Peut être une nouveauté?!

(arrive du hall)

Leicka trouva difficilement le bureau du recteur. Elle se doutait que le bâtiment était très grand mais elle ne pensait pas autant. Elle avait commencé par faire le rez de chaussée mais n'avait rien trouvé d'interessant à se mettre sous la dent: personne pour lui indiquer la route à suivre et pas un panneau d'indication!Il lui faudrait sûrement une carte pour trouver son chemin dans cet endroit.
Enfin, si elle était prise et si elle restait, car de l'un comme de l'autre elle n'était sûre pour le moment.

Pour le fait d'être prise, il faudrait voir avec le recteur si ces qualifications lui convenaient. Elle avait donné des cours à des étudiants durant quelques temps mais cela n'avait rien à voir avec ce qu'elle devrait faire ici. Certes, elle avait de la pédagogie mais serai-tu suffisant face à des élèves mutants?

Quand au fait de rester, elle se demandait encore si c'était une bonne idée. Le souvenir de son départ de Corse était encore bien encré dans sa mémoire. Et elle ne risquait pas de l'oublier, elle ne voulait tout simplement pas l'oublier. Cela avait failli lui couter la vie. Leicka aurait dû suivre les conseils de sa mère: ne pas rester trop longtemps au même endroit.
Mais elle avait pensé pouvoir se poser, faire comme tout le monde. Le réveil avait été brutal. Cela avait eu du bon. Au moins, elle était plus prudent que jamais.

Enfin, la jeune femme trouva le bureau tant recherché, il se trouvait au premier étage, un écriteau cloué sur la porte montré où on se trouvait.

Leicka frappa à la porte et attendit qu'on lui dise d'entrer. Quelques plumes étaient réapparues et elle les cacha avec sa manche.

Par chance, ce ne fût qu'après que Fraust soit redescendu de sa zone très privée qu'une personne décidé de frapper à sa porte. Le recteur, tout juste sorti de l'escalier secret derrière l'étagère du fond à droite, balança les livres qu'il avait dans les main sur le bureau. Dans un second temps, il rappuya sur le livre-clef, ce qui eut pour effet de refermer le "passage secret".

Et enfin, il pouvait aller ouvrir. Ce qu'il fit, se dirigeant vers la double-porte de chêne massif, et appuya dynamiquement sur la poignée de porte.

De l'autre côté attendait une jeune femme, disons dans la vingtaine d'années, aux cheveux plutôt rouges. Fraust était presque sûr de ne l'avoir jamais vue dans l'établissement, il pensa donc à une inscription, quoi de plus banal en même temps!

"Bonjour... Entrez, je vous en prie."

Le recteur de la Faculté s'écarta pour laisser passer la demoiselle, après quoi il ferma la porte. Rapidement, le jeune homme aux cheveux d'argent présenta les sièges mis à disposition des invités, en face de sa place à lui. En clair, il l'invita à s'asseoir, avant d'en faire de même.

"Que puis-je pour vous?"

Demanda-t'il, tout de go. C'était sa façon de faire, direct et sans fioritures, droit au but! Du même coup, le maître des lieux poussa les bouquins qui encombraient présentement son espace de travail, et commença à faire tourner un stylo entre ses doigts, le tout sans décrocher son regard de sa future interlocutrice...

Leicka n'eut pas à attendre longtemps qu'on vienne lui ouvrir la porte. En effet, après quelques secondes, un homme apparut derrière la porte, il la salua et la laissa entrer dans la salle.
Leicka avança tout en regardant autour d'elle ce qui se trouvait dans la pièce. Elle était un peu curieuse dans apprendre plus sur l'homme qui avait créé cette école. Mais à part les meubles et des livres, rien d'interessant ne se présentait à elle.
Tout en faisant cela, elle avait répondu au salut d'une voix douce. Elle avait réussi à ne pas montrer sa nervosité.
La jeune femme avait réussi à échapper aux hommes du GC sans montrer plus de deux plumes et là, elle sentait que c'était presque tout l'arsenal qui risquait de se pointer!

