{Angleterre - Près de Liverpool} Exil forcé (libre)

La forêt de Knowsley Park est un endroit calme. C’est un refuge pour plusieurs espèces animales qui ne peuvent coexister avec l’homme. Le couvert des arbres offre refuge et protection aux êtres qui n’ont nulle part où aller, qui sont méprisés par l’homme, chassé presque. On y retrouve des pigeons, des écureuils, quelques cerfs, des renards, des ratons, etc. Mais depuis quelques semaines, on y retrouve aussi, à condition de chercher bien, loin des sentiers, un mutant. Tapis au creux d’un trou creusé dans la terre meuble au pied d’un immense chêne, se trouve un jeune homme aux cheveux longs et sales.

Recroquevillé sur lui-même, enveloppé dans un manteau foncé, il dort pour l’instant. En s’approchant, on pourrait remarquer qu’une multitude d’insectes le parcoure. Il n’y a qu’un sac à dos posé à ses côtés. À l’intérieur de ce sac se trouvent toutes ses possessions, c'est-à-dire un ordinateur portable et quelques gâteaux emballés sous vide, maigre butin qu’il a réussi à dérober à des promeneurs. Si quelqu’un se donnait la peine de regarder comme il le faut, il verrait que les insectes qui traînent sur lui ne ressemblent à aucune espèce d’insecte répertorié. Il remarquerait aussi les traces de larmes dans la saleté de son visage blême. Ses cheveux longs masque une partie de son visage encore endormi.

Il était près de midi lorsque Dorian ouvrit les yeux. Il se redressa et s’adossa au chêne. Le temps était doux, mais on sentait que l’été tirait à sa fin. Il ne pourrait pas se cacher éternellement dans cette forêt, lui et ses Morlocks ne survivraient pas à l’hiver. Aussi, il avait jusqu’à ce jour échappé aux recherches de ses anciens voisins mais ils finiraient par le trouver un jour ou l’autre. Il fallait donc bouger. Cela ne servait plus à rien de rester ici. Sa famille n’était plus. Plus rien ne le retenait ici. Telle la reine fourmi, il lui fallait partir et faire son nid ailleurs. Dorian ramassa son sac et se mit debout. L’air était humide, il pleuvrais probablement d’ici ce soir. L’esprit collectif de la colonie des Morlocks frémit. Ils n’aimaient pas la pluie.

Après quelques minutes de marche, Dorian rejoignit le petit sentier. Remontant son capuchon pour cacher les insectes qui parcouraient la peau de son visage. Si au moins il savait comment leur expliquer qu’ils devaient rester cachés, mais non, les insectes n’en faisaient qu’à leur tête. Parfois, Dorian doutait du lien qui semblait s’être établit entre lui et les Morlocks. Peut-être que c’était seulement sont imagination. Peut-être que les insectes le considérait uniquement comme une grosse ruche mouvante. Enfin, il ne pouvait pas s’en passer de toutes façon. Ils représentaient maintenant la seule famille qu’il avait.

La tête basse, rentrée dans ses épaules, le jeune mutant se mit en route. Pour plupart des gens qui passaient par là, il avait l’air d’un jeune étudiant qui vient de se réveiller d’une nuit de débauche et qui retourne chez lui, encore engourdit par des substances illicites. Heureusement d’ailleurs, de cette façon, il n’attirait pas trop l’attention et les gens qu’il croisait semblaient l’ignorer. Il pu, de cette façon, quitter le parc et rejoindre la gare. Fouillant dans ses poches, il mit la main sur son porte-monnaie. Mis à part une carte d’identité, il n’y avait que 25 euros à l’intérieur. Un maigre budget mais tout de même suffisant pour prendre le train. Il fallait quitter ce petit bourg, trop de gens le reconnaîtraient ici. Si possible, il lui faudrait une grande ville. Malgré sa réticence à se retrouver parmi les grandes foules, il ne voyait pas d’autres solutions. Restait à se trouver une destination possible avec le peu d’argent qu’il possédait sur lui…

Son regard fut attiré par une publicité aux couleurs criardes. Une grande affiche vantant les mérites de l’équipe de football de Liverpool.

