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 Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie]

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Vitalie Darshaw
Leader du M.I.L.
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Vitalie Darshaw


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MessageSujet: Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie]   Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie] EmptyMar 10 Juil - 20:24

"Toudoudou. Chers passagers, le vol à destination de Berne touche à sa fin. La température extérieure est de..."
Trop pressée de poser pieds à terre, Vitalie n'écoutait même plus le banal discours que l'hôtesse de l'air s’amusait à répéter à la fin de chaque traversée. Depuis plusieurs minutes déjà, elle s'agitait sur son siège avec une énergie surprenante. Sa voisine de droite, une vieille dame qui n'avait fait que de jacasser pendant tout le trajet, la regardait maintenant avec des yeux écarquillés, pareille au merlan fris cuisiné maison, en photo page 36 de la revue « Mangez bien, c’est très bien » qu’on leur avait distribué comme lecture distractive, au début du voyage. Une fois que l'avion eu atterrit et que les sas se fut ouvert dans un tonnerre d’applaudissements (destinés au pilote qui n’avait pas tué les passagers en cours de route, un exploit !), la jeune Darshaw s'était empressée de détacher la grande ceinture de sécurité qui aurait très bien pu faire trois fois son tour de taille. Après quoi, elle avait fortement embrassé les maigres joues rugueuses de la mamie bavarde, et lui avait même offert quelques conseils de dernières minutes.
-A votre place, j'arrêterais de paniquer pour Albert. Gertrude, vous avez divorcée, vous êtes libre maintenant ! Allez, bon voyage et gardez le sourire !
La dame d'âge mur étouffa un petit rire, surprise de constater, qu'une fois dans sa vie, quelqu'un avait écouté ses petits tracas, tandis que Vitalie courait en direction de la sortie, avide de respirer autre chose que de l’air conditionné.

Une fois que l’aéroport fut bien loin derrière et que le taxi l’eut déposé au centre ville de la capitale Suisse, la jeune fille entreprit de rallumer son téléphone portable et composa le numéro du contact tout en haut de son répertoire : Anna.
« Biiiiip Biiiiiip Biiiiip ! Tut ! Bonjour, vous êtes bien sur la messagerie de Nena. Je suis indisponible pour le moment, laissez-moi un… »
Inutile d’écouter la suite, Vitalie appuya sur le bouton « raccrocher » avec une certaine lassitude. Ce qu’elle pouvait l’exaspérer parfois, cette Anna ! Il fallait toujours qu’elle éteigne son téléphone au moment où, par miracle, quelqu’un l’appelait. Pas étonnant qu’elle n’ait jamais eu de chance en amour, celle là. Chaque fois qu’elle écoutait son répondeur, quatre jours environ s’étaient écoulés depuis le dernier message. Les (rares) garçons qui avaient tentés de l’approcher avaient tous reçut pour cadeau un joli lapin rose (Comme Spyke, mais en moins bien…).
Enfin, pas de panique ! La jolie blondinette avait un délai de temps presque illimité pour retrouver sa vieille amie (je dis « presque », parce que je doute que les autres membres du M.I.L survivent longtemps sans leur chef adorée). Au pire des cas, si Nena-tête-en-l’air avait oublié (comme d’habitude) le fameux rendez-vous, Vitalie pourrait toujours régler l’affaire « partenariat » par téléphone. Séjourner quelques jours en Suisse n’était pas un problème, loin de là ! Connaissant par cœur les défauts de la jeune Macdowell, elle avait prévu un programme d’enfer pour occuper comme il se doit son séjour improvisé. Sans d’ordre d’importance son programme était : Shopping, shopping, shopping et éventuellement grâce matinée. Bref, que de réjouissance en perspective !
Et, ô merveillosité de la nature, le destin avait joué en sa faveur : ce mois-ci, c’était les soldes ! Autant dire tout de suite, que lorsqu’elle vit la grande rue marchande où des tas de boutiques affichaient des offres exceptionnelles, la pauvre liasse de billets qu’elle avait volé, non pardon, emprunté au lieutenant Kelian se mit à frémir d’inquiétude.
« Pitié, pitié ! Ne nous dispersent pas, nous serions malheureux ! » criaient-ils à l’intention de mademoiselle Vita’.
Qu’importe les lamentations ! La jeune rebelle avait bien envie d’aller jeter un coup d’œil aux boutiques, et plus si affinités…
Agitant ses jolies p’tites fesses, au rythme de ses pas rapides, elle gagna en premier lieu, le magasin qui faisait chavirer son cœur au fur et à mesure qu’elle déchiffrait l’écriteau exposé dans la vitrine : « LINGERIE DE CHARME -70 % SUR TOUT LES ARTICLES ! ».
Pour éviter une scène d’essayage longue, pénible et fatigante pour le lecteur, nous reprendrons les péripéties de notre héroïne après passage en caisse.
Cling ! Vous connaissez tous ce bruit de dessins animés qui signifie « Empoche d’argent dans la machine à sou », n’est-ce pas ? Et bien là, je peux vous assurer que le son était totalement prodigieux, à l’exacte du nombre de sacs qu’arboraient Vitalie en sortant de la boutique. En voyant la pile de sous-vêtements qu’elle avait acheté (tous plus coquins les uns que les autres, bien sûr) la caissière avait ouvert des yeux ronds comme des soucoupes. Et le pire dans tout ça, c’était que la petite virée n’était pas finie, loin de là !

Alors qu’elle flânait tranquillement après s’être achetée des tonnes de fringues, la jeune Darshaw s’arrêta subitement devant une vitrine, le regard brillant de milles étoiles. Non, cette fois-ci, il n’y avait pas de prêt-à-porter en exposition. A dire vrai, ce genre de grand magasin était plutôt destinés à la gente masculine. C’était d’ailleurs assez surprenant de voir une nana se coller de cette manière à la vitrine.
*Nyaaaaahhh !!!! Troooop beeeelle !!! Nyaaaahhh ! Je veuuux !!*
En totale extase devant la moto de ses rêves, la jeune fille était au bord des larmes. Pour peu, elle en pleurerait de bonheur mais aussi d’indignation. Comme si elle espérait un miracle, elle ressortit la maigre monnaie qui lui restait de ses achats et se mit à compter les pièces.
*Impossible de me la payer avec ça… Comment j’vais faire ? Je la veuuuuuux !!!*
Bien sûr, elle pouvait prendre un crédit, ce genre de chose barbante qu’on vous proposait tout le temps, pour peu que vous ayez une tronche sympathique. Mais que diraient Papa, Maman en voyant que leur fille chérie avait pioché dans la bourse familiale ? D’autant plus qu’elle ne pourrait jamais les rembourser (tout comme Kelian, d’ailleurs). La dèche totale, en bref…
Et pourtant, elle ne renonçait pas, la Vita’ ! Une vraie battante ! Prenant son courage à deux mains, notre énergumène favori attrapa la poignée métallisée et entreprit d’entrer dans la grande salle.
Elle parcourut les rayons, admirant les petits bijoux qui étaient exposés, non sans une envie dévastatrice d’essayer les Harley, Suzuki et tutti quanti.
*Bon, amadouer le vendeur… Avec un peu de chance, je pourrais en avoir une à moitié prix… Ensuite… j’improvise…*
La jolie demoiselle croyait dur comme fer en sa chance inouïe (peut-être un peu trop). De plus, elle avait à sa portée deux arguments de poids, bien visible à travers son décolleté.
Enfin, au bout de quelques minutes, elle aperçut un jeune homme superbement habillé. Plutôt pas mal, baraqué, il avait de l’allure, pardi ! C’était un peu prétentieux pour un vendeur, certes, mais elle ne voyait personne d’autre à qui adresser la parole. L’endroit était plutôt désert, il faut l’avouer…
Alors, faute de ne trouver quelqu’un d’autre, elle interpella le beau mâle, d’une voix des plus charmeuses.
-Hum, excusez-moi… J’aimerais savoir ce que vous pensez de ce petit trésor… dit-elle d’un air innocent, en désignant LA moto qu’elle avait repéré.
Fruit du hasard, je ne sais pas, mais ce n’était pas à un vendeur qu’elle s’adressait…

[Hors RP : Je crois que toi seul seras apte à comprendre le titre de ce topic, hein Rolling Eyes ]
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MessageSujet: Re: Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie]   Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie] EmptyJeu 12 Juil - 23:44

La Suisse... Charlie avait décidé d'y séjourner encore quelques temps avant de repartir vers de nouvelles aventures. Peut-être la nostalgie d'une partie de ses racines, ou la mélancolies des beaux paysages... Ou, plus sûrement, la serveuse de ce café dont il avait obtenu le numéro et avec qui il avait passé plus que du bon temps ces nuits dernières. Y a pas à dire, le contact d'une femme lui avait manqué; rien de tel qu'une helvète acorte pour oublier ses soucis et retrouver de bonnes habitudes. Un esprit sain dans un corps sain, après tout, non?

Enfin, il avait décidé d'aller faire un tour dans la capitale, Berne. Histoire de faire un peu de shopping avec l'argent de son dernier contrat peut-être, même si cela impliquait à ses oreilles d'être assaillies continuellement par cette langue barbare qu'était le suisse-allemand. M'enfin, il ferait avec...

Il déambulait donc nonchalamment dans les rues bernoises d'un pas de légitime propriétaire, vêtu de sa chemise noir dernier modèle et d'une veste en cuir du plus belle effet, noire elle aussi. A vrai dire, il était intégralement vêtu de cette couleur sombre; Charlie aimait le noir parce qu'il était simple, élégant en toute circonstances et discret. Tout comme lui! A vrai dire, la journée n'aurait pu s'annoncer plus belle...jusqu'à ce qu'il réalise que quelqu'un le suivait à la trace. Non, pas quelqu'un; plusieurs personnes. Cachés derrière les lunettes de soleil, les yeux du mercenaires se levèrent vers le ciel; seigneur, ne pouvait-il pas donc faire ses courses sans se retrouver impliquer dans quelque machination que ce soit? Soupirant, il prit discrètement soin de vérifier que son gros calibre était bien sanglé dans son dos et que les armes de ses manches étaient opérationnelles. Il ne savait pas ce que ces types lui voulaient exactement, mais il sentait, même sans les voir, leurs pulsions meurtrières Des chats sauvages qui avaient décidé de s'en prendre à un tigre...

Et bien soit! Faisant mine de rien, Withmore pénétra dans la prochaine boutique qu'il aperçut sur son chemin, un garage spécialisé en motos. Désert, ou presque, ça tombait bien. Les derniers clients sortaient, et le seul vendeur présent venait d'entrer dans l'arrière boutique. Impeccable. Maintenant, restait à attendre que...

"Hum, excusez-moi… J’aimerais savoir ce que vous pensez de ce petit trésor…"

La voix, sensuelle et délicatement provocante, le prit par surprise; il se retourna néanmoins avec dignité, cachant sa surprise; la personne qui se tenait maintenant devant lui devait être très forte pour avoir pu se faufiler à travers ses sens comme ça! Mais il comprit tout de suite qu'elle n'avait aucun lien avec ceux qui le suivaient; elle ne faisait que se trouver au mauvais endroit au mauvais moment... Mais il ne put s'empêcher de la dévorer joyeusement des yeux; elle était surperbe, assurément! Un joli brin de fille qui savait se servir de ses atouts. Ce qui ne faisait pas peur à Charlie; lui même était assez expert à ce jeu là... Il reconnut tout de suite l'aura d'une femme forte, sure d'elle et habituée à ce que l'on suive ses ordres. Et il ne doutait pas que n'importe quel mâle les suivrait avec plaisir, surtout avec ces deux jolis atouts qui pointaient sous le décoletté soigneusement provocant.

Baissant ses lunettes sur son nez, il plongea son regard dans ledit décoletté sans se faire prier, éclairant son visage de son plus beau sourir charmeur:
"La moto, je sais pas, mais je pense que vous ne la voulez pas pour son airbag. Vous avez ce qu'il faut, niveau trésor aussi, assurément. Vos seins et vous habitez chez vos parents?"

Pour Charlie, inutile de se lancer dans un plan de drague sofistiqué avec pareille créature; mieux valait être direct et laisser agir son...charme naturel. Mais un reflet derrière la vitrine coupa net ses élans; ils n'allaient quand même pas attaquer ici non?

Lorsque la vitre explosa, il n'eut plus aucun doute. Saisissant la jolie blonde à la taille, il plongea derrière un présentoir de casques, l'entraînant à sa suite non sans profiter des courbes rebondies que présentaient le popotin de la fille. Que ne fallait-il pas faire pour protéger une dame! Même si quelque chose disait fortement à Charles qu'elle n'avait nul besoin de l'être... Desserrant son étreinte, il dégaîna son arme et jeta un oeil par dessus son abri improvisé; ils étaient cinq, lourdement armés et il reconnut l'insigne de cette bande italienne dont il avait fait explosé chef et bateau au large de l'Ecosse il y a peu. Et en attendant que la police arrive, ils avaient largement le temps de faire un carton; d'autant plus qu'ils n'avaient plus rien à perdre.

Bien, on allait s'amuser! Un peu d'action, voilà qui lui manquait! Et en compagnie d'une superbe créature comme la petite blonde, en plus! Souriant de toutes ses dents, il se baissa pour éviter une rafale et regarda la jeune femme:
"Mes excuses pour le dérangement belle plante, mais je crois que ces clients sont mécontents. En attendant, je vous conseille de vous couvrir, vous et votre ravissante poitrine. Ca vous dirait qu'on aille boire un verre dans l'arrière-boutique une fois ce petit problème réglé?"

Se relevant à demi au dessus du présentoir, il fit feu au jugé, franchement amusé; la suite promettait d'être drôle!



