[Québec] Une beauté sans voix... (Libre)

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Grandiose. Majestueuse. Phénoménale. Sublime. Sécuritaire. Froide. Voila comment la ville de Québec pouvait être décrite en quelques mots seulement. Bien sûr, en février, il fait encore chaud, comparé à janvier. Le 25 dans le négatif de la journée n'était pas vraiment appréciable pour les citadins de ce fichu pays nordique qu'est le Canada, par contre. Mais une petite neige tombait doucement sur un Québec blanc et gelé, c'en était une beauté qui coupait toute envie de parler, il ne fallait qu'apprécier le moment. Les nuages masquaient cependant les étoiles du ciel, donc cette nuit fraîche était également obscure, hormis les quelques lampadaires prévus pour remédier au problème. Le Château Frontenac présentait toute sa grandeur au fleuve St-Laurent, juste en bas du Cap Diamant, et une personne seule se promenait le long du belvédère qui surplombait le cours d'eau de la province.

Un chapeau rouge sur la tête, qui laisse tout de même dépasser une cascades de cheveux noirs, l'inconnu avançait lentement, semblant profiter de l'éclat que les lumières de Lévis offraient au fleuve. Son manteau rouge terminait le contraste avec le blanc de la neige et le noir de la nuit, juste à merveille. Les yeux, d'un rouge pétillant, de cet homme fixaient un point imprécis dans l'air. Une paire de gants noirs et une paire de bottes complétaient l'ensemble de cet étrange individu à l'allure si louche et dépareillé du reste du monde. Les bottes reluisaient, surement à cause de l'acier qui les recouvraient, ou encore des petits pointus de ce même métal qui terminaient le style de cet étrange personnage. Celui-ci, le manteau ouvert avec un sweater de Rob Zombie juste en-dessous, s'installa sur un banc, sur le côté du château, face à la grandeur du fleuve et respira un bon coup. Un sourire fendit son visage alors qu'il se remémorait son départ de l'appartement....

Spoiler:

Le sourire sur ses lèvres s'étire, puis se transforme en rire léger, avant de terminer dans ces mots, prononcés dans la fraîcheur calme et sereine de la nuit...

- Cri** que c'est toute une os** d'gang d'épais !

Xavier "Red Cadillac" Côté pencha sa tête vers l'arrière, le visage fendu par le rire en songeant à ce scientifique qui aurait découvert l'origine des mutants. Ça ne servait à rien, tout ça. Toutes ces divisions, ces déchirements, ces tueries causées en le nom de l'humanité et de la survie de la race. Voila pourquoi le chanteur de "Fallen Inheritance" avait empoigné un micro au lieu d'une arme. Bien sûr, lui et Allan gas, son co-locataire, étaient des mutants, mais pacifistes... en tout cas, pas "pour" les guerres que les multinationales à la Genetic Corporation ou ce genre de stupidité se livraient. Des gens mourraient pour leur conneries, voila le problème ! Pas l'apparition des mutants ! Et ce colloque à l'ONU sur la condition mutante qui avait trop passé à la TV... encore des conneries, coupés et re-montés 12 fois dans des studios pour désavatager les minorités... mutantes, cela va de soi.

Toujours assis sur le banc, Xavier releva la tête et s'enfonça confortablement sur le truc en bois gelé et soupira, un semi-sourire sur les lèvres. Éventuellement, il aurait surement à se proclamer également un mutant et son groupe se ferait alors pourchasser par des groupes d'extrémistes... il voulait au moins éviter ça à Camille, Julien et Gaétan. C'est pas de leurs fautes si Xavier et Allan ont des pouvoirs, non ? Mais une chose était certaine, Red Cadillac se batterait pas, à moins d'une bonne raison, et il serait pas un rat de labo non plus, ça c'est pas vrai !

Ré-affichant un sourire, qui faisait presque peur dans les ténèbres de la nuit, Xavier sifflota une chanson en restant bien assis et en songeant aux gros problèmes du moment : Comment les mutants devraient réagir ? Pourquoi les humains les haïssaient ? Une entente serait-il possible entre les deux partis ? Qui étaient les vrais joueurs de cette histoire ? Où étaient passé ses boxeurs noirs ? Restait-il de quoi à bouffer dans le frigo, qu'Allan vidait presque en ce moment ? Cette fille, de l'épicerie pas loin, aurait-elle un oeil sur lui ?

Trop de questions et trop peu de réponses, dans tout ça...

Malia c'était lâchement fait abandonnée par Panonique. Un petit coup de fil de la part d'une de ses connaissances et hop voilà que la rouquine était partit ni une ni deux vers une destination inconnue. Enfin bref, Malia avait prit quelques jours de vacances, il n'était pas questions qu'elle n'en profite pas. Nous étions en Février et elle avait c'est bien vrai froid. Mais la jeune femme dans sa chambre d'hôtel à New-York réfléchit. L'Amérique elle ne connaissait pas vraiment, mais on lui avait raconté que le Canada en hiver c'était magnifique. Elle n'était pas si loin que ça, un petit tour en avion et une location d'une belle cylindrée à deux roues cela aurait été parfait pour faire un petit tour par là bas. Oui c'était décidé elle partait aujourd'hui même. Elle se rendit à la réception et demanda qu'on lui réserve une place sur un vol en partance pour n'importe où au Canada il s'avéra que la première destination possible n'était que dans l'après-midi et qu'elle était en partance pour le Québec. Elle remonta dans sa chambre et la vida en faisant son sac. Toujours son immonde sac vert kaki tout ce qu'il y avait de moins féminin... Oui vous avez bien compris c'était le sac de l'armée de l'enseignante, il était pratique et solide elle n'allait pas en changer juste à cause des on dit (c'est bien mal la connaître que de penser cela) !

Elle se rendit une dernière fois dans Central Park puis s'engouffra dans une bouche de métro direction l'aéroport. Le soir même elle était au Québec, en début de soirée pour être précis. Dans l'avion elle avait consulté l'ouvrage en anglais qui n'était autre qu'un guide touristique du Québec, et elle savait maintenant où elle voulait se rendre. C'était un peu loin, mais elle roulerait de nuit tant pis. Elle se rendit alors dans une agence de location, pour louer une moto, mais ils n'en avaient pas, trop peu de clients dans ce pays. Malia un peu déçu se rabattit sur une voiture bien obligée. On lui demanda alors son permis chose normal, la jeune femme sortit alors la liasse assez impressionnante de permis qu'elle possédait et en sortit un parmi les autres qui s'avéra être le permis de conduire de poids lourds et de voitures. Un bon convoyeur se doit d'être polyvalent, et même si elle n'exerçait plus elle avait tout appris en un temps record et savait toujours manier chacun des engins pour lesquels elle avait un permis.

Direction la campagne, voilà où elle allait, les longues étendues de pins enneigés... Après ce voyage d'une certaine longueur, elle se permis de chercher un hôtel, manque de chance ils étaient tous pleins. Au bout d'une bonne heure, savourant la chaleur de l'habitacle de la voiture, il faut avouer qu'il faisait bien froid ici, elle qui était habituée au doux soleil indonésien... disons que c'était une douche froide. Elle tomba sur une petite épicerie, elle n'avait pas encore dîner et ce dit qu'elle devrait bien trouver quelque chose de mangeable ici, et surtout quelqu'un pour lui indiquer où se rendre afin de dormir cette nuit. La fatigue commençait à se faire sentir. Malia se gara, entra dans la boutique, et lorsqu'elle sortit la neige avait commencé à tomber. Magnifique, elle n'en avait jamais encore vu et c'était tout simplement une beauté sans précédent, s'il existait un mutant au monde capable de maîtriser le froid voir même l'eau et ses états... l'asiatique savait qu'elle serait admirative devant la beauté du spectacle tout comme elle l'était ce soir. Elle déposa ses affaires dans la voiture au bout d'un moment, et chercha quelqu'un la caissière n'avait rien compris au piètre français de la jeune femme... Pas étonnant elle n'avait jamais vraiment su parler le français, connaître deux ou trois mots c'était différent de savoir le parler.
Elle repéra alors un homme assis sur un banc et observant le spectacle en souriant. Son attitude était spéciale, pas moins que sa tenue vestimentaire. On aurait dit un de ses collègue assourdit par du hard rock de l'ancien temps. Le seul homme aussi fou qu'elle sur deux roues... Elle le regardait et se demandait s'il état dangereux, son collègue n'était pas commode. Oh et puis tant pis s'il était dangereux, elle n'avait qu'à se défendre, une petite plante serait étrange, mais tant pis. Elle s'approcha donc faisant pénétrer ses talons largue de ses bottes de moto, son jeans serré disposé avec grâce par dessus, et son col roulé dépassant de sa veste chocolat du même cuire tanné que ces bottes. Il fallait dire qu'elle les avait depuis un sacré moment... Elle portait mitaine, bonnet et écharpe d'un blanc immaculé et ressortant parfaitement bien avec le reste de sa tenue. On pouvait même ajouter que cela s'accordait avec son jean clair. Elle s'approcha et se lança ayant préparé sa phrase durant le trajet.

