Vie en Danger , il faut faire vite ! [Terminé]

-Jeune homme, qu'êtes-vous en train de faire ?
La voix de la jeune femme s'était imposée dans ce vacarme bruyant et intrigant qu'était la respiration de l'élève. En écoutant son souffle, saccadé et irrégulier, il était atrocement aisé de deviner en lui une bouffée de stress mêlée à un soupçon d'effort. On aurait presque put entendre les battements de son coeur.
-Le recteur s'est absenté pendant un moment. Il ne sera là qu'en fin de journée, au mieux. Si vous désirer lui délivrer un message, il vous faudra attendre son retour.
Iwëne était arrivée pile au bon moment –et elle s’en félicitait. Quelques secondes de répit à flâner dans les couloirs aurait équivoqué à laisser entrer un élève parfaitement inconnu dans une pièce qui ne lui était en aucun cas destinée.
La jeune femme fronça légèrement les sourcils, tout en fixant l’embrasure de la porte. Il est vrai que ces derniers temps, Fraust se trouvait dans une phase de "surmenage". Le courrier fusait de toute part, la comptabilité était à reprendre depuis la racine, et la pile de papiers et formulaires sur son bureau ne réduisait jamais. Au contraire, elle s’accroissait de jour en jour.
Pourtant, cela dérangeait la professeur que Fraust eu négligé de fermer à clé son précieux bureau où siégeait de nombreux documents savamment dissimulés dans des tiroirs à doubles fonds.
Ce n’était pas qu’une rumeur : Monsieur le recteur était parfois très tête en l'air -et ses heures réduites de sommeil n'était pas là pour arranger les choses. Mais le travail acharné auquel il s'adonnait ces dernières semaines était-il au-delà du supportable et de telle ampleur qu'il en avait oublié de clôturer l'accès au bureau ? Quelque chose ne tournait pas rond... A moins que ceci fut tout à fait normal, en fin de compte.
Paranoïaque dans l'âme, Iwëne n'aurait en aucun cas commis une erreur pareille. Elle passait toujours la clé dans la serrure. Qu'elle se trouve à l'intérieur ou l'extérieur de la pièce.
Cette fâcheuse manie était sans aucun doute liée à une des « drôles » expériences qu’elle avait vécus par le passé. Adam, un jeune homme qui travaillait avec elle, voilà quelques années déjà, lui avait tendrement déclaré sa flamme –au grand malheur de Steffi, qui avait des vues sur lui. Or, à cette époque, Iwëne était déjà fiancée à l’aimable et charmant Ray Saliano, surnommé par ses soins « l’homme de ma vie ». Dans son esprit de future mariée où se mêlait des envies de progénitures, de voyages et de famille, il n'y avait évidemment pas de place pour ce « gentil » prétendant au trône, qu’était un de ses plus fidèles employés/lecteurs. Elle lui avait donc calmement expliqué que son coeur était déjà pris, et qu'une liaison sentimentale ne pouvait avoir lieux entre eux deux. Adam l'avait très mal pris, et ce jour là, il s'était promis de ne jamais renoncer à elle. Excessif dans tout ce qu'il entreprenait, le jeune homme avait commencé à la harceler, la suivre partout où elle se rendait. Un jour où Ray avait prévenu son épouse qu’il rentrerait plus tard qu'à la normale, Iwëne avait surpris Adam dans son appartement, en train de dépouiller avec fougue la totalité de son tiroir lingerie -en détruisant au passage toutes les photos où le visage de Ray apparaissait.
Naturellement, Iwëne était prise de panique à cette époque, déstabilisée par la passion que lui accordait le dangereux psychopathe. Et lorsque toute cette histoire malsaine prit fin, elle ne put se résoudre à abandonner le rituel de la serrure.
-Si je prends en compte la hargne avec laquelle vous avez tenté d’entrer dans le bureau, je peux facilement deviner qu'il s'agit –pour vous, tout du moins- d'une affaire urgente. Peut-être puis-je vous être utile ?
La jeune femme s'était approchée du garçon, avant d’attraper, elle aussi, la poignée en or, de sa main droite. D'un mouvement qui n'avait rien d'agressif, elle poussa gentiment la main du jeune inconnu qui s’agrippait encore à la poignée, et s'empressa de refermer la porte. Puis, elle passa deux tours de clés dans la serrure, grâce au double que Fraust lui avait confié, il y a peu.
Droite et fière, en face de l'étudiant, la belle Iwëne attendait une réponse. Autant pour se débarrasser du jeune téméraire que pour lui venir en aide, si besoin. Ne sachant réellement de quelle nature était cette soudaine visite, elle se méfiait quelque peu des intentions du garçon. Et comme elle s’était ordonnée de ne plus être aussi froide avec les pensionnaires (c’était dur, mais elle progressait), Iwëne offrit au p’tit mec, un regard rassurant et qui donnait facilement envie d’accorder sa confiance à la personne devant sois.
De toute façon, l’inconnu devait requérir son aide. C’était ça ou réexpédition direct du colis dans le très somptueux et touristique quartier appelé « Dortoir ».

