[Nashville, Tennessee] Le mercenaire aux Colts [libre]

Une ombre glissant dans l’obscurité, un bruit de canette vide bousculée par une botte maladroite, une respiration saccadée, puis un homme au manteau marron coiffé d’un chapeau dans la lueur orangée des réverbères.
L’heure était tardive. La mi-nuit était passée. C’était le seul établissement encore ouvert, situé dans une rue peu fréquentée, dont les carreaux crasseux de la porte laissaient échapper une lumière sale.
L’homme s’engagea dans ladite rue avec prudence et poussa la porte pour entrer dans le bar où seuls deux ou trois miséreux traînaient encore devant un verre au contenu ambré ou incolore. Le barman regarda le nouvel arrivant avec un air mauvais qui semblait dire « Encore un qui n'a rien d’autre à faire que de venir prolonger encore mon travail. »
L’homme n’en tint pas compte et s’engagea dans la salle en examinant brièvement les rares occupants. Il trouva vite celui qu’il cherchait : un homme vêtu d’un long manteau noir et avec sur le nez des lunettes de soleil qui devaient l’empêcher de voir quoi que ce soit dans la pièce déjà relativement sombre. Il s’en approcha et s’assit en face de lui. L’autre ne bougea pas, se contentant de regarder dans le vide comme s’il était aveugle.

- La rue est sombre sous la lune claire, dit l’homme au chapeau.

- Mais elle n’est pas déserte, quels sont ces reflets dans le noir ?

- Ce sont les douze faux dans les mains de la mort.

L’homme aux lunettes noires resta coi quelques instant, il pris son verre à tâtons sur la table devant lui tout en regardant toujours dans le vide. Il était manifestement vraiment aveugle.

- Voulez-vous boire quelque chose, Monsieur Finnigan ?

- Inutile, je n’ais pas l’intention de m’attarder. Venons-en fait !

- Très bien, j’aime ça. Alors je vous écoute.

- Il y a plusieurs personnes qui ont échappé aux « soins » que nous leur prodiguions dans un centre spécialisé de New York. Je veux que vous les rameniez trouviez et que vous les neutralisiez définitivement. Je vous propose un million de dollars par cible abattue.

- Un contrat très alléchant, Monsieur Finnigan. A ce prix-là, je me dois de vous poser la question : où est le piège ?

- Mais de quoi vous …

- Ne jouez pas l’innocent Monsieur Finnigan, votre chapeau ne laisse aucune place pour une auréole.

M. Finnigan hésita un instant avant de répondre.

- Les cibles que je vous désignerais sont dotées de certaines … capacités. Quelques-unes peuvent s’avérer difficiles à neutraliser.

- Des mutants …

L’aveugle avait dit ce mot d’une voix sombre qui avait donné à M. Finnigan un large espoir de la voir accepter le contrat.

- Votre offre est intéressante M. Finnigan, mais je me dois de la décliner. Vous pouvez partir à présent.

M. Finnigan allait protester mais il fut coupé dans son élan par le reflet métallique qu’il aperçut au bord de la table juste devant son interlocuteur. C’était le canon d’un revolver braqué sur lui.

- Je serais généreux avec vous et vous donner un avertissement : je jour où je vous rencontre à nouveau, je vous tue.

Finnigan ne se le fit pas dire deux fois, il se leva et tourna les talons en direction de la porte. Avant de sortir, il retourna mais l’homme aux lunettes noires avait déjà disparu. Finalement, il sortit en murmurant :

- Tu as tort, Douze-Morts. Nous nous reverrons.

Douze-Morts avait retiré ses lunettes cessa de jouer à l’aveugle pour s’éclipser aussitôt que Finnigan lui tourna le dos. Il n’avait pas choisi sa table au hasard, près d’une porte discrète donnant sur une ruelle derrière le bar.

