E203-ORG: Tyrane Beaulieu

Les gardes dévérouillèrent la porte de la cellule et ils entrèrent. Ils déposèrent un plateau avec de la nourriture devant toi et se retirèrent te laissant seule. Avant qu'ils partent, tu as pu entendre leurs commentaires.

"Cette fille me fout les jetons, on dirait qu'elle va vous sauter dessus pour vous bouffer. Vivement que quelqu'un s'en occupe et qu'elle dégage d'ici"

L'autre rit en répliquant que ce n'était pas pour tout de suite. Le plateau contient de quoi te nourrir, mais rien de réellement bon ou agréable. Mais il faut bien manger n'est-ce pas ...

Assise dans un recoin sombre de sa cellule, Tyrane écoutait attentivement. Des bruits de pas semblaient provenir de l'extérieur, paraissant venir tout droit vers son chez-elle. La mutante entendit alors le déclic familier, celui annonçant que quelqu'un ouvrait sa porte. La seule barrière qui lui bloquait l'accès de la liberté...ou celui d'un bon buffet.

En voyant les gardes entrer, elle eut un petit sourire dément, la rendant encore plus effrayante. Sachant très bien qu'elle recevrait un féroce choc si elle tentait quoi que se soit envers ces appétissants petits bonshommes, Ty préféra rester assise, en retrait de cette scène. Ses yeux se dardèrent sur le plateau, remplie d'un frêle repas qui n'aurait pu satisfaire son envie de chair fraîche...

Toutefois, même si son regard de reptile était concentré sur son prochain encas, ses oreilles, elles, étaient toujours à l'écoute. La jeune femme entendit bien les commentaires des gardes, ce qui provoqua chez elle une crise de hurlements gutturals. En gros, elle riait. Inspirer ainsi la frayeur chez les autres la mettait...de bonne humeur.

La femme sauvage continua de rire, même lorsque les voix des hommes eurent disparues. En se relevant et en s'approchant de la nourriture, elle huma l'air, cherchant sans doute à reconnaître l'odeur de la viande. Mais il n'en fut rien...Aucune trace de chair, simplement des végétaux sans goûts et du pain sec. Beurk...Ça en était presque insultant. Mais bon, il fallait qu'elle prenne des forces, donc obligée de manger ce plat infect.

Elle entâma donc son casse-croûte, se foutant des morceaux qui volaient un peu partout. Ce n'était pas son problème à elle...Tout en croquant du bout des dents dans le morceau de pain, Tyrane songea à tout ce qu'elle pourrait dévorer lorsqu'elle serait libre...Mais encore fallait-il que ses maîtres viennent la chercher...

Alors qu'elle allait terminer son semblant de repas, la porte s'ouvrit une deuxième fois, après quelques minutes d'intervalle avec la première. Franchement, un véritable record. S'essuyant la bouche avec le revers de sa manche, Tyrane leva son regard , normal et bien humain, sur le nouveau venu. Sans pourtant savoir qui il était exactement, elle savait à quoi s'en tenir.

La mutante baissa les yeux avec respect et médita quelques secondes sur ses paroles. Un entraînement et peut-être même, de la liberté?! Une occasion à ne pas rater...Surtout avec cette douce envie de sang qui la prenait ces temps-ci.

" J'ai terminé. " ,grogna-t-elle. " Mais...Si je puis me le permettre, puis-je vous poser une question? "

Sa voix, bien que rauque, laissait entendre une pointe de curiosité. Elle n'était pas sortie de sa cellule souvent, à vrai dire, presque jamais et Ty désirait savoir quelque chose...Relevant ses yeux, mystérieusement redevenus comme ceux des crocodiles, elle observa longuement son maître, clignant de temps à autre ses globes occulaires brillants dans l'obscurité.

" Qu'entendez-vous par 'sage', maître? " finit-elle par demander, avec un léger sourire aux lèvres qui laissait sous-entendre le fond de ses pensées. C'est-à-dire que si elle se tenait tranquille, elle aurait le droit d'aller faire une partie de chasse...Mais avec de la chance, bien entendu car ce n'était pas gagné d'avance.

"Simplement que le personnel n'est pas à passer à l'infirmerie après ton passage."

Ah, quelle belle réponse...Le sourire de Tyrane s'agrandit, montrant qu'elle avait saisit le message. Pas touche aux autres, même si cela pouvait s'avérer tentant...Très tentant...À moins que, bien sûr, un ordre lui soit donné. Après tout, elle méritait bien un petit défoulement de temps en temps.

" D'accord, j'essaierais de ne pas faillir face à cet...ordre. ", répondit-elle d'un ton neutre, pour une fois.

Bien qu'elle fut un peu déçue, Ty trouverait bien une autre occasion...Mais quand? Ça restait à voir. La nuance de moquerie dans la voix de son maître l'avait mit plus à l'aise, plus détendue. Son envie meurtrière s'était même évaporée, enfin, pas complètement, mais quand même. Devant lui, elle n'aurait pas osé. Et encore moins contre lui.

Bref, la mutante se leva, poussant du pied un plateau ravagé et à peine remplit, avant de s'approcher du jeune homme. Pour une des rares fois, elle allait sortir. Tyrane, pour sûre, s'arrangerait pour ne pas lui faire honte. Sinon, bonjour l'enfermement à vie...ou peut-être pire.

"Tu connais le chemin depuis le temps, pas besoin de te faire guider."

" Oui..." , murmura-t-elle dans un léger grognement qui ressemblait davantage à un ronronnement. " Merci, maître..."

Et elle sortit, évitant de croiser le regard de quiconque, sinon, elle le savait. Elle en perdrait la tête et sauterait sur le premier venu...Miam...Mais bon. Toujours un petit rictus aux lèvres, elle se dirigea sans peine, toujours suivit par le chef, jusqu'à l'endroit prévu.

-- Suite --
[ PV AVEC LÉO' -- Après mission ]

De nouveau dans sa cellule. Elle était de nouveau coincée dans cette petite pièce sombre et humide qui lui servait de chambre et d'habitation le reste de son temps, lorsqu'elle n'était pas dans la salle d'entraînement ou en mission avec son maître. Son regard fixait intensément la porte blindée, montant légèrement vers la seule et unique ouverture -la fenêtre - avant de redescendre vers le sol où il restait darder là, sans aucun but précis.

