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 E573-MAT : F455-921X

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MessageSujet: E573-MAT : F455-921X   E573-MAT : F455-921X EmptyDim 9 Sep - 1:26

[HRP : Je n'attends pas de réponse. Je lançais un topic pour ma cellule simplement. J'y retournerais régulièrement et je mettrais mes déplacements en lien.]


Sa chère et bien-aimée cellule ! Qu'il l'aimait... cette pénombre. Ce sentiment de solitude et de noirceur qui l'envahissait toujours. Les murs étaient complètement lisses, nus. Rien ne pouvait accrocher la vue, rien ne pouvait distraire l'attention.
Sa chère et bien-aimée cellule ! Lorsqu’il était arrivé pour la première fois, il avait tenté de compter les jours. De garder conscience des jours qui passaient. Mais les seuls souvenirs qui lui restaient se résumaient aux visages des bourreaux de la GC. Et des formes au dessus de lui, ombres devant un éclat de lumière, maître de son destin et qui lui avait donné le pouvoir de maîtriser les ombres.

Il ne se souvenait pas réellement de ce qu’il se passait. Les jours se suivaient et se ressemblaient. Chaque jour, à la même heure, un bourreau passait. Chaque jour, à la même heure, il repartait. Chaque jour, à la même heure, il souffrait le martyr. Et chaque jour, à la même heure, il pouvait sortir de sa prison… une petite heure… une petite heure qui ressemblait au paradis alors qu’il longeait les longs couloirs où les cellules s’encastraient ; alors qu’il s’entassait avec les autres cobayes, trop faibles pour pouvoir dire un mot, trop silencieux et reclus pour faire un pas vers les autres. A quoi bon ? Personne ne connaissait leur temps de survie. F455-921X ne voyait pas à quoi lui servirait des connaissances alors qu’il pouvait lui, comme les autres, disparaître à tout moment.
S’il avait connu des lieux comme la jungle ou comme le désert, le jeune clone aurait pu garder une image et assimiler leur traitement comme survivre en milieu complètement hostile, là où le plus fort gagnait et vivait. La loi du plus fort. Mais les quelques connaissances qu’il avait reçu, il les tenait de ses anciens maîtres, les « fournisseurs ».

Alors il n’avait pas grand-chose à faire. Il avait cherché pendant un moment à tromper son ennui et sa souffrance. Mais rien n’y faisait dans un cachot pareil. Il avait du se résigner à accepter son sort, ses douleurs ; comme tout le monde au fond d’une geôle. Le seul avantage qu’il retirait de sa situation, c’était bien son pouvoir. Chose étrange lorsque l’on savait que c’était pour cela qu’il moisissait dans ce trou…

E573-MAT : matricule F455-921X, clone tirant son pouvoir des ombres.

L’obscurité de la cellule ne l’angoissait pas, ne l’étreignait pas. Il avait au moins cela pour lui lorsqu’on l’abandonnait à moitié mort sur le sol rugueux de sa pièce. L’ombre le protégeait. Et quand l’esprit est persuadé, le corps le devient. C’est comme cela qu’il tenait. En sachant ce que serait demain, sans oublié ce qu’était hier, mais sans savoir vivre aujourd’hui.

Depuis qu’il avait réussi à contrôler une partie de son pouvoir, Fukusha s’entrainer à améliorer son contact avec l’ombre. C’était une sorte de don, de pouvoir accordé par ces 8 ombres qui le surveillaient devant cette lumière aveuglante. Un privilège que personne d’autre n’avait et qui le rendait un peu plus unique face à ces chiffres, ce matricule qui le précédait partout.

E573-MAT : matricule F455-921X, clone tirant son pouvoir des ombres.


Le sang se répandait encore une fois par terre. Un claquement, un cliquetis, l’obscurité. Le bourreau était parti. De nouvelle expérience qui laissait le clone pratiquement sans vie, à l’orée de l’inconscience. Il avait de nombreuse fois tenté de se cacher dans l’ombre. D’utiliser son pouvoir afin de s’échapper, ou sinon, pour éviter les supplices qui lui étaient infligés. Mais à chaque fois, ils se dirigeaient vers lui. A chaque fois, il le prenait et l’utilisait. Il n’avait jamais vraiment abandonné, mais il n’avait jamais vraiment recommencé avec foi. Les expériences avaient toujours été plus dures lorsqu’il tentait de s’y soustraire.
Déplaçant sa main, il étala encore un peu plus ce sang qui lui appartenait. Se relever. Se trainant jusqu’à son lit, il continua jusqu’à se retrouver complètement dans le coin de la cellule. Avec le peu de force qu’il lui restait, il se rétracta sur lui-même et enfouit sa tête entre ses bras.

