[Indonésie] [PV Malia] Une course bien arrosée!

Invité

Brooooooooooooooooooooooooooooooooom, mrooom mrom, broooooooom!(1)

La moto filait comme le vent sur une route indienne, cabossée et pleine d'ornières; le genre de routes où même un 4x4 blindé aurait hésité à s'aventure sans une bonne assurance et un p'tit verre pour se donner du courage. Mais pour Charlie Withmore, ce n'était qu'une bonne petite ballade digestive après un bon repas! Etant donné que le MIL n'avait pas grand chose à faire ces jours-ci (je considère que ce post se passe après la mission de prise d'otage), et que le capitaine s'ennuyait, il avait décidé d'aller faire un tour dehors. Il n'avait pas trouvé Vitalie -sans doute occupée à faire languir ce pauvre Spyke éperdu- et s'était contenté de griffonner un petit mot qu'il avait placardé sur le panneau d'affichage des notes importantes, histoire que les autres savent où il était passé. Kélian allait surement râler, mais notre Withmore, vous vous en doutez, s'en souciait comme de son premier poil de barbe. Si il avait décidé de se dédier au MIL, il n'avait pas pour autant l'intention de se mettre au pas et d'adopter un quelconque protocole.

Aussi, pour changer de la routine de la base, il avait emprunté une vieille moto qui traînait dans un coin du hangar sous un tas de décombres. Elle était vieille et il devait manquer quelques pièces, mais elle en avait dans le ventre. Sans doute que Logan avait dû s'amuser à la bricoler un peu; ce n'était pas le vieux matériel à retaper qui manquait, au MIL. Charlie ferait attention à ne pas l'abîmer; enfin, pas trop. (2)

Après un bon petit dîner dans un restau local qui le changeait agréablement des rations de la base -et puis les chocapics, ça allait un moment- il avait profité un peu dela cuisine traditionnelle indonésienne et il s'offrait maintenant une petite ballade cheveux z'aux vents pour digérer, et parce que ça faisait longtemps qu'il n'avait pas roulé à fond la caisse sur une route défoncée. Ca lui avait manqué: ce genre d'activité avait toujours son charme! Il ne manquait plus qu'une bonne course-poursuite, voir une fusillade, une ou deux explosions et une jolie fille!

D'ailleurs, en parlant de jolie fille, voilà qu'il y en avait une dans son champ de vision, alors qu'il rejoignait un croisement qui n'avait que le nom de sa fonction pour le définir comme telle. Ah ben ça, une femme à dos de moto qui mangeait la route comme du pain de mie après le bol de Nesquick (tm) du matin, ça ne courrait pas les...ben, les routes. Non pas que Charlie soit misogyne; à vrai dire, les hommes qui roulaient à fond la caisse sur ce genre de circuit étaient également peu courants. Cela dit, il y avait Charlie pour l'instant, et on pouvait dire que ça suffisait largement...

Bon, quoi de mieux qu'une bonne poussée sur les gaz pour faire connaissance? Accélérant l'allure de sa vieille guimbarde, Withmore alla jusqu'à rouler à la hauteur de la femme, dont il ne pouvait apercevoir le visage derrière le casque(en supposant que Malia porte un casque; sinon, j'éditerai!^_^), il lui dédia un sourire typiquement "Charlie" avant de la dépasser (Charlie, en bon inconscient de la vie, ne portait pas de casque. Ca applatissait ses cheveux rebelles et lui donnait l'air d'une tige de carote). Qui sait, il allait peut-être bien s'amuser?

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(1) Je sais pas si une moto fait vraiment ce bruit là, mais c'est moi qui décide, na! Si j'avais voulu qu'elle fasse "blankblankblank", elle aurait fait "blankblankblank", na!

(2) Vous voyez les bons vieux James Bond, quand James promet à Q de ramener la voiture en état? Et bien rappelez-vous ce qu'il en est à la fin...

Malia avait décidé de découcher. Pour une fois cela pouvait être agréable de faire un tour sur le continent et de faire rugir le moteur de sa moto. Elle était depuis un certain temps déjà dans la remise de l'établissement. Elle avait laissé un message sur la porte de sa salle de cour comme quoi elle s'absentait deux jours voir trois, daté et signé tout irait bien. La veille de son départ elle avait sortit son véhicule et l'avait fait rouler.
Le démarrage avait été assez laborieux, alors elle avait tout passé en revue et avait enfin trouvé ce qui clochait, la chaîne de la transmission était déréglé. Elle avait du mal en plus à la régler, enfin bon après une journée de travail le véhicule était fin prêt à rouler et rouler vite... Le professeur pourtant calme et même distante par rapport aux autres était aussi quelqu'un qui adorait cette sensation de vitesse et de compression. Une course cela faisait bien longtemps qu'elle n'en avait pas fait et cela risquait de ne pas lui arriver durant une sortie aussi courte, enfin on ne sait jamais.

La veille au soir de son départ elle trouva un hôtel agréable et définit grossièrement son parcours dans les rizières et autres paysages fantastiques de l'indonésie. Elle connaissait un restaurant à une demi journée de la faculté, pour le soir c'était parfait. Elle prépara donc un sac avec le matériel minimum, une trousse à outil minimaliste, en cas de panne cela allait être bien pratique, de quoi se changer et une trousse de toilette contenant une pharmacie. Oui mieux veut être prévoyant, et on l'était lorsqu'on savait donner les soins de premier secours. On ne savait jamais sur quoi on pouvait tomber.
Un couteau de chasse toujours utile pour se défendre, elle ne le quittait jamais lorsqu'elle était convoyeur... Et une tenue appropriée qu'elle choisirait le lendemain et tout irait bien. Elle s'endormit donc afin de prendre la route le lendemain laissant son travail de professeur loin derrière elle le temps de quelques jours. Elle en avait besoin de ne plus voir de pouvoirs et d'élèves. Ce n'était pas son monde ici c'était le monde des enfants, le monde de mutants qui ne maîtrisaient pas leur pouvoir, et elle ne le maîtrisait plus voir même plus du tout.

Le lendemain elle enfila un jean à la fois agréable et robuste, le vêtement épousait sa peau comme une fine pellicule, et pourtant elle ne le sentait pas la serrer, non c'était parfait. Un tee-shirt blanc, une veste chocolat et des bottes à talon haut de la même couleur. Une paire de lunette de soleil dans la poche de son sac, tout était là ainsi que la carte et les adresses utiles. Elle avait un téléphone afin que la faculté puisse la joindre en cas de problèmes. Tout était donc fin prêt. Elle verrouilla sa porte rangea la clé, installa son véhicule sur le bac la menant sur la terre ferme et nous y voilà, son long voyage en terre inconnu.
Durant toute la journée elle roula profitant du paysage malgré son casque et son accoutrement tenant plus que chaud sous ce soleil de plomb. Elle s'arrêtait afin de boire l'eau qu'elle avait eu la sagesse d'emporter, puis au bout de plusieurs heures à rouler parmi les rizières ne croisant que des travailleurs, elle s'arrêta pour se restaurer. On lui attribua une place sans le moindre problème, une étrangère parlant la langue du pays même assez mal recevait un honneur certain selon le maître d'hôtel du restaurant. Elle était en vacance, elle pouvait se faire plaisir non ? Disons que oui, soyons fou. Enfin bref elle ne se fit pas non plus trop plaisir, elle ne prit aucune goutte d'alcool elle avait encore de la route. L'après-midi fut un peu plus peuplée, après une petite sieste dans les champs sous un arbre elle repris sa route et arriva au restaurant prévu. Il y avait du monde, mais encore des places, heureusement pour elle. Elle ne prit pas une seule goutte de saké encore une fois. Avant de partir, elle se renseigna sur un hôtel dans le coin. Comme elle s'y était attendu il n'y en avait pas avant un moment, enfin elle nota l'adresse, et chercha le lieu sur sa carte. Cela allait en une petite demi heure elle y serait. De quoi faire des folies en route en somme.