"Bonjour...et merci"

Leicka s'assit face au bureau quand le recteur le lui proposa. Ce dernier attaqua tout de suite le point qui leur importait à tous deux: la venue de Leicka dans cet établissement.
Cet homme avait l'air d'être direct, ce qui plaisait à la jeune femme. Elle n'aimait pas les gens qui tournaient autour du pot durant cent sept ans avant de se décider à parler.
Elle se cala confortablement dans le siége et répondit aussi directement que lui.

"Je suis ici pour obtenir un poste de professeur."

Elle ne décrocha pas ces yeux de son regard. Elle était dans son élement et n'avait plus rien à craindre. Les plumes qui étaient apparues juste avant de rentrer se rétractaire tranquillement.

Une prétendante au poste de professeur... Voila qui était intéressant, surtout avec le turn-over actuel dans l'équipe pédagogique de la Faculté. L'établissement manquait toujours de personnel, pour répondre à une hausse constante du nombre d'élèves, et cela devenait parfois problématique. A tel point que Fraust avait dû engager des intérimaires, pour combler un peu.

"Vous tombez à pic, mademoiselle. La Faculté a toujours besoin de nouveaux professeurs, et nous serions ravis d'en accueillir un de plus. Mais avant toute chose, avez-vous un C.V., des références, et surtout êtes-vous Mutante vous-même?"

Le début de l'interrogatoire des postulants pour les postes d'enseignants commençaient. C'était toujours la même recette que le recteur appliquait depuis les débuts du centre pour jeunes Mutants: les questions classiques, la vérification de la motivation, et enfin la démonstration de pouvoir. Et jusqu'ici, cette méthode de sélection avait fait ses preuves, assurant aux élèves un enseignement de la meilleure qualité, avec des professeurs compétents mais égalements et surtout des personnes irréprochables et de bon conseil.
Car avant tout, il ne s'agit pas que de donner des cours, mais aussi d'être plus pour les élèves; de les aider, de les écouter, d'être présent pour eux. En bref, il s'agit d'être un peu l'ami, le confident, le grand frère ou la grande soeur. C'était çà, la recette du succès selon Fraust.
Ce dernier tira l'un des tiroirs, et sortit une feuille blanche au format A4. Il commença à écrire quelque chose dessus, avant de demander:

"Au fait, vous vous appelez...?"

Leicka s'attendait à ce genre de question. Lors de chaque entrevue qu'elle avait eu auparavent, pour n'importe lequels des emplois qu'elle avait eu, les mêmes questions revenaient: c.v., references, experiences...Mais la nouveauté était que le recteur lui demandait si elle était une mutante.
Y avait-il des non-mutants à la faculté? Cela lui paraissait bien étrange mais plausible. Les gens dits 'normaux' n'étaient pas tous refractaires vis à vis des mutants.

La jeune femme sortit donc de son sac une feuille, ou plutôt devrait on dire une liasse de feuille qui contenait son CV. La première page était dedié à ces études, la deuxième aux différents emplois qu'elle avait eu jusqu'à présent sur la troisième était relaté son expérience à l'université où elle avait donné des cours.
Leicka avait tout de même omi volontairement de mettre certains emplois qu'elle avait eu. Non pas qu'elle avait honte de ce qu'elle avait fait pour vivre et survivre à certaines périodes de sa vie mais elle trouvait que c'était inutile dans faire part dans un Cv pour un emploi de professeur.
En effet, savoir dansé sur une barre de streap' n'était pas une qualité première d'un bon professeur!

"Voici toutes les informations que vous venez de me demander...Quand à votre avant-dernière question: oui, je suis une mutante. Plus précisemment de type organique, j'ai des gènes d'aigle royal."

Ce fut à ce moment qu'Icare fit son apparition à la fenêtre. Leicka lui sourit mais lui fit comprendre de ne pas se faire connaître pour le moment. Elle le fairait intervenir le moment venu, Icare le comprit et resta en vol stationnaire non loin de la fenêtre. Comme ça, il gardait un oeil sur Leicka et Leicka gardait un oeil sur son faucon.