"Humm… Pourquoi pas, c’est pas si loin…" se dit Dorian.

Il alla donc s’acheter un billet pour la grande ville et attendit son train sur le quai, la tête toujours enfoncée dans le capuchon de son manteau violet foncé. Afin de patienter, son train n’arrivant pas avant une bonne demi-heure, il sortit un petit gâteau de son sac et commença à le manger.

Son gâteau terminé, Dorian releva la tête pour regarder encore une fois l’horloge accrochée au-dessus de sa tête. Encore une quinzaine de minutes à attendre. Soupirant, il tourna la tête et remarqua qu’une jeune femme était maintenant assise sur le banc à côté de lui. Il esquissa un mouvement de recul, jamais il ne l’avait entendu arriver. Avait-il été aussi peu alerte? La femme, qui avait l'air presque énervée, du genre ne me dérange pas si tu veux éviter les problèmes. Il voulu s’éloigner mais, en reculant, il trébucha sur une poubelle et tomba assis par terre. Comme cela n’était pas déjà assez, son capuchon retomba lui aussi sur ses épaules.

"Eh merde! Félicitation! Tu viens de réussir ta fuite subtile mon grand... Maintenant, tu viens d'attirer l'attention sur toi. Zut, elle te regarde! Souris-lui abruti! Tu sais que 86% sont rassurée lorsqu'un homme leur souris... Du moins, c'est bien ce que tu as lu dans L'art de la drague..." se dit-il.

Avec un sourire ayant l'air de tout sauf un air rassurant, il remit prestement le dit capuchon sur sa tête, il marmonna de vagues excuses et se releva.

Peut-être avait-il été suffisamment rapide et la femme n’avait rien vu de son visage. Dorian n’avait vraiment pas besoin d’une seconde émeute autour de lui. Une seule lui avait suffit. D'autant plus que la jeune femme n'avait pas l'air commode. Elle semblait plus musclée que la moyenne. N’osant plus trop bouger, il resta là, adossé au mur et tenta d’avoir l’air décontracté. Le problème, c’est qu’il ne savait pas trop comment avoir l’air décontracté. Il avait lu quelque part qu’être décontracté signifiait être à l’aise (ce qu’il n’était pas) et que généralement, une attitude décontracté s’exprimait par une main dans la poche, une cigarette à la bouche et un petit sourire aux lèvres. La jambe relevé et appuyé sur le mur, Dorian tenta d’effectuer les mouvements décontracté du mieux qu’il pu, malgré le manque de cigarette dans son effet.

Pourvu que personne n’ait vu ses Morlocks courir sur son visage. Le regard vers le sol (attitude décontracté oblige), Dorian sentit son sang se geler. Quelques Morlocks étaient tombé lors de sa chute et marchaient maintenant vers les jambes de la jeune dame assise sur le banc. Comment les rappeler? Ce n’était pas les premiers insectes à se promener dans la gare mais comment est-ce que cette femme réagirait vis-à-vis ses bestioles? D'après ses lectures, Dorian savait qu'une grande majorité de femme paniquait à la vue d'insectes ou rongeurs. Il ne pouvait pas rester là à les regarder se faire écraser non plus. Mais il ne voulait pas s’exposer encore en tant que mutant. Dorian fit quelques mouvements de doigts vers les insectes. Si seulement il bénéficiait d’un moyen de les faire revenir…

Hum? Cette membre de la Black Division détourna calmement la tête vers la poubelle fraîchement tombé, ainsi que, par la même occasion, vers le jeune homme précédemment assis à côté d'elle. Il ne s'était probablement pas éloigné pour le simple plaisir de le faire ou bien parce que le sol était plus confortable; non il serait stupide de croire ce genre de chose. Il s'agissait donc fort certainement de quelqu'un de nerveux... pourquoi? Réponse très simple... surtout si on avait pris le temps d'observer son visage pendant l'instant, aussi court fut-il, où il était possible de le voir dans son ensemble. Des insectes grouillaient sur celui-ci, allant et venant à leurs aise par de petits trous généralement astucieusement dissimulé par un capuchon. À cette vision, n'importe qui aurait sans doute sursauté, voir même hurlé si on pense à la majorité des jeunes femmes jeunes et moins jeunes. Toutefois, il n'avait pas eu de chance cet anglais, il était tombé sur Kathleen MacAllen, redoutablement membre de l'élite de la Genetics Corporation. On parlait tout de même de celle qui avait remis en cellule ce fameux Fraust, réputé pour être invincible... enfin, on a plus trop la même notion de l'invincibilité... Enfin qu'importe le recteur de la Faculté, puisque pour l'instant, il aurait possiblement un future élève en moins.