[ HRP: Ouaip, j'ai compris. Et ouaip, je dois bien être le seul! Very Happy ]
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Vitalie Darshaw
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MessageSujet: Re: Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie]   Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie] EmptyMer 15 Aoû - 23:01

Les hommes... Ces étranges créatures masculines sont en réalité un véritable remake de l’Union Européenne. En effet, tout comme le continent, ils sont unis les uns les autres, et ce, même dans la diversité. Croyez-moi ou non, mais c’est écrit noir sur blanc dans la fameuse devise « In varietate concordia ». Si les latinistes le disent, c’est qu’il y a forcément une part de vérité là-dedans !
Les facteurs qui unissent les pays de l’U.E sont sans doute la protection, l’argent, la coopération d’intérêts et d’autres choses ennuyantes, toutes synonymes de paix et de puissance. Quant aux hommes, ce qui les réunit fidèlement sous la même enseigne n’est en partie dût qu’à leur farouche obsession. Laquelle ? Je ne citerais pas les poneys magiques ni même les cartes Pokémon, par respect pour ces chers messieurs, mais j’inciterais le lecteur a se creuser les méninges grâces à ces quelques indices : On peut le trouver dans des films, des chansons, des livres et bien d’autres supports. Ca ne vous aide pas ? Dans ce cas, précisons : des films X, des chansons paillardes et des livres érotiques. Vous avez trouvé, n’est-ce pas ?! Oui, c’est bien entendu Mister Sexe (autrement appelé « Tabou-man number one » pour les coincés) !
Quel homme (religieux compris dans le lot) n’a jamais désiré un seul instant ressentir (même très brièvement) l’exotisme tonifiant que pouvait procurer un corps à corps ?
Cette obsession générale, c'était sans aucun doute un petit cadeau de Dieu-le-pervers envers le mâle, afin qu’il n’oublie pas de qui il descendait ; qu’il ne renie jamais l’animal bestial qui sommeillait au plus profond de lui, et plus précisément de son pénis. Une maladie génétique qui provoquait moult sources d’excitations, et qui était indirectement retransmise du premier homme banalement prénommé « Adam ». Oui, c’est bien la fameuse Blanche neige barbue, vous avez bonne mémoire…
Enfin bref, toute cette explication pour décrire en un seul et unique mot le comportement de l’inconnu au charisme si envoûtant : Na-tu-rel.
Oui, c’était tout à fait naturel de vouloir plonger son regard de pervers dans le beau décolleté de Vitalie. D’ailleurs, ça aurait été très ardu de détourner les yeux face à cette poitrine si opulente.
En revanche, depuis qu’Adam est mort et bien enterré (on ne sait où, d’ailleurs), les femmes - puissantes créatures à la beauté et l’intelligence sans limite - ont imposé aux mâles une dose de savoir vivre, ainsi qu’une politesse obligatoire envers toute femelle ayant forme humaine. Les hommes, trop faibles pour lutter contre leur revendication, avaient fini par céder. Chantage à deux balles mais qui avait fait ses preuves : « sois tu coopère, sois t’es privé de gâterie au lit ! ». Hormis les quelques rebelles présents en ce monde, vous serez tous d’accord, messieurs, que ce fut une très bonne chose de signer le pacte.
*Et c’est ainsi qu’est apparut deux verbes différents « vouloir » et « pouvoir ». Tout est raccroché à l’Union Européenne, en fin de compte…Ca explique pas mal de choses ! * avait conclu mentalement la jeune blondinette au décolleté renversant.
Il s’était avéré, contre toute attente, que Vitalie s’était repassée en mémoire l’histoire intégrale racontée ci-dessus, tandis que l’homme à l’allure sombre mais terriblement sexy avait opté pour une séance de voyeurisme à moins d’un mètre de sa victime. Ce ne fut qu’après sa loooongue réflexion préhistorique que la jeune fille se rendit compte qu’on l’observait avec insistance. Et que la bouche de l’inconnu n’était autre qu’une divine tentation.
"La moto, je sais pas, mais je pense que vous ne la voulez pas pour son airbag. Vous avez ce qu'il faut, niveau trésor aussi, assurément. Vos seins et vous habitez chez vos parents ?"
La phrase en elle-même n’avait que très peu d’importance. Seul les mouvements captivants de ses lèvres attiraient au plus haut point l’attention de Vitalie. A chaque mot, c’était un frémissement de plus qui parcourait son corps. Oh, comment résister à un pareil régal ? La politesse et la pudeur se faisaient toute petite face au soudain désir qui animait la jeune énergumène.
Sans doute lui aurait-elle répondu avec un cynisme bien prononcé, ou bien encore se saurait-elle emparer de sa bouche pour apprécier un langoureux baiser, si un bruit détonnant ne leur avait pas donné l’alerte, à tout deux. Le bel inconnu s’envola littéralement vers une cachette sûre, en compagnie de sa « jeune demoiselle en détresse », qui ne l’était pas vraiment en réalité. Aaah, c’est hommes… Toujours à vouloir jouer les héros et sauver les douces princesses…
Sauf que cette fois-ci, la bombe atomique avait du mordant à revendre. A l’attaque !!!!
N’écoutant pas les conseils du faux vendeur (oui, elle avait comprit que c’était un leurre, bien entendu), Vitalie se remit sur pied et dégaina au plus vite l’arme la plus redoutable qu’elle avait à sa portée : son œil droit. Avec une certaine habilité, elle se défit de son cache œil et l’enroula autour du poignet droit. Instinctivement, l’œil voisin se mit à envoyer des sortes de signaux lumineux à son frère, traduisible par un : « Met le feu frangin, et que ça pète ! ».
En moins de temps qu’il ne faut le dire ou l’écrire, un gigantesque flash illumina le garage de motos, offrant aux deux mercenaires quelques secondes pour s’échapper.
-Suivez-moi ! , avait presque braillé la jeune fille, d’un ton où on pouvait deviné une pointe d’agacement.
Elle qui voulait séjourner en Suisse dans la plus grande discrétion, voilà qu’on la mêlait à une partie d’enfantillage qui pourrait lui porter préjudice si la police débarquait.
Ce fut donc d’une poigne ferme qu’elle saisit l’avant-bras de l’inconnu et l’entraîna dans sa course en direction de l’arrière boutique, non loin d’eux, quelque peu sur la droite. Aucune des balles lancées par les assaillants n’avaient atteint leur cible, et une fois que Vitalie referma la porte à clé (merci d’avoir laissé le trousseau sur la serrure !), elles avaient encore moins de chance de toucher qui que ce soit. En effet, l’arrière boutique n’était pas une simple réserve où s’entassait des piles de cartons et divers produits de l’année précédente. Non, elle était directement ouverte sur l’extérieur (sans doute la rue parallèle à l’entrée du magasin), et on distinguait dans cette pièce lumineuse des traces d’essence marbrant le sol, des outils accrochés aux murs ainsi que des motos en bon et – parfois- piteux états. On pouvait effectivement se demander s’il n’y avait pas une sorte de trafique de véhicules. Mais, le temps faisant défaut à nos deux héros, ils n’allaient pas s’attarder sur la question. Déjà, ils franchissaient la sortie.
Ce fut à ce moment précis où ils rejoignaient l’air libre que Vitalie lâcha sa prise, et colla avec force et brutalité (pittoresque) son « jeune homme en détresse » contre le mur du bâtiment. Les rôles s’inversaient et elle adorait ça. C’est alors seulement qu’elle braqua son arme sur la poitrine de l’homme, juste à hauteur du coeur. Pendant leur brève course, elle avait réussit à s’emparer du petit calibre dissimulé dans la manche du mercenaire et comptait bien s’en servir en cas de nécessité. Et oui, comme quoi se trimballer avec une tonne d’armements sur sois pouvait parfois vous faire défaut…
-Ecoutez, je n’ai rien contre vous. Mais je ne suis pas de votre côté non plus. Ce que vous veule ces gars ne doit pas être une mince affaire pour qu’ils osent tirer en plein centre ville. De plus, ces fous furieux ont faillit me blesser avec leurs conneries et je n’ai pas vraiment envie que ça recommence. Je suis maintenant une sorte de témoin potentiel à leur tirade improvisée, si vous voyez ce que je veux dire. Alors, avant que je ne décide de ce que je vais faire ou ne pas faire de vous, donnez-moi une bonne raison de vous laisser la vie sauve. Je ne voudrais pas gâcher inutilement l’avenir d’un si bel homme, ça serait du gâchis.
Elle avait dit tout cela d’une voix où l’énervement était bien plus que perceptible. La fin seulement avait été épargnée de sa furtive saute d’humeur, et on retrouvait son habituel charme enjoué.
Le cœur battant à tout rompre, elle tentait de garder contenance face à son interlocuteur ; le doigt bien en place sur la gâchette. Elle était consciente que l’homme était toujours armé, et au moindre geste suspect, elle ferait feu.
Son œil droit, quant à lui, criait sous la paupière qu’il voulait encore un peu d’action.
Et plus loin, à l’entrée de l’arrière-boutique, on entendait des coups de feu mêlés à d’horribles jurons. Petit œil, rassures-toi, tu vas pouvoir t’amuser de nouveau. Cette histoire est loin d’être finie, crois-moi…
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MessageSujet: Re: Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie]   Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie] EmptyMer 22 Aoû - 21:13

En ce qui le concernait l’esprit de Charles Withmore, ce dernier était très loin de se lancer dans une digression aussi pointue que celle qui assimilait le sexe à l'Union Européenne. A vrai dire, Charlie aurait sans hésiter sacrifier la secondespour préserver le premier mais là n’était pas la question. Son esprit à lui était entièrement tourné vers un seul problème: se sortir de ce guêpier entier. Ou du moins avec le plus de morceaux de chairs possible. Mais prendre Withmore pour un simplet brutal simplement parce qu’il ne prenait pas le temps de réfléchir sur plusieurs niveaux en même temps était une grossière erreur ; au contraire, quelqu’un qui possédait un esprit aussi acéré et qui était capable de le concentrer dans son entier sur une seule tâche n’était pas à sous-estimer. Surtout quand la personne en question savait ce qu’elle faisait, et qu’elle le faisait bien.

A cet instant précis, Charlie était dans la peau de la bête prête à tout pour préserver sa peau. Et rien de plus dangereux qu’une bête traquée ; particulièrement quand la bête traquée ne pouvait imaginer s’en sortir sans pouvoir inviter ensuite la ravissante blondinette qui était entrée au mauvais endroit au mauvais moment à prendre un verre. Et si il y avait une chose parmi d’autres qui pouvait unir sous la même bannière toutes les facultés de Charles James Withmore, c’était bien la perspective de passer du bon temps aux bras d’une jolie fille. Et gagner ce privilège après avoir bravé le feu de l’ennemi ne rendait la chose que plus excitante ; que serait la vie sans explosions tonitruantes, courses poursuites trépidantes et jeunes filles avenantes ?

C’est pourquoi le premier coup de feu tiré par le capitaine fit mouche, frappant un agresseur entre les deux yeux. Alors que le type s’écroulait en arrière, gesticulant bêtement des bras tandis que le sang giclait, Charlie voulut dire à la fille qui se tenait à ses côtés de rester à couvert, mais il n’ouvrit même pas la bouche lorsqu’il la vit se redresser et jeter un regard noir de son œil valide à l’adresse des importuns. Ravi d’être tombé sur une femme de caractère, il allait tout de même lui suggérer un peu plus de prudence lorsqu’il la vit ôter le cache-œil qui lui donnait des allures de flibustière, et il se demanda pourquoi elle cachait un de ses yeux quand elle avait la chance d’en avoir deux aussi beaux. Et si le premier avait jeté un regard noir, le second ainsi révélé produisit, littéralement, un éclair intense qui plongea un instant l’intérieur du magasin dans une anti-obscurité des plus aveuglantes. Se félicitant d’avoir gardé sur le nez ses éternelles lunettes à soleil, Charlie cligna tout de même des yeux et voulut ouvrir la bouche mais la fille le saisit par le bras et le tira en direction de l’arrière-boutique. Haussant les épaules, le géant tira une dernière fois en direction de leurs assaillants désorientés et aveuglés et suivit sa compagne improvisée qui profita de la confusion pour les faire sortir tous deux par la porte de derrière.

La surprenante jeune femme referma la porte derrière eux et, une fois qu’ils furent à l’abri dans la ruelle, Charles passa sa main libre dans ses cheveux noirs afin de les remettre plus ou moins é l’ordre et se fendit d’un sourire qu’il savait ravageur :
"Dites, vous vous en êtes drôlement bien tirée avec votre tour de passe-passe ! J’aurais facilement pu tous les descendre sans problèmes, mais au prix où sont les munitions je dois dire que votre truc, c’est pas mal. Vous avez un œil bionique, ou quelque chose dans le genre ? Ou…"

Le mercenaire ne put terminer sa phrase ; la femme le plaqua contre le mur et, tandis qu’il la laissait s’emparer de son arme sans rouspéter (il faut dire que la situation l’amusait beaucoup), il profita du spectacle que lui offrait le visage de sa nouvelle amie qui aurait été à quelques centimètres du sien si seulement elle avait été de la même taille. Elle avait l’air en colère, ou en tout cas énervée, et Charlie trouvait que ça lui allait plutôt bien ; penchant légèrement la tête, il se perdit dans la contemplation d’une vue tellement plongeante qu’il put presque apercevoir le nombril de la demoiselle à travers son décolleté. Faisant glisser ses lunettes plus bas sur son nez afin de mieux voir, il prêta distraitement attentions aux paroles un tantinet agressives de la sublime créature :
"Ecoutez, je n’ai rien contre vous. Mais je ne suis pas de votre côté non plus. Ce que vous veule ces gars ne doit pas être une mince affaire pour qu’ils osent tirer en plein centre ville. De plus, ces fous furieux ont faillit me blesser avec leurs conneries et je n’ai pas vraiment envie que ça recommence. Je suis maintenant une sorte de témoin potentiel à leur tirade improvisée, si vous voyez ce que je veux dire. Alors, avant que je ne décide de ce que je vais faire ou ne pas faire de vous, donnez-moi une bonne raison de vous laisser la vie sauve. Je ne voudrais pas gâcher inutilement l’avenir d’un si bel homme, ça serait du gâchis."

Tiens, voilà que c’était de sa faute maintenant ! Ah, les femmes… Sans cesser de sourire, il détourna son regard afin de le planter dans une partie toute aussi expressive de la jeune femme, à savoir ses yeux si fascinants:
"Vous ne voudriez pas vous calmer ma p’tite dame ? En général, je n’autorise une fille à m’agripper ainsi que le lendemain d’une première nuit de folie, et nous n’en sommes pas encore là, à mon grand regret. En ce qui concerne les braves gens qui ont troublé votre séance shopping, je crois qu’ils m’en veulent parce que j’ai descendu leur patron quand j’étais en Ecosse. Ensuite, j’apprécierais que vous me lâchiez afin que je n’aie pas à abîmer votre si jolie peau de pêche avec l’arme cachée dans ma manche et que je pointe sur vous en ce moment même. Et si ça vous intéresse, sachez que ce n’est pas la seule, loin de là. Charlie sourit de plus belle, charmeur. "D’autant plus que vous ne voudriez pas vous faire blesser, ou blesser un de vos... frères mutants n’est-ce pas ?"

