Une lecture palpitante ou peut-être pas ... (PV)

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La salle de détente… Aurélie avait vu cette pièce il y a bien longtemps, mais n’avait jamais pris le temps d’y aller et de ses détendre, comme son nom l’indiquait. Elle pencha sa tête dans la calibrage de la porte pour voir la salle et, heureusement, elle était vide. La jeune femme pouvait donc si installer pour faire la lecture de son roman en anglais. Se mettant complètement dans le passage de la porte elle observa la salle attentivement. Il y avait une télévision, elle détestait ces appareils, une radio, des canapés et des machines avec une grosse image de boissons sur eux. Elle aurait pu aller à la bibliothèque, mais la cœur n’y était pas. Elle préférait être seule, sans bruit. Toute son attention devrait être sur ce qu’elle rit et rien d’autre.

La mutante entra donc dans la pièce. Les couleurs chaudes donnait un sentiment de confort à l’endroit. Elle décida d’aller s’installer près d’une fenêtre. La température d’aujourd’hui était nuageuse et un peu brumeuse quelques fois. Ce n’était rien comparé au brouillard de ce matin qui était extrêmement dense. Bref, elle s’installa sur un canapé double tout en mettant ses pieds sur la table à café devant elle. Pourquoi se gêner quand on était seule et puis, elle était très confortable ainsi.

La neige fondait tranquillement, mais sûrement dehors, à cause de la forte température aujourd’hui et on pouvait apercevoir des étudiants qui faisaient une bataille de boules de neige. À cette perspective, Aurélie sourit à elle-même, elle les trouvait mignons. Et puis, elle se concentra sur son livre. C’était une histoire fantastique qu’un humain avait écrit. Cela risquait d’être promettant, mais elle n’avait trouvé rien de mieux à se mettre sous la dent et en plus, la syntaxe, la grammaire ou encore le vocabulaire paraissaient assez simple. La mutante se calla dans son canapé qui était bizarrement confortable et ouvrit son livre tout en commençant à lire attentivement le texte qu’on pouvait apercevoir.

*... P'ta*n, j'ai une de ces envies de coca, moi...*

Après toutes ses dernières péripéties, Ashen avait bien besoin de de sétendre, et de boire un peu de caféine serait également le bienvenu. Après avoir demandé à un élève, le jeune combattant avait appris qu'il trouverait son bonheur dans la salle de détente. Fort bien, il s'y dirigea alors, en marchant tranquillement.

En arrivant dans la salle, il vit une élève plongée dans la lecture d'un bouquin. Passant sa main à travers la paroi de plastique de la machine à boisson, il tira une canette de son breuvage favori, et ce sans avoir à payer quoi que ce soit! Bien pratique, ce pouvoir...

Puis, se rapprochant de la jeune fille aperçue plus tôt, Ashen reconnu Aurélie, le fauve qu'il avait séquestré, à la G.C. A vrai dire, ils ne s'étaient plus reparlé depuis sa libération. On pouvait donc penser que la jeune fille le boudait, et sans doute qu'il y avait de quoi... Autant essayer de briser la glace, pensa le jeune homme.
Aussitôt dit, Ashen bondit sur le canapé, pour atterir juste à côté d'Aurélie, assis à sa droite. Il mima alors un geste de la main, et sortit:

"Salut! Cà va?"

Le garçon passa alors la tête par-dessus l'épaule de la miss, pour ce qu'elle lisait. Un livre en anglais. Tout en ouvrant sa canette, le jeune homme demanda:

"C'est quoi que tu lis?"

sur le même ton enjoué. Bon, il était peut-être un peu lourdaud dans son genre, mais au moins il faisait des efforts pour être gentil...

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Un inconnu entra dans la salle où Aurélie se trouvait. Ne pouvait-elle jamais être tranquille, ne pouvait-elle jamais avoir un moment de répit ? Avec cette situation, la réponse semble négative. Bref, elle lui jeta un bref regard. Il n’avait rien de spécial sinon qu’une couleur étrange de cheveux et une expression de déjà vu. Peut-être l’avait-elle déjà croisée quelque part, mais où ? Peu importe elle, se replongea dans son livre au moment où il était à la machine à boisson. Avec un peu de chance, il repartirait avec son breuvage et la laisserait tranquille.