En chemin elle entendit le bruit d'un autre véhicule à grande vitesse, la jeune femme était toute excitée si bien qu'elle retira son casque afin d e mieux entendre le bruit et donc de se diriger vers lui. Elle regrettait aujourd'hui d'avoir brûlé la maison de ces parents elle était tout proche du tas de cendres et des tombes brûlés, mais bon c'était du passé Lorsqu'elle entendit le bruit se rapprocher et surtout qu'elle reconnu le bruit si caractéristique d'un engin à deux roue appelé motocyclette (oui, oui pour les fans de moto ce n'est qu'une abréviation) elle remit son casque et fonça. Ils allaient se retrouver au carrefour et là sans doute se lanceraient-ils un petit défit, mais une fois au carrefour il accéléra, l'invitant à faire la course. Il l'a connaissait mal elle relèverait cela sans le moindre problème, elle connaissait parfaitement cet endroit, une autre course poursuite s'y était déroulé.
Pour l'heure la seule chose qu'elle voyait était qu'il n'avait pas de casque et qu'il risquait la mort surtout à cette vitesse et dans cette zone, elle réfléchit donc à la topographie du terrain et se rappela d'un raccourcis, c'était à droite dans un tout petit chemin impraticable en voiture, mais en moto, qui plus est en trail comme Malia le faisait. Elle coupa donc le fromage et se retrouva nez à nez avec l'autre véhicule. S'il ne s'arrêtait pas et bien il faudrait agir autrement, jouer le jeu jusqu'au bout dans doute. Pour l'heure, elle releva sa visière un peu crotté par des insectes et de la boue dévoilant ainsi son visage et quelques mèches de cheveux caché sous sa veste, leur longueur n'était plus si impressionnante de face, par contre de dos ils atteignait une certaine longueur (pas non plus des mètres de long c'est quoi ces idées... raaa je vous jure). Elle avait un autre casque rangé dans son sac, elle se baladait presque toujours avec, à défaut elle avait bidouillé le véhicule de sorte qu'elle puisse y installer un coffre, bien pratique pour son jogging en dehors de l'île...

Invité

Ah ah, la conductrice avait coupé son moteur et arrêté son véhicule; touché par cette marque d'intérêt certain (si si!), Charles fit demi-tour, s'offrant un virage en épingle à cheveux pour l'occasion, et vint s'arrêter à hauteur de la belle inconnue. Car en effet, elle était pourvue d'un fort joli minois, maintenant qu'elle avait relevé sa visière; des traits délicats qui cachaient une certaine expérience, et des yeux profonds, intenses, qui brillaient d'une lueur qui donnait à Withmore l'envie d'en savoir plus. Quelques mèches de cheveux foncés dépassaient de son casque et encadraient son visage élégant, lui donnant l'air d'une sorte d'amazone moderne au port altier. Et si il en croyait son regard de professionnel, le reste n'était pas mal non plus...

Mettant pied à terre, le mercenaire toujours aussi bien mal rasé sauta sur le sol, les pans de son manteau noir flottant derrière lui. Il ne faisait même plus attention à ce genre de détails; avec le temps, ils avaient pris l'habitude de se faire tout seul, histoire de ne pas contrarier le bonhomme. Sûr de lui, il fit les quelques pas qui le séparaient de la motarde et releva les lunettes de soleil qu'il avait sur le nez. Passant une main dans ses cheveux désordonnés par le souffle de la course, Charlie dédia un sourire éclatant à la femme qui le regardait fixement, un sac entre les doigts. Se penchant légèrement, Charles y reconnut un casque de rechange, et comprit qu'il était tombé sur une fille à cheval sur la sécurité routière... Mais jolie comme elle était, et qui plus est capable de rouler sur des routes pareilles, il n'allait pas abandonner pour si peu!

Amusé par l'air sérieux de l'inconnue, il se fendit d'une révérence charmeuse avant de lui tendre la main:

"Charles Withmore. Ravi de voir que je ne suis pas le seul à apprécier une vadrouille sur ces routes si bucoliques! Heu... le casque, là, c'est pour moi?"

Et puis, ça n'allait pas le tuer! C'était même censé le préserver de la mort, non? D'accord, sa chevelur n'allait pas aimer, mais il s'en remettrait. Withmore n'était aucunement un homme coquet, mais sa tignasse possédait la particularité de tenir plus de l'animal vivant qui aurait élu domicile sur son crâne que de la belle coiffure bien disciplinée. Des cheveux comme leur possesseur: ils aimaient être libres. Et oui, tout ça pour un casque, mais Withmore avait le sens du style; c'était une question d'impératif, comme toujours.

"Alors, je mets ce machin, et on voit de quoi ces deux bécanes sont capables, c'est ça? Il y a un petit hôtel à quelques kilomètres d'ici... Le premier paie un verre?"

Il était direct, mais il n'aimait pas tergiverser; et puis il restait tout à fait convenable, non? Notre capitaine espérait vivement que la demoiselle allait jouer le jeu; il n'aurait rien contre un peu d'action en bonne compagnie...

Malia avait coupé son moteur et attendait qu'il ralentisse, mais au lieu de ça il passa devant elle comme si de rien était avant de faire un virage en épingle à cheveux. Elle le regardait agacée, incorrigible ce mec comme elle les détestait, enfin une course c'était se dont elle rêvait depuis un certains temps déjà, et même avec un homme tel que celui-ci. Il se passa une main dans les cheveux puis dans un grand sourire et un regard insistant, il se fendit d'une révérence. Pour la tentative de charme il se débrouillait pas trop mal, mais ce qui impressionnerait la jeune femme serait qu'il la batte.

"- Charles Withmore. Ravi de voir que je ne suis pas le seul à apprécier une vadrouille sur ces routes si bucoliques ! Heu... le casque, là, c'est pour moi ? "

Bien entendu que c'était pour lui... Elle n'allait pas en plus s'arrêter et le poursuivre simplement pour ses beaux yeux ! Non elle n'avait pas envie de devoir le mener à l'hôpital du coin c'était trop dangereux pour elle, bien trop dangereux. Elle avait un vieil homme à voir dans le coin, elle ferait ça durant la course le raccourcit qu'elle connaissait devrait lui faire gagner du temps ou peut être demain, enfin la nuit c'était mieux elle se ferait moins repérer. Oui ce soir pendant la course, elle ne savait pourquoi, elle sentait que la soirée allait être intéressante. Elle sortit son second casque, puis referma son sac avant de tendre l'objet à ce Charles.

"- Alors, je mets ce machin, et on voit de quoi ces deux bécanes sont capables, c'est ça ? Il y a un petit hôtel à quelques kilomètres d'ici... Le premier paie un verre ? "

Direct, voilà ce qu'il était, mais cela étrangement le professeur matériel aimait. C'était une qualité immense de savoir ce qu'on voulait, savoir où l'on allait aussi. Et l'hôtel qu'il lui proposait était en plein milieu de ce village qu'elle avait du fuir en compagnie d'une certaine personne à la solde de l'arobase aujourd'hui disparue dans la nature.
Elle se rendit compte à ce moment là qu'elle ne s'était toujours pas présentée. Et puis elle devait discuter sur cette fameuse destination, il y avait un autre hôtel plus loin, moins confortable, mais loin de cette ville maudite... Enfin bref une petite négociation s'imposait. Une vingtaine de kilomètres c'était mieux pour une course, surtout pour elle qui devait faire un détour. Même en coupant par les chemins piétons elle aurait plus de chances de gagner si la course était plus longue. Pour se faire, elle retira son casque révélant sa longue chevelure, elle avait poussée depuis le bal de la Saint Valentin a la faculté..., et se présenta enfin.

"- Malia, enchantée. Je préférerai aller à l'autre un peu plus loin, cela mettrait plus de piquant à la course, qui plus est j'ai quelque chose à déposer chez une vieille connaissance. C'est ici, mais pour le verre c'est d'accord. "

Elle lui tendit la carte sur laquelle elle avait entouré l'édifice, enfin son emplacement et attendit qu'il accepte ou pas. L'enseignante espérait qu'il lui accorde cette faveur sinon elle allait avoir des ennuis.

"- Oh j'allais oublier, tous les chemins sont autorisés. Pour la carte gardez la je connais, vous me la rendrez plus tard. "

Invité

Waouw ! C’est qu’il avait bon goût, le Charlie ! A peine avait-elle ôté son casque pour libérer une splendide chevelure qui ne laissait pas notre mercenaire indifférent que ce dernier s’était bien décidé à ne pas la laisser filer ! Maintenant qu’il y réfléchissait, ça faisait longtemps qu’il n’avait pas croisé le chemin d’une belle femme. Il y avait Vitalie, bien sûr, mais elle avait les yeux rivés sur le mécano du MIL, et il n’avait pas envie de s’amuser à s’interposer. En fait, il avait tendance à s’encroûter, dans ces souterrains à attendre que l’action vienne à eux. Depuis quand n’avait-il pas couru les routes avec le vent dans ses cheveux et de belles créatures farouches à rencontrer !