"- Bonsoir, Excusez moi. Vous savez où je peux trouver hôtel ? "

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Voyant la jeune mutante sortir de l'épicerie juste en face de lui, Xavier ne put s'empêcher de la détailler. N'avoir droit qu'à quelques mots pour la décrire, il aurait employé : classe, surprenante et jolie. Juste à en voir l'allure, cette fille faisait de la moto, et connaissait surement un groupe ou deux de bon vieux métal ou encore de rock. Elle déposa ses affaires, fraîchement rammassées à l'épicerie proche, dans sa voiture non loin de là. La plaque d'immatriculation faisant face à Xavier, le chanteur rock n'eut aucun mal à voir que c'était une voiture de location, cette dame n'était donc pas du coin. Comme de fait, elle chercha dans les alentours, ses yeux tombèrent sur Xavier et elle s'en approcha.

"Reste cool, Xav, elle a oublié de quoi dans l'épicerie, c'est ça ! Ou elle vise le Château, juste derrière toi, après tout, elle doit rester à l'hôtel, justement. Profite du paysage, vieux, c't'encore la plus belle beauté du panorama... quoique cette fille donne mal la place, mettons..."

Red Cadillac reporta son regard devant lui, perdu dans l'immensément vide et majeustueux du fleuve. Un sourire en coin, il apperçut un couple non loin de là en train de se minoucher. Bah, comme quoi, certains avaient plus de chance que d'autres, faut avouer ! Xav ne s'en préoccupa pas plus que ça, son tour viendrait bien plus tôt que le temps lui laissait croire, il avait un certain charme, dans son manteau, et quand il montait sur la scène, les filles de la salle hurlaient toutes son nom, de toute façon. Il aurait plus que le temps... un sourire aux lèvres, il rammena son regard devant lui, et tomba nez à nez avec Malia, qui lui demanda un hôtel, dans un français plus que mâché. En fait, avoir à trouver un mot, massacré serait le bon terme. Xavier, fin bilingue qu'il était, répondit donc en anglais pour laisser une chance à la demoiselle :

- The Castle, straight behind me, is a hotel, miss. Quite expensive, if ya catch my drift. Depending on your cash and on your "needs" of a hotel room, I could suggest other places than le Château Frontenac. *1

Xavier se permit de rigoler à la fin de sa phrase. Quel idiot qu'il était, non mais ! Enfin, il planta un sourire amical et sympathique sur ses lèvres, pour dissiper l'illusion qu'il était dangereux. Avec son sourire précédent, découvrant les canines, un rire presque carnasier de psychopathe, Red Cadillac semblait prêt à tuer. Mais maintenant, le chanteur de Fallen Inheritance semblait être tout disposé à donner un coup de main et avait l'air d'un type particulier, mais sympa.

Il repensa à sa phrase. "Non mais quel con, cri** d'innocent" étaient les meilleures phrases que son intérieur pouvait lui accorder avant de rire de sa propre bêtise.

*1 = "Le Château, juste derrière moi, est un hôtel, 'mamzelle. Un peu cher, si vous voyez c'que j'veux dire. Selon votre cash et vos "besoins" d'une chambre d'hôtel, je peux vous conseiller mieux que le Château Frontenac."

Malia leva la tête et observa le château qu'il lui montrait. Vu l'allure il ne devait pas être donné, surtout que ici rien était donné sa terre natale où il faisait chaud était bien mieux pour cela. Des hôtels presque gratuits quand on avait pas peur de s'aventurer un peu dans les terres... Enfin elle était en vacances à l'étranger et savait très bien ce qui lui en coûtait. Ses économies étaient à la banque depuis plusieurs années déjà et elle ne les sortait qu'en cas de nécessiter... Cela n'était même pas le cas actuellement à vrai dire, donc pas de quoi s'affoler, elle avait les moyens.
La fin de la phrase était plus qu'équivoque, Malia adorait cela. Surtout ce petit rire à la fin de la proposition. Elle avait envie de se voir confirmer ses pensées, c'est pourquoi elle prit place à côté de lui, se frottant les mains qui commençaient à geler, et prit la parole dans son anglais plus que potable, il était même assez fluide, mais elle ne se considérait pas encore assez bonne dans cette langue, enfin un an d'entraînement à le parler quotidiennement cet anglais, elle se débrouillait plus que bien. Ce n'était toujours pas ça par rapport à ces deux langues maternelles et l'espagnol sa langue d'adoption... Enfin bref elle lui répondit donc en anglais.

"- Et vous me conseillez quoi ? "

Elle le regarda souriante, puis regarda de nouveau ce véhicule de location. Son visage était joyeux, elle respirait le bonheur c'était le moins qu'on puisse dire... Enfin Malia était souvent ainsi heureuse tout simplement de sa vie sans tracs et sans surprises désagréables. Elle se contentait de rencontrer des gens agréables, et ses élèves étaient en tête de liste. Elle observait cette voiture essayant de résumer ce qui lui manquait pour être agréable à conduire. Le modèle ne répondait pas assez selon les critère de cette ancienne convoyeuse. En bref elle ne l'aimait pas, il fallait dire qu'elle aimait peu de véhicules à quatre roues...

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La demoiselle sembla beaucoup plus à l'aise en anglais, bon choix, Xavier ! Elle avait peut-être noté le sous-entendu de la phrase du chanteur, mais si tel était le cas, rien ne la trahissait. Elle prit place aux côtés de Red Cadillac en se frottant les mains, qui semblaient en effet bien glacées. Vu son apparence, son teint de peau et les accents dans les deux langues qu'il avait entendu, Xavier en conclu que Malia venait d'un pays un petit peu plus chaud que le Canada en février. Elle lança un sourire au chanteur avant de fixer sa voiture. Pendant qu'elle était absorbée dans le détail de la voiture, Xavier, lui, ne se laissa pas absorber dans le détail de la demoiselle. Il se contenta d'un petit sourire en coin et d'un rapide coup de langue sur ses lèvres, qui s'étaient asséchées d'elles-mêmes dans le froid de la soirée.

Son esprit se divisa en deux, et un dialogue intérieur commença. La partie raisonnable demanda à la partie immature ce qu'elle voulait. Cette dernière répondit à la partie raisonnable qu'elle ne voulait que s'amuser un peu. Soupirant un bon coup, la raison demanda de quelle façon l'immaturité de Xavier contait s'amuser. Cette immaturité haussa les épaules et répondit avec un sourire bien en évidence que cela ne dépendait que de la demoiselle assis à ses côtés. Achevant de soupirer, la raison baissa les bras. Xavier n'était définitivemment pas raisonnable, mais plutôt immature, ouais. Revenant hors de ses esprits, Xavier lança :

- Well... pour commencer, peut-être qu'un de vos amis d'ici pourrait vous héberger ? C'est ce qui coûte le moins cher et est le moins... risqué.

Les iris rouges de Xavier brillèrent à la mention du mot "risqué", qu'il avait laissé tombé avec un peu d'attente entre ce mot et son précédent. Comme si la mention d'un certain risque pouvait avoir de l'effet sur lui, ou comme s'il s'imaginait que la demoiselle réagisse à la mention de risques. Quel genre de risques ? Avec Xavier, nous verrons surement dans peu de temps...

Malia listait inlassablement les défauts du véhicule. Elle laissa sans gêne le silence s'installer, le froid l'avaient envahit, malgré ses vêtements chaud, du moins les plus chaud qu'elle avait, elle commençait à avoir froid. Enfin discuter était agréable il n'y a pas à dire. Ces deux derniers jours elle avait discuté avec un journaliste sur New-York et maintenant ce jeune homme qui devait avoir son âge environ à en juger par le physique.
Il lui proposa des amis qui vivaient dans le coin. Le problèmes c'est qu'elle n'en connaissait pas. pannonique pourrait peut être la dépanner tient. Elle prit son téléphone et composa le numéros de la rouquine, mais tomba sur le répondeur. Dans un magnifique chinois, elle laissa un message à son amie.