Il n’avait aucune raison de se battre. Personne pour qui lutter. Il y avait bien parmi tous clones des personnalités plus fortes que d’autres. Des qui croyaient en quelque chose et qui les faisait avancer… Fukusha, lui, n’avait rien. Rien n’y personne. Alors pourquoi luttait-il ? Pourquoi s’acharnait-il à vivre cette vie d’horreur et de souffrance ? Il ne gagnait que douleurs, misère et servitude et son futur ne pouvait être différent. A quoi bon lutter lorsque demain ressemblera à aujourd’hui et sera fait des mêmes poids à traîner derrière soi ? Se vider de son sang, doucement, tranquillement, sans douleur ; s’endormir… et ne jamais se réveiller. Cela paraissait si doux, si calme, si beau. Des conceptions qu’il ne pouvait avoir au final, ne les ayant jamais connus. Mais pourtant, qui l’attiraient et l’encourageaient à se laisser glisser dans ces ténèbres doucereuses. Vers quoi se raccrocher… vers quoi se tourner ? Il n’avait rien. Il ne pouvait même pas dire « plus », il n’avait, au final, jamais rien possédé… Pas même sa liberté. Ce même mot n’avait de sens que ce que lui donnait l’heure de sortie pour aller manger. Est-ce cela la liberté ? Pouvoir sortir pour manger, pour survivre ? La liberté serait la survie ? Alors il se battrait ! Il se battrait pour sa survie et il sera libre. Voilà sa raison de vivre. Un clone libre !

Ridicule.

Par définition, un clone ne pouvait être libre, puisqu’il n’était que l’image génétique de quelqu’un existant déjà. Fukusha, et ce malgré ce qu’il croyait, restait bien un clone et avait donc, 8 pères « créateurs » _ceux là même qu’il prend pour des divinités ou des messagers_ et un père « géniteur » d’où proviendrait la souche d’ADN. Ce qui pourrait intriguer, c’est bien cette idée de liberté qui viendrait naître dans son cerveau. Le système actuel de clonage étant très performant, pouvons-nous croire que non content de cloner la personne, n’y a-t-il pas de lien créé à travers cette expérience ? Je m’explique : La dite personne X qui va donner son sang, imaginons qu’elle vive encore après opération. Pouvons-nous croire et penser que certaines actions de ce X vont influer la vie de son clone ? Il serait intéressant donc de se soucier des états d’âme de ces nouveau-nés afin de déterminer à quel point l’impact « géniteur » est important.
Imaginons alors un seul instant, gardant l’hypothèse susnommée comme valide, que le géniteur du clone F455-921X, se tue. A ce moment là même, ce-dernier, en proie à des problèmes métaphysique sur la vie, la mort, la liberté et la volonté, serait finalement déjà déterminé dans son choix et pencherait inexorablement vers la conclusion définitive qu’il n’a aucune place pour lui dans ce monde. Et il se laisserait choir, il s’endormirait doucement en se vidant tranquillement de son sang. Le lendemain arriverait sûrement, tout aussi sûrement qu’on viendrait ramasser le corps afin de le brûler ou le jeter en fosse. Un numéro en moins, un clone de moins. De la place pour un nouveau cobaye dans cette même cellule qui avait dû recevoir quelques cinquantaines, voir centaines de nombres comme lui.
Mais alors qu’un cobaye de la GC, qu’un clone de rien du tout pensait ses blessures, rien ni personne (et pas même l’auteur) ne pourrait dire qui et où était son « géniteur ».

Donc, Fukusha ne sombrera pas encore sous la douce étreinte de la Veuve Noire. Il luttera encore une fois, sans savoir pourtant ce qui le motive. Sans avoir une quelconque pierre à laquelle se raccrocher. Alors pourrait-il continuer encore longtemps à tenir comme cela ?
Alors que je vous parle, le clone s’est arrangé un bandage grâce à ce qui lui servait de drap de lit, et s’est recroquevillé avec ce qu’il reste de tissu. Toujours dans son coin. Il s’endort doucement. Demain, d’autres expériences… D’autres tests… une autre sortie… Une autre journée… une autre semaine… un autre mois… une autre année…
Il n’y a donc aucune échappatoire. S’il avait connu l’idée même de purgatoire, il aurait pu mettre un mot sur ce sentiment atroce qui le harcelait et le hantait.



[Direction : le parc]
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