Tenir une promesse

Esthézyl, n'ayant rien à faire, avait commencé à se promener dans le parc. Cela faisait déjà quelques heures qu'il marchait et il n'avait rencontré absolument personne. Il finit par arriver à une petite clairiaire au millieu des arbres et s'assit sur un banc non loin de là, se remémorant son entrevue avec Fraust.

Là, il se souvint qu'il avait dit au recteur qu'il essayerait de faire des progrès pour ce qui était de son bouclier et, plus généralement, de ses pouvoirs qu'il ne maîtrisait que très peu. L'adolescent alla s'asseoir au beau millieux de la pelouse et se concentra. Au bout d'une demi-heure, il n'arriva à strictement rien.

Etant plus qu'énervé de ce manque de résustats, il se leva brusquement et se dirigea à grandes foulées d'un arbre qui semblait être particulièrement solide. Il se posta devant et voulut y mettre un bon coup de poing pour se calmer un peu. Seulement, il sentit son poing être arrêté mais ne sentit pas le contact de l'arbre. Réouvrant les yeux, il constata que c'était encore son bouclier.

"J'en ai marre"

Souffla Esthézyl avant de se laisser tomber au sol, chute considèrablement amoindrie par son bouclier, encore une fois...

Fraust se promenait tranquillement dans le parc, lorsqu'il aperçut quelqu'un au loin. Il s'approcha, et remarqua qu'il s'agissait d'Esthézyl. Il l'observa un moment, et vit qu'il essayait de maîtriser ou du moins de gérer son bouclier.
*Mmh... C'est vrai que c'est embêtant çà... Mais chaque problème a sa solution.*
Fraust s'approcha donc du jeune homme qui s'était laissé tomber à terre. Il s'asseya doucement sur le banc et se tourna vers Esthézyl.
"Toujours ce problème de bouclier?"
Le jeune recteur se mit à réfléchir à comment il pourrait venir à bout de ce bloquage. C'était vrai que cela en devenait plus une gêne qu'une aide.

Esthézyl, rageur, n'avait ni entendu ni vu Fraust. Il sursauta donc de l'entendre non loin de lui. Il se releva brusquement et épousseta ses habits.

"Oui... Je vous l'avait dit, il réagit tout seul, il a sa propre volonté et je peux rien y faire..."

Répondit l'adolescent, baissant la tête et fourrant ses mains dans les poches de son pantalon, défaitiste. Il en avait assez de ce bouclier. D'ailleurs, quand avait-il commencé à se manifester? S'il se souvenait bien, c'était à partir du moment où les scientifiques avaient commencé à lui faire des inscision de plus en plus douloureuses...

"Il a commencé à se manifester quand ils ont commencé à me faire des inscisions..."

Esthézyl avait dit cela sans même y penser, réfléchissant au pourquoi du comment.

Fraust écouta ce que lui dit Esthézyl avec attention. Cependant, il ne pensait que cela ait un rapport. Quoique...
"Peut-être une réaction défensive de ton corps, quelque chose d'instinctif qui se manifeste quand tu te sens oppréssé. Mais cela ne doit pas être que çà... Je te sens assez tendu depuis que tu es arrivé ici. Souvent le stress provoque ce genre de problème..."
Fraust aurait bien voulu tester la résistance du bouclier du jeune homme, mais il craignait de le blesser. Peut-être quand le garçon saurait le contrôler.
"Je pense que dès que les premiers cours de Psychique auront commencé, çà pourrait t'aider d'aller y assister. Mais pour le moment..."

"Sauf votre respect, je ne pense pas que ça soit ça... Qaudn j'étais encore là-bas... Je me sentais presque bien... J'acceptais ce qu'ils me faisaient, je n'étais pas stressé ni rien..."

