Non aux enfants soldats (libre)

Invité

Aube était partie tôt ce matin là sans rien dire à personne. Elle s'était même habillée en tenue de ville et s'était barrée comme ça. Et c'était comme ça qu'elle s'était retrouvée dans une ville paumée à attendre son coli. Le dit-coli, n'avait pas tardé à arriver en marchant joyeusement avant de se jeter dans ses bras. Elle avait sourit et avait ébouriffé les cheveux trop lisses à son gout avant de commencer l'interrogatoire sur le voyage, les cours, les copains, le copain, les profs, les bêtises et tout ce qui allait avec. Le coli avait ensuite regardé la jeune femme en haussant les épaules et avait répondu de bonne grace aux questions pressantes avant lui-même d'en poser sur leur destination. Mais elle avait été de marbre. Il ne devait pas le savoir, c'était trop dangereux pour lui.

Un petit sourire plus tard, voila une jeune femme qui guidait un garçon plus jeune encore vers l'inconnu. Oui l'inconnu car le garçon avait un beau bandeau noir sur les deux yeux et il marchait en se tenant à la jeune femme. Twilight, puisque c'était lui, allait passer quelques jours de vacances chez sa soeur comme cela pouvait se faire dans des cas pareils. Sauf que sa soeur bossant dans un endroit secret, interdit de savoir où il allait. Et parfois c'était compliqué. Mais bon, les deux mutants arrivèrent sans encombre à l'entrée de la base et Twi pu enfin retirer le bandeau qui l'aveuglait totalement. Un Wahou fut poussé avant que Aube ne le conduise en quatrième vitesse direction la salle de détente pour qu'il puisse se reposer.

Il lui faudrait aussi se doucher etc etc mais après avoir fait connaissance avec l'équipe, enfin avec ceux qui étaient là ! Aube prit donc son courage à deux mains, enfin non ... elle était ravie ! Et elle prononça d'une voix claire et sympathique dans le système de sonorisation de la base.

Je dis non aux enfants soldats ! Qui est l'abruti qui a recruté un gosse ? Venez ici tout de suite, faut qu'on s'explique !

Ben quoi ? C'était pas amusant comme blague ? Mais elle était certaine que Twi allait apprécier, il n'y avait qu'à voir la tête qu'il faisait pour s'en convaincre. A moins que ce ne soit une légère angoisse, mais ... non, Twi était un dur, il n'allait pas angoisser pour si peu tout de même ...

Le trajet avait été de tout repos pour la valise de Twilight. Mais pas pour le jeune mutant, il devrait expliquer à sa soeur le sens du mot itinéraire. Parce que là, ça avait été une véritable catastrophe ! Le départ de la Faculté, pas de soucis, ça il avait maitrisé. Ensuite prendre l'avion jusqu'à Bombay, pourquoi pas, il se débrouillait. Mais ensuite il n'avait pas pigé la fin du voyage. Jugez un peu les indications données par Aube.

Citation :: A Bombay, prendre le bus jusqu'à Calcutta. Ensuite aller voir le loueur d'éléphants et prendre le second (éléphant) en direction du sud. Après cinq heures de trajet descendre de l'animal et prendre le train vert à pois mauves pour la Suisse avant de descendre aux Champs Elysées pour retrouver un soldat inconnu. Enfin tu trouveras ta soeur dans une ville paumée proche de Bankok.

Autant dire qu'il avait pris l'avion pour Bankok directement... Le reste des indications devaient servir à faire joli et à compliquer la vie. Et effectivement cela ne servait qu'à ça. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il avait été rejoint par une fille, sa soeur, et qu'il était à présent affalé dans un fauteuil assez confortable du MIL. Le trajet en aveugle, qu'en dire ? Que aube était un véritable danger public ? Mais ça tout le monde le sait déjà non ?

En tout cas, à l'annonce faite par la jeune femme il sourit. Elle voulait jouer à ça ? Pas de problèmes, il allait être un parfait petit soldat ! Et hop il sauta sur ses jambes malgré une légère fatigue et il ouvrit sa valise. Il prit alors la tenue camouflage qui lui avait servit en Sicile et qui était à présent un peu usée et lui servait de pyjama pour la passer rapidement. Puis il se fit des marques noires sur les joues, comme du maquillage des soldats dans les films de guerre, sauf que lui pas besoin de maquillage, pouvoir power oblige. Et puis il regarda ce qu'il y avait sur la table, rien de bien utile pour se déguiser en soldat. A moins que ... OUIII il avait trouvé l'accessoire indispensable à tout bon soldat qui se respecte.

Il rangea sa valise dans un coin et regarda sa soeur. Elle semblait d'accord, ok, c'était partit pour le grand jeu alors. Il s'approcha de la table contenant l'accessoire ultime et il s'en empara. Puis il s'assit sur le coin de la table mit un couteau à portée de sa main gauche et posa l'accessoire sur ses genoux. Là il était prêt ! Car à présent, Twi avait sur les genoux la seule chose qui fait d'un enfant un soldat !

LE PAQUET DE CHOCAPIC !

Invité

« Toréadooor, prends gaaarde à toiii ! »

Pieds nus dans les couloirs de la base, vêtu d’un simple pantalon de toile parce qu’il s’était levé beaucoup plus tard que ne l’exigeait la discipline militaire et qu’il venait de prendre une douche, Charles James Withmore cheminait tranquillement dans un des multiples boyaux souterrains du M.I.L, linge sur l’épaule. Ce qui était déjà une vision possiblement perturbante en soi, mais pas autant que de l’entendre chantonner à tue-tête, sa voix puissantes résonnant entre les murs.

Le problème de Charlie, outre le fait qu’il ne chantait pas très juste, c’était qu’il y mettait tout son cœur. Sous la douche, devant un bol de céréales ou dans l’hélicoptère du M.I.L quand il commençait à s’ennuyer, la nostalgie des grands airs passés le reprenait et on le retrouvait à jouer des vocalises avec la même décontraction qu’il employait pour n’importe quelle tâche, que ce soit pour faire des pâtes ou tirer sur les méchants.

