[Espagne] En chasse

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Elle était seule et apeurée, du moins c'était ce qu'il semblait aux mecs qui la coinçaient dans un coin sombre de la ruelle sombre dans le noir, autant dire qu'on ne voyait pas grand chose, on voyait même rien du tout si ce n'était des lames brillantes de couteaux et d'armes blanches diverses et variées. Les petits caïds du quartier avaient encore découvert une cible pour leurs plaisanteries, leurs railleries et même peut-être leurs hormones masculines exacerbées en ce beau jour (il fait nuit et alors ?) de février 2051. La jeune femme ne criait pas encore cependant, tout le monde pouvait se demander pourquoi, pourquoi une fille seule ne hurlait pas alors qu'elle était entourée par des méchants. Mais elle n'était pas une gentille poursuivie par des méchants attendant qu'un super héros arrive avec son collant bleu et rouge, non, elle avait passé ce stade et dans le noir, elle était dangereuse.

La chasseresse commençait à trouver le temps long, pourquoi est-ce que ces gens n'étaient pas encore passés à l'attaque. Pas qu'elle s'ennuyait, les minuscules fragments de poussière en suspension donnaient un air de Noël à la rue, du moins à ses yeux. Elle voyait bien, c'était le moins qu'on puisse dire, elle avait une vue perçante (pas au sens propre rassurez vousà). Et elle pouvait distinguer très simplement une minuscule trace de poussière sur un minuscule cheveux. Le fait pour elle d'être une mutante n'était et ne serait jamais un problème. En plus cela lui permettait d'accomplir ses contrats. Et le contrat avait lieu sur la tête de l'un des voyous à l'entourer.

L'attaque se passa finalement et elle vola au travers de la scène, la rendant floue pour toute personne ou presque. Elle était partout à la fois, marquant d'un filet rouge les gorges de ses adversaires, puis plus rien. Elle avait terminé, elle regarda le couteau dans sa main et le lança à son légitime propriétaire qui n'en aurait plus besoin. Maintenant elle pouvait se lasser aller à se reposer. Elle regarda la scène et sortit de la ruelle pour s'affaler sur le trottoir. Elle vit bien au loin deux personnes arriver, mais alors qu'est ce que cela pouvait faire ?

Invité

Halibel était entrain de prendre une bonne douche dans la salle de bain de la chambre d’hôtel qu’elle avait réservé pour la nuit. Une chambre pas très grande mais extrêmement bien aménagée et décorée offrant à ses hôtes une ambiance des plus séduisantes. Outre la salle de bain, cette chambre disposait d’une pièce principale qui n’était d’autre que la chambre à coucher, on retrouvait dans celle-ci un lit deux personnes de forme arrondie, une table en verre teinté d’une couleur verte accompagnée de deux chaises de cuir assorties, le tout était disposé devant la fenêtre de la chambre qui offrait une vue assez belle de la ville plongée dans la nuit et éclairée par de multiples lumières. Sur l’une des chaises de cette table était installée Erlinda qui scrutait l’extérieur d’un air absent, regardant de temps à autre les lumières de la ville, la lune qu’on devinait cachée derrière de fins nuages et leur voiture, une Astin Martin noire garée juste en face de l’hôtel sous la lumière d’un lampadaire. Il était environ onze heures du soir.

Halibel finit par sortir de la salle de bain, Erlinda s’en rendit compte en entendant un léger grincement propre à la porte de la salle de bain. Celle-ci se tourna alors pour voir sa maîtresse, tout en restant assise, elle vit Halibel en sous-vêtements noirs s’avançait vers elle avec un essuie sur ses cheveux multicolores qu’elle essuyait encore machinalement. Celle-ci sourit en voyant qu’Erlinda ne cessait de l’observer, avoir un regard posé sur elle alors qu’elle était en tenue légère lui avait toujours plu, et rarement gênée. La jeune femme s’avança vers l’unique lit de la chambre sur lequel traînaient quelques vêtements de couleur noir et vert foncé. Elle se laissa alors doucement tomber sur le lit avant de prendre un pantalon noir qu’elle commença à enfiler tout en gardant son essuie sur ses cheveux.

L’atmosphère qui régnait dans la chambre était des plus plaisantes pour Halibel, elle était calme et tout portait à croire que rien ne pouvait troubler cette tranquillité. Halibel avait terminé d’enfiler son pantalon, elle s’était relevée et terminait à présent d’essuyer ses cheveux. Lorsqu’elle jugea ceux-ci assez secs, elle jeta l’essuie sur le dos de la chaise inoccupée. Elle ramassa ensuite un débardeur vert foncé et l’enfila rapidement. Puis alors qu’elle s’apprêtait à enfiler une veste noire, Erlinda se leva brusquement de sa chaise, qui se renversa derrière elle en brisant par la même occasion le calme ambiant. Halibel la regarda alors avec un regard interrogateur, ce n’était pas le genre de son petit androïde d’agir de la sorte, il devait y avoir une bonne raison derrière ce comportement. Une raison qu’Halibel ne tarda pas à demander tout en terminant d’enfiler sa veste.

« Un problème, Erlinda ? »

En effet celle-ci ne s’était pas levée brusquement de sa chaise pour rien, durant le temps où Halibel était entrain de se vêtir, Erlinda avait commencé à entendre le bruit d’une agitation quelques rues plus loin, cette agitation qui, elle en était sûre, n’était rien d’autre qu’une bagarre. Une bagarre qu’elle avait jugée au départ insignifiante : un groupe de garçon avait coincé une fille dans un cul de sac et s’apprêtait à abuser d’elle, quoi de plus vulgaire. Comment pouvait-elle savoir qu’il s’agissait de cela, tout simplement parce qu’elle était dotée d’une ouïe exceptionnelle qui lui permettait d’entendre sans difficulté une conversation même si celle-ci se déroulait à plusieurs centaines de mètres d’elle. Mais revenons en à ce qui l’avait fait se relever brusquement, alors qu’elle suivait d’une oreille le déroulement des évènements, elle entendit en l’espace de quelques secondes les hommes se faire descendre les uns après les autres. Erlinda finit alors par répondre à la question de sa maîtresse.

