Bureau du psychologue

Invité

Ça n'allait pas très fort, ces temps-ci... La jeune scientifique se sentait tellement accablée d'ennuis qu'elle avait fini par envoyer un mail au psy du complexe pour prendre rendez-vous, et se lâcher un peu. C'était la première fois qu'elle le voyait, n'allant que très rarement autre part que dans son laboratoire ou son appartement. Elle frappa si timidement à la porte qu'un maigre claquement traversa la cloison de bois; de longs instants après que le psy et sa voix pleine d'entrain lui aient demandé d'entrer, Nyd ouvrit la porte et se glissa dans la pièce d'un mouvement peu convaincu.

S'enfonçant dans un gros fauteuil noir, son regard fuyant glissant sur la plupart des objets de la pièce, Drakan articula d'un ton inaudible:

"Drakan, Nyd, j'avais pris rendez-vous..."

Ce n'est pas qu'il semblait méchant, cet homme au regard doux et plutôt placide, mais parler de soi pendant une heure n'était pas une activité qui parlait franchement à la vice-directrice. Enfin, si ça pouvait lui éviter de couler encore un peu sa carrière, il fallait bien mettre ses habitudes introverties de côtés, songea-t-elle...

Invité

[PNJ incarné: Nicholas Vitrocasky]

Un boulot peu prenant, c'est pasmal. Faites psy. Y'a un cliant toutes les 36 du mois, mais quand il en vient un, il faut le choyer. Là, la vice-directrice avait pris rendez-vous. Il fallait donc y faire très attention sous peine de devoir proposer ses services à quelqu'un d'autre. Dommage, le bureau est si joli: un bureau en métal gris, une armoire en métal gris, une commode en métal gris, trois chaises en métal gris, une banquette en métal gris (recouverte d'une horrible toile bleue-verte) et un portemanteau (non, en chène)...

-Nok nok nok-

Oulà. Elle etait soit crevée, soit agonisante, soit completement abbatue. Un cas difficile s'il en est, en tout cas...

-Oui entrez !

Sa voix à son plein saurait la remettre d'aplomb, au moins un peu plus que pour le moment.

-Drakan, Nyd, j'avais pris rendez-vous...

Ah oui, complement abbatue, ca saute aux yeux... Bon alors, primo, la mettre en confiance. Le sourire est la clef du problème. Ensuite, savoir ce qui l'amène.

-Oui, c'est exact, je vous attendait, madame. Prenez place, et et exliquez moi ce qui vous amène.

Invité

Deux choix: garder son calme et trouver un moyen de parler, ou se lever tranquillement, psui s'enfuir en courant. L'un des deux aiderait à nuire à sa réputation, et c'était probablement la seconde.

Il fallait donc garder son calme et parler. Dur dur. Nyd soupira, inspira l'air climatisé un grand coup, et lâcha d'une traite:

"Plus rien de va... ma vie sentimentale est une ruine en ruines, j'ai fait une énoooorme boulette commerciale, et Lorrington n'est même pas au courant... et avec ça, je n'avance plus dans mes recherches, c'est une catastrophe, une catastrophe..."

C'étaient sorti, les trois problèmes majeurs étaient là, posés sur la table. Il suffisait d'espérer qu'il n'appellerait pas Lorrington pour la dénnoncer, qu'il ne la prendrait pas pour une folle - il y avait pourtant des chances, Nyd en était persuadée. Tendue comme une corde de harpe sur son fauteuil, de jolies valises brunâtres sous une paire d'yeux pas démaquillés, une chemise tâchée d'eau de javel, Drakan n'était pas vraiment sous son meilleur jour. Elle fixa un stylo gris posé sur le bureau, trop persuadée de ne pas être encouragée par le regard de Vitrocasky, bidouillant encore sa bague histoire de se calmer.

Invité

[PNJ incarné: Nicholas Vitrocasky]

Ah. Tout était posé, et en effet, c'est pas mirobolant. Surtout de la part de la vise-directrice. Vie sentimentale, vie professionnelle, vie relationelle, tout était touché. Bon. Alors, le meilleur moyen est de la faire parler. Et puis le secret professionnel lui obligeait à garder ca pour lui, heureusement pour elle. Cette femme n'était pas folle, sinon elle ne serait pas à ce poste. Et bien, un cas difficile, pour sur, mais pas ininterressant...