"- Bonsoir, j'espère que ton affaire urgente se passe bien. Je suis allée au Canada, il gèle là bas. Enfin tu devrais venir ici, tu aurais de magnifiques photos à donner à la petit Sidney pour le journal. Bonne soirée, et à la prochaine ma chère Pano. "

Elle referma le petit appareil et se sentit un peu mal d'un coup. Parler en chinois pour que le jeune homme à côté d'elle ne comprenne rien c'était normal, enfin logique plutôt, mais ne pas s'excuser pour son coup de fil impromptu non pas vraiment. Elle se tourna alors vers lui un sourire un peu gêné sur le visage et s'excusa.

"- Excusez moi pour ce coup de fil. Le seul problème est que je ne connais personne ici, j'ai simplement eut envie de venir visiter ce matin quand mes plans sont tombés à l'eau. Quand au risque, il faut savoir le courir non ? "

Elle continua de l'observer attendant une réponse de sa part. L'enseignante avait eu des paroles un peu folle. Outre le fait qu'elle était une personne complètement cinglée en moto, elle ne tournait pas non plus très rond. Quel professeur aurait drogué ses élèves mutants pour leur faire affronter leur peur ? Personne n'est ce pas ? Et bien si cela avait été fait par cette jeune femme au cheveux bruns d'un certaine longueur très élégante, jusqu'au bout des onglets qu'elle avait vernit avec un vernis transparent, juste pour que ça brille. Cela et la petite chaîne en argent qu'elle portait autour du coup, rien de mieux pour faire classe sans faire chic et fortuné, ce qu'elle n'était pas vraiment. Bien que sa place à la faculté lui assurait d'être épargnée de la précarité un certain temps encore...

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Xavier attendait une réponse quelconque de la part de la demoiselle. Comme elle sortit son téléphone de ses poches, le chanteur s'imagina qu'elle s'appelait des amis, tel que sa suggestion d'il y a quelques secondes avait laissée sous-entendre. Bah, finalement, il avait fait une bonne action aujourd'hui, sans rien y ajouter du croche, c'était pas si mal, après tout. Mais quand la demoiselle se mit à parler au téléphone, Xavier crut n'entendre que du chinois. Ses yeux devinrent bien ronds et il fixait la demoiselle la tête penché sur le côté.

- Tabarn' kessé ça ?

Xavier laissa bêtement tomber cette phrase quand elle raccrocha. Bien sûr, ce n'était plus en anglais, mais dans son français québécois pure-laine. Elle s'excusa ensuite avec un sourire gêné de ce coup de fil, tout en ajoutant ne connaître personne dans les environs. Mais Xavier voyait bien qu'elle gelait de plus en plus, c'était quoi l'idée d'aussi peu s'habiller au Québec, aussi ? Le chanteur de Fallen Inheritance se leva, encore dans ses yeux rouges l'interrogation de cette langue étrange qu'il venait d'entendre, puis ajouta pour Malia :

- Bon, j'veux bien vous aider à dormir cette nuit, mais on cherchera pas 12 000 solutions sur ce banc, non ? Vous êtes congelée comme des Fish'n'ship, alors je vous suggère un café, juste là-bas.

En pointant de sa main gantée de noir un Tim Horton's dans les parages. Un endroit avec des promesses de chaleur et de liquide chaud... repensant à cette pensée, le sourire de Xavier s'étira. Il pensait des sous-entendus sans le vouloir maintenant ! Décidémment, plus tard, il irait dans un bar se pêcher une demoiselle "à emporter" ou quelque chose du genre, son esprit vagabondait sans lui, maintenant !

Malia regarda la sorte de pub qu'il lui montrait du bout du doigt, perplexe quand à l'expression employée à la suite de sa conversation au téléphone. Elle lui demanderait sans doute ceci plus tard. Rentrer dans un café et se réchauffer pourquoi pas... C'était même une idée très alléchantes, mais cela signifiait perdre ce magnifique spectacle de la neige qui tombait de ce ciel couvert.
Et puis après tout elle pourrait le voir par la fenêtre ce magnifique spectacle. Un bon café lui ferait du bien c'était certain. Elle se leva donc, époussetant au passage son écharpe, et ses cuisses. De la neige avait fondu sur le jean et maintenant c'était froid... C'était vraiment malin ça encore !

"- Oh très bien, je vous invite dans ce cas. "

Elle attendit qu'il se lève pour marcher à ses côtés. C'est ce qu'il se faisait non ? Enfin c'est ce que elle ferait il n'était pas question de changer cela. Elle venait de comprendre l'histoire du fish'n'ship, mais se retint de rire se contentant d'un petit sourire. La soirée était magnifique, reposante et tout bonnement agréable. Le caractère des gens ici était bien meilleure qu'aux état-unis. On pouvait jacasser avec quelqu'un et trouver de l'aide, que demander de plus...
Elle marcha ainsi durant deux ou trois minutes à ses côtés, et poussa la porte afin de le laisser entrer. Il était plus habitué de se rendre dans un café ici, donc elle n'avait qu'à suivre le mouvement et tout irait bien. Une techniques judicieuse ? Oui peut être, ou sinon un bon moment de réflexion.

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Malia se leva donc et ils marchèrent en direction de ce café non loin de là, qui leur promettait d'avoir un moyen de se réchauffer. Xavier, en marchant, contemplait le spectacle de la neige qui tombait, mais vérifiait aussi les gens alentours. Pas comme si marcher et aller prendre un café avec cette fille l'énnervait, mais plus pour s'assurer qu'aucune des pseudo-groupies de Fallen Inheritance lui tombe dessus à cette heure du matin, c'est qu'elles étaient collantes, ces filles ! Elles n'acceptaient jamais de partir tant qu'ellse n'avaient pas eu quelque chose en retour ; un autographe sur le corps, le numéro de téléphone de Xavier (qui donnait toujours celui de Julien, d'ailleurs le drummeur se demandait toujours pourquoi autant de filles l'appelaient, mais il ne s'en plaignait pas) ou encore, la pire fois, il avait fallu que Xavier et Allan donne chacun une mèche de cheveux aux demoiselles pour s'en débarasser, cette fois-là.

Vérifiant donc les alentours, il fut soulagé de n'en appercevoir aucune. De toute façon, c'était lui le plus remarquable dans le coin avec son long manteau rouge et son chapeau assortit, pas ses pseudo-goupies. Un sourire s'afficha graduellement sur son visage, l'interrogation dans ses yeux tant qu'au chinois entendu plus tôt disparaissait à mesure que le sourire s'affichait. La demoiselle et lui étaient maintenant arrivés au restaurant et elle lui tint la porte pour qu'il entre. Jusqu'à présent, Xavier devrait faire preuve de plus d'initiative, il se faisait inviter pour le café qu'IL avait proposé, la demoiselle LUI tenait la porte... deux occasions facile de politesse loupées. Il entra donc, tenant la deuxième porte pour Malia, puis ils se trouvèrent dans le restaurant.

Comme tous les Tim Horton's, il y avait de nombreuses banquettes et tables partout dans l'endroit, le comptior devant eux avec un employé qui semblait fatigué par son shift, qui devait achever sous peu, et derrière cet employé exténué, se trouvait le menu et les présentoir de beignes. Après un rapide coup d'oeil de l'endroit, Xav nota que tout était vide, hormis une banquette remplie d'une bande de jeunes, d'environ 18-19 ans, un rapide détail lui donna les informations nécéssaires : bretelles pendant vers le sol, avec leurs paires de jeans traînant lamentablement à la hauteur des genous, des cotons ouatés blancs avec de quelconque logos signifiant leur valeur monétaire sur le devant, des chaussures de skate, bien qu'aucun n'avait vu de planche à roulette de près ou de loin, malgré le - 25 ambiant, ils trouvaient le moyen de se vêtir de casquette avec la palette droite et de travers sur leur front, sauf un des quatres qui avait été assez brillant pour porter une tuque, ce qui n'améliorait pas pour autant son style du point de vue de Xavier. En bref, quatres petits rappeux se trouvaient dans l'endroit sinon c'était désert.

