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 L’information [Solo]

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Iwëne
Co-rectrice
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Iwëne


Nombre de messages : 700
Age du perso : 21 ans
Langues parlées : Anglais, Français et se débrouille en Japonais
Pouvoir du perso : Moléculaire (création et dédoublement des cellules)
Date d'inscription : 25/12/2006

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MessageSujet: L’information [Solo]   L’information [Solo] EmptySam 9 Aoû - 22:07

    Bruxelles, appartement de Melwin.

    -Tu en es sûre ?
    -Sûre.
    -Non, je te demande si tu en es sûre.
    -J’ai bien compris. Je te l’affirme.
    -Tu me le jures ?
    -Oui, je te le jure.
    -C’est…
    -Oui, c’est un choc.
    -C’est le moins que l’on puisse dire. Je suis vraiment perplexe…
    -Et moi, je suis sceptique.
    -Tu m’étonnes.

    Il y eut un silence embarrassant. Les deux mutants avaient un regard vide, perdu dans leurs pensées. Melwin reprit :
    -J’espère que… tu es heureuse, quand même.
    Iwëne eût un sourire tendre pour son ami.
    -Ne t’inquiète pas ; mon corps déborde autant de joie que d’inquiétude. C’est plutôt bon signe.
    -Si tu le dis. Et lui ?
    -Qui ça ?
    -Lui.
    -Il ne le sait pas encore.
    -Comment réagira-t-il, selon toi ?
    -Je ne sais pas trop…
    -T’es mal barrée, ma vieille.
    -Surveille ton langage, je deviens irritable.

    Et la jeune femme se laissa tomber près de Melwin, sur le canapé. Elle enlaça son bras droit, posa son front contre son épaule d’homme. Silence. Il lui semblait que des larmes souhaitaient apparaître et inonder ses joues –larmes de bonheur ou de tristesse, elle n’aurait sût trancher. Melwin perçut le malaise. Il enchaîna, confiant.
    -A bien y réfléchir, c’est une bonne nouvelle. Toi, l’éternelle enfant qui se cache sous des airs de maturités… tu verras, tu aimeras.
    -Tu en es sûr ?
    -Sûr.

    Ils rirent et Melwin en fût comblé. Il soupira. Rien ne lui était plus insupportable que le sourire triste d’Iwëne, de sa Iwëne.
    Quelques minutes passèrent en silence, au cours desquels la jeune femme eût le sentiment soudain d’être vulnérable. Plus que d’habitude. Elle s’agrippa fortement à la manche, murmura :
    -J’aimerais que tu m’auscultes. Que tu me dises notre avenir, à tous les trois.
    Melwin parût surpris de la proposition. Iwëne était-elle à ce point inquiète ?
    -Tu risques d’être déçue, il n’y aura plus de surprise , la prévient-il.
    -Je sais.
    -Et je ne te garantis rien.
    -Je sais.
    -Dans ce cas…

    Il toussota, attrapa les paumes de la mutante qu’il serra entre ses mains, puis ferma les yeux. Il se concentra longuement. De son côté, la jeune femme faisait le vide de ses pensées ; elle devait essayer de ne se focaliser sur aucun sujet trop important, histoire de lui faciliter la tâche.
    Les mains de Melwin lâchèrent celles de la belle et ses doigts commencèrent à parcourir ses avants bras, puis ses épaules, son visage et ses cheveux. Au bout d’une dizaine de minutes, il rouvrit des yeux désolés.
    -Je n’ai rien vu. Il faudrait peut-être…
    -D’accord.

