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 Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV]

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MessageSujet: Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV]   Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV] EmptyLun 15 Oct - 16:30

Février 2051. Les rues de Los Angeles n’étaient qu’un vaste chantier de boue, de neige et de passants un peu trop pressé de rentrer chez eux. Qu’ils soient des employés de bureau impatient de finir leurs journées, des femmes au foyer cherchant désespérément à ne pas se mettre en retard à l’un de leur rendez-vous, des enfants jouant sur le chemin de leur bagne annuel, les chômeurs broyaient la neige de leurs bottes bon marché, désespérément en quête de leur salut (un emploi). Oui, Los Angeles en avait vu, de ces Hommes qui traversaient sa rue avec des regards pour le béton uniquement. Et depuis un peu plus de deux ans, la ville accueillait aussi un bien jeune étudiant d’art, quoi que légèrement suspect sur ce point. Un jeunot tout droit débarqué d’Islande, son pays natal, un endroit qu’il avait quitté à regret pour les rues sinueuses d’une ville américaine. Pas spécialement heureux dans cette usine à fric, mais pas spécialement triste non plus. Que voulez vous, nostalgie est mère de souvenir … Et d’ailleurs, il le savait bien ; Gayël chassa cette pensée en tournant à l’angle d’une rue, cigarette à la main. Le jeune homme était emmitouflé dans un grand manteau de laine noir, une écharpe autour du cou couvrant la moitié de son visage, sa bouche sortant juste pour cueillir la nicotine. La matinée avait été plutôt froide, mais la soirée le serait encore plus. Il le savait. C’est notamment pour cela qu’il errait avec un but dans ces rues de misère, là où l’on redoutait l’hiver plus que n’importe qui. Vivement le printemps, c’est ce que répétait un certain niveau social de la population américaine. Lui, il s’en foutait ; tant que le froid ne faisait pas trop de victime …

Malheureusement, le problème principal se trouvait ici. Des gosses orphelins, des gens jetés à la rue pour dettes, des mutants … Ils étaient sûrement des centaines, peut être plus. Mais dans les rues, tout le monde crève de la même façon. Le jeune homme avait essayé d’en aider plusieurs, mais beaucoup refusait : par honte, parce qu’ils ne voulaient pas qu’on est pitié d’eux, parce qu’ils voulaient se débrouiller seuls, comme ils l’avaient toujours fait … Gayël acceptait leurs choix, avec un étrange sourire mêlé de tristesse et d’incompréhension. Lui-même ne savait pas exactement ce qui le poussait à agir de la sorte, dessiner le portrait de ces gens pour les sauver, les envoyer autre part pour une nouvelle vie. C’était un peu leur retirer l’ancienne, le mutant ne comprenait pas exactement pourquoi cela été si dérangeant, lui qui avait déjà une fois endossé une autre identité n’avait pas vu le mal. Mais il faut dire que Gayël ne voit pas souvent le mal.

L’Islandais accueillit un courant d’air froid en s’emmitouflant plus encore dans son écharpe, plissant ses yeux gris d’indifférence pour chasser la neige qui tentait de s’infiltrer jusqu’à ses pupilles. Le jeune homme soupira, sans même se demander ce qui avait pu le décider à aller trouver des gosses qui traînaient le long des docs. Un appel, anonyme, l’avait seulement décidé. On lui avait raconté que ces gamins ne vivaient de rien, sauf peut être le vol et la misère. Gayël ne voyait pas bien ce qu’il avait à faire là bas. Aucun d’entre eux ne voudrait le suivre, il le savait. Ils étaient bien trop méfiants, plus encore que les adultes. Et les convaincre n’était pas une mince affaire, surtout avec l’accent américain qu’était le sien. D’ailleurs, le jeune homme aperçut soudainement les énormes cheminées des bateaux du port de Los Angeles. Les cargaisons étaient déchargées par grue, une grue qui manquaient parfois d’écrasé des oiseaux. Voir des humains. Le bruit de ses pas devint inaudible quand le mutant passa sur la surface plane du béton. Le squat était installé dans un coin des docks, à peine plus loin de cent mètres des quais. Gayël s’était mentalement préparé à subir les habituelles injures des gosses : jets de pierre, insultes, voir même tabassage, mais on en était pas encore là. Cela faisait un peu plus de trois semaines qu’il venait les voir, tous les soirs, espérant un changement, mais rien. Les enfants refusaient de l’écouter, et quand ils lui parlaient, c’était avec un accent que l’Islandais ne comprenait pas.


« Hey … Salut les jeunes. »

Assis autour du feu, pour se tenir chaud, quatre enfants aux visages de suies gisaient là, à même le sol. Il n’eurent aucun regard pour le nouvel arrivant, aucun ne bougeât, de peur de faire échapper l’air chaud, très certainement. Gayël contourna le feu et vint s’installer dans son coin habituel, dévisageant les gosses avec un petit sourire rassurant, tentant de les faire réagir. Mais rien n’y fit. Le jeune homme tira une nouvelle cigarette de sa clope. Vu leurs têtes, ils n’avaient pas du comprendre grand-chose du baragouinement Américano-islandais du mutant. Peut être un « Héya … Saaaliut lèès jaines. » quoi qu’un peu mieux foutu. Autant faire parler chinois un tigre du Bengale. Soupirant contre son accent, Gayël attendit. Comme tous les jours. Depuis trois semaines.

Au dessus de lui, les étoiles brillaient. Les milles et une Lumières de Los Angeles.
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Baret Spike
3ème année - Elève sérieux
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MessageSujet: Re: Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV]   Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV] EmptyMer 17 Oct - 17:39

-Donnez moi un paquet de cigarettes...

Spike au bord de la dépression commençait a fumer. Décidément, le jeune homme n'avait rien a faire d'autre que de commencer a fumer et ainsi a se pourrir la vie. Monsieur Baret Père a dit : "La cigarette t'emmène là où le normal ne t'emmènes pas". Bien, donc d'après les dire de son père, le normal serait de ne plus trouver la femme avec qui il voulait rester sérieux. Non, le normal serait de se faire accoster par un Twilight a moitié nu dans le bureau des délégués. Non, rien de tout cela était normal et Spike allait enfin décompresser. Et a défaut de se détendre sur les plages de sable chaud, il était parti dans ces contrées américaines qu'il n'avait pas encore tout a fait bien exploré. Spike aimait Los Angeles, il avait rencontré ici même Enzo, Aspen et Locki, de très bon souvenir en perspective, jamais de très cinglant ni de sanglant, Spike était au contraire, un aimant a mutant.

Tandis que le marchand lui donnait son paquet de clopes, Spike le régla sans perdre de temps, il déposa un billet de 10$ et s'en alla en dégainant une cigarette du dit paquet et la mit dans sa poche. A quand le briquet? Bah Spike n'eut qu'a mettre ses mains devant sa bouche et faire une légère combustion, ce qui alluma indéniablement la cigarette. Spike aspira une grande bouffée avant de s'étouffer maladroitement, les premières fois sont toujours comme ça, on respire trop de fumée. Mais après quelque essais pas très concluant, Spike put enfin tirer toute la quintessence de ce produit pourtant illégal pour son jeune âge. Il en tira quelque bouffée avant de remarquer que la cigarette n'était fini, et qu'il perdurait dans les rues de L.A depuis près de 4heures et qu'il avait jeté son téléphone dans le fond d'une ruelle après un accès de rage envers cette sal*perie qui refusait obstinément de contacter Yuna.

Spike jeta donc sa clopinette dans une flaque d'eau qui commençait a devenir verglas, avant de s'engouffrer partout, dans n'importe quelle rue, ruelle, impasse et autre voie. Spike ne faisait pas "peur" a proprement parler, mais son style vestimentaire du moment laissait a désirer. Habillé a la Détective avec le chapeau noire, la longue veste beige ouverte et le pantalon, Spike ressemblait a rien, sauf a lui même. Il alluma une seconde cigarette lors d'une traversée dans une ruelle avant de finalement dire stop sur le paquet, fallait en garder pour les moments durs. La démarche de notre briquet était rapide, mais détendu, comme si il sillonnait les mers tel un requin a l'affut de la première odeur de sang, et personnellement, cette odeur de sang fut de voir un jeune gamin, pas plus grand que 3 pommes se faire lyncher par des voyous a l'air gothique.

