Il est où Nessie ? (pv)

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[Hors-RP : Toute mes excuses, je n'ai pas de correcteur sur cet ordinateur. Dès qu'je rentre chez moi, j'arrange mes énormités XD
Oh, et puis, si j'ai pas rep jusqu'à maintenant, c'était pour attendre la zolie Sid'... Bon, vu qu'on avance ^__^"]

Et pof, des clés. Anna les choppa, sans surprise. Depuis le temps qu'on lui refilait les seconds rôles, que ce soit pour aider Vitalie et une de ses foutues missions, ou dans la vie de tous les jours, la miss avait pris l'habitude de s'écarter dès qu'un quelconque soucis pointait le bout de son nez. Après quoi, elle revenait en force pour sauver les guerriers en mauvaise posture et lancer une vanne sarcastique.
Quel putain d'ennui...
Ashley, quant à elle, semblait ravie. Un peu d'action, ça ne faisait jamais grand mal, comme elle le répétait souvent. D'autant plus quand l'aventure se déroulait en bonne compagnie.
Miss Evans l'attirait franchement, et Ashley s'était fait la promesse de s'amuser un peu avec elle. Pour ce qui est de Matt, elle n'avait aucune opinion à son sujet. Le gosse et son copain, oh, des p'tits tout meugnons. La rousse, plutôt canon, et la jeunette Si-si, pas mal non plus.
*En fait, on pourrait jouer entre filles, après...* conclua intérieurement Naekotsu, un sourire pervers aux lèvres, avant qu'Anna ne la tire violemment par le bras droit.
-Bouge-toi, ma belle. On n'a pas que ça à foutre.
-Maiiiiis ! Pourquoi on reste pas là ? se plaignit Ashley en tirant doucement en sens inverse.
-Discute pas. Si tu veux revoir ta douce en morceau, t'as intérêt à me suivre. Pigé, MADEMOISELLE NAEKOTSU ??
La réplique était assez claire pour qu'Ashley abandonne la résistance. Anna savait employer le ton pour faire avancer, et lorsqu'elle lançait son fameux regard de furie enragée mêlée à la tronche d'un martien d'un film d'horreur, il valait mieux ne pas la contredire.
Qu'est-ce qui la mettait ainsi en rogne ? Sa simple mauvaise humeur devait suffir... Mais laissez-moi vous confier que MacDowell était extrêmement contrariée de trouver au tueur numéro 3 du post précédent, une certaine allure qui, si elle n'était pas lesbienne, l'aurait sans doute menée à lui rouler un patin.
Putain de physique, putain de beau gosse...
En bref, la miss raleuse se mit à courir, pas contente d'elle-même, pas contente de tout, suivit d'Ashley, du vampire, de la rousse et de la jeunette qui se faisait entraîner dans la fuite. Ouaip, Sidney n'était pas en état de combattre : tout le monde l'avait remarqué. Aussi, le petit groupe l'embarquait sans son avis. Zut à la fin.

Pour ce qui est de la suite des événements, elle est très simple :

Et tchouc, voilà que MacDowell cherche la bagnole. Et tchouc qu'elle la trouve pas de suite. Et tchouc qu'il faut chercher encore. Et merde. Et fait chier.

Et putain où qu'elle est cette foutue limousine ?

Bon, rassurez-vous tout de même : Anna la trouva. Mais le temps de la faire démarer, d'installer tout le monde, de gueuler un bon coup, de maudire toute la famille des Naekotsu sur sept générations parce que cette dernière avait allumé le poste radio, le temps de reprendre un peu de sérieux et de râler une nouvelle fois, le temps de faire tout ça... Il devait s'être passé quelques bonnes dix minutes, et peut-être un ou deux morts. Qui sait, hein ?

*Reste plus qu'à vérifier en allant chercher les autres golios !*
Et Anna accéléra le bolide.

Heu ! Mais pourquoi qu'ils sont toujours quatre contre trois ! C'est trop injuste. Twi restait dans son numéro de Calimero qui proteste contre tout et n'importe quoi et il regardait les méchants en se demandant lequel il allait bien pouvoir affronter au début. Car les quatre personnes avaient toutes l'air d'être de coriaces adversaires. Même si le style vestimentaire de certains d'entre eux était à modifier. Cela ne faisait pas assez méchant, on aurait dit des gars qui n'avaient aucun sens de l'esthétique. Et cela , Twi ne pouvait pas l'accepter. Car ok on avait le droit d'être, comment dire, décalé, mais pas aussi mal habillé pour faire un combat.

Il faut dire que le jeune mutant était actuellement en mode totalement abruti par de nombreuses choses. L'alcool, l'utilisation de son pouvoir, les morsures de Justin etc etc. Et que cela n'arrangeait pas son raisonnement. C'est pourquoi quand les deux autres commencèrent à répartir les méchants, Twi resta en dehors de la longue et palpitante discussion qui dura en gros vingt six secondes et trente trois centièmes. Puis il regarda le méchant qui lui était attribué (le premier sur les portraits du post d'Alysson) et le détailla bien. Donc un gars trop vieux pour lui, en plus il n'avait même pas l'air si dangereux que cela. Twi aurait préféré un autre adversaire, le petit avec les griffes l'était trop meugnon et il aurait pu ... non, c'était un méchant donc il fallait le taper et si Twi se retrouvait face à un mignon méchant il n'aurait pas la force de le frapper pour défigurer ce pauvre petit être innocent. Donc le gars qui lui était attribué ferait très bien l'affaire.