Raté, un poids se fit sentir à sa gauche et le jeune homme venait de la saluer. Elle le fusilla du regard et c’est en faisant ce si qu’elle le reconnut. C’était le jeune homme qui l’avait amener à la GC peut de temps auparavant et il avait le culot de lui parler. Elle retourna à son livre sans lui répondre et lui prêter aucune attention. Elle ne voulait nullement lui parler ou peu importe ce qu’il pouvait faire. Elle ne l’aimait pas et c’était tout. Il me semble que lorsque l’on kidnappe quelqu’un on ne revient pas lui parler après non ? Peu importe, celui-ci s’imposa et par-dessus son épaule lui demanda ce qu’elle était entrain de lire. Au pire, qu’est-ce qu’il en avait à faire de ce qu’elle lisait ? Et le regarda perdue, puis soupira en lui disait que ce n’était pas de SES affaires. Elle se décolla le plus qu’elle pouvait de son corps tout en essayant du mieux qu’elle le pouvait de l’ignorer espérant qu’il s’en aille loin, très loin…

Ce n'était pas de ses affaires? Hum... Oui, possible. Mais comme peu de gens le savent, Ashen "don't care" d'à peu près tout. Donc ce n'était pas ces quelques mots qui allaient l'empêcher de faire ce qu'il avait envie!

Aurélie s'était éloignée de lui, sans doute pour être plus tranquille. Malheureusement pour elle, le jeune homme était dans sa période casse-pieds. Il but une grande gorgée de coca, puis posa la canette sur la table basse. Ce très court instant lui permit de réfléchir à ce qu'il allait pouvoir faire présentement...

"Hey..."

Dit-il, sans encore tourner sa tête vers Aurélie.

"Je te fais peur, ou quoi?"

Demanda-t'il, toujours sans détourner les yeux de sa canette de boisson. Voila une chose que le rebelle de la famille Kushter n'avait toujours pas compris, ou du moins il ne l'avait toujours pas accepté; c'est le fait d'être considéré comme un gars à part: un passé trop lourd, trop sombre, pour être accepté dans le camp des "gentils", visiblement un trop bon fond pour être un vrai "méchant".
Dans ces moments là, Ashen avait une seule envie, celle de crier au monde qu'il l'emm*rde profond, qu'il est maître de sa vie et de sa destinée, et qu'il n'a rien à cirer de tous ces misérables insectes qui se prétendent tant, pour être au final si peu à ses yeux. Et dans ces moments-là, Ashen sentait que... Que plus rien n'était sous contrôle...

Ainsi, sans crier gare, il se rapprocha de Aurélie, et s'allongea à moitié sur elle, le regard presque méchant, et un sourire sadique aux lèvres. Un visage qu'il portait tous les jours à la Genetics Corporation... Il rapprocha son visage tellement près de celui de la jeune fille, qu'il pouvait sentir l'air qui quittait doucement ses lèvres, se frotter aux siennes. Et il murmura simplement:

"Si ma présence te répugne, tu n'as qu'à me frapper..."

En regardant Aurélie dans les yeux, Ashen eut un frisson. C'était comme s'il se regardait dans un miroir, qui lui disait "regarde, voit ce que tu deviens, ce que tu redeviens...". Et Ashen ressentit à ce moment là une profonde frustration, pire même, il sentit de vieilles blessures se rouvrir, au plus profond de son âme...
Bien sûr... Rien n'avait changé...

Ashen resta encore comme çà, à environ 4 centimètres des lèvres d'Aurélie... Mais il poussa un soupir en fermant les yeux, et s'enleva de sur elle. Le jeune homme finit par retrouver sa position première, c'est à dire assis de l'autre côté du divan, il reprit sa canette en main, et avant de boire un peu de son contenu, ajouta, pour lui-même:

"Tout le monde me déteste, ici... Tu ne serais pas la première..."

Et il fixa son regard dans le vide, se demandant qu'est ce qui n'allait pas chez lui... Pour dériver vers un autre point de vue. Pourquoi on ne m'accepte pas...