Xavier commanda un café des plus normal, qu'il aggrémenterait lui-même de laits ou sucres... "Peut-être plus de sucres que d'habitude, Xav, mon vieux... j'me sens commencer à être fatigué, et la soirée t'encore jeune, sacre****." Sur cette réflexion, il empoigna deux petits sachets de sucre et un petit cup de lait, avant de déposer le tout sur une table à portée de main pour ce grand gaillard. Il se retourna ensuite vers Malia, probablement absorbée dans le français des menus, conservant un sourire sur son visage, sourire qui lui allait d'ailleurs très bien, selon la réflexion qu'il voyait, dans une des vitrines du comptoir.

Une seconde porte, ingénieux pour ne pas laisser le froid entrer... Dans les contrées où elle avait séjourné on ne peut pas dire que le froid était un véritable problème, c'était plutôt le contraire. Il lui tenait la porte, et ce n'est qu'à ce moment là qu'elle pu contempler l'allure assez spéciale de cet homme. Oui étrange vraiment étrange, ce manteau rouge et ces gants, très tranchant par rapport à son propre style.
Elle passa la porte et trouva immédiatement le lieu accueillant. Douillet serait un terme que l'on pourrait employer. Il faisait chaud, le lieu était calme et vide, enfin pas tout à fait. Un petit groupe de jeune était assis là dans un coin, ils étaient vêtus très légèrement et Malia le note immédiatement. Mais lorsqu'elle eut prit une place et que le serveur arriva presque immédiatement pour prendre leur commande, elle prit la carte et chercha ce qu'elle voulait. Elle avait froid, et faim mais se contenterait de soigner le premier maux. La carte lui servit afin de vérifier s'ils avaient ce qu'elle voulait, mais non pas de thé autre que de l'anglais ici, elle n'aimait pas vraiment ça. Bon et bien un chocolat chaud. Elle ne prit pas vraiment la peine de réfléchir à sa phrase, c'était quelque chose de simple.

"- Un chooocoooolât chooood s'il vous plaît. "

Bon la prononciation laissait à désirer c'était plus que certain, mais bon on comprenait non ? Elle profita du départ du serveur un peu éberlué par cet accent étrange, mais tout à fait explicable par la méconnaissance du français de Malia et surtout sa non pratique pendant plus d'une année... Enfin elle avait chaud ici, et était toujours bien couverte. Elle prit cette fois ci le temps de retirer son bonnet, sa paire de gants et son écharpe les posant sur le banc à côté d'elle. Vint ensuite le temps de son blouson de cuire chocolat dévoilant un col roulé blanc en laine. Quelque chose qui était censé tenir chaud, mais cela était loin d'être assez pour la jeune femme. Une fois plus à l'aise, elle reposa son regard sur le groupe à l'autre bout du restaurant.

"- Dites moi, vous ne trouvez pas que leur tenue est très légère ? Il ne fait pas vraiment chaud dehors... "

Depuis quand s'inquiétait-elle pour les autres ? Depuis qu'elle avait des élèves cela devait être cela, enfin une chose était certaine, un an de pratique intensive de l'anglais lui avait permis de maîtriser très largement cette langue. Tout n'était pas encore parfait, mais c'était déjà ça de la parler couramment et facilement.

En sentant cette odeur de repas consistant chauffer dans les cuisines, il est vrai qu'elle regrettait un peu maintenant, enfin cela n'allait pas être si compliqué d'attendre. A moins qu'il n'est pas non plus dîner, vu l'heure c'était possible, mais peu probable. Enfin Malia avait faim et lui demander ne coûtait rien de plus que le risque d'une réponse négative soit pas grand chose...

"- J'y pense, avez-vous dîner ? "

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Xavier ne prit rien d'autre que son café. Quand Malia le questionna à savoir d'il avait soupé, il hocha la tête en affirmative. Un bon petit repas chaud, dans son appartement, cuisiné avec soin par lui-même pour le band au complet, qui avait passé la journée à l'appartement. Xavier était un vrai chef en cuisine... mais faire de la pizza pour 5 personnes, c'était encore plus facile ! S'installant à la table avec Malia, Red Cadillac retira ses gants noirs, déroula son écharpe et posa son chapeau à ses côtés, laissant tomber le reste de sa cascade de cheveux noirs. Son manteau n'ayant pas été attaché depuis qu'il l'avait enfilé à l'appartement, il n'en fit rien, sinon s'installer confortableemnt dans la banquette.

Xavier lança un rapide coup d'oeil aux petits adeptes de Rap, assis dans la même pièce que le chanteur rock, et nota que son entrée n'était pas passée innaperçue. Après tout, les rappeux n'aimaient pas vraiment les gens avec le même style que Xavier, et ce, depuis plus d'une soixantaine d'années. Comme ils étaient quatres, il ne louperaient certainement pas une aussi belle occasion pour foutre le trouble envers Red Cadillac. Il rammena, indifférent, son regard sur Malia et lui répondit :

- En fait, personnellement, s'ils se choppent une grippe ou autre, ça sera que bien mérité. C'est vrai que porter une casquette au mois de février, c'est pas vraiment une idée de génie... en fait, c'est une idée de leur genre, justement.

Mais, aucun québécois ne s'attrapait une grippe avec un petit moins de vingt-cinq degré simplement parce qu'il n'avait pas de tuque ! Il fallait au moins un bon moins quarante pour entendre les premiers toussotements. De toute façon, si Malia se préoccupait du sort de ces quatres jeunes hommes parce qu'elle était enseignante, Xavier ne voyait pas l'utilité de se plaindre d'eux. Il n'aimait pas les gens de leur style, pas pour un stéréotype ou rien, il donnait la chance à chaque personne de prouver sa valeur... mais quiconque s'habillait ainsi n'avait déjà plus de chance aux yeux de Red Cadillac. Prenant une gorgée de café, Xavier continua :

- Donc, si j'ai bien compris, vous êtes ici depuis peu... parce que vos plans ont tombés à l'eau, c'est ça ? Vous pensiez faire quoi, à Québec, miss... ?

Une petite phrase pour emmener plus d'informations sur la demoiselle, en plus de son nom, bien placée, Xavier ! Ce dernier reporta d'ailleurs son attention sur la fine neige qui tombait et sur la beauté du paysage qu'offrait le Château Frontenac dans la neige, blanc recouvrant du vert, avec les lumières pour l'éclairer. Un beau paysage et une belle vue, même de l'intérieur !

L'enseignante aux airs étranges et de ce fait bien anonyme, sourit en entendant l'avis pragmatique de Xavier. Il ne les portait pas dans son coeur, peut être des préjugés, sans doute même... Mais pour elle c'était différent, un sentiment inconnu l'avait envahit, elle avait pitié voilà ce que c'était... Cette découverte la plongea dans une réflexion intense, elle ne réalisa que quelques minutes plus tard qu'il venait de lui poser une question. Être professeur avait des bons côtés : cela rendait plus humains, et des mauvais : cela rendait plus humains !

"- Excusez moi, j'étais ailleurs. Appelez moi Malia. Quand à ce que je viens faire ici, disons que je suis venue pour découvrir la région. "

C'était un peu vrai, elle ne savait même pas ce matin ce qu'elle serait en train de faire ce soir. Elle ne se doutait bien évidemment pas qu'elle serait en compagnie d'un homme tout à fait divin il fallait le reconnaître, à l'allure étrange. Un plaisir non dissimulé se lisait sur son visage, il était tout à fait exquis à regarder, et ses propos tout en insinuations et double sens étaient tout simplement charmant.
Pas du tout quelqu'un pour qui elle pouvait fondre sur place, pas non plus à faire son coeur s'emballer, non simplement un plaisir. Comme lorsque vous mangé un bonbon : le plaisir de le faire fonde dans la bouche avant de le croquer...

Elle regardait les flocons de neige, poser un regard sur quelqu'un c'était bien, agréable et doux, mais lorsqu'il était trop long cela n'était plus possible, il fallait y mettre un terme. Pourquoi quand la personne était belle comme un charme et affreusement séduisante ? Disons que d'une part elle pouvait être incommodée et d'autre part, vous ne croyez pas que c'est un peu too much de fondre devant quelqu'un qu'on ne connaît pas ? Malia ne montrait même pas son envie, non elle se contentait d'apprécier les épaules largues et les doigts fins de l'homme dont elle ne connaissait pas le nom et qu'elle avait invité ici.
Son chocolat était encore fumant sur la table et elle ne l'avait toujours pas touché, mais lorsqu'elle trempa ses lèvres dedans le monde bascula, elle se retrouva en espagne sur une terrasse devant un musée très renommé construit après l'explosion du pays, à discuter en chinois au téléphone avec Panonique. Et là un homme d'une bonne cinquantaine d'années lui avait offert un poste, le genre de chose qu'on hésite pas à prendre, surtout lorsque le salaire était aussi élevé. Un sourire nostalgique vint illuminer son visage et elle réalisa qu'elle non plus ne connaissait pas son nom.

