[Italie; Firenze] Meet the funny man. (libre)

Invité

Io sono un uomo orgoglioso! [J'suis un homme fier!]
Io sono un perverso! [J'suis un pervers!]
Alessio, è il mio nome; [Alessio, c'est mon nom;]
E le donne, è la mia passione! [Et les femmes, c'est ma passion!]

Non seulement notre emmerdeur de service est un exquis chanteur - de par sa voix onctueuse et sensuelle - mais il a aussi le don de poète. Notez son riche vocabulaire, sa facilité à créer des rimes dans sa langue maternelle et la particularité du rythme. Vraiment, ça donne un résultat fantastique. Et justement, ce résultat ne semblait pas plaire à tout le monde. Les gens lui décochaient des regards mauvais et s'autorisaient même à lui lancer une insulte bien placée. Mais avec un orgueil en fer forgé comme le sien, les cris et les mots du coeur, il les balayait du revers de la main.
Cette journée-là, le soleil brillait timidement, tantôt caché par des nuages, tantôt pas caché du tout. L'air sentait bon la pasta fraîche et la pizza d'oncle Georgio; des odeurs comme en trouvaient pas ailleurs. Ça, mes amis, c'est l'Italie. Ou plus précisément, c'est Firenze, l'une des villes les plus populaires du pays. Les ruelles étroites étaient sombres et bondées de monde, tandis que les rues larges étaient grouillantes de véhicules et de mobylettes.
Quelques dizaines de piétons se partageaient les minces trottoirs de ciments, évitant à grand peine les quelques kiosques qui se dressaient de-ci, de-là.

Pour ça part, Alessio était accoudé contre le rebord d'une petite muraille. Le regard dirigé vers l'autre rive, là où s'établissait encore Florence, il chantonnait joyeusement sa chanson. Un peu comme un disque qui répétait la même musique éternellement. Mais lui, il ne faisait que s'attirer les foudres passagères des autres membres de la communauté italienne. Les touristes, eux, le trouvaient drôle et allaient même jusqu'à le prendre en photo.
Ça allait être du joli...Surtout qu'aucun de ces visiteurs ne se gêneraient pour montrer sa tronche à leur famille, amis ou collègues de bureau. Qui sait s'ils ne mettraient pas cela sur Internet.
Nan, mais, vous imaginez? Non? Eh ben, Alex' lui, voyait clairement la scène.

" Alors ce voyage, c'était comment? "

" Magnifique! On a visité, Rome, Vérone, Venise. Même Murano! Et tu sais pas quoi? "

" Quoi? Raconte! Raconte! "

" Eh bien, à Florence, on a pris en photo un mec qui se la coulait douce en chantant des chansons romantiques. "

" Noooon! T'es sérieuse? "

" Très sérieuse! "

" J'peux voir? "

" Bien sûr! Tiens! "

La scène typique de ces touristes...Bandes de pigeons en liberté, oui. Aussi envahissant que ceux la Piazza San Marco. Vous leur tendez la main (ou vous leur adressez la parole) et ils se jettent sur vous, comme si vous aviez du pain frais. Ils vous piquent ensuite l'esprit avec des questions pas possibles, allant des plus stupides au plus impensables. Et en plus, ces pigeons-touristes ne vous tapent pas simplement sur le système, nan. Ils vous font carrément ch*er. Mais bon, c'est une routine qui ne s'arrêtera jamais. Un peu comme un cercle vicieux. Remarquez que ce ne sera jamais un triangle ou un carré vicieux. Toujours un cercle. Parce que le cercle, c'est continu. Ça n'a pas de coin, pas d'arrêt.
Mais, ça aurait pu être pire. Tout peut-être pire.

Donc, toujours accoudé au bord de la muraille de pierre et de béton, notre séducteur se laissait faire, mimant le désintérêt le plus profond. Puis, au bout d'un moment, il finit par changer de place. Ses mains s'enfoncèrent dans les poches avant de son pantalon de cuir noir et il donna un coup de tête pour chasser ses cheveux de son visage.
Prochaine direction; le marché aux femmes. Je veux dire...Le Ponte Vecchio, l'endroit où les demoiselles aimaient traîner, contemplant avec la plus grande fascination les centaines de milliers de bijoux en or, rayonnant comme des métaux divins, derrière leurs vitrines.
Ses pas le firent tourner vers la droite; l'emmenant directement à l'entrée du pont. La foule était massive et les jolies dames...Oula. Elles n'étaient pas aussi rare qu'un diamant. Une bonne chose.

Un bruit le dérangea toutefois, cela de son téléphone portable. Pas facile de passer inaperçu quand votre sonnerie est celle de la Macarena. Angel poussa un soupir bruyant, montrant évidement son agacement à qui voulait le savoir. Sa main droite quitta son emplacement pour se guider vers sa veste, plongea dans la poche gauche, farfouilla pendant un bon moment - tiens, il lui restait encore quelques Euros et un paquet de chewing gum...- et elle parvint à extraire le téléphone. Il décrocha en vitesse et porta l'appareil à son oreille.

" Ciao! Chi è? " [Salut! C'est qui?]

" È Francesco. Sa che che fa due volte che io ho tentato di chiamarLa? " [C'est Francesco. Tu sais que ça fait deux fois que j'essaye de t'appeler?]

" Ah il merde! Spiacente. Io ero un poco occupato..." [Ah m*rde! Désolé. J'étais un peu occupé...]

Occupé à regarder la ville et à chantonner du n'importe quoi serait plus exacte, mon petit Alessio. Mais n'ayant pas envie de parler éternellement, même s'il s'agissait de son meilleur ami qui était au bout du fil, Aless' alla droit au but.

" Perché mi chiama? " [Pourquoi m'appelles-tu?]

" Perché io ho il nuovo per Lei e che quello rischierebbe di interessarLa." [Parce que j'ai du nouveau pour toi et que ça risquerait de t'intéresser.]

" Io l'ascolto..." [Je t'écoute...]

" Ehi bene, io so una ragazza che conosce una ragazza che conosce l'amico del cugino della matrigna di Marcella Toralino e quello può, apparentemente, sia interessato per incontrarLa. " [Eh bien, je connais une fille, qui connaît une fille, qui connaît l'amie du cousin de la belle-mère de Marcella Toralino et qui serait, apparemment, intéressée à te rencontrer. ]

" Che fonte di informazioni insolite e precise! " [Quelle source d'information exceptionnelle et précise!]

" La dica nulla circa, Alessio. È interessato o non? " [Tais-toi, Alessio. Tu es intéressé ou pas?]

" Io sono chi prende. " [Je suis preneur.]

Et la conversation continua d'aller bon train, alors que l'Italien se traversait tranquillement le pond aux mille et une merveilles dorées. Pour une fois que son attention était fixée sur autre chose que la gente féminine...

"Nyaha!! Victoireeeeee!!!!"

S'écria Blue, tandis qu'elle sortait d'un grand magasin, les bras chargés de sac de vêtements. Sa joie venait du fait qu'elle avait presque dû se battre pour obtenir ce si joli bustier, designé par un grand couturier italien, et bien sûr, il n'en restait qu'un seul, à sa taille, et elles étaient 5 à le vouloir!