Spike commença a passer, il ne regarda aucunement le jeune garçon et cela ne lui fit rien d'entendre chaque coup de poing marteler le visage du jeune, cela ne lui fit rien aussi d'être obligé d'écouter le son de pieds des délinquants s'abattre sur le corps meurtri du jeune homme. Non, cela ne lui fit rien, au début. Mais a force, il s'arrêta a la fin de la rue et regarda les brigands frappaient le jeune garçon. Il se protégeait autant qu'il pouvait en privilégiant le visage et le ventre, dans la position du fœtus. Tandis que le lourd visage de Spike semblait exprimer l'envie d'aller sauver le jeune homme, une autre voie se montrait à lui, celle de ne faire comme si rien ne s'était passé. Oui, Spike pourrait tout aussi bien tracer sa route au plus loin et pour une fois ne pas regarder les actions d'autrui!


-Hey toi! Tu veut mourir enc*lé?!!


Spike leva les yeux et vit l'un des brigands qui lui faire un magnifique doigt d'honneur. Spiki sourit, amusé. Il cracha sa cigarette et regarda derrière lui. Les quais, les docks les bateaux. Un décor qui lui rappelait sa rencontre avec le célèbre paquebot qui allait l'emmener a la Facultée. Mais, ne lui était-il pas arrivé quelque chose d'assez monstrueux, comme le fait de se faire tabasser a cause de son don? Spike se renfrogna, et regarda fixement l'un des voyous d'un air mauvais. Ce dernier se tourna vers un de ses amigos et désigna notre créole du doigt.

Son ami le poussa avant d'abattre un second coup de pied sur les bras du garçon. Spike avançait tandis que le gothique courait vers lui les poings en avant en hurlant "Ahhhhhhhhh!!", notre pratiquant de l'art martial dénommé Tae-kwon-do extirpa les mains de ses poches et asséna un coup de pied directement dans la face de son adversaire prioritaire. Ne lui laissant aucunement le temps de se reprendre, Spike continua la musique sur un coup de poing dans les côtes, avant de le mettre au sol par un direct dans le pif. Le vil méchant tenait fermement son nez avec ses mains en criant "Break, he's break my nose!".

Spike lui décocha un coup de pied directement dans la tempe, voilà, le problème n°1 un était réglé. Il se fixa ensuite le duo qui restait en observation devant le mini-massacre qu'avait effectué notre méchant Spike et l'un deux poussa l'autre sur notre héros du jour. Le poussé regarda son ami qui lui pointa Spiki du doigt en hurlant d'aller l'affronter. L'homme resta quelque secondes comme frappé par la foudre avant de courir dans la direction opposé que son ami lui avait désigné. Il s'était enfui, laissant son camarade de guerre seul. Spike sourit avant de se dégourdir un peu la jambe droite. L'homme restant regarda un instant Spike et fit mine de vouloir s'en aller, mais quelque chose l'en empêcha sur le coup. Le garçon qu'il était en train de tabasser lui tenait fermement la jambe !

Spike n'eut pas a réfléchir une minute de plus, il courut immédiatement vers le dernier méchant, aidé par son pseudo-coéquipier, il lui offrit un magnifique jab en courant. La pratique de la stabilisation et de la concentration en Tae-kwon-do et les quelques combats de boxe qu'il matait dans la salle de détente portait leur fruit. Preuve, le goth' alla directement se planter sur le pavé gelé et verglacé de la ruelle la tête la première. Les jambes par dessus le corps et le tout ressemblant a un joli paquet (en gros une jolie boule humaine). Spike secoua sa main quelque instants, avant de regardait le petit garçon. Il ne souriait pas, mais semblait quand même content. Spike le regarda mais ne sourit pas pour autant, il s'agenouilla a sa hauteur avant de lui demander si tout allait bien. Le jeune garçon affirma de la tête mais Spike le saisit par les bras et l'installa sur son épaule avant de lui dire :


- We're you going?

Le jeune garçon désigna les quais, et Spike s'exécuta. Marchant a pas lents dans la neige, Spike ne dit rien d'autre. Il se contentait seulement de hausser les épaules pour que le garçon confirme ou non le choix de destination. Finalement, Spiki vit un feu de joie au plus loin et regarda le garçon. Il hocha de la tête, et Spike accéléra le pas. Lorsqu'il arriva finalement devant le feu, il lâcha le garçon a terre et regarda la bande qui était là, a même le sol, le nez dans la mousse blanche. Spike vit ensuite, un adulte, qui regardait le ciel. Notre Réunionnais-Lillois le regarda avant de dire :

-Vous êtes leur frère, ou leur père?

Bah quoi, on ne sait jamais...
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MessageSujet: Re: Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV]   Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV] EmptyVen 19 Oct - 22:52


Les étoiles. Elles ont de cela qu’elles passionnent les hommes depuis la naissance de ces derniers. Comment sont elles nées, ça c’est un mystère que l’univers n’est pas pressé de nous dévoiler. Le Big Bang, parfois même la religion, sont autant d’hypothèses que l’humanité – ou tout du moins une partie – a tenté d’exploiter … mais en vain. Admettons le Big Bang l’espace d’une seconde : un noyau, peut être un atome, de la taille d’une orange qui, un jour, sans qu’on sache pourquoi, a exploser pour former l’Univers en personne. Qui voudrait d’une ‘orange’ comme berceau de l’humanité ? Personne, certainement, sauf peut être le peu de scientifique décidant alors d’admettre une chose qu’ils n’ont jamais réussit à réellement accepter, bien que démontrer grâce à l’orbite de nos chères planètes, grâce aussi à l’orbite de la Terre, mère de notre naissance, mère de l’humanité. A cela, la religion n’apportait qu’une mince proposition : le Big Bang aurait crée un dieu, renommé Dieu avec une perspicacité étonnante ; et ce Dieu aurait, par le biais de pouvoir mystique, créer deux Hommes : Adam et Eve. Mais en admettant cela, on conclurait que Dieu est un mutant, ce qui ne laisse plus qu’une supposition qu’en à l’avenir de la mutation, l’homme étant l’image de Dieu.

Ces choses là, Gayël s’en foutait royalement, autant que l’on peut se foutre d’une olive dans un pizza : il suffisait de la mettre de côté. Les côtés scientifiques de la vie, ça n’avait jamais été la tasse de thé de Kertèsz ; et la réflexion de l’âme ne restait pas vraiment ses sujets de conversation non plus. En conclusion : le jeune Islandais n’avait pas beaucoup de choix qu’en aux thèmes de discussion. Pour tout dire, rien ne l’intéressait et il ne se jugeait pas intéressant. Enfin si, ce qu’il aimait, c’était sentir le froid contre sa peau, dessiner, sauver les autres et être avec Ange. Mais bon, avouez que glisser cela entre un commentaire sur les cours de la bourse et le massacre des bébés phoques, ça semble quelque peu déplacé. Par contre, le froid, ça, il était facile d’en parler. C’était celui qui s’insinuait, mordant, parfois ravageur, celui qui vous croquait la peau sans un avis, encore moins en vous écoutant. Le froid, c’est la chose la plus fourbe de ce monde : il attaque avec l’idée de faire mal, et parfois, il le fait très bien. Ces gosses en étaient la preuve. Tremblant, suffocant, le Froid était leur ennemie autant que l’ennui et l’ennemi des Hommes modernes. Mais eux, ils ne pouvaient pas l’affronter en face.

Gayël s’enfonça un peu plus dans son grand manteau noir, prenant soin de laisser ses lèvres dépasser pour atteindre parfois la nicotine du bout de ces dernières. Lui, il avait la chance d’être né dans un pays où la neige restait présente plusieurs mois d’affilée, où le soleil disparaissait même durant une période plutôt longue. L’Islande quoi. Grâce à elle, Gayël ne craignait plus le froid, encore moins sa fourberie. Il était même le miroir qui le repoussait, un masque de cire pour des yeux gris, vide, plane. On n’est jamais ce que l’on voulait être, c’est un des fondements du problème humain. Le mutant aurait espéré devenir un brillant dessinateur, un mec du genre Uderzo, qui vivrait de son art avec une humilité incroyable. Au lieu de ça, il avait finit mutant, certes une position fort peu enviable, mais pas à se plaindre quand même. Il y avait pire que lui, c’était sur.

