As tu déjà senti la vibration d’un son fort contre un mur peu isolant ? As tu senti cette vibration qui exerce cette puissante pression sur les parois de cette salle, la faisant presque trembler ? Bien. Transpose cette impression, pas plus agréable que cela, dans ton crâne au réveil. Un bon mal de tête en perspective, la mauvaise humeur toute la journée et une gueule de bois plus endurante que les derniers. Accompagne cela avec une impression de vide. Imagine ta mémoire te faisant défaut, et ne te rappeler que d’une voiture rouge qui t’aurais fauché les jambes, il y’a une quinzaine de jour. Que m’ait il arriver ces quinze derniers jours ? La question ne t’ai jamais monter à la tête, car tu n’as tout simplement jamais ressenti ce manque, ce trou noir dans ta tête. Probablement Matteo ne le comblera t il jamais, mais, de toute façon, on s’en contre pète les miches totalement puisqu’il est resté complètement shouté dans son lit d’hôpital pendant deux semaines. Ou comment emmerder le monde avec des jolies phrases lorsque l’on peut réduire cela à une dizaine de mot. Merci, merci.
Nous disions donc, mal de tête, perfusion au niveau du bras, cacahuètes dans les cheveux. Bref, la totale digne d’un interné en hôpital psy, avec je vous prie la superbe combinaison bleu assorti avec les murs tristes de la salle de repos. Olala, on fait pas les choses à moitié dans le coin ! Quinze jours sans bouger, ça fait quand même un peu mal aux muscles. Les pauvres, ils n’arrivent plus à bouger correctement. Sur que c’est plus simple de sortir de deux semaines plutôt que de deux ans de coma, mais on s’en priverait volontiers vu l’état désagréable dans lequel on se trouve après s’être réveillé.
Après une petite demi heure, il arrivait à marcher plus ou moins normalement, trébuchant ci et là. Son baluchon était au pied de son lit, tout semblai être là, propre, plié, rangé… Que d’efficacité, que d’efficacité ! Quel hôpital modèle ! La porte était gardée par un éléctrocardiograme qui n’indiquait plus rien vu que notre mutant préféré du jour s’était débranché de ses perfusions, ses poumons ayant repris leurs fonctions. Après s’être rapidement habillé malgré quelques engourdissements, Matteo sortit tout naturellement de sa chambre, le sourire aux lèvres.
Personne ne lui demanda ce qu’il foutait là, et il sortir sans aucun contrôle. Une petite carte à l’entrée du bâtiment lui permit de se repérer, et il se rappela très vite de l’emplacement de la planque secrète du M.I.L. Pas de temps à perdre, monsieur court comme un taré dans la rue, un baluchon énorme sur l’épaule, s’arrêtant souvent pour reprendre souffle à un poteau. Ses jambes lui faisait un mal fou, et en se rhabillant il avait vu ses bas membres pleins d’hématomes énormes, et un gros bandage soutenait sa jambe gauche. Il se rappelait encore de cette voiture rouge. Elle l’avait percuté sur le coté tandis qu’il traversait la route. Ce qu’il foutait là ? Aucune idée. A qui la faute ? On s’en tape.
Le hangar se rapproche, lieu familier, l’entrée de la planque. Personne dans le coin, comme d’hab’. Matteo ouvre la porte, tout guilleret, et rentre au bercaille pour la première fois depuis deux longues semaines. Et toujours la petite musique en tête,
We're jamming, I wanna jam it with you
We're jamming, jamming and I hope you like jamming too
We're jamming to think that jamming was a thing of the past
We're jamming and I hope this jam is gonna last
[Bob Marley,
Jamming]
Sujet: Drole de comeback 