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 Rien de plus qu'irréel [PV - terminé]

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X422-374F/Kajitsu Aoyagi
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MessageSujet: Rien de plus qu'irréel [PV - terminé]   Rien de plus qu'irréel [PV - terminé] EmptyDim 9 Sep - 23:23

°°°Parce qu'un clone est au carré ce que l'humain est au rectange, un clone est un humain, mais un humain n'est pas un clone. [...]°°°


Un mois... si on se fiait aux calendriers et à ce qu'on disait, il y avait un mois que la jeune Kajitsu se trouvait à Miami... Dans se laps de temps, elle s'était entraîner plus que jamais, oubliant du même coup les moments où on venait la chercher pour la conduire en laboratoir. Elle ne s'en souciait plus, ça ne l'importait plus hautant. Bien sûr, elle était toujours très curieuse de savoir ce que les scientifiques découvraient à son sujet, mais elle s'abstenait d'émettre des hypothèses ouvertement, gardant le tout pour elle-même. Déjà qu'il avait fallu un bon moment avant qu'elle puisse finalement prouver qu'elle était en mesure de comprendre en partie les résultats et qu'elle y voyait un réel intérêt, elle n'allait pas se mettre les scientifiques à dos simplement pour proposer quelque chose qu'on écouterait pas. De toute façon, ici, les scientifiques ne la considéraient comme rien de plus qu'un objet, quelque chose d'inanimer et qui n'avait pas la moindre importance. Ce genre d'expérimentations fait sur elle avait eu comme résultat de la motiver à continuer à se battre pour vivre, elle devait vivre. Un mois... il lui avait sufi d'un mois pour finalement penser comme il le fallait... un mois pour avancer... un mois pour bouger. Un mouvement petit, certe, mais quel mouvement!

Ce jour-là, le ciel était menaçant, de larges nuages noirs cachaient entièrement le soleil, laissant découvrir à quelques moments des nuances de gris. Malgré le fait qu'il ne soit pas plus que midi, il faisait déjà assez sombre à l'extérieur. Une forte averce, voir même peut-être un orage, était prévisible, voilà donc pourquoi la jeune Kajitsu voyait cette journée comme le meilleur moment de prendre un peu le temps de se reposer. Il fallait espèrer que la pluie se déclanche alors qu'elle était encore dans son heure de sortie, elle pourrait ainsi profiter de ce moment où la pluie ne faisait qu'arriver, tombant doucement sur son écroce... de plus en plus vite. L'eau, le déluge, l'occasion de sentir doucement couler l'eau sur son écorce, de pouvoir s'abreuver à même le sol riche et en profiter pour développer sa nouvelle habilité. Si elle arrivait à sentir l'eau sur ses pétales, elle pourrait peut-être réussir à les relacher plus rapidement encore, qui sait?

C'est pourquoi la jeune clone mangea très rapidement et se précipita à l'extérieur. Peu de cobayes étaient sortis ce jour-là, craigant sans doute une averce. Et bien c'était parfait pour elle, le moment rêver pour se détendre et peut-être enfin réussir à ne penser enfin à rien... absolument rien... Se vider l'esprit de toutes choses extérieur, de toutes inquiètudes et de toutes ces choses qui s'amusaient à aller et venir dans son esprit afin de la hanter un peu plus. Elle ferait ce qu'elle avait toujours préféré (enfin, c'était vrai avant qu'elle ne découvre ce que c'était de vivre, mais quand même), rien de plus qu''être'.

Kajitsu s'avança dans le parc et s'installa non loin de cet arbre qui l'avait vue se donner à fond, s'inquièter, craindre, espèrer, pleurer, vivre et bien plus de chose encore. Elle caressa doucement l'écorce de cet arbre avant de s'éloigner quelque peu et de fermer les yeux, le temps d'activer sa transformation. Ses pieds devinrent racines et s'enfoncèrent avec avidité dans le sol que la jeune clone trouvait bien différent de celui de l'Arobase et de Londres (elle préfèrait nettement celui de Londres, celui de Miami étant plus sec et celui de l'Arobase artificiel). Bref, elle laissa son corps se recouvrir d'écorse alors que sa chaire devenait écorce et qu'elle laissait doucement pousser branches et pétales. Elle pouvait déjà sentir le vent jouer dans ses branches... c'était si doux...

Une fois sa transformation achever, elle n'ouvrit pas les yeux et ne fit rien de plus que de placer ses bras pour faire en sorte qu'on puisse la confondre avec n'importe quel arbre. Bien sûr, ici elle ne pouvait pas se fondre dans le décors comme dans la serre de l'Arobase, mais quand même, elle ne ressemblait à rien de plus qu'un arbre. Un tout petit cerisier ne faisant pas plus de deux mètres dont le tronc portait étarangement les courbures d'une jeune fille. Voilà... voilà ce qui plaisait par-dessus tout à cette jeune clone, en ce moment où elle laissait le vent jouer dans ses branches, décrocher par moment quelques pétales et dicter ses mouvements, elle n'était rien de plus que 'ça' et ce moment n'était rien de plus que 'maintenant' et le monde... n'était plus rien... En ce moment, Kajitsu 'était'...

Qu'est-ce que ça peu bien avoir d'extraordinaire? Tout, mais même si on prenait le temps d'écouter cette enfant qui n'en était plus vraiment une, il serait impossible de comprendre ce que rester immobile avait de si extraordinaire. Pourquoi? Parce qu'elle, elle n'était rien de plus qu'un clone, une créature irréelle, un sujet d'étude sur les maladies infantiles où une erreur s'était glissé, faisant en sorte que Kajitsu soit Kajitsu... Elle n'était rien de plus qu'une chose s'efforçant de vivre et de prendre le statu de vivante, de personne, d'être... Elle avait beau faire tout ce qu'elle voudrait, monter aussi haut qu'elle le voudrait et penser de la bonne manière, elle resterait à jamais un clone. Oui, elle pouvait devenir plus, mais elle resterait toujours et à jamais un clone, une erreur que l'on a fini par récupérer. Voilà ce qui faisait qu''être' était si extraordinaire... là, elle n'était pas rien, ou du moins... elle était ce même rien que tout le reste...

________________________________
Note: La suite de cette phrase de début à la fin du topic.
[From=>Un mois d'entraînement]


Dernière édition par le Sam 20 Oct - 7:46, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Rien de plus qu'irréel [PV - terminé]   Rien de plus qu'irréel [PV - terminé] EmptyMer 12 Sep - 13:25

[Provenance : les cellules]


On l’avait laissé tranquille aujourd’hui. Du moins pour l’instant… Ses blessures n’avaient pas encore cicatrisé complètement et Fukusha se sentait réellement diminué. Diminué et pourtant ; la seule chose qu’il avait eu envi de faire, c’était de sortir dans le parc. Il n’aimait pas les gens, ni la foule et le temps présageait la pluie. La pluie, cela fait fuir les gens. Peur d’être mouillé, sûrement… Alors Nocturne n’avait pas mangé et s’était enfoncé dans un coin du parc, attendant silencieusement que le temps se gâte.

Un temps noir, gris. Sans couleurs. Morne tout comme les pensées qui s’agitaient dans la tête du clone. Une sorte de vieux film en noir et blanc, une composition de muet qui aurait une intrigue psychologique importante. L’on pourrait bien penser aux anciennes pièces de théâtre dites : tragiques. Un déterminisme à tout épreuve où seuls les dieux guidaient et dirigeaient les hommes. Cependant, il n’était pas homme, mais clone. Une sorte de marionnette sans âme, pantin physique et non mécanique dont les ficelles menaient à ces mêmes hommes. Pas de dieux, pas de destin, pas de choix. La seule chose qui restait du tragique, c’était bien la situation désespérée du protagoniste.

C’est comme si nous vivions sur un millier d’îles différentes au milieu d’un océan. Sans disposer pour autant de la moindre embarcation. Nous nous voyons les uns les autres. Nous pouvons nous adresser des cris et des signes. Mais aucun de nous ne peut quitter son île pour se rendre sur la suivante. Le clone, il pouvait voir un continent en face de lui. Un continent qu’il ne pouvait atteindre. Malgré tout ses efforts.

Alors que penser des sensations qu’il ressentait ? L’herbe sous lui, cet air humide et lourd, le bruit de l’oiseau qui pépie… Tout cela, il en avait conscience. Mais comment savoir si c’était les mêmes sensations qu’un être humain ? Comment se rendre compte du « bonheur », de la « douleur », de la « haine » ? C’était bien des savoirs inhérents à tout être humain. Mais qu’était-il, lui ? Qu’est-ce qu’un clone ? S’il était bien une copie identique physique, il n’était pourtant qu’un simple nouveau né mentalement. Il lui fallait tout apprendre. Et il apprenait ce qu’on lui enseignait. Pas moins, mais pas plus surtout. Cette différence du corps et de l’esprit qui devait empêcher tout clone de se sentir : « humain » ?

Une feuille tomba de l’arbre contre lequel il était adossé. Une longue feuille racornie et complètement marron. Une feuille en hiver… cela pouvait paraître étrange. Toujours dans sa position du lotus, Fukusha tendit tranquillement le bras sans un bruit. L’air se plia pour laisser passer l’intrus qui se frayait un passage jusqu’à la nouvelle morte. Touchant la feuille, il contracta sa main pour l’attraper et refaire le mouvement inverse. En l’observant bien, elle n’était pas totalement marron comme il avait eu l’impression de la voir. Sur le bout de la tige, l’on pouvait remarquer quelques nervures un peu plus vertes. Les derniers bastions de vie avaient abandonnés et laissés la nature reprendre ces droits. Ils viendront se détruire progressivement dans la terre, pour la nourrir ; elle ainsi que l’arbre à ses pieds qui fera renaître au printemps, de nouvelles feuilles qui viendront perpétuer le cycle naturel. Plaquant le dos de la feuille sur la paume de sa main, Nocturne se pencha pour l’étudier de plus près. Elle restait en assez bon état pour quelque chose de mort et d’hors saison. Bien sûr, les bouts étaient racornis et complètement desséchés, mais les nervures semblaient encore vivantes. Hallucinations ou réalité, le clone ne savait trop le dire, mais en passant sa main dessus, il avait l’impression de sentir une fraîcheur agréable. Il y avait quelque chose de libérant, de tranquillisant dans le mouvement que faisait son doigt sur cette nervure. Une sorte de palpitation qui se réverbérait sous sa main. Un long mouvement, lisse, tendre, une ligne droite parcourant la feuille morte. Ainsi en allait la vie : il existera toujours une part de nous qui resterait vivant après notre disparition ; mais quoi ? Notre âme ? Notre esprit ? Notre foi ?
Un clone, cela a-t-il une âme ? Un esprit ? Une foi ?

Ces dernières pensées furent troublées par un drôle de bruit. Une sorte d’enfouissement, de crissement léger, de la terre que l’on remue. S’aplatissant sur le sol pour pouvoir regarder derrière son arbre qui le cachait, Fukusha aperçu un arbre « se planter ». Restant caché, le clone admira la transformation, les mouvements des branches, des feuilles naissant, et chercha même quelques fleurs. Un mutant.
Nocturne n’avait pas croisé beaucoup de mutants, et les seuls qu’il avait vu n’avait pas fait montre de leur pouvoir où détenait un pouvoir similaire au sien, offensif et « utile ». Mais une telle métamorphose le laissait… rêveur. Il se décala un peu pour s’allonger sur le ventre et caller sa tête sur ses mains qui touchaient terre grâce aux coudes. Il ne voulait pas se montrer, pas bouger. Juste profiter du spectacle d’une si belle transformation. Les branches bougeaient, laissaient flotter ses feuilles à travers le vent, quelques pétales de fleurs qu’il ne connaissait pas (il ne connaissait d’ailleurs rien aux arbres, ni aux plantes) tombaient à terre dans une dance lente et mélancolique.

Mélancolique… et poétique. Tout était beau dans la scène qui se déroulait sous les yeux du clone. Pas d’un beau « gnangnan » à la : Petit maison dans la prairie. Pas d’un beau ridicule et aseptisé comme l’on pourrait voir dans une scène de fin d’un film Hollywoodien. Non. La beauté de la Nature, de la poésie. Quelque chose de doux, de juste, de parfait et d’équilibre.
Fukusha s’en voulait un peu d’être là, de troubler. Il se sentait intrus dans ce parc qui était devenu ‘autre’, une sorte de rêve éveillé qui emprisonnait le lieu dans une bulle inébranlable.
Mais il était captivé. Et il se sentait ‘là’.
Et le tonnerre gronda. Des gouttes tombèrent doucement, pour s’intensifier et se précipiter. En quelques minutes seulement, Nocturne fut trempé. Mais il se sentait bien. Les gouttes de pluie s’immisçaient dans les replis de ses vêtements, coulaient le long de ses cheveux, gouttaient sur la pointe de son menton. La pluie… l’eau ! Source de vie, de survie, de changements et pourtant de stabilité. L’eau et la plante. Le (ou la) mutant(e) en face du clone devait être encore plus ravi(e) maintenant que des trombes d’eau tombaient.