L'ennuie lui tiraillait l'esprit alors que la faim lui tiraillait le ventre. Tyrane voulait manger, devait manger. Viande crue, fraîche ou datant que quelques jours; peu importait. Elle devait engloutir quelque chose de consistant, sinon, elle perdrait ses forces, plongerait dans une folie rageuse et bestiale, avant de dormir de l'éternel sommeil. Affaiblie, la femme-crocodile restait assise au sol, immobile, à attendre qu'un regain de force lui permette de demander quelque chose à grignoter aux gardiens de sa prison.

Pendant un moment, sa maxillaire inférieure se décrocha légèrement en un baillement sonore, avant de reprendre sa position initiale dans un claquement de dents. Ty avait l'impression que le temps s'était arrêté, qu'il refusait d'avancer simplement pour la faire languir, la faire souffrir comme elle avait fait souffrir de nombreuses personnes. Et cette impression lui donnait la furieuse envie de se laisser, de sortir d'ici et de massacrer tous ceux et celles qu'elle rencontrerait. Simplement pour assouvir la douloureuse sensation qui enserrait son estomac d'un étau glacé. Mais elle était lasse et ses membres refuseraient de bouger, car il n'y avait en fait aucune bonne raison de le faire.

Enfin...Il n'y en avait aucune jusqu'à ce moment, cet instant où elle daigna tendre l'oreille et écouter. Le silence était brisé; rompu par des bruits réguliers ou presque; des bruits de pas. Et ils semblaient se diriger vers sa cellule. Une lueur sauvage dansa dans ses iris reptilien alors qu'elle venait de trouver l'énergie nécessaire pour se relever et franchir la mince distance la séparant de la solide porte. Collant son corps contre le métal froid, elle attendit, à l'affût, espérant voir la personne qui se rapprochait ainsi de son domaine. Et elle attendit, encore et encore, jusqu'à ce que...

" You..." , murmura-t-elle de sa voix rauque alors qu'elle venait de reconnaître la silhouette qui se rapprochait. Mais que faisait-il ici?

En observant avec plus d'insistance le corps meurtris de Léo', elle commença à se poser plus de questions. Qui l'avait blessé ainsi? La gamine qu'ils avaient affronté ensemble dans la salle d'entraînement, il y avait de cela de nombreuses heures? Impossible...surtout vue l'état dans lequel ils l'avaient laissé...Le regard de la prédatrice croisa celui du jeune homme et elle approcha un peu plus son visage de la fenêtre pour mieux voir ses blessures.

Sa formidable vision lui signala la présence de sang chaud coulant sur ses jambes et sur ses bras musclés. Avec plus d'attention, elle vit également le liquide rouge ruisseler des tempes jusque sur les joues de son allié (oui, elle le considère toujours comme tel). L'ombre d'un sourire passa sur ses lèvres alors qu'elle observait les nombreuses grimaces qui façonnaient le visage de Léonel. Pour souffrir, il devait souffrir. Et pas rien qu'un peu.

-This Blood it so beautiful no?

" So beautiful..." souffla-t-elle avec envie en observant les doigts du mâle plonger et manipuler son sang comme une encre précieuse et particulièrement rare à se procurer.

La tentation était forte et Tyrane sentait qu'elle ne tiendrait pas le coup si elle le regardait trop longtemps. Jouer avec sa faim était bien la pire des tortures; surtout lorsque le repas en question semblait plutôt bon. La femme-crocodile émit un faible grognement, pareil à un ronronnement, alors qu'un spasme lui parcourait le corps. Pas trop violent, mais assez pour la faire grimacer à son tour.

" Try to...Open tha door..." lui demanda-t-elle d'une voix étrangement douce, avant d'ajouter: " P..please..."

Bien qu'elle savait qu'il ne voudrait pas essayer, ayant sans doute trop peur qu'elle ne lui saute directement à la gorge, mais bon. L'hybride voulait tenter le coup, et si cela fonctionnait, elle ferait attention de ne pas trop l'amocher davantage. Après tout, même les crocodiles sanguinaires et affamés peuvent se montrer plus conciliant envers leur proie. Ou plutôt, leur allié...

Ça commençait à devenir insupportable. Terrible. Si terrible qu'elle envisageait de se mutiler la peau pour pouvoir manger. Son regard avait prit une tournure plus démentiel alors qu'elle jetait de furtif coup d'oeil de Léo' jusqu'à ses propres bras. Les marques laissées par le katana de Kim étaient encore visibles, même si celles-ci n'avaient pas été très profonde. Il serait donc facile de fendre la chair en ces points stratégiques si jamais elle ne parvenait pas à ouvrir la porte qui l'empêchait de se jeter sur le jeune homme et de lui coller ses dents au cou. L'envie était trop forte...

Puis, lorsque sa demande suppliante avait franchis ses lèvres, Tyrane en était restée surprise. Sans doute était-ce la faim et la fatigue intense qu'elle ressentait qui la faisait parler ainsi, car d'ordinaire, elle aurait omis le 'please' et se serait contenter de donner de violent coup contre la porte blindée dans le vain espoir de la faire tomber. Et avec un peu de chance, elle aurait écraser Léonel, le transformant en une bouillie gluante et savoureuse. Mais bon, la réalité était différente. Trop différente.

Reportant finalement son attention uniquement sur celui qui lui torturait l'esprit, l'hybride fut extrêmement surprise de le voir se relever sur ses genoux avec tant de difficulté et de le voir s'approcher péniblement. On aurait presque dit qu'une main invisible traînait son corps meurtris vers la solide porte. Et le fait qu'il veuille bien essayer de l'aider la mis mal à l'aise. Normalement, les gens auraient refusé et seraient partis en riant ou en lui offrant leur sourire les plus railleurs. Ty le regarda forcer faiblement contre la porte - elle se doutait qu'il ne lui restait plus de forces à lui aussi - et soupira de découragemebnt lorsqu'elle constata que rien ne bougeait.

* Pourquoi, hein? Pourquoi? ....Ouvre-toi maudite porte! Laisse-moi me remplir la panse avec quelque chose de consistant, de la viande de qualité! Je ne veux pas mourir de faim...* songea-t-elle avec rancune face à l'obstacle d'acier.

Elle colla son front contre la vitre qui l'empêchait de sortir bras ou tête hors de sa cellule et ferma les yeux un moment, avant de battre doucement des paupières et de fixer le jeune mâle. Regard contre regard. La femme-crocodile le vis bouger des lèvres, mais ce qu'il dit, elle ne le comprit pas totalement, car c'était un langage plutôt bizarre qu'il employait. Anglais et autre chose. Peut-être le langage des 'Frenchies' comme elle disait.