Charlie termina sa question d’un clin d’œil ; il n’avait pas mit longtemps à s’arrêter sur l’hypothèse que la femme qui le plaquait (fougueusement, du moins l’espérait-il) contre le mur d’une obscure ruelle était une mutante. Après tout, des yeux qui aurait fait le bonheur d’un photographe excédé par les yeux rouges des autres sur ces photos avec flash, ça ne courait pas les rues.
"Dites, vous ne voudriez pas me lâcher, maintenant ? Ca m’embêterait vraiment de devoir vous faire du mal, et m’est avis que la police ne va pas tarder à venir faire un tour dans le coin, et je préférais de loin vous payer un verre plutôt que de devoir m’expliquer avec eux en suisse-allemand. De plus, ce n’est pas la position la plus confortable pour deux séduisantes créatures telles que nous, vous ne trouvez pas ? Ah, et vous froissez mon manteau…"


(HRP: Tiens, en parlant d'Union Européenne, me demande si la Suisse aura fini par en faire partie et ce malgré toute sa mauvaise volonté, dans se futur plus ou moins proche ou s'il s'agit toujours de ce petit machin isolé au milieu de l'union des grands machins tout autour...? Razz )
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MessageSujet: Re: Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie]   Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie] EmptyMer 5 Sep - 19:50

Vitalie avait connu beaucoup d’hommes et de garçons au cours de ses dix-huit années d’existence. Elle les avait observés, suivit de près, interrogés, espionnés dans des recoins inattendus et parfois même les avaient enquiquinés jusqu’à ce que mort s’en suive. Fascinée par la gente masculine, elle avait longuement étudié le comportement de ses amis, de ses petits copains, des acteurs de séries télévisées, de son père, et de Raspoutine, le chien du clodo assis sur le banc en face du terrain de basket. Après une longue et pénible enquête, la jeune fille avait recueillit assez d’informations sur le sexe opposé pour en dresser un portrait. Et si les grandes lignes de son recueil étaient évidentes – quoique déconcertante à certains passages, ces années d’acharnement avaient pour grand mérite, une liasse de petits détails insignifiants aux premiers abords, que Vitalie avait pris grand soin de noté juste « au cas où ». Grâce à ses trouvailles exceptionnelles, la jeune fille réussit l’impossible et découvrit l’impensable. Un grand pas pour la femme.
Elle avait dévoilé au grand jour les secrets les plus cocasses, les plus mystérieux que possédaient les hommes -au grand désarroi de ces messieurs. Toutefois, que ceux-ci se rassurent et cessent de trembler sur leur chaise de bureau (je précise qu’elle avait également résolu cette énigme du fameux « coq mouillé »), les conclusions que la jeune Darshaw ne dépassaient guère le degré d’imagination utilisé pour faire un rapprochement imminent entre l’Union Européenne et les garçons. Alors, rassurés ? Parfait, continuons.
Devenue experte dans l’art de jouer avec leur sens, de les déstabiliser et par conséquent de les rendre vulnérables, la jeune Vitalie avait malignement profité de son savoir pour mettre un terme aux préjugés. Les femmes étaient bel et bien plus fortes que les hommes –ces faibles créatures ô combien influençables.
La croissance de sa puissance et de sa supériorité faisait naître en elle une dangereuse âme féministe, un état d’esprit digne d’une femme fatale expérimentée. La gente masculine se pliait sous ses désirs, devenant des esclaves fanatiques de leur reine suprême. Darshaw était devenue LA guerrière de la nouvelle génération.
Dès ce jour, de nombreux produits dérivés à son effigie débarquèrent sur le marché. Les adolescentes la prenaient pour model, et les beaux jeunes hommes fantasmaient en apercevant à la télé ce petit bout de femme au caractère rebelle et déjanté -invitée d’honneur de toute les émissions. Les fonds récoltés en séances marketings et les milliards d’inscriptions au fan club de Vitalie, furent envoyés tout droit à des associations humanitaires.
Face à cette soudaine célébrité –et le nombre affolant de groupies compris dans le lot- les tabloïds inscrivirent en gros titre de leurs torchons littéraires : « Vitalie, la conquérante ! ».

Je plaisante.

Même s’il est vrai que notre héroïne portait une attention particulière aux détails insignifiants, qu’elle était LA guerrière de la nouvelle génération (merci de ne pas me contredire) et que les hommes faisaient un tas de trucs débiles pour qu’elle les remarque, elle n’était pas pour autant une star mondialement connue, aux chiffres d’affaires exorbitants.
Heureusement, aucun de ces critères n’étaient requis pour le travail qu’elle effectuait en ce moment même : réfléchir à toute allure.
L’inconnu en face d’elle l’avait prise au dépourvut. Si ce qu’il avançait était vrai : les deux mercenaires étaient en danger (sans blague), et ils ne trouvaient rien de mieux à faire en ce moment que de se menacer mutuellement. Bel esprit d’équipe quand des Ecossais –du moins, c’est ce qu’elle en avait déduis- fou furieux sont à vos trousses et veulent vous flinguer coûte que coûte.
Vexée de ne pas avoir l’avantage, la jeune Darshaw bouillonnait intérieurement. Sur son visage de poupée indignée, l’homme pouvait aisément remarquer la haine passionnelle qui l’animait –s’il prenait la peine de relever les yeux de son décolleté proéminent, bien entendu.
*P’tain, il m’a bousillé mon groove ! Raaah, et j’fais quoi maintenant ? *
Bonne question. Quelques possibilités s’offraient à la jolie Vita’, mais pour être honnête, très peu d’entre-elles étaient susceptibles de lui convenir. Examinons quand même les cas suivant :
1) Attendre que les Ecossais débarque. Leur envoyer le méga flash ultra aveuglant dans la tronche. Terminer le boulot vite fait bien fait. Se sauver avec le bel inconnu. Aller boire un verre en sa compagnie, comme il l’a proposé antérieurement. Discuter -et plus si affinité.
2) La même chose, exceptée The Happy End. Tuer le mercenaire. Risque potentiel de crever soi-même, de louper la cible, et de faire orphelins de pauvres agents du M.I.L. Horreur.
3) Improviser.
En tant normal, la jeune fille aurait opté pour la troisième solution. Prévoir un plan particulier n’était vraiment pas son genre. Trop ennuyant à son goût. Trop chiant à respecter. Mais là, il y avait urgence. Improviser équivalait à 99 % de chance de mourir.
Pour ce qui était de la deuxième proposition, c’était très risqué, voir suicidaire. Et puis, pour être honnête, ça ne l’enchantait pas le moins du monde de tuer un gars super canon (gâchis), de risquer sa vie pour une mission qui n’en était même pas une (double gâchis), et de tâcher son nouveau tee-shirt (triple gâchis). En toute connaissance de cause, vous le feriez, vous ?
Ajoutons à cela que, par-dessus tout ce qui a été cité plus haut, Vitalie n’avait aucune envie –mais alors vraiment AUCUNE envie- de faire plaisir à ces foutus Ecossais qui avait faillit la mettre en pièce. Bref, mauvais plan.
Elle devait par conséquent se résoudre à la solution numéro un. La perspective de papoter joyeusement avec l’inconnu était bien plus que réjouissante (oh oui, paye-moi un verre, bad boy !), même si à cet instant, la jeune fille aurait souhaité lui faire bouffer sa fameuse arme « pointée vers elle ». Ca lui ferait passer le goût de retenter l’expérience, tiens !
Comme pour insister sur le fait qu’elle devait impérativement choisir cette solution, l’homme lui avait (volontairement ?) dévoilé qu’il était, lui aussi, un mutant –chose qu’on évite de clamer haut et fort, à moins d’être fou allié comme Vitalie. C’était donc un détail qu’il ne fallait en aucun cas négliger.
Non seulement cet homme semblait maîtriser les armes à feu, mais en plus il prétendait posséder un don particulier et bien à lui. Des critères qui ne pouvaient qu’aiguiser davantage la curiosité du leader d’un certain mouvement rebelle… Oui, ce grand bonhomme pouvait s’avérer une recrue potentielle. Une excellente recrue.
-Bien, commença Vitalie en relâchant violemment sa prise, tout en gardant son doigt fixement agrippé à la gâchette. Etant donné que nous sommes partenaires -en quelques sortes- contre ces imbéciles de mercenaires, je vais vous laisser le plaisir d’en finir avec la vermine qui débarquera d’une minute à l’autre. En échange de cette jolie faveur, nous ferons un dernier petit saut dans le garage afin de voler la moto que j’ai repéré, et, par la même occasion, récupérer mes sacs de lingerie que j’ai malencontreusement dût abandonner dans la boutique.
C’était un marché honnête, quoi que bien plus avantageux pour la demoiselle et nullement intéressant pour le monsieur. Bah quoi, j’ai dit honnête, pas brillant !
La jeune Darshaw aurait très bien put terminer le travail elle-même, voler la moto toute seule comme un grande et s’enfuir où bon lui semblait –totalement alone . Oui, elle en aurait été capable si elle en avait eu la volonté. Mais justement, Vita’ désirait retenir un peu plus longtemps à ses côtés, le bel homme qui avait sût attirer son attention.
-Après quoi, nous irons boire un verre, comme convenu. Mais je vous préviens, c’est vous qui payez l’addition, finit-elle d’un ton sec mais néanmoins amusé.
Toute cette agressivité qu’elle lui balançait à la figure n’était qu’un gros mensonge calamiteux, du bluff de bas étage. Volontaire, de surcroît.
Puis, comme pour se moquer gentiment du mercenaire –qu’elle commençait réellement à apprécier, la jeune rebelle tapota légèrement son long manteau noir à l’endroit où il avait prétendu qu’elle le froissait.
*Vita’, le fer à repasser !* pensa-t-elle avec hilarité.
C’est alors que, non loin d’eux, la bande de sauvages débarqua, énervée comme jamais, essoufflée comme des buffles. Une voix grave et désagréable les interpella. Dans ce bafouillis de mots incompréhensibles -mélange d’Italien, d’Ecossais, de Chinois et de bonbons Haribot au réglisse, quelques insultes très très recherchées –du grand art- réussirent à émerger.
-Hey, connard ! Je vais t’envoyer brûler en Enfer ! Crève, sal fils de pu…AHHHH !!! SAL*PE !
Vitalie, propre à elle-même, n’avait sût résister à l’envie dévastatrice de remercier le gang de mafieux pour cette après-midi sensationnelle qu’ils lui avaient offerte. Cadeau spectaculaire s’il en est : un grand flash, bien plus puissant que le précédent, aveugla les joyeux lurons.
Tandis que ces derniers hurlaient d’indignation, la jolie mutante, satisfaite de son coup, remit soigneusement en place son cache œil, éternisant dans le noir, sa paupière droite.
Puis, se retournant avec tranquillité vers son « coéquipier », elle déclara, un grand sourire aux lèvres :
-Faîtes-vous plaisir, mon cher. Ils sont à votre merci.

[Hors-RP : Sincèrement, j'en ai aucune idée... Toujours est-il que la Suisse reste un pays qu'il faut visiter impérativement, j'en suis persuadée ! Même si c'est p'tit, même si on y parle -en partie- une langue somptueuse tel que le Suisse Allemand, y'a au moins quelque chose de véritablement appréciable là-bas : LE CHOCOLAT ! et pourquoi pas la perspective de rencontrer le joueur incarnant Charlie, aussi... Razz ]
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MessageSujet: Re: Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie]   Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie] EmptySam 8 Sep - 23:23

[Track list: « That Don’t Impress Me Much », Shania Twain / Avouez qu’imaginer cette rencontre et toutes les scenes d’actions là-dessus ça pète! XD Spécialement en imaginant Vitalie chanter le clip ! XD]



Cette fille était folle. Charlie n’avait aucun doute là-dessus. Complètement barje. Une fille à son goût quoi, vu que le mercenaire l’était tout autant. Et elle était, comme dit précédemment, vachement bien foutue. Une vraie bombe. Charles s’y connaissait aussi, en bombes. Et celle-ci, il n’avait pas l’intention de la désamorcer. Du moins pas avant d’avoir eu l’occasion de l’observer de très près, d’en connaître les moindres fils et les plus subtils déclics. Ouais, ça méritait qu’il se penche là-dessus, en vrai professionnel.

Un sacré brin de fille en fait. On en croisait pas souvent des comme ça, et généralement c’était plutôt difficile d’attirer leur attention. Mais pas pour le capitaine, lui, il ne faisait pas qu’attirer, il captivait. Alors, quand il tombait sur une femme de ce calibre, ça avait de grandes chances de faire des étincelles. Tant mieux, les dîners aux chandelles c’était pas son truc. Il préférait nettement quand les cœurs faisaient boum, comme dans la vielle chanson. De préférence après deux ou trois explosions, une fuite éprouvante en moto sur un autoroute en contresens et peut-être un tango sur la piste. Et pas trop de cadavres derrière ; les cadavres, ça le faisait pas trop, niveau romantique.

Ah tiens, la fille avait enfin lâché son manteau. Un beau manteau en plus, tout neuf, en vrai cuir. Il avait même acheté le nécessaire de nettoyage qui allait avec, et il commençait enfin à le porter correctement. On n’avait pas idée, chiffonner pareil vêtement. Mais quelque chose lui disait qu’il ne fallait pas demander à la fille d’amener le manteau au pressing, et encore moins de le repasser. Ca aurait été la moindre des choses, que diable, mais elle n’était assurément pas du genre à siffloter devant sa planche à repasser, un chiffon noué sur la tête. Une fille décolletée au point qu’on pouvait y voir son nombril n’était pas une ménagère. Une mégère peut-être, ce qui pouvait ajouter un peu de piment à la chose.

La blonde se mit à réfléchir, ou du moins Charles put le supposer. Son charmant visage se tordait sous l’effet de la concentration, et ses charmantes lèvres se mirent à bouger, histoire de prononcer quelque chose :
"Bien. Etant donné que nous sommes partenaires -en quelques sortes- contre ces imbéciles de mercenaires, je vais vous laisser le plaisir d’en finir avec la vermine qui débarquera d’une minute à l’autre. En échange de cette jolie faveur, nous ferons un dernier petit saut dans le garage afin de voler la moto que j’ai repéré, et, par la même occasion, récupérer mes sacs de lingerie que j’ai malencontreusement dû abandonner dans la boutique."

Partenaires hein ? Voilà qui était de bon augure. C’était toujours agréable d’évoluer en si charmante compagnie. Et même plus si affinités. Surtout avec affinités. Il n’y avait jamais assez d’affinités. C’était cool ça, avoir des affinités. Super cool même. Par contre, elle était définitivement frappée, elle venait de le prouver. Retourner dans un huis clos bourrés d’homme armés pour de la lingerie fine et voler une moto, ce n’était pas très raisonnable.

Bon sang, Charlie adorait ça.

Ce qui ne l’empêcha pas de sortir un sac –un peu froissé mais ça compensait le manteau, hein- de sous sa veste, et de le tendre à la blonde.

"Vos affaires mamzelle. Me suis permis de les récupérer en partant. Faut dire que ce qu’il y a là-dedans vous ira mieux qu’à eux."

Par contre, la moto, il ne l’avait pas cachée sous son manteau. Mais il sortit les clés d’une poche et commença à jouer avec, les jetant en l’air avant de les reprendre en main d’un mouvement leste et précis.

