[Japon] Une renarde à Roppongi

17 Février 2051, 23h07
Arrondissement de Minato
Tokyo, Japon

Les rues du district de Roppongi n'étaient éclairées que par les néons multicolores des peep-shows et de quelques magasins branchés, encore ouverts à cette heure pour le moins tardive. L'animation qu'il y avait dans ce quartier durant la nuit était impressionnante, même pour une japonaise comme Abigail. De la foule se pressant un peu partout, des touristes se mêlant aux prostituées et aux musiciens de rue, dans une atmosphère chaleureuse, voire même torride.

Aby se fondait dans cette foule. tout son corps caché dans un long manteau noir, le visage encapuchonné et masqué par une pièce de tissu noir, et les mains gantées, elle pouvait se permettre ce luxe; mais il en allait aussi de son avenir. Comment faire quelque chose de son existence si elle devait la passer à se cacher et à fuir le monde? Il était temps. Elle avait à présent 19 ans, et avoir déjà passé un an sur les routes du Japon lui avait permis de dominer son agoraphobie. Cependant, le contact rapproché restait complexe. Aller commander un soda dans un fast-food restait une rude épreuve pour Abigail, qui vivait malgré tout dans la crainte d'être découverte. Il suffisait de bien peu: un coup de vent qui lui ôte sa capuche, un regard trop insistant... Et la jeune fille ne manquait pas de paniquer dans ses cas là, mais s'efforcçant de n'en rien laisser paraître.
Ah qu'elle est dure, la vie de mutante! C'est ce que se disait mentalement Abigail alors qu'elle se faufilait dans la marée humaine qui avait envahi Roppongi. On lui avait parlé de ce district depuis toujours, sans qu'elle n'y ai jamais mis les pattes. C'était maintenant chose faite, et malgré le charme de cet endroit, le monde, la foule omniprésente ici lui gâchait un peu la ballade.
C'est sur ces entrefaites que la jeune fille s'arrêta à un débit de boisson, pour se payer une bouteille d'eau minérale. Puis elle alla s'asseoir contre un mur, après avoir ôté son katana de son dos. Elle entendit qu'il n'y ai plus personne dans ce coin, plus tranquille que les grandes rues piétonnes, pour relever son cache-visage et boire un peu d'eau, directement au goulot. Mais des bruits de pas l'interrompirent. Vite, Aby remit son masque en place et regarda ce qui allait arriver de l'angle de la rue...

-Et tu vois, là, le directeur s'est enervé !
-Noooon ?
-Siiii ! Une vraie furie là-dessus !
-Roooh le con...

Deux jeunes surveillants de l'Arobase, étaient en Week-End repos sur l'ile nippone. Et comme ils s'entendaient bien, il avaient decidés de le passer ensemble.
Ils avaient d'abord essayer de se retrouver dans le centre de Tokyo, mais rien n'y fit, et ils se retrouvèrent par hasard dans le Minato. Roppongi plus précisément.
Mais bon, Tokyo, quand on est est d'origine allemande ou anglaise, c'est vaste, et tout le monde se ressemble.
Les deux compères, discutants en anglais, arrivèrent près d'un espèce de bar, mais sans spécialement vouloir rentrer dedans. Leur but était de s'informer de leur position.
Cette jeune femme timide et encapuchonnée semblait vivre ici, peut-être une mendiante. Si c'est le cas, elle pourrait aider, moyennant un petit remerciement financier...

-Excuse me, but we are lost in Tokyo... Could you help us to find our road ?
[-Excusez moi, mais nous sommes perdu dans Tokyo... Pourriez-vous nous aider à trouver notre chemin ?]

Pauvre fille. Elle devait être défigurée, tiens. Elle portait un masque bizarre et se cachait sous un manteau énorme. Pauvre fille, reellement...

Ce furent deux hommes qu'Abigail aperçut s'avancer vers elle, en relevant furtiviement la tête puis la rebaissant aussitôt. Deux jeunes hommes, des étrangers dans le sens où leurs visages n'avaient pas les traits typiques des japonais. Aby les entendaient, ils parlaient en anglais, sa langue paternelle. Langue qu'elle avait appris à ne plus parler qu'en cas d'obligation ou de nécéssité. Son père lui avait ôté le goût d'utiliser la langue de Shakespeare, d'autant plus qu'Abigail se sentait bien plus japonaise qu'américaine, malgré sa double-nationalité.
Les deux hommes s'approchaient d'elle, et finirent par l'interpeller, en anglais donc. Ils lui demandaient de l'aide pour trouver leur chemin. Encore l'une de ces situations que Foxie n'aimait guère. Elle se voyait mal les raccompagner jusqu'à leur hotel ou tout autre endroit d'ailleurs, c'était bien trop risqué pour elle. Autant qu'elle le pouvait, elle devait éviter d'avoir un contact rapproché trop prolongé avec qui que ce soit.

"Gomen, watashi amari dekiru anatagata tetsudau"

Leur répondit la mutante, dans sa langue maternelle. Elle aurait bien sûr pu leur dire la même chose dans leur langue, à savoir qu'elle ne pouvait pas les aider, mais peut-être qu'ils iraient voir ailleurs devant le fait qu'elle ne parlait pas anglais. Aby attrapa alors son katana, jusqu'ici posé à contre le mur, à droite à côté d'elle, et le posa sur ses genoux, avant d'en caresser lentement la garde.
Les deux étrangers ne lui avait strictement rien fait, à elle personnellement. Cependant, Aby devait bien s'admettre qu'ils l'importunaient, et que si ils ne s'en allaient pas, ce serait elle qui partirait. Encore une fois, elle avait trop à perdre à être démasquée, dans tous les sens du terme...

Pas engageante la jeune dame. En effet, une japonaise, puisqu'elle ne parlait pas anglais. Surement une native qui n'a pas bougé... Mais heu... Elle avait compris la question puisqu'elle y a répondu... C'est quoi ce Binn's ? Surement une fille qui aime pas les étrnagers... Bah on va essayer en japonais alors...

-Anata ha doko denwa bokkusu o miidasu beki ka shiri mase n ka ?
[-Vous ne savez pas où trouver une cabine téléphonique ?]

Et puis ce katana... C'était pas une mendiante. Oh non. P'tet une fille de bonne famille qui ne voulait pas être reconnue. Croyant qu'on pouvait être à sa recherche, elle veut nous faire peur... Ca serait stupide, car ca montre qui elle est. Et puis une fille masquée avec un katana, c'est pas clair tout ca...

Mais sur quoi étaient-ils tombés ? C'était pas clair, mais les deux surveillants étaient à la fois naïfs et sur leur gardes... Sortis de leur service assez chiant comme ca, ils ne cherchaient pas le conflit... En revanche, à croiser un mutant, cela pouvait se montrer interressant pour leur avancement....

Abigail haussa les sourcils lorsqu'elle entendit une réponse dans sa langue maternelle. Elle qui pensait que ces deux hommes étaient des touristes, elle les avait peut-être jugés un peu vite. Combien de touristes savent parler le japonais, presque sans accent de surcroît
Aby sentit néanmoins un frisson lui parcourir l'échine. Elle avait un très mauvais préssentiment, oh que oui, et ces deux hommes en faisaient partie. N'importe quel homme sensé, en la voyant s'agiter nerveusement sur la garde de son sabre, aurait décampé sans demander son reste. Ceux là étaient un peu trop insistants, et Abigail commençait à craindre un peu...

"Watashi wa kaigi, tanomu ue shouho asoko!"
[Je ne sais pas, allez demander au magasin, là bas!]

Aby complémenta sa réponse d'un doigt tendu en direction d'un petit centre commercial, tout droit à une vingtaine de mètres d'eux. En plus, elle n'était même pas d'ici, comment aurait-elle pu aider ces deux hommes? Elle venait ainsi de les orienter vers un endroit où quelqu'un pourrait certainement mieux les renseigner qu'elle même n'aurait su le faire.
Ainsi, la petite personne encapuchonnée et masquée se leva, remit son katana sur son dos, et ramassa sa petite bouteille d'eau. Avant de partir, elle lança un timide mais sincère:

"konbanwa, minaminasan."
[Bonne soirée, messieurs.]

Puis Aby s'éclipsa, en prennant soin de passer par différentes petites ruelles, et d'accélérer sa marche. Elle espérait que ces deux monsieurs suivraient son conseils et n'essayeraient pas de la suivre.

Je n'ai rien fait moi, pourquoi est ce qu'on m'embête toujours!

