Sitôt rentré des courses en compagnie de Jack et de son nouveau tank, Logan avait filé à l'atelier qui constituait son antre, ses récents achats dans les pattes. Vous vous doutiez bien qu'un achat de bricolage, avec lui, n'attendait pas des jours avant d'être tripoté! C'est comme les beaux carénages d'une demoiselle, Logan a toujours besoin d'y toucher, rapidement (pour savoir si la marchandise est de qualité, bien entendu!).
Et donc, alors que l'horloge de l'ordinateur de travail indiquait 16h et des brouettes, Spyke s'attela à déballer ses nouveaux joujoux. Il posa sur l'établi les différentes parties composant le DKL: les 3 capteurs/émetteurs, l'unité réceptrice, et la dizaine d'émetteurs de balise GPS.
Concernant ce fameux système nommé de façon si barbare, il s'agit, simplement, d'une sorte de GPS géant, qui permet de repérer des personnes, et de les positionner sur une sorte d'écran radar. Alors, voila pourquoi Logan avait demandé la permission à Vitalie de l'acquérir: imaginez l'efficacité tactique de cet outil lors des futures missions! Plus la peine d'avancer en zone inconnue, le DKL vous indique à l'avance la position des ennemis ET des alliés, grâce à son ingénieux système basé sur la reconnaissance des signatures électromagnétiques du cœur humain.
Beaucoup l'ignorent en effet, mais le cœur de chaque individu émet une faible impulsion électromagnétique, au moment des battements. Et cette impulsion est unique, propre à chaque individu. C'est ce qui permet au DKL de reconnaître des personnes, car il identifie et reconnait leur signature électromagnétique.
En bref, un sacré nom de dieu de putain d'outil pour les missions d'assaut, pour diriger des équipes séparées de soldats en les guidant face à l'ennemi.
Logan s'installa sur son tabouret de travail, et commença par vérifier les batteries des 3 balises émettrices. Comme il s'y était attendu, l'engin datant d'un sacré bail, c'était des vieilles batteries au lithium des années 2000, un bon rendement pour l'époque, mais complètement dépassé aujourd'hui. Tout de suite, il les remplaça par des batteries DED, le nouveau truc à la mode pour renouveler infiniment une énergie.
Puis, test rapide on/off: ça marche, donc on passe à la suite.
La suite, c'est la belle unité réceptrice, un boîtier de 1.7kg fort peu pratique en déplacement. Rien qu'en virant la batterie pour une alim' fantôme via usb 9.0, et en remplaçant le boîtier d'alu' par un autre un fibre de carbone, le poids de la bête descendit à 900 grammes. Voila qui est plus pratique pour trimballer ça en mission!
Test on/off avec une connexion sur l'usb du pc: ça marche, donc tout roule.
Tout ça, c'était de la mise en bouche pour Spyke, du bricolage à la mord moi le nœud qu'un débutant aurait su faire, avec un peu plus de temps toutefois. Là où ça se corsait, c'était maintenant qu'il fallait effectuer l'étalonnage de l'appareil, ce qui signifie qu'il faut que les mesures (en particulier de distance) prises par les balises émettrices correspondent bien aux mesures qu'indiquera la balise réceptrice sur l'écran de l'ordinateur. Ça a l'air simple, vu comme ça, mais dans la réalité, ça devient vite prise de tête, mais comme dit Logan: 'on verra bien!'.
Dans la pratique, donc: Logan posa une première balise dans un coin de l'atelier, puis à l'aide d'un mètre, posa une seconde balise à exactement 1 mètre de l'autre. Ça, c'est la mesure réelle.
Puis le technicien brancha l'unité réceptrice à son ordinateur, via l'usb (décidément, un rajout bien pratique!), et ouvrit le logiciel de géolocalisation qu'il avait décidé d'utiliser. Après avoir indiqué la source des données (c'est à dire: la balise réceptrice) dans le champ adéquat, une première carte s'afficha à l'écran: vous savez, ces espèces de quadrillages verts sur fond noir! Bin voila.
Dans le cas présent, donc, Logan vérifia la distance que lui indiquait la map, entre les deux unités émettrices. La carte indiquait 11 mètres.
"Et voila, ça commence bien!"En clair, l'étalonnage était loin d'être parfait! Mais pour définir la nature de l'erreur du logiciel, il fallait prendre une autre mesure réelle. Logan éloigna donc les 2 balises de 2 mètres cette fois, et retourna voir ce que lui indiquait la map: 22 mètres.
A partir de ces données, Logan put identifier la nature de l'erreur d'étalonnage, c'est ce que l'on appelle une dérive de sensibilité. En résumé, l'erreur indiquée est due à une modification des données selon un pourcentage toujours identique, a priori. En l'occurrence, l'erreur est ici de 1100%, ce qui signifie que la distance réelle entre les 2 balises est multipliée par 11 par le logiciel. Un petit correctif s'imposait donc!
Comment faire? Non, il ne faut pas rectifier simplement les valeurs indiquées, sinon une distance de 3 mètres indiquerait 33 mètres sur l'ordi', et il faudrait à nouveau corriger manuellement. Pour régler définitivement le problème, on fait comme Logan: on ouvre le petit onglet qui s'appelle 'éditeur de courbe d'étalonnage', on rentre les mesures qu'on a prit plus haut, et voila ce qui s'affiche: une superbe droite qui part en piqué.
C'est quand même beau, la technologie: l'éditeur de courbe avait une petite case, chargée de calculer directement l'équation de la courbe à partir des données entrées en abscisse et ordonnée (rappel de l'équation de courbe: y=ax+b). Il suffit alors de remplacer le coefficient multiplicateur (nommé généralement x dans les exos de maths), ici de 11, par 1. Et là, comme par magie, la courbe se transforme en une superbe bissectrice, ou le point A (1;1), le point B (2;2). Vive les maths!
Ces modifications effectuées, Michael retourna à la map, et eut le plaisir de voir que cette fois-ci, c'était bon, l'écart de 2 mètres était bien indiqué sur l'écran. Petit vérif' rapide, tout de même: il éloigna les 2 balises d'une distance quelconque, alla prendre la mesure de l'ordinateur (3.42 mètres), et s'en retourna vérifier avec son mètre. Bingo!
Il fallait maintenant en refaire autant avec la balise number 3, pas encore utilisée. Le refaire 2 fois même: une fois avec les balises 1 et 3, une autre avec les balises 2 et 3, afin que les écarts de distances soient bien constatés et interprétés entre les 3 engins, de la même manière.
[Suite et fin plus tard ^O^ Merci qui, pour les révisions de math' pendant les vacances? 
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Sujet: Opération Codename: DKL 