« Un meurtre de trois quatre personnes vient de se dérouler en l’espace de quelques secondes. »

Halibel, qui ne mettait jamais en doute les dires de son humanoïde, comprit alors tout de suite où celle-ci voulait en venir, il était rare de trouver une personne capable d’un tel exploit celle-ci ne pouvait donc qu’être soit un professionnel, soit un mutant ou bien encore les deux. La jeune femme ne tarda pas alors à demander plus de détails.

« Un mutant ? »

« Une jeune fille mais je ne peux pas confirmer un quelconque statut de mutant. Cependant aucune arme à feu n’a été utilisée. »

Aucune arme à feu ? Cela laissait alors sous-entendre une grande possibilité qu’il s’agisse bel et bien d’un mutant, et si c’était le cas, Halibel ne pouvait pas rester sans rien faire. Si ce mutant était l’un de ceux qu’elle traquait, elle ne pouvait se permettre de le laisser prendre la fuite alors qu’il ne se trouvait qu’à quelques centaines de mettre d’elle.

« Très bien, on va aller voir çà de plus près alors. »

Suivant ses paroles, elle alla mettre une paire de chaussure, avant de se diriger vers la sortie de sa chambre, Erlinda la suivit et toutes deux quittèrent la confortable chambre, empruntant alors l’un des ascenseurs de l’établissement pour ne plus tarder à arriver aux portes de l’immeuble. Là elles se dirigèrent vers leur voiture, dont Halibel déverrouilla les portes et désactiva la bombe. Vu que sa voiture contenait pas mal d’arme et de données la concernant elle et Erlinda, elle avait pris la précaution de la piéger pour que personne d’autre qu’elle ne puisse mettre la main sur son contenu. Une fois déverrouillée, elle ouvrit le coffre avant d’en sortir deux MAC M11 qu’elle chargea avant de les placer dans son dos fixés à sa ceinture, elle prit aussi trois quatre chargeurs qu’elle rangea dans les poches intérieures de sa veste. Une fois équipée, elle fouilla une nouvelle fois le coffre de sa voiture pour en sortir un PP-19 Bizon accompagné de trois chargeurs qu’elle tendit à Erlinda.

« Equipes-toi avec cela, je dois encore prendre quelque chose qui nous sera sans doute utile. »

Toujours dans son coffre, elle ouvrit une petite caisse en bois, celle-ci contenait plusieurs grenades, Halibel en prit une avant de refermer la boite et ensuite le coffre. La grenade qu’elle avait prise n’était pas n’importe laquelle, c’était une M84 Stun, une grenade dont le principal effet était d’embrouiller, de désorienter la cible par un flash lumineux. Ainsi équipée, Halibel demanda à Erlinda de la conduire à l’endroit où c’était déroulé l’affrontement. Elles se mirent alors à marcher en direction d’une rue voisine, marchant de temps à autre dans la pénombre de la nuit ou sous la lumière des lampadaires qui étaient parsemés le long des rues.

Au bout de quelques minutes, elles ne tardèrent pas à arriver près des lieux du crime, elles purent alors apercevoir affalée sur le trottoir une fille, il n’y avait personne d’autres dans les parages. Il fallait dire que la rue dans laquelle elles se trouvaient à présent n’avait rien de rassurant : deux trois lampadaires de cette rues clignotaient montrant de cette manière leur défaillance, une carcasse de voiture incendiée gisait non loin de la jeune fille et pour finir les maisons environnantes ne semblaient pas des plus sûres, certaines, à première vue, menaçaient de s’écrouler. Il ne faisait aucun doute, qu’elle avait quitté le quartier chic de la ville pour atterrir dans le quartier pauvre. Quoiqu’il en soit dans cette obscurité Halibel ne pouvait distinguer, d’où est-ce qu’elle était le visage de la jeune fille. Elle allait donc devoir utiliser les yeux d’Erlinda pour savoir si cette fille était l’une des mutantes recherchées par la police ou une quelconque organisation. Car il fallait savoir que Halibel ne travaillait pas seulement pour les forces de l’ordre, certaines organisations payaient beaucoup plus pour l’élimination d’un mutant. Erlinda, utilisant sa vision des plus développées, observa attentivement la jeune fille qui ne s’était toujours pas relevée et la compara avec toutes les fiches de mutant recherché stockées dans sa mémoire interne. Elle ne tarda pas à trouver la portrait de la jeune fille, malheureusement elle ne disposait d’aucune information sur elle, pas même un nom et encore moins le type de pouvoir qu’elle possédait.

« Alors ? »

« Il s’agit bien d’une mutante que nous traquons, mais nous n’avons aucunes données sur elle. »

« Très bien, alors on agit comme d’habitude. »

Lorsqu’elle ne possédait aucunes informations sur sa cible, Halibel jouait la carte de la prudence, se reposant un peu plus sur Erlinda qui pouvait mieux encaisser et répondre à une quelconque attaque. Et donc lorsque celle-ci répondit à Erlinda qu’elles agiraient comme d’habitude, celle-ci chargea son arme, avant de se ruer vers la mutante. Halibel, elle, avait dégainé ses deux pistolets mitrailleurs et sans bouge de sa position tirait droit sur le jeune fille, les rafales de balles qu’elle tirait frôlaient Erlinda, prouvant que malgré l’obscurité que la jeune tireuse savait faire preuve d’une grande précision.

En attaquant de cette manière, sans prévenir, Halibel espérait avoir sa cible du premier coup, mais face à cette fille est-ce que cela allait marcher ? Elle n’en savait rien, en tout cas, elle ne cessait de tirer vidant presque entièrement ses premiers chargeurs. Erlinda qui se montrait presque aussi rapide que les balles n’était plus qu’à quelques mètres de la jeune fille et s’apprêtait à lui asséner un puissant coup avec son bras droit.

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Pan !

Le coup avait était rapide, mais elle était déjà debout et bien éveillée. Elle fixa ses yeux sur les balles qui arrivaient et sourit. Elle n'allait pas s'ennuyer durant les prochaines minutes. C'était déjà bien. Car d'habitude, elle s'ennuyait fortement quand elle se réveillait. C'était pour ça d'ailleurs qu'elle dormait autant, pour passer le temps. Ne pouvant pas éviter les balles si elles étaient trop proches, elle sauta sur le couvercle de la benne à ordures la plus proche et regarda les coups se mettre à pleuvoir à l'endroit où elle se trouvait quelques secondes plus tôt.