    La mutante se leva. Doucement, elle enleva son pull, puis son pantalon. Les sous-vêtements, aussi. Tenue d’Eve qui n’avait rien d’inhabituel devant son meilleur ami. Ils avaient vécus ensemble pendant des années et jamais n’avaient ressenti d’attirance pour l’autre. Ils restaient neutres devant leurs corps, ne s’aimant que par la force de l’esprit. Melwin était plus qu’un frère et en rien un potentiel amant ; non, il était ce qu’elle appelait « son sauveur ».
    Avec le sérieux d’un bon médecin, le jeune homme commença à palper les pieds, puis les jambes. Il remonta aux cuisses, aux fesses, ne s’attarda pas : il y avait plus important. Longue et intense fût sa méditation du nombril et du ventre. Quarante minutes. Ses sourcils se froncèrent, et Iwëne supposa une découverte. Melwin en fût agacé.
    -Cesse de réfléchir, tu me déconcentres.
    Il reprit son exploration, touchant ses reins, sa poitrine, et remontant des zones qu’il avait déjà analysées. Debout face à Iwëne, il lui annonça qu’il avait fini, en posant un baiser sur son front. Elle se mit à trembler, se rhabilla. Il l’installa sur le canapé. Son pouvoir offrait des nausées à ses « patients », a fortiori la jeune femme qui en avait pour un rien ces temps-ci.
    -C’était très étrange , commença l’homme. J’ai vu des tournesols, ensuite des flaques d’eau. Un espèce d’hologramme, aussi, et je t’ai vue sourire. Quelqu’un s’acharnait à répéter « Daeliv » ; il me semble que c’était ta voix. Ces images et ce son n’étaient pas mauvais, on peut peut-être en conclure que… ça ne se passera pas trop mal.
    Iwëne ne disait mot, se contentant de trembler et d’afficher un visage impassible.
    -Ca va ? s’inquiéta son ami.
    Elle tourna son regard vers lui et le fixa, suppliante.
    -Pourquoi disais-je « Daeliv » ?
    -Je ne sais pas. Sans doute par nostalgie. Ce devait être extrait d’une conversation, je n’en ai retenu que ce mot.
    -Comment se fait-il que tes visons sois si floues, si peu… sensées ?
    -Peut-être parce que tu me demandes des informations sur l’avenir d’un être en pleine formation. Mon don est limité, tu sais.
    -Je suis désolée.
    -Non, c’est moi.

    C’est à ce moment que le portable d’Iwëne cria sa sonnerie. Elle ouvrit le clapet, lu ce message :
    Citation :
    Professeur Iwëne, l'alarme de la Faculté s'est mise en route, merci de nous contacter au plus vite pour avoir plus d'informations.
    D’un bond, la mutante se releva, comme si elle venait de recevoir une décharge électrique. Son visage consterné, le corps en alerte, elle relut le e-mail six fois d’affilée.
    Non non, ce n’était pas possible. Pas maintenant, pas maintenant. Impensable ! Non, il devait y avoir erreur, Twilight avait forcément raté le processus d’alarme. Ou bien quelqu’un l’avait enclenchée, par mégarde. Oui, sûrement. Oui…
    Mais la panique s’empara d’elle. Les mains tremblantes, elle composa le numéro de téléphone du bureau du recteur. Personne ne répondit. Messagerie.
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MessageSujet: Re: L’information [Solo]   L’information [Solo] EmptySam 9 Aoû - 22:07