Gayël tira une latte de sa cigarette, recrachant la fumée avec toute la grâce qui était la sienne. Son regard erra un moment entre les bateaux qui formaient le paysage des docks, des paysages de désolation et de misère, des paysages pas très recommandable pour des gosses déjà blessé par la société. Le jeune homme les aurait bien invité tous chez lui, mais ils refusaient de bouger, préférant se débrouiller seuls, comme ils l’avaient toujours fait. A cette pensée, l’Islandais soupira. Il allait se lever et partir, engourdit par le manque d’animation, quand un mouvement sur le côté attira son attention. Un jeune homme arrivait, pourtant un petit garçon d’une dizaine d’année. Dans la pénombre, Gayël ne distingua pas grand-chose dans un premier temps, mais une fois que ses yeux se furent habitués à l’obscurité, sa voix résonna dans l’air froid.


« Damie ! »

C’était le nom du gosse. Celui-ci, en apercevant Gayël, battit des mains, tomba du dos de l’inconnu pour escalader ses camarades endormit à même le sol pour se jeter dans les bras du jeune homme. Celui-ci l’entoura en murmurant en Islandais, faute de vocabulaire anglais pour désigner sa joie de revoir son seul ami des docks. Le garçon, lui, enfouit sa tête dans le manteau noir du mutant, pleurnichant doucement à cause des coups reçus récemment.

-Vous êtes leur frère, ou leur père?

Gayël releva la tête, pour croiser le regard d’un jeune homme pas plus vieux que ceux qui vivaient ici. Seize ans grand maximum. Ses cheveux blonds étonnèrent l’Islandais, qui restait un moment abasourdi, mais plus parce qu’il n’avait pas tout capté à la phrase de l’inconnu qu’autre chose. D’ailleurs, le mutant se maudit intérieurement. C’était affreusement frustrant. Et quand bien même il finissait toujours par comprendre, ce genre de détail l’énervait à un tel point que… Le jeune homme aux cheveux de suies cessa toute réflexion quand le dénommé Damie releva la tête vers lui. A vrai dire, ce qu’il vu l’effraya plus qu’autre chose. Le visage délicat du petit garçon était bordé de sang et de larmes mélangées, sa lèvre était gonflée autant que ces yeux et son faciès n’inspirait que de la pitié. Soudain affolé par la tournure des évènements, Gayël se mit à murmurer quelques paroles ressemblant à de l’américain, auquel le petit garçon répondait par oui ou non d’un hochement de tête. La première fois que le jeune homme avait parlé à Damie, il s’était facilement rendu compte que ce dernier était muet.

« Que s’est il passé ? »

Kertèsz venait de relever la tête vers l’inconnu, le fixant de ces yeux gris, pénétrant, n’étant qu’un mince reflet de son spectateur. Le gosse alla se terrer contre le mutant, enfonçant sa tête dans le cou de Gayël qui le serra un peu contre lui. A vrai dire, il était inutile de donner un tableau détaillé de l’agression : le jeune homme avait parfaitement compris.

L’Homme. Il a de cela qu’il se passionne lui-même depuis sa création. Il a de cela que son but principal est de se détruire lui-même.
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Baret Spike
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MessageSujet: Re: Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV]   Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV] EmptyMar 23 Oct - 18:38

Damie. Cela devait être le prénom du jeune homme, oui, homme. Spike le considérait comme un homme pour avoir encaissé tous ces coups sans broncher, sans pousser un quelconque cri. N'était-ce pas ça un homme? Le réel représentant de la force et de la valeur morale? Cela dégoutait parfois Spike de voir tous ces hommes se battre, ou même, faire semblant de se battre. Contre leur destin, leur avenir, leur chemin tracé dans la chair humaine. N'avez-vous jamais remarqué que chaque action de votre vie engendre un "déclic" d'un côté?

Cette blonde passe dans la rue, vous regarde dans les yeux pendant une dizaine de secondes. Vous vous posez des milliers de questions sur le moment: "Je vais l'aborder ou pas?", "Qu'est ce que j'y perds?", "Et si je me prends un râteau?". Et oui, pendant que vous vous posez des questions, elle continue a vous regarder, a observer votre réaction face a votre air incrédule. Soudain, vous arrivez a son niveau, c'est le moment critique. Si elle lâche le contact visuel, cela pourrait signifier qu'après réflexion vous ne lui plaisez pas. Mais non, elle continue à vous fixer dans le blanc des yeux, le contact visuel ne se brise pas. Soudain, elle ouvre la bouche, vous y croyez dur comme fer, mais non, elle la referme et vous dépasse. Vous venez sans doute de loupé votre chance d'avoir un rencard avec elle. Mais non, vous continuez a la regarder, elle vous regarde aussi, elle ne vous quitte pas des yeux. Soudain, elle s'arrête, vous vous arrêtez. Vous ne bougez plus, la respiration haletante, le cœur qui bat la chamade croisé tango. Elle semble nerveuse...

Puis, aussi soudainement qu'elle vous a regarder, elle repart. Elle ne vous fixe plus mais cherche a ce que vous la regardiez encore une fois. Vous le savez pas, mais elle désire a vous fixer encore une fois. Lorsqu'elle est sure que vous êtes dans les décombres brumeux de vos pensées, elle vous regarde, vous observe. Moralité? 2 pour une même raison

La première est que trop de question tue les question. Vous avez trop réfléchi et le "boum" cérébrale a fit place. Vous n'avez pas su profiter de cette occasion inespérée d'avoir un rendez-vous avec cette blonde d'enfer et maintenant, vous devez vous en mordre tellement les doigts que les os commencent a être limés.

Seconde moralité: Vous avez bien fait de mettre du Axe Shock aujourd'hui =).

Immigrant de ses pensées, Spike tira une cigarette de son manteau et fit exactement ce qu'il avait quelques minutes plutôt, il l'alluma en passant sa main devant sa bouche et en embrasant sa main. Vous croyez quoi? Que Spiki vas s'emmerder a chercher du feu alors qu'il est dans un quai entouré de mômes qui dorment a même le sol? Non, il a autre chose a faire, et puis, il se doutait que vu leur état, au moins l'un d'eux devaient être mutant. L'un des enfants peut-être, l'adulte semblait tout a fait normal, rien d'extraordinaire. Aspirant une bouffé de ce produit qui procure la relaxation, Spike continua a regarder l'état des enfants. Pourquoi. Pourquoi il n'avait pas un endroit pour se chauffer, pourquoi n'avait-il n'avait un endroit où dormir. Spike ne comprenait pas. Spike ne comprenait plus.

Vous me direz que l'acte de Spike, allumer sa cigarette avec son don, est totalement irréfléchi et qu'ils pouvaient très bien être des enfants qui n'aimaient pas les mutants. Je vous répondrais qu'il n'en est pas plus compréhensible qu'un humain qui dort a ras le sol. De quoi pourrait-il se moquer ou même détester? L'homme riche a la nourriture, l'homme pauvre a l'appétit. L'homme riche a le respect des autres, l'homme pauvre a le respect pour les autres. L'homme riche pourra hurler si il voit que l'un de ses pantalons n'est pas repassé, l'homme pauvre gardera la sourire même si c'est son dernier pantalon. Tandis que Spike expirer une fumée grisâtre, l'homme lui demanda dans les limites de l'anglais compréhensible:


« Que s’est il passé ? »

Les yeux dans celui de l'adulte, Spike réfléchit a comment il pourrait lui annoncer que le gamin dans ses bras, celui couverts de bleu et de coups il y a quelques minutes plus tôt, avait été sauvagement tabassé. Prenant a deux doigts sa clope, Spike en tira une nouvelle fois une longe bouffée avant d'évacuer le tout par la bouche. Il regarda avec un air blasé le petit homme dans les bras de Gaÿel, puis Gaÿel lui même. On aurait juré qu'il pourrait veiller là jusqu'à la nuit des temps sur cette bande de gosses dont la nature n'avait pas mis la chance de leur côté. Et la théorie de Spike fut rudement mis a l'épreuve quant une bourrasque de de vent passa dans les quais, éteignant le petit feu de joie - ou plutôt de survie- que s'était fait les enfants.

Spike regarda avec effroi ce moment troublant. La nature, de plus de leur avoir légué la poisse, leur avait volé le feu. Comment voulez-vous réagir face a ça? Vous vous seriez tout simplement baissé et vous aurez rallumé le feu, comme n'importe quel individu. Mais admettons une seule seconde que Spike ne soit pas n'importe quel type d'individu. Vous vous doutez bien qu'il ne laisseras jamais ces enfants crevés dans le froid glacial d'un février Américain.