Il marchait d’un bon pas pour s’éloigner de là et rallier sa planque du jour, un motel miteux à deux kilomètres sur la route en direction de l’ouest.
Encore un coup d’épée dans l’eau. Cela faisait bien le cinquième contrat qu’il refusait. Pourquoi ne lui proposait-on que des chasses aux mutants qui refusait catégoriquement d’honorer ? Etant lui-même un mutant, il devait se retenir de ne pas tuer sur place chaque personne qui lui proposait un tel contrat. Pourquoi diable ne laissait-on pas les mutant en paix ? Ils avaient comme n’importe qui le droit de vivre libre et devraient pouvoir le faire sans avoir à se cacher. Ces hommes qui les persécutaient lui inspiraient une telle haine qu’il devait pratiquement se mordre la joue pour ne pas céder à la tentation de rendre le monde un peu moins hostile aux mutants en l’en débarrassant.

Mais s’il n’avait pas bientôt un nouveau contrat acceptable, il finirait par manquer d’argent sous peu. Il décida qu’il vivrait sur ses réserves et d’attendre quelques temps qu’on lui propose un contrat qu’il pourrait accepter. Et si cela ne venait pas, il devrait alors changer de méthode de travail.

Les recherches... les recherches d'être pouvant où non lui être utile... voilà ce qui faisait avancer l'entreprise tout en la vidant de ses coffres. Mais ça, qu'est-ce que Maxwell pouvait bien en avoir à faire hum? Absolument rien, effectivement... tout ce qui l'intéressait, c'était sa division et son poste. En effet, prendre celui de son cher collègue et un de ses seuls supérieurs, Thomson. Mais qu'importe, son compagnon de beuverie n'était pas sa source de préoccupation. Enfin... je devrais plutôt dire 'l'objet de ses pensés' puisse que ce cher blondinet n'avait absolument aucune préoccupation! Non, il s'était affranchi de bien trop de chose pour pouvoir être préoccupé par quoi que ce soit! Et c'est justement avec son air ennuyé et désinvolte - ainsi que sa petite fiole contenant son eau de vie - qu'il marchait dans les rues de la ville sans trop ce préoccuper de l'endroit où il mettait les pieds. L'endroit où il allait ne le dérangeait pas... c'était ce qu'il y trouverait qui l'intéressait.

Un cobaye... un ancien cobaye n'appartenant pas à la GC, mais en ayant les caractéristique. C'était du jamais vue! Depuis quand l'armée prenait-elle la place de la GC pour l'entretient de la mutanité? Il faudrait vraiment que l'entreprise fasse plus attention, si non ils n'auraient plus le monopole de ce point et ça, ça pouvait être dangereux pour eux. Enfin, dans une certaine mesure bien sûr. Mais qu'importe puisque l'armée ne semblait pas en mesure de tenir ses cobayes chez-eux et cette erreur allait bientôt tourner à profit de la Genetics Corporation. À cette idée, le général afficha un rictus amusé alors que des mèches blondes tombaient devant son visage. Oui, c'était un bon coup...

Ce cobaye... il était devenu quelqu'un... quelqu'un que l'on pouvait qualifier d'utile, exactement ce qu'il recherchait. Ce genre de personne méritait déjà sa place... Après tout, sa division n'était-elle pas formé de gens s'étant battu contre leur condition? Oui, pour ça, il avait déjà ce qu'il fallait. Cette personne, il n'allait pas tarder à le contacter, il avait déjà trouver ses coordonnés.

Ainsi, le général s'adossa contre un mur gris du cartier et composa le numéro qu'on lui avait déniché. Il était temps de contacter celui qui se faisait appeler 'Douze-Morts'.