-Ah, en effet. Et bien, vous etes là pour que je vous aide à regler ces soucis, non ? Alors, racontez moi vos problemes sentimentaux, que je puisse vous aider...

Le système est simple, on fait étape par étape, on commence par le plus dur psychologiquement: le coeur, puis on poursuit par les problèmes au niveau du job... Ca parait simple, mais en fait, ca serait très long. L'un est juste psychologique, l'autre a des répercussions sur la boite dans laquelle il bosse, dans laquelle il des comptes à rendre, donc obligatoire à pallier. Mais conscience professionnelle oblige, il fallait tout traiter.

Invité

La vie sentimentale? Il fallait commencer par le plus dur, en plus... c'était bien sa veine... Elle jeta son regard perdu par la fenêtre, histoire de changer de vue. Des immeubles, des immeubles, des immeubles... ce que ça devait être morne et monotone, de bosser ici. Ah oui, moi aussi je suis employée là, c'est vrai, se reprit-elle. Nyd posa dans l'air, mot par mot, avec une lenteur qui témoignait de sa gêne:

"Biiin.... c'est Lorrington qui me pose problème."

Puis, pour contraster, la vice-directrice lança à toute vitesse:

"Il m'a offert une rose, et déclaré un pseudo-amour-fou, et puis il m'a embrassée - certes, j'ai pas détesté, mais bon-, et puis depuis, je suis aussi important qu'un... qu'un aspirateur à ses yeux, c'est tellement injuste, je me sens rejettée comme une loque - mais qu'est-ce que j'ai fait, quoi? - et puis j'ai envie de l'étrangler à chaque fois que je le vois - vous savez, les faux espoirs, la désillusion, et tout, ça fout les boules! - et puis je m'en veux parce que je lui en veux et parce que j'ai couru après des chimères, et puis je suis trop sensible, c'est invivable."

Drakan baissa le regard en laissant échapper un gros soupir. Quelle idiote elle faisait... Quoique, à la reflexion, ça faisait pas de mal - elle n'avait certes pas mentionné son envie d'arracher ses yeux à Scott avec une petite cuillère, mais ça ne lui avait pas semblé nécessaire. Le principal était dit.

Invité

[PNJ incarné: Nicholas Vitrocasky]

Non, non non ! Mon dieu, voilà que Nicholas devrait faire le lien entre la vice-directrice et le directeur en titre... Ca allait etre de la tarte... M'enfin. Un défi est un défi...

-Ah en effet. Ca parait en effet trèèès... invivable.

Bon, alors, la calmer, la rassurer, lui trouver une solution. Ca allait être de la tarte, tiens. Même une jolie tarte, oui... Bon alors, idée, Nik ?
En plus, vie sentimentale mélangée à la vie relationnelle et à la vie professionnelle, c'est le cas le plus dur...

-Bon. En effet, c'est pas mirobolant. Et je dois vous avouer qu'il n'y a pas 36 solutions...

Il prit une longue inspiration, et griffonna un truc sur sa feuille.

-Il va vous falloir trouver un moyen de l'oublier. De vous trouver un autre point d'ancrage que l'Arobase. A ce que je vois, l'Arobase commence à vous énerver, et ca va devenir réciproque avec votre erreur commerciale.Je ne vous dit pas de démissionner, mais il va falloir être forte, c'est sur.

Invité

"...moyen de l'oublier... point d'ancrage.... l'Arobase commence à vous énerver... réciproque... erreur commerciale.... démissionner... être forte...

... Des tas de mots de trop qui s'insinuaient dans l'esprit de la vice-directrice. D'ailleurs, ses insctincts de boss revinrent derechef: elle posa ses mains joints sur le bureau, approchant son fauteuil, et fixa d'un regard noir le psy et ses "Pas 36 solutions" à la noix.

"Vous êtes en train de me dire que vous avez compris quels calmants me préscrire? Parce que je vous signale qu'une partie de votre salaire se base sur la façon que vous adopterez pour m'aider à régler mes embrouilles. Ça devient lassant, d' entendre dire que, oui, en effet, c'est invivable et qu'il n'y a pas des tas de solutions - je m'en contre-fiche. Je suis au courant qu'il va falloir l'oublier, éviter de l'insulter en public, de trouver d'autres motivations ici, je vous remercie de me l'avoir répété.

