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 Moralement épuisé... [Libre]

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Luigi
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Luigi


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MessageSujet: Moralement épuisé... [Libre]   Moralement épuisé... [Libre] EmptyLun 13 Avr - 19:56

Voilà déjà plus de dix mois que Luigi était en cavale (cf. ma fiche de perso)

Sa fuite l'avait poussée vers le nord, Luigi était donc en Bretagne, objectif cap sur l'Angleterre, en effet, un homme comme lui n'aurait probablement aucun mal à travailler en tant que mercenaire dans un pays tels que celui-ci. En effet, depuis peu, le sud de l'Angleterre était ravagé par des guerres de clan similaire à celle qu'il y avait en France. Comptant sur sa réputation Luigi pour travailler là bas, il n'avait plus qu'à trouver quelqu'un qui pourrait lui faire traverser la manche.

Actuellement, Luigi était dans un petit restaurant routier, sa moto était garée devant la porte et il venait de commander un classique jambon beurre lorsqu'une silhouette rentra dans le restaurant. Le haut de la porte heurta le carillon placé juste au dessus, instinctivement, Luigi attrapa la carte du restaurant qu'il remonta juste sous ses yeux. D'une main il baissa un peu plus sa casquette sur ses yeux et entrouvrit sa veste.

Certes il était dans un coin peu visible du restaurant mais il était épuisé et il valait mieux rester sur ses gardes. D'une main il fit sortir le chargeur de son arme de poing, il en vérifia le contenu rapidement avant de le remettre en place.

*Merde, si c'est pour moi je suis mal. Seulement trois balles dans le chargeur et le reste est dans le top-case de la moto.*

Sa main glissa sur la table, ses doigts se refermèrent doucement sur le couteau. Toujours en maintenant la carte devant son visage, il fit glisser le couteau dans sa manche. Le manque de lumière dans le restaurant l'empêchait de voir s'il s'agissait d'une femme ou d'un homme. Il se sentait ridicule, à stresser car quelqu'un venait de rentrer dans le restaurant. Pourtant, son coeur battait à tout rompre. Qu'elle étrange sensation...

Luigi choisit de rester dans l'immobilisme, gardant la carte en guise de rempart visuel entre cette personne et lui. Cependant ses yeux restaient rivés sur cette silhouette et ses sens, décuplés par l'adrénaline montante était prêt à réagir à la moindre alerte...
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Caliban Love
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MessageSujet: Re: Moralement épuisé... [Libre]   Moralement épuisé... [Libre] EmptyMer 15 Avr - 18:45

Cela faisait une semaine maintenant que Caliban, Amy et Tom avaient quitté New York City, la ville qui ne dort jamais. Une semaine passée sur un gros cargo qui leur avait permis de traverser l'océan atlantique en emportant leur deux motos. C'était la seule condition de Caliban qui ne voulait pas abandonner sa vieille cross-bones avec laquelle elle avait fait la transamerica. Tom avait protesté au début, parce que cela leur rallongerait la durée du voyage jusqu'à l'Indonésie, mais cela leur permettait d'éviter les gares et les aéroports où selon lui, ils pouvaient se faire repérer par les autorités. Voyager avec de faux-papiers était déjà risqué, mais prendre un avion ou un train était presque comme se jeter dans la gueule du loup. Alors ils avaient décidé d'un commun accord d'opter pour les deux roues.

Le trio débarqua en France, à la suite d'une semaine vraiment ennuyeuse sur le cargo. Caliban s'y était vraiment ennuyé, surtout après avoir battu une trentaine de fois Tom et Amy au poker. C'était comme s'il n'y avait plus rien à faire ensuite. Alors dès qu'ils furent débarqués, la néo-zélandaise enfourcha sa Harley, suivie par Tom et amy qui enfourchèrent le roadster que Tom avait acheté à la va-vite avant de partir. Un duo de vrombissement des bécanes survint, et les deux engins quittèrent le port. En roulant à faible allure, les deux conducteurs purent se concerter sur la destination.