Maintenant restait le problème principal, du éclate le bien comme il faut (ou un truc du stype prononcé par les deux autres de son coté). Alors oui, il voulait bien éclater le gars, mais il lui aurait fallu quelque chose pour l'éclater, parce que frapper avec des petits poings musclés ça ne suffirait certainement pas. Donc il fallait y aller autrement. Et pour cela, Twi avait décidé de dire bonjour à son ami le pouvoir. Oui oui, encore une petite fois. Et cela ne le fatiguait pas plus que ça car, rappelons le, l'utilisation n'avait besoin de se produire qu'une seule fois sur le corps de Twi pour rester effective. Ce serait sur le corps de quelqu'un d'autre ça ne fonctionnerait pas, mais sur Twi ça restait en place. Donc rebelotte et hop on utilise m'sieur le pouvoir mutant. Mais comment ? Parce que c'était bien joli de pouvoir utiliser un pouvoir, encore fallait-il savoir comment s'en servir....

Il s'élança tout de même vaillament vers le méchant qui lui avait été attribué et il lui cria.

Dis ? Tu veux pas jouer avec moi ? Allez dis moi c'est quoi ton point faible !

Ne pas croire que Twi n'avait pas peur, il était mort de trouille, mais il ne comptait pas le montrer à qui que ce soit, donc il faisait le fier, le brave, le costaud et par la même occasion l'ado immature qu'il était. Comme quoi, le naturel est toujours ce qui ressort dans les situations de crise.

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Doherty s'était éloigné de ses deux comparses de bastonnade, histoire d'éloigner aussi les deux cons qui allaient pas tarder à se faire abîmer les dents.
Ce fût le couillon le plus grand qui sauta en premier en direction de l'irlandais (n°4 des ava), avec l'air de ne pas savoir sur qui il bondissait de la sorte. Pas de panique, Matt allait lui expliquer, sans un mot. L'irlandais activa son pouvoir, qui eut pour effet de le rendre plus solide que le premier mur de béton armé venu. Lorsque le grand con arriva à sa hauteur, Doherty n'eut qu'à envoyer son poing, qui heurta méchamment le visage, peut-être le nez de son adversaire, à en juger par le craquement sonore qui en résultat. Le gus tomba par terre en couinant.
Derrière, le petit con aux griffes mal affûtées semblait tout à coup moins courageux, c'était limite s'il ne reculait pas sous le coup de la peur. Matt marcha sur le premier type pour s'avancer vers le petit.

C'est alors que le gamin se mit à courir. Oh, il avait raison, Doherty n'était pas à sa mesure. Mais ce dernier n'avait pas envie de courir: il sortit son arme de sa ceinture et tira une balle dans le dos du couard, qui s'affala quelques mètres plus loin. Affaire réglée.
Matt se rapprocha alors du premier, à qui il avait refait le portrait. Il le tira par le col, et l'interrogea:

"Qui vous envoie?"

L'autre lui cracha à la gueule. Pas bien du tout, ça. Matt prit la peine de s'essuyer le visage, avant de reposer le mec contre le sol, et de se lever... Avant de faire mine de partir, il lui broya la tronche sur le trottoir, d'un bon coup de rangeo. Non mais, on n'agit pas ainsi impunément avec Doherty.
Peut-être que l'autre serait plus bavard, surtout avec une balle logée dans la colonne vertébrale. Matt se dirigea tranquillement vers celui-là, tout en allumant une clope. Mine de rien, l'autre l'avait un peu énervé.
Arrivé devant le gamin pleurnichant, il s'accroupit puis demanda calmement:

"Qui vous envoie?"
Oui, on pouvait reprocher à Doherty un manque d'originalité dans ses répliques, sur vu le ton qu'il employait pour poser les questions. Ça avait toutefois le mérite de mettre tout de suite les interrogés dans le bain: tu réponds ou tu te fais latter la gueule.
Le petit commença:
"Je... Nous sommes des servants de Raven..."
On y venait enfin. Mais que venait faire les Mutants-Vampires là dedans? Ce n'était pas leur genre d'attaquer délibérément des Mutants. Matt reprit:
"Quels sont vos ordres?"
Le gosse sembla lever la main, pour indiquer le petit groupe de jeunes Mutants qui attendaient, un peu plus loin.
"Le garçon... Est un des leurs... Ils veulent le récupérer... Et ils le feront... Méfiez-vous des Vampires, vous savez pas ce dont ils sont capables!"
Bien, tout s'expliquait. Mais Doherty, en irlandais qui se respecte, savait très bien le potentiel des Vampires. Si ils venaient foutre la merde pour récupérer le gamin, cela allait être sanguinolent à souhait, cette affaire.
Bon, il en avait assez entendu. Celui là pouvait aller se faire foutre, maintenant il n'en avait plus besoin. Matt se leva, et tira sur sa clope. L'autre semblait vouloir qu'on le finisse sur le champ, mais Doherty ne lui ferait pas ce plaisir: après tout, Raven s'occuperait de ça mieux que lui.

L'irlandais se tourna pour voir si son van se pointait à l'horizon. Maintenant qu'il savait que les vampires étaient mêlés à ça, il n'avait pas envie de s'attarder plus que nécessaire ici.
"Mac Dowell... Tu conduis toujours aussi lentement, merde..."
Jura-t'il en tirant sur sa cigarette. Qu'est ce qu'elle fout, bon sang...

Pas de réponse ... Tant pis ! Tous les humains avaient un point faible et les mutants aussi. Et la seule tâche complexe lors d'un combat, c'était de le trouver. Pour cela Twi se fiait à son instinct du combattant et avait décidé de foncer dans le tas pour voir ce qui en adviendrait.

Le seul soucis était tout de même le tas en question, il était rapide, vif, agile, surhumain, en un mot comme en cent ... mutant ! Et là ça se corsait légèrement surtout si on regardait son oeil droit qui luisait d'une étincelle presque perverse et son oeil gauche qui semblait trouver le jeune mutant à son goût. En voyant ça, Twi qui se rapprochait toujours mais moins vite pour ne pas se prendre un coup comme l'un des adversaires de Matt, se dit que non ce n'était peut-être pas une bonne idée d'être courageux. Il ne pourrait pas faire dans son froc et partir la queue entre les jambes en demandant pardon ?