Mais maintenant, je veux du concret."

Exédée de déballer sa vie devant un gus qui hochait la tête sans rien dire de pragmatique, Nyd s'enfonça de nouveau dans son fauteuil, ne quittant plus Vitrocasky des yeux. Ça allait bien deux minutes, ce petit jeu, mais s'il ne pouvait rien faire d'autre, il pourrait compter sur elle pour perdre son job d'ici une ou deux semaines.

Invité

[PNJ incarné: Nicholas Vitrocasky]

Aha ! Elle commençait deja à devenir plus réactive. Tant mieux. un peu trop réactive, même. M'enfin bon...

-Madame, je ne suis pas médecin, je suis psy. Je suis là pour aider votre mental. Je suis là pour vous donner des conseils. Je suis là pour vous tracer une voie, libre à vous de la suivre.

Il s'affala dans son siège avec un large sourire.

-Mais si j'en crois cette réaction fulgurante... vous n'avez pas besoin de moi. Dans un cas comme celui-là, seul compte la volonté. Or vous venez de me montrer bien plus d'ardeur dans vos paroles que ce que j'aurais imaginé en vous voyant entrer.

Il croisa les doigts et regarda sa "patiente" dans les yeux.

-Alors les rôles sont inversés. Qu'attendez vous de moi, exactement ?

Invité

Mais... qu'est-ce qu'il lui prend, à ce psy, il est brage ou quoi? Voilà qu'il se met en position d'inférieur, maintenant...

"Hé, non, on échange pas les rôles. J'ai pas besoin de quelqu'un pour compatir comme vous le faites. J'ai besoin qu'on me dise clairement ce qu'il faut que je fasse pour me dépatouiller de ce qui me gêne. J'ai besoin de solutions. Et qu'on me secoue un grand coup, aussi... je suis restée immobile trop longtemps, à la fois coincée sur une chaise de labo et l'esprit fixé sur un chromosome... Il me faut du changement, voyez-vous, et je compte sur vous pour comprendre de quoi j'ai besoin. Moi, j'en ai aucune idée. Voilà."

Nyd eut un rire nerveux, se tassant un peu plus dans le fond de son fauteuil. Il n'était pas si désagréable, même s'il était assez empoté, pour un "grand psy du coin"... Il ferait sûrement l'affaire, ce n'était pas un homme bête. Drakan se risqua même à lui adresser un sourire timide mais plein d'espoir.

Invité

[PNJ incarné: Nicholas Vitrocasky]

Evidemment, la patiente étant aussi jolie qu'entétée, on était pas arrivés. M'enfin. Il fallait definir des objectifs clairs pour cette scientifiques ou bien on était pas arrivés. Ou alors elle s'enerverait, le renverrait, ferait planter la boite avant de se suicider par pendaison. Même si cela reste l'hypothèse la plus morbide, il ne faut pas l'écarter.

-Vous êtes actuellement dans une phase où vous ne sortez pas, où vous restez bée sur un objectif et où cet état vous fait entrainer boulette sur boulette, vous gène au travail et vous fait voir la vie en noir. Je suppose que votre liaison avec le directeur, si les rumeurs qui circulent sont fondées, n'aident en rien à cela.

Il s'arreta et pointa son bloc-notes avec son crayon de bois. Il regarda sa feuille puis releva la tête avec un sourire satisfait.

-Bougez. Il n'y a pas d'autres solutions. Prenez un congé, liberez vous la tête, voyagez un peu, prenez du bon temps et libérez vous. A votre retour, vous serez plus détendue et donc plus à même de faire votre boulot.

Invité

"Les rumeurs?!"

Un instant se figea sur son visage une expression d'étonnement, d'effroi et d'incompréhension. Puis le visage froid et serein réapparut.

"Je vois pas comment des rumeurs à ce propos on pu se répandre... à moins que les caméras ne parlent.. m'enfin. Pour ce qui est de partir, euh... J'ai nulle part où aller. Pas de famille, pas d'amis ailleurs qu'ici... Je ne suis nullement tentée par une agence de voyage... c'est vraiment ce qu'il me faut? Et puis, ça ferait pas un peu une disparition à l'anglaise? Partir en voyage, comme ça, d'un coup... Si Lorrington apprend ma bourde entre-temps, je fais quoi, moi? Parce que vous en savez rien, de cette boulette. "

Elle soupira, de grosses larmes au fond de son regard désespéré.