Un matin gris et brumeux qui planait sur la ville. David était d’une humeur aussi maussade que le temps alors qu’il parcourait les rues tantôt bondées, tantôt désertes. Il était vraiment dans la mouise. Si on ne lui proposait pas un contrat acceptable, il finirait par devoir mendier le travail et ça, c’était inacceptable, inenvisageable.
Le mercenaire tourna à droite en s’engagea sur la place si familière où il se rendait chaque matin et chaque après-midi. L’endroit était une place pavée où les voitures ne pouvaient que rouler lentement à cause des nombreux piétons qui y circulaient. Au centre trônait une fontaine qui n’avait pas encore été remise en marche et dont les sculptures évoquaient vaguement des chérubins, le comble du mauvais goût.
David traversa la place et se rendit devant le bâtiment postal sur lequel il y avait un panneau d’affichage pour les petites annonces. C’était la voie habituelle qu’il utilisait pour proposer ses services. Il y laissait le message suivant :

« A chaque tour de cadran sonnent les douze glas, l’un à droite et l’autre à gauche. Un sixième deux fois pour deux douzièmes. »

Si quelqu’un était intéressé, il devait laisser son numéro de téléphone au dos du morceau de papier. David le contactait alors et fixait une heure et un lieu de rendez-vous, et lui donnait le mot de passe pour le rencontrer. C’était une méthode qui fonctionnait bien depuis qu’il s’était fait sa réputation en tant que « coursier ».

Mais si ses affaires continuaient à aller mal, il finirait par être obligé de mettre sa morale de côté et accepter des contrats qu’il aurait refusés en temps normal. Mais pour l’heure, il s’arrêta devant le panneau d’affichage pour regarder au dos du morceau de papier qu’il y avait laissé si un client s’était présenté à lui.

Quelle ne fut pas sa surprise en constatant qu’il n’y était plus ! Le mercenaire regarda sur l’ensemble du panneau mais non, il n’avait pas été déplacé. Quelqu’un avait enlevé son annonce. Qui ? Et pour quelle raison ? Ce pouvait être un plaisantin qui avait arraché celui-ci au hasard, ou encore un poète qui voulait garder cette phrase. Mais ce pouvait aussi bien être quelqu’un qui savait ce qu’il faisait.

Soudain, le téléphone se mit à sonner dans la cabine téléphonique juste à côté du panneau d’affichage. David le regarda sonner quelques secondes sans qu’aucun passant n’y prête attention puis il entra dans la cabine et décrocha. Il devait être fou pour faire ça ? Pourquoi avait-il fait ça ? Une cabine téléphonique qui sonne, ça ne pouvait lui attirer que des ennuis. Mais trop tard, il avait déjà prononcé ce mot.

« Allô ? »

C'était long... vraiment, c'était quoi l'idée de ne pas afficher clairement un numéro de téléphone propre! Mais qu'importe puisse que le général savait comment commencer la discussion pour que le concerné se reconnaisse et que tout autre crois à une mauvaise blague ou alors prennent la fuite (c'était au choix en fait). Et puis bon, comme si ce cher Maxwell s'intéressait moindrement à la personne qui aurait décrocher le combiné sans être celui à qui il désirait parler! Il n'en avait rien à faire de ce tas de gens inutiles qui vagabondait dans les rues se voulant dangereux! Non mais, ces trucs ne feraient pas moindrement le pois contre le plus jeune de ses agents, aussi inexpérimenté soit-il! Mais bon, ce n'était pas vraiment le sujet non plus, mais au moins, ça occupait l'esprit du général le temps que ce fameux mercenaire réponde!

« Allô ? »

Enfin! Ce n'était pas trop tôt! Non mais, quand même... faire attendre un 'client' comme ça, ce n'était pas vraiment poli! Et puis après, bon, il avait répondu c'était tout ce qui comptait, non? Bon d'accord, il restait encore à l'identifier et de se dégager de cette conversation téléphonique au plus vite. Non vraiment, Maxwell détestait ce genre de conversation, on ne savait jamais quand on pouvait être placé sur écoute ou pas. Ainsi donc, à la seconde où le général aurait la conviction qu'il s'agissait bel et bien de la personne qu'il désirait voir, il irait le rejoindre. Et si une fois sur place il s'agissait d'un plaisantin voulant simplement voir un peu d'action... il le tuerait; ni plus ni moins.