-Sorry, is n'open pas !

Elle resta immobile à le regarder, observant chacun des traits de son visage, décelant la moindre blessure qui occasionnait des grondements de son estomac vide. Tout ce sang était gaspiller et tachait le plancher plutôt que de couler dans sa bouche...Tyrane ne put s'empêcher de grogner comme un animal sauvage et blessé l'aurait fait, avant de commencer à marteler la porte de coups sans effet. Tout d'abord faiblement, puis de plus en plus fort, jusqu'à se qu'elle se retrouve haletante, littéralement vidée de son énergie. Une envie de vomir lui monta en bouche, mais qu'aurait-elle à cracher sinon de la bile? Rien d'autre...Ses poings et ses genoux la faisaient souffrir, à cause de sa violente et instantannée perte de contrôle, et elle aurait tout donner pour de l'eau froide. Ses membres endoloris auraient très apprécié cette offrande...

" I...Tha door...You...Hungry...Blood...Me..." [Je...La porte...Toi...Faim...Sang...Moi..]

Des paroles qui n'avaient pas réellement de sens mais qui en eurent un lorsqu'elle plaqua l'une de ses mains ensanglantées contre la vitre. Léo pouvait même voir le liquide vital ruisseler le long de son bras. Oui...Alors qu'elle tentait de démolir la porte, elle n'avait pu s'empêcher de se lacérer elle-même, comme si cela aurait pu lui donner une quelconque satisfaction. Mais la clone sadique n'aimait pas vraiment le goût de sa propre hémoglobine; voilà pourquoi elle n'y touchait pas, en fin de compte.

" Help... "

Cette fois, ce furent sa voix et ses iris qui parurent s'inprégner de détresse. Elle voulait sortir, mais le système de la porte était trop compliqué pour elle et sans un objet spécial que les gardes possédaient, le tout resterait identique. Ce fût donc en y pensant qu'elle eut une idée. Une idée folle, mais qui risquait grandement de fonctionner. Et en bonne alliée qu'elle était, elle expliqua le plus simplement du monde son plan à Léo:

" You...Make noise...Tha Guards will..come and..I'll explain...that I..found somebody...unda my bed. They'll surely...want to see who is it..So, they'll open tha door...But ya...Ya have to hide yourself...Somewhere. Understood? " [ Toi..Fait du bruit...Les gardes vont alors venir et je vais leur expliquer que j'ai trouver quelqu'un sous mon lit...Ils voudront sans doute savoir qui c'est...Alors...Ils ouvriront la porte...Mais toi..Toi tu dois te cacher. Compris?] , demanda-t-elle finalement avec une pointe d'incertitude, comme si elle craignait qu'il ne comprenne rien à son idée de génie.

Pendant un bon moment, elle crut qu'il n'avait rien compris. Rien saisi de son plan de fuite. Toutefois, quelque chose lui disait qu'il essayait justement de comprendre ses paroles et que cela lui demandait du temps. Et pour pouvoir retrouver un brin de liberté, Tyrane était prête à lui en donner autant qu'il le désirait. Façon de parler bien sûr, car tôt ou tard sa patience aurait franchit les limites de l'attente et elle l'aurait fait savoir d'une manière plutôt...brutale.

Sa paume de main glissa le long de la vitre, y laissant des traces rougeâtres, avant de revenir se placer contre le froid métal de la porte. L'hybride, toujours concentrée sur Léo' , attendait de voir un signe qui lui prouverait que la lumière de l'ampoule se serait allumée correctement et qu'il se mettrait à faire autant de bruits qu'il le pourrait. Et finalement, elle le vit. Subtile, complice et, bel et bien présent. Un clin-d'oeil. Face à cela, Ty ne put s'empêcher de...sourire. Un vrai, pas un faux ou un rictus mauvais comme elle en avait le secret. Non, un sourire plus humain, moins bestial. Un élément qui prouvait qu'elle s'était attachée à ce jeune homme sans le vouloir, mais sans toutefois établir le même lien qu'elle avait tissé avec Brian. Non. Léonel serait peut-être un véritable allié, un...ami? Le premier peut-être. Le dernier sans doute.

Sortant de ses pensées étranges et inhabituelles, la femme-crocodile observa le geste que venait de faire 'son sauveur'. Porter sa amin à sa tempe, était-ce là sa perception de faire du bruit? C'était ce qu'elle pensait avant d'entendre un cri résonné en écho non seulement dans sa cellule, mais aussi dans le couloir. Dans d'autres circonstances, Beaulieu aurait prit le temps de savourer ce hurlement de douleur, mais pas maintenant. L'enjeu était trop grand...Enfin, pour elle. Peut-être pour lui aussi, qui sait?

Elle tendit l'oreille, espérant entendre le son que produirait les gardiens lorsqu'ils viendraient à leur rencontre. Rien pour l'instant. Seul un mouvement de la part du garçon qui l'aidait et qui venait de se réfugier dans un coin bien ombragé. Excellente comme cachette. Puis, un autre cri. Plus fort que l'autre et qui plut énormément à la clone enfermée. Ça lui donnait envie de rugir à son tour pour pouvoir mieux attirer l'attention, mais elle n'en fit rien, contrôlant du mieux qu'elle le pouvait son instinct et plaquant sa tête contre la lucarne sanglante.

Tout semblait calme, à première vue. Mais lorsque des éclats de voix se firent entendre au loin, Tyrane comprit que ç'avait fonctionné. Les gardes approchaient, mais pas assez rapidement à son goût. Pourquoi ne pas modifier son plan? Car après tout, un plan n'est bon que lorsqu'il peut être changer, tout le monde le sait. Ou presque. Prenant une grande inspiration, tout en jetant un coup d'oeil dans la direction de Léo', elle se prépara à instaurer la petite modification...

" HEEEEEEEEELP " , hurla-t-elle brusquement, d'une telle façon que la vitre de la fenêtre se mit à trembloter légèrement. Le cri avait donné l'impression qu'elle se faisait attaqué par une personne quelconque et que cela l'effrayait, même si en fait, c'était totalement faux.

Résultat, les gardes arrivèrent plus rapidement à destination, passant près de Léonel sans même l'appercevoir, trop occupé à charger leurs armes et à se diriger vers la prison de la mutante en 'détresse'. Les deux hommes (oui, oui, ils sont que deuux n_n) s'arrêtèrent devant la porte blindée et toisèrent la sauvage d'un regard sévère.

