Tête dans le...[Libre]

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Un soleil se lève, un autre se rendort. Bas dans le ciel, il finit par grimper pour finalement redescendre. Une parfaite représentation de la société, qui suit son fil mouvementé jour après jour. Et les jours, défilent sans but précis, cycle naturel de la vie, indomptable et inarretable. Avec lui, il emporte la vieillesse et le temps, chose que l’on ne peut combattre, et qui, petit a petit, fini par nous détruire. Mais l’homme aime cette vie. Savoir en permanence que l’on va mourir, et que le lendemain n’existera peut-être pas pour sois même. Tant de question, que philosophes et scientifiques se posaient en permanence dans l’espoir de trouver des réponses, pour peut-être découvrir la façon dont on va mourir, et quand. Cela sera peut-être un jour possible, qui sait ? Trop de questions inutiles qui lui trottait dans la tête, comme si sa survie dépendait de ce qui suivrait le point d’interrogation. Comment vais je mourir ? Vas tu mourir avant moi ?

Un papier de journal dans les mains, Matteo lisait impassiblement les nouvelles d’un peu partout dans le monde, même si il était dur d’avoir des informations ces temps ci. En autre, un petit article expliquait qu’un homme ivre au volant de je ne sais quel engin avait percuté un autre véhicule du même type, et que son fils, assis à l’arrière, était mort après un traumatisme crânien très important. Toutes ces questions commençaient par une chose si bête, et habituelle ! Et cette interrogation, vous l’aurez deviné est bien « Mais pourquoi est ce l’enfant qui est mort, et pas son abruti de conducteur de père ? » Mais dans le monde, justice était rarement rendu, les plus mériteux étaient souvent les plus délaissés de la société, fuit comme la peste pour être différent des autres. Quelle horrible absurdité ! Mais toi, qui lis ce que j’écris, peux tu faire quelque chose à cela ? Pas plus que moi, hélas. Et personne ne pourra plus sauver la petite âme, qui est mort à cause des erreurs de son père, qui avait trop bu ce soir là. La seule chose que l’on pouvait encore espérer, c’est que le conducteur soit brisé jusqu'à la fin de ses jours pour avoir semé la mort, ce jour maudit.

Assis sur son lit, il réfléchissait sans cesse à ce qu’il allait bien pouvoir faire, maintenant qu’il était au M.I.L. Ses maux de têtes avaient cessés, en même temps que son agoraphobie, dû à son éloignement de la foule très certainement. Depuis que son don s’était manifesté, il y a de cela plus d’une dizaine d’années, il recevait sans arrêt les émotions que ressentait n’importe quel pecnot ou bourgeois qu’il croisait dans la rue. Il se mettait même à leur place, et finissait par ne plus savoir ce que lui même ressentait. Parfois, il arrivait même à modifier légèrement ce que ressentait les autres, au prix d’un terrible effort qui lui redonnait des maux de têtes incontrôlables et qui le plongeaient souvent dans une profonde inconscience ou lui provoquaient des vomissements puissants qui le vidaient de son énergie pendant quelques heures, jusqu'à ce qu’il remange et qu’il digère… Que c’est intéressant tout ça, de parler des vomissements de mon petit protégé ! Je sais que tu es déçu par cela, mais je n’y peux rien…

Encore à demi somnolent, il venait à peine de se réveiller. Après une longue nuit à rêver des belles demoiselles qui allaient peupler son nouveau lieu de travail. Sûrement des belles brunes aux yeux bleus, à la forte poitrine et aux fesses rebondies. Munies de décolletés plongeant offrant une vue aérienne digne de ce nom, avec des jupes vertes très sexy et surtout très courtes, arrivant remontant juste assez pour garder un peu d’intimité. Se baissant pour ramasser des papiers malencontreusement tombés de leurs mains, Matteo s’imaginait la nuit en train de yeuter ce qui pouvait bien se cacher derrière tout ce tissu. Peut-être même aurait il l’occasion de glisser une main quelque part, par pur hasard et… Et je m’égare, désolé.