Possiblement? Pourquoi seulement possiblement? N'oublions pas que Kathleen accomplis ses missions à la perfection, mais sans plus. Elle ne fait jamais rien de plus que demandé et de capturer un jeune homme qui tentait de se la jouer "cool, tu n'as rien vue et je suis pas stressé du tout" (sans le moindre succès soit dit en passant) ne faisait pas partie du contrat fort ennuyeux dont elle avait hérité. Mais justement, il venait de là le problème... MacAllen s'ennuyait et à défaut de pouvoir aller s'amuser un peu dans le centre commercial le plus près avec sa best, elle allait se contenter des jeux de sa division. Un peu de baston ça vous dit? Ou alors simplement une prise, puisqu'elle doutait que ce jeune homme puisse un jour lui donner un combat qui saurait lui faire éteindre sa musique.

Enfin, la jeune femme se leva sa même esquisser un sourire en direction de sa future prise de la journée. Elle prit avec elle le long étui de toile noire rempli de mystère qu'elle gardait toujours avec elle* et fit quelques pas en direction du jeune homme. On aurait presque pu croire à un fauve qui guette sa proie... bien que ce soit le cas, n'est-ce pas? La gare était presque déserte, mais il restait tout de même quelques humains. Tant pis pour eux, ils pourraient toujours tenter d'appeler la police, mais un humain ne serait jamais en mesure de vaincre MacAllen soyons bien claire, alors inutile de s'inquiéter. Mais pour le moment, il n'y avait absolument pas à se méfier... du moins... jusqu'à ce que...

D'un geste vif, elle sortie du fameux étui sa précieuse lance; cette arme claire et des plus pointu à son extrémité, ne portait déjà plus les traces de sang laissés par ses dernières victimes. Après tout, Kathleen prenait soin de sa lance comme une mère prend soin de son... mauvais exemple... comme s'il s'agissait du plus grand trésor de l'humanité... ou plutôt de la mutanité. Enfin bref, en sortant sa lance, cette faucheuse aux cheveux flamboyant avait utilisé celle-ci pour faire tomber le capuchon de sa proie. Toutefois, elle ne fit aucun geste de provocation violente, étrange non?

"Si tu essais de sourire pour gagner la confiance d'autrui, montre au moins ton visage."

Cette voix neutre et posé, extrêmement calme tout en étant légèrement froide (soit moins qu'avec n'importe qui) ne faisait preuve d'aucune violence... étrange, surtout pour elle. Toutefois... ceci s'expliquait facilement si on suivait le "conflit" interne de l'entreprise pharmaceutique... 
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*Désolé, j'ai oublié de mentionner ce "détail", mais comme elle l'a toujours avec elle, c'était une évidence pour moi.

« Finalement, ce n’était pas un instrument de musique qu’elle traînait avec elle… » se dit Dorian.

La jeune femme avait été rapide, assez rapide pour le coincer contre le mur et lui enlever à nouveau son capuchon avant qu’il n’ait pu bouger.

« Mais qui donc trimbale une lance à notre époque? Elle a au moins le bénéfice d’être originale… »

Estomaqué par la réaction de son interlocutrice, Dorian prit une bonne minute avant de pouvoir dire quoi que ce soit. Cependant, durant l’intervalle où il ne fit que la regarder fixement d’un air étonné, son sourire toujours présent malgré les événements, les Morlocks firent leurs entrées. Le taux d’adrénaline ayant fortement grimpé en peu de temps, ils avaient décidé d’aller voir ce qui menaçait leur hôte. C’est donc par légion que de petits insectes sortirent à l’extérieur de Dorian. Son visage fut vite recouvert par la multitude de petites bêtes grimpantes. Simultanément, d’autres Morlocks sortirent par ses bras et commencèrent à s’avancer vers la menace, soit vers la jeune femme qui se tenait devant lui.