"J’avais deviné vos pensées, ma grande. Maintenant, y a plus qu’à tuer les méchants. "

Le visage de l’homme se fendit d’un large sourire. Chouette chouette chouette. Il s’en frottait mentalement les mains. Action, moto et belle pépée, que rêver de mieux ? Tiens, et elle revenait sur sa proposition du verre ! Génial ça ! Il se demandait déjà dans quel bar il allait pouvoir l’amener… Est-ce qu’il fallait réserver une chambre d’hôtel ? On savait jamais, elle voudrait sûrement essayer ses achats du jour !

Lorsqu’il la vit ciller, Charlie ferma les yeux instinctivement, même derrière ses lunettes de soleil. Il avait entendu ses charmants petits amis se pointer en jurant comme des charretiers et il avait déjà son arme en main quand la demoiselle réactiva une nouvelle fois son don… brillant. Ca pouvait faciliter les choses, ça ! Une vraie grenade aveuglante sur pattes, et pourvue des plus charmants des atouts ! Quand on vous disait qu’elle était explosive. Et tout mignonne, à lui défroisser son manteau, comme ça ! Dommage qu’elle ne le fasse qu’avec les mains…

Et voilà qu’elle lui demandait de se faire plaisir ! Il n’aurait pas rêvé mieux ! Bon sang, quelle fille, ah, quelle fille ! Il n’allait sûrement pas se faire prier :
"Avec plaisir, pulpeuse créature. Ca me manquait."

Souriant, il fit feu à plusieurs reprises, abattant sans pitié d’une balle chacun les hommes qui titubaient piteusement, aveuglés. Il n’avait aucune raison d’avoir des états d’âmes pour ces brutes. En fait, Charlie n’accordait pas vraiment d’importance au concept d’état d’âme. Le tigre ne se souciait pas des fourmis qu’il écrasait lorsqu’il poursuivait sa proie.

Maintenant, il devait rester quelques types à l’intérieur. Deux, pour être exact. Il avait pris le temps de les compter tout à l’heure, et il comptait bien faire la démonstration de ses talents. Il entra dans la boutique, se jeta sur le côté et tira en se relevant, criblant de balles un pauvre écossais qui s’écroula en arrière. Comme il ne portait pas de kilt, impossible de vérifier la légende. Dommage. Pour le deuxième, le mercenaire se hissa sur le comptoir d’une main et se jeta sur un deuxième (et dernier) homme de main plutôt surpris.

Surtout quand il se retrouvait avait un couteau dans le cœur, impeccablement glissé entre les côtes. Rangeant arme à feu et arme blanche, Charlie épousseta ses mains, la sensation du travail bien fait le poussant à siffloter gaiement. Il repéra la moto qui avait flashé (hi hi) sa partenaire d’un jour (s’il savait !), et l’enfourcha tel le fringant cow-boy sa farouche monture.
Le contact, hop, et on démarre !

L’engin et le capitaine déboulèrent dans la rue à travers la vitrine arrière, et Charlie dégagea d’une main négligente les bris de verre à l’arrière de la selle qu’il finit par tapoter d’une main joyeuse :
"Tu montes belle dame ? T’auras le droit de mettre les mains où tu veux !"

A peine s’était-elle hissée derrière lui qu’il reprit sa course en trombe tandis que les premières sirènes de police se faisaient déjà entendre. Ah ça, on pouvait compter sur eux pour arriver sur le tard ! Alors en plus s’ils étaient suisses… Au moins, ils ne seraient pas blessés par le cadeau que Charles avait laissé dans le magasin. Juste deux-trois bricoles.

Alors qu’ils s’engageaient sur un trottoir quelconque pour rejoindre la route, la boutique explosa dans un bruit assourdissant, accompagné d’un nuage de flammes et de débris. Charlie avait bien fait de prendre quelques explosifs avec lui, ce matin… Ca pouvait toujours servir. Et puis, une fuite en moto volée sans explosion en arrière-plan, ça n’était pas une vraie fuite en moto volée.

Tournant la tête, n’ayant guère l’impression d’accorder de l’importance à la faible circulation (mais circulation quand même), il décocha son sourire le plus fameux à sa séduisante passagère :
"Alors mamzelle, où est-ce que je nous dépose, pour ce verre ?"



[HRP: C'est vrai? Je suis une attraction toursitique alors? XD Croyez moi les gens,vous ne ratez pas grand chose. U_U]
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Vitalie Darshaw
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MessageSujet: Re: Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie]   Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie] EmptyLun 8 Oct - 0:52

Pour vous relater convenablement les faits suivants et vous offrir un point de vue particulier et tout à fait innovateur en ce qui concerne mes textes traditionnels, moi, la narratrice qui tape en ce moment même les touches de mon joli clavier noir et gris, je vais vous assigner tout de suite et maintenant une fonction assez spéciale. Votre rôle ?

Vous êtes mort.

Très bien, je pense que l'effet choc fut subtilement délicieux et qu’à présent la nouvelle est avalée, n'est-ce pas ? Parfait ! Dans ce cas, nous allons pouvoir débuter notre petite séance d’explications digestives.
Je disais donc que vous étiez mort et, plus précisément, vous vous êtes fait assassiner par un de vos plus grands ennemis. Par sa faute, vous venez non seulement d'être dépossédé de votre enveloppe charnelle, mais en plus, cet homme fut la cause de tous vos malheurs antérieurs. Chantons ensemble la mélopée des infortunés mercenaires.

Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie] 2itj7dz Si vous n'aviez plus de patron,
Plus de revenus, plus de pognon,
C’était lui le coupable.
Si vous n'aviez plus de maison,
Planque, casbah et pavillon,
C’était lui le coupable.
Et si, par hasard,
Peut-être un soir...
Vous cherchiez une paire de fesses et de nichons...
Morbleu, Sacrilège et Damnation,
C’était lui le coupable !


Ah, quelle injustice, quelle tragédie ! Tout ce que vous entrepreniez, quoi que ce fût, n’atteignait jamais les objectifs visés. Vos compagnons de jeu vous avaient d'ailleurs attribué un petit surnom, en gage de leur amitié et leurs soutiens respectifs. Vous vous prénommiez sympathiquement : "Hé, toi là-bas !".
Cela dit, vous n'aviez point à vous plaindre. En choisissant le métier de mafieux de bas étages, vous aviez opté là pour un choix judicieux et alléchant. Ce job, c'était tous vos rêves, toute votre vie : il enrichissait constamment votre quotidien. Trafiquant, meurtrier, bonniche du boss, dresseur Pokémon, oui, tout y étais ! Vous voyagiez, vous découvriez de nouvelles têtes et les coupiez ensuite ; vous vous sentiez fier et arrogant, supérieur à toute cette bande de fillettes qui se prétendent Céréal Killer alors qu’ils ne connaissent même pas le mot « Chocapic » et puis, et puis...

Et puis, Scouic ! , vous êtes mort.

Vos amis et collègues, ceux avec qui vous collaboriez et passiez votre temps à trucider des êtres humains - ces mêmes copains qui ne connaissaient pas votre nom- avaient, contre toute attente, emprunté un terminal semblable au votre. La larme à l'oeil, vous observez leur corps inertes, allongés sous vos pieds imaginaires, et vous pensez avec conviction que ces gars-là c’étaient de véritables guerriers, de bons et fidèles camarades sur qui vous aviez pu compter jusqu'à cette triste fin.
Oui, mais voilà. Alors qu'on vous invite depuis les nuages -"Hé, toi en bas !"- à rendre visite à je ne sais qui, mais surtout pour faire je ne sais quoi, et que vous allez enfin apprendre ce qui arrive après la mort, que la paix et la sérénité ne feront plus qu'un avec votre âme, patiti patata, blablabli blablabla, vous entendez subitement une voix enjouée et riante qui vous rappelle les cause de votre décès.
-Quel homme ! Il est Fan-tas-ti-que ! Ah, quel homme !
Ce n'est sûrement pas de vous qu'on parle, vous le savez, vous en êtes persuadé et AFFREUSEMENT vexé. D'autant plus que le corps féminin (là, vous louchez sur la poitrine énorme) à qui appartient cette voix sensuelle, est en train d'enjamber de ses pas légers et folâtres votre corps amoché et ruisselant de sang. Manque de respect s'il en ait, vous savez pertinemment qu'en possession de votre anatomie, vous seriez devenu rouge de colère et vert de rage.
Raaahhhh !!!! Comment cette gamine osait-elle parler de lui maintenant ? Comment pouvait-elle s'extasier à son propos et être aussi irrespectueuse des défunts ? Mais, de surcroît, comment une minette de dix-huit années seulement faisait-elle pour posséder une poitrine aussi volumineuse et naturelle à coup sûr ?! Tous ces critères réunis, c'était inhumain, c'était impossible, ça dépassait la logique ! Vous pétez carrément un câble, et maudissez votre ennemi juré sur les treize génération à venir -car c'est bien lui l'homme "Fan-tas-ti-que" dont il est question. Et, avant que vous ne puissiez en faire de même avec cette demoiselle malpolie, téméraire, pimbêche et j’en passe, un bruit pétaradant vous déchire les tympans inexistants de votre esprit, et vous empêche d'entendre la phrase suivante : "Hé, toi en bas ! Ramène ton cul ou on vient te chercher !".
A la place de quoi, vous êtes assourdis par un "VROUUUUUUMMMMMMMM !!!" glorieusement hallucinant, suivit d'un crissement de pneus. Pas de doute, c'est bien lui. Le gars qui a pourrit votre carrière, tué votre père, chippé votre bière. Putain, quel calvaire !
Là, vous avancez en direction du beau brun assis sur sa moto et qui arbore un sourire victorieux et charmeur -ça aussi, ça vous énerve ; vous êtes décidé à lui en enfoncer votre point fictif dans sa face d'apollon et réduire sa classe superficielle à néant.
Or, comble de malchance (habituelle), le gus vous devance.
"Tu montes belle dame ? T’auras le droit de mettre les mains où tu veux !"
La nana cours rejoindre le bellâtre, s'assoit en vitesse sur la selle en cuir, enlace sa taille d'une façon impudique et lubrique -là encore, la moutarde vous monte au nez- puis s'enfuit illico presto en poussant un "Faster, Baby, Faster !" auquel vous, vous n'avez jamais eu droit.
"Hé, toi en bas, dois-je te rappeler qu'on t'attend ?!".
Vous secouez la tête, les yeux ronds et la tronche médusée par les dernières images que vous aurez eu de cette bonne vieille planète Terre, et, enfin, un vortex vous aspire.

Votre dernière pensée ? Elle est pour le sac de lingerie que la jeune fille tiens entre ses mains, et qui contient -grâce au génie d’un de vos alliés- une mini bombe à retardement.
Un petit sourire sarcastique et vous sombrez. Une chose est sûre :

Vous êtes mort.

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Deux explosions, deux virages bien accrochés, deux jeunes fous, et tout ça, encadré par seulement deux voitures de flics. Si vous en doutiez, si vous n'y aviez jamais songé, et bien maintenant c'est écrit noir sur blanc : La Suisse raffole des duos !
Et, ce jour-là, en présence de nos jeunes héros, le pays tout entier allait frémir d’excitation. Déjà, ils pouvaient entendre de nombreux cris joyeux provenant de la file de voitures que les jeunes gens doublaient sans ménagement -et sans respecter le code de la route. Le plus souvent, Vitalie percevait des bribes de mots tels que : "ScheiBe" ou bien encore notre très renommé "Zwei". Insultes, chiffres, et pourquoi pas cuisine ? Tant qu'à y être, parlons Sushi ! Non, mieux ! Parlons famille! Aucun rapport ? Es ist kein Problem ! Et pour débuter en beauté, honneur au dame :
-Ahhh ! Comment réagiraient Papa et Maman en apprenant les aventures de leur progéniture adorée ? S'enfuir sur le dos d'une moto volée pour aller boire un verre en compagnie d'un homme armé qui tue des mercenaires et bombarde sans hésitation les forces de l'ordre ! Pauvres parents, ce n’est pas une fille qu’ils ont élevée ! C’est une suicidaire, une véritable folle alliée !
Vitalie eut un petit rire qui accrût en intensité lorsque l’inconnu dévia subitement l’engin à droite pour s’engager dans une nouvelle voix. Lorsque la moto se stabilisa à nouveau, la jeune fille releva son joli postérieur de la selle en cuir, appuya ses mains sur les épaules de l’homme et se pencha à son oreille.
-En fait, ils seraient fous de rage. Mais, vous et moi, j’ai bien l’impression, nous ne sommes pas fait pour respecter les lois et tomber dans la routine. L’air frais qui vous caresse le visage lors d’une course en moto, la présence d’un homme séduisant à vos côtés, et enfin l’alcool, les explosions et la lingerie, y’a que ça de vrai ! Vive les gens déraisonnables !
Elle eut un nouveau rire plaisantin, puis se redressa et positionna convenablement ses pieds sur les « étriers » afin de se tenir de son mieux en équilibre. Les bras étirés vers le ciel, la bouche grande ouverte et les poumons gonflés à bloc, la demoiselle avala une bouffée d’air et poussa un grand « Yahouuuuuuu !!! » empli d’allégresse. Oui, pauvres parents…
Enfin, après quelques minutes supplémentaires passées sur cette route ennuyeuse et répétitive, la moto déboucha dans ce qui semblait être la « frontière » d’une ville voisine de la capitale suisse. Avec la vitesse, les jeunes gens n’avaient pût réellement se concentrer sur le paysage, et Darshaw n’avait pas encore donné d’itinéraire précis au pilote. Quoiqu’il en soit, c’était une bonne chose de quitter Berne, son garage explosé et ses poulets inexpérimentés.
Vitalie tourna la tête de droite à gauche, tentant de dénicher un lieu de picole adapté aux bavardages entre mutants, et finit par poser son dévolu sur un vieil établissement très Rock’n’Roll, aux couleurs délavées et au titre usité : « The Pub ».
Elle se leva précipitamment et enlaça de son bras droit le coup de l'homme pour le forcer à tourner la tête, tout en pointant son index en direction du bar. Un sourire radieux aux lèvres, et une voix illuminée d'excitation, elle indiqua :
-On s'arrête là, compagnon ! Chui certaine que ce bar, c'est un bon plan ! Trèèès bon plan ! Z’en dîtes quoi ?
Pour être honnête, le pub avait piteuse mine et les chances que ses consommateurs de boissons soient de vieux pervers tatoués et dingues de bécanes étaient très grande. Mais, peu importait, c’était ici qu’elle voulait se détendre. Rien de romantique, rien de cucu la praline, juste un cocktail de craignos, de voyous et de liberté. Explosif !
Vioum, le véhicule tourna à gauche et l’inconnu dégota une bonne petite place juste devant l’entrée – on l’aurait jurée libre spécialement pour eux. Vitalie sauta vivement à terre et scruta le paysage de ses beaux yeux bleus tandis que son mercenaire accostait avec toujours autant de classe. Tchoc Tchoc, il éteint la moto et Zioup, la jeune fille emprisonna son bras comme le feraient deux bons amis d’enfance. Après quoi, elle le regarda droit dans les yeux et lui offrit un sourire éblouissant.
-Au fait, merci pour l’explosion surprise. J’ai apprécié.
Et, ils pénétrèrent dans le Pub.

