Retrouvaille... désiré ou pas? [PV]

Invité

Généralement, Maxwell ne mangeait jamais en même temps que les cobayes. Trop de monde et pas assez d'intérêt. C'était vrai, à quoi bon servait de savoir de quoi pouvait bien avoir l'air les futures membres de sa division à ce moment de la journée? Non, la salle d'entraînement ou alors la salle de simulation était bien plus intéressante! Là au moins, il se passait quelque chose! Mais au réfectoire... à moins qu'une bagarre générale ne se déclenche entre des cobayes pour une raison quelconque... il n'y avait là rien d'intéressant. Mais pourtant, ce jeune général était là, entrain de s'installer à une table peu avant que la plus part des rats de scientifiques ne viennent s'installer pour manger. S'il avait fait ça, c'était pour une simple et très bonne raison. Il revenait de mission, il avait faim et il avait encore une jolie pile de papier qui l'attendait à son retour (et oui, à force de tout remettre à la dernière minute, on prend du retard). Traduction, direction le réfectoire et ce, même si il n'y aurait là clairement rien d'intéressant.

Ainsi donc, on pouvait retrouver à une table un certain général qui semblait des plus ennuyés, commençant déjà à réviser un rapport de mission dont il avait composé le brouillon dans l'hélico, un plateau repas devant lui. Si il pouvait déjà retravailler ça en mangeant, ça lui ferait déjà ça de moins pour l'après-midi qui s'annonçait déjà des plus long. Aussi, il délaissa un instant son rapport pour prendre de sa poche un flacon d'alcool duquel il prit une gorgée avant d'en verser un peu dans le café qui était posé sur son plateau. Ne vous en faites pas, ce n'était pas ça qui allait souler cet étrange personnage, bien au contraire. Déjà qu'à la base il tenait bien l'alcool, à force d'en prendre toujours à tout les jours pendant quelques années, son système avait fini par développer une accoutumance et ce breuvage lui faisait l'effet d'une simple cigarette. Soit, rien qui ne puisse affaiblir ses capacités, mais créant tout de même une dépendance.

Bon... génial... on aurait dit que les labos en entier se vidaient pour entrer dans la place; laissant voir des gens des plus âges jusqu'aux plus jeunes d'entre eux. En effet, il n'était pas rare de voir des enfants âgés de huit ans en montant (les autres étant accompagné d'un gardien ou autre pour manger) dans les sous-sols de la place. Mais bon, disons que cette vision expliquait pourquoi il n'y avait jamais de visite des locaux pendant l'heure de sortie des cobayes... il était claire que la GC se faire poursuivre si la diversité des sous-sols venait à être dévoilé au grand jour...

Invité

Quelqu’un voudrait bien lui expliquer ou encore lui dire qui avait la brillante idée de faire sortir tous les cobayes en même temps? Non, mais vraiment, c’était à se marcher sur les pieds rendu à ce point-là. Tout pour donner le goût à la jeune Irlandaise d’aller manger au réfectoire. Sans parler du plateau repas, on aurait dit que le repas allait se lever pour vous sauter au visage. Belle image, non ? Une belle purée de pomme de terre qui se lève et vous regarde d’un air bête pour vous donner un gros câlin par la suite… Bon ok, peut-être que j’y vais un peu fort, mais quand même. Tout ça pour dire que Clira était sur son heure de dîner et qu’elle attendait son plateau repas. Les bruits de paroles qui commençaient à s’élever autour d’elle. Plus elle y pensait et plus elle se disait que ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu une longue discussion. En fait, sa plus longue discussion devait remonter à… Ah! Après tout, ce n’était que du passée… encore que le passée, elle n’avait que ça à penser entre les quatre murs de sa cellule. Mais le passée ne serait pas ce qui allait la faire avancer… Encore que si on pense à son passée et à…

Steven? Minute là, il faisait quoi au réfectoire lui? Il mangeait, oui, c’est logique comme réponse, non? D’ailleurs, elle avait son plateau repas elle aussi, elle devait aller asseoir. Mais où? Elle balaya la salle du regard une fois, puis deux, puis trois et son regard revenait toujours sur Steven Maxwell. C’était de la chance ça? À voir les souvenirs que la jeune Irlandaise avait, il y avait quelque chose à douter du coup de chance ou du Destin… Mais elle n’allait quand même pas aller parler avec lui comme si… comme si rien ne s’était passé quand même! Quoique… non en y pensant bien dans la tête du général il devait avoir tout sauf ça! Enfin en le connaissant on pouvait le déduire. Mais rendu là, pouvait-elle vraiment dire qu’elle connaissait ? Car tant d’année avait passé… Pourtant, il avait la même silhouette, la même coupe de cheveux, toujours le même genre d’habit, le même…