Et la jeune dame répondit en japonais, ce qui parut logique. Mais le hic, c'est qu'elle s'en alla tout de suite, et au pas de course.... D'une démarche plutôt bizarre...

-He Fitzburg, elle est pressée, non ?
-Ouais.... Ta vu son manteau ?
-Quoi ? On dirait un sac...
-Ca bouge pas comme ca, un sac...
-... Pas faux.
-Et cet empressement ? Et ce sabre ? Et ce masque....
-Ca sent le mutant, tout ca...

Le dit Fitzburg et son acolyte anglais tentèrent tant bien que mal de la suivre, pour s'assurer qu'ils avaient raison et que cette jeune dame encapuchonnée et masquée cherchait à cacher une mutation (depuis qu'il bossent à l'Arobase, ce sont des vrais paranos, les surveillants). Mais elle partit tellement vite qu'elle reussit à les semer...

-Mince. On saura jamais.
-Mouais, pas sur... En tout cas, maintenant que j'y pense, elle avait les mains plutôt poilues...
-... Faut la retrouver.

Ils débouchèrent sur une avenue plutôt bondée. Comment tu veux retrouver quelqu'un là-dedans ? Hmmmm... Dure comme question. Et puis, le temps de passer l'avenue au peigne fin, elle serait partie depuis longtemps. Perdu, comme poursuite ?

[Nota: Si tu croies que c'est fini...]

La Tsarine avait pris quelques jours de vacances et avait décidé de venir se balader dans une contrée qui la passionait depuis toujours : Le Japon. Son folklore, ses coutumes, ses richesses... Toutes ces choses merveilleuses qui faisaient rêver La Tsarine mais qui fesait aussi parti, malheureusement pour elle, des choses qu'elle ne pourrait jamais voler. Quoi que...
En attendant elle s'était retrouvé à Roppongi [le hasard alors!], il commençait à se faire tard et la belle brune sortait d'un bar dans lequel elle avait bu un peu trop de saké. Heureusement, ou malheureusement, un homme s'approcha d'elle et lui fit des avances plus que mal saines contre rémunération, légèrement encouragé par l'alcool, La Tsarine se leva, pris une grande inspiration avant de hurler :

"JE SUIS PAS UNE P*T*!!!!"
et joignant le geste à la parole, lui asséna un violent coup de poing qui le fit s'allonger sur la table. Toute la salle se leva alors et se précipita sur la russe qui s'était déjà éclipsée. Derrière elle, La Tsarine entendit des voies hurler au voleur...

Malheur, c'était le patron du bar qui était en fait venu demander l'addition, toute honteuse La Tsarine continua de courir, ne parlant que quelques mots de japonais il était inutile de retourner les voir.

Elle était désormais hors de vue et accéléra un petit peu dans les petites ruelles, elle esquiva de peu un petit garçon qui jouait encore au ballon en sautant par dessus lui puis tourna dans un autre embrachement.

*Merde encore quelqu'un!* songea La Tsarine en voyant une silhouette visiblement pressée qui marchait dans sa direction. Plus les deux personnes (Abi et La Tsarine) s'approchait plus les yeux de La Tsarine prenait une forme de coeur... Elle bavait presque sur le katana que portait la personne en face d'elle... Ben comme quoi, elle allait peut-être réussir à garder un souvenir matériel de son séjour ici!

Au moment de croiser la cible de son vol elle accéléra un peu, bouscula la personne qui tomba en arrière ce qui fit voler sa capuche. Et là qu'elle ne fut pas l'étonnement de la russe de voir des poils roux avec deux petites oreilles pointues en lieu et place des cheuveux?

*Un mutant? SA va corser les choses!*
La Tsarine effectua une roulade pour ramasser le katana mais l'autre, comment l'appeller, l'autre humain? L'animal? En tout cas l'autre le tenait fermement et une petite clé de bras fut de mise pour lui substituer le katana avant de partir à sa vitesse maximale, laissant la cible de son vol sans rien. Au coin de rue suivant la jeune femme vit deux autres silhouettes.

Décidemment j'ai pas de pot moi ce soir! La Tsarine marcha normalement, montrant de façon ostentatoire son katana dont elle était si fière... Peut-être même que ces deux hommes lui feraient une rermarque sur celui-ci...

(Hep, monsieur PNJ-@, comment tu fais pour voir des mains poilues alors que je porte des gants? (Cf premier poste) ? ^.^'' )

[Réponse du PNJ par édit: Je fais ce que je veux (j'ma gouré, oui !)]

Aby avait tort de se croire hors d'affaire. D'ailleurs elle n'y croyait pas, et ne cessait de regarder par-dessus son épaule pour voir si les deux individus s'étaient lancés à sa poursuite. Visiblement non, du moins ne les voyait-elle pas encore. Il faut croire que son idée de passer par les petites ruelles s'était avérée payante. De plus, elle-même ne sachant pas où elle allait, il était d'autant plus aisé d'avancer à l'aveuglette: une rue à gauche, une autre à droite... Abigail ne savait pas où elle finirait par arriver, mais au moins elle supposait que les deux hommes ne la retrouveraient pas de sitôt.

Seulement, à force de regarder derrière elle, il fallait bien qu'une tuile lui arrive en face d'elle, et qu'elle ne la voit pas arriver. Cette tuile se présenta par une bousculade plutôt rude, qui fit tomber la renarde sur ses fesses et lui enleva sa capuche, puis par une paire de mains qui tentèrent de lui arracher son katana. Un voleur, maintenant! Il ne manquait plus que çà pour que la soirée soit TRES BONNE!!
Mais ne se laissant pas surprendre, Aby tenta de résister, et empoigna férocement son arme, dans l'espoir de réussir à la garder. Mais la jeune mutante n'avait guère beaucoup de force, comparé à l'auteur du larcin. Et elle se fit bien vite déposséder de son bien. Alors qu'elle se redressait, Aby aperçut la voleuse, une femme grande et athlétique, qui se mit à piquer un sprint dans la direction d'où venait Aby... Avec SON sabre!

"Alors là!! Cà ne va pas se passer comme çà, grande peste!!"

Grogna Abigail, autant furieuse après la coupable qu'envers elle-même. A quoi lui avaient donc servit les enseignements prodigué par son maître? A se faire piquer des katanas sans réagir? Sûrement pas! Et là, c'était tout de même un peu fort!

Alors que la moutarde lui montait au nez, la jeune renarde se reprit, remit sa capuche sur sa tête, et décida de "tomber" littéralement sur son agresseuse, façon de lui expliquer sa manière de penser. Aby aperçut une gouttière, dans un angle de mur non-loin, et s'y précipita avant de commencer à s'en servir pour grimper sur le toît. Le toît de ce qui semblait être une habitation quelconque. Une fois là haut, elle aurait une jolie vue sur les ruelles, et pourrait faire un petit atterissage surprise sur la tête de la voleuse, qui serait d'autant plus facile à trouver.

Arrivée en haut, Aby se pencha un peu pour avancer furtivement vers la direction qu'avait pris la grande peste. Se pencha légèrement sur la ruelle, elle suivit la trace hypothétique de cette dernière, sauta sur un autre toît, et continua à progresser de la sorte. Cela l'obligeait à revenir vers l'artère principale, mais tant pis, elle ne dormirai pas san son katana de toute manière!

Ah? Héhé, je t'ai retrouvée, baka!

Se pensa Aby en voyant une silhouette féminine, juste en contrebas de sa position, portant ostensiblement son katana (facile de reconnaitre son nom, gravé en kanji sur le côté du fourreau!). Alors là, elle ne manquait pas d'air, celle-là! A à peine 50 mètres du lieu du vol, elle se la jouait déjà comme s'il lui appartenait depuis toujours!

Attend un peu que je desc... Oh? Oh non, les deux ahuris!

Triple crotte! Revoila les deux casse-pieds de tout à l'heure, qui allaient croiser la voleuse! Mince, çà serait bête d'intervenir maintenant, trois contre une ce n'était pas du tout équitable! Aby se pencha un peu plus pour se cacher, tout en maudissant ce quartier de malheur. Depuis qu'elle y avait mis les pattes, il ne lui arrivait que des misères!
Bref, la renarde se décida d'attendre un peu que les deux zigotos soient partis, pour recommencer à pister sa proie, et elle lui tomberait dessus à ce moment là...

-Pfff... Dommage, ca aurait été un avancement cool...
-Ouais. C'est toujours trop dur, la chasse aux mutants. Surtout à Tokyo, ils sont méfiants, il parait.
-Ah ?
-Ouais.
-Dommage.