C’est alors que Fukusha se leva. Doucement, lentement. Il ne voulait pas faire de gestes brusques, pas de sursaut, pas de précipitation. Epouser la terre, l’air, l’eau. Ne faire qu’un avec les éléments comme « l’arbre » devant le faire. Il avait bien sur l’impression de casser quelque chose, mais il voulait réduire au maximum son impact sur la poésie du moment. Et il se glissa devant l’arbre qui le cachait, s’avançant sous des trombes d’eau vers le (la) mutant(e). Le clone se sentait mal à l’aise, gênant, mais il était bien trop tard pour regretter ; il ne regrettait jamais. Mais il avait l’impression de déranger…



‘Qui cueille une fleurs, dérange une étoile’
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MessageSujet: Re: Rien de plus qu'irréel [PV - terminé]   Rien de plus qu'irréel [PV - terminé] EmptyJeu 13 Sep - 3:54

Le silence... enfin, en apparence bien sûr. En jouant entre les fleurs et les branches, le vent murmurait sa mélodie, faisant danser la jeune clone et lui laissant l'occasion de sentir s'envoler quelques pétales au passage. Les paupières closent, elle écoutait attentivement ce doux murmure et se plaisait à se laisser tanguer doucement d'un côté, changeant de cavalier à chaque moment où le vent soufflait. Plus rien, il n'y avait plus rien... son univers ne s'étandait à rien de plus qu'à ce doux souffle qui courrait sur elle avant d'aller lui chuchotter son histoire à l'oreille. Y a-t-il plus belle histoire que celle raconté par le vent? Non, bien sûr que non... comment rivaliser avec une histoire qui vous raconte exactement ce que vous voulez entendre?

Un coup de tonner, suivit d'une simple goûte d'eau... Une goûte qui vint se poser sur l'une des fleurs du cerisier avant de couler avec délicatesse le long d'une pétale, continuant doucement sa course sur un branche, venant glisser contre l'écorce de la joue de cette être, avant de finir par serpenter doucement sur le tron du cerisier pour enfin atterrir sur le sol. Une goût... et un sourir... Bien sûr, avec la pluie allait et venait d'autre goûte, laissant la jeune clone profiter avec délice de chacune d'elle, s'amusant parfois à suivre le tracer d'une seule d'entre-elle. C'était si doux... si bien de pouvoir se mèler à ce doux spectacle, à ce moment... Si bon de pouvoir entrer dans la danse du vent, dans l'orchestre de la nature... de pouvoir se fondre dans le décord et n'être rien de plus que 'ça', comme tout autour d'elle... C'était si doux de pouvoir, pour un moment seulement, être naturel... être part de la réalité...

Bien sûr, comme toujours, cette être faisait tâche dans le monde... Lorsqu'elle était Kajitsu, elle était un clone parmis les humains, une enfant parmis les adultes. Lorsqu'elle était sous sa forme présente, celle d'un petit cerisier, elle était un arbre fruitier parmis la flore de Miami, un brin de couleur et de vie printanière en pleine hiver dans un décord vert brun. Mais alors, où était sa place? Où était la place d'un clone? Nul part, assurément; mais comme à cette instant précis elle était à l'égale de ce qui l'entourait, qu'elle était une simple part de ce rien qui l'entourait, elle était à sa place...

Un bruit vint s'ajouter à cette orchestre... puis un second... suivit d'un troisième et ainsi de suite, toujours de plus en plus près. Voilà... un tout venait d'arriver dans ce doux univers où rien n'était. Un humain... un être naturel, comme toujours... Voudrait-on la voir, ou alors quelqu'un était-il simplement intriguer et désirait comprendre ce spectacle? Intrigué également, la jeune clone ouvrit lentement ses paupières de bois, gardant toujours ce même doux et paisible sourir portant la grâce de l'enfance. Car il ne fallait pas l'oublier, malgré tout ce qu'avait fait cette jeune clone et tout ces évènements ayant enterré cette part d'elle, il ne fallait pas oublier que rien n'est jamais perdu, simplement très loin.

Un être sombre à la peau pâle, jamais la jeune clone n'avait vue un être du genre auparavant. Ce nouveau venu était plus grand qu'elle lorsqu'elle sous sa forme humanoïde, un peu plus d'une dizaine de centimètres, faisant en sorte qu'elle doivent bouger un peu la tête pour croiser son visage. Alors qu'elle comprit qu'elle devrait bouger, elle laissa doucement redescendre ses bras alors qu'elle redressait quelque peu la tête. L'eau s'écoulait et les pétales se heurtaient doucement, glissant dans cet orchestre un tout nouveau son. Puis, enfin, Kajitsu croisa le regard de l'inconu, ne manquant pas de trouver un nouveau détail...

Bien que son regard était étrange et contrastait fortement avec les yeux turquoise de la jeune Kajitsu, un fait la marqua... Tout comme elle, il n'était rien... rien de plus que le résultat de la folie des humains et de leur obsession pour la vie éternel... il était aussi irréel qu'elle ne l'était. Oui, il avait sa place dans ce rien qui les entouraient, qui les enveloppaient doucement de son étrainte rassurante confortable. Si un instant on avait pu lire la surprise sur les traits de bois du cerisier, on y retrouva tout aussi rapidement ce doux sourir qu'elle avait au départ.

Elle resta donc encore une fois sans bouger, observant celui qui était du même monde qu'elle... celui qui savait ce que 'rien' voulait dire... qui savait ce qu'un humain ne pourrait jamais comprendre ni connaître. Qui était-il? La réponse attendu n'était bien sûr pas F455-921X, mais bien: en plus? Était-il plus jeune qu'elle? C'était fort possible, rare était ceux qui avaient le même âge temporellement et physiquement. Quand l'avait-on envoyé ici? Avait-il eu le temps de connaître l'Arobase, était-il un survivant de l'attenta de l'an passé lui aussi? Tant de question ayant pour seul réponse le doux soufle du vent et l'eau tombant lentement sur elle. Briserait-elle le silence...? Ce silence si doux qui les abrillait?


"Vous aussi vous êtes irréel... n'est-ce pas...?" Une voix à mi chemin entre l'enfance et la maturité... pas trop forte en raison des mouvements de ses lèvres diminués par leur matière présente.

Cette question, ou alors cette affirmation dissimulé, seul un clone pouvait la comprendre. En même temps, elle affichait qu'elle était, elle aussi de ce même monde. Combien de temps restait-il? Emplement... bien que toujours pas assez pour profiter d'un moment où rien n'était. Bien que le regard de son égal était étrange et la mètait mal à l'aise, elle ne s'en séparait pas pour autant... Il y avait si longtemps qu'elle n'avait pas vue la couleur d'une illusion parmis la vérité. Sans compter que le fait que cet être inconu était à son égal, pourquoi serait-elle mal aisé sachant ça?
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MessageSujet: Re: Rien de plus qu'irréel [PV - terminé]   Rien de plus qu'irréel [PV - terminé] EmptyVen 14 Sep - 20:37

De nouveaux sons se propageaient dans cette bulle. Sons provenant du mouvement de l’arbre. Il se redressait laissant le clone découvrir des yeux. Bien que se sachant en présence d’un(e) mutant(e), Nocturne ne put s’empêcher de trouver cela étrange. Etrange comme l’instant qui se déroulait dans ce parc, dans leur bulle. Ce bleu qui contrastait avec l’écorce laissait paraître tellement de sentiments et d’émotions. Fukusha crut discerner de la surprise qui disparut rapidement pour laisser la place à un regard pénétrant et « heureux ».
On lisait en elle le bonheur et le plaisir d’être là. Simplement là. Une sorte de conscience du présent qu’il était impossible aux humains, mutants ou non, clones ou non, de saisir.

Il ne bougeait plus. L’eau tombait toujours. Et les deux êtres se fixaient intensément. Semblant lire l’un en l’autre, semblant s’enfoncer l’un en l’autre, semblant chercher l’un dans l’autre quelque chose qui les réunirait, quelque chose qui les comprendrait.

Fukusha avait abandonné son malaise de gêner. Il était en face de quelqu’un qui dégageait de la puissance, et de la profondeur. Quelqu’un qui pourtant semblait lui ressembler. Mais qu’avait-il à voir avec un arbre. Tout en Nocturne ne transpirait que la mort, la douleur, la souffrance et l’absence. En face de lui, il apercevait la beauté, la nature, la vie… Et pourtant, il y avait ce vide qu’il ressentait, ce vide qui faisait parti de sa vie, de lui-même et qui faisait son identité. Comment exprimer le néant avec des mots ? Comment faire comprendre l’importance de ce vide ? Et comment expliquer d’où il vient ?

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Et la ruine de l’âme, tout clone semblait la porter à travers les yeux du monde. Cette logique qui faisait d’eux des photocopies monstrueuses plutôt que des personnes différenciées et qui les rendait indigne de l’humanité. Au-delà même du problème de la mutanité ! Ce problème qui concernait humains et humains mutés et non de copies…
Bien sûr qu’ils étaient utiles à leur créateur, et c’est bien pour cette raison que les clones étaient autant demandés. Cette volonté de créer un surhomme, de travailler sur les gènes afin d’atteindre la perfection. Une perfection qui ne semblait pourtant jamais possible d’atteindre avec leur condition de clone. Ils étaient tous un numéro, un essai non concluant mais pas forcément inutile. Ce même sentiment humain qui nous ferait nous sentir « de trop », pas à notre place, au mauvais endroit. Cette impression de toujours gêner, où que l’on soit et quoi que l’on face. Telle était leur croix…

"Vous aussi vous êtes irréel... n'est-ce pas...?" La voix perça le mur de silence qui s’était construit autour d’eux, brisant simplement ce qui tenait les deux clones distants et étrangers. Une vois douce et chantante, mélange entre la juvénilité et la sagesse, entre la jeunesse et la maturité. Une voix de femme, une voix de jeune fille… Les derniers échos se propageaient encore dans les replis de l’espace qui les entouraient, touchant l’esprit du clone et descendant jusqu’à son cœur.
Fukusha frissonna. Cette question…

Irréel. Seul un clone pouvait comprendre ‘réellement’ cette question. Seul un clone pouvait toucher du bout des doigts cette notion que la mutante venait de citer. L’inexistence auprès des autres, cette même croix qu’ils portaient tous. C’était leur symbole, leur signe de reconnaissance… et sûrement la seule chose qui les réunissait en ce moment même dans ce parc.
Ils étaient différents tout les deux. La Vie et l’Ombre. La Nature et l’Horreur. Elle semblait portée par la vie elle-même, l’espoir d’atteindre quelque chose, l’impression qu’elle avait le but qui manquait à Fukusha. Une raison de survivre, de vivre, de sauver sa peau et d’y croire.
Lui n’avait rien. Et lorsqu’il la voyait, sa compréhension s’arrêtait à la sensation de vide qu’il éprouvait dans l’autre clone. Il ne comprendrait jamais ce sourire, cette impression de calme et de sérénité qu’elle dégageait. Ils étaient différents… elle était irréelle ; il était éthéré.

"Watashi wa hitokage dess." (Je suis une ombre. [comprendre : ombre d’une personne/âme])

Il répondait donc de la même façon. Il reconnaissait l’un des siens, mais marquait bien la différence qu’il éprouvait par rapport à elle. Il n’était pas curieux, il n’attendait rien. Il n’avait jamais eu d’espoir et ne savait pas ce que cela signifiait. Et cela faisait quatre ans maintenant qu’il vivait comme cela. Il ne put s’empêcher de penser :
*Ichigo ichie.* (Toute rencontre est importante, car elle est peut-être unique. [lit. Une fois, une rencontre])


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MessageSujet: Re: Rien de plus qu'irréel [PV - terminé]   Rien de plus qu'irréel [PV - terminé] EmptyDim 16 Sep - 0:18

[coup de chance, j'avais écrit ça hier, mais j'ai pas eu le temps de corriger, désolé]

Un léger moment de silence vint s'installer à la suite de sa question au fond, n'était rien de plus qu'une affirmation, un moyen comme un autre de se présenter et d'acceuillir ce nouveau venu dans cette petite part de rien qui les entourait. Ce silence n'avait rien de gènant, bien au contraire, il était apaisant. Observant paisiblement le visage de l'autre clone, la jeune Kajitsu ne bougeait pas, prenant le temps encore une fois de sentir l'eau glisser sur elle jusqu'à lui chatouiller le dos. Elle n'arrivait pas à détacher son regard de l'autre clone, il l'intriguait... Il ne ressemblait a rien de ce qu'elle avait pu voir, il y avait quelque chose chez-lui qu'elle ne comprennait pas... mais quoi? Ce vide... impossible de lire en lui... ses yeux ne reflettaient rien, contraîrement aux siens. Son visage ne démontrait rien... sans doute était-ce ce qui la mettait quelque peu mal à l'aise malgré tout. Il donnait l'impression de n'être rien de plus que...

"Watashi wa hitokage dess."