« Malia, enchantée. Je préférerai aller à l'autre un peu plus loin, cela mettrait plus de piquant à la course, qui plus est j'ai quelque chose à déposer chez une vieille connaissance. C'est ici, mais pour le verre c'est d'accord. »

Charles fit quelques pas pour venir se glisser derrière la dénommée Malia –en en faisant le tour du regard par la même occasion- afin de jeter un œil sur la carte. Haussant mentalement les épaules, Withmore gratta sa barbe naissante :

« Bah moi ça me va, Malia. J’ai rien contre rallonger la balade, ça rendra le verre plus intéressant ! »

Il revint se placer face à la femme, et s’empara tranquillement du casque qu’il fit tourner ente ses mains pour mieux y jeter un œil. Bon, ben quand faut y aller, faut y aller… Sans plus de cérémonie, il se coiffa de l’objet, prenant soin d’y caser tous ses cheveux afin de ne pas être gêné pendant leur équipée. Il ne baissa pas encore la visière, et prit le temps de rendre sa carte à Malia :

« C’est gentil, mais je connais le coin moi aussi. » Et c’était vrai ; comme on le sait, il fallait très peu de temps à Charles Withmore pour s’adapter à un nouveau coin et passer pour le plus au courant des indigènes. Et puis, si on prenait toujours le chemin le plus direct, où était le piment dans l’affaire ? Enfin, il ferma son casque et se dirigea vers son propre engin, avant de se tourner encore une fois :

« Ca fait un moment que j’ai pas roulé en bonne compagnie ; et puis, rien de tel qu’un peu d’action. »

Il sauta sur sa selle, et posa nonchalamment ses mains sur le guidon :

« C’est quand vous voulez ! »

C’est parti !

Malia prit le temps de ranger son sac, ce qui lui prit une minute même pas. Bon elle savait déjà par où elle allait passer, la route défilait dans sa tête tout comme lorsqu'elle était convoyeur il y a un bon moment déjà, une éternité aux yeux de la jeune femme mais cela faisait 4/5 ans à peine qu'elle avait quitté l'arobase. Elle avança son véhicule afin de se placer à côté de Charles, puis elle remit son casque rangeant si on peut appeler ça comme ça ses cheveux sous sa veste. Une fois la visière baissé, elle débuta le décompte il était prêt après tout.

"- Trois, deux, un, partez !"

Son anglais était parfait dans cette situation, bien que faire ce décompte en chinois ou en japonnais lui venait plus spontanément, elle avait fat des progrès en anglais voilà tout. C'était un peu normal à force de ne parler que ça durant ses cours et ses conversations avec les élèves.
Malia prit un excellant départ, elle fila tel une flèche avant de tourner à angle droit entre deux rizières dur un chemin pas plus grand qu'une roue et demi, pas le droit à l'erreur donc. Quand à Charles qui la suivait, elle n'avait pas été bien sympathique, bien qu'elle l'est prévenu qu'elle tournait elle avait sans doute du perturber sa trajectoire. Ensuite, elle continua sur une route menant plus au nord, elle se rendait sur la route du premier hôtel et gardait cette route de terre battue bien entretenue sous sa roue. Elle filait à toute vitesse ayant parfois du mal à redresser les imperfection du sol elle devait être à environ 200 km/h là. Un petit coup d'oeil sur son cadran et ses craintes furent vérifiés, 210. Elle était un peu folle lorsqu'elle faisait des courses, mais là elle devait de nouveau couper à travers des rizières.
Elle baissa un peu l'allure, mais elle resta tout de même à une vitesse de 180 à 190 km/h. C'est ainsi qu'elle se retrouva sur une route qu'elle avait prit en sens inverse il y a un an maintenant. Elle se rendait chez elle, sa première demeure, celle qu'elle avait habité quelques semaines tout au plus, le but était de faire d'elle un mutant très puissant et dans l'ensemble ils avaient plutôt bien réussit, Malia était en pleine découverte de nouvelles possibilités, mais c'était très excitant de voir tout ce dont elle était capable. Lorsqu'elle passa devant la tombe de ses parents, elle s'arrêta et descendit de son véhicule quelques instants seulement afin de se recueillir. Les tombes avaient souffert de l'incendie qu'elle avait causé, mais dans le noir cela ne se voyait pas plus que ça, la nuit avait fini de tomber à l'instant même où elle était descendu. Elle en profita donc pour faire pousser une plante magnifique se nourrissant du sol riche et de l'eau qu'il contenait plus en profondeur, les fleurs que ces plantes arborait étaient tout bonnement magnifique, irisées au couleur de l'amour éternelle qu'ils lui avaient offert dans sa prime jeunesse.
Elle reparti au bout de deux minutes vers le voisin qui était sa destination. Elle n'avait pas été très sympathique avec lui et tenait à se racheter. En arrivant prêt de chez lui elle arrêta son véhicule après avoir ralentit, et observa les lieux. ils avaient changés, plus de bac à fleur sur la balustrade, et il voulait se faire une sorte d'arc de roses au dessus de son entrée. La jeune femme eut alors une idées sympathique, elle ajouta des roses à l'entrée afin qu'elle soit complète et fit courir sur la balustrade des plantes verdoyante qui fleurissait le jour contrairement à celle de ses parents qui restaient fleuries aussi bien le jour que la nuit.
Elle prit le temps d'écrire un petit message en laotien qui s'excusait platement pour ce qu'elle lui avait fait enduré. Puis elle repartit évitant le village qui la détestait. Elle avait du retard sans doute, ses deux arrêts avaient été longs. Elle revint bien vite sur la route du second hôtel espérant y retrouver son adversaire. Elle avait été la plus rapide possible et s'il avait continué sur la route principale il avait perdu beaucoup de temps. Enfin il disait connaître les lieux donc c'était peu probable.

Invité

"Et pas de blagues, sinon on te…"
Le type ne termina pas sa phrase, fauché en pleine diatribe par un direct au menton qui le fit légèrement décoller du sol avant de le faire basculer en arrière dans la poussière. Un sourire carnassier sur les lèvres, Charlie Withmore massa son poing fermé en un geste purement théâtral : quand on a du métal sous la peau, on absorbe assez bien les chocs pour ne pas avoir mal soi-même, surtout quand on rencontrait quelque chose d’aussi mou que la face du bouseux qui gisait à terre, assommé et avec probablement quelques dents en moins.

« Sinon quoi ? » s’enquit nonchalamment le mercenaire, tranquillement adossé contre sa moto et pas le moins du monde effrayé par les trois autres loubards des campagnes qui l’encerclaient. Ils avaient suivi l’action avec des yeux ronds, un peu comme des poissons rouges qui auraient cru avoir à faire à une crevette quand ils se retrouvaient nez à un nez avec un requin. Un requin qui souriait littéralement de toutes ses dents.

Plus vif, mais aussi plus bête, que ses amis, celui qu’on surnommait Œil-de-Bœuf eut la bêtise de répondre :

« Sinon… » Son front se plissa un instant sous l’effort de la réflexion ; d’habitude, les voyageurs isolés à qui lui et sa bande tenait de embuscades le long de cette vieille route ne réagissaient pas ainsi. Mais le gourdin de métal tordu qu’il serrait dans sa main droite dut le rassurer assez pour que son cerveau daigne trouver une suite logique : « Sinon, on te casse la tête, étranger. Et on donnera ton cadavre aux chiens. »

« Ouais, et après on tuera les chiens et on les donnera à bouffer aux porcs ! » lança un autre bandit, tout content d’avoir compris le jeu. Mais Œil-de-Bœuf le fit taire d’un regard éteint qui se voulut mauvais, avant de reporter son attention sur ce fourbe d’étranger qui devait intérieurement pleurer de trouille devant la supériorité écrasante de son stratagème de bandit de grands chemins :

« Pour venger Petit-Chapeau ! » dit-il en désignant leur camarade étendu pour le compte. A vrai dire, Petit-Chapeau n’avait jamais vraiment compris pourquoi des brigands de leur genre se devaient de trouver un surnom, mais Œil-de-Bœuf avait été très claire sur ce point. Aussi, Petit.Chapeau avait donné comme pseudonyme la première chose qui lui avait traversé l’esprit. Comme tous ses camarades, il disposait d’un esprit plutôt étroit, et était sans doute mieux là où il était que debout face à Withmore.