Puis ils arrivèrent au niveau de la Tsarine. Une grande femme avec un katana. Décidément le jour était aux sabres. C'était peu, même très peu répandu de se balader avec un sabre. Surtout qu'il y avait peu de sabres identiques, au Japon. Chacun avait son histoire, etc. Surtout les plus beaux. Or celui de Abigail en était un beau. Et le revoir peut amener à faire un rapprochement.

-Elle est grande, elle.
-Elle est pas d'ici.
-Ouais.
-Elle a un sabre, dans sa main...
-Ce sabre...
-...
-...
-CELUI DE LA MUTANTE !

Les deux coururent au devant de la Tsarine et se posèrent devant elle en montrant leur paume de main. En gros, il lui faisait stop. De manière explicitement claire. D'ailleurs, l'allemand avait deja mis sa main sur son arme de service, alors que l'anglais l'avait posé sur un téléphone.

-Posez ce sabre.

L'allemand avait en tête que le sabre menerait à la mutante, qui voudrait le récupérer. Un sabre comme ca, surtout un aussi beau, on pouvait supposer qu'elle y tenait.

[Pas chiant la colo des paroles...]

[Comme tu n'as pas précisé, je suppose que les mecs parlent en japonais même s'ils ont des nationalités différentes, de toute façon la tsarine ne parle ni japonais ni allemand...]

Les deux hommes s'étaient placés devant La Tsarine pour la faire arrêter... Qu'est ce qu'ils lui voulaient? Ils n'allaient pas l'arrêter de cette façon pour parler katana quand même?

Non visiblement ils n'étaient pas là pour déconner, l'un d'entre eux avait dégainer son téléphone portable, l'autre avait doucement passé sa main sous sa veste pour attrapper va savoir quoi. Mais les deux visages ne semblaient pas amicaux, et la paume de main qui se trouve au niveau du visage de La Tsarine était désagréable...

*Comment peuvent-ils ignorer mon magnifique visage sans frustration? Moi qui suis si belle!!!* s'insurgea la russe.

Bref l'un des deux gars avait sortit quelques mots en japonais, que La Tsarine ne comprenais pas. Dans le doute elle cramponna SON nouveau katana, passa entre les deux hommes en lançant un :

"'Scuse me sir." à l'attention de l'homme qui lui avait dit quelque chose. Elle lança un regard plus noir que noir en direction de l'autre homme qui était resté en retrait, lui faisant comprendre qu'il ferait mieu de rester en retrait s'il tenais à sa vie.

Cependant, au moment de passer entre les deux hommes, ces derniers s'interposèrent, visiblement résolu à ne pas la laisser partir aussi facilement. Bon, c'était dommage pour eux, cela risquait de sentir la mort dans cette ruelle d'ici peu...

"'Scuse me." répéta la russe sur un ton froid et irrité.
"I've to go at home."

Plusieurs solutions s'offraient à elle, soit il l'as laissé passer sans faire d'histoires, soit il faudrait se battre ou fuir. Dans tout les cas il était hors de questions d'utiliser sa nouvelle arme fraîchement acquise, une pièce de collection comme ça à meilleure destiné que faire des aérations dans la gorge de quelques passants, aussi il faudrait probablement se battre mais comment être sûre que ces hommes n'avaient pas des armes dissimulés sur eux. Cela paraîtrait presque iréel de se promener dans ces quartier mal famés sans armes pour se défendre, donc il était fort probable qu'ils en aient sur eux. Sur sa droite La Tsarine repéra une échelle de secours, grimpant le long d'un façade, grâce à elle, La Tsarine pourrait être sur le toit en deux bonds. De la haut elle pourrait certainement semer ces hommes avec sa vitesse, les batîments de ce quartier étant suffisament rapprochés pour sauter de toits en toits sans se blesser... Ou du moins quand on s'appelle La Tsarine...

Les deux hommes s'avançant de façon légèrement agressive, entendons par là, se coller à La Tsarine non pas pour la palucher mais pour lui bloquer toutes possibilités de mouvement terrestres... Et oui terrestre, d'un bond La Tsarine s'agrippa à l'échelle qu'elle avit repéré et grimpa sur le toit de l'immeuble...

Abigail resta discrète, et s'obligea à ne pas trop regarder ce qui se passait en bas, de peur d'être repérée. Néanmoins, elle avait entendu les deux hommes parler, sans réussir à comprendre ce qu'ils se disaient. De là où elle était, leurs voix était en effet presque inaudlibles.
En revanche, la renarde entendit très bien l'un des hommes dire "Posez ce sabre." à la chipeuse de katana. C'est à ce moment là que Aby passa prestement la tête par dessus le rebord du toit...

Juste assez pour voir que la voleuse s'apprêtait à emprunter l'échelle toute proche, à quelques mètres d'elle. Dès cetinstant, Abigail se remit à marcher, le dos bas, jusqu'à ladite échelle, avec en tête l'idée de récupérer son bien au moment où la fille ne s'y attendrait pas.

Elle se posta donc devant le haut de l'échelle, légèrement accroupie, et attendit. Et au moment où Aby vit les mains de la voleuse se poser sur les derniers barreaux, elle se releva d'un bond, et posa les siennes sur le fourreau de son sabre, qu'elle récupéra à la vitesse de l'éclair!

"Dômo!"

Lança Abigail, pour remercier la dame de lui avoir rendu son katana, contre son gré sans doute. Par la suite, Aby tendit une main à la voleuse pour l'aider à la rejoindre sur ce toît, car en effet, la jeune renarde souhaitait d'abord rendre la monnaie de leur pièce à ces deux messieurs.
Regardant autour d'elle, la mutante chercha quelque chose à lancer sur la tête des deux hommes; et son regard tomba alors sur...

Oh, le joli tas de tuiles!

S'empressant de ranger son katana dans son dos, et de bien serrer la lanière de ce dernier pour qu'on ne le lui reprenne pas, Abigail se dirigea ensuite vers les tuiles, et en prit deux en main. Puis, galopant de sa petite course de renarde, sa queue remuant à chaque pas, elle s'en retourna vers le haut de l'échelle, et lâcha ses tuiles dans le vide, et ajoutant en souriant sous son masque de ninja:

"Gomenasai, minaminasan!"

Dès lors, elle savait que cette histoire risquait de mal se finir. Ces deux hommes étaient bien trop collants pour que cela soit normal. Visiblement, ils avaient un intérêt à suivre Abigail, et celle-ci s'en était bien rendu compte. Le tout était de savoir pourquoi.
Mais il restait plus important à penser: ce toît, cette fille, et le katana. En la regardant, Aby ne la trouvait pas méchante. Peut-être l'avait-elle volée juste pour se payer un repas chaud? Si c'était le cas, Abigail ferait preuve de bonté, comme on le lui avait appris. Elle tira la voleuse par la main, et lui expliqua:

"Kimi kuru, watashi iku harau ichi donburi meshi."
[Viens, je vais te payer un bol de riz.]

Puis sauta sur le toît suivant en sa compagnie. D'abord, elles s'éloigneraient des deux bonhommes, puis elles descendraient dans les rues pour trouver une petite échoppe. Le programme semblait simple.

-Hé regarde !
-La mutante !
-Et l'autre, elle se barre !
-Roooh merde !

Les deux se précipitèrent sur l'échelle la plus proche, l'anglais devant, l'allemend derrière pour grimper et rejoindre les filles sur le toit.
Un peu lents, les deux pères mettaient du temps à arriver en haut.

-Mais grouille, merde.
-J'fais ce que je peux, patate.
-Patate toi-même !

Du coup, l'allemand, énervé choppa l'anglais par la ceinture et l'envoya au sol. L'anglais tenta de se relever, mais l'allemand était deja redescendu pour lui casser la figure.

-De toute facon, c'toujours toi qui fait tout foirer.

Il avait dit ca en evoyant une méchante droite.
L'autre encaissa et envoya son poing dans le ventre de l'autre.

-Moi ? C'est toi le lent dans le groupe !

L'allemand eut le souffle coupé et fonça tête baissée dans le ventre de l'anglais en hurlant:

-Blöde Dummkopf !

Lequel tenta de prendre l'allemand par la taille en encaissant la charge et en répondant:

-Son of a bitch !

Et ainsi de suite jusqu'à ce que l'anglais finisse KO contre un mur et que l'allemand se rende compte de sa connerie et comprenne que leurs cibles
avaient filées...