FIN !

Naaan, ça peux pas s’arrêter comme ça ! Allons bon, je continue !
A peine nos deux héros eurent-ils franchit le seuil de la porte que la clientèle- essentiellement masculine- se retourna pour dévisager les nouveaux venus. En un instant, tous leurs regards se braquèrent sur Vitalie, et plus précisément, ses formes rebondies. Les sourires fusèrent, pervers pour la plupart, puis tous disparurent lorsqu’ils aperçurent le géant qui accompagnait la p’tite dame. ScheiBe ! Encore un gars costaud qui les empêcherait de draguer la donzelle ! Tous retournèrent à leurs conversations, le nez dans la bière, la clope au bec.
Sortie de derrière le comptoir, les yeux cernés, le visage livide encadré par une tignasse blonde décolorée et négligée à souhait, une bonne femme âgée d’environ la soixantaine vint à leur rencontre, tout sourire aux lèvres.
-Kuckuck die verliebten ! Kommen Sie, ich werde Sie nach Ihrer Tafel führen. [Coucou les amoureux ! Venez, je vais vous conduire à votre table.]
Ce qui était vraiment pénible dans ce pays, c’était que les habitants de la région comprenaient les allemands, mais que, en sens inverse, un habitant de Hamburg était incapable de décrypter le charabia violent et rapide des suisses. Vitalie, qui était pourtant bilingue, ne comprit pas un traître mot de ce que lui conta la vieille serveuse. Mais, lorsque cette dernière leur désigna une table au fond du pub, l’inconnu et Darshaw en déduisirent qu’ils devaient avancer.
Une fois installés, l’un en face de l’autre, la madame s’empressa de prendre leur commande.
-Dann…Was wollen Sie trinken ? [Alors… Que voulez-vous boire ?]
Là encore, l’information eut du mal à grimper jusqu’au cerveau. Puis, devant le regard insistant de la bonne femme, Vitalie afficha un sourire volontairement niais et moqueur avant de proférer :
-Für mich wird es ein Wodka sein ! [Pour moi, ce sera une Vodka !]
La serveuse prit note sur son petit carnet, sans réagir un instant au subtil sarcasme de la demoiselle qui avait bien insisté sur la lenteur de ses mots et l’accent allemand. Puis, elle se tourna vers l’homme qu’elle trouvait plutôt beau garçon (que voulez-vous, son mari la délaissait de plus en plus et elle se sentait vieille et seule) et lui demanda ce qu’il désirait consommer.
Une fois la commande terminée, la femme repartit en direction du bar et enfin, ENFIN, nos deux héros se retrouvèrent en tête à tête. Vitalie soupira d’aisance, posa son sac à côté d’elle et se cala confortablement au fond du petit canapé adossé au mur tout près des toilettes. Mouais, l’emplacement n’était pas génial, c’est vrai, mais, au moins, il avait le mérite d’être quelque peu « intime ». Et puis bon, que pouvait-on attendre davantage d’un bar grouillant de vieux blaireaux ?
La jeune fille observa un moment son interlocuteur, sourit furtivement, puis engagea la conversation.
-Alors, brave combattant. Vous sembliez ravi en constatant que je possédais un don quelque peu… éblouissant, n’est-ce pas ?
Elle désigna son cache œil avec ironie.
-Et, vous m’avez avoué que vous possédiez, vous aussi, quelques facultés intéressantes. Je suis curieuse d’apprendre quelles sont ces fabuleuses qualités génétiques… Être doué en tir, maître en explosif, bon conducteur et séducteur hors pair ne vous suffit-il pas ? Faites-vous partie de ces gens qui en demandent toujours plus, de ces personnes ambitieuses et dévouées à leurs intérêts ?
Vitalie lui offrit un sourire taquin. Curieusement, ses questions avaient un double intérêt. D’une part, elle s’informait pour son propre compte, et de l’autre, elle évaluait la moralité du mercenaire sur l’intensité de sa foi, de sa ténacité, espérant trouver une forte similitude avec les idéaux du M.I.L.
Mais, à choisir entre boulot et loisir, il était flagrant qu’elle désirait avant toute autre chose faire connaissance. Vitalie ne laissa donc pas le temps nécessaire à l’homme pour en placer et une, et elle fit mine de repousser ses paroles d’un geste de la main pour finalement enchaîner sur une nouvelle question.
-Mais, avant de répondre à ce sujet, j’aimerais savoir une chose qui m’intéresse grandement : A qui ais-je l’honneur d’adresser la parole ?

[Hors-RP : Rooh, chui sûre que la Suisse, c'est encore mieux quand on vient te faire un p'tit coucou ! XD Bon, et puis sinan, merci pour la Track list, elle m'a bien inspirée ^____^ !!]
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MessageSujet: Re: Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie]   Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie] EmptyMar 9 Oct - 21:16

Admettons un instant que si des Bagages monstrueux pouvaient fouler (1), ils n’étaient pas les seules à pouvoir s’échapper des imaginaires déments de ceux qui couchaient les récites sur le papier. A hommage, hommage et demi. Admettons donc que ce n’était pas la première personnification anthropomorphique qui se retrouvait dans ce cas de figure. Selon un brillant écrivain anglais, les concepts se sont toujours vus accorder une vie simplement parce que l’être humain préférait croire en quelque chose de plus concret qu’une simple loi immuable immatérielle. Ainsi, on avait le Père Noël (ou Porcher selon la dimension) ou la multinationale des Fées des Dents. Même le Temps se retrouvait là dedans, même si on avait souvent tendance à le perdre.

Pour sa part, Oscar Lasciure n’y connaissait pas grand-chose en émanations délurées de l’esprit humain, combien même le sien était doucement en train de se faire la malle. Sur l’heure, il regardai tristement son corps étendu dans ce qu était, quelques minutes encore avant que ce grand escogriffe de mercenaire ne mette fin à ses jours de second couteau de la pègre, son sang. Le liquide vital luisait curieusement aux yeux désormais fantomatiques d’Oscar, et il se passe une main plutôt éthérée devant le visage. A travers, il pouvait voir un bout de sa cervelle écrasé contre un mur. S’il avait encore su comment respirer, sans doute Oscar aurait-il poussé un soupir, mais il avait déjà oublié comment o s’y prenait. Une à une, les connaissances physiques du truand s’estompaient, et il se demandait vaguement ce qu’il allait devenir quand une absence de bruit tellement intense qu’elle lui déchira ses tympans fantômes le fit se retourner. Pour se retrouver nez à nez avec un grand et superbe cheval blanc qui le fixait de l’air typiquement chevalin de l’animal qui ne voyait guère une raison de s’intéresser à quelque chose sur lequel ne poussait pas d’herbe ni d’avoine. Descendant majestueusement de l’étalon, une grande silhouette vêtue d’une cape à capuchon noir comme un blanc tellement contraire qu’il en aurait fait mal aux yeux sourit à Oscar ; à vrai dire, il était difficile pour un crâne humain de faire autrement. Dans les orbites, une paire de lueurs bleues qui aspiraient toute l’attention d’Oscar comme deux amoureux transis les spaghettis regardaient un sablier crépitant qu’une main squelettique tenait soigneusement entre deux métacarpes. Puis, d’une voix profonde à mi chemin entre le claquement de couvercle sur le tombeau et le froufrou du linceul se fit entendre, directement dans ce qui servait de tête au fantôme du criminel :
-OSCAR LASCIURE ? EXCUSEZ MON RETARD, MAIS VOUS SAVEZ CE QUE C’EST, ON SE LAISSE DEBORDER ET ON DOIT ETRE PARTOUT A LA FOIS.
-Euh… fit Oscar-
-VOUS ME DIREZ, DANS MA BRANCHE, C’EST SOMMES TOUTES ASSEZ NORMAL. ON S’Y MET MONSIEUR LASCIURE ?
-Euh…fit Oscar.
La Mort brandit une faux sortie de nulle part dont la lame étincelait d’une curieuse lueur bleue. Une lame du genre à couper le cheveu de la réalité. Dans le sens de la longueur.
-Dites m’sieur, fit Oscar d’une petite voix. C’est que j’ai pas été une…une bonne personne, s’lon les conventions, t’ça… C’grave ?
-CA, CE N’EST PAS A MOI DE LE DIRE.
D’un coup si rapide qu’il en était presque décomposé, La Mort abattit sa faux à travers Oscar Lasciure, qui se sentit soudain comme priver d’un grand poids.
-MAINTENANT, SI VOUS M’EXCUSEZ, J’AI DU BOULOT DANS UNE OU DEUX AUTRES REALITES.
La Mort remontait sur son cheval tandis qu’Oscar se précipitait pour lui parler :
-M’sieur, après…après…vous savez ? Y a quoi ? Les contours d’Oscars commençaient à s’escompter.
Paraissant brièvement songeuse, La Mort le regarda d’un air interloqué avant de se mettre en selle :
-AUCUNE IDEE, MONSIEUR LASCIURE. JE NE SUIS QU’UNE PERSONNIFICATION ANTHROPOMORPHIQUE VOUS SAVEZ.
Puis La Mort disparut aussi soudainement qu’il(2)était apparu ; Oscar eut à peine le temps d’encore entendre un : « HUE, BIGADIN ! »
Et, tandis que le monde disparaissant autour de lui, Oscar Lasciure se demanda s’il avait bien réglé la minuterie de cette bombe qu’il avait mise quelque part… Il ne se rappelait déjà plus…
Comment était-ce, déjà ? Et où diable avait-il fourré ses chausset…


* * *



Charles James Withmore était un homme heureux. Et qui n’avait rien d’une personnification anthropomorphique, lui. Au grand désespoir du tenancier du fameux « The Pub », qui venait d’envoyer un serveur débraillé lui servir son sixième verre de bailey’s qu’il avalait cul sec. Et il ne montrait même pas un seul signe d’ivresse ! C’était à peine si ses yeux noirs d’ébène ne luisaient pas un poil plus fort. Alors que l’infortuné barman s’en allait puiser dans la réserve, et que le reste des clients s’étaient regroupés dans un coin éloigné du petit couple, au cas où, Charlie reposait bruyamment un nouveau verre vide et se permit un claquement de langue satisfait :
"Bwaaahahahah ! Moi j’dis, rien de tel que le sixième pour faire passer l’cinquième. Qu’est-ce qu’t’en dis belle dame ?"

Egrillard, Withmore fit un clin d’œil à la blonde plantureuse qui se tenait en face de lui, au décolleté stratégiquement plongeant tandis qu’elle sirotait son propre verre, empli de vodka. Qui lui avait posé une question qu’il adorait entendre de la bouche pulpeuse d’une donzelle qui l’était tout autant. Aussi, il se fendit de son sourire le plus séducteur pour répondre, mimant théâtralement un salut :
"Cap’taine Charles James Withmore, mamzelle. Charlie pour les intimes, et pour le dernier surnom, on est loin de l’être assez, à mon grand regret ! Trente-sept ans, toutes mes dents et ce corps d’athlète est tout à moi. Oui m’dame !"

Il se pencha en avant, loucha sur la vallée bosselée des merveilles et ajouta, murmurant presque, de sa voix animale et pourtant parfaitement maîtrisée, à mi-chemin entre le rauque, l’amusement et la douceur trompeuse :
"Dévoué corps et âme, m’dame. Surtout corps, d’ailleurs." Il lui fit un clin d’œil et se renversa en arrière –la foule à l’autre bout du bar émit un sursaut de recul- et leva le bras pour appeler un barman que des torrents de larmes noyaient à l’intérieur tandis qu’il sortait ses dernières réserves.

"Et de rien pour l’explosion. C’était pour te remercier de celle que t’as fait naître en mon cœur, ou un truc comme ça. Joli œil lumineux, au fait. Il fait rayon X aussi ?"
Plein d’espoir, Charlie bomba le torse avant d’avaler d’une traite son nouveau verre et d’éluder la question aussi vite qu’elle était venue :
"En tout cas, merci pour le coup d’main. J’ai toujours dit que les jolies filles devaient laisser traîner les yeux où il fallait pas ! C’est un don plutôt intéressant… Pour ma part, j’en ai plusieurs. La plupart ne marchent que dans le noir, mais j’ai dans l’idée que c’est pas ce que vous entendiez par là. Aussi, j’vais vous montrer. Même si on voit pas grand-chose quand j’le fais..."

Charles se concentra joyeusement, aidé par le bailey’s et la perspective de distraire pareille créature ; aussitôt, il sentit son corps réagir, comme bouillonner à l’intérieur, et il sentit le fer se rassembler sous la peau, en quantités infimes, comme de la limaille sur un aimant. Mais un sacré fer tout de même… Pour s’amuser, il serra la table des doigts, y laissant plusieurs marques profondes après quelques secondes, comme celles qu’on trouvait dans le beurre après le passage d’invités disgracieux.

"Trop de fer dans l’sang. Et j’ai jamais aimé les épinards… Au fait, au fait…"

Withmore redevint soudain sérieux ; l’instant d’avant il débitait des fadaises de séducteur mal commode et le voilà qui fixait la fille d’yeux qui n’avaient du coup rien de rigolard. Rien n’avait amorcé ce changement ; il était simplement passé d’une face à l’autre, comme une pièce qu’on jetait en l’air. Tandis qu’il émiettait distraitement le reste de petit bois entre ses doigts, i l plongea des yeux neutres dans ceux de son interlocutrice, avant de demander, d’une voix détachée mais derrière laquelle se tapissait le fauve à l’affût -il se dégageait une telle intensité contenue, tout à coup, qu'on aurait pu recourber un fer à cheval avec :
"Mais dis moi, ma belle. Toi, qui es-tu ?"


_________________________


(1) "Piétiner rageusement tout ce qui bouge" serait plus juste.