" Hey! Why are you screaming like that? Sh*t up! "

" There's someone...inside! Wants to..kill me! Please!...HEEELP! " répliqua-t-elle avec une pointe d'effoi dans la voix.

" Maybe we should take a look inside..."

" Yeah, maybe..."

Celui qui venait de proposer d'ouvrir la porte fit un signe à Tyrane de se reculer de la porte, même s'il y avait des chances qu'elle se montre hystérique à en hurler encore plus fort. Toutefois, Ty obtempéra, se félicitant intérieurement que cela fonctionne si facilement, et se déplaça de façon à être à côté de la porte lorsque celle-ci serait ouverte. Sans doute pourrait-elle même enfermer les hommes dans sa cellule, pour leur montrer ce que ça faisait que d'être prisonniers d'une salle comme celle-là. Et on verrait bien si quelqu'un daignerait leur ouvrir la porte par la suite...

Un déclic se fit soudain entendre, suivit du bruit assourdissant que le système produisait lors des ouvertures des portes blindées. Les gardes empoignèrent solidement leurs armes et entrèrent, pour le plus grand bonheur de la mutante sadique. Tranquillement, alors qu'ils se dirigeaient vers le lit pour voir le problème de plus près, Tyrane se mit à avancer lentement vers la voie de la liberté. Près, encore plus près. Ça y est! Elle sortit et marcha quelques instants dans le couloir afin d'aller repêcher Léonel. Elle s'accroupit près de lui et empoigne délicatement l'un de ses bras pour l'aider à se relever. Ils devaient partir et vite.

" We..have to go..Now.." murmura-t-elle au jeune homme alors qu'elle commençait à l'emmener avec elle. Où? Le plus loin possible.

Pas facile d'emmener quelqu'un avec soi lorsque l'on n'a que peu de force. Surtout si la personne en question était - légèrement - lourde. Mais Tyrane était déterminée; la liberté était toute proche et rien n'aurait pu la détourner de cette irrésistible envie de voir le monde extérieur. Sans maître ni restriction. Juste comme une mutante libre. Alors qu'elle songeait à ce qu'elle ferait une fois qu'ils sortiraient tous les deux d'ici, Ty entendit un doux murmure. La voix du jeune homme la ramena à la réalité et elle réalisa qu'elle avait oublié un petit détail.

Déposant Léo contre un mur avec une once de délicatesse, la femme-crocodile, un sourire plutôt sadique sur les lèvres, se dirigea à pas silencieux vers sa cellule. L'endroit où les deux gardes étaient et devaient chercher ladite silhouette qu'elle était supposée avoir aperçu. Son bras se tendit et elle retira l'objet qui permettait d'ouvrir et de fermer les différentes portes. Aussitôt, le tout se referma dans un bruit sourd, voire assourdissant, rapidement suivi par les exclamations étonnées des deux hommes.

" HEY! OPEN THE DOOR! NOW! "

Ils s'étaient précipités vers la barrière blindée et la martelait de coups violents. En vain. Tyrane les observa à travers la vitre ensanglantée et leur fit un sourire mauvais. Lentement, sa main remonta vers son visage et, lorsqu'elle fut à la bonne hauteur, elle leur fit un signe obscène avec. À leur réaction, cela leur avait déplu, mais elle s'en foutait. Plusieurs centimètres de ferrailles les séparaient; ce qui voulait dire qu'elle ne risquait absolument rien.

" See ya later, Misters. " leur dit-elle avant de se mettre à rire sauvagement. Une chose de faite.

Retournant vers Léo, elle le remit sur pieds et lui adressa un léger sourire. Il fallait qu'ils se dépêchent, car de la compagnie risquait de venir se pointer à ce petit rendez-vous imprévu et tenterait sans doute de les empêcher de quitter le sous-sol.

" Are ya okay, little male? " lui demanda-t-elle en se remettant en marche d'un pas plus ou moins rapide. Elle ne s'attendait pas à recevoir une réponse, car il serait peut-être surpris de la façon dont elle 'sympatisait' avec lui. Mais bon...Ils tournèrent à l'angle d'un autre couloir, se dirigeant lentement, mais surement vers la sortie.

Brian se balladait en sifflotant dans les couloirs. Les mains dans les poches de son nouvel ensemble, gracieusement offert par la G.C., il allait rendre une petite visite à sa femelle, et pourquoi pas tenter de s'accoupler avec. Il faut dire que le gaillard sortait tout juste de l'une de ses séances d'éducation, et après toute une matinée et une après-midi à bouffer de la culture, il avait à présent copieusement envie de bouffer autre chose.

Et là, au détour d'un couloir, il vit sa femelle. Brian courut alors dans sa direction, les bras grands ouverts, et acheva sa course en lui sautant dessus. Un baoum sur le sol plus tard, il se releva un peu, et lui déclama un grand:

"Bonjour Tyrane!"

Avant de chercher à mordiller les lèvres de la jeune fille. Brian n'avait pas encore remarqué le gus avec SA femelle, mais quand il le verrait...

Souffrir en silence, bel et bien obligé de ne pas ouvrir sa gueule pour crier a l'assassin sous la douleur qui le prenait au bras, au jambes, au mollets, et à la tête (Oui on sais, Alouette). Tandis que Léo grimaçait de douleur, Tyrane le déposa contre le mur pour s'en aller a pas de loup vers la porte. Léo la regardait, agir comme ci elle était la reine de la situation. Elle l'était en quelque sorte, Léo dirigeait les opérations a hautes capacités mentales, et elle, elle utilisait la force de ses bras, de ses pieds et non de sa tête (Alouette). Voguant entre les douleurs éphémères, Léo vit juste a temps Tyrane retirer le badge de la porte ! VICTOIRE ! Ils allaient se payer une bonne bouffée d'air frais et sur le dos de deux Co**ard qui auraient du arrêter la fumette y'a belle lurette. Léo s'extasiait et ainsi un large sourire naquit sur son visage alors qu'il regardait Tyrane faire un célèbre geste américain un tant soit peu vulgaire mêlant 4 doigts couchés et un seul encore debout, vous voyez je suppose?