[PNJ-@ sort du RP][Désolé, je pensais être deja hors du RP et largué par les mutantes]

[Suite à la demande générale, j'arrive! ^^ ]

Sortant d'un fast-food connu et reconnu (dont le nom commence par un Mac), chargé d'une grande poche visiblement bien remplie, Michael grimpa dans sa voiture personnelle (une mustang dérobée dans Calcutta, précisément XD ).
Le technicien attitré du M.I.L. posa ses emplettes sur le sol, devant le siège passager, et se mit à chercher son téléphone portable, dans les poches intérieures de son blouson.
Une fois qu'il eut mis la main dessus, il parcourut son répertoire à la recherche du numéro du contact, et porta l'appareil à son oreille droite, tout en cherchant son hamburger dans le sac.

"Allo! Oui, Logan à l'appareil. Je t'attend, je suis garé dans la rue de... Ah bah attends, j'arrive... A tout de suite."

Bon, visiblement, il y avait eu de l'embrouille. Cette nana cambrioleuse était vraiment chelou, dans son genre, pensa Spyke en démarrant la voiture avec son pouvoir. Sans lâcher son "370", il passa la première, et dans un crissement de pneu, la voiture sortit du stationnement qu'elle occupait.

"Direction... Le centre de Roppongi, en fait..."

Toujours avec son pouvoir, faute d'avoir 4 bras, Logan alluma le GPS, et indiqua les coordonnées à l'appareil. Ce dernier lui indiqua fort bien où aller, et heureusement, car Logan n'avait pas mis très souvent ses pieds à Tokyo, ville paumante s'il en est. Comme toutes les villes qu'on connait pas, quoi!

Finallement, son idée de prendre la bagnole depuis le repaire du M.I.L. en Inde n'était pas si mauvaise que cela. Certes, il aurait pu s'en passer, mais en fait non! Logan adorait trop son petit bijou personnel qu'il aimait bien l'avoir sous les mains.

Bref, tout en mangeant son ham', Logan finit par atteindre la rue que lui avait indiqué la russe, juste au moment où il avalait la dernière bouchée tiens. Le jeune homme ouvrit le toit ouvrant, avec la commande électrique cette fois, et klaxonna deux fois. Pendant qu'elle arriverait, avec ce qu'elle avait appelé un "colis", Logan allait s'envoyer un autre 370 à travers la panse, tiens!

"Bien bonne, cette cochonnerie!"

Tout en se goifrant, il ralluma le tuner, et mit un cd dans le lecteur, un de ses trucs grindcore adorés. P'tet que comme çà, en mettant le son à donf', la russe le repérerait plus facilement... Allez, on fait péter les HP!!

A peine eut-elle mis les mains sur le haut de l'échelle que la belle blonde fut dépossédée du katana volé quelques instants plus tôt à la personne qui venait de le lui reprendre. D'un bond La Tsarine termina son escalade et atterri sur le toit prête à livrer un rude combat contre cette étrange personne encapuchonnée mais lorsqu'elle se retourna, elle vit que la dites personne ne manifestait aucune animosité à son égard mais plutôt envers les deux gars qui étaient entrain de grimper et qui venait de se prendre un gros tas de briques en pleines tronches...

*See you soon Baboon...* pensa, amusée, la belle blonde.

C'est alors que l'autre personne l'attrapa par la main pour l'emmener va savoir ou. Se laissant entrainer, La Tsarine attrapa son portable et composa en vitesse le numéro de Logan.

"Allô mon chou? Oui, c'est moi... J'ai quelque chose d'un peu particuliers pour toi... Ramènes toi en speed dans le centre de Roppongi et guète les toîts."

La Tsarine tira alors Aby dans l'autre sens. Ne parlant pas le japonais elle se contenta de se mettre face à elle et d'un geste vif baissa la capuche d'Aby. Voyant l'expression de la jeune renarde devenir beaucoup moins sympathique la russe s'empressa de dire :

"Don't worry. I'm like you okay? I'm particular to! Look... et joignant le geste un la parole, La Tsarine fit un immense bond à la verticale, sa silhouette se détachant devant la pleine lune qui brillait dans le ciel, et lorsqu'elle retomba sur le toit en fit le tour plusieurs fois en courant à pleine vitesse.

"Okay, well trust me. Come with me, one of my friend will come to take us..."

Son anglais était misérable mais la jeune renarde semblait avoir compris lorsqu'un lourd bruit coupa court à toute discussion.

"Au moins il as pas trainé..." songea La Tsarine en entendant la musique qui résonnait à pleine puissance entre les murs du quartier.

La Tsarine tira Aby par le bras et sans grande surprise celle-ci tirait dans la direction opposée.

"Please follow me. Trust me." répéta La Tsarine presqu'implorante. Elle ne savait pas pourquoi mais elle voulait venir en aide à cette renarde. Et il était ou Logan? Avec la réverbération du son dans les ruelles il était particulièrement rude de localiser la source de ce bruit. Mais l'insistance d'Aby sur le bras de La Tsarine lui fit détourner le regard. Et c'est avec un grand sourire que la belle renarde montrait du bout du doigt, ou plutôt du bout de la patte une mustang familière à La Tsarine.

*Logan!!! Pas couille en plus cette petite... j'espère qu'elle sais se battre... Elle ferait un bon élément pour grossir les rangs du M.I.L.*

Les deux femmes se dirigèrent alors vers la voiture, descendirent des toits avec la même agilité et s'engouffrèrent dans la boite à bruit, j'ai nommé la mustang de Logan. En montant, La Tsarine s'empressa de couper ce que Logan appelait de la "musique" et lui cria de démarrer et d'aller vers la ou il voulait. Avec tout ce raffut il était improbable que les flics ne se ramènent pas bientôt...

La Tsarine fut contente de voir que la renarde avait eu le réflexe de remettre sa capuche ce qui leurs permettraient de passer "relativement" inaperçu mais bon pour la discrétion Logan n'était pas le roi.

Alors qu'ils s'éloignaient de la ville La Tsarine remarqua ENFIN ce qui se trouvait par ses pieds. Un sac plein de "mal bouffe" comme disais l'autre français moustachu il y à quelques années.

"Tu devrais pas bouffer ces cochonneries mon vieux. Si tu savait toutes le m***es qu'ils y foutent crois moi que tu le cracherait de suite, c'est pourquoi..." La Tsarine attrapa le sac et le jeta par la fenêtre de la voiture "Ne remerciers pas, tu sais que je me suis toujours inquiétés pour ta santé mon petit Spyke."

Spyke qui avait en vain essayé de rattraper le sac piqua une crise, comme quoi il avait faim et qu'il y avait encore plein de "370" dans le sac. N'y prêtant aucune attention, La Tsarine demanda à Logan de rouler vers un restaurant qu'elle connaissais de réputation. un restaurant un peu glauque mais il accueillais les mutants et elle espérait que son invitée se sentirais à l'aise là bas. Et un bon repas c'est toujours l'occasion de mieux faire connaissance.

La voiture était donc en route pour le "Dragon d'or à trois têtes".

[HRP: Sorry Aby, je te grille la priorité ^^'' ]

"Bordel, mais qu'est ce qu'elle fout!?"

Commençait à s'impatienter Logan. Définitivement, le bricolo-man du M.I.L. acheva de croire que cette nana était VRAIMENT pas nette. Tout à l'heure au téléphone, çà urgeait, et maintenant qu'il était sur place, y avait personne! Bon, elle rammène ses miches, ou bien?

Les deux portières latérales droites s'ouvrirent, les deux!? Et la barge russe embarqua à l'avant, tandis qu'une autre personne, encapuchonnée comme un moine frileux avait pris place à l'arrière. Alors que la Tsarine coupa le son, Spyke protesta, en blaguant bien sûr, tout en démarrant:

"Hé oh, calmos toi! P't*in, t'es pas pressée, ma parole! J'aurai carrément eu le temps d'aller chez les filles de joie et revenir!"

Démarrant en trombe, la mustang noire se glissa dans l'obscurité des petites ruelles peu fréquentées...
Logan préféra reporter son attention sur la route, plutôt que de m...
"Hey!! Ma bouffe!!"
Dépité, Spyke regarda le sac de nourriture finir sa course sur la chaussée, dans le rétro... Ce dernier avait songé un instant à faire marcher arrière pour aller le récupérer, mais il serait passé pour un radin et un morphale... Tant pis, çà ferait un repas de plus aux mendiants... Au moins, tout n'était pas complêtement perdu dans le fond.