(2) Lisez « Les Annales du Disque-Monde » de Terry Pratchett, à qui je rends hommage en usant de son personnage de La Mort, et vous comprendrez le « il ». ^__^ *fait sa pub*



[HRP: Elle collait bien la musique hein? ^_^ C'est vrai? Je suis un attraction touristique de renom? J'espère qu'il n'y aura pas trop de graffitis, comme sur tous ces monuments...^^]
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Vitalie Darshaw
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MessageSujet: Re: Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie]   Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie] EmptySam 3 Nov - 2:57

Vitalie fixait rêveusement les toilettes, le cerveau en ébullition, les idées advenantes.
Au cours de ces dernière années, la jeune fille avait crû comprendre la différence entre les mots « faire l'amour » et « baiser ». Alors que le second était, pour ainsi dire, une habitude, le mot premier semblait réellement s'acharner sur la longévité de son emploi en tant que simple regroupement de lettres.
Pour comprendre cela, il faut sans doute se fier au caractère et passé de la jeune fille. Par exemple : Combien de fois était-elle tombée amoureuse ? Une, seulement. Fut-ce une bonne expérience que d'aimer ? Pas vraiment. Contrairement à ces si nombreuses aventures d'un soir, la fin de cette histoire un tantinet sérieuse s’était avérée lourdement douloureuse et pénible.
Après cette expérience, toute les relations de la jeune fille ne se basèrent plus que sur le sexe, pur et dur, sans sentiment existant pour les hommes qui séjournaient dans son lit. Avec un coeur aussi solide que le sien, « faire l'amour » -ce qui comprenait, entre autre, corps à corps, mais aussi, âme à âme- n'était plus qu'un souhait parmi tant d'autre. N'empêche que, mine de rien, ça la travaillait durement, la jeunette...
Là encore, le regard scrutant cette inlassable porte de W.C, Vitalie se demandait si le mercenaire qui lui tenait compagnie serait la bonne personne pour répondre à ses questions –comment est-ce ?
(...)
(...)
Après réflexion, elle se dit que non. Non, non et puis re-non. Cet homme-là était, comme elle, attiré par le pêcher de chair ; grand libertin raffolant des extravertis, de tout ce qui se rapprochait de l'audace et la non retenu.
Allons bon, si elle voulait faire quelque chose de ce Withmore, la solution deux serait toujours la bonne. La meilleure. La classique. La fameuse. D'où l'intérêt de fixer les toilettes.
En jeune et jolie demoiselle libérée qui se respecte et qui s’affirme, avoir des ébats dans des lieux publics est, en somme, chose tout à fait normale –si baromètre il y avait, on retrouverait sans doute ceci dans la section « bases » et non « records ». Cela dit, dans les bases, Vitalie détenait les records.
Les cabines d'essayages, sous la table du restau’, dans une chambre lors d'un mariage, d'un anniversaire, à de nombreuses reprises dans les cuisines quand les soirées traînent en longueur, sous les arbres du parc, dans la prairie près du ranch de grand-père, dans la voiture (place avant, place arrière, coffre ouvert), et puis, tout bonnement : le trottoir devant le bar, au centre-ville.
Cette fois-ci, d'ailleurs, Vitalie s'était fait arrêtée par un flic et menée au commissariat. Non pas parce qu'elle baisait en pleine rue de Manhattan, mais parce qu'elle avait répondu un « allez vous faire voire » au policier qui lui demandait gentiment de cesser ces cochonneries. Souvenir amusant, enivrant, hilarant (et moins pour les parents) s'il en est, mais toujours est-il que, dans toute ces fois, avec toute son expérience derrière elle, la jeune fille ne l'avait jamais fait dans des toilettes.
Mercredi. Un jour idéal pour y remédier, non ?

Mais avant ça, la discussion. Parce que Vita' n'en avait jamais assez d'écouter les récits des autres, et, en retour, de les impressionner. Darshaw fonctionnait comme ça depuis toujours : Si tu fais du bon, elle te répond par du bon. Si c'est du mauvais, elle change rapidement de cible et ne prend même pas la peine de te saluer. Direct, cash.
Et pour l'instant, Charlie était sur de bonnes voix. Intéressant, amusant, il réussit à la faire rire de bon cœur, à plusieurs reprises. Et, tout en sirotant sa vodka à l’aide du paille verte (à rayure jaunes !), la jeune fille l'écoutait attentivement.
Lorsqu'il eut finit -entre autre, de reluquer sa poitrine, de faire le pitre, de lancer des phrases douteuses mais tellement drôles, et puis, généralement, de parler- elle eut à son tour l'honneur et l’envie d'élucider le mystère qui planait sur sa jolie personne.
Défaisant délicatement son cache oeil, elle sourit à son interlocuteur avant de ressentir les légers picotements qui tintaient sur la paupière. Tout comme Charlie l'avait fait, elle se concentra. Une seconde s'écoula, et la jeune fille aux formes pulpeuses disparut brutalement. A sa place, il n'y avait plus personne. Le verre de vodka à moitié vide se tenait toujours au bord de la table.

Déconcertant...

Tout du moins pour Charlie et peut-être deux ou trois clients qui regardaient leur table, en projetant leurs attentions sur la donzelle. Vitalie, elle, ne cherchait pas à comprendre le comment du pourquoi ; elle se déplaçait simplement jusqu'au petit canapé d'en face, où son bien aimé Withmore reposait, sans doute interloqué par le tour de magie. Déposant délicatement ses jolies petites fesses rebondies sur l'appui de cuir rouge délavé, la jeune fille s'installa à son aise, tirant furtivement sur sa minijupe qui avait tendance à remonter un peu trop haut. Et puis, elle se fit apparaître et disparaître en une série de flash.

Vitalie. - Disparue. - Vitalie. - Disparue. - Vitalie. - TADAM !

Il suffisait de cligner de l'oeil, de rejeter la lumière, la faire revenir, pour faire jouer de l'illusion d'optique. Finalement, Darshaw cessa ses pitreries, stabilisa son statut « visible » et plongea intensément son regard dans celui du bel homme, comme pour le défier. Peut-être une minute, elle le scruta ainsi, avec dureté, ne cédant place à aucune sympathie, aucune pitié.
Puis, un nouvel éclat de rire, un sourire charmeur.
Vitalie donna une petite tape douce et amicale sur l'épaule du gaillard, puis s'enquit vivement :
-Moi ? Qui je suis ?
Silence.
-La fille de tes rêves..., dit-elle d'une voix mystérieuse avant de rire à nouveau. Non, plus sérieusement, je me nomme Vitalie Darshaw, mais, vous pouvez m'appeler Vita' -peut importe si, selon le protocole établi, nous ne sommes pas encore assez intimes.
Elle lui sourit, folâtre, joyeuse, sensuelle. Remettant soigneusement son cache oeil en place, les quelques secondes à s'adonner à la tâche lui redonnèrent quelque peu de sérieux. Un peu. Si peu.
-Dix huit ans, un corps endurant et un esprit résistant ; je suis faussement diplômée de l'armée. Pour être exacte, je bosse bel et bien en tant que militaire, mais dans une petite « compagnie secrète », indépendante de l’état. C'est très privé, très spécialisé... Pas mal payé, aussi... Et, on recrute les bonnes personnes. Les combattants, comme vous et moi. D’ailleurs, je me demandais si...

BIP BIP BIP BIP !
Bip bip BIP bip !
bip Bip bip !
Bip bip...


Voila que, comme noté ci-dessus, un bruit sonore se fit entendre et coupa net la jolie demoiselle dans son entretient d’embauche, sa tentative d’enrôler l’homme à sa cause. Elle se tourna vers Withmore, l'interrogeant du regard avant de commencer à fouiller ses poches –espérant sûrement que ce soit son portable. Seul bémol, sa minijupe n’avait pas de poche.
Vitalie se jeta alors sur la table, tendant sauvagement le bras vers son sac de lingerie d’où elle percevait le bruit. Penchée en avant, le postérieur en l'air, elle fouillait rapidement dans les affaires, alertée par ce rythme reconnaissable parmi mille. Pendant ce temps là, Charlie avait une belle vue. Il devait être le seul chanceux (l’élu !), aujourd'hui, à savoir que Vitalie avait oublié d’enfiler une petite culotte.
*Ciel... Où que t'es, imbécile ?!* pensait-elle, hâtive, agacée.
Soudain, sa main frôla quelque chose de dur, de rigide. Elle poussa un petit cri de stupeur en apercevant le fameux objet qu'elle inspecta ensuite rapidement du regard. Ses sourcils se froncèrent.

DEUX MINUTES.

Deux minutes à vivre avant que tout le joli pub ne pète, ses consommateurs y compris. Affolée par la situation, Vitalie descendit de la table, agrippa la main de Withmore et les entraîna -lui et le sac- dans les cabinets du début de récit.
Sous le choc, ses pensées avaient dut s'embrouiller. Au lieu de s'enfuir au dehors et de régler l'affaire en toute simplicité, elle, elle fermait la porte des toilettes à clé et déballait le colis de son emprise « sac-ienne ». Elle présenta la bombe au mercenaire, une petite grimace sur le visage, alors que tous deux luttaient pour ne pas tomber l’un sur l’autre, l’endroit étant extrêmement confine pour deux personnes.
-Charlie ! J'espère que vous vous y connaissez, aussi bien que vous le paraissez, en bombe ! Parce que là, on a un sérieux, sérieux, sérieux mais alors sérieux problème...

Finalement, elle ne ferait ni l'amour, ni la baise dans ces toilettes. Juste une prière faussement sincère au p’tit bon Dieu.

Une affaire de réglée.
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MessageSujet: Re: Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie]   Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie] EmptyDim 4 Nov - 2:09

Charlie n’était pas du genre à se poser de grandes questions. Cela dit, il se demandait ce qu’il faisait dans les toilettes d’un bar d’autoroute en compagnie d’une superbe jeune femme et, surtout, avec tous ses vêtements. Mais avec une bombe. Enfin, Vitalie Darshaw en était une, à sa manière, mais là il s’agissait d’une bombe genre littérale, et si le mercenaire aimait bien les explosions, il n’aimait pas tant risquer de les voir de si près. Et le coup de la bombe, il ne l’avait pas prévu. Cela dit, ce serait beaucoup moins drôle, si on pouvait tout prévoir.

Ahlala, mais comment en était-il arrivé là ?

Une simple promenade en Suisse, même pas pour le boulot, et il se retrouvait dans le feu de l’action ! Bon sang, il adorait cette fille ! Et la démonstration de son don avait été des plus intéressante. Ca pouvait toujours être utile, de disparaître comme ça, même si c’était un crime de cacher telle présence à la face du monde. Ouais, parfaitement, un crime !

Et il avait envie d’en savoir plus sur ce petit bout de femme… Elle était jeune, à peine majeure, mais Charles savait pertinemment que la maturité n’allait pas toujours de paire avec l’âge. Après une enfance comme la sienne, il en savait quelque chose. Quand on se battait pour survivre avant d’avoir seulement dix ans, on reconnaissait ceux qui ont vécu de quoi être le combattant qu’ils étaient aujourd’hui.

Et cette femme semblait on ne peut plus capable. Il y avait quelque chose dans son regard… Dans sa manière de parler et dans son attitude. Le mercenaire n’était pas surpris de la savoir dans une branche paramilitaire. Elle en avait l’étoffe, et tout dans son maintien indiquait qu’elle était bien plus qu’un simple soldat. Encore une fois, la valeur n’attendait pas toujours le nombre des années (et les bonnets de soutien-gorge non plus).

Maintenant, il était intrigué par les dires de miss Darshaw. Une organisation de combattants discrète, mais elle n’avait pas eu le temps d’en dire plus. Juste qu’ils recherchaient des gens doués, dans leur domaine. Et Withmore était doué dans son domaine. Elle allait lui demander quelque chose, il le savait. Charles ne savait pas s’il était prêt pour accepter ce genre de… contrat longue durée. Mais depuis quelques temps… Disons qu’il réfléchissait à son avenir. Et qu’il serait premièrement profitable qu’il en ait un.

Ce qui était hautement incertain dans la situation présente. A moins de s’attendre à un avenir flamboyant et, ma fois, plutôt bruyant.

Disons que Charles, s’il était attaché à sa liberté plus qu’au reste, se disait qu’il serait peut-être temps de faire un choix. Car tout était une question de choix. Et même Charles James Withmore se disait qu’il était parfois nécessaire de savoir sur quel chemin s’engager. Il le savait depuis plusieurs années, depuis cette histoire avec un gamin nommé Joseph. Qu’un jour il lui faudrait choisir. Pour Charlie, se ranger n’équivalait pas à cesser sa vie de risque-tout et à cultiver des légumes dans le jardin d’un petit cottage, et peut-être prendre un chien. Ca consistait à se joindre à quelque chose de plus grand.

Et il savait que cette Darshaw allait être celle qui en lui donnerait l’opportunité.

Il savait aussi qu’elle ne portait pas de sous-vêtements, mais ce n’était pas le moment de se laisser distraire. Il avait une intensité dramatique à respecter. N’empêche, en la voyant tout à l’heure jeter plusieurs coups d’œil insistants à la porte des toilettes, il ne s’attendait pas à s’y retrouver en pareilles circonstances. Surtout que Charles se posait rarement des questions du genre « quelle est la différence entre faire l’amour et baiser ? ». Sans doute parce qu’il n’avait encore jamais pris la peine de se demander s’il y avait une différence. Pour lui, ça revenait au même, l’acte était toujours le même ; seule la finalité était différente. Peut-être était-ce parce qu’il n’avait rencontrée la fille qui aurait su lui expliquer ce que pouvait signifier l’amour. Et il n’y pouvait rien, s’il aimait toutes les femmes !

Comme il a déjà été dit, notre homme était quelqu’un de très simple. Et c’est ce qui faisait sa force. Et qui expliquait nombre de choses encore, sauf cet incident un soir de Noël il y a quelques années qui impliquait un ballon de baudruche, deux bouteilles de sirop au gingembre et une vache affolée.

Aussi, si Charlie venait de penser à tout ceci de manière bien plus simple (quoiqu’il se rappelât avec émotion de cette histoire de Noël), il ne pouvait s’empêcher d’agir comme il l’avait toujours fait. Il faut dire qu’il avait des circonstances atténuantes : se retrouver coincé dans un espace exigu avec une femme plantureuse avait de quoi vous ramener aux équations mentales les plus simples. Du genre : comment survivre assez longtemps pour en voir plus ? Et une fille qui avait comme premier réflexe en trouvant une bombe d’aller s’enfermer dans les toilettes en compagnie d’un quasi-inconnu ne pouvait que plaire à Charles !