Voilà ce qu'il dégageait... voilà ce que la jeune Kajitsu n'arriveait pas à comprendre: Comment pouvait-on n'être rien de plus qu'une ombre? Comment pouvait-on décider de rester ainsi, sans rien faire et sans rien dire, à suporter l'enfer environnant? Bien sûr, un clone fut, est et sera toujours l'ombre de son original, toujours habiter par ce même rien qui à jamais restera un poid sur leurs épaules; mais ils avaient le choix d'être bien plus que ça. Ils avaient le choix et la possibiliter de bouger et de se recréer afin d'être quelque chose de plus qu'une ombre, d'avoir quelque chose couvrant ce rien. Oui, Kajitsu était elle aussi une ombre et portait comme tout clone ce même rien... mais elle avait constamant été en mouvement, prenant le temps de choisir et de se créer...

Étrange comme ces deux-là pouvaient être pareil et différent à la fois...

Tient, un détail qui avait échapper à la jeune clone vint se faire remarquer alors qu'une goûte d'eau venait de glisser entre ses pétales et ses branches avant de tomber tranquillement sur son front. Il venait de parler cette langue qu'elle utilisait autrefois à l'Arobase, cette langue qu'elle n'avait plus entendu depuis son départ. Était-ce agréable? Oui... oui bien sûr... car même si elle voulait se défaire de son passé, se rendre compte qu'au final, tout n'est pas si différent est bien agréable et lui donnait l'impression qu'elle ne s'était pas perdu en cours de route. Un tout petit détail, mais si réconfortant. Bien sûr, ça n'égalait pas la douceur de ce rien qui les enveloppait chaleureusement, mais quand même, c'était doux.

Kajitsu resta donc là, sans rien dire ni rien faire qui pouvait briser ce cadre que le simple mouvement semblait pouvoir briser. Ne séparant pas son regard turquoise du noir des yeux de l'inconnu, elle essaya de comprendre, ou alors d'y voir quelque chose. Elle voulait croire qu'il n'était pas perdu, qu'il ne serait pas ce qu'elle avait un instant craint de devenir. Rien de plus qu'un soldat sans but et sans rêve, qui se bat simplement parce qu'on lui a dit de ce battre... Devenir exactement ce que les gens qui les avaient créés voulaient qu'ils deviennent. Elle avait du mal à y croire, pourtant, c'était bien ce qui s'annonçait.


"Anata-sama wa... kyatsu ga ano gata hoshigaru hontouni naite iku?"*('Vous allez vraiment devenir celui qu'ils veulent?' [je crois avoir mal conjugué 'naru' à la fin...]) Elle marqua une petite pose avant d'ajouter un légère précision."Kyatsu wa watashi-tachi ga tsukuri-mashita..."*('Ceux qui nous ont créés... [encore une fois, 'tsukuru' est sans doute mal conjugué :S])

Son sourir s'était effacé pour laisser place à une expression plus intrigué, voir même un peu confuse. Pour la première fois, elle détacha son regard de celui de son égal pour le poser vers sol, baissant très légèrement la tête. Elle était consciente que si, un mois plus tôt, on ne lui aurait pas fait comprendre qu'elle pouvait être autre chose que ce pourquoi elle avait été créée, elle serait sans doute toujours sur cette même voie et entrain de s'effondrer doucement suite à son nouveau statu d''objet'. Elle savait bien que c'était là une notion que très peu de clone était à même de comprendre d'eux-même, alors pourquoi avait-elle prit la peine de demander ça?

Peut-être parce qu'elle avait 'vue' quelque chose dans ce regard noir... ou plutôt 'reconnue' quelque chose. Elle avait reconnue ce vide... il était comme elle. Peut-être voulait-elle rendre l'appareil... 'sauver' quelqu'un à son tour. Elle avait toujours cru vouloir prouver à tous qu'
elle pouvait être plus que 'ça', mais peut-être au fond voulait-elle prouver qu'un clone peut être plus que 'ça'. Ou alors peut-être n'arrivait-elle simplement pas à concevoir qu'on puisse vivre en étant rien de plus qu'une coquille vide... un simple soldat comme on en croisait tout les jours et qui n'avaient aucune vie.

Plusieurs supositions, aucune réponse réelle car Kajitsu ignorait pourquoi elle disait ce qu'elle disait ou alors agissait comme elle le faisait. Ça avait toujours été ainsi: elle comprennait ce qu'elle faisait sans toute fois savoir pourquoi elle le faisait ou alors comment elle le faisait. Aujourd'hui encore, elle agissait sans comprendre pourquoi. Chose certaine, suite à ce qu'elle venait de dire, deux éléments se présentait à l'esprit de la jeune clone...


*Un rêve... le droit de se battre pour nos rêves... Un clone peut-il réellement avoir un rêve...? Et... si c'est le cas... quel est mon rêve? J'ai un but, mais est-ce mon rêve...?* Elle retint alors un faible soupir avant de continuer à, comme toujours, se perdre dans ses pensés des plus désordonnés. *Est-ce qu'on m'expliquera enfin un jour ce que tout ça veut dire... J'aimerais tant comprendre enfin...*
___________________
*Désolé si j'ai massacré ces phrases. J'ai un niveau plus que basique en ce qui conserne cette langue donc pour ce qui est de la grammaire... on repassera... ^^"
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MessageSujet: Re: Rien de plus qu'irréel [PV - terminé]   Rien de plus qu'irréel [PV - terminé] EmptyDim 16 Sep - 23:29

Une rencontre est unique parce que la personne que l’on croise est unique. Tout ombre qu’il était, il avait toujours tenté de comprendre. Comprendre ce qu’il avait à accomplir ici, ce qui le faisait encore et toujours tenir, malgré les affres et les atrocités qu’il subissait jour après jour, mois après mois, année après année. Cette chose qui illuminait le regard de sa congénère.

Les gouttes d’eau tombaient toujours et Fukusha était trempé jusqu’aux os. Mais il n’y pensait pas. Il n’en avait pas conscience. Il était dans ces états de transe qui parviennent par moment ; une sorte de grâce qui engendre le bien-être absolu pour un instant. Le court instant que dure cette même transe. Les yeux rivés dans ceux de la clone, perdu au plus profond de leurs âmes, Nocturne perdait pied. Lui qui gardait le contrôle, qui tentait de rester maître de lui, la seule chose qui lui restait… Il se noyait dans cet arbre, sous cette pluie, dans ce parc, ici, maintenant.

Le temps en suspens n’était brisé que par moment, par une fleurs, un pétale qui dégringoler doucement et venait tapisser le sol humide. Ces mêmes fleurs qui représentaient pour Fukusha, l’esprit même de sa partenaire. La beauté de la Nature, de l’arbre, de cet instant magique qui persistait. Dans un lieu improbable, dans des gens improbables… La Grâce était là, étendant sa main sur le cœur des deux jeunes mutants, les protégeant d’un bouclier, d’une bulle ne laissant rien filtrer.

Puis quelque chose vint trainer dans son esprit… une petite pensée, une petite vague. Quelque chose qui lui rappelait le passé. Pourquoi avait-il parlé ainsi ? Pourquoi cette langue ?
Il ne l’avait plus utilisé depuis… depuis que les Huit l’avaient envoyé. Pourquoi maintenant ?
Il ne savait pas si elle comprenait un traître mot de ce qu’il lui avait dit, et pourtant, il avait la sensation qu’elle connaissait cette langue. C’était naturel. C’était normal. Et ces mots pouvaient être justes, sonnaient juste en ce même lieu, en cet instant. Il ne savait pas pourquoi il avait eu besoin de s’exprimer ainsi. Il avait maintenant l’impression que cette langue représentait ce qu’ils étaient. Et permettaient d’exprimer ce lien qui semblait les attacher et pourtant les éloigner. C’est la voix de la jeune femme qui rompit le silence, toujours calme, douce, vivante.

"Anata-sama wa... kyatsu ga ano gata hoshigaru hontouni naite iku?" elle s’arrêta tout d’un coup. "Kyatsu wa watashi-tachi ga tsukuri-mashita..." A travers la pluie, et amenées par le vent, Fukusha perçut de l’incompréhension et une douce odeur fleurie. Il eut un regard un peu plus inquisiteur, qui fit baisser les yeux de sa compagne.

Comment le savoir… il ne savait pas qui l’avait créé. Et il ne voulait pas le savoir. Que représentait-il ? Rien, il n’était qu’un cobaye. Il ne pouvait devenir comme on lui demandait d’être. Personne ne lui demandait rien et personne ne le remarquait depuis le temps qu’il était là, près de quatre années. Près de quatre ans sans qu’il ne fasse aucune rencontre, sans qu’il n’ait ni d’idée, ni d’objectif. Alors comment pourrait-il connaître la volonté de ceux qui l’avaient créé ? Il n’était qu’une expérience de plus, raté sûrement, qui pouvait être utile pour des recherches, mais mort ou vivant, peut d’importance, pour lui et pour ses ‘maîtres’.
Que voulait-elle dire par ‘être ce qu’ils voulaient’ ? Il n’était pas, il ne pouvait pas ‘être’.
Cela ne représentait rien pour lui, cela ne signifiait rien. Ou plutôt, à présent, il voyait cet ‘être’ comme étant ce gouffre qui les séparait tous les deux. Que pouvait-il lui répondre ? Il ne la comprenait pas… mais en aurait tellement envie !

Nocturne contemplait la mutante. Il admirait cet être si parfait, tellement en accord avec ce qu’il lisait au fond de ces yeux. L’écorce, le tronc, les branches, les pétales, les feuilles… ils existaient en elle, mais elle existait à travers eux. Il n’arrivait pas réellement à mettre des mots dessus, encore une fois. Et toujours cette langue qui vint… qui trouvait les sensations justes… : *Deichû ni hasu.* (Un lotus dans la boue.)
C’était cela même. Une sorte de rayon qui perçait à travers les murs noirs des bâtiments qui les encerclaient. Quelque chose d’irréel qui venait le prendre et tentait de l’emmener. Mais où ?

"Je… je ne pourrais pas continuer. Cette langue me semble trop pure, je ne veux pas la salir." La voix du clone était glaciale et basse, sans tristesse mais sans joie. Calme et profonde mais dénuée d’expression. Il avait une drôle de conception des mots et de leur sens. Peut-être due au moment qu’ils vivaient. Il continua au même rythme : "Je n’ai pas compris ce que vous voulez dire. Je n’existe pour personne. Je ne peux ‘être’, tout comme vous." Le clone diminua un peu le son de sa voix. "Et pourtant, je ne vous comprends pas. Aidez-moi."
Il chercha les yeux de sa compagne quand il dit ces derniers mots. Il était inquisiteur et voulait comprendre. De nouveau, ces mots qui lui revenaient… Brisant à nouveau un silence tenu, il dit d’une voix un peu plus froide et ferme : "Yoraba taiju no kage." (S’il faut avoir recours, autant compter sur l’ombre d’un grand arbre.) C’était comme s’il avait besoin de se disculper de vouloir en savoir plus. Comme s’il savait qu’il ne pouvait revenir en arrière à présent. Comme si quelque chose allait changer…

Ou changeait déjà.




[Ne t'en fait pas pour la langue, je suis grand menteur. Je n'ai aucune base et je suis incapable de parler comme tu le fais Wink]
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MessageSujet: Re: Rien de plus qu'irréel [PV - terminé]   Rien de plus qu'irréel [PV - terminé] EmptyMer 19 Sep - 4:57

[allez... reprenons un peu tout ça...]

La jeune clone ne releva pas la tête, laissant la pluie se heurter à son visage sous un autre angle, l'eau tombant parfois directement sur sa joue avant de glisser sur son épaule et d'aller se perdre dans ses branches. Elle trouvait inconcevable de suivre cette voie qu'on lui avait tracé, de continuer à exister sans but... Pourtant, elle ne voyait pas en quoi ça la dérangeait car au fond, ce n'était pas d'elle qu'il s'agissait. Peut-être qu'à quelque part, sa haine pour Minami-sensei s'était transformé en une haine pour l'Arobase... ou alors qu'elle été si captiver par cette idée de vivre qu'elle voulait que tous en face de même. C'était rageant... elle qui détestait ne pas comprendre, et maintenant, il n'y avait pas que le monde qu'elle ne comprennait pas, pas seulement le clone en face d'elle, non! Elle ne se comprennait même plus elle-même!

Et cette soudaine réalisation la mena à tout ce qui entourait son arrivé ici... Pourquoi c'était-elle attacher si rapidement à Ashen-san et à Maboroshi-sama? Comment était-ce possible qu'elle se soit laissé convaincre si facilement? Elle avait bien vue qu'elle avait aimé cette sensation de vie et ce qui allait avec, mais avec la nuit qui avait suivit tout ça, n'avait-elle pas vue ce qu'apportait cette histoire? Pourquoi voulait-elle absolument gagner leur fierté? Tant de question... aucune réponse... Le vrai monde était compliqué et même s'il y avait un mois qu'elle y était, elle ne le comprennait toujours pas. Elle ne comprennait pas les agissement de plusieurs de ceux qu'elle observait, mais toute fois, pour rien au monde elle reprendrait son ancienne vie; maintenant qu'elle avait goûté à l'adrénaline et à l'action, elle ne pouvait plus s'en passer. Bien que c'était logique d'un sens... on parlait quand même d'afflu nerveux assez important, l'effet d'une drogue en fait...*


"Je… je ne pourrais pas continuer. Cette langue me semble trop pure, je ne veux pas la salir."