*Non, mais qu’est-ce qui me prend? Je croyais que j’étais vaccinée contre ça…*

Bon au point où elle en était, elle n’avait qu’à aller le voir après tout il était là et elle aussi… et à deux ça va toujours mieux pour discuter et peut-être qu’un jour ça serait comme avant. Holà, elle n’avait pas tant de chance que ça non plus et pourquoi il voudrait lui parler à nouveau ? Steven avait l’air de bien vivre sans la fi… non voyons pas la fille, la pauvre inutile et bonne à rien qui l’avait aidé… Ah! Pauvre Clira… Bon elle avait oublié se qu’elle voulait faire : aller parler à Steven. Il faut commencer par bien y penser… Ah et puis zut! La jeune Irlandaise devait avoir l’air stupide planter là à se chercher une place! Étrangement, ce simple fait la fit avancer en direction du jeune général. La suite allait s’annoncer particulière…

Alors, qu’est-ce que Steven peut bien faire au réfectoire? Honoré les cobayes de sa présence? Dit-elle d’un ton un peu trop familier à son goût, en assoyant en face de lui.

Et là, ça partait très mal… vraiment très mal… si il l’avait oublié, ça allait être un traitement choc. Encore qu’elle ne croyait pas vraiment que Maxwell avait déjà subi un traitement choc. Et après tout, il allait sûrement s’en foutre ou faire tout comme… Mais… Ah non là! Il fallait pas rêver quand même, c’était quand même Steven.

Invité

Son plateau quelque peu en retrait, Maxwell avait la tête appuyé sur une main, quelque peu en angle, relisant le rapport ayant l'air plus que désintéressé.* Non mais vraiment... si seulement quelque chose d'intéressant pouvait survenir... ça serait déjà ça de gagner. Et parlant de quelque chose d'intéressant pouvant le sortir de sa léthargie... des bruits de pas se rapprochèrent. Génial... un cobaye voulant jouer les grands. Ce simple fait pouvait très bien attirer son attention, mais de là à être qualifier d'intéressant... le général avait comme un doute. Un plateau avait été posé face à lui, mais il ne fit que tourner l'œil pour l'observer, sans plus. Puis une voix... une voix étrangement familière... ce genre de voix survenue du passé qu'on espère oublier avec le temps et tout autre moyen possible... mais qu'on est toutefois incapable de ne pas reconnaître.

Alors, qu’est-ce que Steven peut bien faire au réfectoire? Honoré les cobayes de sa présence?

Ce ton familier... trop familier... même Thomson (avec qui il se prenait parfois à aller boire un verre en ville) n'utilisait pas un ton aussi familier. Et cette voix... comment oublier une voix qui vous à parler pendant quoi, environ cinq ans non? Et puis peu importait, il ne voulait même pas s'en souvenir. Et pourtant, son cerveau faisait instinctivement le décompte des années alors qu'il blâmait le destin d'avoir fait en sorte qu'il se retrouve dans une pareil situation. Et ce dernier point... ce point prouvant hors de tout doute raisonnable que cette personne ne pouvait être qu''elle': elle venait de l'appeler par son prénom; prénom qu'il avait renier même avant son arrivé à la Genetics Corporation.

* * *
"Pourquoi est-ce que tu refuses de te faire appeler par ton prénom petit?" lui avait demandé son oncle lors de l'une de ses nombreuses fugue.
"Parce que c'est mes parents qui me l'a donné..." avait répondu le gosse de riche, debout dans le manoir de cet oncle qu'il considérait comme un père. "Ils sont tellement stupides avec leur manière de grands gens de la sociétés et leur obsession à ce que je fasse pareil! Non mais je m'en fou moi des gugusses qui sont pas capable de se défendre d'eux-même ou alors des trucs qui passent leur vie à consulter des gens en cravate dans un bureau parce qu'ils savent pas faire les choses d'eux-même! C'est pas le vrai monde leur ma**i cocon parfait! Le vrai monde c'est toi qui l'a tonton!"
L'oncle en question sourit. La contrebande de drogue, sa seule occupation, vivre des rues et s'appuyer sur le bras de la richesse... la puissance.
"Maxwell c'est nous! C'est toute la famille et sa puissance! Steven c'est... c'est le nom de celui dont l'avenir est aussi mou que ses parents."
"Garde cette attitude bonhomme, tu iras loin."
* * *