Son lit, ou plutôt son matelas – dormant sans couverture je le rappèle pour les fans – était niquel chrome, rien à redire sur la propreté de celui ci, à part un poil si et là, qui venait troubler l’impénétrable blancheur froissée du matelas. Habillé d’un simple jean au multiples poches, il attendait d’avoir fini sa toilette pour revêtir son uniforme et aller frimer dans les couloirs devant les petites secrétaires, mais c’était sûrement une illusion qu’il se faisait. Pas de secrétaires mignonnes et sur gonflés de la poitrine, mais des combattantes dures, sérieuses et autoritaires… Ca pouvais être bien aussi…

Se levant non sans peine, il se dirigea vers une petite salle de bain, et se déshabilla rapidement – ou plutôt fit glisser son jean le long de ses jambes – pour s’installer dans la douche. Il fit tourner le robinet, avec difficulté encore une fois pour trouver le sens dans lequel ça pouvait bien se dévisser. Après finalement cinq bonnes minutes d’intense réflexion, il trouva le bon sens et l’eau pu couler sur son dos, pour ruisseler le long de ses fesses et finir son parcours sous les pieds de Matteo. L’eau était chaude, et la buée qu’elle produisait avait déjà envahi toute la salle de bain, imprégnant le miroir et la porte de douche d’une couche impénétrable à la vue. Il sortir très vite, et passa sa serviette autour de sa taille , se séchant rapidement, il retourna dans sa chambre à moitié nu. Il passa la tête par l’embrasure de la porte, après s’être rapidement séché les cheveux et les pieds pour ne pas « en foutre partout », il vit à sa grande surprise une silhouette se baladant au fond du couloir, marchant apparemment vers lui…

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Se détendre, voila ce que voulait Aube... Elle voulait se détendre. Et pour cela il existait de nombreuses solutions, mais la plus attractive était celle que la jeune femme venait de sélectionner. Donc elle était partie faire un bon petit footing dans les couloirs de la base et elle redescendait vers les dortoirs. Et là, horreur, un bruit d'eau. Qui osait prendre une douche alors qu'elle en avait besoin ! Bon ce n'était pas une catastrophe, elle n'était pressée à ce point. Mais bon ... quand même.

Elle repartit pour quelques minutes de course afin d'être bien échauffée pour mettre son nouveau plan en application. Elle avait en effet réfléchit à ce qui se passait. D'après ses calculs, une seule personne pouvait prendre sa douche à cet instant, et cette personne était : Matt ! Et oui le petit nouveau. Il prenait sa douche, ok, mais qu'il n'oublie pas ce qu'il était, un soldat. Et un soldat doit avoir un bon niveau et une vigilance constante. Pour lui démontrer que cela pouvait être capital, Aube allait lui faire passer l'épreuve du feu.

Elle revenait de son nouvel échauffement et constata que l'eau ne coulait plus, très bien. Ensuite elle vit la tête humide dépasser de la porte, ok ! Et maintenant elle s'approcha. Elle sortit un couteau et arma son geste, il s'agissait d'être précise sur ce coup là. Alors ... cible en vue ... un jeune homme en paréo... viser le noeud ... armer ... et tirer.

Le couteau partit en direction du point d'attache de la serviette et Aube était déjà partie en direction du jeune homme. Alors comment allait-il faire à présent ? Elle se jeta sur lui pour le déséquilibrer et arma sa main. Et vlan, en direction de la joue. S'il n'évitait pas la charge il se prendrait la baffe ... Et puis ensuite elle allait lui montrer comment se protéger de ce genre de comportement. L'entrainement matinal, rien de tel pour lutter contre l'ennui.

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Les cheveux en batailles lui retombaient sur les yeux et ils avaient un peu de mal à voir ce qui lui arrivait. Des gouttes d’eau perlaient de ses mèches, descendant le long de son cou pour finir par chatouiller son torse, avant de s’évaporer sans un bruit et avec une discrétion plus qu’appréciable. Un contact froid sur sa peau sèche et en ébullition. Il avait chaud, sa chambre pleine de vapeur d’eau bouillante devenait suffocante, et il aurait vivement tourner les talons pour ouvrir une fenêtre, si cette silhouette féminine n’avait pas convoquée son regard.

Peut-être rêvait il encore ? Cette silhouette était peut-être celle d’une petite secrétaire des plus mignonnes, qu’il pourrait peloter tranquillement en attendant d’être complètement réveillé, auquel cas il irait prendre un bon petit déjeuner avec ses nouveaux collègues. Ou bien peut-être que le M.I.L était doté de lecteurs de rêves, cachés dans chaque chambres, et qu’au petit réveil, on enverrait ce que désirait le jeune homme dans la nuit ? En l’occurrence une secrétaire…

Finalement non, la secrétaire sexy n’était autre qu’Aube, la fille qui l’avait recruté, qu’il trouvé en fin de compte plus ou moins belle, sans trop vraiment entrer dans une magnificence transcendante à en envier les mannequins. Musclée et équilibrée, elle avançait vers lui la main relevée, tenant quelque chose à son extrémité comme pour le lancer. Un bonbon ? Une barre de céréale ? Un morceau de pain ? Une cracotte ? Un truc qui brillait quand il passait sous un des néons qui pendait chichement au plafond du couloir.