Esthézyl s'interrompit rapidement. A quoi cela le mènerait-il? Certes, son bouclier était par moments un sérieux handicap mais à quoi bon essayer de le maîtriser? Ce la ne lui apporterait rien... Il aurait dû rester dans ce laboratoire... Mais non! La vue du ciel bleu l'avait intrigué, il avait voulu savoir ce qu'étais ce monde qu'il découvrait d'un seul coup.

"Oh et puis à quoi bon...? Je n'aurais jamais dû m'enfuir..."

Soupira l'adolescent, levant la tête pour regarder le ciel. Aujourd'hui encore, le ciel était d'un joli bleu azuré. Lui qui auparavant n'avait jamais connu qu'un plafond blanc, il s'était sentit attiré comme un aimant. Mais, finalement, il en venait presque à regretter sa chambre d'isolement.

Fraust soupira. Les humains avaient apparement donné à Esthézyl le dégoût des choses. Ou du moins, ils l'avaient rendu docile et maléable.
"Ils t'ont fait devenir comme eux, un dominé. Alors que c'est pourtant nous les dominants..."
A la deuxième phrase du garçon, le recteur fronça les sourcils. Comment pouvait-on accepter si facilement, et même apprécier le fait d'être en captivité? Cela le dépassait...
"Il faut un temps d'adaptation quand on arrive de là où tu viens. Maintenant que tu es ici, profite juste de çà: la liberté."
Après tout, la Faculté était loin d'être une prison, c'était plus une école de la vie et un centre de formation.
Fraust changea ensuite de sujet:
"Et à part ton bouclier, que sais-tu faire?"
Il avait envie de connaître les autres pouvoirs d'Esthézyl.

Le soupir de Fraust intrigua Esthézyl. En quoi cela était-il un problème qu'il regrette sa captivité? Il n'avait jamais connu que ça! On lui aurait dit que le ciel était bleu, il ne l'aurait pas cru avant de le voir par lui-même.

"Je n'arrive pas à comprendre ces histoires de dominés et de dominants. Pourquoi ne peut-on pas cohabiter, tout simplement?"

La liberté... Qu'est-ce que c'était, au juste? Le fait de pouvoir aller ou on veut? Ca n'avait rien de si extraordinaire.

"Euh... Je peux propulser des objets ou des personnes à plusieurs mètres selon leur poid... Je peux aussi déclencher une tempête mais je préfère éviter... Et... Je pense que c'est tout..."

Répondit l'adolescent. Ca n'était vraiment pas grand-chose... Il n'était vraiment que... qu'une expérience ratée... A cette pensée, son regard habituellement d'un joli bleu-gris tourna plutôt vers le gris orageux.

Fraust répondit à la première question en donnant son point de vue personnel.
"La cohabitation... En ce qui me concerne, j'ai déjà donné. Elle me parait impossible, car d'une manière ou d'une autre, il y aura toujours des discensions. La preuve, j'ai du sang humain, et çà ne m'as pas empêché d'être traité comme un rat de laboratoire. Les humains sont orgueilleux et avides, ils se mangent entre eux, l'homme était déjà un loup pour l'homme, alors avec nous au milieu..."
Puis il écouta Esthézyl faire l'inventaire de ses dons.
"C'est déjà bien."
Ne trouvant rien à ajouter, le Mutant électrique soupira, et pencha sa tête en arrière, de cette façon il pouvait voir le soleil briller à travers le feuillage des arbres.

"C'est parce qu'ils ne nous comprennent pas! Et les humains ne connaissent pas d'autre moyens que la science! Et dans la société, si on n'est pas dans les meilleurs, on est considéré comme moins que rien! C'est normal qu'ils réagissent ainsi!"

Répliqua Esthézyl, un fond de colère dans la voix. Il commençait à s'énerver, il le sentait.

"Bien? Vous moquez pas de moi... Sur les trois trucs que je peux faire, il n'y en a qu'un que je maîtrise et encore! C'est totalement aléatoire! Robert avait raison."