"- Et vous, comment dois-je vous appeler ? "

Son sourire se métamorphosa, il lui était maintenant totalement destiné à lui, tout comme le regard doux et séduisant qu'elle avait posé dans son regard comme une douce caresse tendre. Elle avait bien fait d'abandonner ses recherches dans cette ville, la neige embellissait le paysage et en plus, elle avait fait une rencontre fort intéressante. Leur banc était toujours libre, éclairé par le lampadaire il semblait seul et triste, alors que tout à l'heure les seuls mots qui lui venaient à l'esprit était calme et excitation, bonheur et désir. Elle testait jusqu'où il serait prêt à aller avant de craquer, sachant que le lendemain elle serait loin aucun risque pour elle, du moins pas plus que ça. Mais Pour l'heure les émotions et le désir qui augmentait à chaque fois qu'elle posait son regard dans le sien était si intense qu'elle savait qu'elle devait profiter de cela. Jamais quelque chose ne lui avait autant fait plaisir que cette aventure.

Invité

Si ce cher Xavier ne faisait pas fausse route, il pensait bien ne pas avoir à chercher plus loin que cette jolie Malia.

Ce qui lui disait ça ? Une intuition... les yeux perdus dans le vide de la demoiselle ; leurs éclats presque aveuglant dans le calme et la noirceur de la nuit, les cheveux de cette femme ; avec une allure si soyeuse et douce que Xavier devait presque faire un effort mental pour encore contrôler sa main, sa main avait également l'envie de caresser la peau de sa joue ; éclat bronzé dans la pâleur de l'hiver, les étincelles pleines d'envies et de désirs dans les yeux de Malia ; qui perlaient également chez Xavier. Elle détourna la tête, et Red cadillac put admirer le doux et fin mouvement des cheveux dans la rotation, le soulèvement répété de la poitrine de Malia, dans sa respiration calme et sereine. Ses doigts délicats se tendirent vers sa tasse de chocolat chaud et portèrent celle-ci à ses lèvres que Xavier n'avait qu'envie de s'approprier... mais, ce n'était qu'une intuition, bien sûr.

- Appelez-moi Xavier, ou ce qui peut s'y rapprocher. Xav peut suffir, si vous en sentez le besoin... plus tard...

Le "plus tard" était sortit plus bas, et semblait à nouveau chargé de légers sous-entendus. Pourquoi Malia sentirait donc le besoin de le nommer par son diminutif ? .... Tout bien réfléchi, je crois comprendre pourquoi, mais n'irai pas vous l'écrire. Ne faites que songer à ce qu'une femme et un homme peuvent faire "plus tard" dans la soirée, et ce sera tout trouvé. Franchement, ce Xavier !

Bien entendu, Xavier n'avait pas mentionné être le Lead Signer de Fallen Inheritance. Tout simplement parce qu'il y avait quelques chances qu'elle connaisse le groupe (vu son allure, je dirai plus que quelques chances, d'ailleurs) et parmis ces chances, un autre pourcentage affichait les chances qu'elle en soit même une des fans qui énervaient tant Xavier et Allan. Rammener ce genre de filles à l'appartement équivalait à ouvrir la porte au co-locataire pour être ridiculisé pendant plusieurs jours consécutifs, pourquoi ? Parce que rammener une de vos groupies dans votre chambre à coucher, n'est pas vraiment difficile, non ? Quoiqu'elle ne semblait pas vraiment être groupie, cette jolie demoiselle, sinon elle aurait immédiatement reconnu Xavier quand il était assis sur le banc, là-bas, dans la neige, qui faisait maintenant un triste monument de solitude, vestige de quelques phrases osées de Xavier et du calme moment d'une petite conversation entre deux futurs amants.

Xavier sortit de ses pensées et continua de fixer ces deux émeraudes au moyen de ses propres rubis...

Malia sentit la chaleur du liquide l'envahir, exactement comme lorsqu'elle prenait le thé durant son enfance. Elle n'avait découvert le chocolat chaud que récemment et elle devait dire que ce n'était pas mauvais du tout, et même plutôt bon. Le plaisir était encore une fois au rendez-vous. Non non n'allez pas vous imaginer des choses faisons dans le politiquement correcte (moralement aussi allons...). Durant qu'elle savourait la chaleur qui l'envahissait de tout son être, Xavier lui répondait d'une façon assez spontanée, il plaisait à la jeune femme de plus en plus. Mais ce qui fit pencher irrémédiablement l'avis de l'enseignante ce fut sans conteste le regard qu'il lui porta par la suite. Il la regardait au fond des yeux sans détourner le regard un seul instant. Elle aimait toujours les gens comme ça car ils étaient francs et ne mentaient pas.
Par contre un détail fut surprenant, il avait des yeux d'un rouge flamboyant, peu conventionnel comme couleur, elle décida donc de fouiller un peu plus loin.

"- Ce sont des lentilles ? "

Elle c'était redressée et pointait de son doigt ses propres yeux. Oh, non elle ne comptait pas parler de ses yeux toute la soirée, ils parlaient de quoi avant cette petite pause. A oui de l'endroit où elle pourrait dormir, résumons nous donc. L'hôtel cher mais elle pouvait se l'offrir, ou la voiture. Oui on va éviter la voiture il faisait froid ici hors de question. Elle réfléchissait au moyen de ne pas aller à l'hôtel sans s'inviter non plus. Après l'avoir laissé répondre, elle enchaîna par un retour au sujet initiale. Sujet qu'elle ponctua par un sourire charmeur presque qualifiable de séducteur. La jeune femme aimait ce jeu de séduction, c'était la seule chose qu'elle aimait dans les relations le début, la séduction et ce jeu de chat et de souris qui débutait alors.

"- Tu vois autre chose que cet hôtel, je ne sais pas où aller chez moi la voiture aurait suffit, mais ici c'est impossible, il fait trop froid. "

Invité

[HRP] Désoler de m'intégré aussi subitement Embarassed

, mais bon fallait bien que je joue un peu avec mon coloc! Wink

[HRP]

Allan, qui lui était à l'appartement, avait joué de la guitare une bonne partie de la journée, et ne s’aperçu pas des déplacements de son coloc Xavier durant la journée, il enchaînait solo après solo, rift après rift et étrangement, jamais le propriétaire avait été sévère à propos de la musique qui jouait trop fort, c'était un vieillard sympathique qui aimait les jeunes, probablement qu'il avait compris que le groupe de jeunes qui habitait plus haut, avait besoin de pratiquer leur musique souvent. Se vieux Jenkyns, était probablement le seul du bloc appartement à savoir que Fallen Inheritance vivait dans se bloc et un jour comme aujourd'hui, Allan devait avoir joué plusieurs heures sans arrêt et comme de fait, il entendit miraculeusement quelqu'un cogner à la porte.

*Qui est ce que sa peut bien être?

Pensa Allan, le laitier? Le facteur? Le policier? Homer? Il allait bientôt le savoir, car à peine après avoir pensé à tout sa, Allan avait déposé sa guitare sur son pied et se dirigeait vers la porte et puis l'ouvra. Après constatation, un vieux Jenkyns, le dos voûté sur sa canne, deux fonds de bouteille posés sur son nez et de long cheveux blanc en bataille le regardait d'un regard bienfaisant. Il s'adressa ainsi au jeune guitariste:

- Scuser moi, mon p'tit Allan, sa doit bin faire une coupe d'heure que tu te pratique, mais la grand-mère Mercier en bas reçois de la visite, alors elle aimerait un peu de calme, tu comprend?

Allan, avec un sourire en coin, ne pus s'empêcher d'admirer la sagesse de se vieille homme qui comprenait les jeunes d'aujourd'hui et qui savait comment "communiquer" avec eux, il était toujours sympathique en plus, sa motivait donc les deux colocs à payer leur loyer à temps, il n'hésita donc pas 5 secondes et répondit au vieux propriétaire:

- Héhé, non pas de prob, en fait j'étais sur le point de finir, j'arrête sa maintenant, alors madame Mercier va pouvoir être tranquille!