Aussi il haussa les épaules à la question nerveuse de Vitalie, un grand sourire sur les lèvres :


« Ah ça, bel engin. Une bombe d’amateur, mais un amateur qui s’y connaît, croyez moi ! Je sais reconnaître le bon travail quand j’en vois… Maintenant, je m’y connais plus lorsqu’il s’agit de les faire exploser vous savez, je n’ai jamais trouvé intéressant de désamorcer ce genre d’engin. »

Devant le regard que la blonde lui lança, l’homme déplaça son bras de manière à arrêter d’écraser l’épaule de la jeune femme et pour se trouver une position plus confortable et fit mine de réfléchir :

« Cela dit, j’en reconnais l’intérêt dans ce genre de situation. Vous croyez qu’il faut couper un fil rouge, ou quelque chose comme ça ? Oh, z’avez vu, il reste à peine une minute sur le compteur ! Vous croyez qu’on a le temps de faire quoi, en une minute ? »


Puis Charlie se dit qu’il avait assez respecté l’intensité dramatique et les moments de suspense, aussi manoeuvra-t-il de manière à pouvoir soulever le couvercle des toilettes. Il arracha l’explosif des mains de Vitalie, le jeta dans la cuvette et tira la chasse. Peu volumineux, l’engin fut englouti dans un bruit plutôt incongru dans pareille situation et ce fut au tour de Charles de saisir la main de Vitalie, pour l’entraîner en-dehors des sanitaires, dans le couloir. Il plaqua Darshaw contre le mur, s’y plaqua lui-même et attendit.

Quelques secondes plus tard, on entendit une sorte d’explosion sous-marin assourdie, un bruit de tuyaux crevés et le gargouillis du geyser qui occupait maintenant une partie des cabinets ravagés. Tandis que les clients et le barman se précipitaient, abasourdis et se demandant pourquoi diable la moitié de l’arrière boutique avait volé en éclats, le mercenaire entraîna la belle vers la sortie, et lança un peu d’argent sur le comptoir :

« Pour la femme de ménage. »

Enfin, il les fit sortir, contournant le bar pour user de la porte de derrière, et ils atterrirent dans l’arrière-cour.

« Et bien, on peut dire que sortir par derrière devient une habitude, avec vous. J’avais menti, pour la bombe. C’était vraiment de la camelote. Les méchants ne savent plus faire du bon travail de nos jours. » Il brandit un sac. « Ne vous inquiétez pas, j’ai sauvé vous dessous. Et je dois dire que j’adore votre compagnie ! J’aime quand il se passe quelque chose, pas vous ? »

Il sourit, plus chaleureusement cette fois, et laissa échapper un rire rauque mais sincère :

« J’me suis éclaté, Vitalie. Et avant qu’on aille plus loin, j’ai deux questions pour vous. Vous vouliez me proposer quelque chose avant les toilettes, qu’est-ce que c’est ? Ensuite…vous n’avez pas répondue à ma question tout à l’heure : vous pensez qu’on a le temps de faire quoi en un minute ? »

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MessageSujet: Re: Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie]   Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie] EmptyMer 12 Déc - 3:45

Pour Anna Macdowell, une minute, c'était soixante secondes supplémentaires de grande réflexion dans laquelle elle plongeait avec le vif espoir de passer le temps. Tandis que la voix du professeur donnait tout un tas d'explications et que les élèves, la tête presque enfoncée dans leur écran d'ordinateur, tapaient frénétiquement des formules informatiques sur leur outil de travail, Anna se demandait, comme à l'habitude, ce qui lui avait bien pris de continuer les études si c'était pour réviser des pratiques technologiques qu'elle avait déjà assimilées. Première de sa classe, sans la moindre faute aux devoirs, elle se sentait incomprise de cette troupe de jeunes gens maladifs et accros aux barres chocolatées, qui lui servaient de camaraderie quotidienne. Depuis qu'elle avait quitté le lycée privé de Springday Washington, la vie d'étudiante était devenu un véritable ennui. Après les nombreuses visites d'universités, la jeune fille s'était vue obligée de choisir, à contre cœur, l'une d’entre elles, ses parents mettant un certain point d'honneur au nombre de diplômes obtenus par leur progéniture, quand bien même celle-ci priait chaque soir pour qu’ils l’abandonnent aux mains du pensionnats, la « maison » où elle avait grandit. Les cours, bien qu'intéressants, s’étaient très vites avérés d’une parfaite inutilité pour Macdowell qui avait toujours été, depuis le collège, première de sa promotion. Et puis, à Springday Washington, chaque jour lui avait semblé nouveau, enrichissant, magique... C’était la belle époque : Anna sortait de son introversion, commençait à s’affirmer et créa ainsi des liens très forts qui l’unirent aussi bien aux élèves qu’aux enseignants. Elle adorait tout particulièrement son ancienne prof de physique/chimie et se savait éternellement reconnaissante envers Monsieur Shaft qui avait sût lui enseigner l’amour des chiffres et des calculs à triples équations. Là-bas, même sa bête noire était devenue supportable, et mieux encore, elle commença à l’aimer. Elle qui avait toujours détesté les cours de sport, la voila qui raffolait des tournois et plus particulièrement du dimanche, jour sacré pour les fidèles, mais avant tout rencontre sportive. A cette date semainière, le lycée jumeau adressé, cette fois-ci, uniquement à la gente masculine se rendait sur le grand et fabuleux terrain d’entraînements qui faisait la fierté de Springday Washington. C'était alors l’Evènement que même les plus réticents aux activités collectives ne pouvaient s’empêcher d’aller y jeter un coup d’œil, si ce n’est même pour finir par s’enrôler dans une des armées du lycée : Majorettes, Pom-Pom Girls et autres supportrices en minijupes…
Mais à Springday', ce qui lui manquait le plus –et Dieu sait toute les choses qu’elle n’aurait voulu se séparer !- c'était sa grande amie, la superbe, la merveilleuse, celle qui l'avait littéralement éblouie : Vitalie Darshaw. A l'instant même de leur rencontre, où la jeune blondinette s’était penchée vers sa nouvelle voisine de littérature allemande pour lui souffler subtilement quelques mots (« Tu peux me prêter ta gomme, s'il te plaît ? ») et adressé un de ces sourires resplendissants dont elle seule détenait le secret, Anna s'était sentie rougir, étonnamment confuse que la reine du baseball, celle qui était surnommée « La Rebelle » par le groupe professoral, lui prête un semblant d'attention. Pourtant, Macdowell découvrit bien vite en cet icône sportif, un esprit réfléchit, une tolérance touchante et un goût de vivre qui remontait le moral. Vitalie appréciait, tout comme elle, les choses simples. Et leurs bavardages incessants en cours, qui se prolongeaient ensuite à la cafétéria et devenaient de grandes discussions métaphoriques sur tout, sur n’importe quoi, voilà de ces instants juste agréables, où les demoiselles n’étaient soumises qu’à une seule contrainte : rester soi-même.
Au fur et à mesure que les étudiantes devenaient amies, Macdowell développa une sorte d’admiration secrète envers la demoiselle qui était devenue son rayon de soleil, se prêtant à des sentiments peut-être trop intense pour elle. C’est ainsi qu’un jour, un de ceux qui vous restent à jamais gravé en mémoire, Anna exprima du mieux qu’elle le put les dires de son petit cœur fragile à une Vitalie Darshaw soucieuse, inquiète. Ce qui était à la base une amitié solide s’était transformée en une relation problématique : Les sentiments d’Anna avaient évolués en un amour passionnel tandis que ceux de son aimée en étaient différents. L’histoire naissante en resta là suite au refus de Vitalie qui fut particulièrement compréhensive et qui expliqua à la jeune Macdowell qu’elle devrait abandonner toute idée d’une relation plus intime avec elle. Alors, la fin d’année arriva, plus vite qu’elles ne l’auraient voulue, et les deux amies durent se séparer pour prendre des chemins différents, tout comme elles durent faire des adieux à tous ce qui les raccrochait au pensionnat. Anna avait débarqué ici, dans cette superbe usine à cerveau, le cœur encore maussade des derniers jours heureux qui dataient maintenant de presque un an.
La demoiselle ne put s'empêcher de lâcher un soupir, un brin de nostalgie l’envahissant, l’envie de s’évader grandissant. Elle remit en place les lunettes qui pendouillaient sur le bout de son nez et enfin, elle l’entendit. C'était l'heure. La sonnerie résonnait.
En un instant, ses affaires de cours furent rassemblées et balancées à la va-vite dans son sac à dos, et Anna courut à travers les couloirs en direction de la sortie. Lorsqu’elle déboucha au dehors, elle se laissa tomber sur la grande pelouse enneigée près de l’entrée, se moquant bien du froid ambiant. Elle inspira une grande bouffée d’air frais, ses poumons s’emplissant d’oxygène comme l’aurait fait une éponge d’une flaque. Sa main chercha dans les poches de son manteau usé le paquet de cigarettes qu’elle s’efforçait de gaspiller en un mois et, une fois trouvé, Anna se dit que Vitalie méritait bien qu'on en fume une pour elle. La nicotine brûlante aux lèvres, les cheveux noirs en pagaille, l’étudiante s’intéressa pour la première fois depuis deux semaines à son téléphone portable.
Consultation des appels récents : * Un « Au secours ! Au secours ! » de grand-mère qui s'est enfermée chez elle et qui n'arrive pas à joindre sa voisine Robertha, susceptible de l'aider.
* Second message de grand-mère qui rassure sa petite fille en lui indiquant que, contre toute attente, le numéro des pompiers était sur le buffet.
* Un texto publicitaire, et un de Paul qui s'est une nouvelle fois trompé de destinataire.
* Enfin, le plus important : l'appel sans message sur le répondeur.
A la connaissance d’Anna, il n'y avait qu'une seule personne qui agissait de la sorte. Ses pensées vagabondèrent une fois de plus vers elle, et un sourire apparut sur son visage d’éternelle endormie. La clope n’ayant pas bougé du bec, les mèches capillaires toujours en désordre, l’étudiante réfléchit un instant puis s'empressa de taper sur les touches numérotées.
Et pour cela, il ne lui fallut guère plus d’une minute.

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Charles avait raison de rire. Et Vita’ ne put s’empêcher d’en faire autant.
C’était dingue tout de même, se disait-elle, d’être tombé sur un bonhomme pareil. Ingénieux, amusant, imprévisible, mystérieux sans trop l’être, fort, puissant, charismatique… beau garçon ! En général, toutes ces qualités avaient du mal à se contenir dans un seul corps, ou bien, si c’était le cas, il y avait toujours une contrepartie, un détail qui clochait. Par expérience, Vitalie avait apprit que même chez les êtres les plus époustouflants, les défauts avaient tendance à reprendre très vite le dessus sur les qualités. Elle-même, par exemple, était d’une « je-m’en-foutise » alarmante qui ne plaisait guère à tout le monde, et qui, sans nul doute, lui avait valu un nombre exorbitant de remarques mesquines et des centaines de kilos de sucre cassés dans le dos. Mais pour ce qui était de ce fameux Charlie, la jeune fille se fichait pas mal de déceler en lui un homme anxieux ou au contraire, trop sûr de lui –pourvu qu’il ne soit pas aussi bon au lit que le serait un canard en plastique s’il en avait l’occasion. Quand je vous dis que cette demoiselle, en plus d’être dingue, quelque peu obsédée et légèrement téméraire, n’est pas tout à fait parfaite, vous pouvez me croire –mais je sais que c’est dur, je sais…
-Charles, je dois également vous avouer que… commença Vitalie, tout sourire aux lèvres avant qu’un nouveau bruit ne vienne perturber sa phrase.
*Quoi ? Encore une bombe ?!* se demanda-t-elle en fronçant les sourcils. La jeune fille fouilla de nouveau avec avidité dans le sac que l’homme tenait entre ses mains fermes et dures (et sexy), pour y trouver un second objet tout aussi bruyant mais beaucoup moins dangereux que celui évoqué précédemment : Le fin et trèèèèèèès léger téléphone portable qui lui avait coûté une petite fortune et qui, sans compter toute les options inimaginables qu’il comprenait, savait aussi lire les appels. La technologie, le progrès et Veganuts, la marque de fabrique… Une affaire qui roule, c’est certain.
Dégageant le pourrisseur de groove de sa tour enchantée qui n’était autre que le sac à main qui lui-même se trouvait dans le sac tout court, Vitalie marmonna la fin de sa phrase, n’appréciant pas tout à fait de la laisser en suspend.
-Je dois avouer que j’aime quand l’action est au rendez-vous, mais lorsque ce genre d’individus... Elle brandit le téléphone bien haut, avec un regard méchant. …viennent se manifester, j’ai tendance à… AHH ! MAIS C’EST ANNA ! Oh, Charlie, heu, je veux dire Charles, je… Une seconde, je vous pris !
Vitalie sautait presque de joie à l’idée d’avoir des nouvelles de son amie qu’elle n’avait pas eut l’occasion de revoir depuis bientôt huit mois. Enfin, il faut savoir que si la jeune fille avait voyagé jusqu’en Suisse et épuisé tout l’argent de mister Kelian, c’était bien évidemment dans le but lucratif d’investir la jeune intellectuelle au projet de la bande d’affreux jojos dont La Rebelle était devenue le leader. Cela n’empêcha pas, cependant, que lorsqu’elle lut le texto, Darshaw oublia un instant ces histoires de recrutement.
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MessageSujet: Re: Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie]   Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie] EmptyMer 12 Déc - 3:45

[Hors-RP : Arfg, longueur trop longue X___X]