Cette voix la fit revenir à la réalité. En effet, lorsque la jeune Kajitsu s'emportait dans ses raisonnements et ses questions à n'en plus finir, elle finissait par complètement se déconnecter de la réalité. Cette voix... oui, elle revenait dans sa petite bulle de rien ou rien n'était plus que ce qu'il était. Cette voix... cette voix qui appartenait à ce clone qu'elle voulait pouvoir comprendre complètement... comment pouvait-on choisir d'exister au lieu de vivre? Elle ignorait quoi penser de cette phrase suite à laquelle, elle ferma les yeux. Avait-il un si piètre estime de lui-même...? Savait-il ce que ça voulait dire?

"Je n’ai pas compris ce que vous voulez dire. Je n’existe pour personne. Je ne peux ‘être’, tout comme vous."

Elle se faisait vouvoyer... c'était bien la première fois que ça arrivait! Bien que d'un sens, elle était sans doute l'aîné en ce moment... mais qu'importe, elle ne s'attarda pas à ce fait. Comment ne pouvait-il pas 'être'? Avait-il plongé depuis si longtemps dans l'existance qu'il avait perdu ce privilège? L'image du vieux cobaye que lui avait montré Maboroshi-sama à leur rencontre lui revint en mémoire. Le clone qui se trouvait devant elle, était-il à ce niveau? La jeune clone ouvrit ses yeux et porta son regard sur son interlocuteur, sans pour autant bouger la tête. Elle ne voulait pas le laisser ainsi, il était son égal... il était comme elle... Enfin, c'était ainsi que voyait la jeune Kajitsu.

"Et pourtant, je ne vous comprends pas. Aidez-moi."

Elle croisa alors le regard de celui qui, tout comme elle, n'était rien de plus qu'une création. Cette voix... elle était différente que celle qu'elle venait d'entendre... plus basse... demandante... cherchant à comprendre quelque chose sans doute pour la première fois. Elle repensait à ce ton de voix qu'elle avait prit en disant qu'elle voudrait bien changer mais qu'elle ne pouvait pas se battre car elle n'avait pas été créer pour ça... C'était sensiblement la même...

"Yoraba taiju no kage."

Quoi!? Elle, un grand arbre!? Alors qu'au fond, elle comprenait si peu de chose. Mais quand même, elle releva la tête une fois que son visage eu remplacé cette expression de surprise par ce visage cerain - gardant tout de même un peu de cette incompréhension - qu'elle avait au départ. Oui... elle savait quoi dire, elle savait ce qu'elle voulait dire. C'était à son tour d'aider quelqu'un à avancer, non? Et si ce n'était pas le cas, et bien tampis, elle le ferait quand même! Ou bien... elle essairait du moins.

"Je sais que ça semble étrange..." Par moment, elle bougeait la tête, laissant un léger bruit s'ajouter dans cette petite part de rien qui les enveloppaient. "Mais... je veux dire, ceux qui nous on créé, les gens de l'Arobase... il voulait nous voir d'une manière précise ici. Toi, il voulait que tu sois un soldat... sans émotion... juste là à faire ce qu'on te dirait. Moi, il voulait que je sois un cobaye, un jouet pour scientifique qui ne peut pas parler."

Elle marqua une légère pose, elle s'apprètait à expliquer un consepte qu'elle-même avait encore du mal à comprendre. Lui, il pourrait en faire ce qu'il en voudrait; peut-être resterait-il comme il l'était, sans vie... ou alors peut-être voudrait-il comprendre et appliquer ce raisonnement au mieux et enfin pouvoir se définir et être quelqu'un... et non quelque chose.

"Oui, nous sommes des clones... des copies... nous sommes irréels. Mais pourtant nous sommes là, nous parlons d'égal à égal comme parlerait des êtres naturels. Nous pouvons faire les mêmes mouvements qu'eux, et penser comme eux... Dans ce cas, qu'est-ce qui nous empêche de rêver nous aussi? Si eux, les êtres naturels, ils peuvent choisir de réfléchir, choisir entre vivre et exister; pourquoi nous qui sommes vivant également ne pourrions-nous pas choisir de réfléchir... choisir de vivre? Ne pouvons nous pas... 'choisir de combattre afin de réaliser nos rêves et de changer nos destins'?"

Sa voix était calme, douce et paisible. Pour la première fois, elle dévoilait à quelqu'un d'autre comment elle pensait, car ça, un être naturel n'aurait pas été en mesure de le comprendre. Cette fois, elle vivait, mais d'une autre manière... elle vivait tout en étant immobile et tout en parlant, elle commençait à comprendre d'avantage cette notion que lui avait apprise Maboroshi-sama. Aussi, pour la première fois, elle venait de citer cette même personne; elle lui avait fait réaliser bien des choses au cours d'une seule conversation... Oui... il faudrait qu'elle aille la voir... elle le ferait le lendemain tient*. Mais bon, ce n'était pas comme si elle avait terminé, non, il y avait encore une chose à dire.

"Je sais bien que c'est dur à croire... ou à comprendre... c'est normal. Mais..." Elle s'interrompis, baissant la tête.

Elle souriait... un sourir sincère alors qu'elle laissait doucement le vent se perdre dans ses branches et jouer à cache-cache entre ses fleurs rosées où perlait des goûtes d'eaux. Elle aurait bien aimé propulser quelques pétales dans l'air, histoire de venir se prèter à ce petit jeu de l'environnement, mais elle risquerait de blesser son interlocuteur. Qu'importe... elle resta donc là, le visage vers le sol... qu'avait-elle en tête?


"... dire que nous sommes des clones n'est pas une véritable excuse. Car en effet, nous ne sommes rien, nous le portons ce rien. Mais qui nous dit que nous ne pouvons pas être quelque chose de plus?"

À ces mots, elle avait relever la tête et replonger ses yeux dans le noir du regard de son égal. Il pleuvait... tout était gris, vert ou brun autour... Contrastant avec le décord, il y avait le noir pur... la blancheur de la peau d'un clone... le rose délicat des pétales et le turquoise des yeux d'un clone... Encore une fois, comme toujours, ils contrastaient avec ce décord, toutefois, ils étaient à leur place... étrangement...
____________________
*Et oui, elle fait des liens bizares par moment ^^"
*Si elle savait...
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MessageSujet: Re: Rien de plus qu'irréel [PV - terminé]   Rien de plus qu'irréel [PV - terminé] EmptyJeu 20 Sep - 15:12

Yoraba taiju no kage…

A l’ombre d’un arbre… D’un grand arbre. Voilà ce qu’ils étaient tous les deux à cet instant, à ce moment. L’arbre et son ombre.

Fukusha ne se souciait plus des impressions, des attitudes, des émotions de sa compagne. Il n’avait jamais réfléchis comme cette-dernière lui demandait de faire. Il n’avait jamais pu être autre chose qu’un clone, qu’un cobaye… parce qu’il n’avait jamais eu « l’éducation » pour.
Il était l’ombre, l’éthéré… Elle était l’arbre, la sagesse… son égal et son maître.

Nocturne ne pouvait pas donner d’âge, de taille, de réel visage au clone qui était en face de lui. Sa forme d’arbre l’en empêchait. Cependant, là, sous cette pluie, il s’était persuadé qu’elle était plus vieille que lui. Ses paroles étaient belles, sonnaient juste, paraissaient vraies. Elle était sage et calme. Doucement, et inconsciemment, le clone la plaçait sur une sorte de piédestal, la prenait comme modèle et surtout comme espoir. Elle semblait vivre en accord avec ses objectifs ; bien que considérer un clone avec des objectifs et un rêve, Nocturne n’arrivait pas à concevoir une telle chose.

"…Toi, il voulait que tu sois un soldat... sans émotion... juste là à faire ce qu'on te dirait..."
Fukusha sursauta. Elle semblait tout savoir, comme si elle n’avait simplement la vie d’un clone, d’un cobaye. Etait-elle plus que ça ? Se moquait-elle de lui ? Non, l’Ethéré ne pouvait y croire, elle n’aurait pas pu être comme ça, ressentir comme ça, partager comme ça… avec lui… ici.
Puis elle s’expliqua. Nocturne ne saisissait pas fondamentalement ce dont il était question mais si quelque chose le marqua et qu’il grava au fond de son cœur et dans son esprit, c’était bien cette phrase… Cette phrase qui lui avait fait l’effet d’un coup de point : 'choisir de combattre afin de réaliser nos rêves et de changer nos destins'.

Commençant à sentir le froid s’insinuer en lui, la pluie et le vent aidant, le clone croisa ses bras sur sa poitrine alors que son arbre, remuait régulièrement la tête (du moins, le tronc) et faisait tomber quelques pétales qui venaient voleter et vibrer dans cette scène. Depuis combien de temps étaient-ils ici ? Fukusha eut un choc… La pause ! Il avait cessé d’y penser. Alors que jamais, au grand jamais, cela ne lui était arrivé depuis ses quatre dernières années. C’est cet état de fait qui le choqua profondément et enclencha le déclic. Il pouvait être autre chose qu’une pendule, autre chose qu’un matricule que l’on incarcérait. Il pouvait ‘vivre’ comme il vivait maintenant… Il s’en rendit compte, à ce moment précis, dans ce parc, au pied d’un arbre qui tentait de croire en lui.

"... dire que nous sommes des clones n'est pas une véritable excuse. Car en effet, nous ne sommes rien, nous le portons ce rien. Mais qui nous dit que nous ne pouvons pas être quelque chose de plus?" Ce regard, cette foi… Le visage et le regard de Fukusha changea pour la première fois. On pouvait y lire à la fois la surprise, la peur… un être perdu qui tentait de se raccrocher aux branches qu’on lui tendait. Il ressemblait à l’enfant qu’il devait être dans sa tête… perturbé, sûr de rien, à la recherche d’une raison pour continuer.

Un frisson le parcourut.

Lorsqu’il reprit la parole, il avait perdu ce ton distant, froid et assuré. Il était brisé, et nu. "Qui… qui es-tu vraiment ? Comment sais-tu tout cela ? Pourquoi ?" Le clone se fendit d’un triste sourire sans conviction. Tout tournait dans sa tête. Tout valsait autour de lui. Le monde dans le lequel il évoluait s’effritait à une vitesse effrayante. Il savait bien que ces questions n’auraient pas de réponses. Il savait que c’était à lui de trouver le moyen de vivre. Mais il avait peur… pour la première fois de sa vie… il avait peur. Parce qu’il commençait à prendre conscience d’un Lui qui existait, quelque part dans ce corps de clone. Un quelque part qui commençait à vouloir se faire une place dans sa petite tête.

Il ne connaissait même pas son nom…
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MessageSujet: Re: Rien de plus qu'irréel [PV - terminé]   Rien de plus qu'irréel [PV - terminé] EmptyVen 21 Sep - 2:34

Comment ne pas remarquer se changement... là où avant on y voyait le froid... le néan... on voyait clairement la surprise, voir même l'incompréhention. Peut-être même... la peur? Peut-être avait-elle dit quelque chose qu'il ne fallait pas. Après tout, ce n'était pas tout le monde qui pouvait changer, pas tout le monde qui pouvait penser comme elle le faisait. Elle avait du mal à supporter cette idée qu'il reste ainsi à sombrer dans l'existance, mais il était sans doute égoïste de sa part de vouloir faire changer les gens comme elle avait changer. Mais sur le moment, elle devait se concentrer sur la réalité, ne pas se déconnecter une seconde fois. Comment pourrait-elle avancer si elle songeait sans cesse à ces questions qiu la retenaient en arrière?

"Qui… qui es-tu vraiment ? Comment sais-tu tout cela ? Pourquoi ?"

Il était maintenant à son tour d'être surprise. Qui elle était? Comment elle savait? Pourquoi elle savait...? Elle venait de remarquer une fois encore qu'elle n'était plus la même, mais cette fois, les sirconstances feraient en sorte qu'elle ne l'oublirait plus. Il était vrai qu'elle avait changer, là où avant elle était X422-374F, elle était maintenant Aoyagi Kajitsu. Une jeune clone, une jeune fille qui tentait d'avancer et de se battre pour obtenir une bonne place à la GC pour faire en sorte que Maboroshi-sama et Ashen-san soient fiers d'elle. Pour pouvoir prouver au monde entier qu'elle pouvait être bien plus que ce pourquoi on l'avait créé, oui... elle était déjà bien plus, il fallait maintenant le prouver. Qui était-elle vraiment... ça, la jeune Kajitsu l'ignorait encore vraiment parce que chaque jour lui apportait un petit quelque chose, un peu plus de compréhension.