Sur un merci chaleureux et un sourire de la part de se vieille homme, Allan ferma la porte et se dirigea vers la cuisine avec l'intention d'aller manger, il chercha un peu et pendant qu'il cherchait, son esprit s'évada plus loin, en fait, elle s'éloignait vers Xavier, il était où lui au fait? Parti fêter sans lui ? Non... Faire du porte à porte pour les jeunes défavorisés? Non... faire sa job secrète de vendeur porte-à-porte de porte? Non plus... En fait c'était plus probable qu'il soit parti prendre l'air dehors et de se la croire en publique...héhé! Sur cette longue pensée, Allan tomba sur une pizza congelée, la fit cuire sous un léger rythme de musique et la mangea au complet avant de s'installer devant un bon film; 300!

Après avoir écouté cet excellent film qui datait de longtemps... Allan regarda l'heure et fut surpris de voir qu'il était 2h00 du matin, mais bon peu importe, il avait une fringale et il entendait la boîte de biscuit qui l'appelait, mais c'est après stupéfaction et horreur qu'il constata qu'il n’avait plus de lait! Un sacrilège! Personne ne peut manger des biscuits sans avoir un verre de lait à proximité, c'était une loi non écrite! Sous un éclair de génie, Allan prit le téléphone et appela son coloc, car il savait qu'il était encore parti déambuler dans les rues de Québec.

Le téléphone sonna deux coups et au bonheur du guitariste, Xavier répondit:

- Kesser???

- Hey dude tu pourrais tu acheter du lait quand tu va revenir? On en a pus icitte Koltor!! J'payerai la différence!

Et c'est sur cet appel fortement mal placé et dérangeant pour le chanteur du groupe, que le guitariste attendit sa réponse, probablement pleine de fureur et de reproche...

Invité

Xavier eut un bon sourire devant la proposition non camouflée de Malia. Ça allait définitivemment se terminer de meilleure façon que le chanteur pouvait espérer, après tout ! Il répondit à la question de Malia en pointant ses propres yeux :

- Ce sont bien des lentilles rouges, mais je ne les ôte que lorsque je me couche, et les remets au matin... peu de personnes ont vu ma vraie couleur d'yeux... mais en venant coucher à l'appartement, tu pourrais peut-être voir quelle est cette mystérieuse couleur, qu'en pense-tu ?

Xavier ajouta un petit rire avec la fin de sa phrase. Il but une nouvelle gorgée de chocolat chaud, et fixa intensémment Malia... juste un peu trop pour encore qualifier cela de décent, mais pas assez pour appeler ça impoli. Disons donc plutôt un regard intense, justement. Comme le reste de cette soirée, sans doute. Mais il y avait encore Allan, à l'appartement... bah, il devait surement dormir, non ? Un rapide coup d'oeil à sa montre lui confirma l'état éveillé du guitariste, puisqu'il n'était que 2 heures du matin. Quand on pense au loup...

- Excuse-moi, ça sera pas long... câli** !

Son téléphone cellulaire, dans sa poche s'était mis à vibrer et laissait pompeusement étaller son Powerman 5000 partout dans le restaurant calme, hurlant "Get up, Get up, Get up, Drop the Bombshell... Get up, Get...". Bon, ce n'était pas du Powerman 5000, mais bien du Fallen Inheritance, sur sa sonnerie, et c'était la voix de Xavier qui hurlait au chanteur rock de répondre, mais sur un cellulaire, qui reconnaîtrait la voix ? Xavier s'éloigna un peu, et ouvrit son téléphone de sa manière de répondre habituelle :

- Red Cadillac, kessé ?

Il entendit la voix grichonnante d'Allan lui répondre :

- Hey dude, tu pourrais-tu acheter du lait quand tu vas revenir ? On en a pus icitte, koltor !! J'payerai la différence !

Ne répondant pas immédiatement, Xavier se retourna vers Malia, lui servant son plus beau sourire chargé de toutes ses dents blanches en guise d'une nouvelle excuse et fit quelques pas, tout en retournant à son appel impromptu :

- Ke fais-là, du lait, calvaire ? Yé 2 heures du mat', men, quess tu veux j'cri** avec ton es** de lait ?? J'm'en va me pogner une fille, pis faut que môssieu rapplique et me pète ma conversation avec son bâtince de lait ??? 'garde, j'va aller en chercher, du lait, mais fini-moé c't'est* d'conversation, pis libère l'appart' au PC, sinon on pourrais te déranger... en téka, moi j'sais pas, mais mademoiselle avec ses cris peut-être !

Le tout débité à voix basse et rapidement, de sorte à ce qu'un Français venant de France n'y aurait rien compris lui-même. Xavier s'était bien fait sortir du Chinois en pleine figure il y a quelques minutes, il pouvait se le permettre sans passer pour impoli. Le chanteur attendit donc la réponse du guitariste, bouillant presque de voir ce beau moment voler en éclat à cause... d'une pinte de lait.

Invité

Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais Allan se doutait de la réaction de Xavier se qui lui donna un léger sourire aux lèvres, héhé sacré Red Cadillac! Toujours sur le gros nerf quand il s'agissait de filles... Il en avait déjà entendu des comme sa, même pire et écouta cette version ci avec patience avant de répondre sur un ton des plus amusés:

- Ouin, j'vois vraiment pas comment à pourrait crier tsé... J'dis pas si sa serais moi qui dormirait avec... mais bon puisque c'est pas le cas...

Allan dut faire un effort surhumain pour ne pas rire et tenir assez longtemps pour entendre la réaction de son coloc, mais puisqu'il était tard et qu'il était fatigué, il ne put se retenir plus longtemps et éclata d'un rire fortement amusé. Après quelques secondes de bonne rigolade... bref pour le guitariste au moins, celui-ci répondit au chanteur:

- Bin non dude pleurs pas s'tait des jokes! Prend le pas mal j'niaise tu sais bin! Entouka, j'va dormir a l'aparte, j'ai pas envi de dormir chez Gaétan... Bref, sur ce j'te laisse sur ta séance de cruise avec tes groupies, et oublie pas le lait! Et merci en passant...

Allan raccrocha, Xavier avait probablement raccroché bien avant que lui est décollé le téléphone de son oreille tellement il était pressé... Avec des félicitations de sa part, Allan s'en alla dans le salon, s'assit sur le divan et s'arrêta 5 secondes pour penser... Est se que Xavier était vraiment entrain de flirter avec des groupies ou il niaisait, bref vu sa réaction probablement pas... Il se dit qu'il n'avait pas vraiment à s'en faire pour le "bruit"", il n'avait qu'à écouter de la musique pour espérer ne rien entendre, c'était bien le dernier bruit au monde qu'il voulait entendre de toute manière... Toujours dans ses pensées, Allan s'étenda sur le divan et continua de penser, mais cette fois à lui, est se que c'était normal de ne pas trop aimer le fait de profiter des groupies, bien sûr il n'accusait pas Xavier de le faire, mais bon rendu à se stade il ne savait plus vraiment quoi penser... Sur ses nombreuses pensées, il s'endorma sur le divan, rêvant à mille et une choses, avec Xavier qui allait probablement arriver dans l'heure qui allait suivre...

Malia sourit à la proposition, soit il était comme elle, soit il ne l'était pas et il espérait une suite. Dans ce dernier cas, il allait être déçu c'était certain, enfin bon il serait toujours temps de repasser par ici au besoin. Malia savait effrayer sous ses allures de petite fille sage et charmante. On pouvait la qualifier ainsi si on lui retirait sa personnalité ou si on la croisait dans la rue.
Xavier s'excusa, il devait visiblement répondre. Cela n'était pas très grave, la jeune femme se retrouvait seule, mais elle y gagna une information importante tout de même, il était chanteur sans doute. Restait à savoir s'il démentait ou non par la suite. Lorsqu'il reviendrait, après ce coup de fil brutal...