Non ? Vous voulez pas ? Mais heu ... vilains ! Il se décida donc à ne pas trainer et à avancer bravement mais de moins en moins vite vers celui qui allait finir par l'attaquer tout de même !

Et les prières de Twilight furent exhaussées au moment où il entendait prononcer Vampire. Des vampires ? Ah bon ? comme le mignon petit Justin ! C'était super ça, ils étaient où ?

Ah ... C'étaient les adversaires qui étaient aussi des vampires, chouette alors, ou pas, parce que là, le gentil adversaire de Twilight avait dévoilé de jolies canines qu'il semblait décidé à planter dans le cou du jeune mutant qui n'avait aucune idée de comment l'empêcher de faire ça. Enfin si, il y avait une solution, qui dit planter les canines, dit boire le sang et qui dit sang dit pouvoir de Twi. Il aimait boire du sang le vampire, et bien Twi allait lui en donner pour son argent !

Il se reçut tout de même l'homme en plein sur la figure et se demanda en touchant le sol avec le dos (ouille ouille ça fait mal) si il ne s'était pas cassé quelque chose. Il fit alors le visage du méchant vilain vieux se pencher sur lui et sentit qu'on lui tordait le cou. Quel manque de savoir vivre, il avait déjà était mordu, c'était agréable en plus, mais là non ! Il ne voulait pas ! Il se débattait pour la forme, sachant parfaitement que cela ne ferait pas lâcher prise à son adversaire. Et ce qui devait arriver, arriva. Il sentit la morsure et se mordit la lèvre pour ne pas crier. Au moins Justin il était gentil et il mordait pas trop fort !

Il ferma les yeux et décida de dire encore une fois bonjour à monsieur le pouvoir. Et vous devinez ce que bu le vampire ? Oui !!! Une bose dose d'acide qui ne lui plut pas tellement si on considère que lui hurla de douleur.

Il faut dire que fondre de l'intérieur ça ne doit pas être particulièrement agréable. Twi se dégagea du méchant et essuya son cou avec une main tremblante. Il avait le droit de s'évanouir maintenant ou pas ? Parce que mine de rien il était à moitié mourru le vampire. Bon, pas totalement et il se rétablirait peut-être, mais en tout cas il saurait que l'acide concentré ça brûle !

Alysson, je crois que je ne me sens pas bien ...

Il termina la phrase en se sentant partir en arrière, le choc du combat ajouté à la journée, l'avait vidé, totalement vidé ! Et en plus il n'avait même pas de doudou pour le rattraper. Allait-il dire bonjour encore une fois à monsieur le sol ? En tout cas, même si les modifications étaient permanentes, lorsque Twi perdait connaissance, il revenait à la normale et c'était en train de se produire ... Donc il fallait espérer que Matt ou Alysson ne le laisseraient pas tomber.

Alysson, quant à elle, s'était éloignée de Matt et Twitee avec SON futur adversaire personnel. Tout en faisant craquer les os de son cou, la tornade féminine lui indiqua, pour le mettre dans le bain:

"Bon, le moche, j'espère que t'as signé tes papiers de décès, parce que t'es déjà mort!"

Ce à quoi l'autre ne trouva rien de mieux à répondre que:

"C'est qui va mourir, pauvre c*nne."

Pauvre c*nne? Pas à dire, celui-là voulait vraiment crever pour oser dire ça à miss Evans! D'ailleurs, alors qu'il lui fonçait dessus comme un joueur de football américain, elle en était encore à se répéter:

"Coooomment tu m'as appelée, c*****nnard?!"

Tout en sautant agilement, les pieds en avant, visant la tête de ce futur cadavre encore vivant pour le moment. Il y eut alors un impact, accompagné d'un sinistre bruit d'os qui craque: à priori, les cervicales du jeune insulteur avaient chargées, et pas qu'un peu. Il s'écroula, la tête désaxée du cou, et un peu d'écume jaillissant de sa bouche. Alysson constata les dégâts, avant de se pencher pour lui cracher à la gueule, bien proprement, sur lui qui avait insulté son honneur de femme. Non, elle ne l'acheva pas, elle préférait qu'il continue à souffrir, puis crève au bout d'une longue agonie. Il n'avait qu'à pas l'insulter!

"Non mais!"

Ajouta-t'elle, furibonde, avant de rejoindre Matt qui venait de finir un interrogatoire improvisé. Celui-ci la regarda, avec son air figé habituel; il ne prononça qu'un mot:

"Raven..."

Et Aly' comprit tout de suite dans quelle merde ils étaient à présent. Si les chiens-chiens des Mutants vampires étaient venus à 4 ici, ce n'étaient certainement pas juste pour festoyer entre potes. Sans doute que tout ceci avait un lien avec Justin... Il faudrait clarifier tout ça une fois à l'abri...

"Faut bouger! Bon sang, que font les miss!?"

Alysson regarda autour d'elle; c'est alors qu'elle fit le gamin étendu par terre... Et son ennemi se tordre de douleur. Avait-il gagné au prix d'une blessure grave?

*Merde! S'il crève, Fraust va me tuer!!*

Une pensée qui révélait très bien la façon de penser de Alysson, finalement! Avant de penser à l'état de santé de Twilight, la voila de songer à ce qui lui arriverait, à elle, si il arrivait malheur au jeune homme. Mais sa réflexion fût coupée court par des crissements de pneus indiquant l'arrivée par ici d'un véhicule... LE van de Doherty ou bien de nouveaux ennemis??