Entendre chanter le mercenaire, c’était comme voir un oiseau se cogner plusieurs fois contre une vitre : il ne comprenait pas qu’il en était incapable mais il le faisait quand même. Et quand on dit de tout son cœur, pour Withmore ça signifiait réellement tout son cœur. Il ne criait pas non plus, mais sa voix naturellement forte et son enthousiasme nonchalant faisaient qu’on l’entendait bien avant de le voir, ce qui permettait sans doute à ses colocataires miliens de se boucher les oreilles avec le premier objet à portée.

Pour sa défense, Charles se sentait de bonne humeur aujourd’hui ! Il flottait un parfum de je ne sais quoi dans l’air jusqu’à ses narines, une odeur tranquille de béatitude, quelque chose dans le vent qui lui donnait envie de se la jouer cool. En plus, le M.I.L n’avait aucune mission en cours pour l’instant, et les douleurs s’étaient calmées depuis quelques temps. Même s’il savait qu’elles allaient revenir en force, le capitaine profitait de ce moment de répit et, après une grasse matinée bien méritée, se demandait ce qu’il allait bien pouvoir faire de son temps libre…

Puis il entendit le message d’Aube et jeta un regard noir au haut-parleur le plus proche, qui avait l’outrecuidance de couvrir son débonnaire enthousiasme chantant. Des gosses armés dans la base ? Qu’est-ce que c’était que cette histoire, encore ? Vitalie Darshaw recrutait aux portes des maternelles ? Nan, elle était délurée –ce qu’il aimait beaucoup chez elle- mais pas à ce point. Ou peut-être qu’elle avait décidé d’organiser des visites guidées de la base pour des classes de petits mutants pour renflouer les caisses ; et puis, rien de tel qu’un peu de propagande pour que les têtes blondes d’aujourd’hui deviennent les têtes brûlées de demain !

Amusé par une idée aussi idiote, Charlie prit le chemin de la salle de détente, grand gaillard torse nu aux cheveux encore humide qui dégoulinaient sur le sol. Faut dire qu’il avait la flemme de s’essuyer correctement le crâne à chaque fois ; il avait autre chose à faire nom d’une chouette !

Enfin, il pénétra dans la salle pour se retrouver nez à nez avec Taboï debout face au système de communication du salon du M.I.L et, effectivement, un gamin en veste d’allure militaire qui serrait fièrement un paquet de chocapics entre ses mains. Charlie, à qui il en fallait beaucoup plus pour être décontenancé, s’approcha de son pas tranquille, chantonnant les paroles dont il ne se rappelait plus et jeta son linge sur un siège avant de se laisser tomber dans un fauteuil à côté du jeune garçon…et lui ôta des mains son petit paquet de céréales :

« Ca tombe bien, j’ai pas encore mangé aujourd’hui. Salut Aube. Dis, on engage des nains dans les commandos maintenant ? » (1)

Il désignait le gosse du pouce, tandis qu’il déchirait le paquet de chocapics d’un savant coup de dents ; quel dommage que le p’tit gars n’ait pas de brique de lait sur lui !

__________________________

(1) Et une référence facile de placée, une! Si Twi touve, il aura une sucette! XD

Invité

Twilight réagit remarquablement bien, il se déguisa en soldat avant de se positionner sur la table avec un paquet de Chocapics, mais il ignorait certainement que ce serait une guerre véritable si jamais Vitalie se pointait par là. Enfin, ce ne fut pas elle qui vint, mais Charlie, le vénérable ! Oui, il arriva et ne sembla même pas étonné d'avoir en face de lui, un jeune garçon en costume de guerre tenant fièrement un paquet de céréales chocolatées. Mais qu'est ce qui pouvait bien l'étonner ce gars ! Parce que là c'était décevant. Passer du temps à faire une blague, la préparer sérieusement pendant au moins cinq minutes et se retrouver à devoir pousser la plaisanterie pour que le mec qui se pointe ne mette pas tout en l'air ! Bon, il allait voir ce qu'il allait voir ce Charlie. En espérant que Twi continuerait à jouer le jeu comme un grand.

Elle s'approcha des deux garçons et secoua la tête désespérée. Elle fixa Charlie avec des yeux mauvais et lui ota le paquet des mains avant de le déposer hors de portée de son frère. Il ne fallait pas tenter le diable et un paquet de céréales ne devait pas être mis entre les mains d'un adolescent. Ces bestioles là ça avait toujours faim ! Et ensuite il fallait trouver ses mots.

Que tu trouves cela normal, je peux le comprendre, tu n'es pas là depuis assez longtemps. Mais non ! Jamais on a eu de gosses dans l'équipe. Et ce n'est pas un groupe pour les enfants. Tu pourrais au moins faire semblant de me soutenir dans cette épreuve. Parce que il faut trouver qui l'a fait entrer.

Elle se tourna vers Twi et décida que le jeu n'était pas assez corsé pour le moment.

Moi c'est Aube, et lui c'est Charlie. Et toi comment tu t'appelles ? Et qui t'a conduit ici ?

Elle lui avait parlé gentiment, se demandant quelle serait sa réaction au fait que la blague continuait à sévir et qu'il était tout de même face à un gros costaud (oui Charlie c'est toi) qui pourrait pitêtre lui faire du mal. Mais Twi était un garçon censé, il avait du comprendre tout cela sans avoir besoin que Aube lui explique !

D'un autre coté, elle se demandait ce que Charlie allait bien pouvoir faire s'il continuait à croire que Twi était membre de l'équipe.