Pendant ce temps au lieu de l'observer s'énerver au téléphone, ce qu'il fit un bon moment, elle observa le banc où ils s'étaient rencontrés. Seul, abandonné, dehors sous la neige. Une neige fine qui n'arrêtait pas de tomber depuis qu'ils étaient rentrés à l'intérieur. Pourtant elle semblait vouloir reprendre du poil de la bête, les flocons grossissaient, une caractéristique qui semblait se propager petit à petit et qui resta dans le temps. Oui la neige fine et douce qui fondait presque instantanément c'était désormais transformée en de gros flocons duveteux au regard.
Elle tourna la tête pour voir où il en était avec son coup de fil, et vit qu'il n'avait toujours pas fini. Elle s'installa de façon à le voir juste en face d'elle, ce qui lui permis de voir que les adolescent avaient quittés le bar, puis elle le regarda. Il s'énervait, et bien qu'elle ne comprenne rien à son langage elle trouvait cela absolument charment. La fatigue sans doute lui faisait voir les choses de cette façon, ou peut être simplement qu'il ne ressemblait en rien aux hommes qu'elle côtoyait habituellement... Il n'était pas un mercenaire ni un fou furieux des sensations fortes semblait-il. Non, c'était un chanteur vivant dans son Québec et parlant un langage assez étrange il faut avouer... Le menton délicatement posé sur ses mains, elle l'observait en souriant et en rêvassant sans doute, car elle regardait dans le vague, elle ne remarquait même pas que le bar était en train de fermer, les serveurs commençaient à nettoyer la cuisine et les tables vides.

Invité

Xavier, bouillonant contre l'intervention mal placée d'Allan, écouta la réponse de celui-ci, qui ne trouva rien de mieux à faire que de vanter ses mérites au lit. Il méritait bien de parler un peu seul, aussi le chanteur éloigna le téléphone de son oreille et entendit encore Allan débiter ses sornettes concernant des groupies, du lait et même Gaétan. Ne voulant pas vraiment savoir quel était le lien entre ces trois éléments, Red Cadillac raccrocha sans rien de plus... et Allan avec son lait... il pouvait toujours bien espérer, il déjeunerait au Pepsi, non mais ! Des céréales trempées dans du Crush à l'orange, quoi de mieux ? Tout, en fait...

Xavier retourna vers la table, plantant avec ardeur ses yeux dans les émeraudes de sa partenaire, savourant d'avance les quelques instants qui les relieront ensemble avant de les séparer pour un futur indéterminé. Xav n'était certes pas prêt à prendre part à une vie stable, lui qui passait son temps à se promener sur le globe en jouant, il était donc inutile de mentionner la possibilité d'une relation stable avec une demoiselle. Surtout lorsque ladite demoiselle est une touriste en voyage, qui plus est ! Ils passeront surement la nuit dans son appartement, Red Cadillac lui offrira le déjeuner (hmmm... dans ce cas, peut-être devrait-il aller acheter du lait, non ?) ils parleront surement un peu, la demoiselle aura probablement droit à un petit concert privé de la part de Xavier et son co-locataire, puis, après avoir pris les numéros de l'autre, Malia partirait et ils ne se reparleront plus... Voila ce qui se passerait, à moins d'avis contraire du destin, selon Mr. Red Cadillac.

Notre voyant en herbe retourna donc s'asseoir, comme je disais, en plantant ses rubis dans les yeux de Malia... ou était-ce l'inverse ? Enfin, peu importe, les deux se fixaient intensément du regard, qu'est-ce que cela peut bien changer entre qui regarde qui ? À voir cette sorte de courant qui reliait chacun de leurs yeux, on aurait pu croire que le monde autour avait disparu et qu'ils étaient déjà arrivés à la chambre de l'appartement du chanteur... mais ce n'était pas le cas, donc un Xavier bien habillé s'installa devant une Malia décemment vêtue, tout en ajoutant :

- Donc, je disais quoi, déjà ? On parlait d'aller se "reposer" chez moi, c'est ça ?

Red Cadillac se rappelait avoir dit quelque chose sur ses yeux, mais n'était plus trop sûr de cette affirmation, aussi il esseya ce qu'il avait en tête. Les guillmets ne sont pas vraiments présents, dans sa phrase, mais comme il exprima ce qui lui passait dans la tête, il plaça un ton différent sur le mot "reposer" sans vraiment le vouloir... même si jusqu'à présent, les sous-entendus semblaient avoir bien attiré Malia, non ?

Malia sursauta lorsque Xavier vint s'asseoir en face d'elle. Pourtant ce sursaut ne la dérangea guerre, il était discret et tout à fait descend. La seule chose que la jeune femme voulait à ce moment là était de l'embrasser de tout son saoule comme cela faisait un moment qu'elle ne l'avait pas fait. Enfin si la veille elle avait donné un baisé à un journaliste new-yorkais, mais un baisé isolé n'était rien en comparaison avec ce qu'elle s'apprêtait à faire. Ils s'observaient tous deux, les yeux dans les yeux laissant le silence se faire, jusqu'au moment ou Xavier interrompu cette sensation de bien être total en rompant le silence. Il réitérait son invitation et l'enseignante ne la refuserait pas, ou pas vraiment.

"- Si cela ne te pause pas de problèmes, j'en serai-ravie. Mais dis moi, c'était bien toi qui chantait ? "

Elle avait toujours été curieuse, et cela ne s'arrêterait pas aujourd'hui. Elle prit donc la peine de lui demander si c'était bien lui qui chantait. Ils avaient le temps non avant d'aller dormir. Au pire, si le bar fermait ils n'avaient qu'à retourner sur le banc discuter un peu, c'était peut être quelque chose de mal venu pour lui, mais Malia ne rentrait jamais chez les gens sans les connaître un minimum, même si pour cela, elle devait utiliser la ruse. Elle était prête à le faire, tout comme à s'abandonner dans ses bras et tant d'autres choses. Elle espérait simplement que cela ne contrarierait pas son pouvoir et que comme la dernière fois, elle ne ferait pas poussier une forêt vierge dans la chambre de son partenaire. Cela ne risquait pas grand chose, mais on ne savait jamais.

Invité

Fichu cellulaire et fichu Allan, par les 12 enfers, elle avait entendu que c'était Xavier qui chantait ! Bon, on reste calme et on s'énnerve pas, Red Cadillac, si cette fille avait vraiment connaissance du band Fallen Inheritance, elle l'avait cachée jusqu'à maintenant, et elle ignorait se tenir devant un quelconque chanteur... donc pas de quoi s'énerver, juste avouer la vérité, tout sera impec' !

- ... Ouais, c'était ma voix, ça. Chacun ses professions et occupations, et mon métier, c'est de chanter.

Xavier estimait s'en tirer pas trop mal. Son sourire ne s'effaça pas pour si peu, il faudrait qu'une bombe lui tombe dessus pour ça. Surtout en la charmante compagnie de Malia, sincèrement. Red Cadillac laissa tomber la fin de sa phrase comme une invitation à ce que Malia en dise plus sur elle-même également. Il réorganisa sa tête pour quelques instants, maintenant, c'était le temps des paroles et plus tard sera le tour des actes. Après tout, il voulait bien en savoir un peu plus sur cette charmante demoiselle lui aussi, non ?

- Fallen Inheritance, si tu connais. Sinon, c'est pas vraiment grave... et toi ? Ton métier ?

La tête de Xavier ne répondait plus tout à fait, aussi il commença à détailler chaque recoin du visage de la jeune femme qui pourrait être une cible des lèvres du chanteur pour augmenter le plaisir de la demoiselle. Bien sûr, chaque personne avait son recoin nerveux dans lequel un énorme paquet de nerfs n'attendait que d'être chatouillé pour se réveiller, et la difficulté de la soirée serait surement de trouver celui-ci...

Malia sourit de satisfaction, elle avait bien reconnu la voix de cet homme qu'elle connaissait à peine. C'était agréable de voir combien son ouïe c'était développée avec le temps. Lui semblait gêné de devoir répondre à cette question, et l'enseignante ne comprenait pas pourquoi. Puis elle eu une idée du pourquoi qui la fit sourire, elle une groupie ? l'idée était tellement farfelue, elle écoutait des chansons bouddhistes la plus part du temps.
Il lui sourit, sourire qu'elle rendit aussi tendrement que possible. Il la dévisageait et elle trouvait cela très agréable. Par contre elle ne savait pas du tout quoi répondre à sa question. Son métier à elle ? Et bien elle n'en savait pas grand chose, elle avait changé si souvent que ce n'était pas vraiment quelque chose de descriptible. Afin de réfléchir, et voyant les regards des serveurs se faire de plus en plus pesant sur eux, elle prit son écharpe, sa veste et son bonnet, prit tout son temps pour les revetir, et se leva ensuite. Elle n'avait prononcé aucun mot, et se pencha à l'oreille de Xavier.