Eclipse se mit alors à danser, oui, elle dansa en utilisant l'environnement de la rue comme accessoires. Et le ballet qu'elle offrit à ses agresseurs était des plus étrange. Elle semblait voler sur le sol tout en tournant et en offrant le moins possible de prise aux balles. Elle passa de la benne à l'un des lampadaires clignotant faiblement et elle monta dessus tout en tournoyant. Ses vêtements noirs faisait d'elle une cible délicate et elle était très rapide. Mais peut-être pas assez pour ses poursuivants. En parlant d'eux, elle les observa tout en bougeant. Elle ne les connaissait pas, deux personnes dont une plus bizarre que l'autre. Elle pouvait presque voir les rouages du robot pourtant remarquablement ressemblant, mais quelques attitudes, quelques mouvements et surtout le fait que malgré son jeune âge elle soit en première ligne montrait qu'elle ne devait pas être humaine. Et jamais un mutant ne se serait attaqué à elle. Elle était peu connue, mais l'aura de prédatrice par laquelle elle aimait s'entourer faisait souvent fuir ses semblables.

Elle finit sa chorégraphie en retournant dans la ruelle où se trouvaient les cadavres et elle monta rapidement dans les recoins sombres où elle pourrait voir les autres arriver. Elle fit tout de même l'effort de hurler.

Je suis cachée ! Viens me chercher !

Quoi ? Il fallait bien que le jeu continue durant quelques temps, sinon comment passer l'ennui ? Comment faire pour être occupée et à l'affut de toute opportunité ? Car il était presque certain que ces filles pouvaient lui rapporter du fric et un bon paquet, un robot ça ne court pas les rues d'habitude. Donc il fallait que les poursuivantes arrivent vers elle, ensuite elle aviserait.

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Halibel ne pouvait qu’être étonnée de voir avec quelle vitesse et souplesse cette fille venait de se relever et de sauter sur le couvercle d’une benne à ordure, évitant de cette manière la rafale de balle qui lui était destinée. Mais après tout c’était une mutante, le fait qu’elle ait réussi à esquiver cela pouvait donc être considéré comme normal, naturel. Et ce n’était en tout cas pas cela qui allait décourager la jeune espagnole et encore moins Erlinda qui était prête à se battre jusqu’au bout.

Erlinda et Halibel pointèrent alors une nouvelle fois leurs armes sur la jeune fille qui se trouvait à présent en hauteur et tirèrent, celle-ci esquiva une nouvelle fois l’attaque et ce de la manière et avec la même grâce que précédemment, retombant avec légèreté sur le sol. Cependant Erlinda et Halibel ne cessaient de tirer suivant les mouvements de leur cible, celle-ci se mit alors à danser, une étrange danse avec laquelle elle esquivait toutes les balles qui lui étaient destinées.

** Mais quel enfer, est-ce impossible de l’atteindre ? **

Halibel venait de vider ses premiers chargeurs et s’empressa de recharger ses deux pistolets mitrailleurs, tout en observant Erlinda qui tentait encore d’atteindre leur cible. Le problème était qu’il fallait que le robot réduise la distance entre elles, sinon la fille aurait toute l’aisance nécessaire pour esquiver encore une fois les balles, et cela Erlinda l’avait compris et bien qu’elle était presque aussi rapide que cette fille, elle était loin d’être aussi souple dans ses mouvements, ce qui donnait toujours un avantage à leur adversaire. Soudain la jeune fille finit sa danse en s’éclipsant dans la ruelle, Erlinda fit mine de la suivre mais elle s’arrêta à l’entrée de celle-ci, profitant de ce bref moment de répit pour changer le chargeur de son arme.

Entre temps Halibel s’était rapprochée elle aussi de la ruelle, cependant elle s’était adossé à un mur de telle manière à ne pas être visible par leur cible qui d’où est-ce qu’elle était ne pouvait apercevoir seulement l’androïde, qui une fois son arme prête, s’était mis à s’avancer lentement dans la sombre ruelle. Erlinda ne tarda pas à apercevoir gisant sur le sol les corps inertes de quatre jeunes hommes, il ne faisait à présent aucun doute que cette fille était bien l’auteur de ce massacre. Erlinda ne tarda pas à entendre ensuite la voix de la jeune fille lui criait ceci en anglais :

« Je suis cachée ! Viens me chercher ! »

Grossière erreur de sa part d’avoir élevé la voix, avec son ouïe des plus sensibles Erlinda put sans trop de difficultés déterminer la position de la jeune fille, cependant l’endroit où elle se trouvait été des plus sombres. Mais tout comme son ouïe, sa vue était des plus développées et en un instant, elle passa d’une vision normale à une vision infrarouge. Après avoir observé les lieux un bref instant, elle la trouva planquée dans un recoin sombre de la ruelle, celle-ci la regardait sans s’être encore vraiment aperçue qu’elle avait déjà été repérée, mais elle n’allait pas tarder à s’en rendre compte. Car Erlinda en l’espace de quelques secondes pointa son arme sur elle et tira une bonne rafale de balle, cette ruelle étant un environnement plus étroit que le précédent, Erlinda avait plus de chance de la toucher.

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Ses poursuivantes ne tardèrent pas à arriver et à la chercher. Elle résista à l'envie de leur crier sa position, premièrement parce que ce serait mal venu de le faire alors qu'ils étaient en compétition pour la victoire et deuxièmement parce qu'elles étaient armées et que cela faisait très moche d'avoir des trous dans la peau. Eclipse se disait même que les trous étaient le summum de l'inesthétisme et du mauvais goût. Elle n'avait d'ailleurs ni boucle d'oreille, ni piercing, ni rien de tout ce qui faisait la joie et le bonheur des parents quand ils voyaient revenir leur enfant unique avec un bout de métal fiché dans la peau.

Aussi, elle ne dit rien, se contentant d'attendre d'être trouvée pour agir. Car elle savait déjà qu'elle allait être trouvée, c'était une chose très facile à voir et très simple à deviner. Quiconque fabriquait un robot à l'allure humaine, pouvait le doter de particularités plus qu'humaines (presque mutantes même). Et voir dans le noir devait être possible pour ce genre de choses. Aussi elle ne fut pas du tout surprise quand l'arme se leva dans sa direction et quand les balles fusèrent elle était déjà en mouvement. La rapidité et la précision de sa cible étaient trop dangereuses pour que Eclipse prenne le moindre risque.