Derrière miss Devil, les 4 perdantes de la joute de friperie sortaient à leur tour du magasin, avec un regard médisant pour la rouquine. A leur vue, elle ne manqua pas d'en rajouter un peu plus, leur tendant un fier majeur en tirant la langue, puis en ajoutant:

"Mouahaha!!! Looseuses!! C'est moi la boss du shopping, allez vous rhabiller!!!"

Leur cria-t'elle dans sa langue natale, autrement dit: l'anglais. Même que il y en avait parmi ces pintades qui avaient compris, et bien tant mieux!

Blue était très fière d'elle! Et pour cause, ses vacances en Italie se passaient on ne peut plus bien! Entre les journées shopping comme celle-ci, les petits restaurants tous les soirs, le luxe de son hôtel, non vraiment: tout allait bien dans le meilleur des mondes! Et puis l'Italie, c'est très joli, il y a des jolis garçons presque partout, bref.. Que du bonheur!!
La demoiselle n'était cependant en vacances que parce qu'elle n'avait pas rencontré de Mutant jusqu'à maintenant. Et d'un sens, c'était très bien comme ça, puisqu'au moins, elle pouvait profiter à fond de ses journées!

Après cette lutte acharnée à coups de sacs de vêtements, Blue était tout de même un peu fatiguée et elle avait chaud. Aussi, elle décida d'aller s'asseoir sur un banc, près d'un grand pont, visiblement haut lieu touristique de la ville à en juger par le nombre de touristes prenant des photos de l'édifice. Bah, si ça leur plait... Blue quant à elle, constata que sa bouffée de chaleur était probablement dû au fait qu'elle portait un bustier un peu trop serré, et surtout un peu trop épais pour la saison. Enfin, on n'était qu'en mars, mais il faisait tout de même très chaud ici... Quelle idée de prendre des vêtements pareils avec cette chaleur, elle vous le demande!
Bref, toujours est-il que la journée était tout juste entamée, et que miss Blue ne pourrait pas continuer à magasiner dans ces conditions. Nonon, il fallait absolument qu'elle enlève ça, et qu'elle mette, par exemple, le joli débardeur léger qu'elle avait acheté dans un autre magasin. Ça, c'était une riche idée!

Sauf que, problème... Pour enlever un bustier, il faut un coup de main, à cause de la ficelle dans le dos, qui maintiens tout l'attirail en place. Double-zut! Blue devait trouver quelqu'un pour l'y aider, si possible un beau mec!

Ah? N'en serait-ce pas un qui s'en vient par ici? Blue attendit qu'il arrive près d'elle pour se lever de son banc et présenter son dos au garçon:

"Sivouplait!!! Euh... Per favore!! Et euh, comment je peux lui demander ça... Potete ayoutarmi? Tirer la ficelle!!"

Pour aider l'italien, car s'en était probablement un, à comprendre sa demande, miss Devil lui montra le nœud du bustier tout en s'excitant un peu devant lui, faisant mine que l'habit lui gênait. Alors, il comprenait ou quoi?!

Invité

" Buono, poi, dove io sto andando ad incontrarlo? " [Bon, alors, où est-ce que je vais la rencontrer?]

" Normalmente, è al suo albergo." [Normalement, c'est à son hôtel.]

" Suo...? " [Son...?]

Ohhhh! Alessio, la bouche entre-ouverte, son téléphone portable à demi éloigné de son visage, contemplait la créature de rêves qui venait de poser ses fesses - sans aucun doute royalement divines - sur la vulgaire planche de bois franc que constituait le banc. Bon dieu qu'il aurait voulu être ce banc! Il esquissa un sourire idiot, large et qui montrait ses dents blanches à tout ce beau monde. La journée allait de mieux en mieux.
Son champ de vision étant obstrué par une apparition céleste, ses autres capacités mentales pouvaient être qualifiées de complètement bloqués. Son cerveau faisait une paralysie totale; la preuve, Francesco s'époumonait à rappeler son ami à l'ordre. Sans succès d'ailleurs.

" Alessio! Alessio! Al..."

" I'll call you later. " [Je t'appellerais plus tard.]

Il raccrocha avec empressement et fit quelques pas dans la direction de sa charmante victime. Vous avez remarqué? Dans ce genre de situation, il en perd même ses mots et se trompe carrément de langage. C'est pour dire que son copain, qui ne parle pas un gramme d'Anglais, n'a absolument rien saisi.
Toujours souriant, notre prédateur continua d'avancer, pas à pas...
Et un foutu pigeon-touriste lui envoya un flash d'appareil dans les yeux. Pas content du tout, il se frotta les yeux en maugréant et fit un magnifique signe de la main à cet emmerdeur de service. Un four fingered salute si vous préférez...Le tout exécuté avec un fin mouvement du poignet; l'élégance même! C'était à croire que ces visiteurs venus d'ailleurs adoraient les beaux Italiens dans son genre, surtout lorsqu'ils affichaient des expressions à la con...

Bon, il en revint finalement à sa proie et oh! Oh! O-71! BINGO! Elle avait des cheveux blonds tirant sur le roux. Splendide. Une vraie perle rare. Et...Oh! Oh! Oh! Joyeux Noël! Elle venait de se lever et de se jeter sur lui comme une déchaînée. La coquine...
Enfin, elle s'était plutôt placée devant lui, lui offrant son dos comme entrée, suivis du reste pour dessert. Hmmm...

"Sivouplait!!! Euh... Per favore!! Et euh, comment je peux lui demander ça... Potete ayoutarmi? Tirer la ficelle!!"

Il avait parfaitement compris ce qu'elle voulait dire et trouva sa tentative de parler Italien très amusante. Aless' se mit à ricaner et lui offrit une réponse digne de lui, le roi de la drague:

" I'm ready when you want, my dear. " [J'suis prêt quand tu veux, ma chère.]

Et il glissa ses mains sans hésitation vers le noeud et, avec une manipulation que seul un expert aurait pu faire, défit la corde. Francesco pouvait laisser tomber l'idée de rencontrer une dame mystérieuse, car notre Angel pervers venait de trouver encore mieux. Et c'était à portée de main, si je peux dire ça comme ça.

Un bel italien, pour sûr, mais en plus!! Mais en plus il parlait la langue de Shakespeare, alors là c'était le top!! Elle qui avait craint de devoir se ridiculiser en parlant comme une nouille la langue locale, le problème était arrangé! Les deux problèmes en fait, puisque très vite, la jeune fille sentit un relâchement autour de sa poitrine et de sa taille, ce qui signifiait: bustier détaché! Fort bien, elle allait pouvoir se changer!

"Merci bien, Italian Boy!"