Un homme arriva suite à l'appel de Aube. Un mâle viril et certainement tatoué (à moins que Vitalie ne dise : Il est à moué, j'ai honte). Et l'homme en plus était torse nu ! Mais on ne se baladait pas comme ça face à sa soeur ! Sa chère soeur frèle et pure. Non mais alors ! Bon, il oubliait qu'il était censé être un parfait inconnu et que le mec ne semblait pas être intéressé par Aube, encore heureux. Et surtout qu'il jouait un rôle. Rôle qui lui revint en mémoire quand l'inconnu lui prit le paquet des mains. Mais heu ! Mon paquet de Chocapics, il allait être tout mangé par un gros goinfre tout mouillé. Se disant que ce n'était pas le but d'un soldat de se plaindre de la sorte de la disparition d'un paquet de céréales. Il soupira et se tendit en regardant l'homme. Quoi ? Un nain ! Mais il se prenait pour qui le grand gaillard ! Un géant ? Même pas vrai, il ne mesurait pas une taille si impressionnante que ça quand il était affalé dans un fauteuil. Aube reprit le contrôle de la situation, ou tenta de le reprendre et Twilight s'autorisa un micro sourire quand elle se présenta à lui.

Il allait répondre, ça oui, mais quel nom donner ? Il ne fallait pas qu'il dise Twilight, elle en avait peut-être parlé à ses collègues et amis. Donc il fallait lui dire autre chose. Et puis il fallait agir comme un soldat. Aussi, il se leva comme mu par des ressors et fit un salut qu'il pensait militaire. Le corps bien droit, la main droite à coté du front et une voix claire et forte.

Soldat Adrian Keefer ! Je suis ici sur l'ordre du sergent chef !

Il se tourna vers Charlie et d'un mouvement vif prit le couteau de cuisine qu'il avait à portée de la main et désigna le paquet de céréales.

Ce paquet était à moi, tu cherches à te battre ?

Ben quoi ? Il était un soldat entrainé et remarquablement fort, il avait le droit de défier un mec deux fois plus grand et plus lourd que lui ! Non ? Oh ! Charlie avait l'air d'un bon gars, il n'allait pas lui faire trop de mal.

Invité

Elle lui avait piqué son paquet de céréales! Cette (certainement fausse) blonde au bavardage plus étouffant qu'un pot de mélasse lui avait piqué son paquet de céréales! Qu'il avait certes lui même pris au gosse, mais comme ce dernier n'avait rien à faire ici, ça restait le paquet de céréales gagné par Charles James Withmore, nom d'une chouette!

Le mercenaire fixa Aube de tout le poids de son regard mauvais: toi, tu ne perds rien pour attendre, non mais ho! C'était mon paquet! A moi!

Et voilà que Taboï en remettait une couche indignée en toisant le soisdisant enfant soldat, qui n'avait sûrement rien demandé à personne. Et quand le gamin se redressa dans un salut militaire tellement militaire qu'il en devenait ridicule, Charlie ne put se retenir d'éclater de rire.

"Bwahahahahaha! Toi, un militaire? Gamin, tu es tellement dans ton rôle de militaire que tu en deviens aussi crédible qu'un cheval déguisé en ballerine! Et efface moi ces marques ridicules de tes joues, tu veux! Les soldats qui se baladent comme ça en permanence, ça n'existe que dans les vieux films. Et pose ton couteau, tu va te faire mal."

A nouveau de bonne humeur, Charlie se renversa dans son fauteuil, bras derrière la tête, et observa les deux autres du coin de l'oeil, se demandant quel tour ils avaient décidé de jouer. Car si il y avait une chose qui se voyait comme le nez au milieu de la figure -du moins pour un mercenaire d'expérience qui savait reconnaître un combattant quand il en voyait un- que ces deux-là étaient liés. Et si ce n'étaient les traces factices de camouflage sur les joues, le garçon avait un petit je ne sais quoi qui lui donnait un certain air de ressemblance avec Aube.

Lorgnant sur son paquet de céréales, Withmore se pencha en avant, coude sur la cuisse et menton dans la paume:

"Bon, c'est quoi l'truc? T'as un gosse caché, Aube? C'est vrai que je t'avais toujours vue plus vieille que tu voulais nous le faire croire... "

Charlie sourit innocemment après sa provocation; après tout, ça n'était pas à un "vieux" singe qu'on apprenait à faire des grimaces...

Invité

Deux gosses, voila ce qu'ils étaient, deux gosses qui se défiaient pour savoir qui avait la plus grande force au combat. On aurait dit des ados débordant d'hormones qui ne voulaient qu'une chose, se battre pour se prouver qu'ils étaient des hommes. Mais quand dans le lot, il y avait un mec comme Charlie on pouvait se demander qui était le plus gamin des deux. En tout cas, Aube secoua la tête en voyant Twi défier le mercenaire et en voyant celui-ci le remettre à une place qu'il n'avait certainement pas envie d'occuper. Et en tous les cas, leur petit jeu était terminé. Fort ce Charlie, très fort, il avait découvert que Twi n'était pas militaire, mais d'un autre coté, il aurait pu être un soldat qui débutait et ne pas savoir comment exactement se comporter. Et alors on pouvait se demander ce qu'il faisait au MIL qui ne recrutait que l'élite des mutants, la crème (des têtes) brûlée(s) même !

Mais même si le jeu était amusant, Charlie devenait vexant. Comment ça son fils ? Mais il l'avait bien regardée ! Elle ne pouvait pas être sa mère avec leur différence d'âge. Ok, Twi était petit pour son âge (mais faut pas lui dire pour pas le vexer), mais tout de même, ce n'était pas non plus un gamin de maximum 5 ans ! Donc ... Aube était vexée ! Et les relations entre le mercenaire et la jeune femme risquaient de se dégrader rapidement si il insinuait qu'elle était vieille. Mais il s'était vu le croûlant !

Charlie, tu deviens vexant ! Tu ne pouvais pas penser à une autre solution, mon frère par exemple au lieu de passer directement au fils ! Mais je vais décider de te pardonner, après tout à ton âge on ne sait pas trop ce qu'on dit. C'est normal, le début de la sénilité.