"J'ai coulé l'Arobaaase..."

Crac. Nyd fondit littéralement en larmes sur place, le visage enfoui dans une paire de main tremblantes.

Invité

[PNJ incarné: Nicholas Vitrocasky]

-Oui madame. Je suis franc avec vous, mais rien de méchant ne circule. A part que vous seriez très apprécié de M. Lorrington.

Elle se calma, puis fondit en larmes dans un sanglot horrible. La pauvre venait de faire une grosse bourde commerciale, à priori, à un point difficilement imaginable. Elle s'était calmé mais avait littéralement plongé en larmes. Allons, un peu de tenue, que diable.

-J'en doute. Excusez moi, mais certains points me permettent de dire que l'@robase a encore du chemin à parcourir et que votre job n'est pas aussi en danger que ca, avait-il dit. Monsieur Lorrington vous porte dans son coeur et a deja essuyé deux attaques terroristes et trois attaques politiques par le Japon, la Corée et les Etats-Unis. Est-ce aussi grave que ca, ou vous pensez relativiser votre acte ?

Invité

"Il m'aprécie et me porte dans son coeur... Voyez-vous cela... Je ne suis plus une gamine, maintenant. Il n'est pas nécessaire de me raconter des contes de fées, je n'y crois plus... Nous n'avons pas communiqué depuis.. depuis..."

Depuis combien de temps, déjà? Drakan n'en avait aucune idée. Longtemps, sans doute... Nyd essuya ses larmes d'un revers de manche, sans pour autant réussir à cesser de sangloter.

*Une vraie gosse... La honte...*

Elle détourna le regard et fixa la fenêtre, dévorant un gros soupir de désespoir.

"Pour en revenir à cette bourde... j'ai simplement mis le Secrétaire Général de l'ONU en rogne parce que j'ai mal négocié. Il voulait une armée de clones à prix coûtant, voyez-vous, à prix coûtant! Et moi, comme une imbécile, j'ai tellement paniqué que je l'ai menacé. Il m'a pas faite arrêter, mais il aurait pu, ah, ça... à tous les coups, il va faire pire, maintenant. Vous avez pire, dans la série des âneries de première?"

Invité

[PNJ incarné: Nicholas Vitrocasky]

Seulement l'ONU ? Boah, c'est pas très puissant comme organisation, l'ONU. David Lorrington avait essuyé plusieurs quiproquos avec Tatsukaya-dono, empereur nippon. Mais Scott serait-il aussi influent ?

"Madame. Calmez vous. Monsieur Lorrington saura comprendre ce qu'il s'est passé et saura arranger cela."

Mais le vrai problème n'était pas là. Nyd avait besoin de repère, cela s'imposait. Scott... ou un autre.

"Madame. Avez vous des rapports avec d'autres personnes du complexe qui serait moins houleuses qu'avec le directeur ?"

Invité

Des rapports avec d'autres êtres humains? Ça voulait donc dire que les clones réduits à l'état de légumes, cellules vivantes et autres bactéries en tous genres ne comptaient pas? Tout cela ne laissait que peu de choix...

"Eh bien... Il y a le docteur Henry, qui est un vieil ami. Mais depuis qu'il est ici, on ne ss'adresse plus la parole... ses recherches l'absorbent, et Scott le tient en haleine. Il y a Shneider, qui n'est pas quelqu'un de désagréable, mais bon... On ne peut pas considérer que je le connais. Boltzer, aussi... mais je ne préfère pas le compter. Il est trop gentil pour que l'impressions soit réaliste..."

Elle soupira. Pas grand monde, en clair. Voilà qu'elle allait passer pour la petite fille seule et abandonnée parmi une horde de loups affamés, maintenant... il ne manquait plus que ça.