"On trace pour Paris tout de suite, ou quoi?"
"On ferait mieux d'aller dîner d'abord. Les restaurants de province sont toujours moins chers que ceux des capitales."
"Ok, on te suis!"

Caliban prit alors la tête en accélérant. Leur première étape de leur traversée de l'Europe était Paris, il n'y avait donc qu'à suivre les panneaux, ce n'était pas bien difficile. Et se faisant, de là ils rallieraient ensuite Berlin, en faisant une halte ou deux sur le chemin. D'après Caliban, il leur faudrait au moins un mois pour atteindre le sud est asiatique, alors autant essayer de bien rouler dès le départ.

C'est à quelques kilomètres seulement du port que le premier restaurant se présenta au trio. La meneuse du groupe fit signe à Tom de la suivre tandis qu'elle dirigea sa moto jusqu'à la zone de parkage de ce qui lui semblait être un relais routier. Les gros camions garés ça et là le lui indiquait aussi bien que si ça avait été marqué en grosses lettres sur la facade du restaurant. Les pétaradages des motos devinrent alors silence, tandis que les jeunes gens descendirent de leurs destriers d'acier.

"Est-ce-que les gens en France sont hostiles aux mutants?"
demanda Amy d'un air tendu tandis qu'elle dévisageait l'entrée de l'auberge. Tom s'empressa de lui répondre.
"Comme partout ailleurs je suppose. Mais on a de la chance, notre... "Situation" n'est pas trop visible de l'extérieur."
En effet, c'était une chance qu'aucun d'entre eux n'avait un pouvoir de mutant trop visible. En fait, ils pouvaient même passer pour des humains en faisant un peu attention à leurs gestes, et c'était pratique.
"On n'a presque rien à craindre ici. Allons-y."
Les trois jeunes rentrèrent donc dans le restaurant. Leur entrée seraient remarquée de toutes manières, avec Caliban qui ne laissa pas sa basse avec sa moto mais qui la porta sur le dos dans sa sacoche. Mais par précaution, elle baissa un peu sa jupe sous laquelle elle cachait son pistolet.

"Bonjour, une table pour trois s'il vous plaît."
Demanda Tom qui parlait un bon français, malgré l'accent prononcé du Maryland. L'accent américain qui fit d'ailleurs se retourner quelques routiers accoudés au bar, et qui dévisagèrent les trois étrangers d'un regard hautain.
"I see that americans are still as popular as before, here..."
Déclama Caliban avec un sourire en coin, ce qui lui valu une claque sur l'épaule de la part de Tom.
Mais un serveur les plaça finalement à une petite table près de la fenêtre de laquelle ils pourraient surveiller leurs bécanes. Ce n'est qu'en prenant place que Caliban remarqua qu'il y avait une troisième moto.

"Guys, we have a colleague here."
La remarque prononcée, Amy et Tom suivirent le regard de leur amie et découvrirent à leur tour le bolide d'un autre motard. La constatation passée, le serveur revint prendre les commandes des étrangers.
"Bon les filles, dites moi ce qui vous plairait, je joue l'interprète pour cette fois."
"... Steak and chips for me!"
"Ok, alors un steak frites pour la demoiselle..."
"... Steak and chips too."
"... Un autre steak frites pour l'autre demoiselle... Et puis un troisième pour moi!"
"C'est noté. Un apéritif pour patienter?"
"An aperitif, girls?"
"... a Coca-cola."
"... The same thing."
"Ok, alors trois coca cola s'il vous plaît."
"J'vous apporte ça, monsieur-dames."

Après que le serveur soit parti, Amy remercia Tom pour son aide linguistique, lequel en profita pour vanter une fois de plus ses mérites. Une fois de trop aux oreilles de Caliban.
"You see, without me you are still in trouble!"
"You see, we would not take him."
Répondit brusquement Caliban en s'adressant à Amy, et les deux demoiselles pouffèrent ensemble tandis que leur compagnon déchantait.