Ce dernier, follement amusé par un tel imprévu – bien que déçu par le manque de vivacité évident de ces piètres racailles locales – se contentait d’observer, se demandant lequel d’entre eux allait commettre la première erreur. Ce fut Escabeau-Brillant (qui avait pour habitude de penser comme Petit-Chapeau) qui voulut s’approcher du mercenaire en brandissant fièrement devant lui un couteau rouillé que Charles s’amusa follement à briser entre ses doigts durcis par le métal qui parcourait son corps. Bon, ça coupait un peu, mais un peu de sang rajoutait de l’effet. Escabeau-Brillant décampa sans demander son reste se cacher derrière son chef, qui n’en croyait pas ses yeux bovins. Mais comme il était fier, et surtout très stupide, il ne put s’empêcher d’invectiver l’importun voyageur :

« Ordure ! Tu… »

« Euh, Œil-de-Bœuf ? » hasarda le bandit qui n’avait encore dit mot (Herbe-Agile), et qui semblait un brin plus futé que ses comparses (ce qui n’était pas beaucoup, mais c’était déjà ça).

"Quoi ?!" cracha Œil-de-Bœuf.

« Il sourit. »

« Et alors ? Oh… » conclut Œil-de-Bœuf en découvrant le fameux sourire de Charles Withmore. Celui qui annonçait les ennuis.

«Il se gratte le nez avec un revolver qu’il vient de sortir. » compléta Herbe-Agile, décidemment très observateur. Les trois personnages se concertèrent du regard, ramassèrent leur camarade évanoui et détalèrent sans demander leur reste.

Rangeant son pistolet à sa ceinture, sous sa chemise, Withmore poussa un soupir déçu. Et dire qu’il n’avait même pas pu s’amuser correctement ! Bon, ben autant reprendre la route, dans ce cas. Il avait une course en route, et une séduisante motarde à retrouve au bout ! Tant pis pour la castagne, il s’amuserait ainsi une autre fois ; ce n’étaient sûrement pas les possibilités qui allaient manquer, au M.I.L.

Roulant à toute allure sur les ornières et autres nids-de-poule (sinon c’est pas drôle), Withmore eut tôt fait de rejoindre la route qui menait à l’hôtel désigné comme ligne d’arrivée. Et fut ravi d’y retrouver Malia, qui roulait elle aussi pleins gaz. Ils se retrouvaient quasiment côte à côte pour la dernière ligne droite ; voilà qui promettait d’être intéressant !

Malia entendit un bruit de moteur, quelque chose de fort, excitant, il se rapprochait. Qu'avait-il fait pour arriver uniquement maintenant cela elle ne le savait pas, mais il était là, et la route en ligne droite se réduisait lentement mais inexorablement. Elle vit une planche de bois sur la droite posée sur une grosse pierre. Pas certain que cela soit un édifice très très solide, mais il n'était pas question de perdre et qu'était le jeu si on ne s'amusait pas...
Elle fit vrombir son moteur, s'écarta vers la droite et fonça, la moto monta sur la planche sans la moindre peine, puis Malia fit un magnifique saut et une réception magnifique juste devant la roue de son adversaire de la soirée.
Elle était aux anges, mais la route se rétrécissait de plus en plus, elle s'agrandissait bientôt là elle était dans la partie la plus étroite, impossible de doubler dans s'enfoncer dans les rizières.

"- On se retrouve là-bas."

Elle lui cria ces dernier mots avant d'accélérer une seconde fois, elle ne voulait pas perdre, mais une pierre, une manoeuvre hasardeuse ou pire encore une tentative de reprendre la tête de l'homme qui se trouvait derrière elle et tout était fini.
En parlant de l'homme derrière elle, il était vraiment pas mal, bien battit, c'était le moins qu'on puisse dire. Il avait des épaules larges, que l'on pouvait deviner sous sa tenue, bien musclées. Son visage était tout à fait attrayant il fallait dire, peut être que la jeune femme allait changer ses plans pour la nuit cela semblait si alléchant... Enfin avant il fallait finir cette course et au plus vite. Elle avait envie d'un bon remontant et gratuit cela serait mieux.

Invité

La moto de Malia décolla et Charlie leva la tête pour la voir grâcieusement fendre les airs avant de ratterrir pile devant la roue avant du véhicule du mercenaire, prenant ainsi la tête de la course. Une sacrée femme, cette Malia! Et indéniablement jolie à regarder! Ouaip, il faudrait impérativement discuter de ce qui pouvait suivre un bon verre, quel que soit le vainqueur...

Sans se laisser pour le moins du monde départir, Charles garda le contrôle sur les commandes d'une main sure et ne dévia pas sa route d'un millimètre. Il ne peut toutefois réprimer un sifflement admiratif derrière son casque, et tandis qu'il mettait les gaz pour tenter de rattraper sa concurrente, un souvenir fit surface dans son esprit...

* * *

Il y a environ deux ans de cela, Charles Withmore était aussi en pleine course sur une moto, slalomant alors entre les arbres épais et les frondaisons d'une forêt où il n'était réellement pas facile de circuler hors des sentiers battus. Mais si c'était facile, ça n'avait guère d'intérêt, non?

Devant lui, sur une autre moto, il y avait également une superbe jeune femme dont les longs cheveux noirs volaient dans son sillage, cette jeune femme-ci ne portant pas de casque. Du même âge que Charlie, qui avait à l'époque 35 ans, la femme était grande et grâcieuse, ses yeux verts pétillant sous l'effet de l'adrénaline provoquée par une telle course. Elle avait le teint hâlé, qui s'accordait avec sa chevelure et sa tenue de route sombre.

"Alors, Chip, on se traîne?" lança-t-elle par-dessus son épaule, moqueuse.

Charles se rappela alors avoir grommelé quelque chose avant de faire vrombir son mentor de plus belle; cette fille avait toujours été l'une des seules personnes capables de lui casser les pieds à ce point! Et pourtant, ils se connaissaient pour ainsi dire depuis très, très longtemps. Aussi, dès qu'ils se voyaient -ce qui était plutôt rare étant donnés leurs activités respectives- ils ne pouvaient s'empêcher de se lancer dans un nouveau défi. Ce qui ne manquait pas de faire pousser un gros soupir au frère de la demoiselle, un certain Zackary, qui était la plupart du temps chargé de recoller les morceaux que les deux autres laissaient sur leur passage.

"J'me traîne pas autant qu'toi à Sumatra, Manuella!" avait rétorqué le mercenaire tandis qu'il amenait son engin à côté de celui de la femme, bien décidé à ne pas se laisser marcher sur les pieds.

La dénommée Manuella fronça comiquement les sourcils et se fendit d'une petite moue pleine de remontrance amusée:

"C'est ainsi que tu parles à ta femme, Chip?"

Oh non, elle n'allait pas encore remettre ça...

"Je te rappelle que si tu l'es, j'y suis pour rien! Et tu sais très bien que j'ai horreur que tu me rappelles cette histoire!" avait-il répondu dans un soupçon de dignité malmenée.

Manuella avait éclaté de rire, puis la course avait repris de plus belle.

* * *

Revenant au présent, l'esprit de Charlie Withmore chassa les souvenirs du passé et se concentra de plus belle sur la course qu'il vivait maintenant histoire de ne pas finir encastré dans un rocher plus tard. Hors de question de se laisser faire comme ça par une bonne femme une fois de plus, non mais! Si tout le monde pouvait se le permettre, il n'aurait plus qu'à prendre sa retraite!

Arc-bouté sur les commandes, il tirait tout ce qu'il pouvait de la machine piquée dans le hangar du M.I.L et avait gagné du terrain...lorsque les premières pièces se mirent à ccliqueter de manière inquiétante avant de se détacher de la moto pour laisser derrière elle une étonnante piste de pièces détachées.

*Je crois que Logan n'avait pas encore tout à fait fini... Qu'est-ce que ce mécano pouvait encore être en train de foutre?*

Mais la réponse attendrait, pour peu que Charlie arrive à ramener assez de bouts de moto à Spyke pour que ce dernier puisse finir quoique ce soit. De plus, hors de question d'abandonner la course! Le fameux hôtel qui servait de point d'arrivée n'était plus très loin, et Withmore étit bien décidé à tirer tout ce qu'il pouvait de cette fichue bécane jusqu'au bout, quitte à finir la course assis sur sa seule selle glissant sur le sol.