Lui dit-elle, en anglais cette fois, avant de se retourner à moitié, tenant son bustier contre sa poitrine, pour ne pas qu'il tombe puisque bien sûr, il était présentement desserré! Sur le visage de la clone, un mince sourire en coin, et des airs de fille intéressée mais farouche; c'est qu'il ne faut pas se donner trop facilement en pâture à ces oiseaux là! Cela amusait follement Blue, il faut dire, de se faire languir auprès d'un garçon... Ok, sauf s'il est ultra-cute, auquel cas elle tombe dans ses bras sur le champ! Ce qui, à ce jour et dans sa courte existence, ne s'était produit qu'une fois... C'est qu'elle est assez exigeante, la miss!

L'air de ne pas trop s'attarder sur son sauveteur, la Mutante fit mine de chercher quelque chose dans l'un de ses (nombreux!) sacs de magasinage,puis en sortit finalement un débardeur noir avec un logo encore difficile à voir du fait de la pliure du vêtement. Se retournant encore pour montrer que son dos au garçon, elle demanda:

"Ne regardes pas..."

Puis, elle enfila le bras droit dans la manche droite du débardeur, tenant de sa main gauche le bustier défait. Enfin, après avoir enfilé l'autre bras, elle lâcha le bustier tout en terminant d'enfiler son successeur. Oui, vous ne rêvez pas, elle s'était bien changée en public, et à moins de 2 mètres d'un garçon qu'elle ne connaissait même pas! En plus, elle n'avait même pas de soutif', et oui on n'en porte pas avec un bon bustier! Alala, il y en avait un qui devait se pourlécher les babines!

Et lorsque la jeune new-yorkaise d'adoption se fût ainsi vêtue, l'italien put remarquer que le logo était dans le dos et qu'il s'agissait d'une inscription en lettres de style gothique, un message disant 'User Unfriendly'... Une provocation? Evidemment, le choix n'était pas tout à fait innocent! Blue se retourna alors, présenta un sourire encadré de joues légèrement rosie. Après avoir rangé son bustier dans l'un des sacs, elle regarda un moment le beau gosse, puis finit par lui tendre une main amicale:

"Moi c'est Blue! Et toi, comment tu t'appelles?"

La jeune miss néo-gothique avait de quoi faire fuir de par son allure vestimentaire excentrique; toutefois, sa politesse, sa joie de vivre et ses airs de jeune fille peu sage avaient au contraire, plutôt tendance à attirer du monde autour d'elle, comme un prêtre à la messe du dimanche attire les bons samaritains.

Invité

C'est alors qu'apparut le Christ.
Vêtu d'une robe noire, maquillé également de noir, il avait un look d'androgyne junkie et l'assumait parfaitement. Le Christ était une femme non fatale.
-JE SUIS LE SAUVEEEEEEEEEEEEUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUR ! cria-t-il alors qu'on l'expulsait d'un bar à thème.
-Et moi, je te fous dehors ! lui répondit le patron.
Les touristes se tournèrent vers ledit sauveur et le prirent en photo. Clic Clac, merci Kodak. Il recula, ébloui, ou plutôt, elle recula, éblouie, de quelques pas en arrière tout en criant à qui voulait l'entendre :
-JE SUIS LE SAUVEUR ! Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui va être répandu pour une multitude !!! JE SUIS LE SAUVEUR !
Et plus le Christ marchait à reculons, plus il avait l'air con. Il gueulait, saoul, une bouteille de pinard à la main.
C'est alors qu'apparut la Vierge Marie.
Elle portait un grand chapeau, comme celui du chapelier fou d'Alice au Pays des merveilles, ainsi qu'une robe rose quasi-transparente et une clé en pendentif, autour du cou.
-ANNA ! ANNA ! hurla-t-elle, toute en détresse.
Le Christ shooté la regarda avec de grands yeux. Il n'avait jamais vu pareille beauté -oui, il avait la mémoire courte- et il continua de reculer. Sa splendeur le repoussait.
-Anna ! Anna ! continua la Sainte, Anna, reviens ici !
-Non, ô divinité ! Je ne puis m'offrir à toi, je ne te mérite pas !
Et il marcha encore. Survint alors le banc.
-Anna, tu vas...
Trop tard. Le Christ avait fait une pirouette fabuleuse. Il était passé par dessus le banc, tel le prestigieux acrobate, et s'était retrouvé assis entre les deux tourtereaux. Il n'avait même pas l'air désolé ; il était totalement abasourdi.
-Où suis-je ? La guerre de Troie n'aura donc pas lieu ?
La Vierge Marie se précipita vers le duo et la dingo. Elle paraissait tout aussi farfelue que le Christ -look le chapeau- mais, contrairement à lui, avait toute sa lucidité.
-Pardon, pardonne senior, enfin, heuuuuu !
Oui, elle ne parlait pas l'Italien. Et elle était vachement emmerdée. En faisant des efforts de traduction, grâce à une danse des gestes, elle tenta d'expliquer au jeune couple que son amie était bourrée, qu'elle n'était pas comme ça d'habitude, qu'elle était navrée de cette apparition non divine, que...
Waouw, elle était vachement mignonne la rousse ! Ashley Naekotsu, parce que, eh oui, vous ne rêvez pas, c'était bien elle la Vierge Marie, s'arrêta un instant, coupant court à son blablatage incompréhensible. On n'entendait plus que les « Hi hi hi » du Christ, qui ne comprenait rien à rien. Il était toujours assis entre les deux individus, tel l'enfant séparant ses parents.
Dans la tête d'Ashley, une musique commença à se jouer. Ce cher Umberto Tozzi...
*Ti amo. Ti amo, ti amooooo, ti amooo ti amoooo TI AMO TI AMOOOOOOO TI AMOOO TI AMOOOOOOOOOOOOOOOO !*
Ca partait en réel délire, et les yeux de la jeune londonienne étaient en totale contemplation pour la belle. Elle ne pouvait détacher son regard, car ce n'était plus elle l'Apparition. Non, la rousse scintillait ; elle était devenue la Sainte.
-Ô Madone ! Comme ta sainteté m'éclaire et purifie mon coeur ! Comme je t'admire, comme tu es belle ! Ô Madone, ta beauté écrase toutes les autres, tu fais vivre le monde de tes trais divins ! Ô Madone...
-Hi hi hi hi hi hi !
Anna se marrait comme le Christ se serait marré s'il avait connu les joies de la picole et la fumette à forte dose. Elle cassait l'ambiance religieuse, s'en moquait éperdument. Au final, aucune des deux nanas n’étaient sobre.
-Ashley, tu verrais ta tête ! Hi hi hi hi hi !
La jeune fille n'entendit pas le commentaire et se saisit de la main de la belle inconnue. Délicatement, avec toute la délicatesse du monde. C'était à peine si elle ne regrettait pas son geste : on ne se doit que d'admirer la Madone, pas de la toucher.
Plongeant son regard dans le sien, elle lui dit :
-Je vous aime, éperdument je vous aime. Ti amo, ohhhh, ti amo !
Puis, se tournant vers le garçon.
-Vous êtes l'homme le plus chanceux de ce monde. Je vous hais, je vous envie. Et pour cela, je suis indigne de la Madone !
Elle s'était mise à pleurer. Anna cessa de rire. Elle retrouva un peu de lucidité, le temps de quelques secondes. Elle zieuta tour à tour les deux inconnus. Pourquoi Ashley pleurait-elle ?
Comme ni l'un ni l'autre ne lui donnait de réponse, elle empoigna son amie par l'épaule et commença à la traîner loin du couple.
Naekotsu pleurait de plus belle. Elle arracha son bijoux-clé et le lança vers la gothique de son coeur.
-Ciao, Bella !