"Je ne me suis pas encore présentée, effectivement. Je suis Leicka Habal"

Leicka se leva et tendit sa main au recteur. C'était une présentation tardive mais mieux vaut tard que jamais!

Après avoir prit l'ensemble de papiers que lui tendait la jeune femme, Fraust se leva à son tour, par politesse, et serra la main de Leicka, en forçant un bref sourire.

"Enchanté, Leicka. Appelez-moi Fraust..."

Les présentations faites, le recteur se rassit, et commença à étudier avec soin le CV de sa possiblement nouvelle collègue.

Et la demoiselle ne manquait visiblement pas d'expérience: beaucoup d'emplois variés, une expérience d'enseignement en université... Peut-être était-ce la personne la plus qualifiée que le recteur voyait au cours d'un entretien. Cependant, il lui faudrait s'assurer que cette jeune femme savait à quoi elle devait s'attendre en venant ici.

"Vous avez beaucoup de références, mademoiselle, c'est vraiment très bien... Mais j'imagine que le travail d'un professeur, ici, n'a pas grand chose à voir avec un travail de professeur en université. J'entend par là que à la Faculté, on privilégie généralement les enseignements pratiques plutôt que les cours théoriques... Surtout dans le contexte actuel..."

Le contexte actuel, c'était bien simple: l'après-assaut de la G.C. de Londres, et de possibles risques de représailles. En un mot, les élèves pouvaient du jour au lendemain être immergé dans une bataille qui les dépasse sûrement. Le besoin de les tenir prêt à cette éventualité devait être présent à l'esprit de tous les enseignants.
C'est ce que Fraust expliqua à Leicka:

"La Faculté compte un certain nombre d'ennemis, et il est arrivé que ces ennemis viennent ici, dans des intentions meurtrières. Des élèves ont déjà été kidnappés il y a un mois et demi de cela, et nous tenons à ce que ce genre d'incident n'arrive plus. C'est pourquoi nos élèves doivent être formés rapidement, et savoir se défendre en cas d'attaque. Voila, en quelques mots, ce que l'on attendra de vous en tant qu'enseignante ici, mademoiselle Habal..."

Pour le reste, l'affaire était quasiment emballée: Leicka avait visiblement toutes les compétences requises pour faire une bonne prof' ici. Encore qu'il restait un point à vérifier, pour le recteur qui posa les feuilles sur son bureau avant de croiser ses bras.

"La seule chose dont je dois m'assurer, c'est de votre pouvoir Mutant. Serait-il possible d'en voir un aperçu?"

Demanda simplement le recteur, habitué à formuler ce type de demandes lors d'entretiens d'embauche des nouveaux enseignants. Tout le monde y avait droit...

Leicka se sentait étrange de se retrouver à nouvau dans un lieu dédié à l'enseignement, elle qui avait erré durant quelques mois. Elle aimait ce genre d'endroit, c'était son monde à elle mais après tout ce qu'elle avait vécu, elle se demandait si c'était le bon endroit.
Mais, et contre toute attente, ce que lui dit Fraust la rassura.

Elle se demanda s'il y avait la GC dans la catégorie des ennemis qui avaient attaqué la Faculté. C'était étrange car cela pourrait co-incider avec la date de son presque enlévement. Cependant, ce n'était pas le moment pour de telles interrogations, elle pourrait y penser tout son saoul quand elle se retrouverait seule, face à son portable.

"Je pense être à la hauteur. Le GC me recherche, je pense comme un bon nombre d'entre nous. Et il y a quelques mois, j'ai dû faire face à une tentative de kidnapping. J'ai réussi à m'échaper, et je suis parvenue à les éviter depuis."

Elle n'en dit pas plus sur ce sujet. Si Fraust voulait en savoir plus, il lui suffirait de poser des questions sinon, le fait d'être en face de lui, en un seul morceau montrait qu'elle était capable de faire face à la menace.