-Tadadadada !! Enëwi à la rescousse !! ACCROCHE-TOI, PETIT !!
Après avoir embarqué sous son aisselle délicatement parfumée, le sale gamin crasseux au slip boueux et infesté de nombreux jeux à gratter, la Fée moléculairement anormale, mais toutefois sublime dans son costume de Bob The Sponge, avait eu la bonne idée d'agiter les bras dans le sens d'une aiguille d'une montre en faisant un demi tour sur elle-même, tout en chantant « Should I stay or Should I go » du fameux groupe The Clash. Ceci fait, elle prit un maximum d’élan et sprinta comme une malade mentale en pleine crise de somnambulisme vers la porte rose fluorescente où était écrit sur une pancarte énorme, découpée en forme de lapin : "Tu dois sortir par ici, patate ! ». Logan venait même s’incruster dans les songes d’Iwëne… Si c’était pas malheureux, ça !
Grâce à sa force ultra développée –la sœur de Rambo, pardi !-, et de son intelligence hors du commun –digne du président des Etats-Unis, je vous assure-, Enëwi, la justicière à l'os nasal, également appelée « Sadique Woman », défonça d'un coup de tête, la porte grosse comme trois fois un éléphant et épaisse comme le triple de 14 mammouths. T’additionne, tu soustraits et tu note le résultat.
-Ahahah , même pas mal ! s’exclama-t-elle, le haut de son front pissant le sang.
Puis, sans attendre une seconde de plus, elle bondit du sol, avec une grâce digne de Dobby l’Elfe de maison, et se maintint en lévitation. Il lui avait suffit de tuer Ange-aîle He oh là! , sa meilleure amie depuis la crèche scientifique, lors d’une de ses fêtes organisée autour du lac afin de récupérer l’intégralité de ses dons, ainsi que de s’être envoyer en l’air à mainte reprise avec Frausties La-force-est-en-toi-mais-fais-gaffe-au-cours-jus alias Kusther-Boy pour enfin stabiliser son équilibre. Que d’aventure pour en arriver là !
Une fois à l'extérieur, où il faisait 58 degré en plein mois d’hiver, Enëwi la secoureuse des âmes en détresses et des ours polaires affamés, sortit son paquet de Malboro (emprunté à Frausties) et un verre de wiski (souvenir glorieux de sa soirée au pub en compagnie de Sid’ et Twitwi à se bourrer la gu*ule) qu’elle tendit joyeusement au jeune Crados-boy. Et lorsque le gosse eut fini son encas en gerbant sur son costume, elle l’enfourcha à califourchon, lui flanqua une tape sur le popotin et ils mirent plein gaz vers la jungle ! YOUHOUUU !!!
Sur leur trajet, ils rencontrèrent un fidèle ami qui les insulta en leur expliquant que voler ainsi dans les airs polluait son espace vital.
-Naflin, mon p'tit gars ! Quelle joie de te rencontrer ! Tu pars en vacance avec Jackie Winki ? Et mes cours ?
'Pas le temps d'attendre de réponse, Enëwi fonça droit en direction des deux fameuses demoiselles "en manque d'action", un sourire crétin aux lèvre. Elle était fin prête à les accabler de son superbe dicton :
-Si tu ne viens pas à Enëwi en cas de danger, Enëwi viendra te sauver !
Les deux nanas –vêtue pour l’occasion des tenues ultra ringardes infligée aux membres du M.I.L- la regardèrent avec stupeur, avant de se faire déchiqueter par la panthère rose en personne.
GAME OVER ! ET MERDE !
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-Deux jeunes filles en danger, vous dîtes ? Mais qu’elle idée de se promener dans la jungle ! , s’était presque écriée la jeune femme.
Il y avait vraiment des jeunes suicidaires à la Faculté ! Et il y en avait encore pour se demander qui était la nana aux cheveux gris et le visage désintoxiqué à toute émotion.
I.W.Ë.N.E. La prof Sadique ! Enëwi !
Maiiiis roooh, quelle mémoire de nul ! Le gamin en face d’elle ne s’en souvenait pas ? Ne pas être un mutant moléculaire n’était en aucun cas une excuse. C’était un nouveau ? Il avait des troubles psychologiques ?
Peu importe, là n’était pas le problème. D’après ce que venait de lui crier à la figure le jeune élève, il fallait faire vite. Très vite. Des demoiselles éperdument téméraires étaient à secourir.
-Très bien, très bien… Bon… Voyons voir… Sauriez-vous m’accompagner jusqu’au lieu où vous les avez quittée ? La jungle est vaste, et s’y perdre est très aisé…
‘Restait plus qu’à attendre une réponse du garçon et foncer vers la sortie –sans enfoncer la porte. Et vite avant de s’attraper un monstrueux GAME OVER !