Et les apparitions disparurent.

[Hors-RP : Squatt complet V_V Je t’avais dis, Alessio, qu’Anna viendrait faire un tour XD]

Invité

[HS: Une apparition éclair, oui XD Mais merci pour la visite. Very Happy

]

En un temps record, la ficelle fut détachée, relâchant l'étreinte que procurait le vêtement au buste de la divine jeune femme. Alessio n'était pas mécontent de sa performance, bien qu'il eut passé à deux doigts de se briser un ongle. Nan mais, quand on est professionnel, on a toujours peur d'abîner son image, peu importe la manière dont cela se produit. Un regard amusé suivit d'un petit hochement de tête furent les seules manifestations de notre séduction vis-à-vis du remerciement et de son nouveau surnom.
Italian Boy.
Préparez-vous gentes dames et demoiselles, car votre coureur de jupons de service adore ce...comment on dit déjà? Ah oui. Pseudonyme. Bientôt, on appelera plus Spiderman pour sauver la populace des méchants monsieurs, ni Batman pour contrecarer les plans du Joker. Et ce ne sera pas non plus Ketchupman qui sauvera la situation lorsque les frites des petits restaurants seront dénuées de saveur. Non.
On appela Italian Boy, le héros des femmes; cet être divin à l'allure si irrésistible, ce garçon rebelle au look Apollonique, ce...What?!

Alessio ouvrit de grands yeux et sa bouche esquissa un mouvement semblable. Si y'aurait eu un gamin suffisamment minuscule dans le coin, il aurait venir faire de la balançoire sur sa mâchoire, tellement celle-ci était décrochée. Car la créature de rêve aux mèches rousses venait de lui proposer - pas concrètement cependant - un strip-tease gratuit. La danse de la victoire quoi...
Mais le hic, c'était qu'elle ne voulait pas qu'il regarde. Ce serait difficile ça...Alex' fit un grand effort, alliant concentration et pensée sadique où il se voyait castrer publiquement par son interlocutrice. Ce fut suffisant pour lui faire détourner le regard, le temps que la rouquine se rhabille tranquillement.

La question cruciale vint à la rencontre de ses oreilles et une main tendue dans sa direction complèta la scène. Absolument ravi de pouvoir se présenter, le jeune homme tendit à son tour la main, ouvrant la bouche d'une façon plus polie que précédemment et qui lui servirait pour parler:

" Moi c'est Aless....?! "

Il sursauta en découvrant le truc qui venait de s'interposer entre sa future épouse et lui; pourquoi, bon Dieu de m*rde, fallait-il que ses plans diaboliques soient contrecarrés de la sorte?! Il n'avait pourtant rien fait pour mériter ça! Quoi que l'idée de se fonder un harem avait peut-être pesée dans la balance et le Créateur n'avait pas apprécié. À la mention de la guerre de Troie, le dragueur-pervers-mutant qu'il était décocha un coup d'oeil à la personne qui s'était incrustée; un regard qui en disait long sur son état d'esprit.
Vous pensez à un attentat? Un meurtre? Un assassinat? Une séance horrible de torture? Un remix d'Elvis Presley? Un folle envie de jeter l'huile et le feu à même cet être de chair et de dérangement?
Et bien, je vous annonce qu'il s'agissait de tout cela et même plus!

Une jeune femme - Une autre! *_* - intervint dans cette situation embarrassante et tenta de s'excuser en employant quelques mots italiens et une bonne dose de mouvements. Tiens, Alession songea qu'elle pourrait tenter sa chance comme chorégraphe. On en a toujours besoin dans le showbiz...
La suite de toute cette pagaille historique et saugrenue parut à son esprit comme une eau trouble où une seule pensée restait dominatrice de l'ensemble: Pas touche à MA proie.
On ne le sera que trop, le dragueur aux cheveux noirs ne voulait pas entendre jacasser cette meuf qui tentait de lui piquer sa prochaine copine. Non mais! Va-t'en trouver une autre, ailleurs!, avait-il envie de hurler. Mais il se retint, se contentant d'étirer ses lèvres en un sourire forcé.

-Vous êtes l'homme le plus chanceux de ce monde. Je vous hais, je vous envie. Et pour cela, je suis indigne de la Madone !

Enfin on reconnaissait sa juste valeur. Il eut un sourire plein de fierté et il bomba le torse comme un général de guerre. Et justement, c'était une bataille qui se menait entre lui et cette demoiselle...Heureusement, son armée semblait plus forte, car l'ennemi abandonna le combat. Un peu plus et il allait ajouter: 'Mais, tout le monde m'envie. Que veux-tu? Je suis irrésistiblement sexy!'
Mais ce n'aurait été qu'un tas de mots insignifiants aux oreilles de son adversaire féminin. Et de toute façon, pas besoin de le dire quand on peut le constater par ses propres prunelles.

Des larmes de deuil s'en suivirent, exaspérant au plus haut point l'européen. Autant se jeter dans la foule de pigeons-touristes que de subir une crise de chialage...Ah les femmes! Si belles, mais si terribles à la fois! Surtout pour les tympans...
En grande finale, les deux personnes qui s'étaient bien foutu de lui et de sa jolie gueule quittèrent les lieux, l'une lançant un bijou quelconque à sa rouquine et l'autre emportant la pleurnicharde avec un brin de compassion.

Avec un soupir, Alessio se tourna vers la victime de ses charmes et lui sourit doucement. Enfin un moment de silence et de tranquillité pour en revenir au plus important!

" Moi, c'est Alessio. Et toi? "

Aless? C'est tout? C'était un peu bizarre comme prénom, non? Blue parût dubitative un instant, avant qu'une demeurée dans un état second, voire troisième, ne vienne troubler l'insolite duo. Un instant plus tard, c'était une autre fille qui débarqua, l'air moins... Bizarre que l'autre. Quoique...

-Ô Madone ! Comme ta sainteté m'éclaire et purifie mon coeur ! Comme je t'admire, comme tu es belle ! Ô Madone, ta beauté écrase toutes les autres, tu fais vivre le monde de tes trais divins ! Ô Madone...

Non mais, c'est quoi ce délire??!! Où sont les caméras?? Blue et son nouveau pote étaient-ils tombés au beau milieu d'un tournage de film tragicomique? C'était Hollywood? Fichtre, mais où est donc James Cameron, et surtout, où est donc Di Caprio? Ah merde, oui, ils sont crevés, en 2051...