S'abaissant a faire face au feu de bois, Spike continua a regarder Gaÿel dans les yeux. Son iris grise était aussi rare que l'iris rouge de Spike, et pour sur que c'était pas des lentilles. Une mutation de la vue? Mieux vaut pas d'formalités sur la question, Spike se contenta de baisser le regard vers le feu et y mêla son doigt, remuant son doigt dans les cendres encore brûlantes, Spike dit a Gaÿel.


-Des voyous l'ont tabassés alors que je passais par là...

Spike laissa sa phrase en suspens, son manteau beige trainait nonchalamment dans le sol, ressemblant presque au corps d'un des jeunes hommes. Il continua :


-Sans doute parce qu'il ne pouvait pas répondre...
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MessageSujet: Re: Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV]   Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV] EmptyLun 5 Nov - 10:44

Blottit dans le manteau d’un mutant, un enfant se tenait là, tremblant de froid, de peur, ne sachant que faire et ne voulant rien faire de toute façon – sûrement de crainte de se prendre une torgnole par une main invisible. De ces gamins, Gayël en avait souvent aperçut, traînant dans les rues, à la recherche d’un destin certainement, ou bien d’un truc à bouffer ou à voler. Mais, malheureusement, depuis bien longtemps, le monde faisait office de jungle. Tous ces gosses, meurtrit – ce n’est pas peine de le dire … dire qu’ils auraient pu, pour certains, briller. Kertèsz voyait là-dessus une malchance vivement pardonnable. Souvent aveuglé de bonheur, le Gayël, trop souvent. Pour lui, personne n’était coupable, sauf peut être le Hasard, grand ami des coups de foudres, des rencontres infortunés, des gagnants du loto, des parieurs de l’hippodrome d’Auteuil, et enfin de nous, RPeur à nos heures perdues. Mais le Hasard était des plus sombres dans les rues de Los Angeles, très certainement. Si les bidonvilles étaient de spacieuses villas, ça se serait, malheureusement. L’ennui, ce n’était pas qu’il y ait des riches ou des moins riches. Plutôt des sur-riches et des misérables, comme savait si bien le dire Hugo – paix à son âme. La répartition des richesses était un problème majeur, même des dizaines d’années après que la population ait décidé de se bouger le cul sur la question. Quoi qu’on en dise. Quoi qu’on en pense. Et c’était toutes les nouvelles générations qui allaient en pâtir.

Damie, dans un nouveau sursaut de crainte, enfonça son visage dans le cou de Gayël. Ce dernier était de plus en plus inquiété de l’attitude du garçonnet. Il le savait craintif, peureux, mais tout de même pas à ce point. Son regard gris, dénué du moindre sentiment comme d’habitude, se posa sur l’autre gamin, qui lui le dévisageait avec une attention toute particulière. Immédiatement, l’artiste baissa les yeux pour fixer la neige sur le sol. Il détestait qu’on l’observe, qu’on le regarde, encore plus qu’on le touche mais Damie faisait une exception et puis son geste avait été une sorte de réflexe. Dans le coin de son œil, Gayël aperçut le mouvement du jeune homme. Ce dernier était à présent accroupit près du sol, à côté du feu qui commençait à s’éteindre. Kertèsz garda en mémoire ce moment, comme une photographie que l’on oublie pas, se servant naturellement de son pouvoir. Oui, il retenait les cheveux blonds du garçon, ses yeux rouges qu’il venait à peine de remarquer, son teint rougit par les braises et cette odeur de brûlé si manifeste des feux de bois. Celui qui commençait à s’éteindre, d’ailleurs, c’était lui qui l’avait allumé, ce matin. Gayël ne s’était jamais douté qu’il durerait jusqu’au soir, à moins que les gosses aient trouvés un moyen de le garder « vivant ». Il n’empêche qu’il avait gratté sa dernière allumette.

Alors, avec une lenteur toute calculée, aussi calme qu’une biche dans un bois, Kertèsz souleva le petit Damie et le posa juste à côté de lui. Le garçon ne lui opposa aucune résistance et se contenta alors de farfouiller près de ses camarades à la recherche d’une couverture remplaçant le manteau de Gayël. Le mutant, lui, fit quelques pas tandis que la voix quelque peu déroutante de l’inconnu lui parvenait jusqu’aux oreilles et que son cerveau tâchait de traduire assez rapidement. Ses problèmes de langues étaient assez embêtants. Par exemple, de nos jours, tout le monde s’exprime en argot. Et, dans le cas présent, le mot « tabasser » avait été refusé à la partie linguistique du cerveau du jeune homme. Ignorant alors tout simplement ce petit contretemps, Gayël s’accroupit à côté du blondinet et lui sourit. Son regard, bien vite, retomba sur les braises. Kertèsz se saisit de la cigarette qu’il tenait dans la main, et caressa tout doucement la seule brindille restante. Cette dernière sembla un instant prendre feu, on pouvait lire le certain contentement de Gayël au fond de ses pupilles grises, mais elle finit bien vite par ne devenir qu’un bout de bois cramé parmi tant d’autre.

D’un violent coup, Kertèsz se balança en arrière, tombant sur le postérieur en soupirant. Dommage. Demain, il ramènerait un briquet. Un briquet ? Oh le con. Fouillant prestement dans ses poches, l’Islandais posa bientôt la main sur ce qui aurait pu lui servir dès le début. Un sourire triomphant se forma sur son visage tandis qu’il pressait la détente et…

Clac.
Plus de gaz.
Eh meeeeeerde.

Balançant quelques jurons qui était les siens, Gayël rangea l’objet de malheur et regarda les braises devenirs cendres avec un regard inquiet. Les gosses avaient déjà assez froid comme ça, si en plus on leur retirait la première conquête de l’humanité, où allait ce putain de monde ?! Marmonnant, grommelant, tentant vainement de rallumer sa cigarette, sa dernière cigarette, Kertèsz en oublia un instant le jeune homme blond à côté de lui. Damie, dans un coin, bougea une dernière fois avant de s’endormir, la tête posée convenablement contre le dos du mutant. Ce dernier se tourna pour regarder son visage serein d’enfant battu, et fit de nouveau face à un coup de froid intersidéral. La soirée était froide. D’ailleurs, Gayël se demandait si lui aussi n’avait pas froid. Se rendant soudainement compte du manque de politesse dont il avait fait preuve, le jeune homme tendit sans prévenir une main fine et agile au garçon qui se tenait juste à côté de lui. La voix qui s’échappa de l’écharpe fut guillerette et enjouée.


« Je m’appelle Gabriel Cardian. »

Comme d'habitude, un pseudonyme. Espérons simplement que son interlocuteur du jour serait moins réticent que le vendeur de marrons chauds qui s’était un jour mis en droit de lui balancer sa marchandise à la figure pour une telle question …
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Baret Spike
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MessageSujet: Re: Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV]   Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV] EmptyVen 9 Nov - 21:35

L'homme s'acharne souvent...

N'avez vous jamais remarqué, que l'être humain, depuis sa création, soit scientifique ou même religieuse n'as jamais abandonné? Prenons le cas scientifique voulez vous.. Il est né d'une simple molécule, il n'avait pas de pied, pas de mains, même pas de cerveau. Et pourtant, il a réussi a développer le tout, a se créer des extrémités. Il a tout bonnement réussi a s'améliorer. Mais, il n'était pas encore humain. Il venait de prendre la forme d'un animal. Le Singe. Voilà maintenant qu'il a des pattes, des mains. Pendant tout ce temps, il en découvre des choses. La vie, la mort, le Feu et même les différents animaux qui peuplent c'te terre qu'il habite. Oui, l'homme s'est affublé de la divine tâche qu'était de dominer tout ce petit peuple qui vivait sur sa terre. Car L'homme cherche, et chercheras toujours, un moyen de dominer la situation. Il donneras corps et âme juste pour le plaisir de vaincre l'obstacle, de réussir a passer le mur qui se tient devant lui. Et ce mur et parfois consistant. Il suffit d'apprendre, d'étudier pour abattre ce mur. Il suffit parfois d'un peu de force, pour briser, ce mur. Ou même, d'un peu d'amour.