"Tu es chiée, quand même, toi! Tu aurais au moins pu en proposer à ton ami, derrière, avant de tout balancer! Et puis c'est qui celui-là, d'abord? Aaah, attends, je sais! C'est un de tes complices, le ninja découpeur de têtes, appellé Niok Miam, non?? Et pi là, on va au restau' asiatique pour faire plaisir à..."

Logan lancé, Logan inarrétable! Là on pouvait dire qu'il était parti pour la soirée... Quant à savoir si c'était une bonne ou une mauvaise nouvelle, tout dépend du point de vue en fait...
Toujours est-il qu'ils n'étaient plus très loin du restau', là, l'auberge de la fine moustache du dragon qui pète et fait du feu... Enfin, un truc dans le genre, quoi.

[Pas grave Logan ^.^ Deux réponses le même soir, on peut dire que je suis gâtée ]

Les évênements s'étaient très nettement accélérés. Foxie avait juste vu la voleuse utiliser son téléphone portable, pour appeler elle ne savait trop qui. La renarde parlait anglais, mais le manque de pratique de cette langue lui empêcha de bien comprendre tout ce que la femme, au fort accent sibérien, racontait. D'après ce qu'elle avait compris, la voleuse demandait à quelqu'un de venir vite à Roppongi, autrement dit ici.
Cela ne rassura pas Abigail, je dirai même plus, pas du tout. En effet, elle sentit rapidement l'étrangère un peu trop intéressée par sa personne, ce qui n'augurait sûrement rien de bon...

La voleuse coupa alors Aby dans ses songes, en la décapuchonnant comme une furie! Après avoir froncé les sourcils, la renarde lui sortit tout un chapelet de jolis mots...

"saa! genki desu ka?! Kichigai ne!!" (Et bien! Cà va oui?! Tu es folle!!")

La renarde finir néanmoins par calmer sa petite colère, et essaya de traduire une nouvelle fois ce que la fille lui racontait. Mais souvent, les actes parlent plus que les mots, et ce fût ici le cas. La voleuse fit en effet un saut spectaculairement haut, laissant Aby les yeux écarquillés et la bouchée bée!

*... Ce n'est pas possible, çà...*

Songea-t'elle. Puis une fois atterie, la fille fit plusieurs fois le tour du toît, à une vitesse très rapide! Décidément, Abigail comprennait bien maintenant ce dont il s'agissait: cette voleuse était tout comme elle, une mutante!

Encore fortement hébétée, et surtout déconcertée, Aby ne savait plus trop quoi faire à présent. La fille voulait encore la tirer dans une direction, mais la renarde entendit du bruit dans la direction opposée... Elle tendit donc l'une de ses oreilles, et entendit ce qui ressemblait à de la musique, enfin, une espèce de son assez lourd et grave. Et suivirent des coups de klaxons, qui indiquèrent une voiture à Foxie. Cette dernière tira alors sur la main de la jeune femme dans cette direction-là. Et après que celle-ci comprit que la personne qu'elle cherchait était bien vers là, toutes deux descendirent du toît, de façon plutôt acrobatique.

En bas, c'était une voiture noire qui émettait ce boucan du tonnerre. La voleuse se dirigea vers elle, et conséquamment, Abigail la suivit. Elles grimpèrent toutes les deux à l'intérieur, alors que la renarde sentit son rythme cardiaque s'accélérer, sous l'effet d'une montée d'adrénaline. Pas encore sûre et certaine que c'était une bonne chose que de suivre cette femme bien étrange et mystérieuse.

A l'intérieur de la voiture, le volume de la musique était presque insoutenable, extrêmement fort et lourd. Aby ferma la porte, et se tamponna les oreilles avec ses mains, pour étouffer un peu tout ce boucan du diable! Heureusement, la sibérienne coupa le son, au grand désarroi du chauffeur. Le chauffeur, c'était un jeune homme à l'accent british, qui mangeait des hamburgers. Aby n'eut pas plus de temps pour observer ce nouveau visage, car la voiture démarra et s'esquiva dans les petites rues de Roppongi...

Abygail boucla sa ceinture, et se tint silencieuse, sur la banquette arrière. Elle avait remis sa capuche, et à présent à l'intérieur elle avait un peu chaud, mais elle n'osa pas l'enlever; du moins pas avant de connaitre la position du chauffeur sur le sujet des mutants. D'autant que l'aspect physique d'Aby n'était sans doute pas des plus... Habituels, en somme.

Ainsi, Abigail se tint dans le silence, et se contenta d'attendre et d'observer, ses sens encore en alerte. Elle avait son katana sur ses genoux, et son arme à feu chargée à sa ceinture, et une fois de plus, elle se sentit rassurée par leur présence et leur contact. Mais la jeune renarde japonaise se demandait bien qu'est ce qui allait l'attendre maintenant... Car ce voyage semblait bien parti pour l'emmener tout droit vers l'inconnu...

Arrivés sur un petit parking qu'elle connaissait bien La Tsarine fit signe à Logan de se garée.

"Ne refais jamais ça! hurla-t-elle lorsque le hacker se gara au frein à main dans un endroit ou un chauffeur "normal" aurait fait un créneau.

La Tsarine et Logan descendirent les premiers, et Abigail ne tarda pas à les suivre. Dans un anglais maladroit, La Tsarine s'adressa à Abigail en lui présentant Spyke sous son pseudonyme et en se présentant sous son pseudonyme, La Tsarine, enfin elle tenta de lui expliquer qu'ils étaient tout les deux plus ou moins comme elle et qu'ils allaient dans un endroit ou d'autres personnes étaient comme elle. Logan ne put s'empêcher d'avoir un petit rire quand à l'accent et au vocabulaire limité de la russe et il s'empressa de traduire d'une façon plus compréhensible à Abi.

Les trois comparses venaient de rentrer dans un restaurant qui paraissait normal, mais sans dire un mot aux serveurs, La Tsarine et Logan se dirigèrent vers les toilettes handicapées, suivit de près par Abi, qui visiblement pas très rassurée avait gardée sa capuche. La russe entra la première et fit signe aux deux autres de la suivre et la belle russe dut faire un gros effort pour retenir sa main qui en temps normal aurait claqué la joue de Logan qui venait de balancer une remarque salace... Chassez le naturel il revient au galop!

Lorsqu'ils furent tout les trois dans la pièce La Tsarine tira sur la poignée de fer accroché au mur. Celle-ci se déclipsa du mur avant d'y revenir, comme attirée par un ressort. Il y eut une faible secousse et La Tsarine ouvrit la porte. La pièce de sortie était différente de celle d'entrée.

Ils se trouvaient désormais dans un endroit dépourvu de fenêtre mais fort bien éclairés. Certes l'endroit n'était pas très confortables, mais son ambiance rouge et or m'était relativement à l'aise. En regardant les personnes attablées on pouvait voir des choses "merveilleuses" comme par exemple un homme à la peau verte qui attrapait avec sa langue extensible toutes les mouches qui passaient à portait ou encore un serveur à la tête de poulpe munies de huit bras lui permettant de servir plus vite les grandes tables. Cet endroit était certainement l'un des seuls restaurants mutants du monde... Ce qui expliquait aussi son prix.

La Tsarine se dirigea vers une table vide et invita Logan et Abi à s'assoir qui le firent aussitôt. La Tsarine expliqua alors brièvement à Logan qu'elle devrait certainement les quitter avant la fin du repas, qu'elle était sur une affaire sérieuse et devant son ton grave et sérieux ce dernier ne releva rien.

Il était temps de se mettre à table, La Tsarine espérait qu'Abi se décontracterait un peu et qu'elle se déciderait enfin à quitter son manteau lorsqu'un serveur sortit de nulle part lui proposa de la débarasser, tout en déposant trois menus sur la table.

*Bien... voilà qui devrait la mettre à l'aise* pensa la russe en détournant son attention sur les plats qui s'offraient à elle.

Abigail suivit sans rien dire la femme lorsqu'elle sortit de la voiture. Il faut dire que tout ce qui venait de se passer, en un temps assez court, n'avait pas beaucoup rassuré la petite renarde japonaise. Une probable tentative de kidnapping, un vol, une course poursuite haletante, tout cela en moins d'une demi-heure, cela faisait beaucoup pour elle qui était habituée à mener une vie bien calme, reclue chez ses grands-parents.