[Hors-RP : Désolée, j’ai du avaler un truc pas net, today <____<'' J’ai vraiment écrit n’importe quoi…]

« Vous me suivez ? ».
Et le rideau vert s'ouvrit pour laisser place à la scène suivante...
« L'autoroute du Père Fouettard et les allumettes en aluminium du Saint Père Michou », acte XVIIIIIIII, scène quinze sur treize, tout droit réservés aux détenteurs de mobylette en état déplorable Portoricaine-Asiatique-Islandaise ainsi que de Charlie Withmore en édition de luxe spécial hot night et les joujoux qui l’accompagnent. (Les filles, je n’ai jamais vu autant de bave sur un clavier… Light, qu’en dis-tu ? Est-ce donc cela les fantasmes de la bestialité ?).

Bref, tout commence par : "Les grenouilles sautaient d'excitation !" Hé oui ! Toutes droit sorties du caleçon de Spiki le gentil -qui sois dit en passant, s'était lavé au marécage la semaine dernière (et arrête de dire "nyan, c'est pas vrai !" sinan j'te bute à la sortie.)- chacune arborait une perruque de couleur différente datant du XVIII ème siècle et s'apprêtaient à danser la french cancan, chaussures de claquettes aux pattes et blouses blanches de scientoch sur le dos. Enëwi, un chapeau de pirate Disneylandien sur le crâne, sursauta au son tonitruant que produisaient les beuglements d'agonie du gamin à la crinière blonde, accompagnés par les applaudissement de Sidney l'hystérique fanatique. Un ronflement plus tard et quelques photos compromettantes pour le prochain S.A.R, mademoiselle la prof' releva la tête et les fesses de sa carte au trésor périmée depuis le 29/09/2007 et hurla à voix haute (et non à voix basse) :
-Ah ah ah ah !!! MOUSAIILON !! Les Ubulusiss poilus et ventrus veulent la guerre ? Ce sont leurs malsaines intentions du moment ? C'est ce qu'ils veulent ? Ce sont leurs volontés ? Leurs désirs inassouvis ? Hein, quoi ? Je gagne du temps ? Ah, oui !! Héhéhéhéhhéé !!! Et bien, nous leurs enverront nos remplaçants du dimanche ! AH AH AH AH ! Je suis diaboliqueuhhh ! God is my friend, Loulou ! Ah Ah ah !! Si c’est pas merveill…
Et là, contre toute attente, le téléphone fixe qui traînait dans sa poche de marin se mit à sonner, mais pire que tout, lui pourri son groove. Enëwi stoppa les musiciens de Starky et Huch d’un simple mouvement de doigt. Clic, bouton vert, sonnerie off.
-A l'eau ? Quoi, il est mort ? Ouiiii, t'inquiètes pas les moules sont sur le feu ! Oui oui, je surveille le petit. Nyan, il est pas en train de se noyer... Si, si, fais-moi confiance... Oui, oui, moi aussi je t'aime...
La fée appuya à nouveau sur la touche verdâtre, et envoya valsé l'engin en direction du mutant qui se faisait étriper le calcif' par des grenouilles de la cour royale –et non apprivoisées, de surcroît ! Zut, flûte et re-flûte, le gosse poussa un cri à déchirer les oreilles les plus solides, les plus entraînées, quand il se reçu le -je cite- "putain de bordel de merde, d'enfoiré, d'encul... ****, *****, de sa ********" de téléphone fixe, en pleine tronche. Bwarf, au moins il faisait preuve de vocabulaire et de connaissance. (Brave petit. Tiens, gâteau !).
Et c'est alors que... c'est alors que... attention... c'est alors que... ! Ah ah, c'est alors quueee !! C’est alors qu’une ombre passa furtivement derrière notre héroïne qui se marrait comme une baleine caissière à Carrouf’. Oui, vous avez bien lu... Une ombre... Une ombre... une ombre... une ombre...
Mais pas n'importe laquelle ! Celle-ci, pareille à Shrek le millionnaire, de par sa présence remarquable et sournoise, n’était rien d’autre que la réincarnation du petit roi du petit peuple, accompagné de sa petite et fidèle couronne. Oui, moi aussi j’ai eu des sueurs froides…