Cette image venait de lui surgir en tête en un flash rapide. Mais bon, ce n'était pas la première fois que cela arrivait... simplement la dernière fois depuis quelques années. Aussi, Maxwell daigna tourner le menton et le regard vers la jeune fille qui s'était assise devant lui. C'est qu'elle avait grandi elle aussi. Elle était toutefois restée à l'image de ses souvenirs d'adolescent et cobaye... une magni... Ok non... il se passerait de ses souvenirs et des réflexions trop pousser. Il se contenterait de garder se même visage complètement désintéresser et de lui répondre par cette même phrase qu'il n'avait plus dit depuis qu'il avait fait son entré dans cette division dont il était aujourd'hui le général, soit:

"Combien de fois je t'ai dis de m'appeler Maxwell, Ryll."

Sur ce, il se remis à lire; enfin, à moitié. Car même si le jeune général ne le démontrait pas moindrement, il n'arrivait plus à lire et ses souvenirs avaient commencé à prendre le dessus sur lui. Non mais, elle n'aurait pas pu choisir meilleur moment pour refaire surface celle-là!?
_______________________
*Pour imaginer la scène, retournez aux études et planté vous devant ce travail ennuyant et complètement stupide (par exemple, la construction d'une lampe) que vous ne cessez de remettre à la dernière minute pour cause de 'manque d'idée' et de 'travail vraiment nul'.

Invité

L’appeler Maxwell, oui, et puis quoi encore ? Ryll, ah oui, c’était elle ça… elle aussi lui avait répété mainte fois de l’appeler Clira! Il fait croire que, comme elle, c’était plus fort que lui… IL y a des choses qui changent et d’autre non, ce devait être une de celles qui ne changerait pas. Malgré le fait que tous deux sachent très bien la réaction que cela provoquerait. Peut-être sont-ils comme chien et chat, ou alors comme le yin et le yang… quoiqu’il en soit, il y un de ses deux côtés meilleurs que l’autres. Encore qu’il y a peut-être des questions trop poussées pour être répondu maintenant. Cette histoire se voile à nouveau de mystère, un fait qui ne serait déplaire à la jeune Irlandaise. Bien qu’il ne faille pas oublier qu’elle est vaccinée contre ça… Mais contre quoi en fait ?

Fallait-il vraiment poser la question ? À force de la regarder dévisager son plat à l’aide de sa fourchette, on aurait pu se demander si elle avait vraiment quelque chose à dire au général. Peut-être ne savait-elle pas vraiment ce qu’elle voulait lui dire, ni même ce qu’elle faisait là! Mais cette réponse serait plutôt étonnante, parce que la jeune femme savait toujours ce qu’elle voulait. Présentement, elle voulait avoir une bonne vieille discussion avec Steven pour savoir ce qu’il était devenu. Probablement lui donner une gifle pour l’avoir laisser languir dans sa cellule ou tout simplement s’approcher de lui et l’em… Non, là ça allait trop loin… à ce stade, il serait préférable de penser à autre chose! Son repas qu’elle n’avait pas encore commencé, par exemple! Et, franchement, plus elle le regardait, plus elle comprenait pourquoi! Clira décida donc de détourner son regard vers Maxwell, qui était bien trop occupé pour s’en rendre compte, et qui l’avait remplacée par de la paperasse, d’ailleurs, vraiment c’était assez impoli de sa part! Ou était-ce pour lui faire croire qu’il l’avait remplacée? Pourquoi se posait-elle la question de toute façon? Il avait déjà oublié qu’elle était là. Donc il ne fallait pas trop rêver… Elle était peut-être mieux d’aller parler avec un mur…

*Eh bien, faut te faire à l’idée, il te voit déjà plus… De toute façon, ses papiers sont plus importants, c’est sûr!* songea-t-elle.

Alors là, que pouvait-elle bien dire? La première chose qui lui passe par la tête ; non la première est jamais assez réfléchit. La seconde alors, qui déjà plus réfléchit, mais pas toujours mieux… Mais c’était quoi l’idée de venir lui parler aussi? En n’était plus qu’un être obsolète, sans aucun intérêt.