La dernière phrase lui avait échappée. Mais elle était vraie. Robert était le scientifique qui l'avait traité d'expérience ratée, de bon à rien.

"Ils ne veulent même pas essayer de nous comprendre. Pourtant nous étions comme eux, à l'origine. Ils ne voient en nous qu'un moyen de faire de l'argent. Voilà ce qui nous différencie d'eux. Ils recherchent les honneurs, la gloire, l'argent, et ils ne les valent même pas! Je ne veux plus en entendre parler, ils m'énervent avec leur bonniments. Qui a songé à se mettre à notre place? A mon sens, on devrait leur faire subir ce qu'ils nous ont infligé. Quoi qu'il en soit, je ne veux plus en parler, je finirais par m'emporter..."
Sentant la haine monter en lui, Fraust préféra abréger la conversation. Une forte électricité statique parcourait son corps, signe de tension et d'une légère colère. Continuer cette conversation ne mènerai à rien, si ce n'est à une grosse explosion.
"Pourquoi es-tu venu? Pour apprendre à contrôler tes pouvoirs non? Quelqu'en soit la raison qui te motive, quand tu quitteras cet endroit, tu sauras."
La houleuse discussion avait laissé à Fraust un goût d'amertume, Esthézyl l'avait débouté, et le recteur n'arrivait pas à comprendre comment le jeune homme pouvait ressentir de l'empathie pour ses tortionnaires. Syndrôme de Stocholm?

Esthézyl serra les poings. Comment Fraust pouvait-il faire une généralité de ce qu'il avait connu?

"Ils ne sont pas tous les mêmes! Certains humains ont un coeur! Et je peux le prouver!"

Cracha l'adolescent. Si presque tous les scientifiques qu'il avait connus n'avaient jamais cherchés à le comprendre où à essayer de savoir ce qu'il ressentait, Cédric l'avait fait. Et cet homme était la preuve vivante que tous les humains n'étaient pas comme Fraust voulait bien le croire.

Machinalement, le jeune homme commença à tripoter son bracelet qu'il n'enlevait jamais. Cadeau de Cédric pour ses huit ans.

"Il ne faut pas faire de généralités... Les humains sont tous différents..."

Murmurra Esthézyl, baissant la tête.

Fraust se tût. C'était bien la première fois qu'il voyait un Mutant défendre l'espèce humaine.
"Des humains qui ont un coeur? Apporte-moi un spécimen, çà m'intéresse!"
Sa blague l'avait presque fait sourire. Mais en réalité, Fraust n'a jamais rencontré de tels humains. Bien sûr, la thèse d'Esthézyl n'était pas infondée, après tout, il y a bien des Mutants qui sont comme les humains, avides de pouvoir et de domination. Mais ils se font rares.
"J'aimerais sincèrement te croire, Esthézyl. Mais il y a longtemps que j'ai perdu tout espoir en la race humaine..."
Le regard du recteur se teinta de tristesse. Malgré sa haine farouche pour les humains, il regrettait quand même que les choses aient dû se passer comme çà.

Esthézyl sentit la rancoeur qu'il éprouvait à l'égard de Fraust se raviver lorsqu'il parla d'un humain comme d'un vulgaire spécimen. Mais, cependant, le fait qu'il lui dise qu'il aimerait le croire le calma tout de même. Et le regard teinté de tristesse du recteur lui donna envie de lui prouver que tout les humains n'étaient pas des ordures.

"Il s'appelle Cédric... C'était un des scientifiques qui s'occupaient de moi... C'est lui qui m'a donné mon prénom ainsi que mon nom... Et il m'a offert ce bracelet... C'était le jour de mes huit ans... Depuis le début, c'était la première fois qu'on m'offrait quelque chose..."

Fit l'adolescent avec un air nostalgique. C'était Cédric qui avait prit le plus soin de lui, qui lui avait appris à parler. Peut-être qu'à un moment, il en étais venu à l'aimer désespérément.