Invité

[PNJ incarné: Nicholas Vitrocasky]

Elle enoncait trois noms et les retirait tout de suite. Petite fille toute seule cherche une route. C'est fou comme elle donne l'impression de ne pas être à sa place. A croire qu'on l'a forcée à venir ici.
Encore un matin, du pire ou du mieux... Un truc à vous mettre le feu. C'est clair, ca donnait pas envie de l'approcher la facon dont elle parle. Victime constante, on dirait qu'elle s'enferme dans son rôle. Et que lui dire ? "Madame, vous êtes conne ou vous le faites exprès ?" Non, c'est un coup à se faire virer, ca.
Non, il fallait y aller par étape. Lui redonner gout du boulot faisait partie de ses obligations.

"Pas grand monde, c'est vrai. Mais dans ce cas, je ne sais pas, trouvez vous un compagnon à quatres pattes. Ca vous remontera le moral, j'en suis sur."

Maintenant, il était à parier qu'elle se voyait vieille fille dans une maison avec 13 chats et un gros bordel chez elle. Et peut-on lui en vouloir ? De voir la vie en noir ? Pas tellement.

Invité

"Un compagnon à quattre pattes? Comme un chat, par exemple?"

La vice-Directrice n'était pas sûre d'avoir tout saisi. Une de ces bestioles qui miaule, a toujours faim, fait du bruit à trois heures du matin, fait ses griffes sur le tapis ou les rideaux, rapporte des souris éventrées jusque sur l'oreiller? Et cette chose était sensée lui remonter le moral?

"Euuh... j'ai dû lire quelque part que les ronronements ralentissent le rythme cardiaque, mais de là à dire que ça "remonte le moral"... Vous êtes sûr de ça? Et puis j'imagine mal un chat arranger mon énorme boulette commerciale, ou encore le chaos qui me sert de relation avec Scott... Peut-être qu'il faut que je démissionne, en fait."

Un lueur d'horreur s'alluma dans ses yeux; c'est que Nyd, mis à part l'Arobase, n'avait rien, rien du tout. Pourtant c'était à peu près la seule chose qui faisait office d'idée de bon sens. De quoi se pendre le soir suivant...

"Bon, en fait, je me vois mal démissionner. Mais qu'est-ce que j'ai d'autre à faire, hein? Je n'arrive même plus à me concentrer sur mes recherches avec tout ça, je ne vais quand même pas rester payée à ne rien faire? Je pourrais aussi faire balayeuse..."

C'était désespérant. Ce psy qui croyait résoudre toute une vie avec une boule de poil n'avait strictement rien réglé, et ça faisait déjà un moment qu'elle était là. Drakan se sentit soudainement atrocement coincée entre enfer et enfer. Elle leva les yeux au ciel en soupirant de lassitude et de désespoir.

"Avouez que pour le coup, vous êtes tombé sur un cas désespéré."

Invité

"Il n'y a pas de cas deséspéré. Il n'y a que des personnes qui se croient entérées avant d'être attaquées."
Décidément, cette patiente allait être plus coriace que tout ce qu'il avait eu. Le coup du balayeur était pas mal, au moins, comme ca, elle arreterait de lui casser les c***lles ! Mais bon, elle le payait pour la sortir de là, alors il fallait qu'il bosse.

"En revanche, votre cas est complexe"

C'est sur, son cas était entre deux A: Attention et Annihilation.(1) Il fallait donc la faire "basculer" du bon coté à moins d'en faire une paranoïaque surmenée délaissée qui enchaine bourde sur bourde et qui devient incapable de se concentrer. Faut avouer qu'on est plus très loin de ca...

"En revanche, je vous le dit si vous ne l'aviez pas compris, si VOUS n'y mettez pas du vôtre, je ne sers à rien. On peut amener un cheval à l'abreuvoir mais pas l'obliger à boire."

Il apparaissait clair qu'une guérison totale ne serait possible que par une démission. Ici, la vice-directrice était sous tension, sous influence du directeur et sous pression du groupe.
De plus, l'idée d'un compagnon n'était pas une idée en l'air.

"Pour en revenir à un compagnon à poils. Le but n'est pas qu'il agisse en Superman et répare vos erreurs. Le but est qu'il vous permette de décompresser après le travail, d'avoir une sorte de famille qui est l'une des moins chiantes au monde (à part manger et dormir, les chiens et chats sont très peu demandeurs...) et donc avoir un aute point d'ancrage. Si tout ceci se passe bien, votre situation, et bien vous la résoudrez plus facilement."

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(1) Sisi... Le "K" de Drakan est entre deux "A"...

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