D'ailleurs, on apercevait déjà le bâtiment de l'autre côté de la route... Trop occupé à garder le contrôle sur le tas de boulons à deux roues qui partaient en morceaux pour voir où en était Malia, Charles utilisait toutes ses capacités pour se maintenir en selle et pénétra sur le petit parking de l'hôtel dans un épouvantable bruit de ferraille.

Et effectivement, une fois l'engin arrêté, on put voir Charlie assis sur sa selle trônant sur un tas de pièces détachées, un guidon de moto dans les mains. Non loin, une des roues du défunt véhicules s'éloigna en roulant suivant le sacro-saint impératif narratif avant de s'écrouler lamentablement sur le sol après les maints petits tours sur elle-même de circonstances...

Jetant le guidon, Charlie se leva et épousseta son manteau, nullement perturbé; après tout, et même si ce n'était pas le cas de la moto, il était arrivé en un seul morceau, non?

Maintenant, restait à savoir si Malia en avait profité pour le devancer; il n'avait à vrai dire pas vraiment eu le temps de s'en assurer... Aussi, il jeta un oeil à la ronde, la cherchant alentours:

"Bon, j'ai gagné ou pas?"

Ce qui n'avait finalement que peu d'importance: il avait une de ces soifs...

Malia toujours en tête vit son adversaire la remonter, gagner peu à peu du terrain. Mais un bruit étrange vint s'ajouter aux bruits assourdissants des moteurs. Elle tourna la tête et comprit d'où venait ce bruit, c'était son véhicule, il était en pièce enfin il tombait en pièce... Elle sourit et continua de foncer sans regarder où il était de toute façon il allait sans doute perdre de la vitesse à force de se faire démonter de la sorte.
Voilà le parking de l'auberge, il était vide ou presque, et leur arrivée en fanfare sur un gros coup de frein les départagea, Elle avait freinée trop tôt elle le savait et c'est ça qui fit qu'elle perdit. Un peu dégoûtée la demoiselle comme vous pouvez vous en douter. Alors lorsqu'il lui demanda qui avait gagné elle était un peu furieuse, son ton s'en faisait sentir, elle parla même dans sa langue maternelle : le chinois à cet occasion.

"- Toi et ton tas de ferraille en miette... "

Elle prit son sac, en sortit une lampe torche et se rendit sans dire un seul mot sur la route qu'ils avaient emprunté pour la course. C'était peut être un tas de ferraille, mais il roulait et ça c'était indéniable. Si ils ne ramassaient pas les pièces maintenant, demain elle n'y seraient plus c'était certain. Elle se mit donc en chasse et trouva une bonne cinquantaine de visses et écrous associés ainsi que plusieurs pièces. Visiblement il y avait eu un problème au montage enfin on voyait bien que l'engin était artisanal, mais le mécano était très doué, il faudrait qu'elle en sache plus sur lui c'était toujours intéressant d'apprendre de nouvelles choses.

Elle revint au lieu de la débâcle : un tas de pièce sur le sol de terre battue du parking, un tas immonde en somme. Elle ajouta les grosses pièce qu'elle avait trouvé aux autres et ramassa les visses et petits accessoires qui tenaient facilement dans un sac. Elle prit une bourse en plastique (autrement dit un sac plastique) et glissa le tout dedans avant de le mettre dans son sac. Elle le rendrait au propriétaire plus tard.
Elle prit son véhicule, et le plaça dans un coin dénué de lumière, plaça les pièces détachées trop volumineuses au même endroit et fit grimper une plante dessus l'obscurité permettait de ne montrer à personne qu'elle faisait cela elle même, une bonne chose pour ne fais effrayer la population ici aussi. Elle fini par retourner vers le lieu d'arrivée, attendant le vainqueur, après tout c'était lui qui invitait.

Invité

Charlie jouait nonchalamment ave son guidon désormais inutile, le lançant d'une main à l'autre. Bon, c'était pas tout ça, mais qu'allait-il pouvoir bien faire de tout ce bordel? Ca ne faisait pas tout de même, de laisser autant de chenis par terre sur un parking qui n'avait rien demandé à personne. Et avec le boucan, les curieux n'allaient pas tarder...

Tiens, Malia avait commencé à ramasser les pièces, c'était gentil ça! Du coup, le mercenaire se dit qu'il pourra ramener un chouette puzzle en 3d au mécano du M.I.L; ça l'occupera un peu à autre chose que de regarder la cheffe en bavant comme un pauvre toutou en manque. Lui occuper l'esprit, voilà ce qu'il lui fallait, au gringalet! Il serait ravi de se retrouver face à un tel défi, non? Et si ça n'était pas le cas, Charlie s'en fichait parce qu'il était bien plus costaud que le p'tit gars (à vrai dire, Charlie se considérait comme plus costaud que n'importe qui, mais bon, on ne va pas le faire retomber sur terre; ce serait moins drôle s'il devenait réaliste.).

"J'ai gagné alors? Ma parole, qui l'eut cru? En tout cas, c'était une chouette course; t'as bien roulé toi aussi!"

Il traversa le parking, toujours le guidon dans une main et la selle sous le bras, pour rejoindre Malia à qui il adressa un sourire séducteur avant de pousser la porte du petit hôtel pour pénétrer dans le hall en compagnie de la jeune femme.

"Bon, et bien j'imagine que je me dois de fêter cette victoire dignement, surtout quand je peux profiter d'une aussi délicieuse compagnie!"

Allant s'accouder au bar non loin de la réception comme s'il était un vieil habitué, il posa sans se soucier de la tête étonnée du barman guidon et selle sur le comptoir avant d'inviter Malia à prendre place.

"Alors, qu'est-ce que tu veux prendre pour commencer la soirée?"

Rien de tel qu'une jolie femme et un bon verre pour débuter une bonne soirée, non?

Malia entra et retira du bar les deux morceaux de la moto du vainqueur. Une fois posé au sol en compagnie de son sac elle prit place sur le siège à côté de Charlie et elle lui fit un grand sourire. Elle était dégoûtée d'avoir perdu mais en même temps heureuse de partager un verre avec lui. Et puis c'était agréable de se faire complimenter comme il l'avait fait. Cela lui rappelait une bonne soirée qu'elle avait eut en Espagne une homme qui ressemblait à celui-ci dans sa façon d'agir seulement. Elle lui répondit donc sans hésitation, elle adorait vraiment cette boisson une spécialité de son père adoptif.

"- Un sabre d'or pour moi s'il te plaît. "

Elle adorait cette boisson, rafraîchissante et en même temps forte. Cela serait la seule boisson alcoolisée qu'elle prendrait ce soir sinon elle allait être malade, mais quel bonheur de tremper prochainement dans cette boisson mélange de saké, whisky, jus d'ananas, rhum brun et sirop d'orgeat. Le tout était subtil et tout simplement divin.
Elle arrêta de rêvasser lorsqu'il fit la commande et le regarda. Une question lui brûlait les lèvres, enfin deux même... la première serait suffisante la seconde elle la gardait pour plus tard après tout ils avaient un peu de temps encore surtout qu'elle devait finir sa consommation et elle prenait toujours le temps de savourer ses cocktails là.

"- Au fait, tu as fais quoi pendant la course ? "

Invité

Hey, mais pourquoi fallait-il qu’elle dépose à terre ses précieuses petites affaires ? Sa selle, son guidon, qui l’avaient soutenu dans l’épreuve jusqu’à payer de leur personne alors qu’elles auraient tranquillement pu continuer à rouiller dans le hangar du M.I.L ! Elles méritaient mieux que ça ! Un bain d’huile dégraissante pour le guidon, de quoi relustrer la selle… Pffff, les femmes et leur manie de ne rien laisser traîner sur la table à leur de l’apéro !

Charlie jeta un regard d’excuse à ses pièces détachées avant de se parer à nouveau de son plus beau sourire qui n’aurait pas eu sa place dans une pub dentifrice vu que le mercenaire se les lavait en tout et pour tout à peine trente secondes par jour. Pour l’haleine. Parce que ses quenottes –comme absolument tout chez lui- étaient de véritables forces de la nature, oui ma bonne dame, et avec ça je vous mais une livre de fessier d’athlète et une tranche d’abdominaux ?

Enfin bref, Withmore regarda avec un intérêt mitigé la préparation de la boisson de la belle. Pour sa part, il s’était contenté de commander un bête whisky. Quand on vous dit que Charlie est un homme simple, c’est que c’est vrai, ne chercher pas la petite bête (surtout que vu la masse, le Charlie c’en est plutôt une grosse !).