Cette voix... elle n'était plus la même... plus aussi distante... plus aussi vide. Quelque chose se passait dans l'esprit de son interlocuteur et elle savait bien combien ça pouvait être déchirant. Penser comprendre quelque chose pendant des années pour enfin découvrir qu'une autre réalité se cachait derrière tout ça. Elle savait combien il était douloureux de tomber face à ce mur... la réalité? Non, une autre réalité. Mais elle avait parlé trop vite... elle en avait dit trop... Ce qu'elle avait dit, elle, elle l'avait compris d'elle-même, mais pas d'un seul coup. Ce n'était qu'avec ces étranges sirconstances qu'elle avait compris, qu'elle s'était forgée. Son premier repas... son premier entraînement... son premier combat... la nouvelle explosion... l'Israël... son mois en solitaire... Oui, tout ça l'avait marqué et fait avancé un peu plus. Elle en demandait trop...


"Je..." Elle s'arrêta un instant, reprenant alors sa pharase, elle l'avait mal commencé. "Avant, on m'appelait X422-374F... mais maintenant... je me fait appelé Aoyagi Kajitsu."

Sa voix n'était plus aussi ceraine qu'elle ne l'était, au contraîre, elle avait prit un drôle de côté mélancolique et rêveur, comme si elle était emprunte d'une douce nostalgie.

"Je ne supportait plus ce matricule... Pas depuis que..." Elle marqua une légère pose, portant son regard vers le ciel. Encore une fois, elle allait parler un peu trop. "...que les sirconstances ont fait en sorte que je vois les choses différements. Je veux dire... non... j'ignore ce que je veux dire car au fond, je ne peux pas vraiment te répondre. Comment je sais ça... c'est simplement parce que les sirconstances en ont voulu ainsi et que le Destin a mis sur ma route deux personnes à qui aujourd'hui je dois tout. Pourquoi... je l'ignore tout autant... J'ignore tant de chose encore et j'aimerais bien t'aider... mais je ne peux répondre à ça."

Elle avait baissé la tête. Depuis qu'elle s'était repris, disant qu'elle ignorait ce qu'elle voulait dire, sa voix avait perdu ce côté de douce rêverie. On aurait dit qu'elle était entrain d'implorer le pardon de cet être qu'elle ne connaissait pas encore très bien. Finalement, elle ne pouvait rien faire de plus que ce qu'elle avait fait... si ce n'était peut-être que de continuer à croiser son chemin si jamais il en avait envie ou alors besoin. Comment avait-elle pu un instant penser pouvoir aider quelqu'un à retrouver son chemin, alors qu'elle-même était complètement perdu. Oui, voilà ce qu'était ces deux clones... deux enfants perdus dans un monde étrange.

"Toutefois," La jeune clone avait relevé la tête et reprit ce regard déterminé qui la représentait si bien. "je suis décidé à prouver au monde qu'un clone peu être bien plus que ça. On pense nous aussi... on bouge nous aussi... alors pourquoi ne pourrions nous pas faire tout autant qu'eux?"

Oui... Kajitsu avait un rêve... Ce qui n'avait été qu'à la base un simple souhait, était devenu une promesse, puis un objectif... maintenant, cette petite formulation qui était apparu lors de ce bel après-midi dans le parc de Londres était un rêve. Elle se batterait pour ce rêve...
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MessageSujet: Re: Rien de plus qu'irréel [PV - terminé]   Rien de plus qu'irréel [PV - terminé] EmptyVen 21 Sep - 16:58

Alors qu’un silence régnait entre les deux clones, les questions de Fukusha devaient infuser dans la clone, l’éthéré souleva doucement sa main pour la passer devant ses yeux. Les gouttes perlaient doucement sur la pointe de ses cheveux et il les chassa d’un geste. Lentement, comme si le temps tournait au ralenti, il suivit des yeux la goutte décrivant une courbe parfaite ; traversant les airs, fendant l’espace d’un rien, et s’écrasant sur une herbe folâtrant sous les caresses du vent.

Kajitsu…

Le prénom résonna dans l’air ambiant. Se répercutant sur chacune des branches, sur chacun des pétales, glissant contre le tronc de cet être.

Kajitsu…

Le prénom résonnait dans la tête du clone. Se répercutant dans chacun de ses yeux, sur chacune de ses pensées, glissant sur son cœur. C’était elle, il lui ressemblait. Ce prénom représentait l’essence de cette femme-arbre et l’enveloppait d’un tissu de douceur.
Ce qu’il ressentait dans cette voix, la mélancolie, la rêverie, la nostalgie, tout correspondait à la vie de cette personne, à sa foi et à son but. Elle était bien différente de lui, elle avait vécu plus de choses que lui. Mais elle semblait vouloir l’aider, elle semblait vouloir le soutenir vu le choc que Nocturne ressentait en lui. Il n’était pas sûr de vouloir comprendre, il n’était pas sûr d’accepter tout cela. Elle avait rencontré des gens qui l’avaient, eux aussi, aidé. Alors, pouvait-elle l’aider, lui ?

Kajitsu…

*Tu es un lotus dans cette boue. Tu sembles vivre. Il y a quelque chose auquel tu crois, quelque chose que tu as vécu… Que caches-tu dans ton cœur ?* Le clone regardait sa compagne d’une manière de plus en plus différente. Avec respect, et une certaine forme de crainte. Crainte de l’aîné, crainte de respect, crainte de supériorité. Et Fukusha se voulait plus fier. Elle avait compris, elle avait changé ; il pouvait le faire ! Mais pourquoi le ferait-il ? Pour qui ?

Kajitsu…

Lorsqu’elle déclara qu’ils n’étaient pas moins capables que des humains, Nocturne ne put s’empêcher de relever la main devant les yeux. Placée à dix centimètres de son visage, il la dévisagea comme on dévisagerait une inconnue. *Cette main… m’appartient. Mais elle est la même que celle d’un humain. Elle… elle bouge, elle vit, elle se meut pareille à celle des autres.* Il tourna lentement la main, offrant sa paume à son regard. *Elle n’est ni meilleure ni plus mauvaise. Elle n’est ni plus belle ni plus affreuse. Elle fait parti de moi, mais est la même pour nous tous, humains… humains et clones.* Il n’avait pas pu s’empêcher de faire la différence dans son esprit. Le gouffre était toujours là, mais quelque chose changeait.

Kajitsu…

Mais un changement ne s’opère pas si rapidement. Et Fukusha, quand bien même gardait-il tout cela dans son cœur et dans son esprit, ne pouvait être ni devenir. Encore tant de questions venaient s’accumuler… La femme-arbre avait enclenché un processus irréversible. Nocturne le sentait, et ne savait plus sur quel pied danser à présent. Il ne se complaisait sûrement pas dans ses habitudes, mais le changement (et quel changement !) lui faisait peur. Chambouler tout cela, pour aller vers quelque chose d’incertain, d’indéfinis… Un rêve, c’est beau, mais un objectif, c’est mieux pour l’état d’esprit du clone à cet instant.
Pouvait-il croire qu’il avait SON rôle à jouer et non pas UN rôle à jouer ?

"Kajitsu…
Je… otsukaresama"
(merci bien [comprendre : de vos efforts]). Il n’avait pas pu dire mieux. Il n’aurait su dire mieux. Il s’était légèrement incliné alors qu’il remerciait la clone. Il ne savait pourquoi, mais elle comprendrait. Il n’avait pas d’autre demande à faire, tout était dans ce remerciement ; elle comprendrait.
Sa compréhension, son respect, son envi de la revoir… Elle avait eu deux personnes importantes dans sa vie ; elle devenait cette même personne à ses yeux.

'Choisir de combattre afin de réaliser nos rêves et de changer nos destins'. Cette phrase le poursuivrait, elle était la conscience de la femme-arbre. Il savait à présent que s’il oubliait, s’il arrêtait de se battre, s’il arrêtait et se laissait aller, elle serait là. Il ne pouvait plus se voiler la face ; et il devait se battre à présent. Trouver son rêve, trouver son but. Un destin à écrire. L’histoire d’un clone.

"Je m’appelle Fukusha. On m’a créé et amené ici, il y a maintenant quatre ans. Mais je ne vous avais jamais vu auparavant." Le clone la dévisageait à nouveau. "D’où venez-vous ?"

La pluie tombait moins drue. Comme si le déluge allait continuer pour un certain temps et qu’il se faisait un stock. A nouveau, tous les sons s’emparèrent de Nocturne pour l’étreindre et le déposer un peu plus loin… au pied d’un cerisier.



[J'aime beaucoup ton nouvel avatar ^^]
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MessageSujet: Re: Rien de plus qu'irréel [PV - terminé]   Rien de plus qu'irréel [PV - terminé] EmptyVen 21 Sep - 18:30

[Mici ^^ J'expliquerai le changement dans un poste à la fin de la mission en Orient Wink]

La jeune clone observa les gestes de son égal comme s'il était doucement entrain de réaliser quelque chose. Aussi, elle décida de ne pas briser le silence et de le laisser penser. Combien de fois s'était-elle également perdu dans son esprit qui était alors devenu l'égal d'un champ de bataille? Non, elle ne le dérangerait pas et le laisserait comprendre par lui-même car elle savait bien que pour le reste, il devrait le trouver par lui-même. C'était la meilleure manière pour qu'il comprenne, qu'il se forge sa propre vision de la vie. Car non, jamais Kajitsu n'avait souhaité qu'il pense comme elle le faisait, simplement qu'il puisse penser librement lui aussi, qu'il soit libre de choisir. Dans ce cas, elle ne ferait rien de plus qu'observer cet être tout en laissant l'eau se frayer une chemin sur son écorce et entre ses branches.

Que préférait-elle en ce moment? La délicatesse de l'eau qui tombait doucement sur ses pétales, ne manquant pas d'en faire décrocher une de temps à autre qui venait se perdre docilement dans l'air, se mellant à ce rien si confortable qui les abrillait. Le doux son du vent qui allait et venait dans ses branches, lui apportant une caresse douce et réconfortante. L'eau qui glissait doucement sur sa joue avant de descendre doucement, épousant son corps avec grâce avant de venir glisser sur une racine pour se perdre au sol. Cette même eau qui se faisait doucement absorber par ses racines... oui, elle avait bien trop mangé aujourd'hui.

Ou alors était-ce le spectacle qui passait devant ses yeux? On aurait dit un enfant qui prenait doucement conscience qu'il était plus que 'ça' ou alors qu'il pouvait être plus que 'ça'. L'élégante corégraphie de la réalisation, de la compréhension peut-être. Voir un être avancé... voir quelqu'un devenir doucement un être ou alors s'apprèter à le devenir... voir un clone commencer à vivre, à passer du 'quelque chose' au 'quelqu'un'. C'est alors à ce moment qu'elle cessa de se demander: 'pourquoi?' Ce moment était si bien... si doux... pourquoi le briser avec des questions inutiles?


"Kajitsu…
Je… otsukaresama"


Agréablement surprise, la jeune clone laissa donc apparaître un doux sourir enfantin qu'on pouvait très facilement traduire par: 'ce n'est rien voyons'. Elle lui avait donc réellement apporter quelque chose... Elle prenait conscience qu'elle avait prit de l'importance pour lui, tout comme Maboroshi-sama et Ashen-san avait prit une grande place pour elle. Bien sûr, elle se trompait peut-être, c'était donc pour cette raison qu'elle ne s'emporta pas, mais quand même... c'était un peu gènant. Gènant dans le sens de flateur et elle ne craignait de finir avec d'énormes chevilles si elle se disait que ce point était la réalité. Elle préféra donc ne pas trop en tenir compte et simplement se dire qu'elle aimerait bien accompagner son égal dans son cheminement. Aussi, on dit que s'il est plus simple d'être deux pour se retrouver dans les bois, alors ils seraient deux...

"Je m’appelle Fukusha."

À ces mots, la jeune clone rayonna d'avantage. Il s'était présenté par un nom, pas par son matricule. Bien sûr, 'fukusha' voulait dire copie... ce qui n'était pas vraiment... enfin... on comprennait bien qui l'avait nommé ainsi. Mais quand même, il s'était présenté par un ce nom qu'on lui avait donné, c'était bon signe.

"On m’a créé et amené ici, il y a maintenant quatre ans. Mais je ne vous avais jamais vu auparavant. D’où venez-vous ?"

Si on suivait la logique il n'avait pas bien plus de ça justement... quatre ans. Inutile de préciser que la jeune clone fut bien surprise d'apprendre ce fait, elle était son aîné de dix ans! Voilà qui était surprenant! Mais qu'importe, elle ne s'arrêta pas à ça et continua d'écouté Fukusha-kun. Pourquoi 'kun' et non 'san'? C'était simple, elle n'avait pas en se moment la barrière de l'âge ou alors de la hiérarchie, elle pouvait donc l'appeler ainsi. Elle aurait bien aimé accorder ce sufix à Ashen-san, mais bon... il y avait la hiérarchie et l'âge autour de tout ça, sans compté les sirconstances de leur rencontre. Peut-être cela changerait-il lorsqu'elle le revèrait... Tient... mais quand cet évènement tant attendu ce produirait-il? Bon, ça y était, elle s'était encore perdu un instant dans on esprit! Mais au moins, elle avait été en mesure de comprendre ce que Fukusha-kun lui disait. Une question assez intéressante en fait dont la réponse était possiblement un peu étrange.