Fraust écouta le récit d'Esthézyl, mais remarqua surtout quelque chose d'inhabituel...
En effet, alors que l'adolescent lui parlait d'un certain Cédric, le bouclier qui l'envellopait s'était dissipé presque de moitié. Fraust l'avait senti car le niveau d'électricité statique autour du garçon avait diminué.
"Tiens tiens... Tu as remarqué?"
Pour vérifier sa théorie, le recteur toucha la main d'Esthézyl, et effectivement, un coup de vent beaucoup moins violent que la première fois souffla.
"Mmh... Voila qui apporte une solution à ton problème."
Fraust remit ses cheveux à peu près en ordre, et regarda la réaction du jeune homme.

Esthézyl gardait la tête baissée, il avait honte de s'être ainsi emporté dans son récit. Mais il n'avait pas supporté que Fraust généralise à tout les humains, ce qui incluait Cédric.

Cependant, il fut brusquement arraché à sa rêverie par la voix du recteur.

"Euh... Remarqué quoi?"

Demanda le jeune homme, fronçant les sourcils. Voyant Fraust approcher sa main de la sienne, Esthézyl le laissa faire. Mais, curieusement, son bouclier réagit beaucoup moins que la première fois.

"Quelle solution?"

Demanda l'adolescent, perplexe. Certes, son bouclier s'était atténué mais de là à dire qu'il y avait une solution à son problème.

Fraust fit une moue, traduisant le fait qu'il aurait voulu plus d'enthousiasme de la part d'Esthézyl.
"Et bien, quand tu penses à ton ami humain, ton bouclier s'estompe. Voila un bon point de départ pour travailler à ce niveau non?"
En effet, c'était même une excellente piste de travail pour régler ce petit problème de bouclier trop envahissant.
"Tu aurais pu manifester plus d'enthousiasme, jeune homme!"
Dit le recteur en riant. Il était vrai qu'Esthézyl n'était pas très expressif...

Esthézyl remarqua la moue de Fraust. Visiblement, il aurait espéré un peu plus d'enthousiasme venant de sa part...

"Oui, mais... Je peux pas penser à lui tout le temps..."

Fit-il. La vérité était que l'adolescent ne voulait pas tout le temps penser à Cédric. A la longue, il finirait par déprimer totalement.

"J'veux plus penser à lui... Parce que sinon je retournerais là-bas... Et je risquerais de le tuer à cause de Robert..."

Brusquement, Esthézyl plaqua une main sur sa bouche. Et merde... Il avait encore lâché une stupidité...

Quand Esthézyl prononça l'autre nom, l'effet inverse de tout à l'heure se produisit, et le bouclier invisible s'étoffa. Fraust était maintenant sûr que les émotions du jeune homme influençaient son bouclier.
"Et quand tu penses à Robert, ton bouclier prend de l'ampleur. Preuve que tes émotions l'influence. Il faut jouer sur çà."
Tout avait été dit. Un petit travail psychologique et tout serait parfait.
"Quand tu sauras gérer tes émotions, tu auras un total contrôle de ce bouclier."
Souvent, les manifestations des pouvoirs ont un lien avec l'étât psychologique. Et Esthézyl n'échappait pas à ce principe.

Esthézyl pencha un peu la tête sur le côté, signe d'intense réflection. Fraust n'avait pas tort...

"Hm hm..."

Fit l'adolescent, hochant doucement la tête. Il s'étira longuement, faisant craquer quelques articulations. Il était vrai que Robert ne parvenait même pas à l'approcher tandis que Cédric, lui... Il avait même une fois réussit à le prendre dans ses bras.

"Mais... Comment est-ce que ça peut influencer à un tel point? Je comprend pas..."