L’air abruti, en mangeant ses cheveux, il parvint à articuler quelque chose à sa recruteuse.

- Hey, bonjour Aube… Bien dor… ???

Bien dormi ? Mais il fut surpris par le mouvement rapide qu’il fit encore une fois dans sa direction, elle lui balançait à toute vitesse la barre de céréale brillante en pleine tête. Il eut à peine le temps de se baisser que la friandise se plantait dans le porte. Une friandise avec un manche, on aura tout vu. Ah, le marketing ! On fait tout pour vendre un maximum, de nos jours, même en accrochant des bouts de plastiques au bout de gourmandises matinales !

Il poussa ses cheveux et vit qu’elle courait vers lui comme une furie. Elle se jeta sur lui, le faisant tomber à genoux, et arma son bras pour lui foutre une gifle d’une puissance qui s’avérait dévastatrice. Il mit son avant bras entre la main de la folle et sa tête, pour limiter les dégâts à l’impact. Il se fendit d’un petit sourire, et jura à voix haute, avant d’accorder un clin d’œil à la blonde et de lui chuchoter quelques mots, qui pouvaient paraître idiot dans une telle situation.

- Bien dormi ?

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Aube remarqua qu'il avait par malheur évité le couteau, dommage, cela aurait pu être amusant. Mais le pire était certainement qu'il la regarde comme si elle était un morceau de viande. Non mais alors, espèce de goujat ! Elle allait lui montrer qu'on ne devait pas considérer les filles comme des marchandises quand on était un gentil garçon. Et pour cela ... le mieux était de continuer l'entrainement matinal, et oui ... encore un petit peu d'efforts.

Non très mal, tu es invivable quand tu dors ! Comment peux-tu oser me considérer comme ça, je vais te faire la peau !

Oula pas commode la jeune femme, mais qu'arrive-t-il pour qu'elle soit aussi en colère ? En fait rien du tout, la colère est simplement simulée, mais chut, il ne faut pas le dire, Matt n'a qu'à utiliser son pouvoir pour le découvrir. Elle voulait simplement le faire réagir, s'expliquer, voire même lui demander pardon. Si possible à genoux, toujours avec la serviette autour de la taille, ou sans mais là n'est pas la question.

Après l'échec relatif de la baffe, elle attrapa le bras protecteur et le tordit méchamment en arrière tout en gratifiant Matt d'un regard polaire. Comment allait-il se libérer de l'emprise de la jeune femme. Surtout qu'elle était tout de même pratiquement assise sur lui ...

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La feinte ne marchait absolument pas. Elle essayait de faire sa tigresse, tout en paraissant en colère. Le problème était qu’elle ne pouvait rien cacher à ce niveau là à Matteo, qui se retenait de rire devant l’erreur d’Aube, qui connaissait jusque là son don. Comment une guerrière et militaire aussi aguerrie pouvait elle oublier ce genre de chose, pourtant flagrante et importante ? A moins que ce soit une ruse ? Pourquoi faire… C’était légèrement idiot…

En tout cas, il nota dans un petit coin de sa tête qu’il faudrait faire attention en sortant d’un rêve à présent, que les silhouettes ne soient pas en fait des Aubes folles et de mauvais poils le matin – comme elle voulait le laisser paraître – prêtes a vous sauter dessus alors que vous n’êtes pas encore sec de votre douche d’il y a à peine cinq minutes. Torse nue, allongé sur la moquette, les jambes dans le couloir et le buste dans la chambre, il souriait comme si de rien était. La jolie blonde était sur lui, presque assise sur son ventre, et lui tordait le bras avec une force prodigieuse.

Matt’ la laissait un peu faire, sans se plaindre, toujours avec son petit sourire qui n’allait pas vraiment avec les circonstances. Il n’arrivait pas à l’enlever de sa bouche. Elle jouait vraiment mal la comédie, tout du moins pour lui.

