[Deuxième combat] Pinocchio contre Fukusha

[Si y'a pas assez d'indication, tu peux improviser ]

"Cessez un peu vos enfantillages et écoutez donc ce que vous aurez à faire ici. J'espère que vous aviez au moins deviné que vous auriez à vous battre. Pour faire simple, ce sera simplement du un contre un. Ceux qui ne seront pas au centre seront dans les gradins en attendant leur tour, pas plus compliqué que ça. Tout les coups sont permis et il n'y a que deux règles: Un, on ne tue pas son adversaire. Et deux, si Thomson, Sylvian ou moi vous demande d'arrêter, c'est que c'est terminer. Un manquement à ses deux règles sera sévèrement punis bien entendu."

Oh oh oh oh. Pinocchio était maintenant fixé, et pas qu’un peu. Un combat, disons nous ? Le Pantin sentit un long frisson lui remonter l’échine. Le dernier ne s’était à proprement dit pas vraiment bien déroulé pour lui. Un bras presque en moins et une peur bleue des mercenaires barbus. D’ailleurs, ce bras le dérangeait affreusement pour les gestes du quotidien et voilà qu’il devrait s’en servir au combat. Le monde était il si cruel que cela ? Apparemment, oui. Du moins, inutile de demander un zeste de bonté à ces Hommes qui les observaient, de leur perchoir improvisé, qui aurait cependant mieux convenu à Valentin Kya. Ils avaient pour l’instant l’air de maîtriser parfaitement la situation qu’ils avaient eux-mêmes provoqués. Des animaux, des félins, des lions, tournaient autour d’eux d’un œil intéressé. Ils auraient pu être la parfaite représentation de ces êtres: avide de combat, de violence, de jeux. Oui, tous ce qu’ils voulaient, c’était que ces cobayes se dressent les uns contre les autres. La violence transformerait un homme. Pourquoi pas un Pantin ?

Pinocchio sourit. Il avait compris ce qu’on attendait de lui, et cela lui faisait doublement plaisir. D’abord parce qu’un peu d’exercice ne faisait de mal à personne. Ensuite car cette mise en scène lui plaisait. Il s’attendait à tout instant à voir débarquer Maximus et son armure brillante de sang et de sueur, son corps musclé et vachement sexy qu’on avait envie de découper au fils à beurre ; ses beaux yeux et sa façon phénoménale de faire face à toutes les situations avec un calme incroyable. L’ennui, c’est que Pinocchio n’était pas Maximus (dommage >_<). Mais par contre, son camarade de malheur, lui, avait déjà plus le profils : plutôt pas mal de sa personne, le gosse ne bougeait pas de sa place. Position de combat, le mec s’y connaît. De Pinocchio, cependant, on ne lit qu’une immense frayeur. Calculée, évidemment.

Il n’a pas son chapeau.
Envie de pleurer.

Le Pantin sautait d’un pied sur l’autre. Peureux. Ou impatient ? De la bonne chair de gosse. Dire qu’il n’aimait pas les enfants. A croire qu’on lui fournissait son désir sur un plateau en or. Une belle occasion de punir la jeunesse par le biais d’un de leur représentant. Quel plaisir, quelle beauté. Quel plaisir, quelle belle idée. Quel plaisir … Rien que de voir sa frimousse pas encore sortit d’une enfance éphémère, Pinocchio frémissait. Qu’importe le chapeau, qu’importe … Il fallait qu’il laisse cela de côté un moment. (Une chance sur deux que c’est le Piaf qui l’a, d‘toute façon <_<)

Se concentrer sur le gosse.
Sa mort, splendide et délicate.

Non, c’est vrai, il ne pouvait pas le tuer, pas comme ça. Les humains et les règles, en faut il pour chaque épreuve de cette foutue vie ? En faut il pour les damnés de ce monde ? Tranquillement, le Pantin passa une langue sur les lèvres, toujours tremblant, mais plus de cette peur intense qui l’avait pris avant. Un bon frémissement, un envie forte de sang et de faire mal. Cette hémoglobine qui pétillait, comme une bouteille de champagne qui ne demande qu’à être ouverte.

Il attendrait que l’autre vienne chercher sa mort.
Mort aux trousses.