Elle lui fit un sourire éclatant, du style Colgate (oups faut pas citer de marque pour pas faire de pub, ou alors dire les autres : Signal, Vademecum, Sanogyl, Marque repère, Comptoir de France, Pataden, Denbel, Denblan, Pdjroiu, MLoi, Kirosir... (quoi ça existe pas, ok, pas encore, mais dans 50 ans (le forum ? ben oui il sera encore là) ) ) Et elle s'installa dans un canapé pour regarder la suite du match : Twi vs Charlie, qui est le plus gamin des deux !

Mais heu, pourquoi il n'était pas crédible ! Pourtant, il avait tout fait comme dans les films. Le salut militaire, le ton martial, l'allure martiale aussi même le couteau. Alors ! Bon, ok il n'avait pas le talent de comédien de Finkel Lorn*, mais alors ? Il pouvait tout de même faire en sorte d'être un tout petit peu cru. Et puis l'autre qui se permettait de le prendre pour le fils de sa soeur. Chose totalement impossible si les règles normales de filiation étaient respectées. Et puis physiologiquement aussi c'était impossible, Aube n'avait pas pu avoir d'enfant alors qu'elle avait moins de 7 ans. Donc, Charlie divaguait.

La réponse de sa soeur fit faire un bond au coeur de Twilight. Oui, bien répondu Aube ! Allez une autre vanne ! Et hop on enchaine les piques et les calembours. Mais il fallait expliquer le truc. Ou pas ... En tout cas, Twi allait lui montrer au mec si un couteau était dangereux !

Enfin, pas forcément car tel qu'il connaissait sa bonne étoile, elle risquait de le laisser se débrouiller avec un couteau planté quelque part. Donc pas la peine de la tenter. Car en matière de bonne étoile Twi savait qu'il n'était pas né là où il fallait**. Donc il déposa le couteau sur la table, retira ses marques sur le joues d'un coup de pouvoir et reprit une apparence naturelle. Puis il regarda sa soeur avec un soupir avant d'expliquer.

Twilight Taboï, le frère de la JEUNE femme ici présente. Mais je ne comprends pas ce que j'ai mal fait. J'ai tout fait comme dans les films pourtant. Alors ?

Il avait prononcé ces mots avec un petit accent de peine. Savoir qu'on est un mauvais acteur alors qu'on en a strictement rien à faire de savoir jouer la comédie avait le don pour vous mettre en rogne. (Non je plaisante).

Et puis de toute façon, il était fatigué, le voyage avait été long donc le mieux était certainement d'aller prendre une douche et de dormir un peu ensuite. Il étouffa un baillement et s'affala à son tour dans un fauteuil.

Bon, tu peux me répondre, je suis crevé et je voudrais moi aussi être propre.

Il n'était pas poli et aimable, et alors ? Ce n'était tout de même pas ce qu'on attendait de Twilight ?
_____
*Finkel Lorn, acteur connu de 2051, né en 2032 il est devenu bien vite la coqueluche du toutes les jeunes filles et de certains garçons appréciait plus la plastique de son corps que la richesse pourtant importante de son jeu. Son plus grand rôle fut certainement dans : Le prince et la princesse de glace, un drame en deux parties disponible dans toutes les bonnes vidéothèques.

** Oui, il était né trop à gauche par rapport à la bonne étoile, quelques mètres auraient pourtant suffit, mais que voulez vous, on a du pot ou on en a pas.

Invité

Se grattant le menton qui tenait plus du papier de verre que de la peau douce et satinée, Charlie toisait d’un œil amusé les deux Taboï. Frère et sœur, hein ? Il avait vu juste, mais le coup de la mère et du fils lui avait paru une occasion trop bonne à placer. Et puis Aube savait se défendre, et cela, ça l’amusait toujours.

« Bah, évidemment que tu n’as encore rien du physique d’une mère Aube, je suis juste taquin voyons. » Clin d’œil. « Par contre, en ce qui concerne le caractère, ça… »

Les yeux levés au ciel en toute innocence, Charlie se laissa aller en arrière contre le dossier du fauteuil, mains derrière la tête. Si on lui avait dit qu’en sortant de la douche il tomberait dans pareil guet-apens, il aurait pris plus de temps pour laver ses cheveux ! Il avait même un tout nouveau démêlant à essayer, mais se balader parfumé à la pomme était encore quelque chose qu’il avait de la peine à faire l’air de rien.

Finalement, c’était rigolo, le M.I.L ! Il avait moins de peine à se mêler aux autres qu’il ne l’aurait cru… D’un autre côté, ils étaient tous bien particuliers, ce qui devait finalement faciliter l’entente. Et puis la cheffe avait le don de les mettre de bonne humeur (sauf Kelian, qui avait disparu on ne sait où). Bon, Logan ne semblait toujours pas ravi de la présence de Withmore, mais le mécano était un grand garçon qui n’avait qu’à se prendre en main au lieu de faire les gros yeux.

Charles redressa la tête, et fixa Twilight Taboï d’un œil joyeux. Les marques sur les joues du gosse disparurent, et le mercenaire subodora que cela devait avoir un rapport avec le pouvoir du p’tit frère. L’observant quelques instants, Charlie fut amusé de voir qu’il avait la même flamme qu’Aube au fond du regard. Et cette manière si typique d’être désagréable avec les gens, cette attitude de défi et de nonchalance… Pas de doute, un véritable adolescent ! Cela dit, Charles trouvait chouette ce manque de manière et cette attitude révoltée. Au moins, on ne perdait pas de temps en salamalecs.