Non, sans rire. Blue regarda tout de même vite fait, autour d'elle, pour vérifier qu'il n'y avait pas de caméra cachée, puis se gratta la tête devant ce spectacle... Pathétique? Oui, elle aurait probablement pensé à cet adjectif pour qualifier la scène, si elle avait compris. Là, tout ce qu'elle pouvait comprendre, la new-yorkaise, c'était qu'une fille lui faisait la cour comme un garçon, très joliment d'ailleurs, et au bout d'un moment, elle se retrouva avec une clef en argent dans les mains. Et les deux filles partirent. Miss Devil n'eut même pas le temps de leur proposer un restau' (sans se douter qu'au moins une d'entre elle aurait préféré un spa)... Blue regarda alors la clef... Et la retourna.

"Oh?"

Derrière, en tout pitit, il était écrit un numéro de téléphone. Belle technique d'approche, jugea-t'elle, en se demandant si ça se faisait aussi entre filles? Il faut dire que la rouquine ne savaient pas qu'on pouvait aussi aimer les filles. Mais elle apprendrait, peut-être... Toutefois, cela fit naître un sourire sur les lèvres de Blue, cette affaire.

" Moi, c'est Alessio. Et toi? "

L'italien la tira ainsi de ses songes... Ah, alors c'est Alessio son nom, pas Alex' ou un truc du genre. Oukiiii... Mais par contre, il avait déjà oublié le prénom de Blue... Pas bieeeen!! Tu la fous mal, pour un dragueur italien, vraiment! :p

"L'abus des plaisirs solitaires t'auraient-ils rendus dur de la feuille, l'ami?"

Mode foutage de gueule enclenché, Blue ria du jeune homme et de sa blague, qu'elle avait entendue à la télé. Ça apprends plein de bêtises la télé, n'est ce pas! Bref, après avoir bien ri, elle retendit la main au séducteur made in Italy.

"Blue, BLUE!! N'oublie pas, cette fois, sinon j'te laisse en plan et je vais avec les filles de tout à l'heure, okay??!!"

Expliqua-t'elle, toujours avec ce sourire en coin si particulier, qui n'indique ni un 'oui', chose que l'italien aurait probablement voulu entendre, ni un 'non', soit le contraire quoi! Puis, tout de go, elle passa les mains derrière ses fesses, serrant la clef dans sa main droite, puis d'un hochement de tête, elle indiqua les sacs de shopping, puis répliqua:

"Alors, si tu me portais mes sacs, et pi qu'on allait au restaurant ensuite? C'est comme ça qu'on invite les filles, chez moi."

Et un autre sourire en coin, toujours. Oh, et puis, c'était du Blue toute crachée ça! C'est vrai, il ne fallait vraiment pas s'attendre à une autre réaction de sa part! Les plus belles, les plus drôles, les plus sexy, sont toujours les plus dures à attraper, tu devais le savoir, non? :p

Invité

"L'abus des plaisirs solitaires t'auraient-ils rendus dur de la feuille, l'ami?"

Oui ma belle, je sais que je suis beau...Je sais que je suis fort...Je sais que j'ai oublié ton nom...Oublié ton nom...ton nom...J'ai?! NOOON! Erreur du système! Erreur! Erreur! Ce crustacé ramolli du cerveau explosera d'ici quelques secondes, suite à un accident tragique venant de le mettre dans les doux draps de l'embarras.
Alessio cligna des yeux plusieurs fois, prenant conscience de ce qu'il avait fait. Comment avait-il pu?! Comment avait-il osé proférer un tel blasphème?! Redemander une deuxième fois le nom d'une femme...Il ne pouvait pas tomber plus bas! Ce devait être à cause de cette trouble-fête. Oui. Cette odieuse sorcière lui avait jeté un sort, histoire de l'entraîner vers l'échec, le gouffre du rejet. Reviens par ici, espèce de folle, que je prenne plaisir à t'arracher la langue et les yeux. Et le reste du corps? Bah, on y touche pas et on le refile gentiment à un amateur de vilaines demoiselles perturbatrices.

Notre dragueur rentra sa tête dans ses épaules lorsque le rire de sa future femme lui vrilla les tympans. Pourquoi fallait-il qu'elle se moque, nom de Dieu? Sa gêne était déjà un poids suffisant à trimballer pour le reste de sa misérable vie...Était-elle cruelle à ce point? Une pensée vint taquiner l'esprit pervers de l'italien.
* J'aime les femmes cruelles. *
Oh oui! Mais les cruautés les plus délicieuses ne résidaient pas dans la moquerie, mais bien dans des gestes ou des mots spécifiques. Et non, il ne dirait pas ce en quoi tout ce tralala consiste, parce que autrement, les probabilités qu'elles arrivent ensuite sont pratiquement nulles. C'est ce qu'on en conclu en se fiant aux lois de Murphy.

" Je...Blue...Pardonnez-moi cette offense, Milady! Je crois que ce sont ces deux damoiselles qui ont quelque peu affecté ma mémoire...Ce n'est pas tous les jours qu'on rencontre deux énergumènes pareilles. "

Il esquissa un léger sourire tout en reprenant une posture décontractée. Le danger était passé, les risques de s'auto-détruire était redevenus inexistants. Du moins, pour l'instant, car chaque femme est en soit un périple où mille et un pièges attendent une heure précise pour s'enclencher. Et n'allez pas croire que la mort viendra vous abattre avec une gifle ou un coup de sacoche bien placé. Nan. Elle frappe plus fort avec des talons hauts. Surtout à un endroit particulièrement sensible de l'anatomie masculine.
Bref, Alex' jeta un coup d'oeil à BLUE - il n'oublierait pas le prénom de sitôt - et haussa des épaules à sa demande, ou plutôt son ordre, avant de s'exécuter.
Il prit les nombreux sacs et faillit tomber à la renverse à cause du poids. Mais qu'est-ce qu'elle avait bien pu acheter?! Quelques briques pour refaire la décoration de son jardin peut-être? Ou une panoplie de chandeliers en argent massif pour mettre un brin de lumière dans son salon? N'empêche que l'emmerdeur de service se demandait comment les filles parvenaient à avoir ne serait-ce que l'envie de vouloir vider leur porte-feuille pour des trucs inutiles...

" L'idée du restaurant me plaît. Par contre, c'est moi offre. "

Typique de sa galanterie habituelle...Il esquissa un nouveau sourire, cette fois plus large que le précédent, et fit un signe à sa compagne de bien vouloir le suivre. En s'assurant que c'était bien le cas, Alessio quitta le Ponte Vecchio et se dirigea vers un petit restaurant situé non loin de là.

" J'espère que tu aimes la gastronomie Italienne, Blue. "

Il lui désigna le restaurant d'un signe de tête, tout sourire, et ouvrit tant bien que mal la porte, la laissant ouverte pour laisser la jolie rouquine entrer. Sincèrement, l'ouverture des portes avec une dizaine de sacs pleins à craquer dans les mains devraient devenir une nouvelle discipline pour les Jeux Olympiques...