- Tu ne peux pas me cacher ce que tu ressens. Tu t’amuses à me tordre le bras à ce que je vois.

Il rit l’espace d’une ou deux secondes, avec de soupirer de douleur alors que la jeune femme continuait son affaire avec son bras. Faisant semblant de souffrir atrocement, il fit mine de vouloir se dégager, toujours avec son petit sourire. Il fit un mouvement avec ses hanches, comme le ferait un serpent pour avancer. Mais il buta sur les genoux d’Aube, qui ne semblait pas décidé à le laisser partir.

- J’suis trempé, et j’ai un peu froid. Tu permets que je m’habille, après je te redonnerai mon bras… ?

Il savait très bien qu’elle refuserait cette invitation, ne serait ce que pour l’embêter un peu plus. Mais il trouvait cette position plutôt agréable, Aube sur lui.

Son deuxième bras glissa jusqu’à sa serviette, qui elle aussi semblait décidé à l’embêter ce matin, glissant le long de ses cotés…

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Ainsi il voyait qu'elle n'était pas réellement en colère, très bien. Alors l'entrainement pouvait prendre un nouveau virage. Il sembla confiant quand il lui demanda de se dégager, mais c'était très mal la connaitre. Non ! Quand elle tenait quelque chose elle n'allait pas le laisser partir si facilement. Elle ne fit même pas attention à son corps presque nu, ce n'était pas important. Tout ce qui comptait c'était ce petit test, cet entrainement matinal !

Elle lui tordit le bras plus fortement encore pour qu'il cesse de sourire et qu'il tente enfin de se libérer franchement au lieu de la ménager de la sorte. Elle allait finir par réellement s'énerver si cela continuait ...

Tu te crois drôle ? Et bien c'est loupé mon gars. Tu n'as qu'à te libérer toi-même. Allez un grand garçon comme toi doit-être capable de se défaire d'une frèle jeune femme non ?

Et hop un petit sourire narquois pour lui montrer qu'elle n'était pas stupide et ensuite rattraper l'autre bras. Il ne faudrait pas qu'il tente de la surprendre par l'arrière non plus. Chemin faisant, elle rencontra la serviette qui semblait, elle décidée à le lâcher, tant pis pour lui, il n'avait qu'à s'habiller et être prêt en toutes circonstances ...

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« Il n'avait qu'à s'habiller et être prêt en toutes circonstances … »

Le problème étant qu’il sortait juste à l’instant de sa douche, et que des bruits de pas avaient alertés sont attention. Fichtre et foutre, il n’allait pas s’habiller alors qu’un espion était peut-être rentré dans le complexe, et passait devant sa porte sans qu’il ne fasse rien. Il aurait même combattu nu s’il avait fallu ! Maintenant qu’il avait atteint ce qui semblait être un petit coin de paradis pour lui, il n’était pas décidé à le quitter comme ça du jour au lendemain, surtout à cause d’une erreur aussi bête et évitable. Le problème étant que son espion était en fait Aube, et qu’il s’était muni de son petit sourire énervant, en la voyant arrivé, alors qu’il s’attendait à devoir bondir, serviette en arrière, sur un ennemi armé et encagoulé.

En plus, cette peste commençait à lui faire mal en lui tordant le bras, pas assez pour lui retirer son sourire, mais juste la bonne dose pour lui faire grincer les dents. Elle voulait qu’il la supplie – ou bien qu’il réussisse à se défaire d’elle, malgré son apparente domination et sa force qui égalait voir surpassait très certainement celle du jeune homme. De plus, la position allongée n’était pas la meilleure dans ce genre de situation.

Après lui avoir attrapé la deuxième main, et supprimé toute chance d’attaque surprise, elle lui fit un petit sourire narquois qu’elle portait très bien. Peste jusqu’au bout, elle laissa le loisir à la serviette de glisser le long de ses hanches, dévoilant le reste de son corps à une collègue de travail dont il ne connaissait que le prénom, et une partie de ses connaissances.

- Je ne me crois pas drôle, mais ce petit jeu commence à m’échauffer. Un entraînement je veux bien, mais de le matin après la douche alors que j’ai encore la tête dans le cul ! C’est déloyal non de diou !

Au prix d’un effort qui lui semblait insurmontable, dû à son état de demi-éveil, il contracta ses abdominaux pour soulever son buste et donner un magistrale coup de tête en direction de la poitrine d’Aube. Il n’avait encore jamais touché aux extérieurs d’une demoiselle, mais il espérait que c’était un endroit sensible, histoire qu’elle ait bien mal et qu’elle ne recommence plus !