Leicka ne pensa pas qu'ils arriveraient aussi vite au sujet mutant. Il voulait un aperçu, très bien, il en aurait un. Par la pensée, la jeune femme fit appel à Icare qui revint se planter devant la fenêtre, elle se leva et partit l'ouvrir. Le faucon entra dans la pièce et alla s'installer sur l'épaule de Leicka. Elle retourna s'assoir et comme si tout cela était on ne peut plus normal, elle fit les présentations.

"Fraust, je vous présente Icare, mon allié et mon ami. Icare je te présente Fraust, le recteur de cet école."

Icare regarda Fraust dans les yeux durant quelque secondes puis inclina la tête. Leicka sourit, si son faucon agissait de cette manière cela voulait dire qu'il acceptait la personne assise en face de lui.

"Une partie de mes pouvoirs consistent dans le fait de pouvoir comprendre les oiseaux. J'ai l'ouïe et la vue sur-développée, si vous voulez me tester sur ce sujet, je suis à votre disposition."

Son pouvoir n'était pas des plus excepionnels mais il l'avait aidé plus d'une fois à sortir de situation difficile. Elle ne pouvait pas créer de grosse boule de feu mais son ouïe était d'une aide bien supérieure à ce genre de 'gadget'.

Une fugitive de la Genetics Corporation? Décidément... Ceux-là, ils ne lâcheraient donc jamais l'affaire! Et pour Fraust, c'était quand même un monde d'avoir toujours ce ramassis de pourritures sur le dos, quoique l'on fasse et où que l'on aille... A tel point que les autres multinationales étudiant des sujets Mutants paraissaient inoffensives! Mais le recteur garda tout de même cette affirmation entre parenthèses, car même si la G.C. demeurait le principal ennemi, il savait pertinemment que les charognards ne chassent jamais seuls. Tôt ou tard, ils y en auraient sûrement d'autres qui tenteraient de faire leur petit business en venant faire leurs courses à la Faculté, comme l'on choisit un vulgaire morceau de viande dans un supermarché. Il faut dire qu'ici, ils n'avaient que l'embarras du choix! Et en libre-service en plus, que demande le peuple!?

Perdu dans ses divagations ironiques, le recteur ne se réveilla que lorsqu'il sentit un courant d'air bien froid lui chatouiller les épaules. Levant la tête, il aperçut que la prétendante au poste de professeur pour les élèves organiques avait profité de son moment d'égarement pour faire rentrer un volatile à l'intérieur de son bureau.
Rien que çà, cela fit craindre un nouvel incident au recteur... N'ayant pas oublié le séisme qui avait ravagé son bureau, Fraust se méfiait maintenant lorsqu'il voyait des choses pas nettes dans ce dernier.

Mais pour l'heure, il ne prononça pas le moindre mot, se contentant de regarder l'oiseau, installé sur l'épaule de la jeune femme. Cet oiseau semblait l'observer attentivement, avant de sembler lui exprimer un salut version piaf. Bon, il ne faut plus s'étonner de rien, se pensa le recteur, mais il n'en pensait pas moins... Il aurait vraiment tout vu dans sa vie! Il ne manquait que les oiseaux qui inclinent la tête pour saluer à son memory book...

*Décidément, le monde est bien curieux, quand même...*

Mais, Leicka enchaîna après avoir présenter son animal volant au recteur, et inversement. Visiblement, son pouvoir consistait à avoir une forme d'empathie avec les oiseaux. Et aussi des dons qui accroissaient sa vision et son ouïe. Une panoplie intéressante, à n'en point douter. Par contre, il faudrait faire attention à ne pas lui faire signer un contrat avec des clauses en petits caractères, elle débusquerait la manigance bien vite!

Souriant à cette idée, le recteur tira l'un des tiroirs de son bureau tout en répondant:

"Merci, je n'ai plus le moindre doute quant à votre aptitude."

Ceci dit, le recteur trouva deux exemplaires de contrat à durée indéterminée, qu'il tendit à mademoiselle Habal avec son stylo.