Aussi elle descendit de son perchoir en deux mouvements fluides et elle se laissa tomber au sol avant de se précipiter de manière rapide et brutale vers le robot. Elle se plaça alors devant elle et lui demanda d'un ton très poli.

Combien pour me laisser tranquille ?

Elle avait déjà sortit un couteau de sa poche et avait remarqué chaque petit défaut de la créature électronique. Elle pouvait certainement lui faire beaucoup de mal avant même d'avoir eu le temps de dire : Supercalifragilistiexpidélilicieux ! Mais bon, elle était poursuivie par deux ennemies donc pas la peine de tenter le diable. Il fallait être plus calme, plus posé et plus gentille avec ses poursuivantes. Et puis ne pas trop les tuer... Ca fait moche comme relation de départ ...

Par contre, une fois qu'elle aurait payé pour être en paix, que faire de ses nouvelles amies ? Courir les rues ou bien faire autre chose de plus intéressant ? Par exemple ... retrouver quelqu'un qui paye bien pour faire des choses pas tellement honnêtes et peut-être rester avec ses nouvelles amies pour faire ce genre de choses.

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Mais à peine Erlinda avait tirée ses premières balles que la jeune fille était déjà en mouvement, le robot essaya de la suivre avec son arme mais ses balles firent plus de dégâts aux murs et aux fenêtres des maisons avoisinantes qu’à la jeune fille qui s’en tirait encore indemne. Puis Erlinda se rendit compte trop tard que les mouvements d’esquive de sa cible n’avait pour but que de se rapprocher d’elle et avant même qu’elle puisse effectuer un mouvement de recul, elle vit la jeune fille apparaître juste devant elle à, à peine, cinquante centimètres de distance et celle-ci avait déjà sortit un couteau. Cette arme blanche n’était le type d’arme qui inquiétait le plus Erlinda, cependant bien utilisé cette arme pouvait faire quelques dégâts. Aussi Erlinda porta une attention particulière aux paroles, elle voulait les soudoyer pour qu’elles la laissent tranquille. C’était une proposition qui valait bien d’attendre l’avis de sa maîtresse avant de reprendre ou non les hostilités.

Halibel toujours adossée à son mur avait parfaitement entendue la proposition de cette fille, mais elle était méfiante vis-à-vis de celle-ci, car ce n’était peut-être jusqu’une ruse pour la forcer à se mettre à découvert. Il lui fallut donc quelques minutes pour décider que faire, au bout de ces minutes, elle finit par sortir de sa planque et à se montrer. La jeune fille était toujours face à Erlinda, celle-ci pouvait à tout moment utiliser son bras droit pour éventrer la jeune fille et donc Halibel jugea qu’elle avait encore une assez bonne marge de sécurité. Elle s’approcha alors lentement, ses armes baissées mais toujours fermement tenues. Et elle se mit à s’adresser à la mutante dans un anglais compréhensible malgré son accent espagnol.

« Combien ? Je suppose que tu connais la valeur de la prime que les autorités ont mise sur toi. Je te laisserai tranquille que si tu m’en offres le triple. »

Bien qu’elle était encore peu connue comparée à d’autres mutants recherchés par la police, sa prime s’élevait déjà entre 5000 et 7500 euros, et cela était dû au nombre de meurtres qu’elle avait déjà commis. Et donc la somme qu’Halibel demandait en échange de sa tranquillité n’était pas négligeable, cependant elle doutait fort que cette jeune fille lui donne gentiment cette somme. La confiance dans le milieu où elle s’exerçait était une chose rare, très rare, des soi-disant compagnons d’arme étaient toujours susceptibles de se retourner contre vous, rien que pour toucher la prime mise sur votre tête.

Halibel ne rangeait donc nullement ses armes, tout comme Erlinda qui n’attendait qu’un signe de sa part pour agir. Elles attendaient la réponse de la mutante et en fonction de la nature de celle-ci, elle la laisserait ou non en paix.

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La prime ? Ah oui ! Le truc ! Les sous que les autorités promettaient à toute personne pouvant lui faire du mal et l'empêcher de nuire. Mais elle était de combien déjà cette prime ? Alors ça Eclipse n'en avait aucune idée et même elle n'en avait rien à faire. Après tout à quoi pouvait bien lui servir de le savoir ? Connaitre sa valeur marchande ? Mais elle ne comptait pas se laisser faire, là c'était simplement parce qu'elle était fatiguée qu'elle avait été surprise, mais sinon ce ne se serait pas passé ainsi. Pour tout dire, elle serait partie depuis longtemps dans un coin tranquille. Aussi, elle ne répondit pas aussitôt, tentant de faire refonctionner ce qui lui servait de cerveau. Elle avait du mal d'ailleurs, car réfléchir n'était pas son fort. Non, elle préférait nettement agir.

Elle marmonna quelques phrases sans aucun sens avant de regarder le robot et de lui sourire.

Dis petit robot, toi qui dois pouvoir te souvenir de choses aussi inutiles. Je vaux combien ?

Elle n'attendit pas la réponse et fit un rapide calcul, pour une prime quelconque, elle travaillait toujours sur une base de 10 000 $ donc en multipliant ça par trois ça faisait 30 000 $ ! Elle était trop forte pour le calcul mental. Rendez vous compte, elle savait même calculer 15x16 de tête en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire. Mais cela ne comptait pas, elle avait une méthode toute simple que je vais vous enseigner.

Spoiler:

Elle avait donc tout bon pour une estimation du prix demandé. C'était correct et raisonnable, mais elle n'avait pas les sous sur elle... Car non, elle ne se baladait pas avec plusieurs milliers de dollars dans les poches, ça faisait moche et puis c'était bien plus fun de piquer ce dont elle avait besoin. Au moins, elle ne s'ennuyait pas !