Evans fût bien soulagée de voir arriver la fourgonnette griffée de l'irlandais, avec à son bord la jeune barge de service ainsi que sa délicieuse amie asiat', ouiiii, celle là même qu'Alysson avait envie de croquer comme un litchi!
Bref, sans perdre davantage de temps, la galloise hissa Twitee dans le van, tandis que Matt aidait les 3 autres gamins à en faire autant. Quand tout ce petit monde fût mal installé à l'arrière, Doherty intima un ordre précis à Mac Dowell:

"Démarre!"

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-C'est bon, tu m'causes pas comme ça !
Anna obéit toutefois aux ordres. Elle appuya sur le champignon.
-P'tain mais il se prend pour qui c'te merdeux... ronchonna-t-elle.
Les autres de la bande étaient montés dans la voiture et les tarés qui les avaient agressés étaient apparemment hors-jeu.
-C'est cool...
Drôle de réflexion de sa part. Jamais de mots pareils ne venaient à se présenter dans son langage habituel. Ca c'était pour les grandes occasions, par pour une course poursuite à deux francs. D'ailleurs, étaient-ils poursuivis ?
La demoiselle jeta un rapide coup d'oeil dans le rétroviseur. Personne derrière. Puis se concentra sur le pare-brise. Non, non, décidément personne ne squattait...
Ashley, assise à l'avant, se tourna vers les nouveaux arrivants. Elle grimaça légèrement en apercevant Twilight dans les vapes, puis son regard se posa sur la jolie jeune fille qui le soutenait -à savoir Alysson.
-Rien de cassé ? demanda-t-elle d'une petite voix toute timide.
Puis, reportant de nouveau son regard sur Taboï, elle ajouta :
-Il va s'en sortir, vous croyez ?
Doherty ne répondit pas, mais la gentillesse dont faisait preuve Naekotsu sembla l'agacer. Il crispa la mâchoire, et c'est Anna qui prit tout en pleine poire.
-Bon, dégage, j'vais prendre les commandes, dit-il en lui choppant une épaule.
L'androgyne se rebella en gueulant un « Vire ta grosse patte, sale obsédé ! », mais l'homme étant décidément plus fort qu'elle, il l'envoya valser au fond du van puis prit sa place sans le moindre état d'âme. La conduite du véhicule devint alors extrêmement hard à supporter -des virages qui donnaient envie de vomir, des coups de freins assez poignants, bref bonheur total...
MacDowell qui s'était retrouvée entre Sidney et la rousse à forte poitrine leva un fier majeur en direction de Matt et jura, tout en se redressant et se frottant la tête qui avait pris un coup :
-Enfoiré...
Ashley mit une main devant sa bouche pour s'empêcher d'éclater de rire. De plus, elle avait la certitude que si le mercenaire l'entendait se marrer, il allait la jeter au fond, elle aussi. En prime, Anna lui ferait la gueule. Sois belle et tais-toi.

Après quelques minutes de balade en voiture, Doherty se gara. Seule Evans et lui-même devaient savoir où ils se trouvaient...
Anna se renfrogna, et c'est Ashley qui posa la question à sa place :
-Où sommes-nous ?

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Arrêt d'urgence, façon Doherty: braquage de frein à main plein pot, et un tour de volant en prime. Le van se stoppa net, balançant ses passagers en aspiration contre le côté droit du véhicule. Pas un mot, Matthew sortit, claqua la portière derrière lui, puis prit tout juste le temps d'ouvrir la porte coulissante droite (rappel, en Grande-Bretagne le chauffeur conduit bien à droite!), sans s'arrêter, et s'alluma une clope tout en marchant.

Schéma de ce qui se disait dans l'esprit de Doherty, qui tirait sur sa clope comme un maniacodépressif (mais ne l'est-il pas? *Splaf! vous venez de perdre 7 dents*) :

*... M*rde... M*rde... M*rde... Re-m*rde... Re-re-m*rde... Et encore m*rde... Those f*ckin' sons of *ssh*les b*tches, motherf*ckers, I'm gonna f*ck them and then I'm gonna put some big firecrackers in their f*ckin' *ss and watch the fireworks... Huuuu, j'ai la haine là...*

Autrement dit, oui! Doherty is vénère, mais alors, pas content du tout quoi. La porte du jardinet menant au petit réduit qu'il avait loué ressentit de plein fouet cette colère, une grande latte de rangers en travers de la gueule. Les planches de bois éclatées n'osèrent même pas craquer sous ses pieds, tant ce mec avait dû leur foutre la plus belle frayeur de leur vie.

Bref, qui l'aime le suive, Matt traversa le jardin de la 'Résidence des Chevaliers' (mon *** oui!), contourna les bâtiments principaux de cette résidence pour vieillards sourds (heureusement) et séniles, et s'arrêta devant une porte vachement moins reluisantes que les autres: on aurait dit l'entrée d'un genre de garage mal entretenu. Un cadenas en maintenait la sécurité, si j'ose dire. Doherty décadenassa la porte, donc (avec la clef, vous apprendrez mes chers que s'il flambait tout ce qu'il touche juste parce qu'il est pas content, le budget cadenas de l'irlandais dépasserait allègrement son budget clopes... la crise, hein, faut économiser).

Et il entra, alluma la lumière, pardon, deux ampoules dénudées. A l'intérieur, on aurait dit un squat de mercenaire (tiens donc): vieux canapé moitié destroy recouvert d'une couverture bas de gamme, un matelas en guise de lit, une chaise trouée, un tabouret devant un vieux bureau jonchée de machins de pyrotechnie... Bienvenue dans la planque galloise de Doherty.

"Bon, posez-vous, faut qu'on cause."

Annonça-t'il, d'un ton qui ne laisse pas de place à la discussion: tu t'assoies, vite, et tu te tais. Quant à lui, il parût chercher quelques chose, dans un coin de la pièce où la lumière n'arrivait pas...