"Ancien soldat de l'armée américaine, mutant et cobaye s'étant échappé en 2049. Si cette description vous sied, veuillez me le faire savoir et vous identifier clairement."

Mieux vaudrait attendre la réponse à cette phrase des plus direct avant d'ajouter de songer à ajouter: j'ai un contrat qui pourrait vous intéresser. Après tout, ça pouvait encore être n'importe qui à l'autre bout du fil.

[Désolé pour la mini réponse U_U]

"Ancien soldat de l'armée américaine, mutant et cobaye s'étant échappé en 2049. Si cette description vous sied, veuillez me le faire savoir et vous identifier clairement."

Cette phrase avait retentit dans le combiné du téléphone comme un coup de tonnerre. David eu aussitôt le réflexe de regarder autour de lui et d’examiner chaque personne sur la place. Bien entendu, il n’y vit personne de suspect, cela eut été trop facile.

De longues secondes de silence s’installèrent avant qu’il ne réponde enfin. Il réfléchissait sur la conduite à tenir. Mais il se dit qu’au vu de la situation, il serait vain de jouer à celui qui ne sait rien. Il s’adossa alors avec nonchalance à la vitre de la cabine et parla d’un ton calme et léger, comme s’il discutait de la pluie et du beau temps.

« Cet homme est mort dans sa première guerre, comme indiqué dans les registres militaires. Mais puisque vous m’avez trouvé et que vous êtes extrêmement bien informé sur mon passé et mes habitudes, je suppose que les grands pontes ont laissé une faille quand ils ont essayé d’étouffer l’affaire, n’est-ce pas ? Si vous pouviez avoir l’amabilité de m’informer de cette anomalie, je m’empresserais de terminer le travail que les militaires ont salopé. »

Deux secondes s’écoulèrent et il repris d’un ton à peine plus sérieux.

« Vous me connaissez, mais moi j’ignore qui vous êtes et ce que vous me voulez. Or, la moindre des politesses entre gentlemen est de se présenter, n’est-ce pas ? J’ai beau avoir été militaire, j’ai tout de même des manières, je ne suis pas un de ces barbares qu’on voit dans les films de guerre américains. »

"Ne vous en faites pas pour ça," commença le général dont la voix était emprunte d'amusement. Il avait trouvé son homme et la suite pouvait être possiblement intéressante, sans doute juste assez pour pouvoir briser un peu l'ennuie. "je peux vous assurer que ce genre de détails ne seront pas connu du grand publique avant que les poules n'aient des dents." Et bien quoi? Les informateurs de la GC étaient des plus fidèle (ils n'avaient pas le choix après tout; s'ils ne trahissaient qu'une information, cette information serait la dernière qu'ils transmettrait!) et il n'était pas dans l'intérêt de l'armée de faire connaître se genre de sujet; ils avaient déjà assez de mal comme ça à contenter les pacifistes! "Vous n'aurez donc aucun travail de cet ordre à terminer."

Audacieux, prétendre pouvoir s'en prendre aussi facilement à des militaires fédéraux... C'était exactement le genre de gars dont ce blondinet de taille légèrement inférieur à la moyenne avait besoin! Sa voix montrait une humanité toujours présente, son passé, lui, démontrait la force. Bref, ce genre gars était toujours recherché parmi les cobayes des sous-sols GC. Bien sûr, il faudrait avant tout voir de quoi il serait capable, mais tester quelqu'un n'était rien de plus que la partie agréable de l'affaire. Traduction, ça commençait déjà bien.

« Vous me connaissez, mais moi j’ignore qui vous êtes et ce que vous me voulez. Or, la moindre des politesses entre gentlemen est de se présenter, n’est-ce pas ? J’ai beau avoir été militaire, j’ai tout de même des manières, je ne suis pas un de ces barbares qu’on voit dans les films de guerre américains. »

De mieux en mieux... Il commença donc à marcher.