C’est ça, oublie-moi de l’autre côté de la table… ça changera pas grand-chose. C’est vrai que tes papiers ont l’air intéressants, Steven! De toute manière, ça sera pas nouveau! dit-elle en baissant la tête de nouveau vers son repas.

L’assiette n’avait pas l’air d’une excellente gastronomie, toutefois elle devait quand même en avaler quelques bouchés ce qu’elle entreprit de faire avant qu’il ne lui réponde.

Invité

C'était légèrement évident de par son ton de voix... elle lui en voulait de l'avoir laisser en plan. Mais qu'est-ce qu'il y pouvait lui hein!? En montant, il n'avait plus eu rien à voir avec les autres cobayes et il avait gardé la même optique de pensé: avancer encore et toujours. C'était cette optique de pensé qui l'avait mené là où il était aujourd'hui, on ne pouvait pas dire que ce souvenir du passé en avait fait de même. Après tout, il entendait parler de ceux qui travaillait et avançait au cours de rapport ou de recommandations, mais il n'avait pas revu son nom sur ses documents. Sous cette optique de pensé, ce n'était pas de sa faute et il n'avait rien à voir avec son état. C'était à elle à venir le rejoindre plutôt que d'attendre à rien faire dans les sous-sol si elle avait voulu tant que ça le revoir. Ou peut-être avait-elle oublié avec le temps qu'il n'était pas du genre à saluer d'une manière des plus joviales qui soit - bon, il était aussi devenu désintéressé qu'avant, c'était cas de le dire, mais quand même, Ryll ne pouvait en aucun cas s'attendre à une démonstration d'aff... de 'oh, tu m'as manqué' de sa par!

Aussi, alors qu'il allait lever les yeux de ses papiers qu'il ne lisait plus qu'à moitié, il se remémora quelques scènes du passé. Rien de bien grand ou alors de bien marquant, juste ces jours où ils étaient tout deux dans le parc à parler de tout et de rien alors qu'ils tentaient tout de montrer qu'ils n'étaient pas aussi mal en point l'un que l'autre. Il se souvenait du jour où l'un d'entre eux avait réussi à chiper des bonbons à l'un des gardiens de sécurité et où ce duo s'en était régaler pendant tout un midi en riant. Il y avait tant de souvenir... comment pouvoir les oublier?

***
À cette époque, Steven Maxwell et Clira Ryll n'étaient que deux gamins venant tout juste de se rencontrer. Tout ça c'était à cause d'un membre de la Red Division qui avait voulu voir ce que le petit nouveau avait dans le ventre et l'avait fait combattre contre une ancienne du même âge. C'était en mangeant dans le réfectoire que ce duo miniature s'était vraiment connu et s'était rapidement entendu. Mais bref, ce jour là, le duo était à l'extérieur et Maxwell était assis sur la branche d'un arbre et faisait signe à Ryll de monter.
"Allez! Monte!"
"Pourquoi?"
"Tu vas voir monte!"
La gamine était monté le rejoindre, sans trop comprendre pourquoi ce blondinet aux yeux verts voulait absolument l'y voir assise à ses côtés.
"Regarde!"Fit Maxwell en lui pointant le haut du mur et le ciel."Qu'est-ce que tu vois?"
"Le mur pourquoi?"En effet, elle n'était pas trop sûr de bien comprendre alors que le gamin semblait découragé par ce point.
"C'est pas ce que je vois moi."
"Tu vois quoi alors?"
"Une raison de se battre et de devenir plus fort. Un jour, je veux aller de l'autre côté du mur! Est-ce que tu veux t'entraîner avec moi? Comme ça, on ira de l'autre côté ensemble un jour?"
***

Comment oublier cette scène... c'était à partir de ce moment que ce duo avait commencé à s'entraîner ensemble. ...à partir de ça que tout les autres souvenirs s'étaient enchaîné jusqu'à ce qu'il réussisse à avancer. Il avait fallu de si peu pour séparer ce duo, une simple simulation. Mais au yeux du général, ce n'était pas plus mal, il fallait avancer dans la vie et vivre dans le passer était des plus malsain. Sans compter qu'en vivant en arrière, c'était le plan parfait pour ne plus avancer. Voilà justement la seule chose que pouvait redouter ce blondinet, sans doute n'était-ce pas le cas de Ryll. Mais qu'importe puisse que Maxwell déposa ses papiers et but un gorgé de café avant de porter un peu d'attention à celle qui était devant lui.