Alysson, en d'autres circonstances, aurait trouvé une réponse cinglante, mode drague, pour la belle asiatique; mais cette fois-ci, tout ce qui sortit de sa bouche fût un ô combien banal:

"Moi ça va. Le gamin, je sais pas trop... Personne s'y connait en secourisme, ici?"

Même Alysson, qui était du genre très cool, voire déconnectée, ses yeux ne cachaient pourtant pas son malaise du moment. Le regard d'une femme, ça ne ment jamais. Devant tout ce beau monde, la jeune galloise aurait voulu pouvoir se gonfler d'optimisme et d'assurance, mais là, elle devait s'avouer qu'elle était un peu paumée, la pauvre...

Bien sûr, elle savait où le van et Matt les emmenaient. Elle expliqua ça très brièvement, en pointant du doigt l'irlandais:

"On va chez lui... Finir le boulot. Au fait, les filles... Désolée que vous soyez impliquée dans tout ça..."

Sur la fin, la mine déconfite, ou du moins, peu fière, de miss Evans, trahissait son envie de rentrer chez elle, de prendre un bon bain de lait chaud, et de dormir ses 16h journalières. Mais bon, elle savait très bien qu'elle n'était pas encore rentrée chez elle, comme toutes les personnes ici-présentes...

La suite, vous la connaissez. Alysson suivit Doherty, en portant sur son dos et comme elle le pouvait Twilight. Cet enfoiré d'irlandais avait probablement 'oublié', sciemment ou pas, que c'était lui le gars costaud de la bande. Bref, la féline fût bien contente de pouvoir lâcher le gamin sur le matelas de Matt, et de pouvoir se vautrer sur son vieux canapé. Vautrer, c'est le mot, Alysson n'était même plus capable de se tenir assise droite, tellement la fatigue et le sommeil la gagnaient.

Arriva ensuite Doherty, et la fameuse mallette, qu'il laissa bruyamment tomber au milieu de la pièce avant d'aller poser son fessier sur son espèce de vieux bureau. Lui aussi avait l'air crevé, ou alors fâché, c'est la même gueule de toute façon. Il commença alors un monologue, comme il savait si bien en faire:

"Puisque vous tous mêlés de près ou de loin à ce qui s'est passé ce soir, autant que vous sachiez où on en est... Ce gosse..." Il désigna Justin, l'un des élèves à apporter jusqu'à Fraust. "Il fait partie de la communauté des hémophages de Dublin." Le concerné ajouta ironiquement: "Justin O' Ryan*, apprenti-vampire, 'chanté..." Les présentations faites, Doherty reprit: "Lui et cette fille étaient sensé rallier l'école de Mutants d'une connaissance à Alysson et moi, Fraust. C'est ces deux jeunes gens là qui sont venus ici pour les y conduire, et également pour prendre ceci." Il indiqua d'un mouvement de menton la valise. "Sauf que... On dirait que ta famille n'a pas très envie que tu la quittes, petit. Les mecs qui nous ont attaqués sont des demi-lycanthropes au service de Roy Kelly*, alias Raven, le grand manitou de cette communauté..."

Doherty marqua une pause, le temps de s'allumer une clope de plus, et reprit:

"Les hémophages ne sont pas qu'un clan de Mutants sédentaires, ils sont une vraie organisation qui s'est enracinée à Dublin, une sorte de pègre qui contrôle la ville, dans l'ombre. Certains politiques sont à leur solde, par peur ou par intérêt." Justin en ajouta davantage sur le sujet: "Il dit vrai. Raven est le vrai maître de Dublin, et nous y avons une main-mise. Le maire, et nombre de personnes influentes payent des pots-de-vins pour que les vampires éliminent leurs rivaux, en contrepartie de leurs services. Mais moi, ça ne m'intéresse pas de vivre ainsi. C'est pour ça que je suis rentré en contact avec Alysson, qui m'a parlé de la Faculté. Mais les hémophages en général sont très réfractaires à ce qu'un membre de la famille s'éloigne du cocon, c'est comme ça. Ce qui explique sans doute qu'ils me poursuivent, et qu'ils vous aient attaqué... Désolé." Matt laissa un temps de silence, et recommença à parler. "Qu'importe. Maintenant, ils connaissent nos visages, et croyez-moi, c'est largement suffisant, il ne leur en faut pas plus pour traquer quelqu'un; et surtout le retrouver. Ça veut dire que, si vous habitez par ici, il va vous falloir disparaître... Les 4 gosses se cassent à la Faculté, c'est réglé; mais vous deux" il désigna du regard Anna et Ashley "Vous devez partir de Grande-Bretagne, et vous arranger pour ne pas y revenir avant que cette affaire soit réglée. Même toi Alysson, tu devrais te casser..."

Un bâillement plus tard, la concernée répondit:

"Tu rêves, mon grand. Tu crois que c'est 4 trous du c*l qui vont me faire déménager, alors que ma vie est ici? Qu'ils viennent à 100 si ça les amuse, ça changeras que dalle..."

"Tu piges pas la gravité de la situation, je crois. Il faut partir, t'as pas le choix. Ton appart' est déjà 'surveillé' à l'heure qu'il est, je parie. Tu veux passer le reste de ton existence à te retourner dans la rue, à ne plus sortir de chez toi? C'est ton problème, mais à ta place, je prendrais mes cliques et mes claques, et adios. Maintenant, fais ce que tu veux..."

Un silence pesant s'installa dans le réduit. Alysson hésita, puis regarda ses consœurs, et osa:

"Et toi, tu vas faire quoi?"

"Moi, je vais aller voir Raven. Et mettre les poings sur les i, ou du moins essayer. Ça vous laissera le temps de vous barrer..."

"Je vois..."