Il leva son verre à l’adresse de Malia et se délecta de la première gorgée –toujours la meilleure- de sa boisson avant de la reposer sur le comptoir pour porter toute son attention sur la belle plante (s’il savait !) qui se tenait à ses côtés.

« Oh, j’me suis baladé, j’ai admiré le paysage, tout ça. Très jolie saison. J’ai vu un truc, ça ressemblait à un kangourou, mais comme je crois pas qu’y en ait en Indonésie, ça devait pas en être un. Ah, et des rigolos ont tenté de me braquer, mais ça c’était plus folklorique qu’autre chose. Z’ont sûrement décider de se reconvertir de toute urgence de toute façon. »

Il sourit à nouveau, passa une main dans sa barbe de trois jours tandis que l’autre jouait nonchalamment avec son verre, et il s’adossa au comptoir, totalement décontracté et plutôt de bonne humeur.

« Je crois qu’on a tous deux fait un détour, de toute façon. Vu comment vous maîtrisez votre engin, je pense que vous avez eu votre lot de choses à faire en route. Et la lutte fut serrée jusqu’au bout. La question est : l’est-elle encore ? »

Il lui fit un clin d’œil, et but une nouvelle gorgée de whisky en attendant la suite…

Malia le regarda amusée, il semblait déçu de la voir créer de l'espace sur le bar, cela ne l'empêcha pas de sourire et de se mettre à déblatérer des choses sans queue ni tête... Un kangourou ici en Indonésie ! Il en fallait de l'imagination pour en voir mais bon... Charlie semblait être quelqu'un de très ouvert et elle aimait bien ça. Il discutait, charmant bien qu'un peu trop négligé à son goût, il mettait en valeur cette simplicité de caractère. Il avait l'air d'être quelqu'un d'assez agréable simplement il ne fallait pas faire attention à son aspect.

Il leva son verre de whisky, elle l'imita et lui sourit. Vu la tête qu'il avait fait, il ne devait pas être enchanté de ce qu'elle avait prit, du moins pas enchanté de boire ce mélange. pourtant c'était bon, et même savoureux. Frais et fort en même temps. Elle but une première gorgée en l'écoutant et le regarda lorsqu'il prononça cette dernière phrase : une question qui la laissa dubitative quand à son sens.

"- Et pour quoi devrai-je concourir cette fois ci ? "

La réponse qu'elle donnait n'était qu'une autre question, mais pour ceux qui ne connaissent toujours pas le cas que représentait la demoiselle, inutile de préciser qu'elle n'allait pas par quatre chemins. Son impertinence presque sans limite était le plus souvent une arme de séduction, et là elle espérait pouvoir s'en servir comme tel.
Qui vivra verra comme on dit, et elle verrait la réponse qu'il donnerait bien assez vite. Quand à lui, il se pourrait bien qu'il soit surpris par les capacité de la fleure sauvage qui constituait sa compagnie.

Invité

« Et bien, je ne sais pas moi. La vie n’est qu’une course non ? Après tout, on ne s’arrête jamais… »

Charlie tapota le rebord de son verre de ses gros doigts de mercenaire, et se demandait bien quoi dire d’autre. Après tout, il avait lancé sa dernière phrase en l’air, comme il le faisait d’habitude, et il n’avait pas trop envie qu’elle ne lui retombe dessus. Ca n’était pas digne d’un mercenaire de son standing, ça non !

Mais Malia semblait décidée à tourner autour du pot –pour autant qu’il y ait un pot- et n’était manifestement pas femme à parler pour ne rien dire. Ce qui était aussi le cas de Charlie, et qui n’allait pas faciliter les conversations mondaines entre les deux motards. Charles se voyait mal lui sortir quelque chose du genre « Qu’est-ce que vous faites dans la vie ? » ou « Vous habitez chez vos parents ? », et il n’était pas non plus correct d’être aussi direct qu’il en aurait envie. Ca n’était pas parce qu’on avait l’âme du bête qu’on devait la laisser sauter partout en feulant pour marquer son territoire et repeupler le troupeau. Les relations humaines étaient parfois si compliquées, surtout avec ses représentantes féminines…

Réfléchissant à ce qu’il pourrait dire de vaguement constructif, Withmore se demandait si c’était réellement nécessaire. Pourquoi ne pas se contenter de siroter un excellent whisky tout en détaillant les traits et les formes plus qu’agréables de la séduisante personne qui partageait un verre en sa compagnie ? Pourquoi toujours compliquer les choses ?

« Je me demande s’ils ont des cacahuètes… » marmonna le mercenaire plus pour lui-même que pour son interlocutrice. C’était bon ça, les cacahuètes. Et avoir quelque chose à grignoter détendait toujours l’atmosphère. C’était comme avoir une belle jeune femme sous la dent, euh, non, là il s’emballait, et puis il ne mangeait pas les femmes, jeunes et belles ou non. De plus, on ne mélangeait pas les plaisirs de la chair avec les autres plaisirs de la chair. Du moins pas avec des cacahuètes.

« Et vous, pourquoi croyez-vous que nous sommes maintenant en train de concourir ? »

Après tout, si elle voulait jouer à ce petit jeu, ils pouvaient le jouer à deux… Mais fallait pas que ça dure trop longtemps non plus, y avait pas que ces jeux-là dans la vie ! Et Charlie était persuadé d’avoir des boulons coincés dans la chevelure…

La phrase de Charlie pour se rattraper aux branches était très mignonne. Oui, c'était bien le mot pour la qualifier. Il était donc ainsi un peu brut en surface il faut l'avouer, ses cheveux en bataille, sa barbe de trois jours des plus séduisante, et son allure tout entière qui semblait négligée. mais un homme aussi négligé cultivait en général son allure.
La réaction de la jeune femme fut de sourire. Quelqu'un qui observait la scène se dirait sans doute qu'elle souriait parce qu'elle le trouvait tout simplement beau, mais en vérité il n'en était rien. Il est vrai qu'il ne la laissait pas indifférente, mais elle aimait surtout en lui ce revirement de situation tout à fait inattendu. Au bout de quelques secondes seulement, elle tourna la tête vers son verre et but une gorgée revigorante.
Elle sentit une paire d'yeux se poser sur elle et l'épier, la décrire sous la moindre couture et sans doute profiter de ce moment parce qu'il s'éternisait. C'était bien lui qui faisait cela, le barman le confirma à son expression de dégoût ampli de jalousie. Malia se contenta de sourire et d'étouffer son rire dans sa gorge. Après avoir entendu sa requête à mi voix, la jeune femme était entraînée à entendre ces petits bruits que l'on entend pas utile pour connaître les ragots de l'école il faut le dire... Et décida de se donner une contenance en demandant pour Charlie ce qu'il avait demandé.

"- Vous avez cacahuètes ? "

Le laotien n'était pas son point fort, elle connaissait quelques mots c'était tout, mais le barman tout sourire lui donna ce qu'elle avait demandé. Le regard qu'il lui offrit était transparent de sens. il n'y avait qu'une seule solution possible, il lui faisait du charme et cela amusait énormément l'enseignante...

Elle lui tendit l'assiette et en profita pour s'approcher de lui afin de lui chuchoter quelques mots au creux de l'oreille.

"- On pourrait jouer à beaucoup de choses, mais je n'en vois qu'une seul intéressante. "

Puis elle s'éloigna de lui, non sans lui avoir déposé un baisé dans le cou. une bonne vieille odeur de sueur se dégageait de lui, elle aimait cette odeur, et heureusement pour elle car elle y était confronté tous les jours sans exceptions...

Invité

Huan était un homme relativement heureux. Le bar de l’hôtel, pour lequel il travaillait, avait son petit succès, et nombre de voyageurs s’y arrêtaient en cour de route pour prendre un verre. Et puis, Huan aimait bien l’animation, voir des gens, et comme il gagnait un petit supplément à la commission…

En plus, ce soir il pouvait servir cette superbe femme aux cheveux d’ébène qui était rentrée avec ce malotru qui laissait traîner ses affaires sales sur le bar. Aussi, quand la dame lui demanda des cacahuètes, il les lui tendit avec un sourire béat et faillit s’étrangler quand il la vit les proposer au costaud. Jaloux, le barman foudroya Charlie du regard et décida qu’il ne relaverait pas son verre s’il lui en redemandait un. Non mais, que ce cuistre d’étranger attire le regarde de la belle femme alors que lui, Huan, quarante-cinq ans et encore presque tous ses cheveux, le fier tenancier, ne recevait que dalle. C’était toujours les étranges virils qui remportaient la victoire, c’était vraiment pas juste… Grommelant entre ses lèvres dans sa langue natale, le barman saisit un verre sale au hasard et commença à l’astiquer vigoureusement pour se donner une contenance.