"Restez donc là où vous êtes, je viens de ce pas vous rejoindre. Je n'aime pas trop les communications par téléphone publique, on ne sait jamais lesquels peuvent être sur écoute ou non. Et puis, la politesse veut également qu'une discussion face à face soit toujours plus approprier pour parler affaire. Et parlant d'affaire, je crois bien que j'en ai une bonne à vous proposer."

À ces mots, il raccrocha et continua de marcher vers la cabine. La matiné était... bon, c'était le genre de chose que le général ne pouvait sentir, elle devait donc être assez douce ou alors dans les alentours de 5°C si on se fiait à la logique. Mais qu'importe puisse qu'au bout de plus ou moins quinze minutes de marche (non, il ne s'était pas pressé), il fini par se présenter face à cette même cabine téléphonique. On ne pouvait voir de lui qu'une tache sombre dans le vide de la place ainsi qu'une tête blonde et deux petits yeux perçants. Il n'était vraiment pas imposant, mais quand même... il avait appris à dégager assez de force pour pouvoir se faire respecter.

Pas avant que les poules aient des dents ! Quelle phrase minable ! David avait bien reçu son pouvoir de transposition, alors pourquoi les poules n’auraient pas de dents dès le lendemain ? Pas de quoi le rassurer.

David raccrocha le téléphone et sortit de la cabine. Il ne savait pas trop s’il devait attendre son interlocuteur pour écouter sa proposition ou bien fuir à toutes jambes. Car il était extrêmement bien informé, trop bien. Il savait avec précision qui était David, mort depuis plus de deux ans. Et il connaissait aussi Douze-Morts et ses habitudes. Il avait su où appeler et à quel moment pour le trouver. Qui que soit cet homme, il n’était pas à prendre à la légère. Et il en savait tant que David ne pouvait que se méfier de lui. David se méfiait de tous ceux qui en savaient trop sur son compte. Cet homme allait probablement lui apporter pas mal d’ennuis.

Mais il n’avait pas vraiment le choix. Son affaire tournait au ralentit et ses finances étaient au plus mal. Il était quasiment obligé d’écouter au moins sa proposition. D’autant plus que pour avoir pu trouver toutes ces informations, cet homme devait avoir de gros moyens, et donc la possibilité de la payer très cher. Mais quelle serait sa mission ? Encore une chasse aux mutants ? Que faire si c’était le cas ?

David était lui-même un mutant. Il ne pouvait que combattre pour leur cause et pas contre eux. Que décider alors ? Surtout que contrairement aux autres, cet homme savait qu’il était mutant. S’il refusait de travailler pour lui, David pourrait très bien se retrouver avec toutes les forces armées du pays à ses trousses pour cette seule raison.

Il en était là de ces réflexions quand il vit avancer vers lui un homme blond, pas très grand, mais dont le regard dissuadait les passants de rester sur son chemin. A sa démarche assurée, le mercenaire ne douta pas qu’il s’agissait bien de son interlocuteur. Par habitude, et prudence, il laissa sa main gauche le long de son corps, près du revolver dissimulé sous son grand manteau de cuir noir.

Bien, au moins, il n'était pas parti. Après tout, il aurait été dommage de voir partir quelqu'un qui pourrait devenir bien vite une pièce maitresse de cette partie d'échec qui était en court depuis peu! Euh... depuis quand faisait-il des liens avec les jeux lui? Sans doute était-ce l'heure trop tardive qui lui faisait cette effet. Sans doute un bon café lui ferait-il du bien... Mais qu'importe, le café attendrait, car pour l'instant, il y avait plus intéressant juste devant ses yeux et qui attendait sans doute une opportunité pour trouver mieux à faire que de répondre sans cesse à des petits contrats sans importances! Oui, ce jeune général pouvait lui offrir quelque chose de plus intéressant à son avis... de bien plus intéressant comme vie...