Bon, il ne s'en sortait pas trop mal pour rattraper sa bêtise, le charmeur. C'est vrai que les 2 filles de tout à l'heure avaient copieusement perturbé leur tranquille conversation; toutefois la rouquine avait peut-être mis le doigt sur quelque chose d'intéressant aujourd'hui, avec ces 2 filles sorties de nulle part... A approfondir. Peut-être... Oui, elle le demanderait à Alessio! Sûrement qu'il devait savoir ce qu'elle ignorait à le sujet, et vu qu'il l'avait probablement en point de mire, ça pourrait être amusant de le titiller un peu!

Enfin, il prenait la peine de soulever les sacs de shopping de la demoiselle, comme elle voulait, et l'invita. Mais mon coco, c'était le but!

"T'as raison, va! De toute façon, un homme qui laisserait une femme payer leur dîner ne mériterait qu'un coup de botte bien placé!"

Et hop, petite provocation pour en rajouter, et aussi tester l'endurance du brave Italian Boy. Enfin brave, on enjolive un peu, mais la vérité, selon Blue, finissait toujours par arriver du moment qu'on prends la peine de la chercher. Patience patience, qui sait comment le couple de jeunes gens allait finir le repas, si tant est qu'il commence! Car oui, supporter une Blue titilleuse, qui fait sa Blue à 100%, c'était une épreuve, un véritable tour de force que peu d'hommes avaient réussi à passer. Autant mettre Alessio dans le bain directement, n'est ce pas!

Et le voila justement de questionner Blue sur ses goûts culinaires. Bien mon grand, tu marques des points! Enfin, en même temps, quand on invite une fille, c'est bien la moindre des choses que de savoir si l'endroit où l'on veut l'emmener lui convient. Bon, mais n'empêche, il s'en sortait pas mal!

"Evidemment que j'aime! Sinon, je serai pas venu visiter ton pays, Italian Boy!"

Et allez, un petit coup de chauffe, ajoutez-en un autre, le suivant:

"Merci, t'es chou!"

Pour la porte que lui tenait le jeune bellâtre. Son but était là clair, elle allait le chauffer jusqu'au bout, et alterner ensuite entre petites piques, petites douceurs, petites piques, jusqu'à ce qu'il craque... ou pas. Comment éprouver un homme, leçon numéro 1: le restaurant. Vous allez voir, c'est un délice.

Dès son arrivée, Blue commença par prendre les devants: directement, elle alla elle-même attraper le placier, pour demander une table à l'écart, dans un coin plus intime que la salle du restaurant. Le gentil serveur comprit sa requête, formulée en anglais, et proposa au duo une table joliment dressée dans un coin discret et tranquille, selon lui. Blue attendit que sa belle proie/victime arrive, les bras chargés, pour qu'il pose tout et l'aide à s'asseoir, comme le veut la règle d'usage et de courtoisie.

"Ça a été, avec les sacs, pas trop lourds?"

Demanda-t'elle, un air amusé dessiné sur son visage. Du genre 'Allez, avoue que t'as souffert le martyr à tout porter, et que t'avais même pas envie de le faire, si ce n'est que l'envie de m'avoir t'as donné un peu de courage!'. Ah, Blue, si tu savais combien on t'aime, dans ces moments là...

Puis plus tard, lorsqu'elle fût installée, et que le serveur leur apporta la carte, tout de go à son adresse, sans même regarder les plats proposés:

"Je veux ce que vous avez de meilleur!" Et de plus cher, précisa-t'elle mentalement. "Je vous fais confiance pour m'épater, monsieur!!"

Oui, il y en allait probablement un pour qui ce dîner allait être un peu... Comment dire... Long? Surtout avec le sourire de Blue qui suivit de la part de la rouquine, à l'encontre de celui qui l'avait invité: essaye donc de m'épater, toi aussi, pensa-t'elle à ce moment précis.

Invité

Un homme qui ne payerait pas le dîner d'une femme mériterait la castration à coup de tronçonneuse, Blue! Rectification...Il aurait droit au coup de pied aux fesses juste avant aussi. Le massacre de la virilité, c'était un bonus. On voit déjà l'animateur de jeu venir se placer à côté de la victime et du bourreau en s'écriant vivement et bêtement, avec une voix de fausset:

" VISEZ L'ENTREJAMBE D'UN COUP ET GAGNEZ UN TOUTOUUUUUU! "

S'en suivraient les giclements de sang, les hurlements de douleur du massacré ainsi que le gloussement démoniaque et victorieux de celle qui prendrait le goût à ce genre de petit plaisir sadique si mal perçu par la société. Heureusement qu'on est plus à l'époque du Shôgunat, car autrement, il y en aurait des femmes qui se proclameraient Samouraï, simplement pour tester une belle lame contre le cou de leur si gentils et mesquins compagnons. Et Alessio aurait été décapité plus d'une fois...

Bref, on en revient au fait que l'exquise et capricieuse rouquine appréciait la cuisine de chez lui et que son raisonnement était aussi logique que la question de notre emmerdeur était stupide. Il trouva quand même la force de sourire - heureusement d'ailleurs qu'on ne souriait pas avec les bras - et fut satisfait de voir le succès de son plan 'galanterie 101'. Décidément, le guide de la Drague pour les nuls aura eu du bon dans toute cette histoire à l'eau de rose...

" Tout le plaisir est pour moi, Bella Blue. "

Son soulagement fut grand lorsque la demoiselle passa le cadre de la porte ouverte et Alex' ne put s'empêcher de soupirer. Il entra à son tour et laissa le délicieux tintement du carillon de la porte se faire entendre, alors qu'elle se refermait avec lenteur, laissant savoir aux serveurs et au grand patron du restaurant qu'il y avait une nouvelle clientèle. Le pervers suivit des yeux sa conquête du jour, observant le doux balancement de ses hanches ainsi que l'ondulation de ses longs cheveux d'or. Ça valait la peine de subir la torture des sacs pleins, rien que pour pouvoir passer du temps avec elle. Le visage rayonnant et l'esprit bouillonnant d'idées coquines, l'Italien suivit sa compagne et le placeur jusqu'à la table désignée. Éloignée, soigneusement drapée d'une nappe à carreaux rouges et blancs, un petit centre de table avec chandelles comprises en son centre; c'était une place de choix.

" Non, je dirais même que c'est un excellent exercice physique. "

Il déposa les sacs avec une délicatesse qui ne lui était pas coutume, puis il tira la chaise de Blue en lui faisant gentiment signe d'y déposer ses fesses divines. Lorsqu'elle fut installée, il la poussa doucement vers la table, histoire qu'elle ne soit pas à des lieux de ses plats...ou de lui, le maître de la beauté, l'Apollon moderne, le Seigneur des Anneaux! Bwarf...Trompé de personnage...Désolé.
Quand le temps de commander fut venu, Alessio sentit que son porte-feuille allait en prendre un coup. Adieu l'idée de revoir le Nord de l'Europe - Ah! La suède et ses sublimes masseuses... *bave*. Adieu au futur jet privé qu'il voulait s'offrir! Bououh...Les rêves disparaissent toujours d'une manière désagréable, laissant apparaître en surface la réalité sournoise et cruelle.
Cependant, notre charmeur de service fit exactement comme Blue.