"- Je crois qu'on va finir par se faire virer, et je déteste ça. "

Elle mit fin à son murmure, en se redressant elle attendit qu'il se lève pour lui ouvrir la première porte. Une fois dehors elle lui dirait la vérité, mais pas besoin de s'éterniser sur ce qu'elle enseignait sauf s'il le lui demandait à posteriori, là il faudrait qu'elle trouve quelque chose d'amusant à faire. Il lui ouvrit la seconde porte ce qui lui permis de passer, et une fois dehors elle rougit, gênée.

"- A vrai dire, je n'ai pas vraiment un métier. J'ai été convoyeur au Japon jusque mes vingts ans, puis guide dans un musée en Espagne, et maintenant je suis enseignante depuis un an. "

Elle avait parlé assez vite comme pour alléger ses capacités, tout ce qu'elle avait été amenée à faire dans sa vie. Ce qu'elle venait de dire n'était pas grand chose vu qu'il ne serait jamais un nombre incalculable de choses qu'elle avait été amenée à faire, mais c'était déjà énorme, elle n'avait que 24 ans après tout... Elle remarqua ensuite qu'elle n'avait pas précisé où elle enseignait, c'était mieux ainsi, moins de gens à l'extérieur de la Fac savait où elle se trouvait, plus certaine était sa position. La GC pouvait être partout, et c'était impensable de la voir débarquer sur l'île...

Non mais c'était quoi cette endroit!? De la neige à profusion, de la "slush" dans les rues et une température parfaite pour un ours polaire! Comme si faire équipe avec 'lui' ne suffisait pas! Non mais, il n'était même pas VRAIMENT avec eux; bon, d'un sens oui, mais en même temps… Ah et puis zut, allez, on essaie de se concentrer sur les bons côtés de la place… Bon, ça avait un certain charme, le genre de charme chaleureux que jamais Miami ne pourrait gagner à cause du climat. Et bon, elle avait aussi réussi à trouver quelques magasins intéressant un peu plus loin et il serait sans doute bien d'aller y passer un weekend avec sa 'best' un de ces jours. MAIS! Pas avant l'été!!! Pas question de se faire prendre deux fois au même jeu, et il devrait déjà faire plus chaud en été… enfin, elle l'espérait. C'est sûr, ce ne serait sans doute rien de comparable à la chaleur de Miami, c'est vrai, comme coin enneigé comme ça pouvait atteindre une telle chaleur en été, mais au moins ce serait plus agréable que 'là'.

Mais bref, c'est avec sa lance derrière le dos (bah oui, elle l'avait tout le temps avec elle, ce n'était surtout pas aujourd'hui qu'elle ferait exception à la règle!) et son habituel visage de marbre qu'elle se dirigea à l'endroit indiqué. Vraiment, les gens ne savaient plus se montrer discret de ces temps-ci; ce qui tournait assez à son avantage en fait (enfin 'leur' avantage). Toutefois, elle aurait préféré que les gens manquent de discrétion dans un endroit plus agréable, les Bermudes par exemple! Bien que d'aller en Grèce aurait été assez agréable ou bien peut-être même retourner en Espagne. Mais non, elle était très souvent appelée à aller dans des endroits plus ou moins génial et les tâches comme celle-ci n'étaient jamais dans des îles de rêves. Comme quoi, on ne pouvait pas toujours avoir ce qu'on veut. Car bon, il fallait dire qu'elle pouvait y aller quand elle le voulait dans les Bermudes, et ce, en très bonne compagnie.

Mais voilà qu'elle entrait par la porte avant d'un endroit quelconque. Quelle chance pour elle qu'un livreur passe pas mal dans les mêmes moment, ainsi, elle pu faire semblant d'avoir oublié ses clés et pu entrer en même, sans avoir à alerter personne avec un bruit de sonnette sonore dans un ou l'autre des logements. Quoi, vous commencez à savoir où cette chère Kathleen était? Et bien je l'espère, car voyez-vous, elle était arrivée à l'endroit qu'on lui avait indiqué et cette jeune adulte frappa calmement à la porte de l'appartement. Bah quoi, il ne fallait pas oublier la politesse non plus.

Invité

Au même instant que quelqu'un frappait à la porte de son appartement, Xavier s'y dirigeait avec Malia.

Red Cadillac s'était levé avec les conseils de la jeune femme puis avait "oublié" un 5 dollars sur la table en guise d'excuse pour les serveurs. À nouveau, elle lui tint une porte et Xavier prit l'autre par politesse. Cette femme voulait définitivemment le narguer jusqu'au bout, bout qui se trouvait au bas de la rue, avec un camion de livraison stationné juste en face et où une femme venait d'entrer. Une fois arrivés dehors, Malia lui répondit sur son travail et Xavier trouvait visiblement ce parcours surprenant. Elle voyageait donc beaucoup, effectivement. Le chanteur ajouta, en riant de l'air plus gêné de Malia :

- Bah voyons, pas vraiment de métier ? Seulement enseignante, franchement ! C'est un super-job, enseigner ! Au primaire, secondaire... ? heu...

Xavier se rappela que seul le Canada marchait avec cet étrange système d'éducation, aussi il ajouta qu'il voulait savoir en quelle matière la jeune femme enseignait. Il donna même un choix de réponses : Langues, Mathématiques, Théâtre, Mode, Beauté ou même Mannequin. Cette femme pouvait sans aucun doute enseigner à de jeunes filles le métier de mannequin, selon Xavier. Bien sûr, le jeune mutant ne savait pas qu'il avait en face de lui un professeur de cette Faculté qui aurait pu lui enseigner à maîtriser ses pouvoirs, tout ce qu'il voulait d'elle, pour le moment, c'était ses lèvres et la prendre dans ses bras... Il n'avait que cela en tête, mais ne voulait pas l'embrasser maintenant, car dès qu'il commencerait, il ne s'arrêterait pas, ho ça non !

Il posa sa question tout en se retournant vers son bloc appartement, juste là. Un vieux bâtiment qui gardait un charme des vieilles années. Red Cadillac adressa un sourire à un livreur visiblement étonné d'être autant dérangé par les gens à 2 heures du matin. Le chanteur grimpa quelques marches puis atteignit le palier de son appartement et découvrit une femme devant la porte de son logis, pour lequel il venait de sortir la clé de sa poche de manteau. Elle cogna, mais les yeux de Xav devinrent méfiant quand ils se posèrent dans la lance qui pendait accroché dans le dos de la jeune femme. Il se retourna vers Malia, lui offrant une vue unique sur ses yeux froncés et il tendit l'index vers le haut, signifiant "1 minute", puis se retourna vers la femme à la lance et lança en Français :

- J'peux vous aider, mam'zelle ?

Malia l'avait suivit sans répondre à sa question, elle était enseignante, oui c'était un boulot super. Mais elle était aussi mutante et cela c'était quelque chose de bien moins super, cela je peux vous le promettre. Ils montèrent dans un immeuble, sans doute celui où Xavier vivait, elle le suivait assez docilement se réjouissant de retarder le moment des explications. Sa matière n'était pas conventionnel et ce peu importe le pays d'où on venait...
Lorsqu'ils arrivèrent au bon étage, la jeune femme vit une scène qui lui déplut fortement. Xavier lui fit signe en levant le bras de rester là, et il s'adressa à une femme, visiblement armée. Elle était devant chez lui, mais pourquoi ?

L'enseignante n'aimait pas cela du tout, elle était à un mètre deux, largement de quoi faire courir une liane sur le sol afin de la stopper en cas d'attaque. Elle commença par quelque chose de très simple, lancer des graines au pied de la jeune femme, même si elle bougeait, elle ne risquait pas de remarquer des petites billes claire se fondant dans le sol en vynil du couloir. La jeune femme attendit donc de voir la suite des opérations, elle regrettait déjà d'avoir laissé son arme dans la voiture, les seules fois où elle s'en séparait cela faisait tout un drame... Elle lui manquait. Enfin cette fois ci cela pouvait très bien être inutile comme arme, un couteau de chasse contre ce javelot cela ne ferait sans doute pas le poids.
Malia espérait profondément qu'ils n'auraient aucuns problèmes, car cette femme ne semblait pas commode. De l'endroit où elle était c'était assez simple de se défendre, mais pour Xavier c'était tout autre chose.