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Tentative échouée, car il ne lâchait pas, mais qu’est-ce qu’elle aillait bien faire pour s’en débarrasser ? C’était un vrai pot de colle ! Bon, pour l’instant tout aillait bien, il pouvait langoureusement son cola qu’il venait de prendre, ne parlait pas et il s’était assis sur le seul fauteuil qui était occupé. La situation aurait pu être plus pire. Bref, elle continua de « lire » son livre pendant que lui restait impassible assis à ses cotés. Non, non, la situation était délibérément trop belle pour qu’elle reste ainsi, il commençait à parler. Les mots : Danger, Danger ! résonnait dans sa tête. Mais qu’est-ce qu’il pouvait être entrain de mijoter. Après tout c’est lui qui l’avait enfermée, pourquoi venait-il l’harceler ? Décidément le monde était trop compliqué pour notre petite Aurélie et voilà qu’elle commençait à avoir mal à la tête et elle n’avait presque pas lu !

Lui faire peur, voilà une chose à laquelle elle ne s’attendait pas. C’était un sentiment bien étrange la peur et elle était tout de même très familière avec celle-ci puisqu’elle en avait beaucoup éprouvé dans sa jeunesse, mais à présent, elle n’était plus sur de rien. Elle ne la reconnaissait plus, car la peur était là en permanence et elle ne savait plus la distingué puisqu’elle était intégrée dans sa vie. Alors ce sentiment était toujours présent, mais cela était difficile à expliquer.À présent elle n’avait pas peur de toutes les choses de sa jeunesse ni la mort ni des nouvelles choses. La seule chose qui lui faisait vraiment peur maintenant était d’être enfermé comme lorsqu'elle était petite et d'être coupée de tout contact et du reste du monde.

C’est alors que Ashen s’allongea a demi sur elle. Mais qu’est-ce qu’il faisait ? Ça y était il, il était devenu fou ou ne l’avait-il toujours été ? Pauvre enfant en manque d’amour, s’il voulait de l’attention ce n’était pas à elle qu’il devait s’adresser. Pourtant, elle le laissa faire trop dépassé par la situation pour faire quelque chose. Comme s’il n’était pas assez proche d’elle, il rapprocha son visage du sien et sans crier garde il l’invita à le frapper. C’était n’importe quoi ! Elle n’aillait certainement pas gaspiller son énergie à la frapper cela était totalement une perte de temps.

Après quelques moments, il soupira et se retira en reprenant sa position initiale. Il était vraiment bizarre ce garçon. Puis il s’apitoya sur son sort en admettant que tout le monde le détestait ici et qu’elle ne serait pas la première. Aurélie lui répondit presque immédiatement :

« Je ne déteste pas toi, tu être juste trop stupide » lui dit-elle avec un sourire narquois aux lèvres.

Puis, elle ferma son livre et le mit sur ses genoux tout en le regardant bizarrement. Elle se demandait à quoi il s’attendait en venant ici. Elle voulait dire qu’il ne devrait pas s’attendre à être accepté par tout le monde du premier coup surtout s’il venait de la Genetic Corporation. C’était stupide de pensé ainsi. Il ne pouvait se faire accepter dans les premières semaines, c’était complètement dérisoire de sa part. Peu importe, elle attendait de voir qu’est-ce qu’il aillait dire.

Stupide? Elle avait dit stupide??

...

"Apparement, tu ne connais pas la définition exacte du mot stupide... Je vais t'expliquer..."

Ashen vida sa canette, avant de la broyer dans sa main. Ceci fait, il tenta de mettre un 'panier' dans la poubelle placée près du distributeur de boisson. Raté, avec un rebond sur le bord, tout de même. Et sur ce, il se leva, et passa près d'Aurélie.
C'est à ce moment là qu'il lui prit des mains le livre qu'elle lisait tranquillement. Il jongla avec de sa main droite, tandis qu'il s'éloignait pour ramasser le résidu de canette, et le mettre dans la poubelle. Puis il se retourna et regarda la jeune fille, le sourire aux lèvres.

"Là oui, je suis stupide. Allez, remue tes fesses si tu veux récupérer ça."

Et après avoir fait craquer les os de son cou, il commença à courir... Et sortit de la salle de détente par la même occasion.

Oh, il courait à vitesse humaine, Aurélie pourrait sans doute tenter de le rattraper... Mais ce qui est sûr, c'est qu'il avait la ferme intention de la ballader dans toute la Faculté, avant de bien vouloir lui rendre son bouquin!

» Lecture au bord du lac
» un peut en retard