" Il en sera de même pour moi. Je prendrais ce que vous avez de meilleur, ainsi que votre meilleur vin! "

Déjà, il voyait très bien la magnifique bouteille d'un rouge corsé et sucré à la fois, provenant des vignobles en Provence. Par contre, l'hypothèse que la demoiselle détesta l'alcool l'effleura, mais il la rejeta; tant pis! Au moins, elle aurait été rassasiée par l'excellente nourriture.
Le serveur, tout content - surement parce qu'il y aurait là énormément de profit - , partit en direction des cuisines.

Quant à Angel, il venait de croiser ses bras, un sourire malicieux aux lèvres, son regard ardent rivé sur sa future épouse. Bon dieu! Qu'est-ce qu'elle était belle! Une véritable déesse. Un clignement de paupières plus tard, il se penchait légèrement vers l'avant, ses iris brillant de curiosité.

" Alors, douce Blue, comment trouves-tu l'Italie? "

En même qu'il prononçait ses mots, leur copain le serveur arriva avec deux assiettes. C'était l'heure de débuter le festin! Manquaient que quelques jongleurs pour amuser la foule...Avec le même pas dansant, le jeune homme s'approcha de la table et déposa les plats devant nos deux tourtereaux...Euh...Devant nos deux amis, hein.

" Eh voilà! Mademoiselle et monsieur; place à l'antipasto! Au menu; Prosciutto et Melone! Le vin viendra avec la suite. Bon appétit! "

Et il repartit, gambadant presque vers la salle aux mille et un fourneaux.

" Eh bien, bonne appétit ma chère. "

Hardi, décidément, cet Alessio! Non vraiment, il faisait fort sur ce coup là! Pas même une grimace trahissant la tristesse de devoir vider son compte en banque pour les beaux yeux de Blue, et mieux même, le voila à son tour de demander l'excellence quel qu'en soit son prix!
Pour tout dire, Blue était fort surprise. Soit elle était tombée sur un parfait gentleman (on peut rêver hein), soit sur un jeune prince milliardaire (là encore...), soit cet homme avait une ruse bien à lui pour se sortir de ce genre de situations... Et cela la laissa pensive, malgré tout.
Se demandant bien à quel genre d'homme elle avait à faire, Blue fût toutefois interrompue dans ses pensées par l'arrivée fort rapide du serveur, apportant les premiers plats à ses clients, qu'il devait croire fortunés au possible. Dès qu'il fût parti, et après un échange de politesses d'appétit, Blue répondit à la question que lui avait posé son hôte:

"C'est semblable à ce que je m'imaginais... De chouettes boutiques, de chouettes endroits, et de chouettes messieurs..."

Encore et toujours, le petit coup de charme pour conclure; vous noterez qu'en matière de séduction, autant Alessio s'y connaissait très bien, autant Blue était pas mal non-plus. Pour faire simple, elle était dans son rôle, et puis, la séduction, c'est son job, aussi elle agissait en professionnelle. Dieu sait que c'est parfois répugnant de devoir draguer des mutants moches pour obtenir leur ADN, mais pourtant, ce job apportait son lot de bonnes surprises. En voila une assise en face d'elle, jusqu'à preuve du contraire.

Miss Devil goûta alors au plat qu'on lui avait servi, très bon soit dit en passant; mais ses yeux restaient fixés sur Alessio. Elle le détailla, du front au menton, des cheveux aux yeux (admirez les rimes), le dévora du regard au point qu'il se sentirait sûrement flatté.

Puis tout à coup, comme une bombe, elle lâcha:

"Dis... T'es sûr que t'es italien???" Puis, laissant sa phrase en suspens pour attirer à elle toute l'attention de son convive "Bin oui, un vrai italien m'aurait déjà demandé mon numéro de téléphone, ou plus..."

Aha, ça c'était un coup bas! La voila de le pousser à la faute, et il serait intéressant de voir comment le jeune homme allait réagir après un coup pareil...
...Ou après un coup comme celui-là:

"Je te plaît pas, ou bien... T'es gay???"

Oui, Blue savait appuyer là où ça fait mal; après tout, les hommes sont tous les mêmes, avec leurs points faibles. Et la demoiselle New-Yorkaise espérait bien que le bel Alessio lui répondrait quelque chose de convaincant. Le regard dans l'expectative, une mine interrogative au visage, Blue était bien curieuse de la suite... Héhé!

Invité

Tout le monde sait que l'Italie c'est chouette, pour ne pas dire extra-méga-ultra-giga trop cool! L'échange de politesses n'avait duré qu'un bref instant avant de se muter en une discussion plus approfondie sur les impressions qu'avait la belle demoiselle sur le pays natal de notre emmerdeur de service. Ce fut, là aussi, plutôt court. Mais Alessio n'avait pas manqué un mot et il n'avait pas manqué non plus de jeter des coups d'oeil intéressés à la rouquine. Quelque part, à l'intérieur de sa tête, une petite voix lui criait de lui sauter dessus et de lui montrer ce que valait un homme de son calibre. Alex', le roi de la jungle et le maître incontesté de ce monde. On précise bien que ce n'était qu'une petite voix dans sa tête...La réalité, c'était autre chose.
En bon compagnon, il attendit que Blue prenne une bouchée la première, histoire de voir si la nourriture était empoisonnée. Ah? Elle ne l'est pas? Excellent. Il s'attaqua à son assiette de viande fumée et de fruits avec ses sempiternelles bonnes manières; manger comme un porc aurait signifier la fin de ce tête-à-tête. Ses yeux rougeoyants ne quittaient pas non plus le joli visage de la jeune femme et il fut bien heureux de la voir en faire autant. Enfin quelqu'un qui l'appréciait à sa juste valeur!

Quoi? Numéro de téléphone? Mais...On est pas pressé, hein. S'essuyant la bouche avec sa serviette de table et déposant sa fourchette sur le rebord de son assiette, le pervers se prépara à répondre à cela, cherchant momentanément les mots qu'il pourrait utiliser. Au moment où il ouvrit la bouche pour parler, sa compagne prit les devant et le bombarda d'une phrase troublante et choquante. Son esprit se figea, avant de tomber en lambeaux et de s'évaporer. Comment osait-elle employer ce terme envers lui?! Lui qui adorait les femmes plus que tout! Lui qui se forçait à faire la cours au plus belles et à se les 'appropriés' pendant quelques temps?! Non madame! On ne traite pas Alessio Emerdero de...gay!

" Italien à 100%! Et non, je ne suis pas attiré par les hommes. Il y a des limites quand même...Mais pour le numéro de téléphone, autant prendre le temps de se connaître un peu, non? D'après ce que je sais, bon nombre de jolies demoiselles n'aiment pas se faire harceler par des..."

* Pervers comme moi...*

"...garçons, surtout quand la rencontre est récente. Par contre...Il est certain que j'aimerais bien avoir le tien. "

Il esquissa un grand sourire, fier d'avoir sut détourner l'accusation porté à son égard. je vous le jure, votre Honneur, que je suis innocent à coup sûr. S'il n'était pas un homosexuel, Alessio n'était pas non plus un homophobe. Malgré ses croyances religieuses, il avait un esprit ouvert et tolérait beaucoup de chose....Comme coucher avec deux filles en même temps....Euh...Oubliez ça.