Plus tard, le serveur apporta les trois colas, et les trois jeunes gens commencèrent à converser nonchalamment dans la langue de Shakespeare, au grand désarroi du reste de la clientèle. Enfin, Spade resta en dehors de la conversation pour observer le restaurant, les routiers, les clients, passant au crible la pièce de son regard perçant.
Et tout à coup, elle tomba yeux à yeux avec quelqu'un qui l'observait, planqué derrière le menu du restaurant. Sans ciller, la néo-zélandaise inclina un peu plus bas son chapeau, se demandant si la personne avait un problème personnel avec elle ou quoi...
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Luigi
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MessageSujet: Re: Moralement épuisé... [Libre]   Moralement épuisé... [Libre] EmptyVen 17 Avr - 10:41

Luigi était tellement stressé (pour rien reconnaissons le) qu'il ne se rendit compte qu'au bout de quelques instants qu'il s'agissait en fait de trois personnes. Et que la silhouette étrange était en fait une jolie jeune femme portant un instrument de musique. Dans sa housse, impossible de savoir s'il s'agissait d'une guitare ou d'un autre instrument ayant le même gabarit. Luigi stressa un peu plus lorsque l'idée que cela puisse être une arme effleura son esprit.

Il ne quitta pas des yeux les trois personnes qui vinrent s'assoir... Juste devant sa bécane!!!

*Non mais c'est quoi ca????* pensa le français.
*Ils osent m'empêcher de voir mon bijou, ma belle, ma moto à moi tout seul?! Mais pour qui ils se prennent ceux-là?*

Ce bon vieux Luigi, terrassé par la fatigue commençait à dévisser du cerveau de façon assez grave. Les trois malotrus s'étant posés à une distance tout à fait respectable de Luigi celui-ci put, sans vergogne aucune, écouter leur conversation. Il put en retirer trois informations cruciales :

1)Ils n'étaient pas français, donc ils ne connaissaient probablement pas Luigi.
2)Seul le garçon parlait la langue de Molière.
3)La musicienne avait repéré la bécane à Luigi.

En se servant de ses autres sens, plus particulièrement la vue, Luigi obtint une quatrième information : La musicienne était gavée bonne!!! Cependant elle semblait l'avoir repérée et était méfiante à son égard. Comme pour appuyer l'hypothèse de Luigi, elle lui jeta un regard noir et baissa son chapeau sur sa tête.

Il se rendit alors compte qu'il était ridicule, il n'avait pas besoin de se camoufler derrière cette carte miteuse. De toute façon, s'il s'agissait bien de flics ils lui tomberaient dessus au moindre geste louche, si s'étaient des étrangers, probablement qu'ils n'en avaient rien à cirer du gros parano au fond du resto.

Il reposa donc la carte sur la table, c'est à ce moment que la serveuse apporta son "très appétissant" jambon-beurre. Après une brève analyse de la baguette de pain qu'il avait devant lui, Luigi hésita à interpeler la serveuse, pour lui demander, si le jambon était en option dans un jambon-beurre, mais il ravala sa fierté. De toute façon il allait partir sans payer donc qu'importe.

Alors qu'il mangeait son pain-beurre, il ne pouvait s'empêcher de dévisager la jeune fille au chapeau... Elles étaient deux pour un seul mac, à cette époque soit cette jeune fille cherchait les ennuis soit l'un d'entre eux était super balèze pour pouvoir les protéger tous... Soit les trois étaient très balèzes... Pour péter les dents à Luigi!

Sa fatigue reprenant le dessus sur sa lucidité, il termina son excellent pain-beurre (qui après ingurgitation était plutôt un pain d'y à deux semaines + beurre qui n'as pas vu de frigo depuis au moins dix jours) et commanda six cafés.

Ouais, c'est un gars qui fait les choses en grand le Luigi! Il en effila deux aussitôt posés sur la table, puis il se dirigea vers la table des motards en disant dans un mauvais anglais :

"When you haveuh finished you can comeuh wizz mi pour drink un little café." tout con qu'il avait l'air le Luigi. A elle a fière allure la terreur du sud de la France!! Mais il ajouta en français, en regardant de ses yeux noirs le garçon du groupe :
"Mon anglais tu peux pas test! Par contre si vous voulez boire un petit café avec moi c'est avec plaisir. Entre motards c'est bien normal... Coutume française." puis il grimaça. En fait il essayait de sourire mais ses zygomatiques étant très peu entrainés à ce genre d'exercice, se bouche pris la forme d'un rictus lui donnant un air sadique.