« Tu peux garder les céréales, p’tit gars. Mes rhumatismes… » Il grimaça, faussement dépité. « Et je ne voudrais pas que tu te fasses mal. Alors, on vient passer ses vacances chez les dingues ? Les douches sont au fond du couloir… »

Withmore indiqua vaguement la direction d’où il était venu, et se contenta de toiser Twilight d’un regard égal. C’était pas en les traitant comme des gamins de huit ans que les gens évoluaient, et Charlie était curieux de voir jusqu’où le jeune pouvait aller…

Invité

Un duel verbal, si cela continuait ils auraient droit à un duel verbal entre Twi et Charlie. Duel que Aube se proposait d'arbitrer (1). Mais en plus de cela Charlie continuait à être vexant, qu'est ce qu'il avait son caractère ? (2) Et voila que Aube boudait très maturement (3). Elle regardait Twi qui répondait lui aussi de manière fort peu polie et elle se demanda ce qu'elle pouvait finalement y faire (4). Il était vrai qu'elle n'avait pas vécu assez longtemps avec son cher frère (5) pour pouvoir lui apprendre les conventions et le savoir-vire (6).

Elle se tourna vers lui (7) quand il parla de la douche. Oui il faudrait que son cher frère se lave et fasse un gros dodo surtout que son coup du militaire en herbe ( n'avait pas joué son rôle. Donc il fallait croire que personne n'était dans la base autre que Charlie. Mais où pouvaient bien être Vitalie et Spyke (9) ?

Charlie soit pas vexant tu veux. Et puis Twi tu peux aller te laver comme tu veux, pour dormir il y a de la place dans le dortoir tu te souviens d'où c'est je pense.

Elle se posa à son tour dans un fauteuil et joua distraitement (10) avec un couteau qu'elle avait retiré de sa ceinture (11).

_________________________
(1) Arbitrer pour Aube signifiait parler encore plus que les autres pour faire valoir son point de vue sur les choses (a).
(2) Franchement je ne vois pas, Aube est gentille, c'est Twi le méchant dans la famille (u).
(3) Je sais ce mot n'existe pas, mais je n'ai pas trouvé un qui me plaise et me convienne dans ce contexte. (b)
(4) Enfin elle ne voulait rien y faire, il ne fallait pas changer un petit frère (e) qui gagne !
(5) Non pas son frère qui coûte de l'argent (t) ! Ignorants, elle veut dire son frère qui lui est cher. En gros elle le n'aime bien !
(6) Savoir-vivre, bien entendu, la faute n'était pas faite exprès, mais elle m'a permis de faire une note et donc de vous faire lire mes délires.
(7) Son frère hein, suivez un peu, quoi ? les notes ? Pénibles ? (b)
( Cool

Non ! Encore une fois c'est une expression imagée, il est pas fait d'herbe (o), cela signifie jeune...
(9) Tous les deux dans un même lieu peut-être ...
(10) Mais sans se couper car elle a une compétence en armes blanches.
(11) Prévoyante la jeune femme non ? (ï)

_________________________
(a) Point de vue toujours exprimé en au minimum deux voir trois minutes et dont l'expression pouvait prendre jusqu'à près d'un bon quart d'heure même si on ne lui demandait que l'heure.
(u) Même pas vrai d'abord ! Twi l'est gentil, puéril mais gentil.
(b) En deux mots ?
(e) Ca non plus elle ne l'avait jamais fait.
(t) J'ai honte
(a) Le deuxième a de la soirée ... que c'est beau les a ! ah oui alors !
(b) Oui encore un b sinon c'pas drole
(o) Il pourrait peut-être donner cette illusion.
(ï) Et voila gagné ! j'ai fait plus long de notes que de post ...

Invité

Le sac. Les toilettes. La douche. Les fringues. Quelle efficacité, quelle rapidité à la tâche. Matteo avait environ mis une journée pour se préparer et se remettre à jour sur son retard. Ils auraient dû lui injecter des infos sur le M.I.L et ses occupants plutôt que de le perfuser avec de la mal bouffe qui lui avait fais prendre 0.7 kg ! Fucking hôpital ! N’empêche que notre super trans-empathe venait de battre tous les records de flemmardise non-simulée et de rapidité environ égale à -315 000 km/s* . Vous imaginez donc la satisfaction d’une première journée de dure labeur accomplie avec un professionnalisme et un punch hors pair.

Notre grand gaillard se dirigeait donc en cette matinée, certainement superbe, mais on en sait rien après tout, vu qu’on est à l’étage –1. Tu t’en fous ? Ok, je continue. Nous disions donc, Matteo se dirigeait vers la salle de détente, avec la ferme intention de dénicher un paquet de Cookie crisp dans cette jungle infernale de grignoteurs incongrus de Chocapics. Mort aux chocapics !

Surprise surprise, Mr tête dans le cul entrait dans la jolie salle et découvrait un gamin, la folle et un drôle de mec. La tête lui tournait peut-être, mais le dernier ressemblait à la faucheuse après un brushing raté. La folle paraissait toujours aussi folle derrière ses airs de boudages « J’suis une grande fille mature, et toc ». Et le petit faisait peine à voir, en train de batailler vainement pour ces stupides Chocatrucs.

Et Matteo, tranquillou, habillé d’un jean ample et d’une chemise verte clair, qui lui allait plutôt pas mal, lui moulant ses petits pectoraux qui s’étaient affinés durant son séjour chez les malades à l’hosto.

Aube, en le voyant, allait certainement lui foutre un pied au cul d’une puissance phénoménale. Elle devait pas trop l’aimer, cette tarée, et encore moins quand il était inactif. Le gamin, son frère si mes souvenirs sont bons, se poilera en voyant Matteo se frotter les fesses rougis. Et le drôle se la fermerait sûrement, pour ne pas le vexer. Scénario type, nous verrons bien ce qu’il se passera.

- Yep tout le monde. Salut Aube. Bienvenue vous deux. Ah, vacherie, ça fais du bien de revenir ! Vous vous battez encore pour vos foutus Chocapics ? Vous savez pas c’qui est bon.

Et, attendant qu’Aube lui hurlent dessus et le martyrisent, il s’avanceait vers les étagères à la rechercher de ses cookies crisp préférés.

