[Pré-Event 6] On vient chercher nos copains!

La soirée était déjà bien avancée sur l'île de la Faculté lorsque l'imposant hélicoptère du M.I.L. fit son apparition dans le ciel. Précisément, il était 20h passées lorsque l'énorme engin posa ses patins dans une partie dégagée du parc; contrairement à l'ancien appareil, le MI-26 était bien trop imposant pour que Spyke puisse atterrir devant l'entrée de l'établissement.
Et ce raffut! Mais quel bordel produisait l'énorme rotor dont le bruit se répercutait en écho jusqu'aux premiers bâtiments! C'était certain, à présent toute l'école devait être au courant que les rebelles avaient débarqués!

Coupant le moteur et divers appareils de guidage, déposa son casque de pilote et enclencha l'ouverture automatique de la soute. Puis après une bise sonore sur la joue de Vitalie, il rejoint la soute où il prévint tout le monde à bord qu'il s'occupait d'aller chercher leurs 2 dernières recrues manquant à l'appel. Et il sortit de l'hélico' pour s'en aller vers l'entrée principale de la Faculté, portable à la main au cas où Aube et Wilson seraient introuvables, mais c'était tout de même peu probable. Logan avait en effet appris que les élèves et le personnel s'étaient tous réunis dans la grande salle des fêtes.

C'est donc en toute logique qu'il se dirigea là-bas une fois sur les lieux. Et effectivement, l'intense brouhaha indiquait bien qu'ils étaient tous réunis en cet endroit là. Rapidement, le technicien repéra ses alliés et se dirigea vers eux d'un pas pressé. C'est qu'ils jouaient contre la montre et qu'il n'y avait pas un instant à perdre.

"Aube, Wilson, on est arrivés. Vous avez des affaires à embarquer?"

Oui, cette fois-ci Logan était sérieux. Il faut dire, pas une seconde il avait pris cette 'affaire' à la rigolade, en sachant que son meilleur pote, son frangin aussi, ainsi qu'une poignée de malheureux gamins étaient en ce moment même là d'où il avait passé les pires années de sa vie. Et il n'avait pas l'intention de les laisser tomber. Non pas parce que c'était son 'boulot' mais par conviction. Comment peut-on laisser des personnes, qui sont nos semblables, se faire massacrer sans lever le petit doigt? C'était ça...

Plus loin, Michael aperçut Iwëne. Il avait appris au cours d'une conversation téléphonique très informelle que Fraust et elle étaient à présent en couple. Le technicien se dirigea vers elle et posa une main réconfortante sur son épaule. Le visage fermé du jeune homme trahissait malgré tout la vive émotion due au fait que son meilleur ami était à la G.C. Mais devant Iwëne, il voulait se montrer fort pour la rassurer, peut-être aussi pour se rassurer lui-même en fait.

"Iwëne... Sache que je donnerai ma vie pour te ramener Fraust... Et on va le ramener. Je t'en fais le serment."

C'était clair. Fraust représentait beaucoup pour tous ceux qui avaient mis les pieds dans cet endroit, mais il représentait beaucoup plus pour Logan, et encore plus pour cette femme. Ce n'était pas n'importe qui qu'ils allaient secourir, et il était absolument hors de question de perdre une telle personne aujourd'hui, Michael préfèrerait mourir à sa place s'il le fallait.

Après ce petit message, il s'éloigna pour repartir mais Iwëne le rattrapa, et lui tendit ce qui semblait être un sabre... A transmettre à Fraust ou son frère, apparemment. Avec un hochement de tête, Logan pris l'arme et promis de la rendre à son propriétaire. Et il s'en alla non sans s'être assuré que Aube et Wilson le suivaient.

Alors que Wilson tapait la causette avec deux trois élèves encore sous le choc, un vacarme assourdissant s'approchait, et se posait. C'était l'hélico du MIL, qui apparemment contenait tout le personnel pour cette petite mission. Bien que ça ne déplaise pas à Wilson de côtoyer enfin le comité au grand complet, il fallait dire que ce dernier était composé de la fine herbe de bras cassés. Et à ce niveau là, en bras cassés on rigolait pas . On pouvait s'attendre à tout, comme à se prendre une balle de son coéquipier qui nous couvrait, ou jarter le camp adverse sans même donner l'alarme. La prouesse pouvait être tantôt magnifique ou catastrophique.

S'approchant de la porte de la salle des fêtes - précédé de centaines de mômes en furie, croyant que c'était l'ennemi pour une seconde tournée. Mais non, c'était ses coéquipiers. Empoignant son sac de toile et le jetant dans la cabine, Wilson salua tous ses amis - ou collègues si vous préférez - et entra. Apparemment, la mission allait s'avérer coriace et risquée. Il pouvait lire une certaine angoisse sur le visage de ses coéquipiers, qui s'estompait par moment pour quelques instants de réflexions.

Wilson savait très bien que ça n'allait pas être de tout repos. Il avait pris connaissance de la situation directement avec les élèves, et ça semblait bien être parti pour une mission de récupération. Suicide de plus, vu que ça sera la deuxième fois que le MIL le faisait. L'ennemi a put donc se préparer, empêchant le groupuscule de profiter de l'effet de surprise.

- Quelqu'un veut bien m'expliquer ce qu'on va devoir faire alors?

Invité

Aube n'avait même pas pu répondre à Malia que déjà elle devait repartir. Elle avait repéré l'hélicoptère du MIL et elle devait à présent s'en aller. Elle regarda le professeur avec un sourire d'excuse et elle se dirigea vers la salle des fêtes. Là, elle vit, surprise, que Wilson était présent. Elle n'avait aucune idée de la raison de sa présence, mais en même temps cela serait utile au MIL pour partir. Elle attendit sans un mot, se concentrant sur le futur combat. Car même si le vol allait être long, elle n'avait pas envie de se faire blesser. Pour deux raisons, une blessure est toujours désagréable, et surtout, elle devait passer un savon à son abruti de petit frère.

Elle suivit Michael sans un mot et elle monta à bord de l'hélicoptère. Elle ne parla même pas pour répondre à la question de Wilson, cela ne servirait à rien du tout, strictement rien. Elle ferma les yeux et se coupa volontairement du monde. Quoi qu'ils décident, elle avait sa propre idée de la tactique à employer. A présent, elle n'avait qu'à attendre et à agir suivant ses idées. Elle savait bien que les autres chercheraient à la convaincre de suivre leur proposition aussi elle décida de prononcer quelques mots avant de se replonger dans la concentration.

Je vais vous suivre au départ et ensuite j'agirai seule. Je dois me défouler et je n'ai pas besoin de vous. Inutile de discuter.

Elle referma les yeux et se plaça volontairement dans une position prouvant qu'elle refusait toute discussion ultérieure. C'est dans cet état de mutisme qu'elle allait passer tout le voyage.

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