Il repartit sans attendre la réaction des trois compères, il se sentait tellement con, lui qui, rien qu'à son nom faisait trembler des villes entières, ils se retrouvaient à courtiser trois étrangers pour éventuellement faire affaire.

Car oui, c'est bien ce que cherchait Luigi, soit il les protègeraient soit ils les braqueraient... Cependant son état de fatigue avancé l'invité plus à la diplomatie!
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Caliban Love
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MessageSujet: Re: Moralement épuisé... [Libre]   Moralement épuisé... [Libre] EmptySam 18 Avr - 19:45

Caliban décroisa ses longues jambes et se décida enfin à enlever son chapeau lorsque le serveur apporta les boissons commandées. Déjà Amy s'était emparée de son verre pour se désaltérer, et à peine en eut elle bu une gorgée qu'elle le reposa en grimaçant, puis parla en anglais:
"Et ils osent appeler ça du coca ???"
Tom goûta le breuvage à son tour, suivi de près par Caliban, qui ne purent qu'en ajouter une couche.
"C'est vrai que c'est infect..."
"Et tiède..."

Pourtant il se résolurent à boire cette boisson dégueulasse, en osant espérer que le reste serait un peu meilleur. Certes, le restaurant n'avait pas eu des allures de 3 étoiles, mais tout de même, il ne faut pas se payer de la tête du client.

Après un quart d'heure de moultes discussions, attrayant pour la plupart à l'itinéraire le plus rapide pour gagner l'Allemagne, le serveur apporta les 3 steak-frites aux étrangers, leur souhait par là même occasion un bon appétit du bout des lèvres. Soit il savait qu'il servait de la crotte, soit il adorait son boulot autant que Caliban adorait aller chez le gynécologue.

Il faut dire qu'après examen visuel, les frites semblaient à demi cuites, ou beaucoup moins que ça, quand au steak, encore ça allait.

"Bon et bien... Bon appétit les filles !"
"Ouais, bon app'... Et bon courage surtout..."
"Bon app'. De toute façon, il faut qu'on s'habitue à ne plus manger à l'américaine."
"Ouais. Tu sais Amy, en Russie il parait qu'ils servent parfois des morceaux d'humain en guise de viande. Parce qu'il y a un business caché entre les restaurateurs et les caïds de la mafia pour supprimer les corps, tout ça..."
"Arrête t'es dégueulasse !"
"Le pire c'est que je suis presque sûre que ça doit être vrai en plus."
"Bon, on est à table là, please !"
Devant l'air peu enjoué d'Amy devant les blagues crado de Tom, la discussion retourna à des sujets plus glamours, moins coupe-faim surtout. Déjà qu'il fallait vraiment en avoir envie, pour bouffer ces frites...

A la surprise générale du trio d'étrangers, la viande était meilleure que celle qu'on trouve en Amérique. Par contre pour les frites, il fallait trier pour trouver celles qui étaient à peu près cuites. Tom évoqua alors une technique pour tout manger, à savoir recouvrir toute cette horreur avec un demi litre de ketchup pour que ça passe mieux. Caliban suivit ses mouvements des yeux, avec en tête l'idée qu'il allait déchanter si le ketchup français était comme le coca. Elle ne pu contenir un court éclat de rire en voyant sa tête alors qu'il goûtait à cette bouillie rouge et or.

"Je retire ce que j'ai dit, c'est encore plus dégueu."
"Faillait t'y attendre. J'ai tout de suite su que..."
Caliban ne pu finir sa phrase car elle fut coupée dans son élan par un gars qui tenta de les aborder. C'était le gars qui les avait maté tout à l'heure, et il parlait l'anglais tout comme elle parlait le portugais. Ça fait mal aux oreilles... Mais au moins elle comprit à peu près son invitation, et pas du tout lorsqu'il parla en français. Elle était pour Tom celle là. En tout cas, tous les 3 s'étaient tu pour écouter le gars, qui repartit aussi vite qu'il était venu.