Fraust ria à la question d'Esthézyl. Cela paraissait pourtant évident. Il s'excusa pour son rire, puis expliqua:
"Il y a deux choses. La première, c'est que ton état d'esprit influence toujours tes capacités physiques, donc tes pouvoirs. La preuve, quand tu es envahi par la colère, ton bouclier s'étoffe et personne ne peut t'approcher. (à part moi bien sûr!). La deuxième chose, c'est que ton cerveau, en des circonstances telles que la peur, la colère, l'excitation, le plaisir, libère des neuro-substances qui influencent ton corps. Donc, une montée d'adrénaline ou de dopamine, et tes pouvoirs sont plus puissants. Voila les deux points clés de la maîtrise des pouvoirs des Mutants."
Cela restait une évidence pour Fraust, car il avait beaucoup d'années de pratique et d'expérience derrière lui. Mais il était bon d'en faire profiter les plus jeunes générations de Mutants.

Esthézyl se vexa un peu en entendant Fraust rire à sa question. C'était peut-être évident pour lui mais pas pour le jeune homme! Il écouta donc attentivement son explication, comprenant peu à peu. A présent, c'était un peu plus clair même s'il ne comprenait pas encore tout à fait le rapport que cela pouvait avoir.

"C'est compliqué... Mais je comprend un peu mieux maintenant..."

Fit l'adolescent avant d'esquisser un petit sourire.

Fraust était ravi qu'Esthézyl ait compris comment tout cela fonctionnait, mais ne le laissa pas paraitre sur son visage.
"Avec le temps et la pratique, ce sera bientôt un jeu d'enfant, de faire apparaître ou disparaître ton bouclier à ta guise."
Derrière eux, des oiseaux chantaient tranquillement alors que la nuit s'approchait lentement, mais sûrement.
Fraust se laissa aller à quelques rêveries, et resta silencieux un moment.

Esthézyl hocha doucement la tête puis finit par s'asseoir à même le sol, ramenant un genoux contre sa poitrine, tendant l'autre jambe.

"Dites, est-ce que...?"

L'adolescent s'interrompit un instant, passant sa langue sur ses lèvres sèches.

"Est-ce qu'il y a moyen de faire en sorte qu'un humain devienne mutant sans souffrir?"

Demanda-t-il à voix basse. Le jeune homme voulait sauver Cédric du monde des humains. Il ne méritait pas de rester dans ce laboratoire... Obligé d'essayer de rattraper les erreurs de ses collègues...

"J'ai entendu dire que... Que certains mutants s'attaquaient à des scientifiques... Alors je... Je veux pas qu'il lui arrive quelque chose..."

Fraust réfléchit longuement avant de donner une réponse.
"Je ne sais pas. A ma connaissance, tous les humains qui sont devenus des Mutants le sont devenus avec ces expérimentations génétiques, ou bien par le plus grand des hasards. Donc je ne saurai répondre..."
A la deuxième phrase d'Esthézyl, le jeune recteur comprit où il voulait en venir. Mais cela paraissait bien compliqué.
"Oui, certains d'entre nous ont une telle haine pour les humains qu'ils traquent les scientifiques. Mais ils sont minoritaires."
Fraust croisa ses bras. Devenir Mutant sans souffrir... Cela paraissait relever de l'impossible, mais il existait sûrement un moyen...

A la réponse,de Fraust, Esthézyl laissa échapper un long soupir désespéré, posant son menton sur son genou. Le monde était vraiment injuste. Et ses pouvoirs tellement incontrôlables! Il avait failli tuer Robert. Ainsi que Cédric qui se trouvait non loin...

Quand il avait eut a choisir entre continuer sa route ou aller a la Faculté, c'était ça qui l'avait décidé de façon définitive. L'adolescent ne voulait pas représenter un danger pour les autres. Il ne voulait pas non plus apprendre a se battre. Il voulait juste apprendre a se contrôler suffisement que pour pouvoir vivre au milieu des humains.

"Pourquoi... Est-ce que vous haïssez tant les humains? Je pense avoir été élevé dans des conditions se rapprochant des vôtres et pourtant, il n'y en a qu'un que je déteste..."