" J'espère que tu ne m'en voudras pas de vouloir y aller doucement. "

Eh oui, la modération a bien meilleur goût. Aucun rapport direct, mais l'auteure de ce post tenait absolument à l'écrire...Allez savoir pourquoi.

[De grosses grosses excuses pour ce méga retard u_u''' T'as le droit de te venger, pour la peine ]

Blue n'avait pas manqué de glousser en se cachant derrière ses mains, devant la réaction immanquablement tordante d'Alessio. Oui, elle avait vraiment touché pile poil là où les hommes fiers sont si sensibles. Il avait suffit de voir sa tête, déconfite au possible, pour que la demoiselle le sache. Elle était bel et bien tombée sur un macho de première classe... Malgré son habile rattrapage verbal, il venait de se trahir un peu, le bougre. Un peu, mais suffisamment pour donner à la rouquine l'occasion de le titiller un peu, maintenant qu'elle avait une autre vision de l'apollon italien.

"Yes, il paraît que c'est ce que veulent les femmes, disons... De 30 à 40 ans, tu sais, les vieilles filles un peu prudes, celles qui font des manières... Mais j'ai bien peur de ne pas être de celles-là, mon cher..."

Se penchant au dessus de la table, Blue laissa son visage exprimer un air enjôleur sur sa bouille angélique, et rajouta, sur un ton plus bas:

"L'attention, la sensibilité, tout ça c'est du pipeau pour les vieilles peaux qui veulent ainsi dire qu'elles ont envie d'un homme. Les jeunes de maintenant, on y va plus directement, on n'aime pas perdre notre temps en bavardages inutiles, tu saisis?"

Alors qu'elle achevait sa phrase, Alessio pût sentir quelque chose venir s'appuyer sur son entrejambe... Pendant son discours, la jeune femme s'était déchaussée, et la voilà qui avait désormais décidé de passer aux choses plus sérieuses. Son pied droit était en position fort avantageuse et aguicheuse, pour son hôte italien, qui pourrait alors constater que définitivement non, Blue n'est pas le genre de fille à avoir froid aux yeux.

A son tour, avec une naïveté surjouée, elle posa la cerise su le gâteau, façon de parler:

"C'est boooon?"

Bien sûr, cette question toute simple pouvait parler de l'assiette de l'italian boy, bien qu'en réalité, elle visait plus la sensation qu'il pouvait maintenant ressentir. Allez, avoue mon beau, qu'elle te fait de l'effet, la miss Devil!

Invité

[C'est pas grave! ^^ Mais j'aime l'idée de la vengeance, par contre...Eh eh eh...]

Allez, glousse ma poulette, que je te déplume ensuite!
Alessio esquissa un rictus qui montrait son déplaisir qu'on se moqua de lui. Après tout, n'était-il pas un homme plein de charmes et galant comme un preux chevalier? La demoiselle devrait plutôt lui témoigner un brin de respect au lieu de s'acharner à le mettre dans l'embarras avec de drôles de questions. Il fut un peu plus piqué par la pointe de lance qu'était la parole de Blue lorsqu'elle lui offrit des mots lourds de sens. Ses sourcils se froncèrent légèrement et il sembla se renfrogner. Attends un peu, ma belle, que je te montre ce que je vaux.
Notre emmerdeur ne comptait pas la laisser marquer un autre point; il ne voulait pas lui donner cette satisfaction malsaine d'être l'Impératrice tyrannique de ce rendez-vous aux chandelles.
Mais bon, son expression prit une toute autre tournure lorsque le visage de la jolie rouquine se rapprocha, avec ce minois enjôleur. Une super nova aurait pu passer pour terne comparée à l'éclat qui brillait dans les yeux rougeoyants de l'Italien. Un éclat sauvage et insatiable qui rappelait celui d'un prédateur devant une proie particulièrement appétissante.

Le murmure atteignit ses oreilles dans la seconde qui suivit et Alex' se figea. La statue de la Liberté version masculine en personne, sans le bras tendu portant le flambeau ni le chapeau, et encore moins en étant un cadeau de la France. Si on creuse dans l'esprit du pervers, on aurait pu voir qu'il n'avait rien contre l'idée de se faire emballer dans une boîte...
Il ouvrit la bouche, prêt à lancer une réplique mordante, mais se figea encore plus. Impossible, me direz-vous. Mais faut se mettre à sa place, hein...Avec un pied en plein dans un endroit particulièrement sensible, une simple pression suffisait à le rendre docile et silencieux. Un petit frisson de plaisir lui parcourut l'échine alors qu'il plongeait son regard dans celui de la jeune femme. Son exclamation pouvait laisser sous-entendre bon nombre de choses et Alessio, en homme viril et directe, préféra dire tout bonnement sa façon de penser. Et puis, Blue devait savoir que ce petit jeu se jouait à deux...

" C'est...Excellent. "

Il esquissa un sourire et se pencha légèrement vers l'avant. Sa main droite glissa sous la table et attrapa la cheville de sa proie avant de la déplacer ailleurs que sur son entrejambe. Après quoi, il laissa sa main baladeuse remonter et se promener le long de la cuisse de la rouquine. À son tour de s'amuser un peu...

" Délicieux, non? "

[Petit post; sorry ;_;]

Ouuuuh le petit coquin! Voila que le jeune monsieur laissait aller ses doigts sur la jambe satinée (impeccablement épilée, précisons) de miss Devil... Un jeu qui ne déplaisait pas à la jolie rousse, à condition qu'elle aussi puisse s'amuser: elle remit son pied au bon endroit, et reprit son activité première, la mise en ébullition de Alessio qui, pour le coup, se prenait bien au jeu. A son tour, elle répondit à sa question, toujours de la même manière malicieuse:

"Il y a mieux, il y a pire..."

Le même petit sourire s'affichait sur le visage angélique de la jeune clone, un sourire un peu diabolique et un peu amusé. Se mordant la lèvre inférieure comme pour mimer un désir, Blue se laissa momentanément divaguer dans le regard décidé de son compagnon de repas et de tripotage...

Ce moment se stoppa néanmoins avec l'arrivée du serveur qui remporta les assiettes de l'entrée, amenant la suite du repas aux 4 zéros de prix, un plat dont Blue ignorait bien sûr le nom et le contenu. Mais Alessio s'occuperait probablement de lui donner une leçon gastronomique, à défaut d'une leçon érotique (pour le moment...à défaut de merles, on mange des grives!). De quoi se mettre en appétit, conclut la miss et reprenant sa fourchette en main, et en enlevant sa jambe des parties et des mains de ce cher Italian Boy. Suivi une question innocente:

"Tu as prévu des choses, pour ta journée?"

Façon de demander si il comptait l'embringuer dans son emploi du temps de l'après-midi, ou pas. Mais la réponse était quasiment acquise d'avance, vu son comportement enjôleur. Parfait, songea la demoiselle en savourant...

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