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La situation avait besoin d'un petit résumé, Aube était allongée sur Matt. Lequel était maintenant nu. Et au lieu d'avoir une réaction normale, elle continuait à lui tordre le bras. Matt semblait enfin avoir compris d'ailleurs qu'elle voulait l'entrainer, que cet entrainement était physique et qu'elle ne le laisserait pas en paix tant qu'il ne se serait pas assez débattu. Et comme pour confirmer son idée, elle reçut un coup de tête dans la poitrine. Un geste déloyal et mesquin, elle n'avait pas touché à la partie basse de l'anatomie du jeune homme elle !

Elle ne poussa pas un cri, mais fixa méchamment Matt. Ah, il voulait jouer à ce petit jeu ... Elle comptait bien continuer, elle lui sourit ironiquement avant de se remettre en position. Cette fois-ci tous les coups étaient permis et elle positionna son genou juste au niveau de la partie la plus délicate de l'anatomie masculine après son orgueil.

Pas bouger le soldat, sinon tu pourrais avoir mal.

Elle espérait qu'il avait de la patience parce qu'elle allait lui faire comprendre quelques points importants de la vie au MIL.

Tu es soldat maintenant donc prêt à toute éventualité. Tu ne dois pas te dire que tu es fatigué ou quoi que ce soit de ce style. Tu dois être en permanence prêt à te battre. En plus, tu as remarqué que le dortoir est mixte, donc tu t'habilles dans les douches et tu ne te ballade pas à poil. Sinon je ne réponds de rien, surtout avec les recrues féminines. Je pourrais être tentée de tester ta résistance à la douleur tu comprends j'espère ? Ensuite ton état est lamentable, tu devrais être bien plus réveillé que cela le matin, seuls quelques matins sont calmes mais je ne veux pas te retrouver encore mal réveillé à cette heure. Si jamais cela se reproduisait, dis-toi bien que je pourrais être plus méchante.

Pour bien appuyer ses paroles, elle continua son travail de torsion et d'appui de zone sensible. Il allait comprendre ou il souffrirait.

Denier point avant que je te relâche. Je veux te voir t'entrainer tous les matins, sauf contre-ordre ! J'espère avoir été assez claire.

Et hop on relâche le monsieur, on ne matte pas du tout son anatomie, un simple coup d'oeil discret et on file prendre la place sous la douche.

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Et c’est tout ? Elle le laissait là comme une vulgaire loque, plus nu que jamais, allongé sur ce genre de moquette du couloir ? Saloperie ! Matteo, le pauvre gars dépressif, nouvelle recrue du MIL, venait de recevoir sa première leçon, illustré de plus par un joli touché tendre du genoux à un lieu rarement dévoilé car sensible. Et tout ceci par une demoiselle purement et simplement saine d’esprit , qui n’avait pas même prêté attention à sa position désespérée et embarrassante, ni même à son corps qu’il pensait jusque là non sujet à railleries et indifférence de la part des jeunes femmes.

Et Matteo, dans son éternel mécontentement et refus de se laisser battre – surtout par Aube – ne pouvait pas repartir comme un petit chien, en se mettant la serviette autour de la taille pour garder le peu de pudeur que ne lui avait pas enlevé la méchante madame, qui l’avait traité comme un gosse en lui donnant des ordres, qu’il respecterait certainement mais qu’il n’appréciait pas le moins du monde, surtout lorsqu’ils furent accentuée par une menace vicieuse.

Certes, il avait envoyé son crâne contre la poitrine d’Aube, mais c’était de la légitime défense face à cette furie qui n’avait pas compris qu’il ne se moquait pas d’elle. Il lui avait peut-être parlé avec un certain dédain, et une pincée de mépris avait peut-être pu se faufiler dans sa voix, mais il n’avait souhaité que la faire sourire. Et il n’avait même pas eut la joie de voir ce rictus pincée sur le joli visage de la tigresse.

Elle commençait à partir, d’un pas décidé dont elle feignait certainement l’énervement, et elle ne fit pas mine de lui lancer un regard désolé, ou même moqueur. Au comble de la fureur, Matteo avait une superbe envie de lui exploser la tête. Ou mieux, de l’enrager encore plus. Foutredieu de merde, bonne idée !

