n'avait probablement pas pensé, c'était qu'en trempant le sol, il lui avait laisser la plus aisé des pistes : ses traces de chaussures et les marques de roues du brancard qu'il avait utiliser. C'était une question de logique et Hélène le savait très bien. Là où ces traces la mènerait, elle les trouverait. C'est pourquoi, sans attendre plus longtemps, elle se mit à courir. Il était hors de question de les laisser filer.

La piste des chaussures étaient presque trop facile à suivre. Il lui suffisait de faire un peu attention et à ne pas glisser. Ralentissant, elle sourit de toutes ses dents : les traces s'arrêtaient à un mur. À coup sûr, il s'était réfugié dans un espèce de tunnel d'évacuation ou quelque chose s'y rapprochant. Si elle avait de la chance, elle trouverait d'autres élèves ou professeurs de la Faculté. Pauvre recteur, il verrait ses chers élèves capturés par la faute... d'un autre élève!

Hélène prit son talkie-walkie avec la fréquence de l'Arobase :

- Ici Meyer. Devil, dépêchez-vous de finir, un des élèves a eut la stupidité de nous montrer une entrée pour un passage dérobé. Nous y trouverons très certainement des élèves et/ou professeurs de la Faculté. Hagisawa, ne traînez pas. Meyer, terminé.

Par la suite, et avec le communicateur lui servant à communiquer avec les membres de la GC, Hélène repassa à peu près le même message, lui disant qu'elle avait trouvé un passage secret servant probablement à l'évacuation des élèves et que son équipe s'en chargeait. S'il y avait des intéressés à venir faire un tour, ils étaient bienvenue.

Bien! Maintenant, comment faire pour ouvrir ce passage? Un levier? Un bouton? Un mot de passe? Ce devait certainement être un système simple, pas trop haut pour les plus petits et ne requérant pas d'être très fort physiquement. La scientifique posa ses mains sur le mur, se tenant où les marques et tâtonna les différents éléments du décors, tirant, appuyant et tentant de tourner pas mal tout. Ce ne fut que la dernière de ses tentatives, qui lui paraissait d'ailleurs la moins probablement, car trop simple, qui porta ses fruits. Le mur fit place à un passage alors qu'Hélène poussait de tout son poids dessus. Par la suite, elle s'engagea dans la passage et s'arrêta à quelques mètres de l'entrée à peine. La surprise qui s'afficha sur son visage d'ordinaire impassible ferait d'ailleurs rire n'importe qui.

Attaché sur le brancard, probablement pour ne pas tomber, l'infirmière et le blond dormait encore. Il n'avait quand même pas fait... ça? Se cachant la figure, Hélène se mit à rire tout bas. Ce qui était beaucoup plus déstabilisant qu'autre chose. Elle reprit le communicateur lui permettant de joindre la GC :

- Ici l'équipe de l'Arobase. Nous avons deux prises.

- Oh non, quoi encore ?! faillit crier Rena avec désespoir quand des murs d’eaux s’élevèrent autour de Miss Meyer et d’elle-même.

Les vaincus ne pouvaient-ils donc pas le rester définitivement ? Combien de fois fallait-il les assommer, les endormir, les frapper pour qu’ils cessent enfin de l’emm*rder ? Visiblement, plus qu’une ou deux fois, car le gamin aux cheveux gris reprit vite assez de contenance pour s’enfuir avec les corps inconscients des autres victimes des femmes de l’Arobase.

La superviseuse des clones ne tarda pas à se défaire de son entrave aqueuse, et la jeune Hagisawa ne tarda pas à l’imiter, bien qu’avec un peu plus de peine du fait de sa blessure. Lorsqu’elle sortit à son tour de l’infirmerie, miss Meyer avait presque disparue de son champ de vision, mais elle se mit à courir de façon à la garder dans son champ de vision.

Le message que la plus âgée du trio arobasien lui adressa par le biais de son talkie-walkie et qui l’invitait à se dépêcher lui parvint à peine quelques secondes avant qu’elle ne la rejoigne, et ne la découvre en train de s’engager dans une espèce de passage secret, où elle la suivit pour découvrir l’infirmière et le blond qui l’avait mutilé, toujours inconscients, en train de faire la sieste sur leur brancard. Ne manquait plus que le jeune homme aux cheveux gris, cependant celui-ci ne se trouvait pas ici.

- Et maintenant, mademoiselle ? demanda Rena. Continuons-nous à chercher le garçon ?