Dès lors, les 2 filles se tournèrent vers le seul garçon de la tablée, lui demandant par le regard ce dont il s'agissait.
"Il a dit qu'il nous invitait à boire un café, une coutume locale."
"Merci on avait compris. Mais il a l'air louche non?"
"Un peu faut bien l'admettre. On fait quoi?"
Caliban avait tourné la tête en direction de leur inviteur, qu'elle dévisageait à nouveau. Il lui rappelait ces alcooliques qui avaient voulu l'agresser à Denver. A moins que ce ne soit un trait de personnalité typiquement français cet espèce d'agressivité dans le regard, si on se rappelle l'accueil qu'avait réservé les routiers accoudés au zinc.
"Caliban?"
"Oui... Je sais pas, pourquoi pas. C'est lui qui offre donc..."
"Mais si le café est dégueu?"
"Au point où on en est question gastronomie..."
C'était donc décidé, ils iraient boire le café proposé par l'étrange personnage, une fois le repas terminé. Bon, il l'était quasiment en fait, le temps que Tom s'essaye une fois de plus à avaler ces frites ketchupées et c'était bouclé.

L'ardoise réglée, les 3 étrangers se levèrent et changèrent de table après avoir emporté leurs affaires. Comme d'hasard, Caliban se retrouva à la place face à l'homme, Amy et Tom s'étant assis respectivement à sa gauche et sa droite. Les cafés étaient devant eux, et devant le mec il y avait trois tasses dont 2 de vides. Eh bien si avec ça il ne finissait par essayer de les brutaliser, ce serait un miracle.

"Merci pour le café, c'est gentil à vous."
Tom fût le premier à s'y risquer, il mima alors le visage de celui qui vient de descendre une gorgée d'alcool fort et annonça son avis sur le breuvage.
"It's strong, son of a..."
Caliban essaya à son tour, se brûla la langue et la gorge mais ne dit pas un mot. Elle avait sa petite fierté quand même. Tom essaya d'engager la conversation avec l'homme qui leur avait offert si généreusement le café.
"Vous êtes de la région?"
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MessageSujet: Re: Moralement épuisé... [Libre]   Moralement épuisé... [Libre] EmptyDim 19 Avr - 15:20

Après être revenu à sa place, Luigi continua d'observer les trois étrangers. Il était aux aguets de leurs moindres faits et gestes, tentant d'en apprendre plus sur eux. Visiblement ils étaient pas très fan de la bouffe française. Faut dire que cette gargote miteuse était plutôt excellente dans le genre dégueulasse!
Luigi était plutôt amusé de les voir tenter différentes approche de leurs assiettes. Tri des frites pas cuites, diversion gustative par bombardement massif de ketchup ou ignorance totale... C'était plutôt rigolo à voir. Mais le beurre rance qui remplissait la baguette de pain rassit qu'avait mangé Luigi quelques minutes plus tôt se mit à chauffer fort dans son ventre.

*Je savais pas que le beurre et le café créaient des réactions chimiques dans un estomac!* pensa Luigi qui appuya son poing sur son estomac pour faire passer la douleur. Visiblement ce foutu beurre avait décidé de revoir sa barquette.

C'est pendant ce moment de grande faiblesse gastrique que les trois étrangers décidèrent de rejoindre Luigi. Sans un mot ils se posèrent sur la banquette face à lui. Le jeune homme remercia Luigi pour les cafés et bu le sien :
"It's strong, son of a..."
Luigi ne put s'empêcher de sourire, alors qu'il allait approuver avec humour la réaction du jeune homme la musicienne avala le sien. Pas un mot pas une grimace rien!

*Plutôt solide ma jolie!* pensa Luigi en regardant Caliban. En effet, même s'il aimé le café fort le sudiste ne l'appréciait pas vraiment lorsqu'il y avait plein de marc au fond. Ces cafés là ils avaient étés fait avec un filtre troués... ou sans filtre même!