* La vie à l'extérieur est drôlement animée... *

Songea-t'elle, en entendant la voleuse rouspéter après le chauffeur-chauffard. Aby dû se retenir de rire devant cette scène plutôt comique; en effet le garçon n'arrêtait jamais de sourire, même lorsque la fille lui criait dessus. On aurait dit qu'il se moquait d'elle, et c'était plutôt marrant, sauf peut-être pour la sibérienne qui hurlait dans le vide...

Les deux compères lui expliquèrent alors, ou du moins tentèrent de lui expliquer quelque chose. D'après ce qu'Abigail avait saisi, ils étaient tous deux des mutants, comme elle-même. Pour la jeune femme russe, Aby n'avait aucun mal à le croire, puisqu'ayant vu une démonstration de son aptitude extraordinaire à sauter à des hauteurs improbables. Mais par contre, la renarde pencha la tête sur le côté en regardant le dénommé "Spyke". Ce jeune homme, fort joli, avait pourtant l'air d'être un humain tout ce qu'il y avait de plus normal... Quoique si on regardait la russe, elle aussi avait l'air humaine, physiquement, et pourtant...
Aby se sentit rougir... Comme si être mutant impliquait automatiquement d'être différent physiquement. Se rendant compte qu'elle généralisait son propre cas, Abigail baissa les yeux, et se résigna à suivre les deux personnes qui avait décidé, apparement, de passer un peu de temps avec elle.

Un restaurant. Tout ce qu'il y avait de plus normal... Mais Foxie n'eut pas le temps d'observer davantage la salle, que les deux curieux personnages l'entraînèrent vers un tout autre endroit... Des toilettes pour personnes handicapées.
Là, Aby se posa des questions. Comme par exemple: "mais qu'est ce que je fais avec ces gens là, moi?". Elle leva les yeux au ciel, avant qu'un drôle de mouvement de la petite pièce ne la fasse se reconcentrer sur ce qui se passait. Etrange, on aurait dit que la pièce bougeait, effectivement, un peu comme un ascenceur... Et comme tel, elle finit par s'arrêter, et la sibérienne ouvrit la porte sur un couloir, nettement différent de celui qu'il avaient empruntés précédamment... La petite japonaise se posait de plus en plus de questions!

"Nanjasorya ka" ("Qu'est ce que c'est ?")

Demanda-t'elle timidement en regardant tour à tour les deux personnes. Mais la réponse vint d'elle même alors que tous trois s'avancèrent...

Là, si les yeux d'Abigail Armstrong n'avait pas été reliés à son cerveau par les nerfs optiques et tout un tas d'autres choses, ils seraient tombés par terre...

"Des... Desu..." ("C'e... C'est...")

Elle n'en revenait pas... Un autre restaurant, avec que des mutants partout! C'était le choc... A sa droite, une sorte de monsieur avec un côté "caméléon" très prononcé... Et ici, une femme avec la peau des bras en feu, des flammes véritables dansant dessus... Et ce serveur au faciès de créature marine... Et cette personne avec des plumes...

Sans s'en rendre compte, Aby s'était éloignée de ses deux compagnons, et s'était avancée, comme si elle avait été captivée, envoûtée par toutes ces images de personnes qui étaient comme elle... Depuis toujours, on lui avait appris à se cacher, à fuir les humains, et se retrouver dans un tel endroit, où les gens comme elle se réunissaient, et semblaient partager de bons moments, c'était...
Un mur semblait s'être écroulé, quelque part dans la tête de la jeune renarde, qui avait encore beaucoup à apprendre de la vie. Devant totues ces personnes comme elle, elle baissa la tête, avant d'enlever sa capuche et son masque; et d'enfin relever la tête... Et de se montrer telle qu'elle était: une jeune mutante au corps de renarde.

"Watashi beki wa hokoritakai... Kara kono watashi wa..." ("Je dois être fière... De ce que je suis...")

Aby avait le coeur qui battait très fort dans sa poitrine... Cette journée serait à marquer d'une pierre blanche dans sa vie. C'était en effet la première fois que la jeune fille s'assumait telle qu'elle était, en public. Voila le résultat de tant d'années à avoir été couvée et sur-protégée par sa famille japonaise. Mais comme elle l'avait décidée en la quittant, sa famille: il était temps de vivre, sans se cacher... D'assumer, pour commencer une nouvelle vie.

Abigail retrouva ses deux compagnons qui avaient trouvé une table. Elle les rejoignit, posa son katana sous sa chaise et s'assit en posant les deux pattes arrières sur le précieux sabre... Après tout, ce n'était pas les voleurs qui manquaient dans cette ville!
Puis la jeune renarde enleva son manteau, dévoilant le simple débardeur qu'elle portait dessous. Après avoir remontée l'une des bretelles de son soutien-gorge qui lui tombait sur l'épaule, la jeune fille consulta enfin le menu... Et le ferma trois secondes après en annonçant:

"Sakana katsu yasai osara o kudasai" ("une assiette de poisson avec des légumes s'il vous plait")

Le serveur au faciès de poulpe prit la commande avec deux de ses nombreux membres. Aby trouvait cela à la fois drôle et triste, que des mutants se rejoignent ici...
Mais ne voulant pas se laisser envahir par la mélancolie, qui gâcherait le repas, Aby reprit sur un ton joyeux, en anglais cette fois:

"Alors... Toi être Spike, c'est çà? Et toi... Tzarine? Moi, m'appeler Abigail... Mais tu peux appeler moi "Aby"... ou "Kitsune"..."

Kitsune, c'est le mot japonais pour dire "Renard". Tout le monde l'appelait comme çà, dans sa famille, elle s'y était habituée bien qu'au départ elle le prennait mal. Mais Aby enleva ses gants, et finit par tendre sa patte droite à Spyke. Elle savait que les européens saluaient les gens en leur serrant la main, comme ceci, alors elle fit de même. Et puis c'était lui qui était le plus près d'Abigail...

[P'taiiin, ya du niveau là O_O' j'suis blasé avec mes 20 lignes XD]

*Bon, elle est de mauvaise humeur, cette mégère... 'Devrait se faire sauter plus souvent, çà la dériderait... *

Se pensa Logan en décidant de fermer un moment sa gueule. Il aimait bien être sympa, mais il y avait des limites...

L'ascenceur secret trop de la mort qui tue s'arrêta à l'étage "underground" du restaurant, et tous trois en sortirent. Le technicien du M.I.L. connaissait ce restaurant de réputation, comme quoi il avait un côté pile assez spécial, derrière ses apparences. Mais il n'y avait jamais mis les pieds, et en vivant dans un repaire situé à quelques 4000 bornes de là, cela n'avait rien d'étonnant.

N'empêche, c'est vrai que çà fait un choc, quand même. Je veux dire, d'arriver dans un tel endroit, blindé de mutants aux apparences plus "weird" les unes que les autres. En y réfléchissant, Logan avait de la chance; il passait carrément pour un humain, vu de l'extérieur, et çà lui évitait pas mal d'emmerdes au quotidien. C'était évident que, avec une gueule de calamar comme ce serveur, sa vie aurait été bien plus compliquée...

Quelques regards se posèrent sur les trois nouveaux arrivants dans cette salle de restau' un peu spéciale. Des regards curieux... Michael se sentit reluqué de toutes part, comme si on lui signifiait "tu n'es pas des notres, dégage!". Mais tandis que la russe s'éloignait vers une table libre, le petit ninja qui l'accompagnait s'avança vers le centre de la pièce. Logan l'observa... Curieux personnage que celui-là, pensa t'il, on aurait dit qu'il était captivé par toutes ces personnes aux physiques plutôt disgracieux.

C'est alors que le ninja tomba le masque... Et Logan fut bien surpris de voir apparaitre deux oreilles pointues, poilues, qui se cachaient jusqu'alors sous la capuche de la petite personne. Tout s'éclairait: c'était un mutant qui avait lui aussi une apparence très peu "passe partout", ce qui expliquait l'accoutrement...

Alors, Michael sourit en rejoignant la russe. Ce mutant, cela devait être la première fois qu'il voyait des gens comme lui; et c'était sans doute la meilleure chose qu'il pouvait lui arriver, de voir qu'il n'est pas seul dans ce monde. Nous ne sommes pas seuls...

"On dirait que ton ami a découvert quelque chose... Que chose d'important..."

Commenta-t'il en s'asseyant à côté du contact du M.I.L.
Le mutant-renard ne tarda pas à les rejoindre, et le serveur-calamar apporta trois menus. C'est à ce moment là, quand le mini-ninja enleva complêtement son manteau, que Logan tilta qu'il s'était mépris sur le sexe du ninja en question. Bah oui, elle portait un soutif' aux bretelles tombantes, et avait effectivement une poitrine au volume plutôt sympa... Logan faillit tomber des yeux dans son assiette...