Léo aurait crié un :" And The Winner Is... TYRANE", si ils étaient déjà sortis d'affaire, mais non, d'après ce bon vieux Léo, ils étaient encore dans une position plus que délicate, coincés entre prison et sortie avec comme seul tunnel un ascenseur qui se trouvait dans la direction opposé, Léonel voyait difficilement comment ils allaient sortir d'ici. Peut être n'avaient-ils aucune chance d'après tout, et Léonel mourrait dans les bras de Tyrane qui aurait alors quelque chose à se mettre sous la dent (Poétique, je sais). Reprenant ses esprits lorsqu'elle le souleva du sol, Léo s'appuya maladroitement sur ses guiboles encore un peu molles a son gout, avant d'entendre dans un souffle :

-" Are ya okay, little male? "

Bon, séance de décryptage encore une fois. Are, c'est Es en gros. Ya, bon on peut traduire par You. Okay, pas la peine de vous faire un dessin avec des fleurs et des avions. Little, Petit ? Male, bon là fallait pas chercher midi a quatorze heures, cela voulait dire homme. Alors, dans l'ordre ça donnait: Es-tu okay, petit homme? Bon, pas tout a fais de sens pour Léonel Jenkins, mais il fera avec. Essuyant d'un revers de main le sang qui recommençait a couler, Léo fit une rencontre, quelque peu étonnante :

-Hello Tyrane !

Mais qui était cet homme? Vêtu d'un gilet et d'un pantalon des plus chics (Allez, ne chipotons pas, Brian a l'style). De plus il semblait connaitre Tyrane, ce qui ne pouvait qu'être qu'un bon point dans leur évasion! Mais, il pourrait tout aussi bien être un garde, qui aurait profité de son statut de supériorité* pour faire quelques actions pas très net sur la jeune femme. Hum, mieux valait se méfier alors, et dans ces cas là :" La parole est d'argent tandis que le silence est d'Or". Donc Léonel allait gentiment fermer la voie orale de manière a ne pas dire de connerie, et voir ce que faisait Tyrane. Il prononça juste, a l'égard de Tyrane :

-Yes, i'm good. But, who's this?

Comme quoi, on a toujours certaines bases en anglais lorsqu'on en a besoin...

Tyrane émit un grondement à moitié étouffé lorsqu'elle aperçut la silhouette qui venait dans leur direction. S'il s'agissait d'un garde venant patrouiller dans le secteur, il risquerait de se prendre des griffes de crocodile dans le ventre. M'enfin, si elle réussissait à le toucher et s'il n'était pas armé. Ce qui étant franchement impossible (la deuxième option davantage que la première). Elle n'allait laisser personne l'empêcher de faire sortir son allié d'ici, ni l'empêcher de quitter cet endroit ne serait-ce que pour avoir le temps de croquer une ou deux personne du 'monde extérieur'.

Et puis, finalement, elle réussit à distinguer les traits de l'inconnu...Non! Siiiii! C'était Brian! Un sourire étira ses lèvres alors qu'elle le regard se rapprocher. Il devait sans doute l'avoir reconnu car il s'était mis à courir dans sa direction, les bras tendus comme un bienheureux. Vraiment, ça lui faisait plaisir de le revoir...Même lorsqu'il lui sauta dessus...Tout en l'écrasant légèrement...Pour finalement se relever un peu, la laissant au sol, avec une expression de ravissement.

Bien sûr, le choc du plancher l'avait fait grimacer, mais l'hybride ne dit rien qui aurait pu être en lien avec une remontrance, et ne chercha pas à la repousser. Au contraire, elle passa son bras qui n'était pas blessé autour de lui pour mieux pouvoir se blottir contre son corps.

"Bonjour Tyrane!"

" B'jour Brian! Tu tombes...au bon moment..." lui dit-elle en grognant de satisfaction et en s'emparant de ses lèvres pendant quelques secondes, le temps d'un baiser bestial et bien mérité.

Ty ne s'y attarda pas trop, ayant plusieurs préoccupations en tête, dont Léonel. Heureusement qu'elle l'avait lâché au moment où son cannibale favori lui tombait dessus, car sinon, il se serait fait éclaté par terre. Un coup d'oeil vers lui lui confirma qu'il était toujours debout. Chancelant, certes, mais debout.

Léo: Yes, i'm good. But, who's this?

Super, il avait répondu à sa précédente question. Un peu tard, mais il avait quand même répondu...Tournant sa tête vers son allié, Tyrane réalisa qu'ils n'avaient pas encore fait les présentations. Avec son sourire carnassier, elle lui répondit de la façon la plus naturelle du monde (ou presque):

" He's name is Brian. He's...my male. Understood? Mine! " [ Son nom est Brian. Il est...mon homme. Compris? Le mien! ]

Voilà...Maintenant Léo savait à quoi s'attendre de la part du nouvel arrivant, surtout s'il 'appartenait' à la mutante agressive. Un vrai couple de sauvage quoi...

Brian se redressa, et répéta fièrement:

"Yes, my name is Brian! Brian..." Et après un instant de réflexion: "Where is Brian? Brian is in da kitchen!!!"

Le demeuré sauta de joie, d'avoir si bien retenu sa leçon. Puis il se tourna vers le gars qui trainaît avec SA femelle, et demanda en l'indiquant du doigt:

"Who is that...??"

Puis, un regard à Tyrane, un regard à l'inconnu... Et encore un regard ping-pong, puis encore un...
Avant que Brian ne décide d'attraper le bonhomme et de le plaquer violamment contre le mur le plus proche! Il se mit à lui crier dans les oreilles:

"You, what do you do with MY female, bastaaard!?"

Notons les considérables progrès en anglais de notre cannibale adoré, qui ajouta un bon coup de boule dans le nez à son ennemi pour mieux faire passer le message. Puis, il commença à le secouer comme un pommier.
Pour lui c'était évident, ce malotru tentait de lui voler SA femme, à son nez et à sa barbe en plus! Et le voyou, il allait le payer s'il ne fournissait pas rapidement des explications, foi de Brian!