"En fait, je ne suis pas ici depuis longteps, un mois seulement en fait. Avant ça, j'avais passé quatorze ans à l'Arobase," Et voilà, il avait comprit quel âge elle avait. Il fallait dire que c'était assez surprennant pour un clone! "mais il y a un mois on m'a envoyé à Londres. Mais bon... disons que je ne suis pas arrivé au bon moment et que la place à... explosé... Donc le lendemain de mon arrivé, j'allais ici."

Décidément, il faudrait qu'elle apprenne à parler moins que ça... Il lui avait demander d'où elle venait, pas de lui raconter brièvement son histoire! Mais quand même, elle avait dit ça d'une voix simple, comme lorsqu'elle affichait qu'elle était un clone devant un être naturel, laissant croire que ce n'était pas grave alors qu'en fait, ce qu'elle venait de dire était en grande partie ce qui l'avait forgé. Elle revoyait toujours les flammes... le sang... la vitre... les lianes... les larmes... la mort... Elle revoyait toujours Kya-san arriver, Fraust partir comme un voleur, Maboroshi-sama étandu au sol, Ashen-san partir... Elle rêvait encore de ce souvenir, et pourtant elle en parlait comme si c'était des plus normal. Signe qu'elle commençait peut-être à comprendre que ce genre d'évènement dans cette vie était peut-être... normal.
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MessageSujet: Re: Rien de plus qu'irréel [PV - terminé]   Rien de plus qu'irréel [PV - terminé] EmptySam 22 Sep - 3:06

[Comme dit sur la Shoot. Je teste Smile J'ai écrit en fonction de la musique. Si tu finis de lire en même tps qu'écouter, j'aurais réussi ! Mais il te faut lire tranquillement, sans te presser Smile Je ne pense pas que j'y arriverais, mais j'aime bien le principe quand même]


Lien vers la chanson

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Making of Cyborg (Chant I)


Le cerisier. La pluie. Nocturne leva doucement les yeux aux ciels. Une chanson s’insinuait dans sa tête. Il n’avait jamais rien entendu de tel et n’arrivait pas à savoir d’où elle pouvait venir. Mais il l’entendait. Devenait-il fou ? Etait-il dément ?
Il tourna sur lui-même, les yeux ouverts vers le ciel noir et pluvieux. Les gouttes d’eau fouettaient son visage et le harcelaient. Doucement, il étendit les bras à l’horizontale. Il était trempé, mais peu importait. Il semblait comme pris par une transe soudaine. La musique le hantait, et se répercutait dans l’une et l’autre de ses oreilles sans qu’il arrive à déceler sa provenance. Des voix chantaient un chant qui lui semblait tellement familier. Etrangement familier. Une larme vint perler le long de ses yeux…

Les souvenirs le prirent. Des images se firent plus nettes devant ses yeux et l’arrachèrent à la réalité qui l’entourait. Semblant flotter, guidé par ces chœurs, Fukusha voyageait à travers lui-même ; en lui-même… S’insinuant à travers les barrières même de son cœur et de son esprit. Il les revit… les Huit. Des flashs de lumière. Des paroles échangées. Des regards étranges. Ils lui avaient donné une mission, un pouvoir. Il devait leur obéir. A jamais… à jamais… Il devait…

Toujours le regard perdu dans les hautes sphères, le clone continuait de tourner sur lui-même, les bras parallèle au sol. Le vent parcourait doucement ses formes, épousant les plis et recoins de ses vêtements ; le laissant frissonnant et éberlué. La pluie mouillait encore son visage qui se fendait d’une sorte de sourire, entre le bonheur et l’incompréhension. Il vivait et revivait son passé.

Il les voyait… huit ombres autour de lui ; penchées sur lui. L’étudiant, l’auscultant, le soignant, lui parlant. Un flash. Sa respiration qui s’accélère. Du mouvement. Les huit bougent, gesticulent, parlent fort… quelque chose arrive. Fukusha ressent une douleur, un point de lumière qui apparaît dans ses yeux, une sorte d’ombre lumineuse qui l’éblouit. La douleur le perce de pars en pars. Il souffre, il veut hurler. Mais il n’y arrive pas… il ne peut pas. Aucun mouvement, aucun geste, aucun signe… Il subit et se tait. Il ne peut faire autrement. Personne ne le comprend, personne ne le considère. Pourtant, les huit ombres sont là, présentes à ses côtés maintenant. La douleur est toujours là, moins présente, mais lancinante. Pourquoi ne peut-il rien faire ? Pourquoi ne peut-il rien leur dire ? Ils sont tellement beaux… tellement loin… tellement beaux… les atteindre… il devait… Tellement beaux… tellement loin… il devait… les atteindre… la lumière se fit plus dense, plus forte, plus éblouissante… les atteindre… les atteindre…

Les chœurs s’étaient tus. Fukusha, les bras étendus, la tête levé, ressemblant à un martyr s’offrant à sa foi, ne savait plus où il était. La pluie perlait le long de son front, de son nez, de ses joues, de son menton… Tournant de moins en moins vite, il semblait tituber quelque peu, absorbé par la vitesse et ses souvenirs qui le tiraillaient. Il ouvrit doucement les yeux, comme s’il se réveillait. Pas de mots… trop de mots… Rien ne pouvait décrire ce qu’il pensait, ce qu’il lui arrivait. Ses bras redescendirent doucement le long de son corps, signe d’une retombée indéniable. Les sensations lui revinrent… doucement. L’odorat et son humidité ambiante, l’odeur de l’herbe mouillée. L’ouïe et son bruit ambiant, la musique des gouttes qui tombent. Le toucher et sa présence ambiante, la sensation du vent le caressant.
Où était-il ? Avait-il rêvé ? Pourquoi maintenant ? Fukusha se ‘réveilla’ doucement, cherchant avec lenteur comment il était entré dans cet état. Et pourquoi l’avait-il emporté comme cela… ?


Soudain, le clone s’écroula.


Dernière édition par le Sam 22 Sep - 12:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rien de plus qu'irréel [PV - terminé]   Rien de plus qu'irréel [PV - terminé] EmptySam 22 Sep - 3:56

Pourtant tout était si calme... rien n'avait laissé présager ça... Tout était calme... l'eau tombait doucement, offrant une douce caresse et un moment de répis des plus doux à la jeune Kajitsu. Pourtant, peu après qu'un court moment de silence ce soit installé, l'étrange se produit. On ne parlait plus d'un évènement qui semblait clocher avec l'ordre naturel des choses ou alors d'une émotion qui ne collait pas avec le moment... mais bien d'un détail des plus perturbateur et qui ne manqua pas d'intriguer la jeune clone qui observait, le visage surpris, intrigué et quelque peu effrayer aussi. Que ce passait-il? Pourquoi Fukusha-kun c'était-il mit à tourner sur place!? Pourquoi levait-il les bras ainsi en fixant le ciel!? On aurait dit qu'il était emporté par une trance. Était-ce un problème concernant ses capacités?

"...euh... Fukusha-kun...?"

Fit-elle, pas trop sûr de ce qu'il fallait faire ou pas. Elle l'appela à deux autres reprises, se faisant plus insistante, mais rien à faire... il ne répondait simplement pas. Quelque chose clochait, il n'y avait pas de logique à tout ça... Il tournait encore et encore, sans répondre et sans cesser de fixer le ciel. Oui, la jeune clone était effrayer par ce spectacle illicite. Que ce passait-il!? Pour être plus libre de ses mouvements - et éviter que Fukusha-kun finisse pas se heurté à l'une de ses branches et se couper -, la jeune Kajitsu reprit doucement sa forme d'orrigine. Inutile de préciser que cette fois, si elle avait fermé les yeux ce n'était non pas pour sentir les mouvements de son corps, mais plutôt pour éviter de regarder en face ce qui arrivait. Que ce passait-il enfin!

Une fois sur ses pieds, elle reprit l'équilibre avec un peu plus d'adresse qu'à l'habitude, manquant toute fois encore une fois de tomber au sol. Déjà détrampé, ses longs cheveux mauves se collaient à ses épaules et contre son dos. Toute fois, elle ne pouvait s'empêcher de fixer son égal d'un regard interrogateur, inquiet et appeuré. Puis, il ralenti, forçant Kajitsu à reculer de peur qu'il ne se heurte à elle alors qu'il tutubait. Il revenait... reprenait une position dite 'normal'... enfin. Qu'était-il arrivé? Pourrait-il le lui expliquer?


"Fukusha-kun? Qu'est-ce qu..."

Elle n'eu pas le temps de terminé sa phrase qu'il s'écroulait à même le sol boueux du parc. Stupéfaite, la jeune clone au regard turquoise dut retenir un cri de stupéfaction et d'effroit. Elle ne comprennait plus rien à cette histoire! Même pas cinq minutes plus tôt, ils étaient là, tranquillement à parler... laissant croire que ce clone avait sans doute réaliser quelque chose... Mais ça, ce n'avait aucune logique, aucun sens. Mais elle ne pouvait tout de même pas rester là à rien faire non plus! Et s'il venait de tomber dans le coma? Non... pas un autre... pas encore... était-ce elle qui portait malheure aux autres!?

Se laissant tombé à genoux, elle s'approcha du clone étandu au sol. Elle devait le réveiller, qu'il ne sombre pas, qu'il reste ici... Elle l'appela donc encore et encore, s'arrêtant par moment pour vérifier s'il respirait ou non. Qu'en était-il de son rythme cardiaque? Bon! Allez, s'il y avait bien quelque chose qu'elle avait appris avant d'arrivé à la Genetics Corporation, c'était de faire face à chaque situation sans paniquer et de simplement appliquer les procèdures nécessaires. Aussi, continuant de l'appeler, elle plaça ces doigts contre le cou du clone, vérifiant si son coeur battait toujours. S'il ne se réveillait pas d'ici les deux prochaines minutes, elle tenterait de le conduire à l'infirmerie. Mais bon... comment un clone de quatroze ans (mentalement et physiquement) qui n'était pas très forte physiquement pouvait en traîner un ayant physiquement vingt-deux ans!?
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MessageSujet: Re: Rien de plus qu'irréel [PV - terminé]   Rien de plus qu'irréel [PV - terminé] EmptyDim 30 Sep - 23:43


[Désolé pour le retard... je suis inexcusable...

Même principe que précédement ^^]



Lien vers la chanson

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Ghost City (Chant II)


Nocturne s’était écroulé… les yeux fermés… calme. Il souriait.

La pluie tombait toujours, ruisselant sur son corps, sur ses vêtements trempés, le saisissant jusqu’à la moelle. Les chants étaient revenus, lancinant, entêtant, une part de lui-même qui s’envolait vers le ciel. "Fukusha-kun". Un contact sur son cou. La fraîcheur d’une peau. "Fukusha-kun". La voix se superposait à celle du chant. Lentement, le clone ouvrit les yeux, toujours souriant, en mettant sa main au dessus de son visage pour que les gouttes ne se fracassent plus contre ses iris. La femme-arbre. Kajitsu. Nocturne chercha son regard et lui sourit. Tout allait bien, elle ne devait pas avoir peur ; il était bien.
Le monde l’entourait…

Qu’elle était gentille… Qu’avait-il fait pour mériter une telle attention ? Il avait tout à apprendre d’elle et ne pourrait jamais lui enseigner quoi que ce soit. Une pointe de tristesse vint traverser son être. Il ne pourrait jamais rendre à cette personne ce qu’elle lui avait offert… Il ne pourrait jamais lui montrer combien il lui est reconnaissant… Reconnaissant d’avoir pu lui faire un peu ouvrir les yeux, lui faire entrer dans un monde différent. Il se sentait comme de nouveau ‘né’. Ouvrant de grands yeux étonnés face à un monde.
Puis une illusion le reprit.

Face à lui se dressait une ville. Une grande ville complètement translucide. Fukusha ne savait pas où il était, mais il se sentait ‘chez lui’. Une nouvelle sensation qui le fit pratiquement pleurer. Et c’est les larmes aux yeux que le clone avançait vers la grande porte. Les bâtiments semblaient vivants, en perpétuel mouvement, entasser les uns sur les autres ; et pourtant, il semblait ne pas avoir de problème de place. Une sorte de soleil orangé venait percuter les murs et réfléchissait une lumière douce et chaude. Sans qu’on puisse comprendre, l’on se sentait irrémédiablement empli de joie, et d’espoir. Nocturne le sentait… Une ville où il était quelque chose… où il était non plus un clone, mais une personne…

La ville-conscience !