__________________________________

* : Vitesse lumière négative

Le méchant monsieur faisait des remarques acerbes à Aube pendant que Twi, tout crevé qu'il était de son voyage comatait sur le fauteuil qui lui avait tendu les bras. Il entendit simplement le mec lui indiquer la douche et Aube parler du dortoir. Oh oui, dormir, se reposer et être enfin propre. Mais avant, il sentait qu'il devait faire quelque chose. Peut-être parler, donner une remarque acerbe ou un truc du genre, mais il était trop crevé pour ça. Et quand Matt entra le Twilight était au radar. Donc il se leva, bailla, alla vers sa valise, bailla encore.

Puis il ouvrit sa valise, regarda le contenu en soupirant et sortit une serviette, le nécessaire de toilette. Puis il voulut un truc pour se changer avant de dormir. Il fouilla dans la valise au départ si bien rangée, vida sur les cotés ses boxers, chaussettes, photos de son ange, magasines pour ados pleins d'hormones (avec des photos d'ordinateur dans tous les coins ! Et puis des infos sur les derniers systèmes d'exploitation...). Puis il trouva enfin ce qu'il cherchait ! Un vieux t-shirt et un short élimé. Il prit tout ça sur son épaule et regarda la scène avec des petits yeux.

Il se souvint qu'il devait dire au revoir à Aube et aux autres. Donc il alla vers sa soeur et lui planta un baiser sur la joue, salua Charlie d'un geste de la main et alla vers Matt. Là, il le reconnut enfin et lui sauta au cou toute fatigue semblant subitement envolée.

Matt ! Tu sais, j'ai conclu avec Julian et en plus je suis super heureux, tu l'avais senti hein ! J'en suis sur ! Et toi pas encore casé ? Me dis pas que les filles te courent pas après, t'es trop mignon.

Et sans lui laisser le temps de protester il se coula dans ses bras et ferma les yeux.

Quoi ! J'ai bien dit qu'il était crevé non ? Et puis même s'il avait eu un sursaut de réveil ce n'était pas pour ça qu'il était en super forme. Donc, Matt n'allait pas se faire frapper par Aube, mais il serait prit pour doudou par un Twilight endormi, c'était y pas meugnon ça ?

Invité

Charlie avait de plus en plus de doutes de se trouver dans une base pour rebelles surentraînés. Une blonde qui ramenait son frère, un sale gosse marrant mais sale gosse tout de même, et un type à l'allure mollassonne (du moins aux yeux de Charlie) qui servait de peluche au gamin, qui lui débitait les derniers résultats de sa vie amoureuse.

Ce qui agaçait Withmore. Il n'était pas venu ici pour entendre les racontars d'adolescents à peine pubères, pour subir le bavardage incessant d'Aube pendant des heures ou pour tomber sur des types bizarres à tous les coins de porte. Néanmoins, il adressa un signe de tête à l'adresse du dénommé Matt, histoire de ne pas la jouer trop grognon, et se leva de son fauteuil, étirant ses bras au-dessus de sa tête.

Il tressaillit en sentant une vive douleur dans sa jambe gauche, et fit passer son poids sur son autre membre. Se donnant l'air de rien -il avait l'habitude de gérer la douleur- il fit quelques pas pour se dégourdir les muscles. Les dernières trouvailles de sa toubib préférée le soulageaient de mieux en mieux, et elle avait laissé entendre lors de son dernier appel qu'elle était sur le point de finaliser ses recherches. Mais Charles était soucieux, même s'il ne voulait pas l'admettre: impossible de joindre Light Weddmore depuis, et il avait reçu un message laconique de Roosentag qui lui demandait de se rendre le plus rapidement possible à Paris. Que c'était important.

Maugréant dans sa tête, Charlie toisa le spectacle qui se déroulait sous ses yeux dans la salle de détente du M.I.L et jugea qu'ils pourraient bien se passer d'eux quelques temps...

"Bon, les gars, c'est pas que j'm'ennuie, mais j'ai à faire. Aube, tu diras à la cheffe que je dois m'absenter quelques jours. Une urgence." Quelque chose dans le ton de sa voix annonçait clairement qu'il ne fallait pas chercher à en savoir plus. "Soyez sages, ne couche pas le gosse trop tard, et à la prochaine. Ravi d'avoir ta connaissance euh...Matt."

Sur un dernier signe de tête, Charlie laissa les autres derrière lui et quitta la salle de détente. Il avait un voyage à faire, et quelque chose lui disait qu'il n'en aimerait pas la finalité...

[HRP: Fin du topic pour Chip les amis! J'vous laisse accueillir Matt en paix!^^ Et encore une fois bon retour à toi, Spiel! ^_^]

Invité

Gloups. Au secours, un homo qui venait de lui sortir qu’il était mignon. Il a le droit de penser ce qu’il veut, mais de la à dire que mister-cheveux-décoiffé est mignon, y’a de quoi se demander des choses sur son état mental. Crevé par ce long voyage jusqu'à notre jolie planque ? Peut-être même que sa sœur l’avait fais boire, qui sait. Quoique, par fort son genre de faire ça, elle est plutôt du style à ne jamais enfreindre les règles d’un pouce. Kya, quelle base de dingue.

Charlie semblait vouloir jouer soit les rabats joies, soit les « j’suis pas content », soit le mec mystérieux « oulalala ». Le genre de type un peu comme Matteo mais en encore plus sombre et terrifiant. Sans vouloir vexer le premier intéressé, votre trans-empathe préféré voyait le nouveau comme un taré plus ou moins frimeur et il n’allait certainement pas trop l’apprécier. Mais je ne me permettrai pas d’affirmer des choses dont j’ignore le dénouement, nous verrons bien quand le temps passera.