- (Anglais) Je crois que ceci explique pourquoi je ne montre généralement pas mon visage… dit-il.

« Si elle me reproche cette impolitesse, cela doit être parce qu’elle apprécie les gens polis. » réfléchit-il.

- (Anglais) Excusez-moi si mon comportement vous a offensée, je ne cherchait pas à vous déranger.

Puis, en regardant les insectes qui continuaient toujours à s’approcher de la jeune dame et sachant qu’ils ne feraient probablement pas que grimper sur elle, il dit;

- (Anglais) Je ne voudrais pas vous effrayer ni vous menacer mais je vous conseillerais et vous serais gré de vous éloigner de moi si vous voulez éviter plus de dérangement, s’il vous plait. Je ne peux pas prévoir ce qu’ils feront…

Il avait dit tout cela sans bouger, il ne voulait pas risquer de recevoir un coup de l’arme de la jeune femme, elle avait l’air de savoir comment s’en servir. Il pensa ensuite à appeler à l’aide, après tout, quelques personnes se trouvaient aux alentour. Mais Dorian avait appris à ne pas se fier aux foules pour l’aider. De plus, il doutait que ces gens puissent intervenir à temps ou qu’ils veuillent bien venir aider le jeune mutant contre quelqu’un d’armé. Il continua donc avec sa carte de politesse.

- (Anglais) Je ne crois pas vous connaître (il évalua vite la jeune femme, elle avait l’air suffisamment jeune pour ne pas être mariée, de plus il n’avait pas discerné de bague) mademoiselle. Nous pourrions faire connaissance d’une autre manière, vous ne croyez pas? fit-il avec un petit sourire implorant.
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HRP ---> Désolé pour le délai de réponse, je tâcherai de répondre plus assidûment à l'avenir...

[C'est pas grave pour le délai, vas-y à ton rythme ^-^]

Voilà qui confirmait ce qu'elle avait vue, et la réaction des insectes étaient d'autant plus intéressante à observer face à une situation de stress que simplement en rampant sur un visage. C'était là un comportement exemplaire et la mutante ne pu s'empêcher de faire le lien entre les divisions de la puissance pharmaceutique et les insectes inconnus qui cherchaient à défendre leur maître. C'était louable, mais complètement inutile face à elle, qu'on s'entende bien sur le sujet. C'est bien pourquoi MacAllen ne réagit pas moindrement, restant dans une parfaite statique physique, ne laissant que ses yeux bouger moindrement pour observer les insectes. Elle observait la possibilité de voir en cet inconnu un futur élément important de l'entreprise, en serait-il capable? Possiblement, il faudrait voir... Mais était-ce vraiment utile de le ramener? Oh bien sûr, elle savait bien que Thomson était du genre à vouloir avec lui tout les bons éléments et potentiellement bons éléments, mais MacAllen n'était pas Thomson; lui, c'était son général. De l'autre côté, elle se voyait mal le traîner avec elle pendant qu'elle était à la recherche de ses deux dernières cibles... à moins qu'il veuille la suivre? Non il ne faut pas exagérer non plus, la Genetics Corporation avait toujours, en couverture, le mauvais rôle et elle le savait très bien. De force peut-être...

-Je crois que ceci explique pourquoi je ne montre généralement pas mon visage… Excusez-moi si mon comportement vous a offensée, je ne cherchait pas à vous déranger.

Hum... ok, c'est le genre de chose à quoi il n'y a rien à répondre. Bon d'accord, si la faucheuse devait cacher son identité ou se faire passer pour 'normale', elle aurait répondu une phrase inutile tel que "Ne vous en faites pas, vous ne me déranger pas." ou autre chose dans le même genre de tout aussi pathétique et inutile. Mais pour le moment, elle était venue et s'était annoncé clairement, pas la peine de mentir de manière aussi flagrante avec un ton de voix qui ne lui ressemblait pas. Ainsi donc, elle garda la même statique, tout en laissant doucement se lever du sol une fine poudre...