    « Fraust, c’est Iwëne. Qu’est-ce qui se passe ? J’ai reçu un message m’informant que l’alarme s’était mise en route. Rappelle-moi au plus vite. »
    -L’alarme ?
    répéta Melwin qui ne comprenait pas.
    Iwëne ne fit pas attention à lui et s’acharna sur les touches, appelant le téléphone portable de Twilight Taboï. Rien. Elle grimaça d’horreur, commença à faire les cents pas.
    -Merde, siffla-t-elle entre ses dents.
    -Que se passe-t-il, Iwëne ? demanda le jeune homme qui s’était levé.
    -Sauf erreur, la Faculté est prise d’assaut. Les élèves, mes élèves, mon frère et l’homme de ma vie sont en danger, je n’ai aucun moyen d’avoir de leurs nouvelles, ils sont peut-être blessés, je ne sais pas combien de temps ils tiendront, je ne sais même pas qui les menaces, ils ont besoin de moi, j’ai terriblement besoin d’eux, s’ils partent je ne serais rien, si je ne pars pas à l’instant je risque de… de… MERDE !
    Elle balança son téléphone portable de toutes ses forces, avec toute la rage qui l’animait, contre un des murs du salon. L’objet se fracassa en deux, piaillant des appels aux secours. Melwin la regarda avec de grands yeux ronds ; il ne l’avait plus vu dans un pareil état depuis des années. L’heure était grave.
    -Je prépare ta valise. dit-il avec empressement.
    -Non ! Je pars immédiatement ! Conduis-moi à l’aéroport !
    Melwin prit sa sacoche qui comprenait ses papiers et sa carte bleue, le passeport d’Iwëne, et l’emmena au dehors. Ils dévalèrent les escaliers quatre à quatre, foncèrent à la voiture. A l’intérieur, le mutant démarra et commença à rouler à toute allure.
    -Tiens, passe commande des billets d’avion.
    Il lui tendit son propre mobile, et Iwëne se connecta avec à l’Internet. Elle visita le site, cliqua sur la rubrique « Billets de dernière minute ». Une chance, il restait des places pour le prochain avion.
    Une fois que cela fut fait, la demoiselle fixa la route, se mordant les doigts de toutes ses forces. Melwin lui jetait des regards inquiets ; elle ne disait rien, enrageait en silence.
    -Iwëne, c’est dangereux.
    Elle ne répondit rien.
    -Surtout maintenant. Je ne sais pas si tu te rends compte de ce que cela implique si tu as la malchance de devoir te battre !
    -Je sais ce qui risque d’arriver si je ne me bats pas. J’ai déjà assez perdu.

    Cette fois, c’est lui qui ne répondit rien.
    -Fraust est toute ma vie, la Faculté est notre rêve… Je ne peux pas ! Je ne peux pas les laisser seuls sous prétexte que je dois faire attention à MOI !
    -Tu ne fais pas attention qu’à TOI, je te rappelle. Tu portes en toi la vie. Ton enfant ! Tu te rends compte, ton enfant !
    -L’enfant de Fraust et moi.
    -Fraust ! Ah oui, et que voudrait-il, Fraust, selon toi ? Que tu perdes votre enfant au combat ?
    -Il ne voudrait pas perdre ses élèves.
    -Il ne voudrait pas perdre sa femme !
    -Il ne voudrait pas perdre la Faculté.
    -Il ne voudrait pas perdre son enfant, plus que tout au monde !
    -TAIS-TOI !

    Iwëne fondit en larmes. Elle en voulait à la Terre entière. A Melwin d’avoir raison, à Melwin d’avoir tort, à la G.C. qui était sans doute la troupe d’assaut, à Twilight d’être devenu son frère, à Fraust de l’avoir enfanté, à cet embryon qui se formait au mauvais moment, et tout particulièrement à elle-même de détester des êtres chers, de blâmer la chose qui serait la plus merveilleuse de son existence : être enceinte.
    Elle ne savait pas encore si devenir mère avait été dans ses projets, si elle se réjouissait à l’idée de le devenir. Le soir de la Saint Valentin avait eût sa conséquence, elle était irréfutable, elle était bien là. A un mois et quelques de grossesse, Iwëne ne sentait pas la présence du bébé, mais les premiers symptômes étaient apparus.
    Etait-elle angoissée ? Elle n’aurait sût le dire, en temps normal. Mais à présent, elle le découvrait : elle crevait délibérément de peur.
    Melwin lui prit la main.
    -Ca se passera comme tu le souhaites. Tu as raison, je dois me taire. C’est ta vie. Mais, tu ne pourras me refuser de t’accompagner.
    La jeune femme le regarda, troublée. Il hocha la tête, lui sourit. Toujours aussi bienveillant…

    Elle tourna la tête et aperçut le parking de l’aéroport.
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