-*Vraiment un asile d'aliénés ici...*

Se répétait constamment Léonel en regardant le pseudo-couple. Il ne comprenait pas encore tout a fait comment Dieu l'Tout-Puissant avait permis a un couple pareil de se rencontrer, mais il imaginait déjà la bande de Gremlins à qui ils allaient donnés vie. Vous imaginez? Des ptites bestioles, un quart de cannibale, un quart de sadisme, un quart de crocodile et un quart d'humanité? Finalement non, deux quart de sadisme, l'humanité n'est pas une chose héréditaire... S'appuyant toujours sur ce bon vieux Mur de la GC, Léo patientait. Comme si le temps ne pressait pas. Pour ce qu'il avait à faire de sa vie pour l'instant, rien ne pressait. Maintenant qu'ils étaient à trois, le bonus numérique était en leur faveur (Ou plutôt, y en a un qui pourrait se donner en sacrifice pour le reste, Brian en l'occurence). Reportant son attention du couloir vers le couple, Léo vit Tyrane le fixait avec un sourire sadique sur les lèvres, le même qu'elle avait eu avant de bouffer un morceau d'épaule de Kim, et dit a Léonel :


" He's name is Brian. He's...my male. Understood? Mine! " [ Son nom est Brian. Il est...mon homme. Compris? Le mien! ]

Bon, juste le "He's name is Brian. He's my male" et ça aurait pu se terminer ainsi, comme si Léonel avait envie d'une relation a terme homosexuelle dans le cas présent. Quoi? Je dit n'importe quoi? L'effet du sang sur sa tête me perturbe quelque peu mais retournons a nos moutons, ou plutôt nos petits monstres matures qui s'étaient adonnés quelques minutes plus tôt a un baiser à H.Q.B ( Haute Qualité Baveuse). C'était bizarre sincèrement. Mais pas plus bizarre que de voir le nouveau venu sautait en l'air en baragouinant n'importe quoi avant de le désigner du doigt. Il prononça quelque chose que Léonel ne comprit pas sur le coup, mais il saisit toute l'importance de l'écoute lorsqu'il vit dans les yeux de l'homme dénommé Brian, une once de jalousie, et beaucoup d'envie de tuer sur le coup. Mais en regardant bien, il ressemblait a une bouille déjà connue. Léonel en était sûr, n'était-il pas un des mutants dont-il devait en finir? Non, sa figure n'avait jamais sur les dossiers de Léonel, mais alors..?

C'ETAIT CE P**AIN D'ENF**RE QUI L'AVAIT KIDNNAPER AVEC FELIX! Voilà que tout s'explique ! Ce Léon, Léon mon cul ouais ! Il allait morfler l'ordure, qu'il soit Oui ou Non le "Maaaaale" de Tyrane. Reprenant fièrement appui sur ses guiboles pour lui asséner un bon vieux High-Kick dans le coco, Léo n'eut pas le temps de se préparer a sauter qu'il vit la belle ordure se jeter sur lui et le foutre directement dos au mur, en prenant soin de ne plus toucher le plancher des vaches. Léo observa bien entendu avec un peu de scepticisme l'intérieur de la bouche a Brian, avant d'entendre par la voie orale :

"You, what do you do with MY female, bastaaard!?"

Mm? Que faisait-il avec sa femelle ? Bah, maintenant qu'il avait compris ça, il allait gentiment lui dire qu'il avait bien envie de la sauter juste pour le plaisir de voir sa face horrifié ! Mais il reçut un coup de boule a la Zizoou en pleine tronche. Puis, comme pour espérer remettre les choses en place, il le secoua, comme on secoue un bouteille de soda pour en tirer toute la quintessence. Léonel n'étant ni un fruit, ni une bouteille de soda, je vois mal ce qu'il pourrait en tirer. A part un magnifique :

-Je voulais juste coucher avec elle devant toi, dit-il dans un français parfait, que l'homme ne comprendrait absolument pas, vu que Tyrane aussi ne le parlait pas ce français et qu'elle semblait, bien plus intelligente que lui (Arf, je l'ai dit)

Puis, sans doute par l'accumulation des blessures et celle donnait a son nez il y a quelques secondes, Léonel s'évanouit. Bah quoi? Fallait pas s'attendre a voir un petit Super-Man débarquait des carreaux de la Genetics et venir remettre l'ordre! Au moins, Léo était dans un jolie petit monde rempli d'étoile et d'éléphants marron devant rose derrière...

"Yes, my name is Brian! Brian...Where is Brian? Brian is in da kitchen!!!"

Tyrane sourit plus tendrement (Oui, oui, c'est possible...) lorsqu'elle l'entendit parler ainsi. Elle savait très bien qu'il avait plus de difficultés à parler anglais, mais elle l'aimait comme ça. Surtout avec cette pointe d'humour particulière. L'expression de la mutante s'assombrit pourtant lorsqu'elle le vit pointer Léonel du doigt, car ça n'annonçait rien de bon. Jetant un coup d'oeil vers l'autre blessé, elle se dit qu'elle n'interviendrait que lorsque la situation se ferait plus corsée. Évidement, ce fut le cas. Comme toujours.

La sauvage dût se relever, avec quelques difficultés, et attrapa Brian par les épaules pour l'empêcher de faire plus de mal à Léo' qui était déjà mal au point. Le brassage et le coup au visage ne devait pas avoir été très bénéfique pour la santé de celui qui l'avait aidé à sortir de sa cellule et Ty jugeait bon d'empêcher son homme de le tuer. Elle recula donc, tenant du mieux qu'elle pouvait le cannibale et observa l'autre mâle. La phrase qu'il sortit lui parut vraiment étrange, et elle n'en comprit rien.

Léo :Je voulais juste coucher avec elle devant toi.

Incapable de traduire ce tas de mots sans queue ni tête, la femme-crocodile pencha sa tête de côté en signe d'incompréhension. ' Allez l'ami, parle anglais pour que je comprenne '. Voilà le message que lançait son regard de reptile. Et soudain, à son grand étonnement, il tomba à terre, sans plus bouger. Mort? Inconscient? Comédie? Miss Beaulieu opta pour la deuxième option, mais ne fit rien pour l'aider. Il pouvait bien se débrouiller seul cette fois...

En regardant le corps étendu au sol, une idée lui vint en tête. Pourquoi ne pas l'enfermer dans un placard à balais pendant qu'elle passait un peu de temps en compagnie de son amour de sauvageau sadique? Vraiment, c'était tout à fait brillant comme pensée. Et elle n'hésiterait pas à l'exécuter.

" Brian..." , lui murmura-t-elle à l'oreille. " Il ne m'a pas fait de mal...Il m'a plutôt aidé à sortir de ma cellule. Et tu sais quoi? Si tu te calmes et que tu le laisses tranquille, on pourra le cacher dans un placard et ensuite...Ensuite, on pourra être seuls. Juste toi et moi. Tu veux? "

Lâchant ses épaules, elle se traîna jusqu'à Léo et s'accroupissant, elle lui attrapa les jambes, mais les laissa retomber aussitôt. Un peu d'aide serait apprécié de la part du cannibale, car ses bras à elle avait quelques difficultés à supporter un poids quelconque. Mais à part ses blessures, Tyrane était d'une excellente humeur. Allez savoir pourquoi.