-Je ne voudrais pas vous effrayer ni vous menacer mais je vous conseillerais et vous serais gré de vous éloigner de moi si vous voulez éviter plus de dérangement, s’il vous plait. Je ne peux pas prévoir ce qu’ils feront…

Kathleen avait presque envie de rire. Elle ne craignait rien de la part d'insectes du genre... surtout quand on remarquait cette fameuse poudre grise s'élevant du sol pavé pour venir former un serpent. S'il le fallait, elle en créerait un second, mais pour l'instant, c'était assez inutile. Il faudrait plus que ça pour venir à bout de cette mutante. Toutefois, cette petite phrase venait montrer qu'il en avait quand même un peu dans le ventre cet inconnu... bien qu'un peu trop poli et cherchant à éviter les problèmes encore trop à son goût; mais personne n'était jamais parfait au début, elle était bien placée pour le savoir. Car pourtant, même si au début tout le monde est retissant à un moment ou à un autre... tous finissent par voir le bon sens et le bien fondé de leurs actes. Mais ce n'était pas pour maintenant. Enfin qu'importe.

-Je ne crois pas vous connaître mademoiselle. Nous pourrions faire connaissance d’une autre manière, vous ne croyez pas?

Traduction, il ne voulait pas se battre, s'était légitime pour quelqu'un ayant une vie se rapprochant plus ou moins de la norme. Toutefois, comme je l'ai dit plutôt, MacAllen s'ennuyait et une simple conversation en attendant le train semblait assez monotone. Bien que ça avait le mérite d'être sans doute plus intéressant que de se battre contre des insectes il n'y avait aucun doute. Bon et puis pourquoi pas, après tout, il n'avait jamais été dit nul part que membre de la Black Division rime avec boucher ou violent compulsif. Et puis, elle avait tout son temps pour changer d'avis... c'est long une heure.

Ainsi donc, Kathleen se décida finalement à bouger et à éloigner la lance vers elle, la tenant nonchalamment, comme s'il était normal d'avoir ce genre de chose avec soi, sans lui faire toucher le sol humide. Toutefois, le serpent était toujours présent... merveilleuse créature qu'il était, fidèle à sa maîtresse et la suivant alors qu'elle venait se réinstallé sur le banc, les jambes croisées l'une sur l'autre. La créature sans vie monta rejoindre la faucheuse en passant sur sa jambe jusqu'à s'enrouler à moitié sur ses cuisses. Elle n'avait aucune raison particulière de faire ça... simplement, elle n'avait pas envie de laisser s'écrouler une créature si récemment formé.

"Mon train arrive dans une heure, quitter la place ne serait pas brillant; et j'imagine que le tien aussi ne devrait pas trop tarder." Elle fit une pose pendant laquelle elle fixait les railles en écoutant encore un passage de plus de la musique qui raisonnait à ses oreilles. Ce n'était rien de très connu, simplement les œuvres assez intéressantes d'un petit groupe inconnu de la région de Miami. Enfin, revenons à l'essentiel. "Alors, qu'est-ce que fait un mutant en ville sans prendre plus de précautions?"

Quoi, elle, commencer une conversation? Et bien oui... c'est possible. Comme il fut mentionné plus tôt, membre de la Black Division ne rime pas avec boucher ou violent compulsif...

Dorian ne savait plus trop comment prendre la chose. D’abord la jeune femme lui sautait dessus, avec une lance pointée vers lui qui plus est, puis elle retournait s’asseoir en continuant à lui parler de manière presque nonchalante. De plus, pour ajouter à la chose, une sorte de serpent de poussière de roche était apparu de nulle part pour aller s’enrouler autour d’une de ses jambes. Le fait qu’elle ne s’étonne pas de cela laissait croire que cette jeune femme connaissait le phénomène.