Alysson sembla tout à coup encore plus paumée... Et pour cause: Cardiff était sa ville d'adoption, et elle n'avait aucun autre endroit où aller. Partir, ça voulait dire abandonner la vie qu'elle s'était construite ici, ses amis... Dure décision à prendre...

"Franchement... J'ai aucun autre endroit où aller, alors... Je suis mal barrée?"

Sa question se heurta à un silence gênant. Même les "On verras bien..." de Doherty ne la rassuraient pas vraiment... Sale nuit, vraiment.

*

Spoiler:

A vrai dire, Alysson n’était pas la seule à se sentir paumée.

La jeune Naekotsu qui n’avait fait que suivre discrètement la petite troupe, laissant aux autres les commandes du volant, de sa vie, sentit sa gorge se serrer lorsque le regard de Doherty croisa le sien. Ce virage-là, elle ne l’attendait pas.
« Vous devez partir de Grande-Bretagne, et vous arranger pour ne pas y revenir avant que cette affaire soit réglée. Même toi Alysson, tu devrais te casser... »

Jusqu’alors, la belle asiatique ne s’était pas sentie vulnérable. La peur s’était absentée à ses heures de travail, et c’était presque avec amusement que la demoiselle avait détaillé les sombres individus qui s’étaient mis en travers de leur route. La première fois qu’elle rencontrait des mutants aux dents pointus, la première fois aussi qu’elle était réellement menacée, et pourtant, rien, pas de panique… Comme si tout cela avait été normal.
Peut-être était-ce dût à la présence d’Anna : avec elle, elle se sentait toujours en sécurité. Peut-être encore parce qu’ils étaient, à ce moment-là, plus nombreux que l’ennemi, parce que Matt paraissait fort et sûr de lui. Mais plus sûrement, parce qu’elle n’avait pas mesuré l’ampleur de la chose.
Aussi, lorsque Doherty lui annonça la catastrophe de vive voix, ce fut comme un choc électrique. L’incompréhension s’empara d’elle.
-Que… quoi ?
Anna qui se tenait non loin d’elle baissa la tête, et lorsque Ashley tenta de croiser son regard pour la questionner, elle dût se heurter à la plus lourde des réponses : le silence. MacDowell qui ne disait rien sous-entendait qu’il n’y avait plus rien à ajouter. L’heure était grave.
Naekotsu sentit ses jambes trembler et la tête commença à lui tourner. Jamais encore elle n’avait été contrainte à changer de pays, elle avait toujours été celle qui décidait comment vivre. Et maintenant…

Elle ne pût s’empêcher d’aller s’asseoir près d’Alysson, à la petite place que la mutante n’occupait pas. C’était mieux ainsi, soutenue par le canapé.
Quelques minutes passèrent, Ashley se contentant de regarder fixement le sol, l’esprit perdu dans ses questions, l’oreille écoutant distraitement le reste de la conversation. Elle s’empêchait de pleurer.
Quitter Londres pour retourner en Amérique, chez ses parents, c’est vrai que ça l’embêtait quelques peu… Devoir annoncer à son employeur qu’elle souhaitait être mutée à l’étranger –au risque d’être renvoyée- l’embarrassait, voir la peinait. Mais si les larmes lui montaient aux yeux, ce n’était que pour une chose : la peur. Maintenant qu’elle les savait en danger, Anna, Alysson, Matt, elle-même, la jeune fille ne pouvait s’empêcher de paniquer quant à l’avenir de chacun. Même s’ils prenaient les mesures nécessaires pour disparaître du territoire, serait-ce assez pour échapper aux mains de cette « organisation » sordide ?
-T’inquiètes Ash’, lui dit Anna, l’interrompant en pleine réflexion, t’as la casbah de tes parents, et au pire tu squattes chez moi… T’vas pas crever, j’te rassure.
L’asiatique regarda son amie toujours aussi impassible et sombre, qui dégaina une clope et l’alluma avec un briquet qu’elle venait de trouver dans le foutoir de Doherty. Tout en fermant les yeux pour savourer sa dose de nicotine, MacDowell continua sur sa lancée :
-Et Alysson, t’as qu’à l’héberger quelques temps. Chuis sûre que tes vieux seront ravis…
En disant cela, elle eût un rire étouffé. Elle croyait faire dans l’ironie, qu’Ashley comprendrait le sous-entendu « tes vieux apprendront alors que t’es lesbienne » mais son humour fût pris au premier degré. La jeune Naekotsu se tourna vers la mutante, les yeux soudain brillants, un fin sourire se dessinant sur son visage. Se rendre utile, protéger quelqu’un, ne pas être seule jusqu’à ce que l’histoire soit réglée, rien ne pouvait autant lui remonter le moral. Elle félicita mentalement Anna pour sa brillante idée et surenchérit :
-Nena a raison ! Tu n’as qu’à venir avec moi chez mes parents, dans le bel Etat de Californie ! Au moins, jusqu’à ce que tout rentre en ordre, après je suppose qu’on pourra revenir ici, non ? Enfin, j’veux dire : t’en penses quoi ?
MacDowell n’était qu’à moitié étonnée par la réaction de la demoiselle. C’était bien Ashley, ça, de rendre service, et même d’approuver des idées qu’Anna balançait, comme ça, histoire de passer le temps. Hilare, l’androgyne marmonna pour elle-même :
-Tu parles que ça la tente… Elle va pouvoir te dévorer la chatte…
Seulement, Ashley l’entendit, se tourna furtivement vers son amie et lui répliqua, toute aussi amusée :
-Pfff, c’que tu peux être gouine quand tu t’y mets.
MacDowell haussa les épaules et commença à explorer la cabane. Ashley, elle, retourna à sa conquête…

Alysson regarda le duo de demoiselles d'un œil perplexe. En effet, son regard de matou essayait de décrypter la conversation, et de trouver son sens réel, en se pendant aux lèvres des deux protagonistes. Lèvres qu'elle aurait bien croqué, pour au moins une d'entre elles, mais passons, ce n'était pas le moment pour faire du secourisme.
Et donc, ce qu'elle pigea ensuite, c'était comme "aller chez les parents de la jolie asiatique, aux states, et y faire son trou", sans allusion sexuelle, ou si peu...