Bon petit robot, pas la peine de me répondre, j'ai fait une estimation. Mais vous savez c'est que j'ai pas ça sur moi et ça m'étonnerait que tu sois le genre à me faire confiance. Pourtant tu devrais, j'honore toujours mes promesses. Je me souviens même d'un pari que j'avais fait à la Fac, un truc idiot comme on le fait quand on est à moitié bourré. Bon toi le robot tu dois pas savoir mais ta copine c'est de la vraie fille ça ! Donc ben ce pari, je l'ai réalisé tu sais, et pourtant c'était pas malin du tout ! Alors tu vois te filer du fric c'est pareil, c'est c*n mais je vais le faire. Enfin sauf si tu me tues et là je pourrais rien faire ! Mais là ce serait toi la c**ne !

Elle fixa le robot se demandant combien de fils passaient dans sa boite crânienne tout en attendant la réponse.

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La jeune fille semblait plongée dans une grande réflexion, marmonnant des paroles incompréhensibles même pour les oreilles de Erlinda. Celle-ci gardait toujours un œil sur leur cible du jour, se préparant à la moindre feinte de la jeune fille. En tout cas Halibel n’avait toujours aucune confiance en elle, cependant elle avait là une chance de se faire plus d’argent et elle ne voulait pas la manquer. C’est alors que Eclipse s’adressa au robot lui demandant combien elle valait. Erlinda resta silencieuse un moment, semblant hésité à lui répondre. En effet dans tous les scénarios possibles qu’elle avait pu faire pour la suite des évènements, il y avait le fait que cette mutante essaye de lui faire laisser tomber sa garde ne serait-ce que quelques secondes avant de lui porter un coup critique à un endroit vulnérable de sa cuirasse. Erlinda jeta alors un coup d’œil derrière elle vers Halibel et celle-ci lui acquiesça d’un signe de tête presque imperceptible.

Ayant l’accord de sa maîtresse, le robot allait s’apprêter à lui répondre, mais la jeune fille l’en empêcha en lui disant que ce n’était plus la peine, car elle venait de vite faire un calcul mental estimant approximativement la valeur de sa prime. Puis elle se tourna vers Halibel et lui dit qu’elle sentait bien qu’elle ne lui faisait pas du tout confiance, mais elle lui dit pourtant qu’elle avait tout intérêt à le faire et qu’elle était une personne digne de confiance. Et pour le lui prouver, elle lui narra en quelques mots, un défi stupide qu’elle avait relevé lorsqu’elle était étudiante. Elle ajouta également que quoi qu’il arrive elle honorerait sa parole, sauf bien évidemment si elle venait à être tuée avant.

Suite à ce discours Halibel parut songeuse, elle avait observé attentivement Eclipse lorsque celle-ci parlait et elle n’avait remarqué chez elle aucun signe de stress, de nervosité. Elle en jugea alors qu’en effet bien qu’elle n’ait pas l’argent sur elle qu’elle était bien capable de le trouver et ce de n’importe quelle manière. Cependant elle ne savait rien de la personne avec laquelle elle s’apprêtait à marchander. Il fallait qu’elle se décide à faire un choix lui accorder ou non ne serait-ce qu’une tout petit peu sa confiance. Au bout d’une ou deux minutes, elle prit sa décision et rangea ses deux armes dans son dos, les refixant à sa ceinture.

« Très bien, je concède à te laisser tranquille pour le moment. Quand est-ce que tu pourras réunir l’argent ? »

Erlinda semblait assez surprise du choix de sa maîtresse, cependant la puce électronique dont elle était équipée ne lui permettait pas de comprendre ce choix. Halibel, elle, qui ne faisait confiance à personne et encore moins à ses cibles, venait de marchander l’une d’entre elles. Mais de toute façon, Erlinda n’allait pas s’opposer à sa volonté et elle finit par ranger les armes à son tour mais garda tout de même un œil sur Eclipse.

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Désolé pour le retard ...

La fille sembla se poser des questions sur la conduite à tenir. Pourtant ce n'était pas si compliqué que cela de comprendre qu'elle n'avait pas le choix. Elle devait bien se rendre compte que Eclipse valait plus vivante que morte et que dans ce cas il suffisait de la laisser filer et de lui donner un rendez-vous pour qu'elle lui refile l'argent.

Mais même comme cela ce n'était pas si simple, il fallait trouver de quoi payer et de quoi rester en vie ensuite. Car elle se faisait assez peu d'illusions sur ses chances de survie en cas de nouvelle rencontre. Pas qu'elle n'avait pas confiance en la fille mais tout de même. Elle serait idiote de perdre un moyen de gagner plus d'argent et toucher la prime pour Eclipse était un moyen simple, enfin relativement de gagner plus de fric. Sachant en plus que la jeune femme était certainement capable de la faire suivre par son robot, la mercenaire ne tenait pas plus que ça à se représenter devant elle sans un moyen efficace de protection. Et cela elle savait comment faire ... Il lui suffisait d'une minute d'ailleurs. Puis de quelques jours ou heures suivant la position de la personne qu'elle comptait contacter.

Elle réfléchit à toute vitesse et porta très lentement une main à sa poche pour en sortir un téléphone portable.

Je ne vais pas faire de problèmes, je veux simplement demander à un contact de m'apporter l'argent. Et il sera là assez rapidement si cela vous convient.

Elle composa le numéro et activa le haut parleur : une voix assez ensommeillée répondit.

'Clipse, je suis crevé, tu ne sais pas la nuit que je viens de passer !
Cher Duc, vous êtes grognon au réveil. J'aurais besoin d'un peu de fric pour un deal avec une nouvelle amie.
Ouais pourquoi pas, elle est mignone ta copine ?
Tu n'es qu'un macho pensant avec...
Tu veux que je vienne ou pas ?
Ouais et prépare un moyen de transfert de fric. Je suis en Espagne ça te convient ou il te faut plus d'infos.
Je suis tout prêt de toi ma chère, j'arrive. Tu devrais vraiment penser à modifier ton portable, je t'ai localisé trop facilement.

Elle sourit et raccrocha l'appareil, faisant un petit clin d'oeil au robot avant de s'asseoir sur le sol.

Il arrive, z'inquiétez vous donc pas ! Allez on se détend et on attend mon petit Duc, il va beaucoup vous aimer !

C'était certain que connaissant "le Duc", il trouverait les deux personnes à son goût. L'une pour ses charmes féminins et l'autre pour ses charmes robotiques.