"Bien, je vois que vous êtes restez, M. Dilfert. Puisse que vous semblez vouloir connaître mon identité avant toute chose, je vais me présenter avant de commencer à parler affaire. Je suis Maxwell, général d'une armée indépendante du gouvernement Américain. Et non, ce cher Maxwell n'utilisait plus son prénom depuis longtemps; avant même d'arriver à la GC. "C'est d'ailleurs à ce titre que je viens vous voir; j'ai du travail à vous proposer."

Bien sûr, il n'avait pas tout de suite parlé de la Genetics Corporation, ça, il le ferait après. Il avait conscience que la réputation de cette dernière avait été quelque peu ternie par le dernier colloque tenu par l'ONU et il ne voulait pas que des rumeurs fondés ou infondés viennent interférer dans le choix de cette personne. Après tout, que ce soit pour la GC, l'Easton Corp., l'Arobase, la Kofner Pharma Group, la Bioware Industries ou quelque soit le nom, ça revenait au même! Ce n'était pas parce qu'une était légèrement plus salie qu'une autre que la tâche différait! Autant alors que ce soit pour un endroit où la mutanité n'était pas un problème! Mais bon, avant de continuer, il fallait voir si ce Dilfert (ah non c'est vrai... il était "mort") ...si ce Douze-Morts allait être intéressé ou pas...

David était pour le moins intrigué. La personne qui se tenait en face de lui n'avait pas vraiment la carrure physique d'un soldat entrainé, et encore moins d'un général. Cependant il n'était manifestement pas à prendre à la légère. Il en offrait pour preuve, s'il en était besoin, son grand savoir à propos de David. Car David Dilfert avait été effacé par le gouvernement même qui l'avait créé. Il falait donc que cette armée non gouvernementale soit extrêmement influente pour en savoir autant.

" Eh bien, M. Maxwell, bien que ce soit inutile, je me présente aussi, par pure politesse, on m'appelle Douze-Morts. Ceci dit, jouons cartes sur table. Je suis prêt à écouter votre offre, mais puisque vous en savez si long sur moi, vous devez également savoir que je n'accepte pas n'importe quel travail. "

David avait dit celà, car c'était son mode de fonctionnement, mais il craignait en cet instant de ne plus y croire qu'à moitié. Il état dans une telle situation financière qu'il risquait bien de devoir accepter cette offre quelle qu'elle soit. Mais à ce sujet, la décision n'était pas encore prise et il avait encore toute liberté de refuser.

Le mecrcenaire était donc debout en pleine rue, attendant qu'un inconnu lui propose du travail, une situation pour le moind inhabituelle. Mais sa vie entière était devenue inhabituelle depuis qu'il était devenu un mutant.

Là, pour le coup, David réussit tant bien que mal à cacher sa surprise. La Geneic Corporation... En effet, en tant que Douze-Morts, il avait déjà entendu quelques rumeur concernant cette société pharmaceutique qui tremperait soit-disant dans des affaires louches avec des mutants. Mais les dites rumeurs étaient si décousues et peu fiables qu'il n'en avait jamais cru un mot.

Ainsi donc, elle n'étaient pas complètement fausses. La Genetic Corp utilisait bien des mutants, d'après ce général. Mais impossible de juger en quelle mesure, en dehors de cette fameuse armée privée de mutants. Mais ça n'avait aucun sens. Que pouvait bien faire une firme pharmaceutique d'une armée privée ? Et de mutants qui plus est !

Le mercenaire se ressaisit très vite. Que faire alors ? Intégrer une armée ne lui disait rien qui vaille, il en avait assez fait l'expérience avec une l'armée régulière. Il préférait de loin son travail de mercenaire indépendant, libre de toute attache et de tout engagement, et anisi libre d'échapper à de nombreux problèmes potentiels. Cependant, il était vraiment à sec. De plus, Ce Maxwell n'avait pas précisé en quoi consistaient ces différentes missions, ce qui le faisait hésiter d'avantage encore.