De prime abord, la fierté de la Mutante féline la poussait à refuser cette offre gracieusement proposée. Mais mais mais... Quand on peut manger chinois, gratuitement en plus, ce serait un tort de s'en priver. No sushis donc, a priori, et puis, Alysson avait des envies de voyage en ce moment, de toute façon. Mais soyons clair, si la proposition avait émanée d'une jeune sumotori, la réponse aurait très probablement été négative, il ne faut pas se leurrer. Quand on est lesbienne, et qu'un p'tit rouleau de printemps féminin, tout aimable et gentil, vous propose de goûter à son litchi, d'une manière si délicate (on parle bien de la proposition d'emménagement commun, pas du vulgaire... proposé par Anna), il était difficile de refuser. D'autant plus si il n'y avait pas réellement de raison à un refus.

Aussi, quand Aly' sortit de sa réflexion, ses yeux toujours plissés comme ceux d'un chaton en éveil, elle s'assit en tailleur et planta son regard dans celui d'Ashley. Un sourire en coin plus tard, elle tirait sur le décolleté de la jeune asiatique, et se penchait au dessus pour y jeter un œil intéressé. Lorsqu'elle releva ses yeux félins vers la jeune fille, le mot qui suivit, trahissant sa satisfaction et son consentement, fût:

"Miaaaou?"

En langage Alyssonnien, ça peut vouloir dire "J'aime", "Oui", ou encore "Tu es belle"... Voire "J'ai envie". Notons la richesse de ce vocabulaire, où un mot à autant de sens à lui tout seul.
Alysson se laissa alors retomber tranquillement, et enveloppa le cou de la belle Ashley avec ses bras, marquant ainsi son attachement tout nouveau avec cette personne. Par chance, elle ne se ferait pas secouer comme Sidney, miss Evans étant à peu près claire. Un peu plus tard, elle confirma sa réponse, en envoyant un regard de chaton, comme elle savait si bien en faire, à la jolie brune qui lui servirait de maîtresse pendant les prochains temps:

"On part quand?"

Au pays des rêves bleus, Twilight était un roi. Au pays des rêves douloureux, Twilight n’était pas du tout un roi. Au contraire, il avait mal partout et il sentait qu’on le trimballait comme un sac de patates ce qui n’arrangeait pas particulièrement ses affaires. Car n’abusons pas, un sac de patates ne valait pas du tout ce que Twi valait. Il était bien trop précieux pour être balancé dans tous les sens surtout que même évanoui, il en avait conscience.

C’était un état assez étrange à décrire, il savait qu’il était évanoui, il savait qu’il était mal transporté, mais il ne pouvait pas se réveiller, entendre ce qui se disait et être conscient. C’était d’un pénible. Il avait envie de hurler à la face du monde qu’il était un petit être fragile qu’il fallait protéger. Un peu comme un gamin innocent pu*** de ****… Bon pas si innocent que ça quand même, fallait pas pousser, on parle de Twilight là !

Et quand il revint un peu plus à la conscience ce fut pour entendre Miaou… Et là il se dit que non, il n’était du tout conscient, il avait perdu les pédales et personne ne venait de miauler félinement à côté de lui. Le miaulement fut suivit d’un on part quand tout aussi étrange. Surtout que Twi était Twi, il avait reconnu la voix d’Alysson et elle semblait gentille.

Donc deux possibilités, soit il avait prit un gros coup et il avait pas encore reprit totalement connaissance. Soit Alysson avait trouvé une amie qui la comprenait. Il ne devait pas avoir reprit totalement connaissance parce que ça c’était impossible. Personne ne pouvait comprendre la copine de Fraust.

Il décida donc qu’il était encore en train de rêver et il avait le droit d’intervenir dans son rêve. Parce que quand on rêve, on a toujours le droit d’intervenir et de faire un peu tout ce qu’on veut puisque ce n’est qu’un rêve. Il ouvrit donc les yeux brutalement et constata que même en rêve ça faisait mal à la tête. Il décida donc de prendre son temps pour ouvrir les yeux tout en grommelant comme sait si bien le faire un homme des cavernes.

Nreu n’oeils, lumière

Sur ces paroles particulièrement conscientes et intelligibles, il entreprit de se redresser parce que quand même il ne faisait pas honneur à son standing. Entendant un petit bling bling il se dit que la clochette était peu utile pour le moment mais que c’était bizarre que son rêve se passe dans un lieu pareil avec les fous qui lui avait fait passé la nuit. Quand même il aurait pu rêver d’autre chose.

Pourquoi y’a pas de lapin cette fois ? Dites les gens, vous voulez pas aller me chercher mon doudou, je crois que je l’ai perdu dans la bagarre avec les méchants. Et puis … Ahhhhh ! Doudou !

Il pointait du doigt Justin qui n’en demandait certainement pas tant. Mais bon, quand un Twi rêve ou croit qu’il rêve, ça fait des dégâts plus ou moins importants. Jusqu’au moment où il tente de descendre du matelas et tombe en se faisant mal. Alors là on a droit à :

Aieuh. Bon vous oubliez ce que je viens de dire et vous m’expliquez ce qui se passe avant que je dorme parce que je suis crevé.