[HRP : Tu peux faire une réponse encore s'tu veux, je vais arriver "le Duc" très bientôt, demain au plus tard]

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Ah ! Dormir, un luxe qu'on ne pouvait pas s'offrir quand on était, comme Féran un Dieu incontesté dans toute chambre qui se respecte. Et quand on ne passait pas une seule soirée seul, car non, Féran n'était jamais réellement seul, il n'avait pas d'attaches, mais n'était pas pour autant un petit homme solitaire. Il passait ses nuits toujours de manière fortement accompagnée, même parfois avec plusieurs personnes et adorait ça. Mais ce n'était pas ça qui l'empêchait de profiter de son sommeil, c'était son téléphone branché et connecté en permanence au reste du monde. Et autant dire que c'était pénible. Parce que se faire réveiller alors qu'on a passé une nuit de folie, c'est très énervant.

Mais sachant reconnaitre une bonne affaire quand elle se présentait, il s'habilla rapidement et s'équipa pour une sortie en ville. Et hop, après quelques lignes tapées sur un clavier imaginaire, il avait devant les yeux la carte menant au lieu de rendez-vous avec Eclipse. Eclipse, une fille bizarre qu'il n'avait jamais réussi à cerner mais qu'il aimait assez bien. Bon ce n'était pas, et ce ne serait jamais une confiance absolue ou une amitié indestructible, mais un respect mutuel provenant de leur rencontre.

Il arriva dans le quartier indiqué et vit aussitôt ce qui clochait. Elle était menacée par des filles armées, assez mignones d'ailleurs et elle devait avoir promis du fric pour se sortir de ce mauvais pas.

Salut les filles, je suis certain qu'un mec vous a manqué, mais maintenant plus de problèmes, je suis là ! Alors 'Clipse, un petit soucis financier. Tu me devras une faveur tu sais ça !

Il lança une recherche sur les deux filles inconnues et attendit les résultats très calmement. Après tout, il était là pour filer de l'argent pas pour autre chose, même si cela pouvait s'avérer intéressant finalement.

Invité

Soudain alors qu’Halibel attendait que la mutante lui réponde sur le moyen qu’elle utiliserait pour réunir l’argent, elle vit celle-ci glisser une main dans sa poche. Le robot qui restait sur ses gardes se prépara à la bloquer si jamais elle sortait une arme mais tout ce qu’elle sortit de sa poche fut un téléphone portable qui n’avait rien de dangereux. Eclipse leur dit alors qu’elle ne voulait pas créer de problème, que ce serait idiot de sa part mais qu’elle voulait juste appeler un contact pour qu’il apporte rapidement l’argent. Cette option plut assez bien à Halibel, plus tôt elle savait toucher l’argent mieux c’était. Elle laissa alors la jeune femme appelait son contact et celle-ci mit la conversation en haut parleur.

Halibel, tout comme Erlinda, écouta silencieusement la conversation et rien qu’avec celle-ci on pouvait assez facilement cerner une partie de la personnalité de son contact qu’elle nommait « le Duc », à ce nom Halibel pensait qu’il devait s’agir d’une personne âgée mais elle allait bientôt être fixé là-dessus. Car le contact de la mutante n’allait pas tarder, c’était en tout ce qu’il venait de lui répondre au téléphone.

Il arrive, z'inquiétez vous donc pas ! Allez on se détend et on attend mon petit Duc, il va beaucoup vous aimer !

Halibel ne répondit rien à cela, elle se contenta juste de regarder sa montre pour constater qu’il allait bientôt être deux heures du matin, et bien qu’elle avait l’habitude de vivre la nuit, le fait d’avoir combattu la mutante l’avait épuisée cependant elle cachait à la perfection sa fatigue poussant juste par moment de légers soupirs.

Soudain Erlinda entendit du bruit elle se retourna alors brusquement et pointa son arme en direction de la ruelle qui était encore vide, mais on ne tarda pas à voir un jeune homme s’y avançait. Etait-ce lui le contact de sa cible ? A en juger par le sourire de celle-ci, il s’agissait bien de lui.

« Erlinda baisses ton arme. »

Avait-elle dit calmement à son robot qui s’exécuta rapidement, Erlinda avait été programmé pour avoir des réflexes de ce genre dans de pareilles situations. Lorsque le Duc fut arrivé à leur hauteur il s’adressa premièrement à la gent féminine qui se trouvait ici présent, disant avec un certain humour qu’il était sûr qu’un mec leur avait manqué mais que heureusement il était là à présent. Halibel resta silencieuse et l’écouta s’adresser à présent plus particulièrement à Eclipse.

Alors 'Clipse, un petit soucis financier. Tu me devras une faveur tu sais ça !

Ok, c’est parole venait de bien confirmer qu’il s’agissait bien du contact qu’Eclipse avait eu au téléphone quelques minutes plus tôt. Halibel allait pouvoir toucher son argent tout de suite et donc c’était parfait pour elle. Mais elle ne prit cependant pas la parole, elle voulait laisser le soin à Eclipse d’expliquer la situation plus en détail à son jeune ami qui semblait les observer elle et son robot de manière attentive. C’est qu’elle était loin d’imaginer qu’il était déjà entrain de collecter un maximum d’information sur elles.

Invité

Une voix se fit entendre, c'était celle de la raison et pourtant elle n'était pas particulièrement virulente dans les parages de la mutante. Au contraire, elle était même très souvent lointaine voire totalement absente. Car il fallait savoir que Eclipse était tout sauf raisonnable, la raison c'était pour les faibles, ceux qui n'avaient aucun sens de ce qui se faisait ou de ce qui pouvait se faire. Et ceux qui avaient peur de leur ombre. Eclipse elle n'écoutait que son coeur et comme tout le monde le savait, le coeur à ses raisons que la raison ignore. Donc, pour avoir les raisons de son coeur elle ignorait LA raison.

Donc le flingue pointé sur elle se baissa et une autre voix moqueuse se fit à nouveau entendre. Sacré lui, il ne changerait jamais, et c'était ainsi qu'on l'aimait (ou pas).

Il demanda ce qui se passait et visiblement elle allait devoir le lui expliquer.