Oui, Gaÿel devait sans doute être un second frère pour ses jeunes. Eux, ils étaient là, allongés sur le sol frais et givré des quais, tandis que lui, comme n'importe quel jeune homme de son âge, pourrait s'amuser, boire, s'niquer les poumons au drogues. Mais non, lui, il est là. Il veille sur eux, comme un ange gardien. Ange, dont ils ne veulent pas vraiment. Après tout, ils ne se sentent pas en danger. Ils ne savent pas encore ce qu'est, le danger. Ils croient que tout est sans risque. Que rien ne peux leurs arriver. Mais pourtant, la preuve vivante est là. Gaÿel devait sacrément bien tenir a eux, sinon, il ne serait pas là a tenir ce briquet, vide soit dit en passant, devant un feu éteint.

Oui, ce jeune homme, qui était a présent sur ses fesses, qui avait déblatéré quelques paroles qui ne ressemblaient pas à des paroles d'amour. Ce jeune homme intéressait tout particulièrement Spiki Spike. Peut-être croyait-il que lui donnait son nom et son prénom lui donnait le droit d'avoir celui de Spike. Mais non, Il pouvait se foutre le briquet dans l'oeil, Spike était mutant dans un quartier chaud. Vous savez ce qui arrive a un mutant lorsqu'il se fait avoir? Lorsqu'il perd sa couverture alors qu'il est entouré personne qui déteste la mutanité? Et bien, aucune personne ne pourrait vous dire cela, sans qu'une once de douleur lui remonte les côtes.

Gabriel Cardian... Spiki ne connaissait qu'un Gabriel, et c'était celui qui tenait la trompette et les portes du Paradis. Sinon, aucun Gabriel. Et cela paraissait bizarre a notre jeune créole. Car, il ressemblait étrangement a un ange déchu. Peut-être par son style vestimentaire quelque peu "sombre". Ou même de par ses iris grises, qui semblait lui donner l'air vitreux et même, rêveur. Ce jeune homme avait-il une famille, en dehors de celle qui était allongée tout autour de lui, dans le froid et dans la misère? Etait-il aussi orphelin que l'avait été Spike? Notre Facultien n'en savait rien, lui même se posait encore des questions, sur ce que faisait ce Gabriel en ces lieux.

Puis, comme il fallait quand même lever ce voile sur ses yeux gris qui lui paraissaient suspects, Spiki Spike acheva de mettre sa main dans le feu éteint, mais encore si chaud. Des étincelles jaillissaient encore de ses entrailles, et l'on pouvait y distinguer des morceaux de braises qui tentaient péniblement de bruler, une dernière fois.

Oui, comme Spike qui, en tant q'allumette de ses dames, voulait bruler a tout jamais.

Bref, c'est pas tout ça, mais le jeune homme attendait certainement une réponse à l'annonce de son prénom! Et c'est, tout en commençant a émaner une sensation de chaleur, que Spike dit a Gabriel/Gaÿel


- Le feu est-il leur seul source de chaleur?

Bah quoi, Spiki Spike s'était promis de ne pas divulguer son prénom immédiatement!
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MessageSujet: Re: Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV]   Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV] EmptyLun 3 Déc - 10:23

Ce feu qui avait joyeusement crépité pendant des heures et des heures, ce feu qui avait fait partie de l'essenciel occupation des enfants ... venait de partir en fumée en moins de trois secondes. C'est fou à quel point il est facile de détruire, et dur de créer. C'est pour cela que le Mal choisit la première possibilité : la facilité. Tout le monde choisit le facile. (Ceux qui prennent le contraire sont des sado-maso ou bien des apprentis scientifiques.) Et les Justes, par exemple, sont arrivés légèrement à la bourre. Sans Bien, il n'y a pas de Mal ; mais sans Mal, il y a encore moins de Bien. Ou alors, il n'existe rien de tout cela et ce ne sont simplement que deux façons de pensées qui s'affrontent. Dans ses souvenirs, Gayël avait gardé en mémoire des bribes de bande-dessinées ou de dessins animés avec des incarnations du Mal toujours très horrible. Des monstres à la tête biscornues et aux airs de savoir ce qu'il font. Des mosntres quoi ! Les Justes, eux, avaient toujours l'air de débarquer, jugeant sans peine que le monde était en galère et décidant d'aller le sauver au bout d'un sérieux temps de réflexion, et pour des raisons que personne ne pourrait deviner mais que je vous donne en mille : "Est ce que les costumes vont couter cher ? Nan, mais parce qu'on a un budget à respecter nous !"(1)

Sur le cul et attendant la venue du messie. Voilà à quoi faisait penser Gayël Kertèsz quand on le regardait bien sous toutes ses coutures, ce qui était très rarement le cas malheureusement. (2) On aurait pu y voir aussi un beau tableau peint par un auteur très à la mode il y a longtemps, j'ai nommé messire Leonard de Vinci. Les jeunes de maintenant avaient tendance à oublier la beauté du dessin de cet homme, né il y avait bien longtemps. pas Gayël Kertèsz. Pas une personne qui ne jurait que par un tracé pur et par le croquis parfait. Il aimait trop l'art pour cela, et pas assez l'alcool. (3) Il n'aimait pas assez s'amuser et batifoler à droite à gauche pour ne pas se jeter corps et âme dans sa passion. Etonnament, l'ecstasy n'avait jamais été une barrière entre lui et le dessin. A croire que ses hallucinations lui avaient fournis le moteur qu'il avait besoin pour avancer. Des résultats étonnants. De Vinci avait du en prendre avant de peindre Mona Lisa.

Et Gabriel Cardian attendait. Oui, il attendait patiemment que le jeune homme blond qui lui servait d'interlocuteur pour le moment veuille bien lui rendre la pareille - c'est à dire son nom ou même un enchantée - mais il n'en fut rien. Oh, tu peux bien attendre, ce sera ta punition pour mentir à ce gosse ; semblait hurler en coeur les flocons de neige qui recommençaient à tomber. Et il attendait. La main tremblante d'être découverte, portée vers son nouvel ami, des questions plein la tête. A commencer par qui était ce gosse. Il ne venait pas du même coin qu'eux, sans quoi ces habits auraient été légèrement moins chic et sa peau beaucoup plus sale, ses traits certainement tirés de fatigue et un corps en hypothermie. Peut être était il un enfant de Los Angeles chanceux, orphelin certes, mais qui avait su se démerder dans sa vie, dans cette vie. Il ne pouvait pas appartenir à la classe des aristocrates de la ville, c'était impossible. Tous sans exception ne faisait soit pas attention à ce ou ceux qui trainait plus loin dans le froid, soit en était empêché par les médias et l'innocence.

Ainsi donc, le nouveau Gabriel Cardian observa d'un oeil attentif le gosse blondin foutre sa main au feu. Il faillit l'en empêcher en hurlant, mais le corps de Damie endormit près de lui le contraint à faire le moins de bruit possible. Et avant qu'il est plus faire quoi que ce soit, commençant à s'agiter dans tous les sens devant l'air parfaitement calme du jeune homme, ce dernier l'interrogea, les yeux perdus dans le vague, et d'une question qui apaisa immédiatement l'Islandais.


- Le feu est-il leur seul source de chaleur?

Gayël avait l'impression que le corps du garçon dégageait une forme de châleur. La question le contraint à s'enfoncer encore plus dans son écharpe, les yeux gris fixés sur l'inconnu mystérieux, son cerveau en ébullition. Kertèsz ou l'art et la manière de vouloir se concentrer. D'un geste évasif, le jeune artiste envoya bouler quelques flocons qui lui titillait le nez et finalement sourit. Qu'importe qui était le blondinet, il commençait à bien l'aimer.

"Hem ... Je pense que oui. Ils... ils doivent avoir que ça comme feux... euh no, comme source châleur, hum ?"

Camoufler la misère de la langue sur un ton détaché n'était pas du plus brillant effet. Gayël n'était pas sur que le message passe en entier, comme il n'était pas sur de ce qu'il venait d'avancer. (4) Au moins, on n'allait pas le blâmer parce qu'il faisait des efforts, contrairement aux habitudes qu'avait prises jadis sa camarade Ange, habitudes en vues de le forcer à parler l'anglais, une langue si différente de l'Islandais qu'il n'avait jamais pu en retenir ne serait ce qu'une règle grammaticale simple. Eh oh ! Pendant toutes les années où il avait vécu entouré de ses amis à l'Atelier, jamais il n'avait eu besoin de l'employer. Et pour cause : tout le monde avait appris par lui l'Islandais. Allez savoir pourquoi, mais une langue d'une autre terre, loin de toutes celles connues par l'homme cultivé était une chose qui avait fasciné ces étudiants en arts. Personnellement, lui avait toujours trouvé cette idée ridicule. Pourquoi ce n'est l'Amérique, l'autre bout du monde ?!