Le violent coup de crâne de Brian avait visiblement sonné le mâle arrogant et impétueux. Une preuve de plus que c'était un nul, celui-là... Brian le lâcha, et il retomba au sol en glissant le long du mur, comme un cadavre.

"Pfff, le gros débile..."

Souffla Brian entre ses dents, avant de cracher sur le type dans les vapes. Ce geste avait une signification bien précise pour notre cannibale préféré; cela voulait dire qu'il ne portait aucune estime à la personne qui recevait le crachat. Alors qu'il allait lui rajouter deux ou trois coups de pieds entre les côtelettes, Tyrane le stoppa en lui parlant doucement à l'oreille.

Et les yeux de Brian s'illuminèrent. Il ne comprennait pas précisément de quoi voulait parler sa femelle attitrée, mais en revanche les mots "seuls" et "juste toi et moi" lui firent comprendre que sa tendre chair voulait passer un moment avec lui, sans ce... Ce naze endormi après un coup de boule. Et passer un moment avec Tyrane, pour Brian, c'était une invitation à des choses très sauvages, oh çà oui!

"Ok! Attends, je vais aider..."

Répondit-il, avant d'attraper le naze par les jambes, et de se diriger avec Tyrane et leur colis, vers le placard le plus proche.
Et pour être exact, ce n'était pas vraiment un placard, mais une sorte de remise, une petite pièce de 2m², où le personnel de nettoyage rangeait le chariot de balais et serpillières. Alors, pour Brian, ce placard à balai n'était pas un placard à proprement parler. Mais... Détail!

L'entropophage ouvrit donc d'une main et d'un geste vif la porte du soit-disant placard, et posa là le paquet, avant de refermer la porte.

"Voila... Ah, attend..."

Dit-il, avant de se diriger vers le petit meuble où étaient rangés les papiers des admissions. Il prit alors une feuille, ainsi qu'un stylo, et s'appuya contre le mur pour écrire un petit quelque chose. Puis, après deux bonnes minutes d'efforts, il se tourna vers Tyrane, tout souriant, et lui montra la feuille où il avait écrit, avec pleins de fautes et de pattes de mouches:



Fine idée qu'il avait eu, pour que personne ne vienne déranger le moche au placard dormant! Se rapprochant alors de la porte du placard, Brian enleva son chewing-gum de sa bouche, et s'en servit pour coller le papier sur la porte.

"Voilaaaa! Bien, il est pas dérangé, comme ainsi!"

Brian sourit, puis se rapprocha à pas de loup de Tyrane, son sourire passant de celui d'un imbécile heureux à celui d'un prédateur sadique. Puis, sans crier gare, il lui prit la main, et la dirigea vers le couloir...

"Viens, je connais un endroit joli!"

Expliqua-t'il, en se mettant à courir le long du couloir, direction opposée aux cellules. Quelques portes et couloirs franchis, il signala du doigt une porte qui indiquait "Lingerie". D'après ses observations, c'était l'endroit où l'on lavait le linge de la G.C., les blouses des scientifiques et tout çà. Et à cette heure, il n'y avait plus les personnes chargées d'y travailler. Une aubaine!
Brian ouvrit la porte, et entraîna Tyrane à l'intérieur. Dans cette pièce, il y avait pleins de machines bizarres qui faisait des bruits de vapeur, des chariots de linge, mais Brian continuer à tirer Tyrane par la main, pour lui montrer un endroit qu'il avait repéré: au détour d'une machine, silencieuse celle-là, une pile de vêtements, semblable à une petite montagne pour Brian redevenu enfant!

"T'as vu?! Allez viens!"

S'exclama Brian en sautant tête la première dans le tas de linge. C'était doux et moelleux, cette petite montagne, et donc bien confortable! L'endroit idéal pour faire son nid, non? ^^

-Quel est ce monde MERVEILLEUX ?

Disait un petit lutin assit sur les jambes de Léo. Notre cobaye russe lui expliqua qu'ils étaient en fait dans ses rêves, et qu'il serait temps de se réveiller, surtout parce qu'il commençait a pleuvoir. Soudain, Léo se réveilla alors qu'il était en train de se faire vulgairement transporté par Brian. Non, pas assez de force pour lui faire quoique ce soit, donc Léo attendrait, les yeux fermés avec la patience qui commençait a déborder de ses poings. Mais se retenir, se calmer, laisser l'envie de liberté empiétait sur les terrains de la rage. Pour le moment, Léon ne tenterait rien, il savait qu'une bande de débiles (mais où est donc passé l'estime?) ne pouvaient de toute façon pas aller bien loin. Il se laissa donc emmener de force dans ce petit local, et se faire traiter comme un simple balai.

Pourquoi être déposé dans ce débarras faisait-il autant ch*er a Léonel? Tout simplement parce que au lieu de vouloir s'envoyer en l'air, ils auraient pu le faire APRÈS s'être évader. Ça avait pas fait "Tilt"? Bon, on s'en fout un peu sur le moment, tant qu'ils s'occupent a leur manière, Léonel leurs passerait un joli bonjour de dehors, ça leurs apprendraient a se foutre de sa gueule en allant faire dodo-couchette tandis qu'il s'baignait dans son sang! Léo se releva donc et regarda partout autour de lui. Il toucha a tâtons les murs et parvint a allumer la lumière du local. Il dégota une serpillère mouillée qui semblerait être utilisée. Il s'essuya au endroits où le sang coulait abondamment et s'enroula la cheville avec ladite serpillère pour "tenter" de stopper l'écoulement du sang. Léo ouvrit la porte, espérant voir Tyrane et Brian a terre en train de s'accoupler mais non, rien, pas un bruit.

Léo abaissa son regard, espérant trouver un couteau pour mettre fin a ses jours, mais non. Il trouva un objet gris, rectangulaire et qui luisait de par son importance pour Léo. Oui, vous l'aviez deviné, LE BADGE était tombé au sol*! Surement lorsque notre sauvageon avait tiré sa femme, preuve qu'il faut toujours laisser les femmes prendre leur temps. Bref, Léo se baissa et ramassa sont trésor et entama sa marche nuptiale en direction de la mariée qui se nommait "Liberté". Il marcha, pendant a peine quelque minutes avant de trouver ce foutu ascenseur.