Quant à notre capitaine, il s’illumina à la vue des cacahuètes –ah, les femmes, elles savaient s’y prendre pour obtenir ce qu’elles demandaient !- et allait s’en saisit d’une pleine poignée à l’instant même où Malia lui chuchotait des mots plus que prometteurs à l’oreille avant de lui glisser un baiser dans le coup. Sa compagne s’éloigna alors, et Charlie se régala de ses arachides puis essuya ses doigts pleins de sel sur une serviette mise à disposition sur le bar et resta quelques secondes songeur, en attente, avant de se précipiter vers la réception. A force de baragouiner et de gesticuler, il finit par se faire comprendre et revint gaiement vers sa séduisante interlocutrice :

« Vu l’heure, il ne serait pas raisonnable de repartir, surtout avec ma moto dans cet état. Par contre, ils ne leur restaient qu’une chambre, mais comme je crois que le jeu n’est pas encore fini, ça tombe bien, non ? » dit-il le plus innocemment du monde en faisant tournoyer une clé entre ses doigts.

Puis, se déplaçant avec la grâce du félin sauvage, il se coula aux côtés de Malia et ce fut à son tour de lui chuchoter à l’oreille, frôlant son cou ravissant de son menton de baroudeur :

« Alors, quelle est la prochaine étape du jeu? » s’enquit-il, toujours l’air de ne pas y toucher.

Ouaip, on pouvait difficilement mieux trouver pour terminer une course. Et Charlie se sentait on ne peut plus d’humeur joueuse...

Malia observait le petit manège du serveur avec amusement. C'était tout simplement drôle de le voir baragouiner dans sa barbe inexistante... Peu de temps après la jeune femme se délecta d'un nouveau plaisir, celui de voir Charlie gesticuler tel un signe afin d'essayer de se faire comprendre à la réception. Le spectacle était tout simplement hilarant car ce qu'il cherchait n'était pas du tout ce qu'il obtenait... L'enseignante se contenta d'étouffer un rire en le voyant et attendit le retour du motard en observant le serveur.

Ce vieil homme, enfin il semblait plus usé par le travail que par les années rougit lorsqu'il la vit. Elle continua de l'observer, sirotant tranquillement son cocktail. Elle le trouvait mignon, il lui rappelait son père en vérité. A quoi ressemblait-il maintenant ? Elle n'en savait rien mais cela devait sans doute être un homme usé par ses méfaits et le temps, pourtant une chose était certaine lorsque son regard se pose sur sa femme, il souriait et rayonnait de bonheur comme s'ils venaient juste de se rencontrer. Malia avait eut toute sa vie durant cet image de l'amour, et elle en avait depuis été toujours très déçue (étonnant non ?)...
Elle sentit quelqu'un l'enlacer, se collant à son dos et lui annonçant quelque chose de très agréable dans les minutes à venir. Pourtant le fait qu'il reparle de ce jeu stupide la contraria un peu. Et voyant le serveur là à l'observer avec un regard qui en disait long, elle se leva et se pencha au dessus du bar si vite qu'elle eut le temps de déposer un bisous sur la joue de l'homme avant de sourire à Charlie contente de la probable jalousie qu'elle venait de créer.

"- J'espère que la prochaine étape sera aussi amusante très cher. Quoi que je devrais sans doute aller faire les yeux doux à cet homme là bas, je suis certaine qu'il me trouverait une chambre et en plus je n'aurai pas peur du ridicule après votre passage... "

Elle se moquer de Charlie ? Mais non qu'allez vous inventer là... Elle le taquinait, l'asticotait, enfonçait le couteau dans la plaie tout ce que vous voulez, mais se moquer ! Hors de questions... Elle se contenta de lui sourire et prit son sac ainsi que les pièce détachés qu'elle avait retiré du bar quelques temps auparavant. Son verre était vide et elle le suivit jusqu'à la chambre, enfin s'il décidait de l'amener là bas, après tout elle le suivait vers une destination qu'elle ne connaissait pas elle même.

Invité

Mais qu'est-ce qu'il avait encore fait? Franchement, il avait de la peine à cerner Malia, et, pour être honnête, pratiquement toutes les autres femmes. Elles n'arrêtaient pas de dire qu'elles voulaient que l'homme reste naturel, qu'il ne se force pas à agir comme s'il était quelqu'un d'autre. Et paf, voilà qu'il se montrait tel qu'il était, et il décelait du reproche dans la voix et le regard de la femme. Qu'est-ce qu'il fallait faire?

Et pourquoi elle parlait de ce type, tout à coup? Qui ça, d'abord? Ah, elle parlait du barman, le type qui leur avait servi leurs consommations. Withmore avait remarqué les regards que le bonhomme avait jeté à Malia, et n'y avait pas prêté beaucoup d'attention. Il ne prêtait pas beaucoup d'attention à qui que ce soit en général, parce qu'il n'avait pas qe ça à faire. Les gens avaient surtout tendance à s'écarter de son chemin, et ça lui convenait très bien en ce qui concernait la multitude.

Mais Withmore avait un bon fond, et il ne pouvait pas laisser un tel homme dans l'embarras, que diable! Aussi, il se détourna de Malia pour retourner vers le bar.

"Je reviens dans un instant, belle dame."

S'inclinant cavalièrement, le mercenaire s'avança à grands pas et revint s'accouder au bar. Huan le barman lui adressa d'abord un regard mauvais, mais Charles commença à baragouiner quelques mots à son attention, tout sourire, et s'empara d'une serviette sur laquelle il commença à griffoner sous les yeux désormais intéressés d'Huan. Entre hommes, ils pouvaient se comprendre sur pas mal de choses, après tout.

Quand il laissa le barman, ce dernier était tout sourire et lui adressait de grands gestes de remerciements. La prochaine cliente n'avait qu'à bien se tenir! Enfin, Withmore réapparut aux côtés de Malia et lui indiqua les escaliers qui devaient mener à l'étage où se trouvait leur chambre. Il ne prit pas la peine de lui donner des explications sur ce qu'il avait dit au barman, et se contenta de lui sourire:

"Pardon pour le contretemps. Alors, nous montons?"

Amusé, il joua avec la clé entre ses doigts et fit signe à sa délicieuse interlocutrice de le précéder, comme tout bon gentleman l'aurait fait. Mais n'allez pas vous fourvoyer: il resterait Charlie jusqu'au bout!

Malia s'attendait à ce qu'ils partent, laissant ainsi le barman ravit, mais non visiblement ce Charlie en avait décidé autrement, il s'avança vers le bar, puis vers cet homme et lui fit des messes basses avant de revenir vers elle. S'il l'avait rendu aussi morose qu'avant son bisous il allait passer un sale quart d'heure et sans doute que comme beaucoup d'homme il ne comprendrait pas son comportement, ni sa colère.
Mais elle fut soulagée de voir que le barman était radieux. Encore plus qu'avant l'intervention de cet homme mal rasé avec une barbe assez séduisante. Elle appréciait ses manières aussi assez chevaleresques et c'était quelque chose de très rare de nos jours il faut le dire. Lorsqu'il revint vers elle pour l'inviter à monter en souriant, elle le suivit mais ne pu s'empêcher de penser qu'elle ferait sans doute quelque chose pour lui plus tard, elle ne savait pas encore quoi, mais quelque chose c'était certain.

"- Et bien je ne vois pas comment on pourrait descendre, donc oui je suppose qu'il faut monter. "

Il l'invitait à passer devant, le seul problème était qu'elle ne connaissait pas le numéros de la chambre et vu comme il faisait bouger les clés elle ne pouvait pas lire, elle du donc employer les grands moyens et oubliant un instant son côté rude et directe, elle posa délicatement ses mains dans celles de Charlie et ce dans l'intention de lire le numéros. Une fois ceci fait elle retira tout aussi délicatement ses mains en une sorte de caresse et le regarda avec un grand sourire dans les yeux.

"- Merci. "

Elle se contenta de ce petit mot et monta les escaliers sans se presser, son gros sac sur le dos, oui ce sac était énorme, et le pauvre Charlie risquait de se le prendre dans la tête, mais après tout c'était lui qui avait voulu la laisser monter en première et elle n'allait pas refuser.