Loin de lui l'idée quelles puissent être trop difficiles, surtout depuis qu'il s'était entraîné à maîtriser son pouvoir et qu'il pouvait commender ce qu'il apppelait en lui-même des transpositions. Mais il craignait de devoir accomplir au sein de cette armée des devoirs qui le répugneraient profondément.

Douze-Morts réfléchissait, tournant l'idée en tous sens dans sa tête tandis que le général semblait attendre une réponse. Les secondes tombaient les unes après les autres, David regarda le ciel gris, puis les passants sur la place. En fin de compte, il n'avait pas vraiment le choix.

Il doutait encore, mais comme le disait souvent son père : " Lorsqu'il y a un doute, c'est que la décision est déjà prise." Il n'y avait donc pas de raison de tergiverser d'avantage. Il ne pouvait que se rassurer en se disant que dans le pire des cas, il pourrait toujours s'échapper, comme il avait échappé à l'armée régulière. Après tout, son pouvoir lui conférait un atout non négligeable.

" J'accepte votre proposition, Général Maxwell. Mais pour ce qui est de l'armement, je n'ai besoin de rien d'autre que des munitions pour ceci."

Il écarta légèrement un pan de son long manteau de cuir noir pour révéler l'un de ses colts, de sorte qu'il ne soit visible que de son interlocuteur.

" Mais pour jouer cartes sur table, je tiens tout de même à vous prévenir que je suis un mercenaire. Je ne suis plus un soldat et je ne le serais jamais plus. A ce titre, ma loyauté ne vous est pas acquise, elle ne vous est que prêtée, moyenant payement. "

Avec ça, les choses auraient le mérite d'être claires, au moins de son côté. Plus jamais il ne se laisserait emprisonner, que ce soit par des murs ou par des mots. Ce à quoi il tenait par dessus tout était sa liberté et la possibilité de choisir lui-même ce qu'il ferait de sa vie au prochain lever de soleil. Aucune attache, aucune contrainte. Il acceptait d'intégrer cette armée , mais il était décider à respecter ce credo même s'il devait pour cela se mettre le monde entier à dos.

Et voilà qui était bien... rien n'était peut-être encore 'coulé dans le béton', mais ça viendrait sans doute, comme pour la plus part des gens qui finissait par monter. Enfin, dans son cas c'était un peu différent, mais quand même, c'était un début. Il voulait être payé? Et bien il ferait des missions et s'il tentait de partir, et bien il arriverait la même chose que tout ceux voulant partir... (Enfin, tous à une exception près ayant fini en Faculté; mais ça, c'était le problème des gens de Londres qui avaient malencontreusement disparu de la carte avec la nouvelle année.) Sans compter qu'on pouvait voir les choses de la manière suivante: quelqu'un d'expérimenté et loyale tant qu'il y a un signe de dollar à la fin d'un travail est déjà mieux que quelqu'un d'inexpérimenté et complètement loyale. Enfin, bon, l'expérience était plus vite acquise que la loyauté, mais quand même... à force de parler et de voir les autres de ça nouvelle division, il finirait sans doute à vouloir les intérêts de l'entreprise lui aussi.

Enfin... l'entreprise... à savoir si lui faisait vraiment ça pour la GC ou tout simplement parce que c'était la voie qui lui plaisait le plus. Sans doute la seconde option en réalité. Mais quand même, Maxwell se sentait tout de même redevable envers cette société qui lui avait donné la puissance et qui lui avait donné la possibilité de s'élever correctement, puissant et actif, loin d'être sédentaire. Un jour, pour prouver encore une fois sa loyauté ça allait de soit, il prendrait la place de Thomson assurément et serait au pouvoir complet. Là il ferait... bon, il ignorait ce qu'il ferait une fois au sommet, mais ça, il le verrait bien une fois rendu là! Et puis, se fier sur le modèle qui était déjà là n'était pas dans son intérêt; comme si LUI allait suivre les traces de quelqu'un! Plutôt rêver oui! Même son oncle qu'il considérait comme bien plus qu'un père ne pourrait avoir cet honneur! Suivre les traces d'un autre et mener une vie simple et déjà tracé... mais quel ennuie!