"Écoute Ryll, si tu veux absolument me parler pour te donner l'illusion que les choses n'ont pas changées, et bien fait le donc au lieux de te plaindre parce que je fais ce que j'ai a faire." Ça n'avait peut-être pas l'air comme ça, mais étant jeune, ce duo s'entendait à merveille et ce genre de conversation qui s'annonçait mouvementé pouvait arrivé régulièrement. Car justement, ces deux là avait deux manières de voir les choses assez différentes pour certains points et aucun ne connaissait la retenu, ce qui créait des situations intéressantes. "Mais je suis désolé de t'apprendre que la vie bouge et que les choses changes. Nous ne sommes pas cinq ans en arrière à la suite d'une séance d'entraînement."
*...à espérer que les gradés nous remarquent enfin.*

Non, il n'avait pas dit tout ce qu'il pensait, mieux valait éviter de montrer qu'il était légèrement nostalgique de ce temps où justement, il n'avait pas de paperasse à remplir, de rapport à lire ou d'autre préoccupation que de ce faire remarqué. Mais il avait voulu la puissance et il l'avait eu avec tout ce qui venait avec! C'était donc bien mieux comme ça. Oui, il fallait penser de cette manière.

[À noter que tout les flashback à venir de ce topic sont travaillé par le duo avant d'être posté.]

Invité

Clira regardait toujours son assiette, en remuant sa fourchette dedans pour faire comme si elle ne s’attendait pas à une réponse. Après tout, cela faisait tant d’année qu’ils ne s’étaient pas parlés. Toutefois, quand le jeune homme commença à parler, elle tendit l’oreille et détourna quelque peu le regard. Au moins lui l’avait regardé, cependant, la jeune Irlandaise se demandait bien pourquoi, ou plutôt comment pouvait-il penser qu’elle avait encore des illusions après tant d’années? C’est vrai que ses deux jeunes gens n’ont pas la même raison de performer et c’est peut-être pour cette raison qu’elle avait perdu son envi de performer ces dernières années. Éventuellement si elle l’aurait revu entre-temps, elle aurait eu une vision différente des choses. Mais, désormais, on ne pouvait plus revenir au passé, car ces choses-là ne peuvent plus être modifiés et peut-être est-ce mieux de ne rien espérer pour être surpris par la suite… toutefois, qu’Est-ce qui pouvait bien la surprendre de Steven Maxwell? Ah si, une chose, qu’il tienne ses promesses.

*Ah! C’Est ça, tu parles! À quoi bon me faire des illusions ? Je pense que ça fait des années que j’en ai plus! Et ça serait pas étonnant qu’il en aille pas non plus, puisqu’il se fiche bien de moi!*

À cette pensée, elle frappa du poing contre la table, elle entendit le léger bruissement d’assiette qui leva sous le choc et détourna enfin le regard de son plat horrible pour regarder son poing. Il ne semblait pas avoir de marque sur celle-ci, ce qui était un bon point, Clira desserra le poing et le plaça sous la table, sur son genou. La jeune Irlandaise commençait à se demander si le général avait oublié son passé… car, après tout, ils avaient vécu de beaux moments ensemble et un seul avait suffi pour les séparer. Probablement que ce ne serait plus jamais comme avant, d’ailleurs. Puisque ce duo était plutôt étrange on pourrait être surpris. Quoique parler avec quelqu’un d’aussi froid qu’un réfrigérateur n’aide pas, surtout qu’un réfrigérateur ça ne parle pas! Alors cette jeune paire était mal partie. Encore que s’il prenait le rythme de la conversation cela pourrait aider. Non, mais une minute quelle conversation? Sérieusement, ils n’allaient pas dire grand-chose, partis comme c’est là… mais il devait bien y avoir un moyen de partir quelque chose, peut-être fallait-il commencer par répondre à Steven Maxwell tout en amenant un autre sujet, cependant il y avait une question qui demeurait : « Mais quel sujet ? » Les années avaient passées depuis la dernière fois qu’elle avait eu une vraie conversation avec quelqu’un. Bon on pouvait se permettre de douter du niveau de parole dont disposait le général, mais quand même. Il ne devrait pas hésiter à lui parler. Maintenant, il suffisait juste de trouver la bonne chose à dire. Malheureusement, elle n’était pas douée dans ce genre de chose.