Silencieux, Gabriel Cardian continuait de sourire, puisse que c'était là une chose à laquelle il excellait. De drôles de questions lui revenaient à l'esprit, comme celle de savoir qui était ce jeune homme, mais il préféra les mettre de côté pour le moment. En priorité : réussir à lui parler convenablement et avoir son prénom. Juste pour voir si la confiance allait s'installer.


"Tu... hem... vous n'habitez pas ici, n'est ce pas ? Vous n'habitez pas avec eux, mhm ? D'où venez vous ?"

Toujours des phrases interrogatifs, juste pour voir s'il était compris. Mais bonne question cela dit, et excellente iniciative ! C'est Ange qui allait être contente, quand il lui raconterait ...

___________________

(1) Et oui, étrangement, les Justes ont toujours été à la dèche ... S'pour ça que les méchants ont les dernières armes et pas eux ! Sauf que voilà, pour se payer ces beaux bijoux et conquérir le monde à leur tour, les Gentils auraient besoin d'utiliser la cotisation de leurs membres, qui réunit pas mal de personne quand on y pense. Les porte-paroles de ces derniers n'ont jamais été d'accord, allez savoir pourquoi ... Qu'en à ce que ce fric devient ... certainement des dons pour que les super-héros puissent se racheter un costume. Hélas, misère de chez misère, ils en sortent bléssé dans leur amour-propre et refuse toujours ... Dommage, ça leur rendrait un vrai service.

(2) Et bien oui, personne ne réussit jamais à détailler quelqu'un en entier, c'est à dire retournement de veste inclus ... La psycho se perd, moi j'vous le dis ...

(3) Le doute est permis pour la drogue.

(4) D'ailleurs, cela lui rappelait le jour où ce foutu marchand de cachuètes chaudes (ou était ce des marrons ...) lui avaient jetés sa nourriture à la gueule pour un mot qui lui avait semble t'il déplu ... Mais Gayël avait préféré oublier lequel.
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Baret Spike
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MessageSujet: Re: Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV]   Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV] EmptyMer 5 Déc - 19:50

[ C'pas grandiose =x ]


Alors que la main de Spike semblait vouloir redonner au feu la puissance qu'il se devait d'avoir, Gayel fit une sorte de mimique, montrant que la neige sur le nez n'était pas une de ses spécialités. Spike lui, réfléchissait. a quoi cela rimait? Pourquoi devait-il rencontrer quelqu'un de si spécial a chacune de ses sorties dans le monde? Ne pouvait-il donc pas, comme tout touriste, se balader dans la ville en prenant des photos? Non, impossible pour mister Spike, et lui même commençait a se prendre le chou!

Que faisait-il la? Accroupi, une main dans le feu, a taper la discute avec un parfait inconnu? N'avait-il donc pas de personnes a retrouver, une famille a revoir, des personnes a faire chier ou a aider dans son rôle de doc' love? Non, il comblait le trou qu'avait laisser Yuna Chee avec un clodo, comme ci cela ne suffisait pas. Elle lui manquait atrocement, mais Spike n'avait rien pu faire. Elle était partie d'elle même, comme les balles sur le champ de bataille. Sans crier gare, elle ( se ) tira, et elle fit irrémédiablement des dégâts plus ou moins puissants. Jamais, Spike n'avait ressenti un tel vide. Sauf avec Anna, mais a ce que Spiki savait, Yuna ne s'était pas envoyée en l'air avec son meilleur pote, vu que Spike n'a pas de copain hétéro' a la facultée. Sauf Félix, mais lui il a disparu de la circulation, donc ça compte pas.


"Hem ... Je pense que oui. Ils... ils doivent avoir que ça comme feux... euh no, comme source châleur, hum ?"

Gabriel Cardian souriait. Inlassablement, tel un môme qui se foutait royalement de la situation. Enfin, c'est ce que Spike voyait, pas ce que Gayou faisait réellement! Enlevant sa main chaude du feu, Spike dut se concentrer deux fois pour que sa main ne prenne pas feu ici même, devant les yeux gris de Gayel Kertèz. Qu'aurait-il dit? Qu'aurait fait Spike? Se serait-il soudainement levé et mit a courir? Ou alors, aurait-il jeté son poing dans la face de Gayel avant de prendre également la fuite? Ou alors, aurait-il tout simplement avoué a G.K qu'il était un mutant... Reprenant sa respiration, Spike écouta Mister Kertèz l'interrogeait.

"Tu... hem... vous n'habitez pas ici, n'est ce pas ? Vous n'habitez pas avec eux, mhm ? D'où venez vous ?"


Spike sortit son paquet de clopinettes, avant d'en tirer une dudit paquet de se la mettre au bec. Pas besoin de briquet, il alluma sa clope en s'allumant le doigt, produisant ainsi l'effet désiré. La cigarette s'alluma, son bout rougit et Spike en tira une bouffée avant d'éjecter le tout sans la retirer de sa bouche. A quoi cela servait-il désormais, de cacher son pouvoir? Il l'avait déjà clairement montré a Gayel, en mettant sa main au feu. Maintenant, Gayel ferait ce qui lui plairait, si il voulait se lever et aller chercher les flics en dénonçant Spiki, qu'il le fasse. Spike ne verrait aucun inconvénient a prendre la fuite...

- Spike Baret. Je suis juste de passage dans la ville, pour admirer la neige. Je viens d'une petite île...

Il pouvait tout autant parler de la fac' que de la réunion, cela ne l'attirerait donc pas dans la merde. Et, tout en ré-ouvrant son paquet, Spike proposa poliment une cloppe a sa nouvelle rencontre. La politesse n'avait jamais tué personne hein?

Mais, que pouvait-il donc se passer dans la tête des jeunes délinquants que Spike avait mit a mal? Car on apercevait quelques formes se dessinaient au loin, et elles n'étaient pas très.. Commodes...
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MessageSujet: Re: Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV]   Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV] EmptySam 15 Déc - 23:17

[Panic! At The Disco - Build God, Then We'll Talk]


S'il y avait bien une chose que Gayël aimait faire, c'est attendre. Attendre avait fait partie de sa vie : attendre que les coups qui tombaient sur son corps veuillent bien se calmer, attendre que viennent le jour de son adoption, attendre qu'on l'envoi à l'école, attendre que le temps passent pour pouvoir ensuite s'échapper, non pas loin de ceux qu'il aimait, mais près de toutes les chimères que la drogue portait à son esprit. Attendre, comme peu de personne, était ce que préférait Gayël. Ce pincement quand bientôt va s'accomplir ce que vous avez idéalisé pendant tout ce temps, attendre jusqu'au dernier instant forcément, sinon ça n'a aucun intérêt. Il adorait ça. Alors on peut bien dire que le jeune artiste prenait son pied avec sa nouvelle connaissance. Des silences, en veux tu en voilà, de grands moments de blancs qui pourraient paraître assez contraignant pour quelqu'un n'étant pas Gayël Kertèsz. Voilà la première raison pour laquelle il appréciait déjà ce gosse.

Silencieux, le jeune Islandais préféra attendre avant de relancer une série de question, plus indiscrètes les uns que les autres. Le blondinet l'intriguait. Il faut dire, beaucoup de gens l’intriquaient. Surtout les mutants. Gayël, en tant que peu remarqué par les humains et même ceux de son espèce, ne comprenait pas exactement cette bataille - pour le moment de mot - qui saisissait entre les deux parties. Lui avait constamment vécu entouré de personnes n'ayant aucune aversion pour l'un ou l'autre des deux camps. Il pouvait certes en partie deviner que ça n'était pas partout pareil, mais le simple fait de voir un mutant frappé un humain ou inversement le plongeait dans un profond désarrois ...