"Une signature en bas de chaque page, sur les deux exemplaires, et je pourrai vous appeler "Professeur Habal", mademoiselle! Vous en garderez un pour vous, c'est cadeau..."

Le recteur ajouta un sourire amusé à sa réplique, qu'il croyait drôle. Mais déjà, son esprit lui hurlait que l'intendant allait rouspéter pour cette embauche imprévue, qui ne manquerait pas d'agrandir un peu plus le trou du budget. Après çà, il faudrait revoir totalement ce dernier, et sans doute se serrer la ceinture sur pas mal de choses... Bon, peut-être qu'un coup de téléphone à deux ou trois contacts renfloueraient un peu les comptes, mais Fraust devait bien s'avouer que la Faculté était un véritable goufre financier, à ses heures... Alors pour sûr qu'il se prendrait un sermont de l'intendant!

Leicka était aux anges, elle avait à nouveau trouver une place qui lui permettrait de faire ce qu'elle aimait par dessus tout. Il lui faudrait trouver sa place au sein des professeurs ainsi que parmis les élèves mais cela serait facil comparait à ce qu'elle avait vécu ces derniers mois.
Au moins, ici, elle n'aurait pas l'impression de devoir toujours être sur le qui vive.
Quoi que, c'était cela qui lui avait couté son ancienne vie. Elle ne devrait pas à nouveau se laisser aller à la facilité. Elle se l'était promis il y a quelques temps, elle tiendrait sa promesse.

Leicka signa ce que le directeur lui présenta. Elle lut rapidement, satisfaite de ce qu'elle voyait. Elle en prit un pour elle comme lui proposa Fraust, le rangeant dans son sac. Ensuite, elle se leva.

"Merci pour le cadeau!..Et bien, je vais vous laisser à présent. J'ai des nouveaux cours à preparer et un bâtiment à explorer...Mais si vous permettez, je vais laisser Icare repartir."

Sans plus attendre, elle se dirigea vers la fenêtre et l'ouvrit. Icare s'envola non sans lui avoir donné un petit coup de bec dans les cheveux pour la prevenir de se tenir sur ses gardes, encore et toujours! Elle lui tira la langue et revint prendre son sac.

Leicka se dirigea ensuite vers la sortie. Mais avant de quitter la pièce, elle se tourna une dernière fois vers le directeur.

"Merci aussi pour le poste que vous m'avez offert."

Ces mots étaient prononcés d'une voix douce, ils sortaient du coeur. Si elle n'avait pas été accepté, elle ne sait pas ce qu'elle aurait fait car elle en avait assez de fuir. Elle sortit enfin et se dirigea...elle ne savait pas trop où car elle ne connaissait pas du tout le lieu!

*Et voila, une bonne chose de faite...*

Se pensa le recteur en voyant Leicka signer les contrats de travail. Il y avait encore peu d'élèves organiques à la Faculté, et ces derniers subissaient justement une absence de cours qui se prolongeait. L'arrivée de cette demoiselle serait à coup sûr une bonne chose pour eux. Il restait néanmoins à espérer que Leicka parvienne à s'adapter sans trop de difficultés dans ce nouvel environnement qu'était la Faculté.

"Merci pour le cadeau!..Et bien, je vais vous laisser à présent. J'ai des nouveaux cours à preparer et un bâtiment à explorer...Mais si vous permettez, je vais laisser Icare repartir."

Fraust se leva, tout en répondant simplement:

"Je vous en prie!"

Par la suite, l'oiseau se retira par la fenêtre, et la nouvelle enseignante s'apprêta à en faire de même. Le recteur l'accompagna alors jusqu'à la porte.

"Merci à vous. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à repasser me voir, ok? Je vous souhaite bonne chance, miss Habal, et peut-être à bientôt!"

Et la demoiselle s'en alla, peut-être vers son destin. Car oui, le recteur se plaisait à penser que chaque personne qui mettait les pieds ici jouait une partie de son destin à la Faculté. Et cette idée le confortait dans celle, utopiste, où il pouvait finallement faire un petit quelque chose pour les siens...

[Fin du topic]