Soudain, sans prévenir, sans même crier « attention, c’est à moi de parler ! », ce même personnage émit un petit croissement désinvolte avant de prendre son petit élan et de foncer en direction de la grande narine gauche.
-Je te couperais le nez, sale fée ! Je vengerais mon frère, ma soeur, mon papa, ma maman, ma tante, ma mamie, mon papi, mon tonton, mon arrière grand-père, mon arrière-arrière grand père, et mon... MA GENERATION TOUTE ENTIERE !! OUI, JE TE COUPERAIS LE NEZ ! JE TE COUPERAIS LA TÊTE !
-Alouette ! renchérit notre Spiki national, un sourire de débile aux lèvres.
Enëwi lui lança un regard noir, avant de lui tirer la langue. Ah, il savait trouver les mots justes pour rassurer les femmes, celui-là ! Quel héros !
Zbouing, la bestiole atteint sa cible, avec un rire caverneux. Mou ha ha ha.
Bon, c'était pas tout, mais ladite ombre, agrippée avec haine aux rebords de son nez, commençait sincèrement à lui casser le pif, si vous voyez ce que je veux dire. Gentille justicière dans l’âme, la madame plia les doigts en forme de O, avant de proférer un très joli :
-Itadakimasuuuuuuuu !!!
Tout alla très vite. Une pichenette, un Spiki qui ouvre la bouche comme un robot et le petit roi du petit peuple qui se fait avaler par une grande gueule. Pauvre messire...
Au fin fond de l’estomac, on entendit un cri guttural : "Enëwiii, je me vengeraiiis ! Bouaarrffgggg. Berrk ! Aïe, ça pique, ça !". Et puis, plus rien. Silence…
Les grenouilles cessèrent toutes activités et retournèrent leurs têtes d'un seul et même mouvement, en direction de la meurtrière. Celle-ci leur sourit, cordiale et stupide, puis enchaîna quelques pas de flamenco. Improvisation, toujours !
-Souriez, les copains ! leur lança-t-elle, une rose entre les dents, ses mains annonçant le tempo.
Le peuple se tût, le publique également. Même Sidney, voyez-vous... Mais qu'allait-il se passer ? Qu'allait-il se passer ??? QU’ALLAIT-IL SE PASSER, NOM DE DIOU ???!
Le rideau violet tomba, radical et fatal, puis, une image spectaculaire apparut sur l'écran de toile, installé à votre gauche. Quelques pop-corn tombèrent du sachet de votre voisin, et l'écran vous hypnotisa. Le message apparut.


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« Vous me suivez ? ».
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai comme l’impression que votre imagination déborde depuis quelques minutes. Est-ce la fatigue ? Toujours est-il que cette fois-ci, vous lisez bien la réalité. C’est plus cours et plus chiant. Enfin, on ne peut pas tout avoir dans la vie !
-Bien entendu… répondit Iwëne, qui se retenait intérieurement pour ne pas flanquer une baffe au mutant en culotte courte.
Ce gamin était vraiment d’une impolitesse exaspérante, et d’une finesse totalement foireuse. Même Twilight et Naflin qui prétendaient au titre d’enquiquineur de l’année, faisaient preuve d’un peu plus de professionnalisme. C’était sans doute une affaire de feeling.
-Oui, allons-y, conclut la jeune femme, plus pour elle-même que pour l’autre bonhomme, tout en emboîtant le pas à son interlocuteur.
Elle avait beau n’avoir aucune idée précise de l’endroit où se trouvaient les deux demoiselles en détresse, Iwëne savait tout de même se rendre jusqu’au seuil de la jungle. Ce n’était sûrement pas le gobeur de grenouille qui lui apprendrait à marcher dans la bonne direction, nan mais oh !

Ps : J’ai réservé les toilettes à ton nom, Spiki. Bonne chance

[Edit : Topic Terminé !]