Il entrait doucement. Comme dans un rêve, sans marcher, sans courir… il semblait flotter. Au dessus de sa tête, le fronton sculpté finement semblait l’accueillir royalement ; comme il accueillait chaque conscience qui franchissait cette ligne. Nocturne traversait les rues, croisant des êtres qu’il n’arrivait pas à décrire. Ils semblaient faire parti de la ville, mais avoir un esprit propre. De fines particules volaient dans l’air, emportant des effluves inconnus au nez du clone, mais qui lui semblait étrangement familières. Sans un seul regard en arrière, le clone avançait doucement sur une sorte de montagne. Il gravissait les cimes des consciences, croisant et découvrant les autres ‘fantômes’. Il n’arrivait pas à saisir la portée de l’endroit… Ce qu’il signifiait… où cela « était ».
L’éthéré avait atteint le point culminant de la ville, le lieu de toute connaissance, de tout savoir. A ses pieds, les consciences vivaient et il sentait une pulsation faisait vibrer la ville entière. Il n’était plus clone, il n’était plus mutant, il n’était plus rien…
Il était tout.

Ouvrant doucement les yeux, Fukusha regarda la femme-arbre dans les yeux : "Viens, suis-moi…" L’illusion était encore superposée avec le monde ‘réel’ qui l’entourait.

"Regarde la ville-conscience…" Il tendait le bras vers le ciel.
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MessageSujet: Re: Rien de plus qu'irréel [PV - terminé]   Rien de plus qu'irréel [PV - terminé] EmptyLun 1 Oct - 2:34

[Pas grave ^^]

L'eau tombait et de grosses goûtes d'eau venaient s'écrasé sur la tête de la jeune clone avant de venir glisser dans ses cheveux mauves qui lui tombaient devant le visage ou alors restaient collés à son dos. Elle observait avec attention l'autre clone, réconforté d'avoir réussi à sentir son poul, c'était déjà très bien. Puis, son visage pris alors des traits plus calmes et détendu, voir même joyeux et soulagé. Fukusha-kun venait de sourir tout en croisant son regard... Il était conscient... Sans doute était-ce dut à un trop plein de fatigue, peut-être s'entraînait-il aussi fréquemment qu'elle le faisait ou alors était-ce un problème comme avait eu 371F. Comme elle espèrait que ce ne soit pas cette dernière hypothèse, elle venait tout juste de trouver quelqu'un avec qui elle ne serait pas seule ici... quelqu'un qui pourrait avancer avec elle, avec qui elle pourrait peut-être comprendre le monde... Non, il ne fallait pas que ce soit cette dernière hypothèse.

Une expression plus triste venait de se peindre sur le visage de Fukusha-kun... À quoi venait-il de penser? Il était impossible de le savoir car très rapidement, il sembla se perdre de nouveau dans les lymbes de son esprit, fermant à nouveau les yeux, s'éloignant de cette jeune Kajitsu sans même que son corps ne bouge. Que devait-elle faire? Rester là sans rien faire à regarder ce clone se perdre en lui-même, ou alors essayer d'intervenir, faire quelque chose? Mais il souriait, un sourir d'enfant... un vrai sourir... Voyait-il quelque chose? Une illusion? Mais comment était-ce possible? Il y avait quelque chose qui clochait dans tout ça... elle ne pouvait pas l'expliquer... elle ne comprennait pas... Mais le voilà qui ouvrait les yeux, à nouveau, se même sourir aux lèvres.


"Viens, suis-moi…"

La surprise et l'incompréhencion pouvait se lire aisément sur le visage de la jeune clone. Le suivre? Mais où, dans son illusion? Était-il un mutant psychique pouvant transporter les autres au coeur d'un illusion, ou alors avait-il simplement perdu le contacte avec la réalité? Ou du moins... en partie... Puisse qu'il lui parlait, qu'il lui avait répondu, peut-être était-il toujours à moitié conscient?

"Regarde la ville-conscience…"

La ville-conscience...? Que voyait-il? Une ville, ou alors simplement autre chose... était-ce simplement une illusion créer par son cerveau parce qu'il avait du mal à assimiler ce qu'elle venait de lui dire? Mais il avait l'air de tant ce plaire dans ce monde illusoir, mais l'entretenir n'était pas la meilleure chose à faire... Elle devait le rammener, mais pas trop brusquement, simplement le conduire à la réalité et non le sortir de cette illusion. Doucement, donc, elle se redressa, restant toujours sur ses genoux et observa tour à tour la main puis le visage de Fukusha-kun. Elle allait posé un geste qu'elle n'avait posé qu'à quelques rare reprise avec ses 'soeurs'...

"Je ne la voix pas... raconte-moi la..."

Elle lui laissa alors le temps de parler, ainsi, il pourrait se souvenir de cette endroit... Puis, la jeune Kajitsu prit un respire, alors que son coeur battait légèrement plus vite... la nervosité? Elle allait le rammener ici... dans cette réalité moins douce, mais où il pourrait avancer et commencer à vivre... Doucement, elle vint glisser sa main dans celle de Fukusha-kun, espèrant que peut-être ce contacte pourrait le rammener à la réalité, le rammener dans cette petite bulle de rien où il semblait que même le mouvement ne pouvait venir briser...
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MessageSujet: Re: Rien de plus qu'irréel [PV - terminé]   Rien de plus qu'irréel [PV - terminé] EmptyLun 1 Oct - 14:09




Lien vers la chanson

----------------------------------
Reincarnation (Chant III)


"Je ne la voix pas... raconte-moi la..."

"…raconte-moi la..."

La voix de la clone avait percé ses défenses. Toujours le bras pointé vers un ciel orangé irréel, il sentait la différence entre ses deux visions. Un visage d’une femme-enfant aux cheveux mauves qui le regardait avec des yeux grand ouvert, où l’on lisait l’appréhension et une sorte d’incompréhension. Une part de lui-même qui se tenait devant ses yeux.

Mais toujours cette étrange mélodie qui l’attirait et qui enivrait ses sens. La ville-conscience était bien là, face à lui. Comment la jeune femme ne pouvait-elle pas la voir ? Nocturne ne comprenait pas.

Mais ne pouvant se dérober à sa demande, il commença à lui décrire… leur ‘chez eux’.

Les maisons translucides qui semblaient pulser d’une vie propre, regroupées les unes sur les autres, mais où il existait encore tellement d’espace. La beauté de la couleur qui se répandait à travers les rues. Ce soleil orangé qui illuminait les surfaces brillantes et pleines, et qui se reflétait dans tous les cœurs. Là où ils étaient, surplombant toute la ville, admirant cet espace de vide et de tranquillité qui baignait autour d’elle.
Fukusha décrivit les esprits habitants cet endroit, leur beauté, leur identité… Leur attachement et leur unicité à cette mère qui les nourrissait de son sein. Cette ville lumière où ils étaient tous ‘quelqu’un’. Où un million de consciences nourrissaient l’espoir. Où des poussières scintillantes volaient dans les airs, envoûtant l’endroit et les ‘fantômes’ de leur beauté et de leur poésie. Où l’espoir n’était pas vain… pas vain…

Puis une main vint se glisser dans la sienne. Il détourna son regard de la ville-conscience et vit la femme-arbre à ses côtés. Une conscience comme la sienne qui pourtant, semblait vibrer d’autre chose. Comme si elle ne se nourrissait pas de cet endroit, mais bien d’elle-même. Comme si elle n’était pas enchaînée à cette ville, mais transcendait cette force. Comme si elle était encore autre, et que la ville-conscience vivait à travers elle. Elle semblait avoir fait quelque chose de ‘mieux’, de plus… Nocturne n’arrivait pas à cerner cette impression de flou qu’il ressentait quand il la regardait.
Dans sa main, il sentait une douce chaleur se propager dans les replis de ses doigts. Un contact de fragilité et de douceur. Cette impression étrange de tenir quelque chose de tout petit, de si fragile, mais qui était tellement fort. Cette peau contre la sienne… le clone n’arrivait pas à mettre de mots dessus, mais en sentait le bienfait. Une chaleur qui se propageait à travers sa main, dans son bras, dans son épaule, dans tout son corps…

Il ne comprenait pas encore ce qu’elle avait de différent. Mais il la regardait toujours. Comme un enfant regarde un rêve qu’il faisait, avec envie et passion. Elle représentait la force et la sagesse, la beauté et la poésie, la conscience et l’aboutissement. Elle était, ici même, la ‘reine’ de cette ville, elle l’avait dépassé et la tenait dans son sein… Elle allait le mener sur un nouveau chemin, sur l’éveil de sa conscience. Il le savait… il le sentait. Ses cheveux mauves flottaient dans le vent et des particules scintillantes venaient s’y déposer. Tournant son visage de nouveau vers la cité à ses pieds, Fukusha changea.

Ou plutôt, la cité commença à se métamorphoser. Doucement, les particules commencèrent à tournoyer autour de lui et de Kajitsu. Il flottait à nouveau. On le soulevait et quelque chose apparu… ou disparu.
Le soleil orangé disparu mais la lumière orangée était toujours présente, de plus en plus forte, de plus en plus belle. Et les maisons semblaient se fondre doucement les unes dans les autres. Les consciences qui habitaient le lieu pulsaient en accord avec le rythme de la ville… doucement ils s’enfonçaient en elle, ils disparaissaient en elle et se rassemblaient en son centre. La pulsation se faisait plus intense, plus prenante et la ville commençait à irradier d’une lumière magique.
Fukusha avait envi de venir les rejoindre, de se fondre en cette ville, faire corps avec cette conscience… Mais une petite main le retenait doucement. Sa conscience… sa présence… Kajitsu ! Il ne devait pas partir, il ne devait pas les rejoindre. Sa place était ici, aux côtés de la femme-enfant, de son mentor, de sa tutrice, de son amie… Doucement, le clone se mit à sourire. En dessous de lui, la ville se fondait en elle-même, et se transformait en un globe translucide, vivant, pulsant, lumineux…

Soudain, il fut emporté.
Les poussières l’entourant tournoyaient intensément et le faisait flotter au dessus d’un vide lumineux et féérique. La femme-arbre l’emportait. Tout tourbillonnait autour du clone… Les sensations, les sentiments, les émotions. Tout venait s’entrechoquer pour l’emporter et le faire vivre ; le faire rêver… ; lui faire comprendre. Tout allait vite. Autour de lui, le globe-conscience lévitait et se rapprochait. Il se sentait s’envoler, comme tiré vers le haut, tiré vers un ciel inexistant. Les images se brouillaient et doucement l’illusion se déchirait. Des images réelles venaient se superposer aux chocs que subissait le clone. Le globe entra en lui au niveau du torse, sans douleur, diffusant une douce chaleur en lui, diffusant un doux espoir…
Kajitsu… il semblait la percevoir au dessus de lui… Des poussières traversaient ses yeux… les images s’étiolaient… il revenait… Au dessus de lui, des sensations humides le reprirent. Une goutte vint s’écraser contre sa joue… Kajitsu… Il revenait… les images disparurent…
Il ouvrit les yeux… Il revivait…

Il ne pleuvait presque plus. Le soleil gris en face de lui dégageait une puissance et une beauté qu’il n’aurait su expliquer. Quelques gouttes venaient se perdre de temps en temps sur son visage ruisselant. Il pleurait.
Dans sa main, une petite présence chaude et réconfortante. Cette même chaleur qui se diffusait à travers tout son être. Kajitsu !
Un bien-être qui se propageait dans tout son corps… il sentait la ville-conscience pulser en lui… une douce vibration se dégageait de lui. Vibration qui le faisait se sentir vivant.
Il ne voulait pas bouger, il ne voulait rien faire. Juste sentir, ressentir… à nouveau. Découvrir ce qu’il avait à faire, ce qu’il avait à accomplir. Ce qu’il était, ce qu’il pouvait faire, ce qu’il devait faire.

Il ‘était’… à cet instant précis, à ce moment précis. Il vivait et il se sentait ‘être’. Doucement, il étendit un peu sa conscience… il voulait faire profiter la femme-enfant de son bonheur…

Il renaissait !
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MessageSujet: Re: Rien de plus qu'irréel [PV - terminé]   Rien de plus qu'irréel [PV - terminé] EmptyMer 3 Oct - 5:16

La jeune clone avait écouter avec attention chaque passage et chaque détail alors que son visage s'illuminait alors qu'elle tentait de s'imaginer tout ce qu'il pouvait voir. Ça devait être si beau... il devait être si bien... elle se sentait presque coupable de l'éloigner de ce monde qui semblait idéal. Mais pourtant, vivre dans un rêve n'aiderait pas, au contraîre, en faisant ça, il refuserait la vie, plongeant dans les lymbes de l'existance et y resterait piègé. Certes, ça serait une bien douce et bien belle existance, mais pourrait-il alors voir toutes ces merveilles? Pourrait-il ressentir la vie et la découvrir lui aussi? Non, bien sûr que non et la jeune Kajitsu était incapable de se résoudre à laisser quelqu'un sombrer de cette manière, c'était un spectacle bien trop éprouvant, surtout porté par quelqu'un qu'elle voyait comme son égal. C'est donc pour ça qu'après un moment, elle vint glisser sa main dans celle de Fukusha-kun...