La confirmation que ce gosse n'était pas des plus normal ne se fit pas attendre. Il venait de ressortir un paquet de clope quand Gayël observa un curieux phénomène. Son doigt s'allumait. Sérieusement. Son doigt qui était normal un temps soit peu venait de littéralement prendre feu pour lui permettre d'allumer sa précieuse nicotine. L'Islandais fit un furieux bond en arrière. Voir ces collègues utiliser leurs pouvoirs l'étonnerait toujours. Pour lui, cela restait un moment très impressionnant, digne d'un film de Spielberg voir plus. Incroyable. La flamme se déposa contre la cigarette qui immédiatement s'enflamma. Et en plus, c'était des vraies ! Trop cool, se dit Gayël Kertèsz. Plus cool encore quand le jeune homme se décida enfin à lui répondre. Et bien, il faudrait presque le torturer celui là ... Toujours silencieux, le mutant s'avança de nouveau vers son interlocuteur et lui sourit de plus belle. Trois fois plus cool : il avait son nom et prénom. Ce cher Gabriel attrapa une des clopes que lui tendait donc le dénommé Spike Baret. Sympas comme nom. Ca devait faire cool sur les papiers d'identité. Maintenant animé d'une envie de lancer plus loin encore la discussion, Gayël repartit dans son petit discours de mauvaise prononciation, clope à la main.


"Ah ! Vous... enfin, je veux dire... toi ? je peux te toiyer ? Tu aimes la neige Spike ? Si tu habites sur une île, tu ne dois pas voir beaucoup neige, non ?"

C'est bien dommage, mais le mutant aux cheveux de suies ne vit pas le projectile rocailleux qui lui secoua la tête pendant une fraction de seconde. La pierre avait décrit un axe parfait qui lui défonça la tempe sans qu'il puisse même tourner les yeux vers elle. Son visage s'écrasa sur le sol et les paupières se refermèrent sur ses yeux gris. Derrière lui, Damie se réveilla en sursaut.

"Where is he ?! Where is the little damned stupid ?!"

Il y avait quatre ou cinq gosses, peut être du même âge que l'autre mutant blond qui secouait des reins à quelques mètres de là. Gayël crut apercevoir un flingue pendu à l'un des pantalons des agresseurs. Entre temps, l'Islandais s'était à moitié relevé, un mince filet de sang parcourait juste sa joue, là où la pierre avait frappé. Il maudit les terrains vagues du coin. Le jeune homme jeta un regard interrogatif au gamin qui s'approchait maintenant d'eux avec un air furieux. Gayël jeta vaguement un coup d'oeil autour de lui, essayant de savoir qui avait pu déclencher la colère du nouvel arrivant, mais il ne rencontra que des visages calmes, reposés, dormeur et surtout pas agressif. Ces enfants, il les connaissait maintenant, et aucun d'entre eux n'aurait cherché la guerre. Hochant les épaules, l'artiste se rassit et toucha la bosse qu'il avait maintenant sur la tête. L'autre n'avait pas l'air apaisé pour autant. Et chose étrange, il le désignait du doigt. Lui ? Vraiment lui ?

Pourquoi pas son voisin ?
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Baret Spike
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MessageSujet: Re: Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV]   Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV] EmptySam 22 Déc - 1:49

Spike faisait-il peur?

Non, je ne pense sincèrement pas. Pas d'acné, aucune malformation du visage. Un " magnifique minois" et des iris d'un rare rouge. Ou alors était-ce son don de mutant? Cela avait-il fait peur a Gabriel? Pourtant, Gab' devait être habitué à voir des choses bizarres. Les marques de brulures sur le bout des doigts, les quelques petits points signifiant qu'il se pique régulièrement. Voilà l'un des avantages que Spike trouvait a la clope, on pourra dire que cela comble les quelques inconvénients, tel que le cancer ou l'haleine de cheval.


"Ah ! Vous... enfin, je veux dire... toi ? je peux te toiyer ? Tu aimes la neige Spike ? Si tu habites sur une île, tu ne dois pas voir beaucoup neige, non ?

Mais "toiyes" donc! Pensait Spike. Sans se douter qu'à une dizaine de mètres, ce n'était pas Gabinouchet qu'ils voulaient. Mais bien l'briquet. Et c'est sans se douter que Spike vit la tête de Gabriel s'écroulait. Bon, deux options:

1) Il a pas eu sa dose. Mort
2) Choc. Pas tout à fait mort.

La deuxième option se révéla être la bonne lorsque Spike vit retomber dans une multitudes de ricochets, la pierre qui avait servie à " totocher " le visage de Gab. Totocher, verbe créole signifiant littéralement "Défoncer", voire "Tabasser". Tournant lentement son visage vers la direction d'où venait la pierre, Spike vit au loin, la promesse d'un vieux rêve. Cela lui rappelait les exercices de son vieux et sénile prof de Tae-kwon-do. Voilà a quoi allait servir les coups de bâtons donnés pendant ces années d'apprentissage!

Spike garda le regard vissé sur Gaÿel. Il ne semblait pas confiant, et les raisons étaient tellement évidentes que même une Blonde-Brune-Rousse les auraient devinées. Si Spiki Spike avait frappé un peu fort - et il l'avoue- normalement, ils n'auraient pas du venir en re-demander! Bon, Spike se l'avouait. Il n'avait pas la carrure d'une armoire à glace normande, mais en général, se prendre un plat de sneakers en pleine face, ça donne pas l'envie de s'en reprendre une!

"Okay okay, si il le faut hein", se répétait intérieurement Spike. Il l'avait cherché d'une manière ou d'une autre, mais il avait sauvé un môme! Alors siouplait, soyez indulgents. Enlevant avec lenteur sa veste, Spike la déposa sur le corps apeuré de " Damie " avant de regarder fixement, ce qui semblait le " meneur " de la bande.

Pas plus âgé que Spike, le look goth, comme ces membres. Ce devait-être une sorte de secte ou même de gang. Bref, quoiqu'il en soit, Spike n'avait plus le choix. Retroussant les manches de sa chemise, Spiki se préparait à un affrontement. Notez bien, il n'a pas vu le " Clic-Clic " du leader. Lui qui croyait que ça allait rouler comme sur des roulettes ( Normal non?) il n'allait pas être déçu. Alors Gabriel/Gaÿel/Envoyé du Ciel. Tu te risques à aider Spike ou...

Tu restes dans tes drogues qui te détruisent, dans tes rêves d'utopie et tes sentiments distingués envers tous les mômes que tu ne peux sauver?

Tu décides quoi, la vie d'un drogué croyant dur comme fer que chaque personne est bonne?

Ou celle d'un homme ayant tout à donner et rien a perdre?
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MessageSujet: Re: Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV]   Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV] EmptyDim 30 Déc - 18:57

Ouille, ouille, ouille et re-ouille, aurait pu gémir Gayël si seulement il était encore en état de parler. L’ennui, c’est que ce n’était pas la douleur qui avait totalement pris part du jeune homme. Oh non, un sentiment bien plus fourbe et grinçant, ce truc horrible qui peut prendre à tout moment. La plus grande peur, celle qu’on juge tout du moins universelle, c’est celle de la Mort. Les hommes ont peur de la mort, comme les enfants du noir ; chez les enfants cette peur est due aux histoires qu'on leur raconte, chez les hommes aussi. Mais Gayël Kertèsz n’avait pas peur de la Mort parce qu’on ne lui avait jamais conté d’histoire. Il n’était pas né dans cet univers de mort, quand bien même son enfance avait été bercé par une faux. Non, son enfance à lui était remplit de sang. Ce liquide rouge qui coulait en ce moment même sur son visage et statufiait ses membres d’une Peur innée et immédiatement. Piquouze de rappel. Il en avait pourtant l’habitude, non ?

Etrangement silencieux, le jeune homme fixait ses mains ensanglantées par son propre visage, non loin d’un autre gosse qui déjà se mettait debout pour un affrontement imminent. Gayël n’osait pas le regarder, à vrai dire, il ne fixait que ses doigts, couverts d’un liquide rouge affreusement collantes, et qui commençaient déjà à trembler de toutes leurs ongles et cartilages. Non pas que lui aussi aurait voulut se lever pour mettre une raclée au gosse, mais la simple vision de cette main plongeait ses yeux dans une peur sans fin ni début, et avec encore moins de sens. De quoi avait il peur ? De ce que ce sang pouvait signifier ou de la douleur à venir ? Ce n’était pourtant pas la première fois, même souvent les seringues faisaient remonter l’hémoglobine de ses bras vers les réservoirs de drogue diluée. Avait il seulement alors une raison de paniquer ainsi.