Alors tu vois les deux filles, elles veulent du fric, alors tu me connais, j'ai sauté sur l'occasion et je leur en ai proposé. Et devine quoi, celle qui est en face de moi, c'est un robot, oui oui une machine. Te connaissant, je suis certaine que tu as envie de farfouiller dans son intimité, surtout qu'elle est pas trop mal roulée ... Donc tu lui files ce que je leur doit, on se dit au revoir et je te laisse avec les deux autres ok ?

Elle lui fit un petit signe de la main signifiant nettement un au revoir et elle partit rapidement dans la ruelle sombre. Elle grimpa sur un mur et passa par dessus. Le robot avait baissé son arme et c'était la chose à ne pas faire quand on avait Eclipse face à soi.

[TERMINE pour moi, Féran va continuer pour ton recrutement, mais tu peux poster un coup si tu veux avant.]

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Le jeune homme avait demandé quelques précisions sur la situation dans laquelle il venait de s’embarquer, Eclipse se vit alors obligée de lui expliquer brièvement ce qui se passait et ce pourquoi elle l’avait fait venir. En gros il allait devoir jouer le rôle du porte-monnaie de la jeune demoiselle mais bon celle-ci savait qu’il allait accepter car ce qu’elle lui proposait en plus était des plus intéressants. En effet elle ne se gêna pas pour l’informer que la jeune personne qui se trouvait juste en face d’elle n’était rien d’autre qu’un robot. Halibel qui l’écoutait parler vit son attention augmentée lorsqu’elle s’était mise à parler d’Erlinda, qu’avait-elle en tête ? Et ce type qui était-il vraiment, lorsque la mutante lui avait parlé de son robot celui-ci avait semblé tout d’un coup des plus intéressés.

** Méfiance… **

En effet vu sa réaction Halibel se demandait s’il n’allait pas tenté par une quelconque ruse de lui dérober son arme la plus précieuse. Et alors qu’elle portait toute son attention sur le jeune homme, Eclipse en profita pour prendre congé d’eux, disant simplement à son Duc de payer ce qu’elle devait. Elle fit alors un signe de la main signifiant nettement un au revoir et s’éclipsa dans une ruelle sombre, Erlinda eut alors un mouvement pour l’arrêter mais elle était parti un temps trop tard et avant qu’elle ne s’élance à sa poursuite, Halibel la stoppa.

“ C’est bon, laisses-là s’en aller de toute façon elle nous a laissé son porte-monnaie. ”

Elle s’était adressée à son robot en Espagnol, et ce dans le but que ce jeune homme ne comprenne pas ce qu’elle lui disait, mais elle ne se doutait pas que celui-ci parlait aussi bien l’espagnol que l’anglais qu’il avait utilisé précédemment pour s’adresser à sa camarade qui était désormais bien loin à présent. Erlinda écoutant les ordres de sa maîtresse s’était à présent retournée vers le jeune homme qu’elle observait attentivement, celui-ci put alors voir à présent nettement son bras droit qui était contrairement au gauche renforcé pour causer de lourds dégâts au corps à corps. Halibel reporta ensuite son attention sur le jeune homme et s’adressa à lui en Anglais.

“ Donc c’est toi qui va me payer ? J’espère pour toi que tu as vraiment l’argent sur toi, ta copine me doit 50 000 euros. ”

Cinquante mille euros ? Mais non ce n’était pas la somme qui avait été convenue précédemment avec Eclipse, Halibel le savait très bien. Mais Eclipse n’avait pas mentionné la somme que le jeune homme devait lui payer alors Halibel ne s’était pas gênée pour augmenter celle-ci de plusieurs milliers d’euros.

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Féran regarda Eclipse partir rapidement, elle n'était pas pressée de rester avec lui donc il se passait quelque chose de pas net entre les filles. Et ensuite les infos se mirent à jour sur son écran ! Ah ! Ok, il voyait bien ce qui se passait .... L'une des deux était un robot, intéressant comme truc, effectivement Eclipse avait eu une bonne intuition. Mais ce qu'il ne s'expliquait pas c'était la vitesse dont elle faisait preuve pour de nombreuses choses. Elle n'était pas une mutante à sa connaissance, du moins il l'espérait car il l'aimait bien et détesterait devoir la tuer pour diminuer la menace mutante.

Il fixa la fille qui parlait et lui sourit, oui oui, du fric, il allait lui en donner. 50 000 pourquoi pas, si elle les valait bien entendu. Et Tecueil ne serait pas contre une personne capable de trafiquer ainsi les robots...

Il s'approcha d'elle avec un sourire prédateur.

Donne moi ton numéro de compte et tu seras payée dans la seconde ma jolie. Et si tu veux je peux ajouter un petit quelque chose tous les mois à condition que tu acceptes de venir avec moi voir quelqu'un d'interessé par certaines de tes capacités. Tu vois de laquelle je parle je suppose.

Il jeta un coup d'oeil bien visible en direction du robot et tapa quelques commandes dans le vide pour prévenir le patron et initialiser le virement. Finalement, Eclipse était bien utile, même s'il n'avait jamais réussi à rester toute une nuit avec elle.

Il attendit la réponse de la fille au robot tout en parcourant toutes les infos qu'il possédait sur elle.

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Après lui avoir demandé son argent, Halibel le vit s’approcher avec un certain sourire qui était loin de plaire à la jeune femme, en effet c’était un sourire assez prédateur et Halibel détestait se retrouver dans une situation où son statut était assez proche de celui d’une proie. Mais cette fois le chasseur n’en avait pas après une quelconque prime accrochée sur sa tête, non il en avait après ses connaissances en robotique. En effet après lui avoir demandé son numéro de compte pour qu’il lui transfère l’argent demandé, il lui dit qu’elle pourrait s’en faire tous les mois si elle acceptait de venir voir avec lui quelqu’un pouvant être des plus intéressés par son arme humanoïde. Mais avant de lui répondre quoi que ce soit à ce sujet, elle lui donna son numéro de compte et attendit qu’il fasse le virement. Elle prit ensuite son téléphone portable et appela la banque sur une ligne particulière, elle tomba alors sur un répondeur et composant encore un ou deux numéros sur son clavier, elle ne tarda pas à prendre connaissance de son nouveau solde bancaire.