Et là, c’est impressionnant comme le cerveau humain est mal fait. Toute sa vie, Matteo n’avait jamais été capable de réfléchir correctement d’une manière très rapide pour se débarrasser des situations les plus dangereuses et embarrassantes. Et voyez comme aujourd’hui, sa matière grise fut capable d’inventer un plan perfide et mesquin le temps d’un clignement d’œil malin, et d’un plissement des muscles de la face pour former un sourire satisfait.

Il se releva donc, et attrapa rapidement sa serviette. Un éclair de malice pétillant dans les yeux, il s’approcha à pas rapides d’Aube, qui ne daignait toujours pas le regarder. Il la rattrapa seulement à la fin du couloir. Là où le long espace en croisait un autre, formant une intersection, dont la seule issue était la gauche, ou la droite. Avant qu’elle ne tourne les talons, ou fasse pivoter ses hanches, il eut le temps d’accrocher sa serviette rapidement autour de sa taille, et d’attraper la main d’Aube, la forçant à le regarder dans les yeux.

Et c’est là que toute la malice de l’homme se révéla. Le temps d’un battement de cœur, d’un souffle, d’un soupir, d’un peu moins qu’un record du monde du cent mètres ( nous arrondirons ceci à environ 9,87secondes de moins que ce dit record), Matteo posa sa main sur la hanche de la belle demoiselle, et se pencha rapidement en avant pour déposer un baiser sur les lèvres de sa proie. Il se contenta d’un simple contact, qui ne dura qu’une seconde. Et, repartant vers sa chambre, il leva la main pour faire signe à Aube sans la regarder.

- Je vais me préparer pour l’entraînement. Je vous prie de ne pas venir m’observer ou vérifier mon activité, madame. Je serai nu, et je tiens à garder le peu de pudeur que vous m’avez enlevé. Au revoir madame. J’espère bientôt vous revoir.

Tordant son cou, il fit un clin d’œil à Aube avec un sourire sincère et satisfait.

A la prochaine, madame.

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[Désolé du retard]

Aube allait enfin pouvoir prendre une douche bien méritée, se couler sous l'eau chaude et relaxante, être bien ! Elle allait pouvoir oublier le garçon qui avait osé prendre SON tour de douche alors qu'il n'avait même pas fait d'efforts. Mais où va le monde avec des hommes pareils. Heureusement que toutes les bonnes sociétés sont conduites par des femmes. Non, ne tentez même pas de nier, c'est la stricte vérité. La femme est l'avenir de l'homme ! La preuve ? Le MIL, un lieu où la femme règne en maîtresse absolue et tyrannique. Par exemple, en ce moment Aube venait de faire la morale à un homme qui, s'il avait été un simple soldat, aurait pu lui faire très mal ! Mais non, il n'avait pas réagit et s'était laissé faire, totalement dominé par une des deux amazones du groupe. Et encore, on pouvait dire qu'il avait une chance monstrueuse, il n'avait pas croisé Vitalie. Et en voyant sa tenue cela valait mieux, sinon Aube ne prédisait pas long feu de sa pudeur. Sa chef aurait profité outrageusement de la situation.

Et alors qu'elle allait tourner dans la direction tant attendue des douches, elle se sentit retournée et embrassée. Et avant même d'avoir eu le temps de coller une baffe au goujat qui osait faire ce geste outrageant, ben oui, il n'avait même pas approfondit le contact, elle fut débarrassée de la présence. Aube hésita à le rattraper pour lui rendre la monnaie de sa pièce, et accessoirement lui apprendre à embrasser mieux que ça, ou le laisser filer en se promettant de se venger ensuite. Mais la phrase qu'il prononça fut la goutte d'eau de trop. Elle éclata de rire et lui hurla pour être certaine qu'il entende bien.

Tu sais, je ne pense pas que de te voir nu soit impudique, après tout, il n'y pas grand chose à voir si ?

L'allusion à la virilité de l'homme était on ne peut plus évidente et Aube se précipita sous la douche en prenant bien garde de ne pas se faire rattraper. Oh, la perspective n'était pas désagréable, mais elle n'avait pas le temps de batifoler, et puis elle était en sueur et n'avait pas envie de s'amuser dans ces conditions. Après la douche, peut-être ...

Et alors que l'eau chaude commençait à couler sur son corps, on pu entendre un cri.

Matt ! Je vais te tuer ! Il n'y a plus d'eau chaude !

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