C'est le garçon du trio qui brisa le silence après avoir forcé sa gorge à déglutir cette immonde mixture brunâtre.

"Vous êtes de la région?"

Luigi qui avait quelque peu repris ses esprits répondit sur un ton humoristique :
"Si j'étais de la région je ne e serais surement pas arrêté dans ce... "restaurant". Non, moi je suis du sud de la France." dit-il fièrement avant d'ajouter "Je suis à la recherche d'un emploi"

Il marqua une pause et porta le troisième café à ses lèvres... Mais il se ravisa et reposa la tasse sur la petite soucoupe. Il se tourna alors vers la seconde femme du groupe et lui dit dans un anglais relativement correct :
"You shouldn't drink that. It's infect!"

Il se retourna une nouvelle fois vers l'homme du trio et lui demanda :
"Et vous, pourquoi vous êtes ici? J'ai cru comprendre que vous étiez pas vraiment du coin. Si vous avez besoin d'un guide je peux vous aider. Comme je vous le disait je suis à la recherche d'un job et je connait plutôt bien la France."
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MessageSujet: Re: Moralement épuisé... [Libre]   Moralement épuisé... [Libre] EmptyLun 20 Avr - 17:48

Amy était la seule à ne pas avoir touché à son café. Tom buvait le sien par politesse, et Caliban parce qu'elle aimait bien le café, mais la poudre au fond de la tasse c'était pas terrible par contre.
Et puis elle avait senti une forme de défi venant de l'inviteur, quand il la regardait boire sa première gorgée. Et si une chose était sûre c'est bien que Caliban ne refusait jamais un seul défi, question de principe et de fierté. Après tout elle avait déjà fait bien pire que boire un café trop fort ou mal filtré, ce n'était pas la mer à avaler.
L'homme se mit à parler avec Tom, qui fit ensuite la translation en anglais pour que les filles puissent suivre.
"He's from the south of France, and he said that he enjoys this restaurant as much as us. And he looks for a job."
Amy inclinait la tête, essayant de s'intéresser au dialogue. Caliban ne cillait pas, seuls ses yeux oscillaient entre les 2 hommes et sa tasse juste remplie de marc de café. C'était le signe qu'elle était passée sous fonction observation intensive.
L'homme s'adressa ensuite à Amy, dans un anglais cette fois ci correct si on passait outre l'accent à couper à la scie. Cela arracha un sourire en coin à Caliban, qui tira vers elle la tasse que Amy venait de repousser d'un air peu emballé.
"This would be a shame if it gets lost."
Tom s'empressa de faire la traduction.
"Mon amie dit que ce serait dommage de gâcher..."
Et Caliban porta la tasse à ses lèvres sous le regard baba de ses 2 compagnons. Elle était toujours dans son délire de défi et voulait montrer qu'elle n'avait pas froid aux yeux.

Le routier, en tout cas il en avait la tête de l'emploi, parla encore et Tom convertit encore ses propos.
"He said he could be a guide for us, 'cause he knows this country."
Amy qui était la plus timide des 3, regarda alternativement Caliban et Tom, se dernier consultant du regard la néo-zélandaise. Laquelle essaya de se débarrasser d'un choix qu'il y avait à faire.
"Don't look at me like that, it's not me who decides. Tell him that we just go to the german border."
"En fait on compte aller jusqu'à la frontière allemande..."
Expliqua plus timidement Tom. Il jugea utile d'ajouter
"...On voyage jusqu'en Asie."
Caliban comprit naturellement que Tom en avait dit plus que nécessaire. Ce n'était pas qu'elle n'avait pas confiance en cet homme ou voulait éviter de s'encombrer pour voyager, mais ils voyageait à 3 depuis le départ et elle voyait pas d'un très bon oeil l'intégration d'un nouveau voyageur dans leur trio. Tout fonctionnait à merveille à 3, et elle craignait que leur équilibre en soit perturbé. Amy lançait des regards inquiets vers elle qui ne cillait toujours pas.
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