Il appuya donc sur le même bouton qu'auparavant, il entra plus gaiement, une serpillère a la cheville et le badge en main avant d'appuyer sur le bouton "Hall" qui le mènerais directement au Rez-de chaussée. Bien entendu, la petite lumière verte s'afficha, indiquant "Insérez le badge". Léonel y inséra l'objet grisâtre, et l'appareil se mit a vrombir, avant de finalement, commençait a monter.

-Passons a l'étape supérieure...


*Après discussion avec Tyrane

HRPG: Pas super je sais u.u

Observant avec amusement la méthode de 'déplacement du corps' de Brian, Tyrane se rendit compte qu'elle tenait toujours le badge de sécurité dans sa main gauche. Mmm...Maintenant, elle ne voulait plus quitter l'endroit car elle avait retrouvé sa douce moitié, mais Léo, lui, en aurait sans doute besoin. Mettant de côté son caractère mauvais, elle laissa un rayon de bonté lui filtrer l'esprit. Ses doigts se détendirent et l'objet lui tomba 'accidentellement' des mains, sans un bruit. L'instant d'après, la mutante avait rejoint le cannibale et son ami assomé au placard.

Ty attendait Brian à l'extérieur de la mini-pièce, trop étroite pour faire rentrer plus de deux personnes (sans oublier les balais et autres trucs du genre) et fut surprise de l'entendre dire " Ah, attend...". Avait-il oublié un détail important? Ah si! Un joli écriteau signé de sa main qu'il lui montra quelques minutes plus tard. Bourré de fautes d'orthographes et presque illisible... En guise de bravo, elle lui décocha un sourire carnassier, qui disait 'Dépêche-toi un peu ou on oublie ça', puis regarda la porte se refermer lentement. Suivis du claquement sec habituel.

"Voilaaaa! Bien, il est pas dérangé, comme ainsi!"

" Exact...Je crois qu'on peut y aller maintenant. ", répondit-elle simplement, avant de murmurer un bref: " Bonne chance. " à celui qui somnolait dans le placard.

La femme-crocodile se tourna vers son homme et en le voyant se rapprocher d'elle avec un rictus de prédateur, elle se dit que ça allait être bien amusant ce petit tête-à-tête. Sans avertissement, il lui prit la main et elle n'opposa aucune résistance. Au contraire, se faire tirer ainsi l'aidait à avancer plus vite, malgré sa faiblesse. Même lorsqu'ils durent courir, selon l'explication que Bri' connaissait un 'joli endroit'. Excellent...

Au bout d'un moment, la clone de feu Amélia se demanda s'ils ne s'étaient pas trompés de chemin lorsqu'ils furent arrivés devant la porte de la lingerie. Ah non, c'était bien là que son prince carnivore voulait l'emmener. Pourquoi? Peut-être parce qu'il n'y avait plus personne à cette heure, ou peut-être parce qu'il y avait un amoncellement de vêtement de toute sorte, confortable à la vue, et qui serait la cachette parfaite? Finalement, il avait eu entièrement raison de la mener jusqu'ici, car elle commençait déjà à apprécier l'endroit.

Son regard reptilien suivit les mouvements du sauvage lorsqu'il sauta dans la montagne moelleuse, mais Tyrane attendit un peu avant de faire de même. Sa priorité était tout d'abord de panser ses plaies. Prenant un bout de tissu au harsad, elle l'enroula autour de son bras meurtris, l'attacha solidement de façon à se que le sang cesse de couler et nettoya son visage grâce à une serviette encore humide. Comme ça faisait du bien...

Enfin prête, elle sauta, avec le peu de force qui lui restait dans les jambes, dans la douce pile rejoindre son camarade, et vint se blottir contre lui. Le visage de la jeune femme exprimait tout ce qu'elle ressentait et/ou voulait, son sourire bestial aussi. La parole est d'argent tandis que le silence est d'or. Et c'est ici que cette phrase prenait tout son sens. Sans un mot, elle plaqua ses lèvres contre les siennes tout en déboutonnant la chemise de son homme. Tyrane se souvenait maintenant de la façon que les gens 'normaux' prenaient pour s'accoupler...

Brian n'avait pas remarqué que sa femelle était blessée; il ne s'en aperçut qu'au moment où elle utilisa les pièces de tissu pour se faire des pansements.Comme elle avait l'air de se débrouiller, et surtout de ne pas avoir trop mal, il ne jugea pas indispensable de s'y attarder. Bien que sur le moment, à voir ainsi sa femelle saigner, Brian eut envie de retourner au placard à balai pour détruire la tête de cette face de rat; car pour Brian, il apparaissait évident que c'était lui le responsable des blessures de Tyrane (n'oublions. pas que Brian ne suit des cours que d'un niveau CP).

Mais bon, Tyrane finit par le rejoindre dans la "motte" de vêtements qui sentaient bon le propre, et se blottit contre lui. A son tour, le cannibale se colla contre elle, avant de réceptionner la chose que l'on appelle "un baiser", sur ses lèvres.
Brian avait fait de beaux progrès en la matière. Quelques semaines auparavant, il ignorait qu'il ne fallait pas essayer de mordre la langue de l'autre personne, mais seulement l'enrouler sur la sienne. Aujourd'hui il savait un peu mieux s'y prendre sur ce point là (il faut dire que Tyrane est une bonne prof!).

En revanche, pour le reste... On pouvait dire qu'à part son instinct bestial, Brian était un débutant en la matière des choses du corps. Quand Tyrane commença à lui enlever sa chemise, l'anthropophage fit de même avec le haut de sa tendre chair, par mimétisme (En effet, le bougre ne sait pas qu'il faut se déshabiller pour s'accoupler ^^' ). M'enfin, qu'importe le protocole, du moment qu'à la fin, il y aurait de la tendresse. Enfin, tendresse, façon de parler...
Le haut de Tyrane enlevé, Brian se sentit tout drôle alors qu'il regardait avec envie la naissance de sa poitrine. Il avait de drôles de sensations dans le bas-ventre.
*Un peu comme que quand j'ai faim...*
Se dit-il sottement. Peut-être que oui, il avait faim de sa femelle. Il devait bien s'avouer que cette poitrine, il avait bien envie d'y planter les dents... Bon, faute de manger Tyrane, il se contenta de tirer sur le sous-vêtement, car ne sachant pas comment çà s'enlève, et ses lèvres éffleurèrent le cou de sa belle...