Comme l’avait si bien dit le petit Twilight, il avait en quelque sorte deviné qu’il était tout content, même heureux d’avoir pu conclure avec son vrai doudou. Julian, c’est son nom, il me semble ? Aube dégageait un aura protecteur qui se répandait sur son petit frère, une vraie mère poule. Et l’autre était concentré à apaiser un trouble dans son être, certainement, il était déstabilisé et concentré à garder le dessus sur ce trouble. P’tête que son attitude de pecnot mystérieux se justifiait par cela…

- Ah oui, tu as conclu alors ? C’est marrant, je l’avais deviné avant même que tu m’le dises. Pour que tu sembles si heureux que ça, fallait bien qu’il t’avoir un bon truc. Ca fait pas trop mal, le… Enfin tu vois, la première fois ?

Moi non, toujours pas casé, ta sœur ne veut pas de moi, et le drôle de type qui vient de partir refuse mes avances. Non, toujours pas casé ! Mais ça ne presse pas, j’ai comme pas trop envie de m’engueuler tous les jours avec une fille – ou un gars hein – en vivant dans le même appart’ qu’elle. Et, pour te répondre : non, les filles ne me courent pas après. Aube à plusieurs fois essayé de me surprendre en train de prendre ma douche mais à part ça.

Matteo écarte alors les bras du p’tit Twi-twi et part à la conquête de ses superbes Cookies Crisp – si tout du moins ces incultes du céréale matinal n’avait pas balancé le paquet qu’il lui restait avant de partir à l’hosto, histoire de faire de la place dans les placards pour leur saloperie. Mais non, ils n’avaient pas fais ce qu’il pensait : sa boite était encore en plein milieu du placard, plaqué contre la paroi par une armée de paquet de Chocapics dégueulasses, qui monopolisaient l’attention chez les principaux rebelles du M.I.L.

Avant qu’Aube ne se mette en colère par rapport au dernier propos qu’il avait tenu à Twilight, il lui dit, sans toutefois la regarder et tout en se versant un bol de Cookie Crisp :

- Fais pas la gueule Aube, je rigolais. Je sais bien que mon corps de demi, voir quart, d’athlète ne t’interresse en aucun cas, c’était juste histoire de te vanner un peu devant ton frère. Tu m’en veux pas plus que ça j’espère ?

Invité

A y est, Twi venait de redevenir l'enfant qu'il était. C'était un bon signe, après tout, il n'était pas fait pour être encore un homme. Pas physiquement, enfin si mais bon... mais il ne devait pas avoir le besoin d'être un homme pour le moment. Non non ! Et le voir se jeter dans les bras de Matt sous le regard réprobateur de Charlie c'était pas commun !

Au moins, il ne lui sautait pas dessus pour être cajolé ou caliné, simplement parce qu'il était heureux. Et il semblait content mais crevé, donc Aube se leva et alla vers les deux garçons. Mais elle manqua de s'étouffer quand Matt se mit à parler de certaines choses particulièrement fausses et totalement inventées. Alors c'était ça, le Mattéo voulait la guerre ! Pas de problèmes, elle allait la lui offrir sans aucune difficulté.

Elle se planta devant lui et réceptionna un jeune Twilight pratiquement endormi. Puis elle le regarda avec des yeux noirs avant de déposer son frère sur une chaise et de signaler au macho de service.

Puisque tu aimes les plaisanteries, je suis certain que tu ne verras aucun inconvénient à ce que je m'amuse à lancer des couteaux dans ta direction pour m'entrainer. Mais simplement pour plaisanter, ne t'en fais pas, je ne suis pas méchante du tout.

Il l'énervait particulièrement avec ses airs de ne pas y toucher, mais d'avoir une envie folle de le faire. Et puis quoi encore, est-ce que Aube s'amusait à le draguer ? Non, pas du tout, pourtant elle pourrait, car à part lui qui y avait-il ? Spyke ? Non, pris par Vitalie ! Charlie, non pris par Vitalie ! Arok ? Un peu cloné donc pas possible ... Donc il ne restait de disponible pour une relation extra professionnelle possible que Mattéo. Mais elle n'en ferait rien, il était trop ... proche ! Oui, les relations au travail ça ne donnait jamais rien de bon ... Donc pas de relations du tout et puis éventuellement se trouver un copain quelque part pour quand les nuits étaient trop longues.

Elle retourna s'asseoir avant de proposer à Matt.

Dis ? Tu pourrais pas aller coucher mon frère, je crois qu'il tient plus debout !

Dodo, dormir, se reposer, être endormi dans un lit bien chaud. Voila l'endroit où se dirigeaient les pensées de Twilight lorsqu'il fut réceptionné par Aube. Mais pourquoi il ne pouvait pas rester couché sur son coussin humain, c'était plus agréable que la chaise. Et il devait encore se laver en plus alors pas la peine de demander à la chaise, elle ne pouvait pas l'aider. Donc il fallait demander à un humain, et comme Charlie était parti, il ne restait que Matt de libre pour cela. Mais encore fallait-il pouvoir en placer une et avoir la force de le faire. Parce que là, Twi avait une vague impression qu'il pourrait uniquement bailler s'il ouvrait la bouche.

C'était quand même crevant les vacances, et dire que c'était toujours comme cela, il fallait être en vacances pour se fatiguer le plus et avoir besoin de dormir beaucoup plus. La vie n'était pas si bien faite que cela finalement !

Il soupira un petit peu et ferma les yeux, laissant simplement ses oreilles ouvertes au cas où ! Et cela lui servit à comprendre que Aube avait pitié de son état lamentable et qu'elle demandait à Matt d'aller l'aider à se coucher. Chic alors ! Il allait aussi pouvoir l'aider à se changer et à se doucher. Mais il fallait déjà lui demander et lui dire quelles affaires prendre.

Matt, tu veux bien me montrer où c'est pour dormir ! Et puis aussi il faudrait que tu prennes ma serviette, mon shampoing à la menthe, le savon et puis un boxer propre pour me changer quand tu m'auras aidé à me laver. Et puis aussi, je crois que tu vas devoir me porter, je suis trop crevé pour bouger tout seul.