* Put*iiiiiin... C'est une nana, en fait! *

Là, Spyke entra en mode observation, et détailla en quelques coups d'oeil la jeune fille...
Si l'on oubliait sa mutation, elle avait un visage agréable à regarder, des proportions physiques very intéressantes... Mais le plus marquant c'étant sans doute que, malgré ses poils, on pouvait voir ses joues se teinter de rose...
Et c'est quand il vit qu'il était pris la main dans le sac, enfin l'oeil dans le décolleté, que Logan se replongea à toute vitesse le nez dans son menu... Et après un moment de réflexion...

"Hum... I'll take a plate of spring rolls, please. And a beer."

Logan rendit la carte au serveur, et se surprit à voir une patte rousse se tendre devant lui. C'était la petite renarde qui voulait faire les présentations, avec un sourire en prime. Logan lui serra la pince, pardon, la patte, en répondant:

"Oui, c'est bien çà, Spyke, avec un Y! Enchanté de te connaître... Kitsune!"

Et bin, elle était bien sympa, cette petite... Rien à voir avec l'autre togne de russe aussi glaciale qu'un goulag...
En attendant que la russe décidece qu'elle prendrait, justement, Michael tenta de créer une conversation avec la renarde timide.

"Alors, euh... Tu es une amie à cette folle, là?"

Il sentait déjà venir la paluche froide de la concernée s'abattre sur le haut de son crâne, mais qu'importe, il faut bien ce sacrifice pour détendre l'atmosphère!

Le regard descendant de Spyke n'était pas très poli, mais Aby ne s'en offusqua pas; ses joues rosirent à vue d'oeil, mais elle ne répondit pas, préférant laisser passer. En fait, cela lui procurait un sentiment étrange d'être ainsi reluquée, comme on reluque une vraie femme, une femme d'apparence humaine. Peut-être que c'était un bon point pour elle, et c'est précisément pourquoi elle ne répondit pas, se contentant de rougir en regardant le blond jeune homme cacher sa tête dans le menu... Cet acte la fit d'ailleurs un peu rire, d'un rire doux et presque chantant, qui sonnait comme une mélodie jouée sur un shamisen.
Pour ainsi dire, Abigail se sentait bien, dans cet endroit et avec ces personnes. C'était vraiment très différent de ce qu'elle avait ressenti en vivant enfermée chez ses grands-parents... D'un autre côté, elle avait déjà senti que le monde lui était hostile, et cela en vivant quelques semaines dans les rues du Japon. Son voyage lui avait démontré que non, les mutants n'étaient pas traités de façon très sympathique, que c'était bel et bien une réalité.
Mais de l'autre côté de la balance, cet enfermement ne l'avait pas aidé non-plus, il n'avait au final fait que la protéger, oui, mais en l'isolant davantage; alors que dehors, il y avait des endroits comme celui-là. Pensive, Aby se demandait ce qui était le mieux pour elle... Mais elle s'était déjà posée cette question voila quelques semaines, et avait déjà répondu, même. Aussi, elle ne ferait sûrement plus marche arrière maintenant qu'elle en était arrivé ici.

Malehreusement, assumer sa mutation, et ce que çà implique, ne suffisait pas à vivre. Il faut bien se nourrir, et pour cela il faut de l'argent. Et là, Abigail avait presque épuisé ses dernières économies. Il semblait difficile de trouver du travail dans le monde humain, surtout en ayant le faciès d'une renarde... Alors, comment faire? Cette question, la jeune japonaise se la posait depuis quelques temps déjà... Et la réponse n'apparaissait pas de façon aussi limpide qu'elle l'aurait souhaité, çà c'était la seule évidence...

Spyke la coupa cependant dans ses interrogations intérieures, en lui demanda si elle connaissait la sibérienne, enfin il avait prononcé le mot "folle" en anglais, ce qui n'était pas très galant mais qui eut le mérite de faire sourire la renarde. Ce Spyke, il avait décidément un humour visiblement intarissable; et c'est une qualité que Kitsune commençait à lui apprécier. Au moins il savait dérider les gens, ce garçon...

*...Daisuki na niichan, desu...*

Se dit-elle à elle-même; chose qu'elle n'aurait pas osé dire à voix haute, et ce même si elle était presque sûre que Spyke ne comprennait pas le japonais. Tout çà pour dire qu'il lui plaisait bien, ce garçon.

"Non, je pas la connaître très bien... Elle vouloir voler mon katana, et je rattraper elle, puis reprendre mon katana et aider elle à semer les messieurs qui chasser elle... Et voila..."

C'est de cette manière que Foxie mit Spyke dans la confidence, en lui racontant à sa façon leur petite histoire. Les choses avaient tournées d'une façon très différente de ce qu'elle aurait voulu, mais finalement, c'était peut-être mieux comme çà...
Il n'empêche que Abigail était maintenant soucieuse de la suite à donner aux choses... Que feraient-ils, tous les trois, une fois qu'ils auraient fini de manger leurs plats qui se faisaient attendre? Est-ce que Spyke et la Tsarine allait repartir de leur côté, et laisser Aby à nouveau seule? Cette perspective ne plaisait pas beaucoup à la concernée, qui, après tant de temps pasé seule à errer, était heureuse d'avoir trouvé des semblables, des gens comme elle et avec qui elle se sentait bien, jusqu'à présent. Alors, elle reprit timidement la parole, le rose aux joues:

"Dites... Qu'est ce que vous vouloir faire... Ensuite? Vous aller repartir chez vous après?"

Aby s'avouait qu'elle avait un peu peur de la suite... Elle redoutait de se retrouver à nouveau seule et livrée à elle-même, maintenant qu'elle avait trouvé des amis, allaient-ils disparaitre? Cela l'inquiétait beaucoup... Elle adressa un regard implorant, style "bambi", à Spyke, dans l'espoir d'influencer peut-être un peu leur décision... Sait-on jamais...

Logan eut un petit rire en entendant l'explication de miss renarde, sur sa rencontre avec la russe. Cela ne l'étonnait pas, que celle-ci ait tenté de la dépouiller! Non mais c'est vrai, elle était pire qu'une pie voleuse cette énergumène... Mais visiblement, Abigail avait plus d'un tour dans son sac, elle aussi; d'ailleurs, le renard n'est-il pas un symbole de ruse?? (et non pas de russe XD).

"Oui, cette fille est une calamité! Tu vois, je suis sûr qu'elle va tenter de piquer aussi les cendriers! J'te dis, une vraie pique-assiette comme on n'en fait plus!"

Bam! Une claque derrière la tête de Logan! Cette sibérienne était décidément une vraie plaie! Franchement, elle aurait eu davantage sa place dans un goulag, genre marmitonne sévère, ou pire, tortionnaire! Ce rôle lui collait bien à la peau en tout cas...

Anyway, le serveur poulpesque revint vers les trois comparses, avec les commandes. Jamais Michael n'avait été servi aussi rapidement! Là pour le coup, il en avait le souffle coupé! Enfin, pas assez pour diminuer son appétit. Rien qu'à sentir le délicieux fumet de ces rouleaux de printemps, il en avait la trippe qui grognait de faim, le bougre! Sans parler de la russe, qui se jeta sur son plat, comme la pauvreté sur le pauvre. Hé bin, elle avait pas bouffé depuis deux jours, elle, ou quoi?! En plus elle savait pas se tenir, c'était terrible!

Mais Aby intervint à nouveau, pour demander à Logan, avec un air visiblement inquiet, ce qu'ils comptaient faire pour la suite. Il n'était guère difficile de voir que la renarde redoutait de se retrouver toute seule, dans cette jungle que constituait le monde humain, pour tout mutant à l'apparence pas très humaine. Pire que çà même... Dans ce monde là, Aby n'avait quasiment aucune chance de pouvoir s'intégrer, trouver du travail ou un toit, et ça, c'était effectivement problématique...
Logan voulait l'aider, mais il en savait pas trop comment faire. Bien sûr, il pouvait la dépanner financièrement pour cetet fois, mais cela ne résoudrait pas le problème d'Abigail, à long terme.