Les Morlocks qui le couvraient, n’ayant pas pu atteindre la menace qu’ils avaient détectée, continuèrent à se promener sur la surface du corps de Dorian, attendant de voir si la menace reviendrait. Le jeune mutant sentait qu’ils étaient en alerte, cela prendrait un moment avant qu’ils réintègrent l’intérieur de son corps. Par contre, les Morlocks qui s’étaient retrouvés par terre se trouvaient toujours près de la jeune femme. Pour l’instant, ils ne faisaient que tourner en rond, sans destination précise. Il faudrait penser à les ramasser avant qu’ils ne se perdent ou que quelqu’un marche dessus. Heureusement, le quai était encore relativement vide à cette heure, du moins, dans le coin où ils se trouvaient. Dorian n’était plus vraiment présentable avec tous ces insectes qui grouillaient sur lui.

"Mon train arrive dans une heure, quitter la place ne serait pas brillant; et j'imagine que le tien aussi ne devrait pas trop tarder." dit elle.

Dorian ne savait pas trop quoi penser. Est-ce que la jeune femme lui conseillait de ne pas partir? Ou bien faisait-elle référence à elle-même, puisqu’elle mentionnait qu’elle attendait son train? Était-il toujours tenu en "otage"?

Avant qu’il ai pu répondre, l’étrange femme continua à parler ; "Alors, qu'est-ce que fait un mutant en ville sans prendre plus de précautions?"

Les yeux de Dorian s’arrondirent. Elle avait prononcé le mot tabou avec tant de décontraction. Comme si cela était parfaitement normal. Mais qui était-elle? Ce pourrait-il qu’elle soit elle aussi une mutante? Cela expliquerait le drôle de serpent sur sa cuisse. Et que dire du peu de surprise qu’elle avait manifestée lorsqu’elle avait vu les Morlocks sur sa peau? Cela voulait-il dire qu’elle en avait vu d’autre? Qu’elle connaissait d’autres personnes dans sa condition?

Dorian prit un certains temps avant de pouvoir répondre. Sa surprise faisait maintenant en sorte que les Morlocks grouillaient avec plus de vivacité sur sa peau. L’état d’alerte était pratiquement à son comble.

- (Anglais) Pour ce qui est de quitter l’endroit, je suis désolé, je n’en ai plus vraiment le choix. Cependant mon train n’arrive que dans une dizaine de minute, nous avons donc encore le temps de discuter.

Avec nervosité, il s’approcha lentement de la jeune femme (peut-être mutante elle aussi) tout en parlant. Arrivé devant elle, ils s’accroupit doucement vers le sol et fis réintégrer la "ruche" aux Morlocks restés par terre. Dire qu’ils auraient pu grimper sur la jeune femme par derrière alors qu’elle l’avait acculé au mur avec sa lance. Son étrange reptile de pierre aurait certes pu la défendre mais malgré leur petite taille, les Morlocks était nombreux. Il fallait que Dorian trouve une façon de les contrôler un peu. Une fois que tous les insectes eurent grimpé sur lui, il se releva devant la jeune femme assise et dit;

- (Anglais) Je me nomme Dorian Klephtês. tout en tendant la main vers l’avant. Après tout, la politesse avait bien fonctionné jusqu’à présent, aussi bien continuer sur cette voie. Bon d’accord, sa main était peut-être couverte de petits insectes noirs mais c’était l’intention qui comptait non?

- (Anglais) Je crois que nous avons plusieurs chose à nous dire, du moins, j’aimerais en savoir plus sur vous… Et dire qu’il avait trouvé ce genre de phrase dans un manuel de drague disant que les femmes aimaient qu’on s’intéresse à elles et qu'elles s'ouvraient souvent aux gens qui prenaient le temps de le faire. Restait à voir si cela était vrai ou pas…

L'état de surprise du jeune homme l'amusa quelque peu, juste assez pour qu'un mince sourire amusé passe près de naitre sur ses lèvres... ce qui n'arriva pas bien sûr. Kathleen n'avait jamais était du type très expressive, et ce, même avec ses compagnons d'armes qu'elle connaissait depuis plusieurs années. Ce n'était tout de même pas avec un pur étranger rencontré sur le banc d'une gare quelconque que ça allait changer non plus, soyons un peu réaliste. Oh bien sûr, cette manière d'être neutre était seulement dans sa manière d'être. Une ancienne coquille peut-être resté depuis ses années entant que cobaye, c'était possible... mais elle n'était pas psychologue et l'analyse de l'esprit humain ne l'intéressait que du moment où ça lui apportait une utilité en relation à l'entreprise pharmaceutique qu'elle servait. Ce qui explique donc l'analyse rapide de cet inconnu et éventuelle proie en devenir, cela allait en direction, possiblement, de la Genetics Corporation... enfin, plus de Thomson qu'autre chose en fait.