Peut-être que la vie bouge et que les choses changent, ça je m’en doute et, malheureusement, les paroles s’envolent et les écrits restent… c’est probablement pour ça qu’on te demande de remplir ces papiers-là… C’est d’ailleurs parce que la vie bouge qu’on arrête d’attendre, d’espérer ou encore de se faire des illusions, étant donné qu’on est porté à ne plus croire en personne ou encore ne plus avoir confiance en la vie, les gens ou simplement notre façon de voir les choses. Dans le fond, on peut tous dire ce qu’on veut, jamais personne ne saura si c’est vrai ou si c’est faux sauf nous… si on réussit à s’en convaincre bien sûr. Donc tant qu’on a pas de contrat sur papier, on peut faire croire n’importe quoi, sans réellement le penser… dit-elle un peu surprise de la profondeur de ses pensées.

Clira venait probablement de perdre Steven dans tout ce qu’elle venait de dire et plus elle y repensait, elle s’était peut-être un peu perdue elle aussi… Mais il fallait parler pour faire avancer une conversation, ou encore pour faire avancer une relation. Non, mais qu’est-ce qu’elle disait là encore? N’importe quoi comme toujours! C’était quoi comme illusion ça? Un réfrigérateur s’est très dur à réchauffer et la comparaison n’était pas celui-ci tantôt ? Alors, impossible de se faire trop d’idées sur cette relation éphémère, spécialement puisqu’elle ne croyait pas au Destin*.

_______

*quoique ici le Destin serait probablement plus les 2 joueuses, mais bon…

Invité

Le début prenait du sens, comme toujours. Toutefois, la manière de penser de ce général était légèrement différente de celle de cette personne qu'il avait rencontré à l'époque de son arrivé. Quant à lui, l'avancement du temps l'avait toujours motivé et réussissait par moment à le sortir de son ennuis quasi-permanente. Voir les autres monter avant lui et partir plus loin sans tourner les yeux vers le passé était ce qui l'avait motivé à faire de même et à chercher à dépasser ces gens. Par le passé, alors que ce duo était encore entrain de s'entraîner dans le parc à chercher à tuer le temps et à devancer ceux qu'ils avaient côtoyés et qui étaient monter sans leur adresser la parole à nouveau, il avait semblé à ce général que sa compagne avait réunie tout autant de détermination à avancer que lui. Mais il fallait croire que leur séparation l'avait affecté plus qu'il ne l'aurait cru. Ou alors c'était simplement elle qui ne supportait pas le passage du temps... oui, c'était sans doute ça. Après tout, il ne voyait pas vraiment quel importance le gamin qu'il était à l'époque pouvait avoir pris. Quoique... en y repensant... il y avait bien certains points qui lui portait à croire le contraire...

*Ok... toi qui dis avoir tourné la page sur le passé, t'es vraiment bas en ce moment... Non mais je ne vais tout de même pas me remettre à penser à ce que j'ai pu faire avec elle juste parce qu'elle est en face de moi!*

Puis, Maxwell, qui n'avait pas moindrement bougé, songea à répondre à Ryll. Il croisa finalement les bras sur la table, s'y appuyant, ce qui ne fit donner l'impression que le général était plus petit encore alors que son dos se voutait vers l'avant. Mais qu'importe, il était simplement décontracté, comme toujours. Il observa finalement le jeune Irlandaise dans le plus profond de ses yeux verts, exactement comme il en avait eu l'habitude par le passé.

"Ce que tu disais avait du sens... dommage que tu es parler de ce truc de contrat et ainsi de suite... ça donne l'impression que ce que tu as dis est banale et illogique." Il avait parlé sur un ton presque exaspéré avant de continuer sur le même ton plus familier qu'il avait auparavant l'habitude de prendre lorsque ce duo parlait, une fois avoir donné tout ce qu'ils avaient. "Mais tu me déçois... je pensais que tu aurais continué à te battre pour avancer au lieu de te morfondre dans la solitude. Pour que quelqu'un perde ses rêves, c'est qu'il a préféré s'arrêter, c'est décevant de voir que tu en es arrivé là."

En effet, à l'époque, ce duo était tout simplement électrisant et Maxwell avait été en droit de penser que Ryll ne tarderait pas à le rejoindre. Mais quelque chose était sans doute arrivé entre temps. Bah, qu'importe, il avait autre chose à faire aujourd'hui que de se préoccupé de la santé mentale et émotionnelle des cobayes de la place, il n'était pas un psychologue ou autre truc inutile du genre!