Quoique à bien y réfléchir, cette petite renarde pouvait peut-être intégrer le M.I.L. . Logan savait que Vitalie voulait embaucher de nouvelles recrues. Mais le tout était de savoir si Kitsune en avait le potentiel. On ne devient pas militaire d'un claquement de doigt, et ceci il le savait par expérience.
Pourtant, il lui demanda quand même:

"La russe, elle travaille toute seule de son côté. Et moi, je travaille dans une sorte de... De groupe para-militaire... On ne tue pas des gens hein, mais on est une équipe de mutants, qui luttons pour que nos semblables soient acceptés au même titre que les humains... Avec les armes, parfois. Je pourrais te proposer de venir avec moi, et d'entrer dans notre petit cercle, mais c'est une décision à ne pas prendre à la légère... Qu'est ce que tu sais faire, Kitsune?"

Le tout, c'était de vérifier les compétences d'Aby. Logan avait pour habitude de dire que personne n'est inutile, et que tout le monde est doué pour quelque chose. Alors bien sûr, une pro de la couture, des spaghettis ou du sudoku, çà n'intéreserait sûrement pas Vitalie. Mais Michael avait entendu dire que les japonaises devenaient de plus en plus ferventes pratiquantes des arts martiaux. Et çà, ce serait un bon début pour elle.

"Donne un poisson à un homme, et tu le nourriras un jour. Apprend-lui à pêcher, et il se nourria toute sa vie". Ce proverve de l'illustre confucius avait encore, à la moitié du XXIème siècle, tout son sens. Dans la mesure où il restait difficile d'être totalement dépendant de quelqu'un, parles temps qui courrent. Et puis, ce n'est pas une vie, vraiment, que d'attendre que le fruit tombe de l'arbre...

Abigail le savait déjà, tout ceci. Elle le savait depuis qu'elle avait pris la plus importante décision de sa vie. Aussi, elle savait qu'il fallait se débrouiller par soi-même pour vivre. Il faut relever ses manches, et mettre la main à la pâte, c'était cela le secret.

La renarde réfléchit à la question que lui avait posé Logan. Que savait-elle faire de vraiment utile? Elle eut vite fait le tour de ses compétences:

"Hum... Je savoir... Me battre, je avoir pratiquer Aïkido et boxe Thaï depuis six années... Je savoir manier katana, et aussi petits pistolets comme celui-ci."

Aby souleva légèrement son long manteau, qu'elle avait gardé attaché autour de sa taille, pour montrer non-pas son nombril, au jeune homme, mais le petit calibre qui était ancré à sa ceinture. La manoeuvre se fit en discrétion, car la jeune fille ne tenait pas à créer un vent de panique dans le petit restaurant pour mutants. Elle rebaissa donc vite son manteau, ses joues rougissant sous ses poils roux.

"Et euh... Voila, cela être tout..."

Conclua-t'elle timidement. Et par la suite, elle reporta son attention sur son assiette de poisson frit, qui d'ailleurs était en train de tiédir.

Mais Kitsune repensa à ce que lui avait expliqué le jeune homme. Un groupe para-militaire, qui semblait avoir pour but, pour essence, de faire valoir les mutants comme ayant droit au même titre que les humains. Si le but était louable, Kitsune devait avouer que la forme ne lui plaisait pas forcément beaucoup. Elle n'avait jamais cautionné la lutte violente, armée. Et pourtant, elle admirait ces héros de guerre, comme le Che Guevara ou le Shogun Tokugawa, qui avait pris les armes pour défendre leur pays et leurs habitants contre l'oppression. Le sacrifice pour un idéal autrement plus grand que le strict intérêt d'un seul individu. Et bien qu'elle préférait les luttes pacifistes comme celle de Gandhi, un de ses maîtres spirituels en matière d'humilité et de courage, elle avait peur de déjà savoir que c'était là le seul moyen, parfois, pour faire avancer les choses. Prendre une arme, et aller au devant de l'ennemi, pour vaincre ou mourir, autrement dit gagner encore, mais au final perdre déjà, avant même que le combat à proprement parler ne commence. Cependant, il fallait admettre que, quand bien même la lutte l'effrayait grandement, comme tout être doué d'un peu de conscience, elle ne savait pas... Qu'est ce qui était le mieux au final? Grimper sur l'arbre pour attraper son fruit, quitte à se blesser sur des épines, ou au contraire, rester sagement sur la terre ferme et attendre un bon coup de vent pour que le fruit tombe? Au final, on en revenait au même point, et ce n'était pas comme ça que cela allait avancer.

Tout en mangeant, Abigail y repensa, intensément. Toutes ses pensées allaient vers cette unique question: que faire? La proposition qu'elle avait cru comprendre, de Spyke, était pourtant la seule alternative que la renarde puisse avoir. A partir de là, il fallait faire un choix. Mais était-elle prête? Et surtout, en aurait-elle le courage?

Au japon, il est coutume de dire que c'est en allant de l'avant, et en affrontant les épreuves que la vie nous réserve, que l'être humain peut avancer et évoluer, jusqu'à se hisser à un niveau supérieur de conscience selon le taoïsme. Les chintoïstes et les bouddhistes avaient à peu près une même idée de la vie humaine, qui amène à évoluer, à faire évoluer son karma, jusqu'à devenir une sorte d'entité s'élevant au dessus de l'humain. Un stade supérieur, en somme. Cette philosophie de vie consistant à aller au devant, Aby l'avait acquise, et la pratiquait depuis des années maintenant. Mais jusqu'à présent, jamais rien d'aussi fort en conséquences ne lui était appau. Aussi, c'était maintenant qu'il fallait appliquer le vieux précepte des maîtres.

"Spyke... Je... Je ne pas savoir exactement tout, mais... Je vouloir venir... Je vouloir me battre aussi... Pour nous, mutants, et aussi, pour moi-même... Je vouloir trouver mon chemin, et ma place..."

Articula-t'elle avec application, et en dévisageant copieusement le garçon. Dans son regard, la volonté retrouvée se lisait comme dans un livre.
Elle était jeune, c'est vrai... Mais par dessus tout, elle devait grandir, et l'opportunité que lui proposait le jeune homme tombait presque trop bien. Une occasion unique d'une part, de se prouver sa valeur, de la prouver aux autres également, et surtout, d'enfin trouver un sens à sa vie. Peut-être également le début de la liberté, enfin.

[Excuse-moi pour ce gros retard ^.^''' ]

[HRP: No problemo! ]

Logan se demandait qu'es tce que Aby voulait lui montrer, en soulevant ainsi son manteau... Oui je vous l'accorde, il s'imagina un instant qu'elle voulait lui montrer comment elle était fabriquée, dans son intimité la plus intime. Mais le hacker tomba nez à crosse avec un flingue, un semi-automatique 9mm. Alors comme ça, la la si douce et timide Kitsune, sous ses airs angéliques, cachait une telle arme dans sa culo, nan, sa ceinture?

Logan, avec sa main droite, accéléra la remise en place du manteau de la renarde, un peu gêné tout de même qu'elle montre son arme dans ce restaurant de mutants assez bondé.

Pour le reste, Abigail avait l'air compétente, et sans doute qu'après une petite formation en interne, elle pourrait faire un bon élément au M.I.L.. Et surtout, elle semblait trè volontaire, et c'était sans doute l'élément qui fit pencher la balance de son côté.

"Et bien, çà m'a l'air d'un bon début... J'crois que je vais te prendre avec moi, au M.I.L. et puis on verra bien... Cà te convient?"

Demanda-t'il le plus simplement du monde à Kitsune.

Puis, il tourna la tête en direction de la russe, qu'il n'avaitplus entendu parler ou bouffer depuis un moment... C'était trop silencieux pour être normal...
Et Logan se retrouva devant une chaise vide, et une assiette vide...

"La sal*pe!!! Elle s'est cassée sans payer sa part!!"

Jura-t'il, tandis que tout le peuple se retourna en leur direction. Et le serveur poulpesque qui revint vers eux, avec un air moins sympa que quand il avait servit les plats. "Un problème, monsieur?" demanda-t'il à notre cher Logan, qui répondit du tac au tac:

"Et comment! Si vous revoyez la russe ici, ne la laissez pas entrer! Elle ne paye rien et elle vole tout! Voyez vous-même!"

Spyke montra l'assiette autrefois pleine, vide désormais, avec un air de profond de dépit absolu. Il rassura cependant le serveur en payant la "petite" note, et au final, Après avoir fini leurs plats respectifs, Logan et sa nouvelle camarade quittèrent le restaurant. Ils allaient avoir beaucoup de route à faire!

[je te laisse re-poster si tu veux conclure, sinon on peut s'arrêter là ]