- Pour ce qui est de quitter l’endroit, je suis désolé, je n’en ai plus vraiment le choix. Cependant mon train n’arrive que dans une dizaine de minute, nous avons donc encore le temps de discuter.

Hum... erreur de compréhension, voir plutôt d'interprétation, de la part de ce mutant. Elle ne parlait pas de le faire rester en ville contre son gré ou quoique ce soit. Seulement, il avait parlé de faire connaissance autrement... et pour le moment, cela ne s'annonçait que par une discussion un peu banal en attendant un train, agrémenté d'un peu de violence s'il y a lieu. Considérons ce passage comme un quiproquo assez ennuyeux autant d'un côté que de l'autre, puisque, visiblement, le jeune homme insinuait seulement qu'il serait préférable pour lui d'éviter la partie 'agrémenté d'un peu de violence s'il y a lieu'.

"Laisse tomber, ce n'est qu'un quiproquo." fit-elle sur un ton las alors qu'elle posait les yeux sur son interlocuteur.

Les insectes remontaient doucement sur lui, comme si de rien n'était. En fait, ce devait n'être absolument rien pour lui et ce n'était rien d'étonnant pour elle. Après tout, elle vivait en plein cœur de la mutanité, et à la Genetics Corporation qui plus est; il n'y avait donc absolument aucune raison de trouve ce genre de chose anormal.

- Je me nomme Dorian Klephtês.

MacAllen observa la main pendant une seconde. Oui c'était bien d'être poli et en général, cette faucheuse savait très bien rendre la politesse... toutefois elle n'avait pas particulièrement envie que ces insectes montent sur elle. D'une façon ou d'une autre, bien que cela ne changeait pas grand chose à sa vie qu'un insecte monte sur elle, c'était tout de même quelque peu dégoûtant. Ainsi donc, pour rester fidèle à ses habitudes, le serpent leva paresseusement la tête vers la main tendue, avant de dérouler la pointe de sa queue et de l'utiliser pour serrer nonchalamment la main tendue. Une fois ceci fait et s'étant assuré que les insectes de type inconnus étaient bien resté sur leur propriétaire, le serpent repris sa position initial, alors que Kathleen se présentait d'un simple:

"Kathleen MacAllen."

Cous net et précis... pas besoin d'en faire plus ou d'en dire plus, il avait très bien compris.

- Je crois que nous avons plusieurs chose à nous dire, du moins, j’aimerais en savoir plus sur vous…

Ça, c'était ce qu'on appelait une phrase étrange. Ce n'était pas le genre de chose qu'on dit lorsqu'on ne connait pas moindrement la personne à qui l'on s'adresse, et encore moins de cette manière. En général, on s'attend plutôt à un ton plein de confiance, employé lors d'un entretient quelconque, voir même pour essayer d'amorcer un plan drague assez douteux risquant de mal finir si l'interlocuteur est à jeun. Enfin, ne jugeons pas tout de suite ce Klephtês par une phrase; elle avait après tout entendu et vu pire en frais d'étrangeté. Toutefois, elle allait au moins mettre les choses au claire.

"Si tu as une question, pose-là directement et tu auras peut-être une réponse."

Et puis quoi encore, elle n'allait pas commencer à raconter sa vie au premier venu. Même les autres membres de sa division n'avaient pas ce genre de traitement de faveur (sauf une exception bien sûr pour sa meilleure amie, mais rien de plus) et ne connaissait certaines choses que par un passé commun ou bien grâce au temps. Et puis... essayer de faire parler Kathleen longtemps relevait d'une mission impossible pour n'importe qui après tout.