Il fallait dire que ce n'était pas le genre de contact auxquels elle avait l'abitude, c'est donc pour ça qu'elle rougie assez rapidement. Cette façon dont il la regardait... c'était étrange, elle n'arrivait pas à décrire ce regard, cette lueur... D'une part, il y avait ce côté qu'on pourrait dire plus... enfantin qu'elle avait déjà vue dans le regard de 373F... plus léger et plein d'espoir. Aussi, il y avait quelque chose... quelque chose d'autre sur quoi elle n'arrivait pas à mettre le doigt, quelque chose qu'elle ne pouvait décrire... pas expliquer... D'une certaine manière, ce regard mit la jeune clone quelque peu mal à l'aise, sans qu'il lui soit possible de dire pourquoi.

Puis, il y eu ce sourir... tout petit et qui, il fallait l'avouer, était quelque peu étrange. Mais malgré tout, on voyait clairement qu'il s'agissait là d'un sourir sinsère et véritable, du coup, Kajitsu sourit à son tour, affichant des traits plus doux et qui pourraient facilement laisser croire que cette jeune clone n'avait rien vécu de son histoire. Elle resta ainsi un moment, prennant à nouveau le temps de plonger avec délectation dans l'immobilité... Une toute autre scène, un autre décord, plus doux, plus simple... une autre forme de beauté. Doucement, la pluie se calmait... le ciel serait sans doute splendide le lendemain et l'air serait des plus pure dans très peu de temps. Aussi, Kajitsu ferma les yeux histoire de savourer un peu plus les dernières goûtes d'eaux, de grosses goûtes d'eaux bien ronde ne manquant pas de faire sourir d'avantage cette jeune clone qui dut se retenir de rire alors que la caresse de l'eau la chatouillait.

Ouvrant les yeux, la jeune fille posa instinctivement son regard vers son égal. Il était là, il souriait... il était revenu, son regard n'était plus absent. Le visage qui était tout à l'heure fait de bois s'illumina, comme pour accueillir Fukusha-kun dans cette vie, dans la vie... dans sa vie. Elle pouvait clairement voir que son visage avait changer, cette lueur n'était plus la même, il vivait pour l'instant. Ce ne serait sans doute pas facile tout les jours de tenir ainsi, mais chaque jour serait plus simple et meilleur que le précédent, chaque jour les rapprocheraient de ce but que très peu pouvait comprendre... la Vie.

Sur cette Terre, combien d'être naturel étaient libres et n'étaient ou n'avaient jamais été cobaye? Et bien tout ceux-là, ils ne pourraient jamais comprendre. Maintenant, dans les cobayes, combien y avait-il de clones? Et bien ceux-là, ils comprendraient en grande partie ce que ce but était. Et maintenant, il restait ces clones... ceux qui avaient été ammené un jour à faire un choix, ceux à qui ont avait présenté une toute autre réalité, ceux qui devaient comprendre... C'était eux, eux qui pourraient comprendre ce but étrange, cette quête pour la Vie. Fukusha-kun et Kajitsu était deux de ces clones... sans doute feraient-ils ce chemin ensemble.


"On va leur prouver qu'on peut être bien plus que de simples cobayes." Fit la jeune clone toujours aussi rayonnante, elle semblait ne jamais avoir autant cru à ce qu'elle disait, comme si maintenant, il était certain que ça se réaliserait. "On va leur prouver que nous aussi, on peut changer notre destin et faire bien mieux que n'importe qui d'autre."

Et pourtant, elle sentait déjà qu'une douce nostalgie l'envahissait. Toute bonne chose a fin... et cette conversation quelque peu étrange en avait une également. Pas maintenant, non, bien sûr que non, mais dans peu de temps, tout deux devraient rentrer dans ce couloir sombre et se séparer avant d'aller dans leur cellule respective. Mais une chose était sûr, elle allait le revoir, elle voulait le revoir. Si encore une fois elle avait fait une rencontre risquant de la marqué à jamais, cette fois, il n'était pas question de se retrouver seule à nouveau. Elle était un clone, elle était un cobaye, oui, mais elle était bien plus que ça... il y avait encore bien plus de vérité en elle que ces deux faits. ...bien plus de vérité en eux que ces deux faits.
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MessageSujet: Re: Rien de plus qu'irréel [PV - terminé]   Rien de plus qu'irréel [PV - terminé] EmptyVen 12 Oct - 13:21

Couché, tremblant, Fukusha n’arrivait pas à bien saisir ce qui lui était arrivé quelques minutes plus tôt. Hallucinations ? Illumination ? Il ne saisissait pas.
Comment avait-il pu tomber comme cela ? Ces blessures lui jouaient-elles des tours ?
La portée de ce qu’il s’était passé lui échappait pour le moment. Comme tout être humain, il lui faudrait du temps pour comprendre, approuver, et assimiler tout cela. Mais une chose était certaine, Nocturne avait trouvé un compagnon de route : Kajitsu.

Ils étaient semblables, fait du même moule, créés par la même société, exclus et incompris. Alors, oui ! Kajitsu avait raison : "On va leur prouver qu'on peut être bien plus que de simples cobayes."
Ils n’étaient pas soumis à la claustration, à la soumission. Il était peut-être clone, mais il était tout bonnement humain aussi. Il pouvait être autre chose que des bêtes, enfermées, et détruites au fur et à mesure.

"On va leur prouver que nous aussi, on peut changer notre destin et faire bien mieux que n'importe qui d'autre", disait la clone, autant pour lui que pour elle-même, semblait-il.
Ils étaient humains eux-aussi… Fukusha n’arrivait pas à se faire à cette idée, mais elle était bien là, et s’insinuait dans tout son être. Personne ne pouvait réellement voir la différence entre lui et un autre humain. Parce qu’il était lui aussi humain. Et il n’avait pas à se plier à des exigences atroces et inhumaines de la GC. Il était au sein d’une entreprise humaine qui déshumanisait toute chose, alors que lui, était justement à la recherche de son humanité.

A ce moment là, Nocturne se leva et dans le même temps, lâcha la main de la femme-arbre. Une chaleur disparue… Mais même si ils devaient se séparer aujourd’hui, le clone savait qu’il y aurait toujours un instant de chaleur qui saurait revenir s’il en avait besoin. Parce qu’il savait qu’il l’aiderait si elle lui demandait.
Il était l’heure.

L’heure de se quitter, de retourner à leur cellule respective ; l’heure de la noirceur et de la solitude… Fukusha n’avait pas peur. Il continuait d’aimer cette solitude qui l’avait fait grandir, qui l’avait construit. Mais quelque part, au loin, une petite lumière scintillait : le bout du chemin, Kajitsu, la liberté…

La liberté ?! Un clone qui pense à la liberté… Il avait mis ce mot sur ce qu’il désirait maintenant. Pouvoir être seul maître de lui-même, avoir ses propres décisions et ses propres choix, et surtout, qu’on le considère comme un humain, et non plus comme un clone. C’était son mal-être, sa croix et Nocturne ne pourrait faire autrement que d’y penser tous les jours. C’était pour cela qu’il devait s’en aller… qu’il devait s’échapper de cet endroit. Il n’était qu’un clone entre ces murs. Il n’était qu’un objet vendu pour tous ces yeux…
Il ne pourrait vivre autrement qu’attacher à toutes ces chaines qui le tenaient ligoté, désespéré, mourant…

"Arigato, Kajitsu…", dit-il en se retournant vers elle. Il enfonçait toujours ses pupilles dans le regard de la jeune clone. "On se reverra bientôt…"
Nocturne laissa la phrase en suspend. Il ne voulait pas partir maintenant, pas tout de suite, mais ils devaient retourner dans leur cellule. Alors, il ne voulait pas d’adieu. Ils se reverraient… Même si cela devait être dans dix ans, ou autre part… Rien ne s’achèvera ici. L’espoir devait rester présent, en leur cœur, mais aussi entre eux. C’était grâce à elle que Fukusha semblait réapprendre à vivre, semblait se transformer, renaître… Il ne pourrait lui dire adieu.
Puis le clone se retourna et s’en alla. Il retournait dans l’obscurité, dans la noirceur de la réalité. La bulle se dissipait tout doucement, s’étirant, s’étiolant à travers l’air et les gouttes de pluies qui se raréfiaient. Un instant, un cour instant… Au-delà de la réalité, du normal.
Il s’enfonçait dans l’obscurité de l’entreprise… mais quelque chose semblait briller en lui. Une nouvelle flamme, une nouvelle idée, un nouvel espoir…

*Arigato, Kajitsu… Watashi wa nin'gen' dess !* (Je suis un homme [comprendre : être humain / homme / personne])





[Désolé pour le retard, je suis impardonnable U________U
Merci pour ce petit Rp que j’ai adoré ! Merci merci merci !
Je te laisse conclure et terminer le topic.]

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MessageSujet: Re: Rien de plus qu'irréel [PV - terminé]   Rien de plus qu'irréel [PV - terminé] EmptySam 20 Oct - 7:46

La jeune clone laissa Fukusha-kun retirer sa main de la sienne alors qu'il se relevait. Elle, elle ne bougea pas et ne fit rien de plus que de le suivre des yeux, un doux sourrir sur les lèvres. Elle ne s'était même pas rendu compte qu'elle lui tenait toujours la mains jusque là, c'était un peu gênant, mais bon, d'un sens, s'ils étaient pour partager ce chemin au coeur de la Genetics Corporation, autant ne pas rougir pour de petites choses. La Genetics Corporation... là où elle voulait atteindre le sommet, prouver sa vie et atteindre son rêve, le toucher du bout des doigts et leur prouver à tous qu'un clone pouvait tou faire. Elle allait faire mentir ce que lui avait un jour dit celui qui se faisait appelé Night-kun lors de sa rencontre avec cette personne qui avait lui aussi, à sa manière, marqué la vie encore toute jeune et paisible de cette jeune clone. Elle voyait déjà ce moment, ce moment où elle pourrait se lever et marcher la tête haute tout en pouvant affirmer qu'elle était Aoyagi Kajitsu sans que personne ne pense ce chiffre: X422-374F.

Kajitsu fini par se relever, prennant un peu de terre entre ses doigts par la même occasion. Gardant sa main fermer et près de son ventre, elle l'observait s'éloigner doucement, celui qui entre son arrivé sous la pluie et son départ sous ce ciel qui tendait à se dégager avait changer à quelque part... Oui, ce point de départ, elle le connaissait et l'avait déjà franchis... elle avait vécu la douleur suite à ce point, la crainte de recommencer à ne faire rien de plus qu'exister, mais pourtant... sur le moment, elle était heureuse de l'avoir fait ce pas... elle était sur la bonne voie. Puis, il se retourna une dernière fois avant de disparaître dans la lumière du jour, légèrement voilé de gris par cette journée du treize février.


"Arigato, Kajitsu… On se reverra bientôt…"
"Ja ne... Fukusha-kun." [traduction: À la prochaine... Fukusha-kun.]

Puis, il s'effaça doucement, laissant à cette jeune clone un arrière goût de déjà-vue dans la bouche. Pourquoi chaque détail la ramennait-elle à cette fameuse soirée où sa vie avait chanbouler? Y avait-il là un détail qui lui avait échappé, faisant en sorte que son esprit tente désespérément de lui faire voir ce point inconnue à son raisonnement? Doucement, Kajitsu baissa la tête pour porter son regard vers sa main. Elle la tendit devant elle, les doigts vers le sol et l'ouvrit, laissant s'échapper cette terre qu'elle avait prit. Elle l'observa tomber au sol lourdement, alors que certaines particules de poussière semblaient floter dans l'air avant de tomber au sol. Puis enfin, elle referma sa main et la retira vers son corps pour ensuite l'ouvrir, la paume vers le ciel. La jeune clone porta son attention sur sa main, y découvrant quelques petites particules de terre resté prise sur sa main...
Ces particules de terre étaient comme son souvenir et ce qu'elle en comprennait. Cette poigné de terre était le souvenir en lui même, le soir, l'action... Ce qui était tomber rapidement vers le sol était ce qu'elle avait comprit dès le début, ce qui tomba ensuite fut les particularités qu'elle mit du temps à saisir. Le reste, ce qui était dans sa main était ce qu'elle n'avait toujours pas compris.

Doucement, elle laissa sa main de côté pour observer le ciel et le paysage, observant de ce qui restait de cette petite bulle de rien qu'elle avait créer et où elle avait laisser Fukusha-kun entrer. Cette bulle, elle n'en avait plus besoin, du moins, plus pour l'instant car elle venait de comprendre un peu plus sur ce monde, sur sa nature. Aujourd'hui, encore une fois par le biet d'une simple conversation, elle avait fait un pas de plus sur sa route vers la compréhention de ce monde étrange dans lequel elle s'était engouffré plus tôt; et ce pas, il avait fait s'envoler un nuage de poussière laissant voir que par l'envole de ses particules de terre, Kajitsu avait compris un peu plus de ce chemin qu'elle suivait... Car oui, aujourd'hui, au contact d'un autre clone, elle avait comprit le principe suivant:


°°°Parce qu'un clone est au carré ce que l'humain est au rectange, un clone est un humain, mais un humain n'est pas un clone. Si on suit cette logique, un clone ne peut être rien.°°°


[Nya! Moi aussi j'ai adoré ^_______^ Mici à toi d'avoir accèpté l'invitation ^^]
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