Anna Macdowell a écrit:
Coucou ma Vita ! J’espère que tu vas bien et que tu me pardonneras pour ne pas t’avoir répondu plus tôt. Tu me connais… toujours occupée. Comment vas-tu ? Quoi de nouveau dans ta vie mouvementée ? Et Doherty, des nouvelles ? Actuellement, je suis les cours à la Fac de N.Y. et ça a dut empiéter sur mes vacances. J’avais prévu un tour en Suisse mais j’ai décommandé au dernier moment. Enfin, rien de bien intéressant. Je pense souvent à toi, tu me manques. Les autres filles aussi me manquent, mais toi davantage. Quand reviens-tu au pays, vagabonde ?! Bisoux, je t’aime fort. Nena.
Vitalie soupira, lassée et amusée à la fois. C’était bien son genre à Anna d’annuler alors que tout est déjà en place ! Et le pire dans cette magouille, c’était qu’il était impensable de lui en vouloir…
La blondinette fit un demi-tour sur elle-même, se retrouvant de nouveau face à son interlocuteur.
-Désolée, lui souffla-t-elle en ponctuant son excuse d’une moue attendrissante, tout en reposant délicatement l’objet dans le sac. Qu’est-ce qu’on disait ? Ah oui ! Effectivement, j’avais quelque chose à vous proposer…
Elle laissa couler quelques secondes avant de reprendre, cherchant les mots justes et convaincants.
-Voila, je vous ait brièvement expliqué mon métier : je travaille dans le domaine militaire. J’irai droit au but : Je vous veux. Enfin, en plusieurs sens je vous veux, mais là, c’est mon rôle de leader qui prime. Vous me semblez plutôt bon en terme d’explosifs, j’en ai eu la preuve aujourd’hui même. Et, en ce qui concerne les armes, il s’agit vraisemblablement d’une de vos facilités. Je ne sais pas encore quel est votre avis sur le sujet, mais dans tous les cas, vous devriez rejoindre notre groupe d’élite des mutants libres. Nous nous engageons dans la défense des nôtres, luttant pour que la place qui nous est due soit acceptée de tous. Vous paraissez fort, ambitieux et je sais pertinemment que vous ferez un bon élément, Charles. Ce qu’il vous faut, c’est une cause qui vous concerne, à laquelle vous tenez, pour laquelle vous combattez.
Le regard de la jeune fille était dur et sérieux, presque inapproprié à sa bouille toute mignonnette et son tour de poitrine qui lui donnait encore plus d’airs sympathiques. Mais, déjà, comme incapable de disparaître, un nouveau sourire apparaissait, illuminants les trais de son visage.
-Cela ne changera rien à votre liberté, et au contraire, vous y gagnerez. Comme tout travail, celui-ci comprend salaire, et même s’il sert principalement à notre cause, je tiens particulièrement au fait que chacun des combattants reçoivent sa paye personnelle. Si vous aimez l’action, si vous aimez l’aventure et la détermination… Acceptez de vous joindre à nous.
Vitalie fit mine de tendre la main pour serrer celle du mercenaire et lui vola finalement le sac de lingerie qu’elle blottit contre son coeur. Son regard ne quitta pas Withmore une seule seconde, et une onde de mystère fit son apparition. Les yeux de Darshaw brillèrent de malice.
-Maintenant, que pouvons-nous faire en une minute ? Tout d’abord, je répondrais : beaucoup de chose. Nous pouvons, en une minute, nous enfuir d’ici à dos de moto et repartir jusqu’à l’aéroport, le vent soufflant sur nos visages et nos cheveux détachés. Vous pouvez, en une minute, vous planquer dans la soute d’un avion pour pouvoir faire le trajet jusqu’à la base, ou bien, si vous êtes plus chanceux, s’il en reste, commander un billet. Une minute, c’est également le temps que je vous laisserais pour me donner votre réponse, qu’elle soit positive ou négative. Après quoi, j’embarquerais. Voila le programme, en grosso modo. Cependant, en une minute…
Elle tira gentiment sur le pull de Charles afin que celui-ci se baisse davantage à sa hauteur, puis s’approcha un peu plus de son corps sculpté. Son visage, proche du sien ne resta pas immobile bien longtemps, car à peine une seconde s’écoula et déjà Vitalie embrassait l’homme à pleine bouche, faisant danser sa langue avec la sienne.
Autant dire tout de suite que c’était un de ces baisers bien langoureux, de ceux que l’ont ne voit qu’au cinéma et dont les personnages en sont tout retourné à la fin. Oui, ceux qu’on ne peut s’empêcher de commenter d’un « waw ! ça c’est du roulage de pelle ! » ou d’un « mais lâche-le, il va étouffer ! ».
Experte en la matière, Darshaw ne captiva sa proie que le temps nécessaire pour lui faire goûter à sa sensualité et, ensuite, lui donner le tournis, la folie passionnelle, sans pour autant lui ôter la vie. Prudence s’oblige, on ne gâche pas un Capitaine Charles Withmore comme ça !
-C’était trop tentant, avoua-t-elle, faussement navrée. Hey, dites ! Vous croyez qu’en une minute, on a encore le temps d’enfourcher La belle & rapide ?
Sans attendre une quelconque réponse, sans même demander un avis sur le baiser, la jeune fille entraîna son partenaire dans un petit sprint en direction de l’entrée du pub, où la moto n’avait toujours pas bougé d’un millimètre, même pour regarder sa montre. La motarde jumpa sur le véhicule et attendit trois seconde que Charles se soit bien installé.
Le moteur démarra, Vitalie poussa un cri hystérique et l’engin se mit à rouler vite, très vite. Trop vite ?

Bah, il fallait bien respecter les horaires ! Et tant pis pour la circulation !

Une minute pour arriver à l’aéroport…Impossible, impensable ? Et pourtant… Vous pariez combien sur le duo explosif ?

[Hors-RP : Voila mon dernier post. Je te laisse conclure l’histoire à ta guise ; surprends-moi encore Wink
Merci beaucoup pour ce topic, ce fut un réel plaisir ! Qu’il y en est encore beaucoup d’autre comme celui-ci ! Et vive les Orages Explosifs !]
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MessageSujet: Re: Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie]   Orage explosif en Suisse ! [PV Charlie] EmptyMer 12 Déc - 18:41

"Je vous veux."

Entre le moment où Vitalie Darshaw avait consulté son téléphone portable et celui où elle avait fait sa proposition (hélas pas aussi indécente qu’il l’aurait voulue), Charlie savait pertinemment qu’elle lui avait exposé nombre de faits, mais il devait avouer que le premier avait rapidement lancé un embargo sur les autres, et le mercenaire avait déjà trouvé maintes façons amusantes de lui donner ce qu’elle voulait lorsqu’il s’avisa qu’il était tout de même temps de répondre. Sérieusement, pour une fois. Pas plus d’une allusion grivoise, si possible.

Il se demandait qui avait pu mettre la belle de si bonne humeur en lui envoyant un simple texto, se demanda si c’était un de ses amants (Charlie ne songeait même pas un instant que Vitalie n’ait pu avoir qu’un seul homme dans sa vie) et décida que ça n’avait guère d’importance. Là tout de suite, elle le voulait lui, non ? Et bien ça lui convenait parfaitement ! Après tout, il avait toujours aimé vivre l’instant… C’était même son créneau, ça, profiter de l’instant ; particulièrement un instant aussi charmant. Un de ces instants qu’on aimerait bien voir durer plus longtemps.

Mais le temps pressait et, tout aguicheuse qu’était Darshaw, il sentait bien qu’elle attendait une réponse rapide et sans fioriture. Du direct. Ca aussi, il aimait bien, le direct. Sauf qu’il n’eut même pas le temps d’ouvrir la bouche pour parler que ce (charmant) petit bout de femme le tira par le col de son haut pour abaisser son visage à hauteur du sien, et ils restèrent à peine une seconde ainsi face à face avant que Vitalie ne donne l’impulsion nécessaire pour que leurs bouches se dévorent l’une et l’autre. Les lèvres se rencontrèrent, les langues se mélangèrent ; ce fut un baiser intense, comme Charlie en avait rarement connu. Un baiser où il put laisser s’exprimer toute sa bestialité ; non pas dans le sens où il mordait, par exemple, mais dans celui de la pureté animale de l’intention, sans contraintes et sans sous-entendus. La simple concrétisation d’un événement que tous deux attendaient depuis leur rencontre ; à croire qu’au premier regard échangé, ils avaient su qu’ils en arriveraient là, et qu’il serait hors de question de repartir sans avoir essayé.

Le baiser sembla durer aussi longtemps qu’il était court, et lorsque Vitalie se retira, Charlie pouvait encore la sentir sur ses lèvres, comme si son esprit s’y était encore attardé quelques instants. Bon sang, quelle femme ! Elle savait embrasser, y a pas à dire ! Et si Charles se considérait comme expert en la matière, force lui fut de reconnaître qu’il avait rarement rencontré son égal…jusqu’à aujourd’hui. Curieux, il se demandait, vu son âge apparent, où elle avait bien pu apprendre tout ça, et finit par se dire que ça devait simplement faire partie de son caractère, de ce qu’elle était. Un pouvoir qui n’avait rien de mutant, mais un pouvoir redoutable, et surtout très agréable. Si Withmore avait assez de maîtrise de lui pour ne pas rester béat après un tel échange, il admit naturellement qu’il n’avait pratiquement jamais connu ça, du moins pour un premier baiser avec une inconnue…

Il en était à se dire que ça aurait bien mérité un deuxième tour, histoire de voir, lorsqu’il réalisa qu’elle attendait encore la réponse à sa question. Et pour Charles James Withmore, ce n’était pas une réponse à donner à la légère. Ce que Vitalie lui proposait, c’était l’éventualité d’un changement radical dans la vie du mercenaire solitaire. Depuis qu’il avait quitté les services secrets britanniques pour mener la brillante carrière qu’on lui connaissait, il avait toujours mis un point d’honneur à ne rendre des comptes qu’à lui-même, et voilà qu’une créature de rêve à l’esprit aussi affûté que sa poitrine était rebondie lui proposait de s’affilier à une cause, de rejoindre un groupe.
Charlie n’avait jamais aimé bosser en équipe, et ce depuis toujours. Oh, lorsqu’il bossait pour le Royaume-Uni, il avait bien dû faire avec, et il lui était plusieurs fois arrivé de devoir faire équipe avec d’autres mercenaires. C’était lors d’une de ces occasions qu’il avait fait la connaissance de personnages hauts en couleur comme l’écossais Alrick Twain, ou encore le métamorphe Richard Flag et la belle Felina. Et le gosse, Noah, qui était mort dans la mission qu’ils avaient entreprise à travers le globe pour récupérer un gamin qui mettait tant de choses en péril. Cela ne faisait que deux ou trois ans, mais Charles y songeait encore souvent, et se félicitait du fait que Joseph soit à l’abri en Australie ; ce gamin et les autres avaient eu chaud, à l’époque…
Mais c’était également l’issue de cette mission qui avait commencé à modifier la manière de voir les choses de Charles Withmore. Ou, disons plutôt, qui lui avait permis d’englober d’autres chemins. Frayer de trop près avec l’Ordre Supérieur vous permettait facilement de reconsidérer votre point de sur les choses en général et le monde lui-même en particulier. Et Charles avait alors compris qu’il lui faudrait un jour faire un choix. Il avait roulé sa bosse assez longtemps pour comprendre qu’il ne pourrait pas rester à l’écart des conflits qui se préparaient dans l’ombre, surtout en tant que mutant. Il avait vu, fait et contribué à éviter nombre de choses horribles pour se contenter de fermer les yeux et de continuer son bout de chemin sans rien devoir à personne d’autre que lui-même. Pour que son lui-même tienne le coup, il savait qu’il devrait un jour choisir de se mettre à disposition d’une cause. Et Vitalie Darshaw semblait être apparue dans sa vie pour lui donner la possibilité de faire ce choix.

Charles avait entendu parlé de tous ces groupes de mutants qui oeuvraient plus ou moins clandestinement pour préserver leurs droits, et nombres d’eux ne rechignaient pas à faire dans l’action musclée. Un des seuls amis de Charlie, Zack Solansky, avait plusieurs fois évoqué ce genre de groupuscules, terroristes pour certains, mercenaires pour d’autres et héros de la liberté pour les derniers. Withmore n’avait jamais eu beaucoup de considération pour de telles organisations ; qu’elles fassent ce qu’elles veulent, ça ne le concernait pas après tout. Mais cela faisait un moment que Charlie avait réalisé que le temps où il pouvait livrer une mallette à son destinataire sans même se poser la question sur son contenu était révolu. Et après ce qu’il avait vu, après Joseph et après avoir côtoyé une organisation comme l’Ordre, le mercenaire savait qu’il ne pourrait plus continuer à ne pas se préoccuper de l’ensemble. Des évènements se mettaient en branle, et il se devait d’y participer.

Et Charles Withmore avait envie de passer à autre chose. Et l’opportunité que lui présentait Darshaw était peut-être ce qu’il attendait. Dire qu’il n’aurait pas de peine à renoncer à une vie de liberté totale aurait été mentir, mais Charlie avait toujours agi à l’instinct, et son instinct lui soufflait de sauter sur l’occasion. Et puis, ça ne coûtait rien de tenter le coup, non ? D’en savoir plus… Une sorte de mercenaire à emploi longue durée. Et il aimait bien le patron ; ç’aurait été dommage de ne pas la découvrir d’avantage. Par contre, il se demandait encore comment une femme aussi jeune, pouvait paraître aussi forte, aussi expérimentée, comme si ce qu’elle avait vécu ne tenait pas dans le peu d’années qu’elle avait eu jusqu’ici à disposition. Comment s’était-elle retrouvée à la tête d’un groupe de combat mutant ? Ca, c’était une question que Charlie se ferait un plaisir de lui poser…ça et plein d’autres choses follement amusantes et ludiques mais qui nécessitaient hélas toutes plus d’une minute.

On aurait pu croire que toute cette réflexion avait poussé Charlie à prendre son temps pour répondre à la belle, mais il n’en fut rien ; cela faisait deux ans que ces questions mûrissaient dans son esprit, et il n’était pas du genre à peser le pour et le contre. Laisse l’instinct de la bête choisir ; elle savait s’y prendre mieux que les hommes. C’est pourquoi il ne lui fallut que le temps de lever un sourcil faussement réfléchi, de passer une mains sur son menton mal rasé et d’afficher un éclatant sourire tout en jetant un nouveau coup d’œil dans le décolleté de sa nouvelle patronne pour sceller un nouveau chapitre de son destin :

« Il y a une paye, et si elle est ne serait-ce qu’à moitié aussi fournie que la patronne, ça me va. »

Et puis, quelque chose lui disait qu’il avait pris sa décision depuis longtemps ; Vitalie n’avait été que le dernier ressort qui mettrait la machine en branle : Charles Withmore prêt à se mettre au service d’une cause supérieure. Si Zack savait ça, il en aurait bien ri. Il toisa son nouvel employeur, sans se départir de son air désabusé ; employé ou pas pour une cause, Charlie restait Charlie, et le resterait sans doute jusqu’à la mission qui lui serait fatale ; après tout, Withmore ne se voyait pas mourir de vieillesse, quelle horreur !

En tout cas, il n’eut pas besoin d’en dire plus ; Vitalie et lui s’étaient compris, et elle était du genre à agir sans perdre de temps en vaines paroles et autres salamalecs. Décidemment, cette femme lui plaisait de plus en plus ! Elle sauta sur la moto, l’invitant à venir la rejoindre :

« C’est vous qui conduisez patron ? Va falloir que je m’accroche alors. »

Souriant, Charlie joignit le geste et la parole et s’assit derrière la rebelle, ne se faisant pas prier pour passer ses bras puissants autour de son corps pour s’assurer. Il aurait parié que c’était bien loin de la déranger, de toute façon. Se pressant un peu plus contre le dos de la demoiselle, il pencha son visage par-dessus son épaule, de manière à lui souffler dans le cou lorsqu’il parlait de sa voix rauque :

« Je sens qu’on va vivre quantités de choses palpitantes...et très intéressantes... »

Puis il sourit de plus belle lorsque la belle mit les gaz, et la moto s’élança sur les routes helvétiques dans un rugissement qui ne pouvait présager que d’un avenir des plus…explosif.

Et ça, c’était ce que Charlie Withmore avait toujours été.



[Vala vala, end du topic ! Le membre du MIL nouveau est arrivé ! XD Merci à toi pour ce sujet, j’ai vraiment pris énormément de plaisir à rp en ta compagnie, et ce depuis le début ! ^__^ A tout bientôt dans les sous-sol du MIL, cheffe ! Wink]
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