Quand Alysson entreprit de zieuter son intimité en tirant légèrement sur son top, Ashley eût une petite moue surprise, vite remplacée par un réel amusement. Croisant alors le regard de la jolie mutante qui relevait la tête -puisque ayant fini de se rincer l'œil- elle ne pût s'empêcher de lui adresser son plus beau sourire, ce qui pouvait en dire aussi long que le langage Alyssonnien.
Un miaou plus tard, et voilà miss Evans accrochée à sa bien aimée.
« On part quand ? ».
Ashley eût un bref haussement d'épaule. Elle aurait bien été tentée de s'éclipser avec Alysson, tout de suite maintenant, mais attendait l’avis des autres. Ne perdant cependant pas une seconde pour profiter des avantages de cette étreinte, les mains de la jeune fille partirent caresser le ventre plat et dénudé de sa belle -bénits soient ces débardeurs trop courts !- avec une douceur toute particulière. Elle s'amusa avec le creux de son nombril et puis, n'y tenant plus, elle approcha son beau visage de ce même endroit et commença à le caresser du bout des lèvres, offrant parfois des petits baisers.
Anna qui avait fini son tour de la casbah soupira et jeta un coup d'oeil à Doherty qui ne pût que soupirer à son tour.
« Si vous voulez baiser, allez faire ça ailleurs » dit-il d'une voix totalement neutre, cependant que Twilight le bel endormi se réveillait d'une bonne sieste. MacDowell le regarda, blasée comme jamais et répondit à sa question, d'un air exaspéré :
-Rien à expliquer, gamin. On rentre chez nous. Tu pionceras dans l'avion.
L'androgyne passa devant chaque individu présent dans cette maudite pièce pour aller poser ses fesses sur le dossier du canapé où nos deux demoiselles se faisaient des papouilles. Anna ne pût s'empêcher de penser :
*Ca va encore finir en larmes cette histoire...*
Puis, à voix haute :
-Cette baraque sent encore plus mauvais que ma piaule, c’est complètement dingue ! Ras-le-bol, mais GRAVEEEEEE quoi ! Rien ne nous retiens encore ici, n’est-ce pas Doherty ? Il ne répondit pas, donc, à sa façon, il approuvait. Dans ce cas, on se tire. Ash', tu grouilles de remballer ta langue, Alysson, les mioches, go à l’aéroport.
La jolie asiatique qui venait d'entamer, toujours avec autant de douceur, la partie supérieure au ventre -non non, pas encore la poitrine ! juste avant !- releva la tête, un brin indignée.
-Menteuse… J’ai même pas encore mis la langue ! dit-elle d’une petite voix à peine audible.
Anna ne prêta aucune attention à ses remarques et se précipita à grand pas vers la porte, les clés du van de Doherty dans sa main droite.
-J’y crois pas… encore à faire le taxi…, grommela-t-elle. Doherty, monte avec nous, comme ça tu récupères ta caisse et tu te tires ensuite chez tes putains de vampires. Ah, et pendant que j’y pense : t’oublieras pas d’appeler Vitalie, sal enfoiré.
Avec ça, il ne serait pas très étonnant que la joyeuse compagnie soit obligée de faire le chemin à pied, et pour Anna, avec un bon coup de pompe au derrière.
Ashley fit un dernier p’tit bisous sur la peau de mademoiselle Evans et puis essaya de se relever, tout en en aidant sa partenaire à en faire de même.
-Quand faut y aller, faut y aller…

Invité

Et hop, sitôt dit et sitôt fait, toute la troupe, d'un commun accord implicite, décida de bouger. En effet, il était inutile de s'attarder ici, surtout que les sbires des lycanthropes pouvaient les avoir pisté. Le mieux est donc, effectivement, de se séparer, et de quitter le pays.

D'abord, Doherty abattit une lourde main sur l'épaule de Mac Dowell, histoire de lui faire sentir que jusqu'à preuve du contraire, c'était lui qui conduirait son véhicule, puisque c'était lui le chef auto-proclamé de cette bande de bras cassés, de drogués, et de... Lesbiennes (sic). Dieu que le monde est mal fait...

Et puis, appeler Vitalie? Pour quoi foutre?

"Mêle toi de ton cul, tu veux... Et estime-toi heureuse que je n'ai pas envie de te faire nettoyer mes chiottes avec ta langue, t'es passée près des bornes..."

Le temps de récupérer ses clefs de van, et toute la troupe embarquait pour une ultime virée galloise... Direction l'aéroport pour tout le monde. Et sans oublier la valise pour Fraust, que Doherty embarqua au passage. Il avait d'ailleurs été étonné que personne ne tique dessus, m'enfin, de toute façon ça ne regardait que Fraust et lui.

Le temps du voyage, Alysson s'endormit sur sa nouvelle déesse, Doherty fuma clope sur clope en ruminant des choses et d'autres dans sa barbe... Et pour les autres protagonistes, leurs auteurs respectifs se feront le loisir de décrire tout ça!

Toujours est-il que, une trentaine de minutes plus tard, le van noir et griffé s'arrêta violemment devant le sas d'entrée de l'aéroport international de Cardiff. Avant que tous descendent, Doherty ouvrit la fameuse mallette (qui étaient remplie de billets et contenait également un porte document). Il tendit alors à chacun environ 3000$, de quoi se payer à tous un billet d'avion et un sandwich, peut-être même un livre pour le voyage ou un pull pour celles qui devaient partir du Pays de Galles sans emporter de vêtements ou d'effets personnels.

"C'est ici qu'on se sépare. Débrouillez-vous pour prendre un vol pour vos destinations respectives, et tâchez de rester là où il y a du monde, on sait jamais... Sur ce, à la prochaine..." Et puis, l'irlandais rectifia, son regard se fixant sur Anna ".. J'espère dans très longtemps, pour toi..."

Une fois que tous auraient débarqués, lui se casserait vers d'autres aventures ô combien palpitantes... Des histoires de buveurs de sang et de poudre, sans doute.