Dans sa torpeur, Gayël Kertèsz oublia ce qui se déroulait autour de lui, c'est-à-dire Damie parfaitement réveillé et inquiété, un Spike passablement énervé et blasé par tant d’agitation, quelques gaillards que la colère rendait impulsif et haineux, et lui, en plein milieu, ne bougeant pas, ne respirant que le minimum permis par son organisme. Si le jeune homme avait un peu mieux fait attention à la situation, ça n’aurait pas changé grand-chose, il faut le dire. L’Islandais avait fait vœux de ne jamais faire de tord à qui que ce soit, mais d’aider comme pourrait le faire mère Térésa et l’Abée Pierre réunis. Et maintenant, le voici au beau milieu d’un règlement de compte qui n’était pas le sien.

Les petites mains tremblantes de Damie sur son visage le ramenèrent à la réalité. Gayël tournait son visage vers le jeune muet, ne sachant pas trop où il était en ce moment, mais bientôt ses yeux gris analysèrent la situation avec une rapidité impressionnante. Il fallait qu’il prenne une décision, et maintenant. Son regard erra vers Spike qui, de dos, paraissait bien plus grand qu’il ne l’était en vérité. Dans la vie, on avait le droit de faire des conneries, et d’être ensuite pardonné. Mais par les coups, ça, certainement pas. Silencieux, sans même un bruit autre que celui du froissement de son manteau, Gayël se leva et vint prendre place près du jeune mutant. On pouvait voir qu’il tremblait de tous ces membres, et pourtant, un drôle de sentiment le maintenait fermement debout. Peut être celui de vouloir aider ce mutant qui lui ressemblait tellement au final. Un peu triste, un peu seul, un peu tout et un peu rien à la fois. L’âge et le physique devait être leur seul différence, mais la merde était bien la même, c’était la seule chose certainement.


« Pardon, mais moi je ne me bat pas très bien, Spiky. »

Il sourit au gosse, et ce sourire illumina un moment les docs silencieux. ’tention les mecs ! Gayël Kertèsz a sortit sa tenue de combat et ça va faire mal aux molaires !

Allez, du courage, beaucoup de courage ! >_______<
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MessageSujet: Re: Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV]   Les milles et une Lumières de Los Angeles [PV] EmptyMer 16 Jan - 4:50

Ah, voilà qu'une voix, douce et timide venait frôler les oreilles de Spiki Spike le Téméraire. Gabriel venait de se joindre à lui pour s'en mettre plein la gueule face aux autres "d'jeunz". C'est pas que Spiki avait peur tout seul, mais que le surnombre était un facteur à ne pas ignorer! Et tandis que Spike se préparait à combattre, mentalement, sur une petite île, se déroulait un spectacle très, émotif...

*******


- Ramènes moi mon fils immédiatement!

- Mais chérie!

Une femme d'un mètre soixante serrait ses petits poings, de manière à convaincre son mari de faire ce qu'elle voulait sous peine de recevoir une correction.

- Carl Eunice Fistburg, veux tu je te pris ramener mon fils Spike Baret chez moi illico presto!!

Carl Fistburg était le père adoptif de Spike. Et la femme qui se tenait devant lui était Chantal Chuppa. Une jeune Réunionnaise de 37 ans. Couleur de peau : Caramel. De grand yeux bleus, une fine silhouette, un joli minois, bref. Le bonheur de tout mari, mais pas le caractère qui ferait le bonheur de tout mari.

En effet, Chantal est une femme assez déterminée. Lorsqu'elle demande quelque chose, elle l'obtint. Tout l'opposé de Carl.


Carl lui, était plutôt le style d'homme posé. Etant directeur d'entreprise, il possédait un caractère assez obstiné. Mais quand il devait affronter sa femme, il préférait carrément laisser tomber son bébé financier que de se confronter à sa femme.

Carl n'était pas grand. A peine un mètre cinquante. Un peu gros, suite au régime très "spécial" de sa femme, il savait se faire respecter, mais perdait toute notion d'obstination face à sa femme. Ses lunettes carré sur le bout de son nez, il se plia finalement à la volonté de sa femme...

- Très bien chérie...

Après avoir sorti son téléphone, il commença à composer le n° de son fils adoptif avant de porter le combiné à ses oreilles...

Biiiiip, biiiiip, biiiiip...


*********


Sa poche qui vibre, une petite chanson qui sort de nul part. Bref, un appel! Spike, sans quitter des yeux les délinquants, se saisit de son téléphone avant de répondre brièvement.

- Allo?

Une voix, très connue, se fait entendre. Lui demandant de rentrer illico à la maison. Spike, sachant que c'est sa mère qui se fait du soucis pour lui, dit avant de raccrocher:


- Je peux pas là. Je vais passer sous un pont, a plus pa'-...

Il jeta son téléphone sur son manteau toujours posé au sol, avant d'arranger sa chevelure et de tirer ses deux gants de sa poche. Tout deux ignifugés, et parsemés de petit boutons de métal sur les phalanges, Spike était prêt au combat.

Tandis que les jeunes commençaient à s'éparpiller et entourer le duo courageux, la respiration de Spike s'accélérait. Non pas parce qu'il avait peur, mais parce que la terrible envie de donner des coups reprenaient. Vous savez, ce genre d'excitation. Celle qui vous prend lorsque vous allez vous battre: sentir le claquement des quenottes de vos adversaire, respirer l'odeur de votre sueur et celle de votre adversaire qui se mélange via vos poings et vos pieds. Pouvoir apprécier l'effluve du sang des adversaires lorsqu'on leur a pété le nez. Ressentir un fourmillement dans le coude lorsque vous vous en servez afin d'attaquer la tempe d'un adversaire.

Bref, THE PURE FIGHTING SPIRIT!

Et Spike ressentait tout ça. Le Judo permettait d'apaiser cet esprit combattif, cette envie de tout casser innée chez l'allumette ambulante, mais le Tae-Kwon-Do attisait cette passion. Comme le savait si bien dire Spiki Spike:

" Pas besoin d'essence pour que je mette le feu ".

Faisant craquer sa nuque une dernière fois, Spike s'avança vers le délinquant le plus proche de lui. Poing en avant, la droite fut rapide, et les sensations, furent, fortes. Non seulement, le jeune avait littéralement succombé au coup par une simple fuite vers le sol frais, mais en plus, il n'avait laissé aucun souvenir à Spike. Même pas un petit juron, non rien.

Les ombres se rapprochent, les corps qui guinchent la symbolique danse de la violence, et les paroles. Quelles paroles? Murmures inaudibles, jurons incompréhensibles, et bien sur, discours menaçant. D'autres bruits arrivent aux oreilles de Spike, coups que l'on porte, ou que l'on se fait porter. Spike en porte lui aussi. Coup de genou, coup de coude, coup de tibia. Harmonieuse danse de la violence continue à s'exprimer par les faits, et soudain, tout s'arrête. Cette si innocente danse, qui mêle corps et âmes se fait soudain arrêter par un vulgaire "BLAM".

On avait tiré.

L'arme en l'air, tout le monde s'était arrêté. Plus aucune ombres hostiles, plus aucun bruit, nul autre bruit que la respiration saccadée de tout le monde. Le revers de la main que se passent certains pour essuyer le sang qui coule au coin de leurs bouches, les frottements que font le tissus lorsqu'ils y passent leurs poignes pour tenter d'annuler la douleur qui s'installe. Et la peur? La peur de se faire tuer, de se faire abattre sur le coup par un simple doigt sur la gâchette. Les peurs les plus simples de Spike se matérialisèrent par un visage étonné, surpris, et apeuré. Le punk en face de lui riait à gorge déployé. Il avait les cartes de la vie et de la mort de chaque personnes ici présentes. Spike et Gaÿel Kertèz ici présent.

Non seulement, il avait l'air menaçant, mais il menaçait tout le monde par le biais de son arme. Ami ou ennemi n'était plus qu'un insignifiant détail à présent. Si il le désirait, ils pouvaient tous y passer. Ce serait l'histoire de quelques morceaux de plombs placés là où il le faut, et d'un jet ou deux de corps dans l'océan.

Est-ce la fin de Spike et de son aventure en contrées américaines? Ou le début d'une amitié? Ou même, d'un voyage vers la mort?

Laissons le destin en décider pour nous.
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