Il fit un pauvre petit sourire et ouvrit ses yeux pour avoir l'air d'un petit être fragile et épuisé, chose qu'il faisait assez bien d'ailleurs. Mais Matt ne serait certainement pas d'accord pour l'aider, à moins qu'il ne soit un gentil garçon ...

Invité

Deux contre un. Un pionceur fou et homosexuel par dessus le marché, et une furie déglinguée lanceuse de couteau qui lui demandait d’emmener le pionceur fou homosexuel en question dans une chambre. Le fait étant que ce jeune homme lui demandait de le porter jusqu'à sa suite royale, de le déshabiller (sous entendu) et de le laver. Disons que ce n’est pas vraiment le fantasme de notre, que dis je, votre héros préféré. Encore, cela aurait pu se faire si la commanditaire de cette aide avait été la sœur du petit brun.

N’empêche, le petit tirait une drôle de gueule, entre un zombie gelé au réveil qui s’est tout de suite jeté sur un pet fait de drôles d’herbes pas nettes, ou bien une tortue du sud ouest du Nevada après une bonne plâtrée de pâté pour chat périmé depuis au moins quatre ou cinq semaines. Certains poètes pourraient même le comparer à un tournesol la nuit qui s’est couché car « a pu de lumière, mince ». Terminons en comparant notre jeune homme avec une dame âgée ayant des problèmes d’incontinences sévères lui provoquant des douleurs dans le bas du dos assez puissantes et impulsives.

Waw, quel beau délire. Je reprend donc : le petit faisait maintenant une tronche d’enfant battu, un petit sourire pathétiquement attendrissant, des petits yeux de souris perdue dans la cuvette de toilettes pas propres. Il faisait peine à voir, même si Matteo avait une perverse envie de se foutre de lui méchamment.

- J’peux bien te porter, si l’envie t’en prend. Mais avant tu dis à ta sœur de pas me lancer de couteaux, pas tout de suite en tout cas. Et faudra que tu marchandes bien pour que je te lave, c’est pas vraiment mon truc de toucher d’autres garçons tu vois…

Sur ces mots dotés d’un tact sans précédent, Matteo fauche les jambes de Twi-chou avec son bras droit pour le faire basculer en arrière et le réceptionner avec la main gauche : position d’après mariage, le monsieur tient la madame. Se retournant, il sourit à Aube et, sans vraiment rire et en pensant à ses mots, il lui déclare :

- Tu peux aussi venir si tu veux, si j’en lave un je peux en laver une deuxième. Ou bien viens au moins m’aider, amène ses affaires pendant que je le porte… Me laisse pas seul avec lui, pitié !

Invité

Twi avait besoin d'une bonne nuit de sommeil et Matt aussi parce que là il délirait totalement, c'était quoi cette façon de croire qu'elle allait le menacer avec ses couteaux à tout bout de champ ? Elle n'était pas violente du tout, c'était même une douce colombe avec des serres acérées ...

Aube sourit en pensant à cette comparaison et elle avança en direction des affaires de son cher frère qui dormait presque dans les bras de Matt. Le vilain, il allait finir par ... par quoi d'ailleurs ? Parce que là, tout ce que voyait Aube c'était un ado endormi ou presque dans les bras d'un mec un peu plus vieux que lui mais à peine. (Oui oui, Aube est encore plus jeune mais alors ?). Elle attendit que son collègue termine sa phrase pour lui lancer un regard noir et prendre les affaires de son frère sans rien oublier de la liste précise et elle avança en direction des dortoirs et de la salle de bain pour voir comment il allait s'en sortir pour ne pas faire ce que Twi avait décidé.

Tu sais Matt, je pourrais finir par t'apprécier si tu cessais d'insinuer que je suis une folle furieuse m'amusant à découper tous les mecs qui m'approchent. Et aussi si tu ne faisais pas d'allusions sur ce qu'on pourrait faire si on était plus proches que de simples collègues. Alors ok, tu restes couché et on sera bien plus copains comme ça...

Enfin copains ça restait à voir, car mine de rien il était pas si mal que ça le Matt... Mais ce n'était pas du tout le sujet et le thème de leurs relations. Il fallait mieux rester dans une optique de relations calmes et posées avec un collègue de travail plutôt que de partir dans d'autres considérations inutiles et voir la suite des évènements comme une sorte d'arbitre.

Twi ouvrit un oeil quand il sentit les bras puissants de Matt le prendre pour le porter à la douche et il sourit en l'entendant parler. Argumenter ? Non, il n'en aurait pas besoin, car si Matt ne le lavait pas, il se coucherait tout habillé, il était trop fatigué pour faire autre chose et il ne savait même pas s'il tiendrait le coup jusqu'à la salle de bain. Cela n'était pas particulièrement pénible, mais si Matt croyait que Twi, même fatigué se laisserait avoir, il se faisait des idées.

La preuve, le jeune mutant referma son oeil ouvert et se blottit un peu plus dans les bras de son porteur officiel avec un petit sourire. Et à présent il allait parler pour argumenter, mais pas dans le sens où Matt l'entendait.

Qui parle de me toucher, je te propose pas de coucher avec moi, simplement je te demande de me laver, je suis trop fatigué pour le faire. Et puis tu n'as pas le choix, sinon c'est demain en même temps que toi que je la prendrait ma douche et je crois que je pourrais m'amuser alors. Donc tu me laves ce soir pendant que je commence ma nuit. Dors bien Aube !

Et hop, ni une, ni deux, il se colle encore plus à Matt et ferme les yeux de contentement. Car non, il n'allait pas être celui qui perdrait son temps. Matt le laverait bien, il céderait c'était une question de temps. Et du temps, il en avait un peu. Sauf s'il dormait trop vite, ce qui était tout de même bien parti...

» Naflin est LIBRE
» Des tentatives. [libre]