Vu qu’il l’avait payé rapidement et sans hésitation, elle pouvait avoir confiance en lui lorsqu’il disait qu’elle pourrait se faire encore plus de fric. Cependant le fait de partager des données concernant Erlinda ne l’enchantait pas des masses. Cependant comme tant de fois cela s’était déjà produit dans sa vie, l’appel de l’argent allait être le plus fort, de toute façon elle était sûre de pouvoir se sortir de n’importe quelle situation si jamais cela devenait dangereux pour elle. Alors faisant signe à Erlinda se venir à côté d’elle, elle répondit au jeune homme.

« Très bien, je vais venir avec toi. Mais avant de partir j’aimerais savoir avec qui je suis entrain de traiter. Cette mutante t’a appelé ‘Le Duc’ lorsqu’elle t’avait au téléphone, mais je suppose que tu as un vrai nom derrière ce pseudonyme. »

En effet la moindre des choses pour Halibel lorsqu’elle acceptait de collaborer avec quelqu’un, chose qui était assez rare, c’était de connaître l’identité de la personne avec qui elle travaillait. En savoir un minimum su elle était toujours nécessaire pour que la jeune femme accorde ne serait-ce qu’un semblant de confiance.

Invité

Il écouta d'une oreille distraite ce qui lui était demandé. C'était des conditions habituelles et il ne comptait pas attendre qu'elle termine de donner toute la liste de ce qu'elle voulait comme garantie avant d'accepter ce que beaucoup tueraient pour avoir à sa place.

Féran reçut la réponse de Tecueil et eut l'autorisation officielle de son chef de traiter avec cette inconnue, enfin plus tellement puisqu'il savait à présent tout ce qu'il était possible de savoir. Il sourit en voyant le robot s'approcher et se demanda durant un bref instant si le contact rapproché avec un robot était bien modélisé. Il faudrait qu'il teste un jour !

Il entreprit alors de se présenter et de présenter son employeur. Ce n'était pas un secret de toute façon.

Féran Da Sylvia, employé par la société Advanced Technologies and Weapons. Et c'est tes compétences en robotique qui peuvent nous intéresser. Alors ? Ca te convient comme présentation où tu veux tout connaitre de moi avant de prendre une décision.

Il sourit de manière particulièrement perverse et attendit la réponse. Quelle qu'elle soit, il ferait ce qu'il avait décidé, c'est à dire une bonne sieste durant le retour au Mexique... C'était trop long sinon le voyage.

Invité

Le jeune home se présenta alors, Féran Da Sylvia, c’était son nom et il était employé par la société Advanced Technologies and Weapons. Le simple fait qu’il lui énonce cela, fit augmenter l’attention de la jeune espagnole, en effet le nom de cette société ne lui était pas inconnu. Et bien qu’Halibel ne connaissait que ce que cette société voulait bien laisser paraître, elle savait que celle-ci produisait des armes puissantes et plus récentes que les armes qu’elle utilisait encore actuellement. Féran lui dit alors que c’était ses compétences en robotique qui intéressait sa société. Il lui demanda alors s’il lui fallait en savoir encore plus pour qu’elle lui fasse part de sa décision.

« Non, ce ne sera pas la peine. L’Advanced Technologie and Weapons, je n’aurai jamais pensé tomber sur l’un de ses représentants… »

Halibel eut alors un petit sourire propre à elle, finalement sa chance ne l’avait jamais quitté. Elle venait d’encaisser pas mal d’argent et on lui proposait d’en gagner encore d’avantage. Très bien c’était décidé, elle allait accepter son offre, elle se présenta alors ignorant qu’il savait déjà presque tout d’elle.

« Halibel Raíz, et Erlinda. » dit-elle en indiquant d’un bref signe de la main son robot.

« Si j’accepte de travailler pour votre profit, aurais-je accès à votre armement ? »

En effet il était tant que Halibel renouvelle son stock d’armes et cette société était la meilleure qu’elle pouvait trouver pour cela. Mais bon elle en demandait peut-être un peu trop, il lui avait dit que si elle acceptait qu’elle serait grassement payée, lui donner en plus accès gratuitement à des armes en tout genre n’allait sans doute pas être possible.

Invité

Visiblement l'annonce de l'appartenance à la société était un plus pour Féran. Il venait non pas de gagner sa confiance, mais au moins de montrer qu'il pouvait lui faire gagner beaucoup d'argent. Car être chercheur à l'ATW ça permettait beaucoup de choses. C'est pourquoi quand elle fit les présentations puis qu'elle demanda si elle aurai accès aux armes il éclata de rire. C'était comique, travailler dans une société d'armement et ne pas avoir accès à leur technologie ! Ridicule !

Il reprit assez lentement contenance et se décida à répondre. Elle devrait être rapidement intéressée d'après tout ce qu'il avait appris sur elle.

Très bien Halibel, je pense que nous allons pouvoir nous entendre. Même si j'aimerais assez que vous ne vous fassiez pas passer pour plus bête que vous ne l'êtes ! Après tout, vous semblez décidée à nous rejoindre et nous ne prenons que les meilleurs. Donc c'est d'accord pour les armes bien entendu. Et de votre coté ? Vous êtes prête à nous offrir vos services ?

Il s'avançait avec la main tendue. Comme pour signifier un accord qui serait, d'après lui certainement simple à passer entre eux.

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Plus bête qu’elle l’était ? Halibel ne tarda pas à comprendre pourquoi il lui disait cela, et en fut légèrement honteuse, en effet la réponse à sa question allait de soi et il avait été donc inutile qu’elle la lui pose. Mais mettons pour cause de cette petite erreur, la fatigue qui mine de rien était quand même bien présente chez elle. Il était en effet très tard et Halibel venait de livrer un petit affrontement contre une adversaire assez redoutable, il était normal alors qu’elle soit dans cet état. En tout cas Féran lui avait répondu qu’il n’y aurait pas de problème pour les armes mais qu’il voulait être sûr que de son côté, Halibel honorerait sa part de marché.

« C’est ok pour moi, je vous fournirai l’aide et les connaissances que vous désirez. »

Elle le vit alors lui tendre une main, signe qu’il voulait sceller de cette manière leur accord, Halibel lui tendit alors la sienne et ils se serrèrent alors la main. Puis Halibel tourna la tête en direction de Erlinda, bien qu’elle avait donné son accord pour partager les données la concernant, il fallait qu’elle fasse attention à ce qu’on aille pas la tripoter derrière son dos.

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