Mais qu'importe, retournons à celui qui venait d'entrer dans ça division (bon, qui le ferait une fois deux ou trois papier remplis par ce blondinet...). En fait, il n'y avait rien vraiment à ajouter sur lui puisse que tout avait déjà été dit plus haut et que l'auteur derrière l'écran voulait couper un peu dans la complainte et l'obsession du pouvoir de ce cher Maxwell (dont la coupe de cheveux est classe je vous le rappel!) avant qu'il ne passe pour un un détraqué. Mais qu'importe puisse que ce général à la coupe du tonner pris appuis sur son autre hanche avant de prendre la parole une fois de plus et sans doute pour la dernière fois de cet 'entretien d'embauche' assez particulier.

"Ne t'en fait pas pour ce point, tu seras payé. Nous partons maintenant, passe prendre tes affaires et rejoins moi à l'aéroport dans quatre heures."

Sur ce, le général parti sans un regard ou quoique ce soit. Il s'occuperait de son billet à ce moment, pas question de s'en faire avec ce genre de chose...

[Welcome to the GC! Tu peux poster directement à Miami ou alors en faire un dernier ici, c'est toi qui voit.]

Tout était dit, il n'y avait rien à ajouter. David quitta donc la place et se dirigea vers le motel où il résidait ces dernier jours pour y récupérer ses maigres possessions : quelques vêtement et le matériel pour entretenir ses armes. Lorsque ce fut chose faite, il revint à un quartier plus fréquenté de la ville pour y trouver un taxi qui l'emmènerait à l'aéroport.

Sa méfiance n'était pas encore endormie mais il se sentait déjà comme libéré d'un poid. L'idée d'avoir un revenu régulier sans se demander s'il aurait assez pour manger la semaine prochaine lui plaisait plus qu'il ne l'aurait cru. Bien sûr, il restait beaucoup trop d'ombre pour se détendre et l'investigation qu'il allait mener pour en apprendre plus sur son nouvel employeur promettait d'être longue, et franchement ardue.

Le taxi finit par s'arrêter et le chauffeur annonça le prix de la course que David régla de bien mauvaise grâce, c'était là ses dernièrres économies. Vivement la première paie !

Le mercenaire de la GC descendit de la voiture et entra dans l'immense hall de l'aéroport. Il n'avait jamais vraiment compris pourquoi les bâtiments d'aéroports étaient toujours aussi démesurés. Enfin bon ...

Il aperçu le général qui l'attendait et le héla de manière fort peu protocolaire en criant à travers le hall.

" Hé, le blondinet, je suis là ! On peut y aller ! "

Puis il avança vers lui avec ce sourire malicieux qui avait fait de lui la coqueluche de son bataillon à l'armée. Maintenant que le travail était accepté, il pouvait mettre sa façade "Douze-Morts" au placard et se lâcher pour redevenir le bon vieux David qui faisait rire tous ses amis au collèges, tous ses compagnons d'arme à l'armée ... et qui exaspérait ses supérieurs par sa familiarité et son humour douteux.

Pour la première fois depuis sa mort, David eu l'impression de revivre.

La GC devait être véritablement très influente car lorsque le portique de sécurité sonna clairon au passage de David et de ses Colts; le problème fut réglé en peu de temps, à l'aide de quelques mots.

David laissa donc Nashville derrière lui pour se rendre dans un lieu qui faisait rêver pas mal de gens : la floride, et Miami.