Invité

Charlie profita avec délectation du frôlement délicat de la main de Malia dans la sienne et la laissa contempler à loisir le numéro de chambre. La clef portait le nombre douze, et se trouvait donc au premier étage. Il faut dire que l'établissement était modeste, et qu'il n'y avait certainement pas plus d'une dizaine de chambres réparties sur les deux étages. Ce qui n'importait guère: la suite des évènements n'en nécessitait qu'une seule...

Le mercenaire laissa donc la demoiselle ouvrir la marche et poser la première le pied sur l'escalier. La suivant aussitôt, Charlie se retourna pour saluer le barman du regard, et ce dernier répondit avec un grand sourire (le barman, pas le regard). Entre eux, les hommes se comprenaient; après tout, ils étaient tous soumis aux mêmes hormones...

Se fendant d'un rapide recul pour éviter le gros sac à dos de Malia qui lui frôlait le nez -il se demanda ce qu'elle avait bien pu y fourrer pour qu'il atteigne un tel volume- il la suivit donc et ils se retrouvèrent rapidement dans le couloir du première étage.

Ils longèrent la vieille tapisserie jaune pâle et les portes marron jusqu'à la numéro douze, dans la serrure de laquelle Charles s'empressa de faire tourner sa clef. Ouvrant la porte, il s'écarta pour laisser entrer Malia la première, l'y invitant avec une parodie de révérence on ne peut plus comique. Puis une fois qu'elle eut pénétré à l'intérieur avec son gros sac, il franchit le seuil à son tour et ferma la porte à clefs derrière eux.

La chambre était étroite, typique de ce genre de petit hôtel. On y trouvait une penderie en plastique blanc jauni, une petite table en bois accompagnée de deux chaises, une vieille télévision sur une commode et deux lits poussés l'un contre l'autre sur lesquels on avait installé un matelas deux places. Les draps étaient usés, mais au moins ils étaient propres. Sur la petite tabl de nuit, un antique radio-réveil indiquait l'heure, le reflet des chiffres digitaux éclairant chichement l'obscurité de la pièce. Une fenêtre était percée dans le mur, à l'opposé du lit, et Charlie alla l'ouvrir pour faire entrer un peu d'air du soir. Au plafond, un ventilateur pour l'instant inanimé surplombait la scène, et une porte à côté de l'entrée devait certainement donner sur une petite salle de bain. Au final, la pièce était chichement décorée et franchement plus de première jeunesse, mais elle semblait bien entretenue.

Charlie contempla un instant la cour en contrebas et se retourna pour voir ce que faisait Malia:

"Alors belle dame, cette suite vous convient-elle?"

Malia entra lorsqu'il lui ouvrit la porte dans une courbette assez drôle il fallait le dire. Elle trouvait cela mignon et même séduisant, mais d'un autre côté elle trouvait ce comportement étrange n'y étant pas habituée... Elle retira son sac observant cette pièce sans vie, elle dont la chambre tenait plus de la serre que de la chambre à coucher, elle trouvait cet atmosphère pesante. Des meubles en bois peint qui cachait les rainures et les nœuds, des poignées en métal brossé assez chic il fallait le dire. Du mobilier superbe, sans la moindre marque d'âge, aucun charme du temps ne l'ayant encore affaiblit... Un meuble sans la moindre personnalité sans la moindre âme, elle détestait... Le reste des meubles en plastiques étaient visiblement bon marché tout comme les planches qui avaient servit à faire le lit et les tables de chevets, sans parler de la table est des chaises. La télé trop lourde faisait ployer légèrement les pieds de la table, mais peu de monde le remarquerait c'était certain.
Charlie lui demanda comment elle trouvait la pièce, en vérité, une seule chose lui venait à l'esprit : l'étouffement et l'étourdissement. Elle avait besoin de respirer le bon air frais de cette campagne, et profitant qu'il ait ouvert la fenêtre, elle s'y appuya, observant l'astre lunaire briller telle un lampadaire dans une ruelle sombre, c'était magnifique. Après quelques secondes d'observations, immobiles, elle se contenta de répondre très mystérieusement.

"- La vue est magnifique..."

La chambre elle ne la supportait pas, mais peu de monde pouvait supporter de vivre dans une jungle. Les plantes elle vivait avec elle comme si de rien était, elle en avait besoin pour se sentir chez elle, et qui plus est c'était à moitié un végétal en soit ce petit bout de femme, donc rien de très inquiétant à ce comportement... La seule chose qu'elle avait envie là, c'était de se débarrasser de son arme toujours solidement attachée à sa cuisse, et de se aire câliner tout en continuant à observer ce spectacle merveilleux. Oui, notre solitaire avait un peu besoin de compagnie et c'était ce qu'elle était venue chercher en faisant sa virée...

Invité

L'air qui pénétrait dans la pièce était dense mais rafraîchissant. Dehors, la nuit s'avançait de plus en plus sur la campagne indonésienne, et les premières étoiles luisaient dans le ciel. Tout concourrait à créer une atmosphère agréable malgré la chaleur ambiante.

Withmore avait galamment cédé sa place à Malia, qui semblait avoir besoin d'un peu d'air. Ce que Charlie comprenait tout à fait; lui-même n'appréciait pas plus que ça les petits espaces. Vivre sous terre au M.I.L passait encore, étant donné que la base était grande et qu'il était libre d'y circuler. Mais la chambre de cet hôtel était vraiment peu spacieuse, et le mercenaire avait dans pareil endroit tendance à se sentir comme un lion en cage. La bête se plaisait plus à l'extérieur...

Mais depuis le temps, Charles savait la contenir, et passer une nuit dans une chambrette pareille était finalement on ne peut plus supportable, particulièrement en telle compagnie. S'étant momentanément assis sur le lit pour cesser de tourner dans tous les sens, Withmore ôta son manteau qu'il jeta sur une des chaises afin de se sentir plus à l'aise. Dans le mouvement, il se débarrassa du gros calibre qu'il portait toujours dans le dos, l'emmitouflant dans son manteau.

Ragaillardi, il se leva et vint se placer derrière Malia, faisant lentement monter ses mains le long de son dos avant de les placer sur les épaules de la jeune femme. Par-dessus son épaule, il jeta un nouveau coup d'oeil sur le paysage nocturne.

"C'est beau. Et calme. Ca fait pas d'mal de temps en temps..."

Dans la pénombre de la chambre où nulle lumière n'avait encore été allumée. Charlie sourit, charmé par l'atmosphère. Après tout, il ne pouvait que profiter d'un tel moment...

Malia sentit le contact de ses mains sur son dos et le laissa faire à sa guise. Ses mouvements étaient doux et agréable, bien qu'assez sage par rapport à ce qu'elle avait été habituée par les espagnols l'année précédente. Elle aimait son attitude et sa façon de faire, presque timide. C'était une surprise de taille mais surtout une bonne surprise. La course de ses mains aventureuses s'arrêtèrent dans le creux des épaules de l'enseignante, et une voix si agréable lui répondit. Sans doute bien des années séparaient les deux jeunes gens, mais le comportement de cet homme était le plus agréable que la jeune femme ait été amenée à connaître.
Elle le savait très proche d'elle mais quelque chose la gênait encore, son couteau toujours plaqué sur sa cuisse dans son étui. Elle plia la jambe et la monta pour s'en débarrasser, dénouant les sangles et le laissant choir sur une chaise proche de la fenêtre. Désormais elle était désarmée devant lui autant au sens propre (quoi que les plantes qui formaient son corps elles ne partiraient pas même si elle le vouait) qu'au sens figuré, il avait réussit à la charmer comme jamais encore elle ne l'avait été. Un exploit donc pour cette femme qui détestait les relations humaines tant elle avait été déçus par elles. Seul les enfants étaient acceptables à ses yeux, son poste à la Faculté était une vrai bénédiction. Elle se retourna afin de se retrouver face à lui, et lui murmura au creux de l'oreille.

"- Merci pour ton arme, je n'aime pas vraiment ça. "

Puis en lui souriant franchement, elle lui déposa un baisé sur les lèvres sans aucune raison particulière, sans doute en avait-elle envie tout simplement. Il devait sans doute être surpris qu'elle sache pour l'arme à feu, mais à cause de la course elle l'avait entre-aperçu lors de son saut et de sa prise de tête temporaire durant leur course. Elle attendait maintenant la réaction de l'homme et sans doute la suite de cette nuit qui s'annonçait courte.

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